Récits érotiques de la mythologie (2). Hélène de Troie, l’adultère

- Par l'auteur HDS Olga T -
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : Récits érotiques de la mythologie (2). Hélène de Troie, l’adultère Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-11-2017 dans la catégorie Fétichisme
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Récits érotiques de la mythologie (2). Hélène de Troie, l’adultère
AVERTISSEMENT : comme pour les récits historiques, ces textes sont préparés à partir de recherches sur le net et de textes libres de droit.
« Le blâme ne peut rétribuer Troyens et Achéens aux bonnes jambières de souffrir de si longs maux autour d'une telle femme : elle ressemble trop terriblement aux déesses immortelles », murmurent les Troyens en voyant Hélène aux bras blancs s'avancer sur leurs remparts (Homère, L'Iliade, III).
Dans l’Iliade, nous la voyons, voilée de blanc, du haut des remparts de Troie, nommer et décrire aux Anciens de Troie les rois grecs engagés dans la bataille. Nous la voyons pleurer sur le cadavre d’Hector. Dans l’Odyssée, elle assiste aux noces de sa fille unique Hermione avec Pyrrhus, fils d’Achille, et elle avouera avoir trahi les Troyens, en ne révélant pas la présence d’Ulysse dans les murs de la cité. Toujours, sa beauté subjugue, mais elle est détestée par la plupart des Troyens, et seuls le vaillant Hector et le vieux Priam savent qu’elle n’a été que le jouet des dieux, résolus à perdre Troie.
Il faut consulter beaucoup de textes anciens pour reconstruire cette histoire complexe, pleine de contradictions et surtout riche d’aventures.

FILLE DE ZEUS
Léda, femme de Tyndare, roi de Sparte, engendra quatre enfants, les jumeaux Castor et Pollux, Clytemnestre et Hélène. Mais Hélène et Pollux étaient en réalité les enfants de Zeus. Selon l'une des versions de la légende, Zeus visita Léda sous la forme d'un cygne ; de cette union, Léda pondit un œuf, d'où sortirent les deux enfants divins.
Considérée comme la plus belle femme au monde, inspiratrice d'innombrables passions, elle fut enlevée par Thésée dans sa jeunesse, qui l'emporta en Attique. Mais elle fut secourue par ses frères alors que Thésée s'était absenté pour se rendre aux Enfers.


LE SERMENT DES PRETENDANTS
Lorsqu'elle fut en âge de se marier, tous les chefs de Grèce briguèrent sa main. Comme leur rivalité risquait d'embraser la Grèce, sur la suggestion d'Ulysse, Tyndare sacrifia un cheval et fit monter les prétendants sur la peau du cheval et prêter un serment solennel : peu importe celui qui serait choisi, ils promettaient de lui porter secours tous ensemble si jamais quiconque tentait de lui ravir son épouse.
Selon les variantes de la légende, Hélène choisit elle-même le plus beau des princes — mais non le plus spirituel —, ou bien ce fut Tyndare qui prit la décision, préférant le plus riche — mais non le plus agréable à sa fille. Hélène épousa Ménélas, devenant ainsi reine de Sparte, et lui donna une fille, Hermione.

ENLEVEE PAR PARIS
Plusieurs années plus tard, alors que Ménélas s'était absenté pour aller en Crète, le prince troyen Pâris arriva à Sparte et charma la belle Hélène.
La plupart des auteurs, après Homère, considèrent que, dans cet enlèvement, Hélène était consentante. Certains cherchent à la justifier et assurent qu'elle ne céda qu'à la force.

Selon certaines versions, il la séduisit grâce à l'intervention d'Aphrodite et la persuada de s'enfuir avec lui, ou bien il l'enleva et l'emmena à Troie. La déesse Aphrodite lui avait en effet accordé l'amour de la plus belle femme au monde à la suite du jugement de Pâris et de sa pomme de discorde. Furieux de cet affront, Ménélas se rendit auprès de son frère Agamemnon, le plus puissant des rois grecs, et tous deux montèrent une immense expédition pour aller à Troie, détruire la ville et récupérer Hélène. Selon le serment prêté peu avant le mariage d’Hélène, tous les anciens prétendants furent contraints de participer à la guerre qui se préparait.

LA GUERRE DE TROIE
Dans la tradition homérique, Hélène vécut réellement à Troie pendant toute la durée de la guerre. Elle fut accueillie par Priam et Hécube, qui furent émerveillés de sa beauté. Mais bientôt des ambassadeurs vinrent de Grèce réclamer la fugitive : Ulysse et Ménélas, ou encore Acamas et Diomède.
Mais ces ambassades furent sans résultat et bientôt la guerre éclata.

Hélène vit avec Pâris, dont elle est considérée par tous comme la femme. Mais elle est généralement détestée par le peuple troyen, qui la considère comme la cause de la guerre. Seuls, Hector et le vieux Priam savent que la véritable cause de la guerre réside dans la volonté des Dieux et sont bienveillants pour elle.

Pendant la guerre que son rapt a excitée entre les Grecs et les Troyens, elle vit dans le palais de Priam comme l'épouse légitime de Pâris, considérée de tous à l'égal des épouses des autres fils de Priam. Lorsqu'elle parle, lorsqu'on lui parle de Ménélas, le roi de Sparte est appelé son premier époux. Les sentiments qu'elle éprouve, ceux qu'elle inspire à chacun, sont des plus complexes et des plus opposés aussi aux idées modernes. Sans doute, elle gémit sur son sort et se reproche d'être la cause d'une guerre funeste; il lui revient quelquefois le désir de son premier époux, de sa cité, de ses parents; sans doute elle a pour Pâris des paroles amères et lui en veut de sa mollesse, qui va jusqu'à la lâcheté. Mais aussi elle s'est accoutumée à sa vie troyenne et elle ne peut se défendre d'amour pour son ravisseur; elle ne sait pas lui résister et d'un mot, au plus fort des invectives dont elle l'accable, Pâris sait la ramener à lui et lui faire, accepter à l'instant ses caresses.
Autour d'elle, sauf Priam et Hector, nul ne peut s'empêcher de l'avoir en haine et de lui faire durement sentir ses fautes et leurs cruelles conséquences. Priam a toujours été pour elle doux comme un père. Dans une scène fameuse, où le vieux roi se fait montrer par elle, du haut des remparts d'Ilion, les plus fameux des guerriers grecs massés dans la plaine, il lui parle avec une véritable tendresse et il l'absout de toute faute.
Une légende inconnue de l'Iliade raconte comment Achille, qui ne l'avait jamais vue, conçut le désir de la connaître, et comment les deux déesses Thétis et Aphrodite ménagèrent entre eux une entrevue. Cette entrevue est placée, parfois, avant le début de la guerre, mais, le plus souvent, peu de temps avant la mort d'Achille. Au cours de cette entrevue, il est possible que celui-ci l'ait aimée et se soit uni à elle.


LES CINQ MARIS D’HELENE
C'est du moins ce que prétendent les mythographes qui attribuent cinq "maris", à Hélène. Achille aurait alors été le quatrième, après Thésée, Ménélas et Pâris. Le cinquième, qu'elle épousa après la mort de Pâris, tué au combat, fut un autre fils de Priam, Déïphobe. Pâris une fois mort, en effet, Priam mit Hélène en prix, "pour le plus brave"· Déïphobe et Hélénos se présentèrent, ainsi qu'Idoménée (l'un des fils de Priam). Tous les trois en étaient amoureux depuis longtemps. C'est Déïphobe qui l'emporta. De dépit, Hélénos se réfugia dans l'Ida, où il fut fait prisonnier par les Grecs.


ELLE S’OFFRE A MENELAS
Finalement, grâce à une ruse d'Ulysse, les Grecs parvinrent avec le Cheval de Troie à s'emparer de la ville, qu'ils détruisirent totalement. Ménélas fit partie des Grecs qui s'introduisirent dans la ville. Il tua alors Déiphobe et retrouva son épouse.
Ménélas, après avoir tué Déïphobe, se présenta devant elle, l'épée levée, dans le dessein de lui faire subir le même sort. Mais elle se contenta de se montrer à lui à demi nue, et l'épée lui tomba des mains.

HELENE APRES LA GUERRE DE TROIE
Quand les Grecs virent qu'Hélène s'en tirait saine et sauve, ils voulurent la lapider. Cette fois encore, elle fut sauvée par sa beauté. Les pierres tombèrent des mains de ses bourreaux.

Le retour d'Hélène, avec Ménélas, ne fut pas plus aisé que celui des principaux héros qui avaient pris part à la guerre. Elle mit huit ans à revenir à Sparte. Elle erra dans la Méditerranée orientale et notamment en Egypte, où un naufrage l'avait jetée.
La tradition principale veut qu'Hélène, la fille de Zeus, enfin rendue à elle-même et à Ménélas, finisse « vertueusement » ses jours auprès de son cher époux.
Après la mort de Ménélas, Hélène fut chassée de Sparte et se réfugia à Rhodes. Mais la reine Polyxo, qui l'avait accueillie sur son île, désespérée par la mort de son époux, tué devant Troie, l'accusa de ce malheur. Elle la fit alors étouffer dans son bain par ses servantes et fit suspendre son cadavre à un arbre.

LA PORTEE DU MYTHE
Hélène fut-elle victime ou séductrice ?

Fille de Zeus, créature d'une beauté extraordinaire, Hélène, pour qui se battirent Grecs et Troyens, est l'un des personnages les plus captivants de la mythologie antique. L'Iliade, l'Odyssée, bien sûr, mais aussi les tragiques grecs et l'Énéide de Virgile l'ont célébrée. Sa beauté, chantée par Sappho et Alcée, mentionnée par Hérodote, Hésiode, Stésichore et tant d'autres, a aussi connu la fortune dans l'Orient byzantin avant de venir jusqu'à nous.
Ce modèle de la femme séductrice a traversé l'époque médiévale pour revivre à l'âge moderne dans l'opéra, la poésie, le cinéma. Au fil du temps l'art s'écarte peu à peu de l'image idéale du mythe pour évoquer le corps d'Hélène, sa féminité troublante et sa force de séduction. Chaque époque, chaque version lui donne un nouveau visage ou une histoire inédite.

Et le mystère demeure. Femme infidèle ? Victime d'un rapt ? Héroïne spartiate des fêtes du printemps? Déesse ou démon? Y avait-il une ou deux Hélène ?

Le personnage d’Hélène est donc lié à la question de la culpabilité :
• si Hélène a suivi Pâris de son plein gré, elle est donc responsable d’un conflit.

• si elle a été forcée de suivre Pâris, et donc véritablement enlevée, Hélène est un butin de guerre, un facteur déclencheur du conflit.

La question de la culpabilité d’Hélène hante toute la culture occidentale, et certains auteurs réhabilitent Hélène tandis que d’autres la condamnent. Plus on va vers une interprétation humaine de l’Histoire, et détachée des divinités, plus Hélène est coupable et responsable de ses choix, puisque non soumise à l’influence divine.
Au XIXème siècle et au tout début du XXème siècle, à une époque où le poème est court, où l’on ne cherche pas nécessairement à argumenter, Hélène est réhabilitée. Paul Valéry et le poète Yeats voient en Hélène une idée abstraite de la beauté. Les auteurs reprennent la scène inaugurale de L’Iliade dans laquelle Homère nous représente Hélène marchant sur les remparts.
Au XXème siècle, on note un refus très net de condamner Hélène ou même de l’excuser. Hélène est, par excellence, et cette existence n’est en aucun cas commentée ou justifiée.
Dans la pièce Protée, Paul Claudel met en scène une Hélène assez inconsistante. De retour de Troie en compagnie d’un Ménélas victorieux, elle doit faire face à la nymphe Brindosier qui déclare être la véritable Hélène, la Hélène que rapportant Ménélas étant une doublure !
Dans La Guerre de Troie n’aura pas lieu, Giraudoux, quant à lui, met en scène une Hélène terriblement lucide, porteuse de vérité. C’est Hélène qui sait que la guerre de Troie aura bien lieu et Hélène incarne donc une sorte de Pythie grecque.

Le personnage d’Hélène est, quelles que soient les époques, associé à l’idée d’une grande beauté. C’est une séductrice, peut-être malgré elle, liée au déclenchement d’un conflit. Est-ce un personnage égoïste ou au contrairement humble et profondément sacrificiel ? Sur le plan de la mythologie, Hélène est la figure qui permettait aux Grecs de réfléchir sur la morale et l’immoralité.
On observe qu’Homère penche clairement pour le consentement d’Hélène. Elle n’a pas été enlevée. Epouse adultère, elle a suivi Pâris. Mais, en même temps, elle a la nostalgie de Ménélas et de sa vie à Sparte.

LE MYTHE ET MOI
Hélène, dans la mythologie symbolise la beauté fatale, mais aussi la femme infidèle.

Elle est aussi synonyme de volupté et de plaisir.

Ayant été, dans ma vie conjugale, vis-à-vis de mes deux maris successifs, Philippe et Hassan, adultère, je ne peux que m’identifier à elle.
Les infidélités d’Hélène ne se situent pas dans un cadre candauliste, et c’est ce qui fait toute la différence. On se plait à penser que, si le mari d’Hélène avait été candauliste, la guerre de Troie n’aurait pas eu lieu !

Les avis des lecteurs

Merci Didier, la thèse de l'hypersexualité d'Hélène est une hypothèse qui se défend et explique son comportement

Histoire Erotique
Olga,
Mais qui ne connait pas l’histoire de cette femme mythique, Hélène de Troie...
Moi, je l’ai découverte il y a fort longtemps en lisant Lilliade, suite à un intéressant cours sur l’antiquité citant Homère.
Je tiens à souligner que tu nous fournis là une superbe chronique, très complète, présentant bien tous les aspects mythologiques, mais aussi les tenants et les aboutissants de cette tragique histoire.
Si tu me le permets, je te donne mon avis sur cette héroïne légendaire de la mythologie grecque.
La thèse de l’enlèvement, n’est pour moi que le prétexte donné par les Grecs pour déclencher une énième guerre contre les Troyens, une guerre de dix ans faisant des milliers morts et causant la destruction d’une cité rivale florissante.
Et tout cela pour quoi ? Pour une femme, hypersexuelle qui sait (vu le nombre de ses « maris » connus), qui séduite par le charme de Paris, le suivit de son plein gré, devenant ainsi adultère, pour finalement séduire une nouvelle fois son époux légitime.
Et c’est pour cela que je t’avouerais que ta conclusion à tout son sens…
Didier



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