"Parcours croisés" - suite - Chapitre 36

- Par l'auteur HDS Misa -
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Récit libertin : "Parcours croisés" - suite - Chapitre 36 Histoire érotique Publiée sur HDS le 15-04-2010 dans la catégorie Plus on est
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"Parcours croisés" - suite - Chapitre 36
Parcours croisés – Samedi
Chapitre 36
Annie

Un rai de lumière sur le visage m’a réveillée. Martina ou Alain, l’un des deux a dû se lever dans la nuit : les volets étaient grands ouverts sur la nuit et ils sont tirés maintenant, pas assez … Alain me tourne le dos et Martina a une jambe en travers des miennes, les draps sont repoussés au pied du lit. J’ai mal partout. Surtout sur les hanches et les fesses … c’est par là qu’Alain me cramponnait … hier soir on n’a pas fait l’amour, on a baisé ! … qu’est-ce que c’était bon ! Tout doucement je repousse la jambe de Martina et je me glisse vers le pied du lit pour ne pas les réveiller en les enjambant. Je remonte le drap sur eux jusqu’aux épaules et je prends le réveil sur la table de nuit avec moi : moi je n’aime pas me réveiller en sursaut avec une sonnerie, tâtonner de la main pour chercher le réveil … je n’aime pas ça … je n’ai pas l’intention de me recoucher, de toute façon, je les réveillerai moi-même.
Passage par les toilettes, un coup d’œil dans le miroir, j’arrange mes cheveux, et j’enfile un grand t-shirt pris sur une étagère de la salle de bains.
Il est 6h45 à l’horloge de la cuisine … et le réveil devait sonner à ? Comment ça marche ce truc …ah oui ! En le basculant sur une des quatre faces … 7h15 … bon, j’ai le temps ! Un jus d’orange d’abord et je cherche le café pour Alain, le thé pour Tina … pas là … non plus … ah ! Voilà ! Et leurs mugs sont dans le placard de gauche, ça je sais !
J’ai ouvert la porte-fenêtre de la terrasse et bu ma première tasse de café. Le chat de la vieille dame du bout de la rue est au pied de l’érable. Il a à peine daigné tourner la tête vers moi un instant et a repris la surveillance des oiseaux dans l’arbre, immobile à part de petits mouvements d’oreille quand je bouge, et son bout de queue qui s’agite. Le ciel est encore tout bleu aujourd’hui.
Un sucre pour Alain, un demi pour Tina … Elle a roulé vers Alain, passant un bras au-dessus de lui. Les draps sont à nouveau en chiffon au pied du lit. Je pose les deux mugs sur la table de nuit d’Alain et je m’agenouille à côté du lit. Ils sont beaux, tous les deux. Elle a la bouche entrouverte et ses paupières frémissent par saccades … elle rêve … Lui dort sur le côté, de dos à Martina ; il a enfoui la tête et les mains sous l’oreiller, un genou hors du lit, il bande un peu … qu’est-ce que ça m’énervait de voir Marco se lever le matin la trique en l’air dépassant du t-shirt ! il était moche ; je trouvais ça d’un ridicule ! je me tournais, exaspérée, pour pas le voir ! et là, au contraire … je le réveille ? non … pas comme ça … une autre fois … d’une main je remue la cuillère dans son mug, je la fais sonner doucement contre les bords, et de l’autre je caresse son bras … Petit grognement, les jambes qui s’étirent, une main qui soulève l’oreiller, il cligne des yeux et me voit … sa main sur ma joue … il se redresse sur les coudes … il a senti l’odeur du café. Il se libère du bras de Tina en le posant entre eux deux et se tourne vers elle, caresse le front pour dégager ses cheveux, petit baiser, et s’assoit contre la tête de lit en se retournant, se penche vers moi, m’embrasse sur le front. Il cherche le réveil, voit le mug et sourit … première gorgée, yeux fermés …
- Quelle heure ?
- 7h00 …
- Comment tu vas, ma douce … bien dormi ?
… ma douce …
- Ça va …
Il remarque son érection, et pose l’oreiller par dessus. J’enlève l’oreiller … je fais le tour du lit et me couche contre Tina, emboîtée dans son dos ; je frotte sa hanche du plat de la main … elle ne bouge pas … avance le bras et pose la main sur le sexe d’Alain :
- … b’jour, chéri … b’jour ma puce …
… ma puce … en donnant un petit coup de fesses, c’est moi, sa puce ?
Alain se lève et part vers la salle de bains en emportant son mug.
- … je t’ai préparé un thé …
Elle se redresse, tend le bras et prend son mug :
- … je bois d’abord … je te dis bonjour après … c’est mieux …
Lentement, du bout des lèvres elle aspire son thé plus qu’elle ne le boit, le mug serré à deux mains ne quitte pas son menton :
- Si tu nous sers comme ça tous les matins, je t’achèterai un petit tablier blanc, c’est plus joli que ton truc, c’est ce qu’il met pour bricoler … je ne sais même pas s’il est propre …
Non, il ne sort pas du lavage … il a dû le mettre et transpirer un peu, j’ai senti en l’enfilant, et ça m’a plu …
Tina finit son thé, pose le mug sur le lit et me prend dans ses bras en me roulant dessus, m’écrasant sous elle et plantant pleins de petits baisers sur mes joues, ma bouche, mes yeux …
- Ma p’tite portugaise d’amour à moi …
- Ooohh ! Ça ce n’est pas gentil !
Alain nous a trouvées en train de nous battre dans le lit :
- La douche est libre ! Ne me mettez pas en retard !
- On y va !
J’ai pris ma douche la première pendant que Martina faisait pipi … elle a hésité, et puis a haussé les épaules en s’asseyant sur les toilettes …
- Tu t’habilles comment ?
- Sais pas, faut que j’aille chez moi chercher des fringues, à moins que je reste comme hier, mon pantalon et le caraco …
- Oui, tu peux, t’étais belle … je mettrai un pantalon aussi …

On est arrivés au bord de la Marne un peu avant neuf heures. Jérémy était arrivé avant nous et mettait le bateau à l’eau … bon, maintenant je sais que c’est pas un « bateau » mais un « deux-de-couple », Alain m’a fait la leçon … Les garçons se sont changés derrière la voiture.
… en chaussettes, avec leur maillot une pièce en lycra moulant … waouh ! sacrés morceaux ! et … révélateurs, ces maillots … Tina m’a poussé du coude et d’un signe de la tête m’a montré les promeneurs en vélo qui s’étaient arrêtés au bord du chemin devant le ponton : les deux filles les plus jeunes riaient, se parlant en se cachant derrière leurs mains, et la mère pinçait les lèvres l’œil brillant … et nous aussi, on riait de voir leur air admiratif, un peu fières quand même …
Ils sont montés en même temps, un pied sur le ponton, un pied dans le bateau, pendant que Martina le retenait par la pointe. Ils ont enfilé les chaussures déjà fixées dans les cale-pieds, vérifié la fixation des rames … bon, ça va … ooh ! Les avirons ! Les pelles ! … et en se repoussant de la main, ils se sont écartés du ponton. On les a regardés s’éloigner un petit moment et on a repris la voiture pour aller au marché du centre ville ; ils nous retrouveraient à l’Oasis vers midi.
Ça faisait bien longtemps que je n’étais pas venue au marché, et avec le beau temps, c’était très agréable … et puis les regards de ceux qui se retournaient quand Martina me tenait la main … rien que ça, ça valait la peine ! On a acheté des tomates et des fleurs, des pommes et un concombre. J’ai mis longtemps à le choisir, ce concombre, et Tina a donné son avis ; le petit jeune homme qui nous servait est vite devenu très rouge alors que son patron rigolait en nous faisant des clins d’œil ; par contre la dame qui attendait son tour à côté de nous est partie en rouspétant : « …c’est honteux… » ; La femme du patron riait aussi en donnant une bourrade au petit jeune homme : « … allez, petit, aide ces dames à choisir ! y en faut un bien ferme ! … ». On a aussi acheté du poisson pour le soir, enveloppé de glace pilée, que Martina a confiée au patron de l’Oasis pour le tenir au frais, avant qu’on aille à la librairie dire bonjour à Christophe.
Il n’était que 11 heures, mais passer une heure dans une librairie ne me gênait pas, bien au contraire, et puis Christophe était vraiment content de nous voir. Il a attendu d’avoir encaissé un client pour venir nous embrasser :
- Deux jolies femmes en même temps ! Vous éclairez ma journée !
Il nous a raconté son retour mercredi soir avec Jonathan qui s’était réveillé en cours de route :
- … sinon il aurait dormi dans la voiture ! Vous me voyez le traîner à son deuxième étage ? Jamais je n’y serais arrivé ! …
Il a pris des nouvelles de Véro, et comme la boutique était vide, Martina lui a raconté avec beaucoup de détails comme à son habitude le départ de Marco et de son camion. J’ai ajouté quelques précisions et à mon ton et à la manière dont je racontais, le pli d’inquiétude sur son front a vite disparu :
- … reste maintenant à me trouver une occupation autre que seulement mes fleurs ! j’ai envie de sortir de chez moi, de voir du monde !
- Elle pourrait se contenter de gérer ses affaires, ça serait déjà beaucoup !
- Ses affaires ?
… et Martina, cette fois sans trop insister, en restant plus discrète qu’à son habitude, a expliqué à Christophe qu’il avait devant lui la « presque propriétaire » du village entier. Ça, elle n’a pas pu s’empêcher de le dire!
- Et tu cherches quoi au juste … à priori pas un salaire, si j’ai bien compris ! Tu as une idée ?
- Non … pas la moindre idée … mais je ne suis pas difficile ! J’aimerais : voir du monde, être assez libre de mon temps, un travail agréable avec des gens sympathiques, près de chez moi, euh … quoi encore … c’est tout je crois !
- Effectivement, tu n’es pas difficile ! Tu ferais le bonheur d’un employé de l’ANPE ! Il te suffirait d’ajouter « salaire motivant » et « belles perspectives de carrière » et il te baiserait les pieds !
Pendant la discussion, Martina ne retenait aucun de ces petits gestes que j’aimais tant. Elle me frôlait la joue, passait sa main dans mon cou, me pressait la main en s’appuyant contre moi … Christophe, accoudé à un présentoir n’en perdait rien et souriait comme un chat qui tient sa proie. Martina ne voyait rien ou ne voulait rien voir, mais plusieurs fois j’ai rougi sous le regard rusé de Christophe, renforçant sans doute ce qu’il croyait deviner, d’autant qu’il connaissait beaucoup de ses jeux avec Véro et de ses goûts. Il s’amusait gentiment de me voir rougir …
- Annie, tu aimes les livres je crois ?
- Oui, j’en use et j’en abuse !
- Alors ! … imagine un vieux libraire qui aimerait quelques matinées ou quelques après-midis par semaine, s’éloigner de sa boutique et profiter d’un peu de ce temps gagné pour se consacrer à quelque activité pour laquelle il regrette d’avoir trop peu de temps … il aurait besoin de …
- OUI !
- Oui ? Mais je n’ai pas fini … les périodes de cette liberté de notre vieux libraire seraient bien sûr négociables à l’envie, mais malheureusement le salaire ne pourrait-être bien élevé …
J’ai passé mes bras autour de son cou et je l’ai serré très fort contre moi :
- J’ai dit oui ! Arrête !
Ces yeux brillaient quand je me suis écartée de lui :
- Si je continue un peu en développant quelques arguments, est-ce que tu me serreras à nouveau dans tes bras ? Mais pas trop tout de même, je vieillis belle enfant, ménage mon pauvre cœur !
Je l’ai à nouveau pris dans mes bras, plus doucement, et l’ai embrassé sur la joue en le quittant :
- Ça me plairait tellement ! Tu viens d’inventer ça ?
- Mais non voyons ! J’aimerais te mentir, te dire que je suis prêt à tout pour de si beaux yeux, mais non, regarde !
Il a tiré de sous le comptoir un exemplaire du petit journal local ouvert à la page des annonces classées sur laquelle était entourée en rouge un petit texte qu’il m’a donné à lire :
- « Recherche employé(e) librairie - environ 20 heures/semaine - mardi au vendredi - salaire base SMIC – à négocier selon profil. Tél. : … »
J’ai posé le journal sur le comptoir et sorti lunettes et téléphone portable de mon sac, composé le numéro.
Martina secouait la tête en riant pendant que Christophe faisait le tour du comptoir et s’arrêtait à côté du téléphone, main suspendue au-dessus.
- Vous savez que vous êtes deux grands malades ?
- Chut ! J’attends un appel !
Il a décroché à la deuxième sonnerie en me tournant le dos :
- Bonjour, librairie du Parc !
J’ai pris ma voix la plus douce et la plus sensuelle :
- Bonjour, je suis celle que vous cherchez, et vous êtes celui que je cherche ! Rencontrons-nous, voulez-vous ?
Il a reposé le téléphone sur son socle en se retournant vers moi :
- Même au téléphone, tu es belle ! Ces mots-là vingt ans plus tôt … mardi ?
- Mardi !
- Oooh ! Non ! Tu pleures déjà … avant qu’on ne parle du salaire …
Trois jeunes gens sont rentrés dans la librairie à ce moment-là :
- Ah ! Annie ! Je te présente mon fils Kevin, la jeune Nelly, et tu connais Jonathan, bien sûr !
Kévin m’a serré la main distraitement et a disparu dans vers l’arrière de la boutique sans même dire bonjour à Martina. La jeune fille blonde à l’air triste m’a tendu la main mais je me suis approchée pour l’embrasser sur une joue, et Jonathan s’est avancé pour m’embrasser aussi mais s’est arrêté à distance, interdit :
- T’as pleuré, Annie ?
Je n’ai pas trop réfléchi :
- J’ai fichu mon mari à la porte !
Lui a fait un « Oh ! » désolé, alors que Martina Christophe et moi, après un temps, avons éclaté de rire.
- Ben ce n’est pas drôle …
Il fini par m’embrasser sans rien comprendre, l’air malgré tout de se dire qu’on était un peu fous …
Nelly, la jeune fille à l’air triste, a embrassé Martina et Christophe, à qui elle a fait un petit geste pour l’attirer à l’écart, et s’est éloignée, suivie de Christophe.
Il avait l’air soucieux quand il est revenu vers nous :
- Nelly était la petite amie de mon fils … était … jusqu’à très récemment, une petite heure. Martina, excuse sa grossièreté de toute à l’heure, il ne t’a même pas dit bonjour.
- Ce n’est rien, ne t’en fais pas !
Jonathan avait rejoint Nelly, assez loin de nous, et Christophe a baissé la voix :
- A vrai dire, je ne les ai jamais vus très proches ou très amoureux comme on l’est à leur âge d’habitude … une relation je crois très platonique … ce qui avait l’air d’agacer Kévin, m’a-t-il semblé en quelques occasions … Impatience de la jeunesse !
- Elle aussi a l’air triste !
- … je lui ai toujours connu cette mine … triste et réservée … Annie, je te ferai découvrir en détail les lieux mardi, mais j’aimerais des idées neuves, découvre donc par toi-même pendant que j’œuvre …
Christophe s’est approché des présentoirs où un couple entré à la suite des jeunes feuilletait quelques livres au hasard en jetant un œil vers nous, visiblement en attente d’aide.
Martina m’a prise par la taille :
- Contente ?
- Bien plus que ça ! Je ne pouvais pas espérer mieux ! La vie est belle !
Martina m’a embrassée sur la joue. Du coin de l’œil j’ai vu Christophe secouer la tête et soupirer …
- Je te laisse te promener, moi je vais essayer de trouver le fameux rayon de livres dont nous a parlé Christophe !
Je suis sortie du magasin pour aller voir la vitrine depuis le trottoir ; des romans récemment parus, quelques livres documentaires, le livre d’un journaliste de télé qui faisait scandale.
En entrant dans la librairie, j’ai regardé d’un œil différent de celui que j’avais d’habitude : peu de place, des livres très différents empilés les uns sur les autres … et les rayonnages muraux étiquetés par thèmes, littérature enfants, romans jeunes, livres scolaires et annales. Je me suis promenée le nez en l’air, regardant tout ce que je n’avais jamais vu les quelques fois où j’étais venue acheter un livre. Nelly et Jonathan étaient toujours là, en face du même rayon depuis leur entrée : médecine … oh … Jonathan sortait et reposait des livres, Nelly feuilletait … je n’imaginais pas Jonathan s’intéresser à la médecine. Par curiosité tout en essayant d’être discrète j’ai regardé quelques titres qu’ils feuilletaient … Martina venait de me dire que Kévin et Nelly étaient tous deux étudiants en Lettres … et les titres des livres consultés m’ont semblé bien loin des préoccupations habituelles d’une étudiante en Lettre. Et puis quelque chose me surprenait dans leur attitude, leur attitude vis-à-vis l’un de l’autre … ils se tenaient à distance, mais les regards, les chuchotements, démentaient cette distance ; ils avaient l’air complices, c’est ça, complices et proches ! Un petit amour entre eux ? Du peu que je savais de Jonathan, je trouvais étonnant qu’ils soient proches, et pourtant … j’ai surpris une grimace de Nelly et aussitôt l’inquiétude sur le visage de Jonathan … et ces livres de médecine … curieux … J’ai continué ma visite en essayant de les oublier.
Martina, où est passée Martina … A l’arrière de la librairie, deux grands rayonnages forment comme un mur laissant malgré tout le passage à droite et à gauche, un passage plus étroit au milieu. La voilà, assise sur un petit escabeau, bien utile avec des rayons aussi haut, en train de feuilleter une bande dessinée :
- Tu aimes les BD ?
Elle a levé les yeux sur moi, comme prise en faute, et puis elle m’a adressé un petit sourire coquin :
- D’habitude non, mais celle-là … je la ramènerais volontiers à la maison … et elle irait très bien dans ton armoire secrète … regarde !
Je me suis penchée sur son épaule …
- Mais c’est cochon !
- Ouais ! Et ça ressemble aux histoires de Christophe ! regarde-ça !
Les planches dessinées étaient surtout en blanc et noir : pleine page, une femme de dos et nue attachée par les poignets à une poutre du plafond avait les jambes entravées très écartées par une barre, ses chevilles prises dans des bracelets, de cuir, sans doute. A ses côtés une seconde femme en guêpière noire sur des talons aiguilles interminables lui cinglait les fesses avec une cravache : seule note de couleur de la page, les striures sanglantes sur les fesses d’un rouge violent. A l’arrière plan un homme nu doté d’une érection disproportionnée, visage cagoulé, était attaché aux poignets et aux chevilles sur une croix de Saint-André …
En feuilletant, elle s’est arrêtée sur une autre page : la même jeune femme toujours aussi nue à plat ventre sur un chevalet se faisait sodomiser par la femme aux talons aiguilles équipée d’un gode énorme … sur la page suivante, c’est l’homme qui se faisait sodomiser pendant que le jeune femme aux fesses zébrées le suçait …
Martina a levé les yeux vers moi :
- Deux femmes, un homme … ça ne te donne pas des idées à toi ?
Elle est revenue sur la première image …
- Prends-le Martina, je te l’offre ! Mais promets-moi de te contenter du plaisir des yeux !
Christophe nous regardait, d’un œil rieur. Il s’est approché et baissé vers l’oreille de Martina :
- N’abîme pas la jolie peau de ma nouvelle employée …
Martina a marqué un temps d’arrêt et a refermé la BD :
- Et si c’était elle qui abîmait ma jolie peau ?
- Je la gronderais bien sûr … sauf si je vois les photos !
- Oh ! Christophe ! Tu ne me défends même pas !
- … parce que j’ai confiance en elle, voyons !
Il est parti en riant, et a repassé la tête au coin du rayonnage deux secondes plus tard :
- Mais pense aux photos, Annie ! Et il a disparu à nouveau …
Tina s’est tournée vers moi … amusée … faussement en colère … troublée aussi …
- On le prend ?
- On le prend !

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