"Parcours croisés" - suite - Chapitre 32
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-04-2010 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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"Parcours croisés" - suite - Chapitre 32
Parcours croisés – Vendredi
Chapitre 32
Annie
Véro barbotait dans la piscine quand Martina m’a raccompagnée chez moi :
- Vous partez ?
- Je la ramène ! On t’abandonne avec les garçons ! Fais attention à toi !
- N’aie crainte, je vais m’en sortir … c’est plutôt eux qui devraient faire attention !
Martina m’a prise par le bras jusqu’à la voiture :
- Elle n’a pas tort … c’est à eux qu’on aurait dû dire de se méfier ! Elle est capable de tout …
Le trajet a été court ; j’aurais bien pu y aller à pied, sauf que ma tenue n’était pas vraiment appropriée à la traversée du village.
- Si il est déjà arrivé, je passerai par chez toi pour renfiler ma jupe. Je n’ai pas envie de lui mettre mes cuisses sous le nez pour le mettre dehors …
- … tu appréhendes ?
- Plus maintenant … le plus dur, c’est de me décider … après je suis plutôt du style bulldozer … je fonce et je m’y tiens ! Hier j’avais des scrupules … après le week-end que j’ai passé … je me sentais pas de lui reprocher ses mensonges. Maintenant, je sais que c’est ce que je veux … et depuis longtemps … ce n’est pas très courageux de prendre ce prétexte, mais bon … c’est ce que je veux !
En tournant le coin de notre rue, on a aperçu le camion garé devant mon portail. C’était aussi bien, je n’avais pas envie de l’attendre des heures à réfléchir à quoi lui dire, comment lui dire … je préférais qu’il soit déjà arrivé.
J’ai récupéré ma jupe et mon caraco dans la chambre de Martina. Par contre :
- Et mon string, où il est ? Je sais même plus à quel moment je l’ai enlevé !
- C’est moi qui te l’ai enlevé, dans le salon …
- Oui, juste avant de me … présenter … Alain ! Tu as pris des risques ! Je suis une femme libre, maintenant, enfin pas encore, mais presque !
Martina m’a donné un petit coup sur l’épaule :
- Et ça veut dire quoi, ça, madame ? Tu n’envisages tout de même pas d’accorder tes charmes à Alain en m’en privant, moi ?
- Meuh non … tu sais bien que tu peux tout faire de moi !
- Vrai ?
Collée à mon dos, elle m’a entouré de ses bras, dénoué le paréo qui est tombé à mes pieds ; ses yeux me détaillaient dans la psyché en face de moi, suivait le parcours de ses mains descendant de dessous mes seins sur mes hanches, venant se croiser sur le petit rebond de mon ventre, ses doigts lissant la toison brune du pubis, jugeant de la longueur des poils en les tirant à deux doigts. Ses yeux ont retrouvé les miens dans le miroir ; ses mains jouaient sur moi, légères et douces :
- Ouvre le tiroir du haut, prend une culotte à moi ! je vais pas te laisser partir les fesses à l’air …
Je me suis penchée pour fouiller dans ses dentelles, Martina toujours collée à mon dos, regardait par-dessus mon épaule !
- Fouille plus profond … c’est tout en 38, ça ira ?
- Mmm mmm … je mets du 36, mais c’est bon …
- Là … celle-là … à gauche … oui, donne !
Elle s’est baissée dans ma dos, et m’a enfilé une culotte toute blanche en coton, sans dentelles ni chichis, montant assez haut, glissant ses doigts sous les élastiques pour bien la mettre en place devant et sur mes fesses, lissant le coton sur mon ventre :
- Tu me veux en écolière ?
- Quand tu reviendras, je te donnerais des socquettes blanches et j’attacherai des petits rubans dans tes cheveux …
- Et ?
- Et rien … je te mettrai au pied du lit, un doigt dans la bouche, le visage penché sur l’épaule, et je te prendrai en photo … je la montrerai à tout le monde … en disant que c’est ma petite chérie … que je peux plus m’en passer … que je veux la serrer dans mes bras tous les jours … et l’embrasser … et la caresser … que c’est mon nouvel amour …
Elle m’avait retournée dans ses bras et entrecoupait ses mots doux de baisers, de caresses, de baisers, de caresses …
- Je reste ici … si tu as le moindre problème … tu appelles, tu te sauves, je serai là !
- Ne t’inquiète pas, tout ira bien !
J’ai enfilé ma jupe et passé mon caraco ; je suis passée par la rue pour rentrer chez moi.
Depuis la porte d’entrée, j’ai entendu la télé qui marchait à fond dans le salon ; dans le prolongement du couloir, la porte-fenêtre donnant sur la terrasse était grande ouverte. J’ai respiré un grand coup en rentrant. J’allais vers la terrasse et quand je suis passée devant l’entrée de la cuisine, j’ai aperçu Marco assis devant la table. La porte du frigo était restée ouverte et il mangeait du pâté à la pointe d’un couteau, mâchant bouche ouverte à son habitude. Je suis restée sur le pas de la porte, bras croisés, attendant qu’il finisse d’avaler ce qu’il avait dans la bouche. Lui n’a pas attendu et a postillonné son pâté :
- Chalut ma puce !
… j’en rajoute pas, je me souviens de toute la scène comme d’une scène de film vue et revue … c’était vraiment le bof dans toute sa beauté … le marcel étiré sur le ventre qui débordait sur la ceinture du jean, l’œil rigolard, les morceaux de pâté qui jaillissaient de sa bouche …
- Cha va ? Tu t’es mise en dimanche ? … eh ben, t’as perdu ta langue ? Viens me faire un bisou …
… tu parles que j’allais lui faire un bisou ! …
- Patrick a téléphoné, t’as oublié de laisser des papiers à ton retour … il en a besoin …
- Oh c’est rien, j’irais t’à l’heure !
- Il a téléphoné mercredi … et c’est mardi soir que t’es rentré …
Il allait replonger le couteau dans la boîte de pâté : ça l’a arrêté net ! De rosé, il a viré rouge ! Les lèvres bougeaient un peu, mais y avait plus le son qui va normalement avec ! Ses yeux fixaient cette fichue boîte de pâté …
- Ça fait combien de temps que ça dure, cette comédie ?
Il a levé les yeux ; vides ; et toujours sa bouche ouverte …
- Réponds pas, tu vas inventer un truc qui tient pas debout et tu regretteras ! Tais-toi Marco ! Tais-toi ! En fait, je ne veux pas savoir, je m’en fiche, complètement !
Il a posé le couteau et repoussé la boîte, pris appui sur la table pour se lever. Je l’ai arrêté dans son élan :
- Reste assis ! Bouge pas, j’ai pas fini ! Je sais pas d’où tu viens, je ne sais pas où t’étais, mais je t’ai dit, ça m’est égal ! Me dis rien ! Mais j’en ai marre, marre de tout ça, de toi, de toi ici à te gaver de ton pâté … et ferme-moi ce frigo ! Je ne sais pas d’où tu viens, mais tu vas y retourner, tout de suite, et puis tu vas y rester ! T’as plus rien à faire ici, Marco ! Je veux plus de toi … de … de ton camion, de ton pâté, de tes chaussettes sales ! Terminé !
… j’ai quand même fini par savoir, Patrick, son patron, m’a raconté … je demandais rien mais il m’a raconté quand même. Depuis presque deux ans, il trichait d’un ou deux jours toutes les semaines. Il avait changé de desserte en Allemagne et il rentrait le mercredi soir, faisait du local le jeudi. Et tous les mercredis soir et souvent le jeudi soir, il les passait chez la secrétaire de la boîte … et ça m’a rien fait, rien du tout, même pas une petite pointe de colère pour m’être fait rouler dans la farine pendant aussi longtemps, rien …
- Mais att…
- Ya pas de mais, Marco ! Terminé ! Tu remets ton sac dans ton camion et tu finis ton week-end où tu l’as commencé ! Et puis tu reviens plus, ni la semaine prochaine, ni la suivante, ni jamais ! Tu fais laver tes slips et tes chaussettes ailleurs ! J’en veux plus ! Je veux plus de toi !
- Je va…
- STOP ! Non, tu vas rien dire … arrête … on ne va pas discuter … on ne va pas se fâcher … ça sert à rien ; et je vais te dire ce que tu vas faire ! Écoute bien ! Tu vas dans la chambre ; la dernière porte du dressing, y a un sac et une valise ; tu les remplis ; tes affaires, c’est la porte du milieu ; tu prends tout ce que tu peux ; le reste, je ferai des cartons et je les amènerai chez Patrick ! Ne t’inquiète pas … et si j’oublie un truc, tu le fais dire par Patrick …
- Annie, laisse-moi-t’exp…
- Rien du tout ! Ça ne m’intéresse pas ! Fais ce que j’ai dit, tout de suite ! Ça ne sert à rien, Marco ! Je ne veux pas me fâcher avec toi … je veux plus te voir … c’est tout !
Je me suis écartée de la porte et je suis allée couper le son de la télé et m’installer sur la terrasse, guettant son passage vers la chambre. Il a mis du temps à se décider, tête basse et en traînant les pieds. Je m’en voulais un peu, enfin … pas trop, je me sentais un peu coupable après le les deux jours que je venais de passer à le tromper dans les bras de Martina et d’Alain.
… je me souviens que j’étais pas très bien sur mon transat … une fois ou deux j’avais failli aller voir comment il s’en sortait … c’est vrai que je me sentais un peu coupable … je lui avais pas laissé une seule chance … je le connaissais par cœur, je savais à l’avance comment il réagirait … ou plutôt comment il ne réagirait pas … et après ce que j’ai appris de Patrick, finalement, j’ai pas été si injuste que ça … sauf que sur le moment, je ne le savais pas …
Il s’est arrêté à l’entrée du salon, la grande valise marron dans une main, son sac de voyage dans l’autre. Il hésitait. Je lui ai fait signe « NON » de la tête. Il hésitait encore, et puis il a tourné les talons. J’ai entendu la porte d’entrée se refermer, le moteur démarrer, et puis plus rien.
… j’ai calculé, douze ans, on avait vécu douze ans ensemble, huit ans ici, dans la maison de ma mère. J’avais trente-deux ans, et une vie à reconstruire …
… des cartons, j’en ai fait ! J’ai passé trois jours à faire des cartons ! Ses fringues, ses outils, ses affaires de chasse, toutes ces saletés qu’on ne jette jamais au prétexte qu’on a de la place, que ça servira peut-être … tu parles ! J’ai tout emballé, à lui de faire le tri … Et puis j’ai fait le tour de la maison, pièce par pièce, j’ai ouvert tous les tiroirs, toutes les armoires, fouillé tous les recoins, et dieu sait qu’il y en a, des recoins, dans le sous-sol ! et j’ai trié, ce que je gardais, ce que je jetais, j’ai fait le vide, j’ai gommé un tiers de ma vie, en trois jours … pas complètement … j’ai gardé ma photo de mariée, c’est bête, je l’ai rangée au fond d’un tiroir que j’ouvrirais plus, des photos de vacances que j’avais plus vues depuis … longtemps, et que je reverrais sans doute pas de si tôt … pas simple de gommer douze années … la semaine suivante, quand je suis allée chez Patrick, son patron, pour poser la première livraison de carton, c’est sa secrétaire qui m’a dit où les poser, dans un coin de son bureau : une blonde plutôt gentille, un peu forte, sympa … au deuxième voyage, elle a eu l’air un peu étonnée et embêtée de voir le volume que ça prenait. Patrick m’a aidé à décharger la voiture et c’est là qu’il m’a raconté : son changement de circuit, sa liaison avec la secrétaire dont il s’était aperçu tout de suite… j’ai pas pu m’empêcher de regarder vers elle pendant qu’il me parlait sur le parking, et nos regards se sont croisés, vite … elle a disparu de la fenêtre aussitôt … j’ai fait quatre voyages en tout : 24 cartons, dont plus de la moitié ne contenait que des saletés bonnes à ficher à la poubelle, mais c’était à lui … Elle ne me regardait plus, se détournait : elle se doutait de ce que Patrick m’avait dit … moi, je lui aurais bien parlé, je ne lui en voulais même pas, pas une seconde, mais elle, était visiblement très gênée … et devait se demander ce qu’elle allait faire de tous ces cartons … et puis, au dernier voyage, je me suis souvenue : c’était une de mes locataires ! Un deux pièces avec garage à côté de l’épicerie ! Il allait être beau son garage ! J’ai eu un début de fou-rire en voyant la pile de cartons dans son bureau ! Elle a dû me prendre pour une malade, mais elle osait plus me regarder … et puis j’ai pensé aux petits cadeaux que Marc me ramenait … et j’ai imaginé qu’il achetait tout en double : un pour moi, un pour elle, et le fou-rire m’a repris en l’imaginant avec un bouchon de cul dans son gros derrière ! Patrick qui me raccompagnait pour prendre le dernier carton m’a jeté un coup d’œil étonné … j’ai presque eu envie de lui expliquer … mais non …
Je suis restée un long moment sur la terrasse, sans penser à rien de particulier, vidée, vide. Quel week-end ! Les images défilaient, Martina ici sur la terrasse, le premier soir, Alain dans son jardin et moi une heure à désherber le même massif … merde ! Les fleurs ! Trois jours que je n’ai pas arrosés ! Je suis descendue au sous-sol en courant (comme si c’était à deux minutes !) et avec mon arrosoir, j’ai fait le tour des pots et des massifs. J’ai sorti le jet d’eau pour arroser le long du mur entre le portail et la serre : pas de souci pour la serre, les arrosages goutte-à-goutte sont programmés. J’ai tiré le tuyau d’arrosage de l’autre côté de l’allée, longé le mur de la rue, remonté le long du muret qui allait en s’abaissant du côté de chez Martina … elle était là, assise sur le muret qu’on enjambait si souvent depuis quelques jours, jambes croisées, menton dans la main … je lui ai souri en faisant coucou de la main ; elle secouait la tête … elle devait me prendre pour une malade … elle s’est levée et s’est approchée :
- Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il te prend d’arroser comme ça ?
- Deux jours, c’est trop, c’est tout sec !
- Et … à part ça ?
- A part ça … je ne l’ai pas aidé …
- …
Je l’ai arrosée en riant, elle a tourné le dos pour s’enfuir, mais j’étais trop près d’elle, elle était toute trempée ; elle a renoncé à s’échapper :
- S’il te plaît, arrête … qu’est-ce que ça veut dire « je l’ai pas aidé » ?
- Qu’il a fait ses valises tout seul comme un grand !
- Il est … parti-parti ?
- Ouais … reviendra plus ! Suis toute seule, chez moi et toute seule !
Elle avait l’air étonnée. Bon, je reconnais, se séparer de son mari en trois quarts d’heure … c’est pas courant, mais en fait ça faisait des années que je me séparais de lui …
… et j’ai su quelques jours plus tard, que lui aussi me « quittait » depuis des années aussi …
- Et toi, tu le mets dehors et t’arroses tes fleurs ?
- C’est important les fleurs !
C’est quand elle m’a pris dans ses bras que je me suis mise à pleurer. Elle ne s’en est pas aperçue tout de suite … et moi non plus …
Je pleure facilement ; quand je ne vais pas bien, quand je vais bien, devant un truc à la télé bien nunuche et romantique et tout, quand s’est triste, quand ils s’embrassent enfin : pourtant on le sait depuis le début que ça finira comme ça ! Mais ça fait rien … moi je pleure, je me trouve bête, mais je pleure, et après ça va mieux ; on en rigole avec les copines : « t’as aimé le film, hier soir ? », « oh, oui ! J’ai pleuré ! » … et voilà, c’est tout moi, ça … et là, j’ai pleuré dans ses bras ; la tension ; le nœud dans le ventre qui se dénoue ; et puis qu’elle soit là ; qu’elle soit venue m’attendre sur le muret, sans doute depuis que le camion avait démarré … et puis qu’est-que je suis bien, dans ses bras !
Quand je me suis redressée et écartée d’elle, elle aussi avait les yeux qui débordaient de larmes, alors on a en a ri, nous moquant de nous-mêmes. Elle avait les joues rougies, barrées de deux traces humides … dieu qu’elle était belle … j’ai pris ses joues dans mes mains, me suis mise sur la pointe des pieds, et je l’ai embrassée, un vrai long baiser de douceur et d’amour …
- On se donne en spectacle à deux mètres de la rue …
- Et ça ne va pas s’arranger … dans deux secondes, je t’arrache ton paréo …
Elle m’a repoussée en riant et s’est enfuie et je l’ai poursuivie avec mon jet d’eau jusque sur la terrasse où elle s’était réfugiée ; j’ai jeté le tuyau dans l’herbe pour la rejoindre. D’un doigt sur la poitrine, je l’ai poussée dans le salon ; son paréo dénoué a atterri sur un transat dans mon dos ; dans la salle de bain, je l’ai épongée lentement, de ses cheveux à la pointe de ses orteils, n’oubliant pas un centimètre carré de sa peau, vérifiant du bout des lèvres ; main dans la main on s’est assises sur mon lit. Devant les oreillers, un paquet enveloppé de papier rouge et noir … je connais ce papier … déjà vu … mais oui !
- Regarde ! Il m’avait ramené un de ses cadeaux !
- Ouvre-le …
- Tu crois ? Je ferais mieux de lui rendre, non ?
Martina a haussé les épaules :
- Après tout, c’est un cadeau, et il l’a laissé …
- Toi, t’es curieuse de savoir ce que c’est !
- … ben, oui … pas toi ?
Assises face-à-face en tailleur sur le lit, j’ai déchiré le papier d’emballage. Il y avait deux boîtes. J’ai pris la plus petite, ressemblant à un coffret à bijoux en plastique bleu foncé. Martina ouvrait sa boîte aussi :
- Waouh ! T’as vu ça ?
- C’est quoi ?
Elle a lu sur la boîte en carton dont elle avait sortie l’objet :
- Share … c’est le nom … « Partagez le plaisir » … ouh la la !!!
Elle a caché l’objet dans son dos et jeté la boîte d’emballage au pied du lit :
- Pas besoin de notice, je devine comment on s’en sert …
- Fais voir ?
- Après … et toi ? C’est quoi ?
- Un bijou … un « Collier de seins » … regarde !
J’ai sorti du coffret un joli collier couleur argent, avec un pendentif central dont partait deux chainettes, un anneau noir réglable au bout de chaque chainette, et sur chacun un pendentif argent ressemblant à un coquillage.
- Baisse la tête …
Martina s’est penchée en soulevant ses cheveux ; le fermoir en place, le pendentif reposait entre ses seins. En la regardant dans les yeux, j’ai roulé ses deux tétons en même temps entre pouces et index, les étirant, pinçant, peut être plus fort qu’il n’était utile … son regard se troublait, mais ses yeux ne quittaient pas les miens … ses tétons ont durcis, gros et tendus, très bruns, bien assortis à ses seins lourds :
- … tu bandes des seins, Tina …
J’ai enfilé les anneaux sur les tétons, repoussé les petits clips de serrage vers le haut, coinçant l’anneau sur le téton, peut-être trop serré … les deux petits coquillages se balançaient sous ses tétons maintenus étirés par les deux anneaux … mes deux mains entourant ses seins, pouces glissés en dessous dans le pli moite formé sous leur poids :
- Il était fait pour eux … ils sont beaux … et toi, fais voir ce que tu as caché !
Elle a tendu un bras dans son dos et ramené le « share » en question. Elle en tenait une partie à pleine main et levait devant moi un sexe rouge fièrement dressé, cambré, surmonté d’un gros gland, de grosses protubérances s’alternant sur sa longueur, épais :
- Un gode ?
- Pas seulement …
Elle a pris le gode dans son autre main, libérant l’autre partie à ma vue ; la deuxième partie, moins longue, attachée au gode par une tige plus fine et plate mais finissant en une boule plus grosse, moins longue que la verge cambrée …
- Et voilà la partie réservée au sexe féminin … mieux qu’un gode … un gode à partager …
Je me suis penchée vers ma table de nuit ; du tiroir, j’ai sorti le pot de lubrifiant que j’y rangeais, dévissé le couvercle, pris une noix du produit sur le bout de mes doigts ; j’ai enduit la plus courte des deux parties de gel de l’extrémité à la base et trempé à nouveau les doigts dans le flacon ; en regardant Martina tout le temps, j’ai étalé le gel sur son sexe, rentrant directement deux doigts dans son vagin … elle ne quittait pas mes yeux, pommettes rougies, bouche entrouverte, souffle saccadé.
Je me suis relevée et j’ai fait glisser ma jupe au sol d’une main ; face à elle, assise immobile sur le lit, j’ai écarté d’un doigt la culotte de coton qu’elle m’avait prêtée, et j’ai essuyé le gel qui restait sur mes doigt dans mon sexe, finissant de les essuyer sur la culotte que j’ai enlevée ainsi que le caraco. Je me suis allongée sur le lit, jambes ouvertes :
- … viens …
Elle m’a fait l’amour … les deux petits coquillages chatouillait mes seins à chaque coup de rein …
Chapitre 32
Annie
Véro barbotait dans la piscine quand Martina m’a raccompagnée chez moi :
- Vous partez ?
- Je la ramène ! On t’abandonne avec les garçons ! Fais attention à toi !
- N’aie crainte, je vais m’en sortir … c’est plutôt eux qui devraient faire attention !
Martina m’a prise par le bras jusqu’à la voiture :
- Elle n’a pas tort … c’est à eux qu’on aurait dû dire de se méfier ! Elle est capable de tout …
Le trajet a été court ; j’aurais bien pu y aller à pied, sauf que ma tenue n’était pas vraiment appropriée à la traversée du village.
- Si il est déjà arrivé, je passerai par chez toi pour renfiler ma jupe. Je n’ai pas envie de lui mettre mes cuisses sous le nez pour le mettre dehors …
- … tu appréhendes ?
- Plus maintenant … le plus dur, c’est de me décider … après je suis plutôt du style bulldozer … je fonce et je m’y tiens ! Hier j’avais des scrupules … après le week-end que j’ai passé … je me sentais pas de lui reprocher ses mensonges. Maintenant, je sais que c’est ce que je veux … et depuis longtemps … ce n’est pas très courageux de prendre ce prétexte, mais bon … c’est ce que je veux !
En tournant le coin de notre rue, on a aperçu le camion garé devant mon portail. C’était aussi bien, je n’avais pas envie de l’attendre des heures à réfléchir à quoi lui dire, comment lui dire … je préférais qu’il soit déjà arrivé.
J’ai récupéré ma jupe et mon caraco dans la chambre de Martina. Par contre :
- Et mon string, où il est ? Je sais même plus à quel moment je l’ai enlevé !
- C’est moi qui te l’ai enlevé, dans le salon …
- Oui, juste avant de me … présenter … Alain ! Tu as pris des risques ! Je suis une femme libre, maintenant, enfin pas encore, mais presque !
Martina m’a donné un petit coup sur l’épaule :
- Et ça veut dire quoi, ça, madame ? Tu n’envisages tout de même pas d’accorder tes charmes à Alain en m’en privant, moi ?
- Meuh non … tu sais bien que tu peux tout faire de moi !
- Vrai ?
Collée à mon dos, elle m’a entouré de ses bras, dénoué le paréo qui est tombé à mes pieds ; ses yeux me détaillaient dans la psyché en face de moi, suivait le parcours de ses mains descendant de dessous mes seins sur mes hanches, venant se croiser sur le petit rebond de mon ventre, ses doigts lissant la toison brune du pubis, jugeant de la longueur des poils en les tirant à deux doigts. Ses yeux ont retrouvé les miens dans le miroir ; ses mains jouaient sur moi, légères et douces :
- Ouvre le tiroir du haut, prend une culotte à moi ! je vais pas te laisser partir les fesses à l’air …
Je me suis penchée pour fouiller dans ses dentelles, Martina toujours collée à mon dos, regardait par-dessus mon épaule !
- Fouille plus profond … c’est tout en 38, ça ira ?
- Mmm mmm … je mets du 36, mais c’est bon …
- Là … celle-là … à gauche … oui, donne !
Elle s’est baissée dans ma dos, et m’a enfilé une culotte toute blanche en coton, sans dentelles ni chichis, montant assez haut, glissant ses doigts sous les élastiques pour bien la mettre en place devant et sur mes fesses, lissant le coton sur mon ventre :
- Tu me veux en écolière ?
- Quand tu reviendras, je te donnerais des socquettes blanches et j’attacherai des petits rubans dans tes cheveux …
- Et ?
- Et rien … je te mettrai au pied du lit, un doigt dans la bouche, le visage penché sur l’épaule, et je te prendrai en photo … je la montrerai à tout le monde … en disant que c’est ma petite chérie … que je peux plus m’en passer … que je veux la serrer dans mes bras tous les jours … et l’embrasser … et la caresser … que c’est mon nouvel amour …
Elle m’avait retournée dans ses bras et entrecoupait ses mots doux de baisers, de caresses, de baisers, de caresses …
- Je reste ici … si tu as le moindre problème … tu appelles, tu te sauves, je serai là !
- Ne t’inquiète pas, tout ira bien !
J’ai enfilé ma jupe et passé mon caraco ; je suis passée par la rue pour rentrer chez moi.
Depuis la porte d’entrée, j’ai entendu la télé qui marchait à fond dans le salon ; dans le prolongement du couloir, la porte-fenêtre donnant sur la terrasse était grande ouverte. J’ai respiré un grand coup en rentrant. J’allais vers la terrasse et quand je suis passée devant l’entrée de la cuisine, j’ai aperçu Marco assis devant la table. La porte du frigo était restée ouverte et il mangeait du pâté à la pointe d’un couteau, mâchant bouche ouverte à son habitude. Je suis restée sur le pas de la porte, bras croisés, attendant qu’il finisse d’avaler ce qu’il avait dans la bouche. Lui n’a pas attendu et a postillonné son pâté :
- Chalut ma puce !
… j’en rajoute pas, je me souviens de toute la scène comme d’une scène de film vue et revue … c’était vraiment le bof dans toute sa beauté … le marcel étiré sur le ventre qui débordait sur la ceinture du jean, l’œil rigolard, les morceaux de pâté qui jaillissaient de sa bouche …
- Cha va ? Tu t’es mise en dimanche ? … eh ben, t’as perdu ta langue ? Viens me faire un bisou …
… tu parles que j’allais lui faire un bisou ! …
- Patrick a téléphoné, t’as oublié de laisser des papiers à ton retour … il en a besoin …
- Oh c’est rien, j’irais t’à l’heure !
- Il a téléphoné mercredi … et c’est mardi soir que t’es rentré …
Il allait replonger le couteau dans la boîte de pâté : ça l’a arrêté net ! De rosé, il a viré rouge ! Les lèvres bougeaient un peu, mais y avait plus le son qui va normalement avec ! Ses yeux fixaient cette fichue boîte de pâté …
- Ça fait combien de temps que ça dure, cette comédie ?
Il a levé les yeux ; vides ; et toujours sa bouche ouverte …
- Réponds pas, tu vas inventer un truc qui tient pas debout et tu regretteras ! Tais-toi Marco ! Tais-toi ! En fait, je ne veux pas savoir, je m’en fiche, complètement !
Il a posé le couteau et repoussé la boîte, pris appui sur la table pour se lever. Je l’ai arrêté dans son élan :
- Reste assis ! Bouge pas, j’ai pas fini ! Je sais pas d’où tu viens, je ne sais pas où t’étais, mais je t’ai dit, ça m’est égal ! Me dis rien ! Mais j’en ai marre, marre de tout ça, de toi, de toi ici à te gaver de ton pâté … et ferme-moi ce frigo ! Je ne sais pas d’où tu viens, mais tu vas y retourner, tout de suite, et puis tu vas y rester ! T’as plus rien à faire ici, Marco ! Je veux plus de toi … de … de ton camion, de ton pâté, de tes chaussettes sales ! Terminé !
… j’ai quand même fini par savoir, Patrick, son patron, m’a raconté … je demandais rien mais il m’a raconté quand même. Depuis presque deux ans, il trichait d’un ou deux jours toutes les semaines. Il avait changé de desserte en Allemagne et il rentrait le mercredi soir, faisait du local le jeudi. Et tous les mercredis soir et souvent le jeudi soir, il les passait chez la secrétaire de la boîte … et ça m’a rien fait, rien du tout, même pas une petite pointe de colère pour m’être fait rouler dans la farine pendant aussi longtemps, rien …
- Mais att…
- Ya pas de mais, Marco ! Terminé ! Tu remets ton sac dans ton camion et tu finis ton week-end où tu l’as commencé ! Et puis tu reviens plus, ni la semaine prochaine, ni la suivante, ni jamais ! Tu fais laver tes slips et tes chaussettes ailleurs ! J’en veux plus ! Je veux plus de toi !
- Je va…
- STOP ! Non, tu vas rien dire … arrête … on ne va pas discuter … on ne va pas se fâcher … ça sert à rien ; et je vais te dire ce que tu vas faire ! Écoute bien ! Tu vas dans la chambre ; la dernière porte du dressing, y a un sac et une valise ; tu les remplis ; tes affaires, c’est la porte du milieu ; tu prends tout ce que tu peux ; le reste, je ferai des cartons et je les amènerai chez Patrick ! Ne t’inquiète pas … et si j’oublie un truc, tu le fais dire par Patrick …
- Annie, laisse-moi-t’exp…
- Rien du tout ! Ça ne m’intéresse pas ! Fais ce que j’ai dit, tout de suite ! Ça ne sert à rien, Marco ! Je ne veux pas me fâcher avec toi … je veux plus te voir … c’est tout !
Je me suis écartée de la porte et je suis allée couper le son de la télé et m’installer sur la terrasse, guettant son passage vers la chambre. Il a mis du temps à se décider, tête basse et en traînant les pieds. Je m’en voulais un peu, enfin … pas trop, je me sentais un peu coupable après le les deux jours que je venais de passer à le tromper dans les bras de Martina et d’Alain.
… je me souviens que j’étais pas très bien sur mon transat … une fois ou deux j’avais failli aller voir comment il s’en sortait … c’est vrai que je me sentais un peu coupable … je lui avais pas laissé une seule chance … je le connaissais par cœur, je savais à l’avance comment il réagirait … ou plutôt comment il ne réagirait pas … et après ce que j’ai appris de Patrick, finalement, j’ai pas été si injuste que ça … sauf que sur le moment, je ne le savais pas …
Il s’est arrêté à l’entrée du salon, la grande valise marron dans une main, son sac de voyage dans l’autre. Il hésitait. Je lui ai fait signe « NON » de la tête. Il hésitait encore, et puis il a tourné les talons. J’ai entendu la porte d’entrée se refermer, le moteur démarrer, et puis plus rien.
… j’ai calculé, douze ans, on avait vécu douze ans ensemble, huit ans ici, dans la maison de ma mère. J’avais trente-deux ans, et une vie à reconstruire …
… des cartons, j’en ai fait ! J’ai passé trois jours à faire des cartons ! Ses fringues, ses outils, ses affaires de chasse, toutes ces saletés qu’on ne jette jamais au prétexte qu’on a de la place, que ça servira peut-être … tu parles ! J’ai tout emballé, à lui de faire le tri … Et puis j’ai fait le tour de la maison, pièce par pièce, j’ai ouvert tous les tiroirs, toutes les armoires, fouillé tous les recoins, et dieu sait qu’il y en a, des recoins, dans le sous-sol ! et j’ai trié, ce que je gardais, ce que je jetais, j’ai fait le vide, j’ai gommé un tiers de ma vie, en trois jours … pas complètement … j’ai gardé ma photo de mariée, c’est bête, je l’ai rangée au fond d’un tiroir que j’ouvrirais plus, des photos de vacances que j’avais plus vues depuis … longtemps, et que je reverrais sans doute pas de si tôt … pas simple de gommer douze années … la semaine suivante, quand je suis allée chez Patrick, son patron, pour poser la première livraison de carton, c’est sa secrétaire qui m’a dit où les poser, dans un coin de son bureau : une blonde plutôt gentille, un peu forte, sympa … au deuxième voyage, elle a eu l’air un peu étonnée et embêtée de voir le volume que ça prenait. Patrick m’a aidé à décharger la voiture et c’est là qu’il m’a raconté : son changement de circuit, sa liaison avec la secrétaire dont il s’était aperçu tout de suite… j’ai pas pu m’empêcher de regarder vers elle pendant qu’il me parlait sur le parking, et nos regards se sont croisés, vite … elle a disparu de la fenêtre aussitôt … j’ai fait quatre voyages en tout : 24 cartons, dont plus de la moitié ne contenait que des saletés bonnes à ficher à la poubelle, mais c’était à lui … Elle ne me regardait plus, se détournait : elle se doutait de ce que Patrick m’avait dit … moi, je lui aurais bien parlé, je ne lui en voulais même pas, pas une seconde, mais elle, était visiblement très gênée … et devait se demander ce qu’elle allait faire de tous ces cartons … et puis, au dernier voyage, je me suis souvenue : c’était une de mes locataires ! Un deux pièces avec garage à côté de l’épicerie ! Il allait être beau son garage ! J’ai eu un début de fou-rire en voyant la pile de cartons dans son bureau ! Elle a dû me prendre pour une malade, mais elle osait plus me regarder … et puis j’ai pensé aux petits cadeaux que Marc me ramenait … et j’ai imaginé qu’il achetait tout en double : un pour moi, un pour elle, et le fou-rire m’a repris en l’imaginant avec un bouchon de cul dans son gros derrière ! Patrick qui me raccompagnait pour prendre le dernier carton m’a jeté un coup d’œil étonné … j’ai presque eu envie de lui expliquer … mais non …
Je suis restée un long moment sur la terrasse, sans penser à rien de particulier, vidée, vide. Quel week-end ! Les images défilaient, Martina ici sur la terrasse, le premier soir, Alain dans son jardin et moi une heure à désherber le même massif … merde ! Les fleurs ! Trois jours que je n’ai pas arrosés ! Je suis descendue au sous-sol en courant (comme si c’était à deux minutes !) et avec mon arrosoir, j’ai fait le tour des pots et des massifs. J’ai sorti le jet d’eau pour arroser le long du mur entre le portail et la serre : pas de souci pour la serre, les arrosages goutte-à-goutte sont programmés. J’ai tiré le tuyau d’arrosage de l’autre côté de l’allée, longé le mur de la rue, remonté le long du muret qui allait en s’abaissant du côté de chez Martina … elle était là, assise sur le muret qu’on enjambait si souvent depuis quelques jours, jambes croisées, menton dans la main … je lui ai souri en faisant coucou de la main ; elle secouait la tête … elle devait me prendre pour une malade … elle s’est levée et s’est approchée :
- Tu vas bien ? Qu’est-ce qu’il te prend d’arroser comme ça ?
- Deux jours, c’est trop, c’est tout sec !
- Et … à part ça ?
- A part ça … je ne l’ai pas aidé …
- …
Je l’ai arrosée en riant, elle a tourné le dos pour s’enfuir, mais j’étais trop près d’elle, elle était toute trempée ; elle a renoncé à s’échapper :
- S’il te plaît, arrête … qu’est-ce que ça veut dire « je l’ai pas aidé » ?
- Qu’il a fait ses valises tout seul comme un grand !
- Il est … parti-parti ?
- Ouais … reviendra plus ! Suis toute seule, chez moi et toute seule !
Elle avait l’air étonnée. Bon, je reconnais, se séparer de son mari en trois quarts d’heure … c’est pas courant, mais en fait ça faisait des années que je me séparais de lui …
… et j’ai su quelques jours plus tard, que lui aussi me « quittait » depuis des années aussi …
- Et toi, tu le mets dehors et t’arroses tes fleurs ?
- C’est important les fleurs !
C’est quand elle m’a pris dans ses bras que je me suis mise à pleurer. Elle ne s’en est pas aperçue tout de suite … et moi non plus …
Je pleure facilement ; quand je ne vais pas bien, quand je vais bien, devant un truc à la télé bien nunuche et romantique et tout, quand s’est triste, quand ils s’embrassent enfin : pourtant on le sait depuis le début que ça finira comme ça ! Mais ça fait rien … moi je pleure, je me trouve bête, mais je pleure, et après ça va mieux ; on en rigole avec les copines : « t’as aimé le film, hier soir ? », « oh, oui ! J’ai pleuré ! » … et voilà, c’est tout moi, ça … et là, j’ai pleuré dans ses bras ; la tension ; le nœud dans le ventre qui se dénoue ; et puis qu’elle soit là ; qu’elle soit venue m’attendre sur le muret, sans doute depuis que le camion avait démarré … et puis qu’est-que je suis bien, dans ses bras !
Quand je me suis redressée et écartée d’elle, elle aussi avait les yeux qui débordaient de larmes, alors on a en a ri, nous moquant de nous-mêmes. Elle avait les joues rougies, barrées de deux traces humides … dieu qu’elle était belle … j’ai pris ses joues dans mes mains, me suis mise sur la pointe des pieds, et je l’ai embrassée, un vrai long baiser de douceur et d’amour …
- On se donne en spectacle à deux mètres de la rue …
- Et ça ne va pas s’arranger … dans deux secondes, je t’arrache ton paréo …
Elle m’a repoussée en riant et s’est enfuie et je l’ai poursuivie avec mon jet d’eau jusque sur la terrasse où elle s’était réfugiée ; j’ai jeté le tuyau dans l’herbe pour la rejoindre. D’un doigt sur la poitrine, je l’ai poussée dans le salon ; son paréo dénoué a atterri sur un transat dans mon dos ; dans la salle de bain, je l’ai épongée lentement, de ses cheveux à la pointe de ses orteils, n’oubliant pas un centimètre carré de sa peau, vérifiant du bout des lèvres ; main dans la main on s’est assises sur mon lit. Devant les oreillers, un paquet enveloppé de papier rouge et noir … je connais ce papier … déjà vu … mais oui !
- Regarde ! Il m’avait ramené un de ses cadeaux !
- Ouvre-le …
- Tu crois ? Je ferais mieux de lui rendre, non ?
Martina a haussé les épaules :
- Après tout, c’est un cadeau, et il l’a laissé …
- Toi, t’es curieuse de savoir ce que c’est !
- … ben, oui … pas toi ?
Assises face-à-face en tailleur sur le lit, j’ai déchiré le papier d’emballage. Il y avait deux boîtes. J’ai pris la plus petite, ressemblant à un coffret à bijoux en plastique bleu foncé. Martina ouvrait sa boîte aussi :
- Waouh ! T’as vu ça ?
- C’est quoi ?
Elle a lu sur la boîte en carton dont elle avait sortie l’objet :
- Share … c’est le nom … « Partagez le plaisir » … ouh la la !!!
Elle a caché l’objet dans son dos et jeté la boîte d’emballage au pied du lit :
- Pas besoin de notice, je devine comment on s’en sert …
- Fais voir ?
- Après … et toi ? C’est quoi ?
- Un bijou … un « Collier de seins » … regarde !
J’ai sorti du coffret un joli collier couleur argent, avec un pendentif central dont partait deux chainettes, un anneau noir réglable au bout de chaque chainette, et sur chacun un pendentif argent ressemblant à un coquillage.
- Baisse la tête …
Martina s’est penchée en soulevant ses cheveux ; le fermoir en place, le pendentif reposait entre ses seins. En la regardant dans les yeux, j’ai roulé ses deux tétons en même temps entre pouces et index, les étirant, pinçant, peut être plus fort qu’il n’était utile … son regard se troublait, mais ses yeux ne quittaient pas les miens … ses tétons ont durcis, gros et tendus, très bruns, bien assortis à ses seins lourds :
- … tu bandes des seins, Tina …
J’ai enfilé les anneaux sur les tétons, repoussé les petits clips de serrage vers le haut, coinçant l’anneau sur le téton, peut-être trop serré … les deux petits coquillages se balançaient sous ses tétons maintenus étirés par les deux anneaux … mes deux mains entourant ses seins, pouces glissés en dessous dans le pli moite formé sous leur poids :
- Il était fait pour eux … ils sont beaux … et toi, fais voir ce que tu as caché !
Elle a tendu un bras dans son dos et ramené le « share » en question. Elle en tenait une partie à pleine main et levait devant moi un sexe rouge fièrement dressé, cambré, surmonté d’un gros gland, de grosses protubérances s’alternant sur sa longueur, épais :
- Un gode ?
- Pas seulement …
Elle a pris le gode dans son autre main, libérant l’autre partie à ma vue ; la deuxième partie, moins longue, attachée au gode par une tige plus fine et plate mais finissant en une boule plus grosse, moins longue que la verge cambrée …
- Et voilà la partie réservée au sexe féminin … mieux qu’un gode … un gode à partager …
Je me suis penchée vers ma table de nuit ; du tiroir, j’ai sorti le pot de lubrifiant que j’y rangeais, dévissé le couvercle, pris une noix du produit sur le bout de mes doigts ; j’ai enduit la plus courte des deux parties de gel de l’extrémité à la base et trempé à nouveau les doigts dans le flacon ; en regardant Martina tout le temps, j’ai étalé le gel sur son sexe, rentrant directement deux doigts dans son vagin … elle ne quittait pas mes yeux, pommettes rougies, bouche entrouverte, souffle saccadé.
Je me suis relevée et j’ai fait glisser ma jupe au sol d’une main ; face à elle, assise immobile sur le lit, j’ai écarté d’un doigt la culotte de coton qu’elle m’avait prêtée, et j’ai essuyé le gel qui restait sur mes doigt dans mon sexe, finissant de les essuyer sur la culotte que j’ai enlevée ainsi que le caraco. Je me suis allongée sur le lit, jambes ouvertes :
- … viens …
Elle m’a fait l’amour … les deux petits coquillages chatouillait mes seins à chaque coup de rein …
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