A malin malin et demi
Récit érotique écrit par Accent [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-09-2019 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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A malin malin et demi
Ce soir, au retour du travail, je n'ai pas rentré ma voiture dans le garage, volontairement. Je l'ai laissée bien en vue sur la dalle devant la porte. Au cours de la nuit, je me suis levé sans bruit, j'ai déréglé horloges, pendules, montres; elles ont toutes pris, par magie, une heure de retard, de façon qu'à dix-sept heures quinze elles indiqueront seize heures quinze. J'ai mis un mot de passe nouveau sur l'ordinateur. J'ai débranché le téléviseur. Demain notre smartphone sera introuvable. June ne vivra pas à la même heure que tout le monde.
Il faut être fou ou avoir une raison particulière pour se donner autant de mal. C'est le cas . Dimanche matin, June, mon épouse depuis 7 ans. faisait la grasse matinée après une soirée agitée avec des amis qui se sentaient bien chez nous.
A plusieurs reprises ils avaient annoncé leur départ puis s'étaient rassis, dans l'attente de je ne sais quoi. Ludivine se levait pour partir, mais Benjamin avait du mal à décoller.Une fois, Ben venait de se lever à son tour, mais était allé aux toilettes avant de rejoindre June à la cuisine. Innocemment, sans intention spéciale, pour les besoins du service, les mains pleines de vaisselle, je m'y rendais au même instant. Mon arrivée mit fin à une conversation à peine engagée et Ben quitta la cuisine, l'air contrarié. Sa présence en cuisine et son dépit mal dissimulé m'alertèrent. Avait-il quelque chose à dire à la cuisinière que je ne devais pas entendre ? C'était curieux et je décidai de mieux l'observer.
Il était deux heures du matin quand Ludivine mit fin à ses tentatives avortées de s'isoler avec la maîtresse de maison. June avait remarqué que le manège de Ben m'intriguait, et lorsqu'il essayait de trouver une occasion d'un tête-à-tête avec elle, ma femme jetait d'abord un coup d'oeil vers moi, constatait que j'étais attentif. Elle renonçait à le rejoindre en constatant que je surveillais les déplacements de mon ami vers les portes. Elle ne voulait pas éveiller davantage d'éventuels soupçons après mon arrivée inopinée à la cuisine. Un deuxième a parte aurait pu m'amener à lui poser des questions embarrassantes. Par ailleurs j'avais noté une certaine nervosité chez Ludivine. Avait-elle aussi un pressentiment bizarre?
Au moment de leur départ tardif je remarquai l'étrange comportement de June. Elle manipulait son smartphone, le tournait vers Ben, le lui faisait voir en baissant les yeux sur l'appareil. Notre ami eut un sourire, hocha la tête pour laisser entendre qu'il avait saisi la signification de ce rapide signal. La scène ne m'avait pas échappé, mais je n'en montrai rien et reçus très cordialement les salutations chaleureuses du dernier couple à nous quitter.
Donc June, ce dimanche matin, se reposait de la fatigue de la réception.C'était bien normal. Quant à moi j'étais tourmenté par la conduite étrange de l'ami Benjamin la veille. Quel secret partageait-il avec June ? Qu'avait-il à me cacher qu'il voulait raconter à ma femme ? Je ne suis pas naïf, je vis dans un monde en décomposition, chaque jour apporte son lot d'adultères suivis de divorces. Est-ce que...? Je n'osais pas formuler complètement la question. Pourtant l'idée me titillait. Etait-il possible que Ben et June...Non, je ne voulais pas imaginer... Une liaison cachée... Incroyable...Ridicule. Jamais June... D'autres oui, mais pas ma June...Non
Je l'aime, elle m'aime. Cela va faire sept ans que nous sommes mariés et heureux. J'ai tort de penser possibles, entre elle et moi, les coups tordus si fréquents autour de nous. Notre bonheur est fondé sur la bonne éducation reçue et partagée. J'ai honte des pensées malsaines qui m'obsèdent depuis cette nuit. Ces idées stupides ne m'honorent pas. Je dois chasser ces soupçons de cerveau malade. La meilleure solution pour y parvenir, c'est de me prouver que je me trompe en rétablissant tout de suite la somme des mérites de June. Je peux prouver son innocence facilement, la laver du doute infamant. Une rapide enquête me rendra la paix.
Je quitte notre couche. Au salon sur la table gît le smartphone de June. Vraiment, le laisserait-elle traîner s'il devait contenir des messages compromettants ? Pas plus que moi elle n'est sotte. Donc je peux ouvrir la messagerie sans être un inquisiteur mal intentionné. Comme d'habitude je vais tomber sur des "spam" à effacer, des propositions insistantes de Daxon, de Bleu bonheur, de C/discount, d'Amazon et de voyantes qui annoncent un bouleversement imminent dans la vie du destinataire. June et moi en plaisantons souvent.
Tiens ! Le premier message a pour objet " Vendredi 8 heures ou 15 heures"l'expéditeur est un dénommé NOUVEAU, son adresse e-mail m'est inconnue.
Je suis perplexe. Inutile d'ouvrir l'e-mail pour lire le contenu. C'est court et suffisant Je referme sur les caractères gras; June ne saura pas que j'ai commis une petite indiscrétion peu louable. Nul n'est besoin de réfléchir longtemps pour connaître l'origine ou la signification de l'envoi. Le contexte, mes observations de la soirée, tout me porte à désigner Benjamin. Je sais que le vendredi est son jour habituel de repos : il a si souvent évoqué cette particularité appréciée de son emploi. C'est évidemment un rendez-vous ! Pourquoi ? Rien ne prouve que la rencontre soit fautive, coupable. Rien ne prouve davantage que ce ne soit pas un rendez-vous galant. Affaire d'argent ou histoire de cul ? Le mystère entretenu par l'un et l'autre fait penser à un adultère plutôt qu'à une réunion Tuperware.
J'ai bien l'intention de tirer l'affaire au clair. Voilà pourquoi j'ai trafiqué tout ce qui permet de connaître l'heure exacte. A huit heures, vendredi, Ben, planqué pour assister à mon départ vers le boulot, verra ma voiture devant la maison. Il maudira le sort qui me garde à domicile ce matin. Pour sûr, il ne voudra pas me rencontrer et décidera de se présenter à 15 heures. Impatiente le matin, l'après-midi, quand enfin il paraîtra, June déduira qu'il est en avance et par suite très pressé pour se racheter du lapin posé après 8 heures. Elle oubliera l'ennui d'avoir attendu, se jettera dans ses bras, le couvrira de baisers et non de reproches, trop heureuse de pouvoir enfin faire l'amour. Si la rencontre a le caractère anormal que je prévois, les amants enfin rassemblés ne penseront plus qu'au bonheur de s'aimer; ils en perdront le sens de la durée,.
S'ils prennent la précaution de consulter les montres et pendules, ils se réjouiront de constater que "les heures propices ont suspendu leur cours" pour leur permettre de savourer longuement les délices de ce beau jour ! Trompés par les aiguilles des cadrans ils s'efforceront de profiter au maximum de la situation, émerveillés des sursis, de la lenteur apparente du temps quand on est amoureux. Ils oublieront de se quitter et s'enivreront de plaisir sexuel renouvelés.
Tel est le piège qui me permettra de les confondre s'ils me trompent. J'arriverai pendant qu'ils joueront les prolongations, ils ne pourront pas nier l'évidence et devront assumer les conséquences de l'adultère en cours. Qu'ils soient sérieux, innocents, je leur demanderai de rire du bon tour que je leur ai joué. Ce serait parfait
. Comme j'aimerais qu'ils ne soient pas amants. Mais le moyen inventé pour se retrouver sans la gêne de ma présence me laisse peu d'espoir. Quand on n"a rien à se reprocher on agit en plein jour. Il faut un motif sérieux pour essayer de se voir en cachette, en l'absence du mari, tenu à l'écart de la conception du plan à sa réalisation. Existe-t-il des milliers de motifs pour réunir un homme et une femme de cette manière ? J'en vois un surtout et il me désole. June ne m'aimes-tu plus ? As-tu besoin des attentions d'un amant pour vivre en bonne santé ? Pourquoi te livrer à mon ami. Par facilité ou parce que tu as découvert en lui des avantages que je ne procure pas? Tu l'as juré :"Fidèle jusqu'à ce que la mort nous sépare" : je n'avais pas l'impression d'être mort. Ta trahison vaut-elle certificat de décès ? La question me tue.
Le hasard a voulu que je sois alerté par le comportement de notre hôte et surtout que j'obtienne, sans trop chercher, l'heure d'un rendez-vous troublant. L'horaire choisi correspond trop à mes heures de travail pour que je suppose que l'affaire se déroulera ailleurs que chez moi. Que penserait Ludivine si elle détenait les mêmes indications que moi ? Comment réagirait-elle ? Faire avec elle un constat d'adultère en prenant June et Ben au lit lors d'une union charnelle impossible à nier, pourrait sanctionner doublement les coupables. Ben travaille, lui aussi est soumis à un calendrier, à des horaires. Un coup de téléphone à sa femme serait justifié. Pourquoi ne pas prendre avec elle un rendez-vous symétrique de celui de ma June et de son mari ?
Merci aux inventeurs du téléphone mobile. J'ai pris contact, j'ai demandé à l'épouse de Ben de garder le secret à propos du rendez-vous qu'elle a bien voulu m'accorder quand, sans plus de détails, j'ai prétendu lui donner la preuve qu'elle était une femme trompée. Au début elle a ri de mes allégations, m'a rappelé que souvent j'étais farceur. Puis elle m'a dit que le sujet était trop grave pour en plaisanter.Elle a fini par m'inviter à prendre un verre dans un bistrot proche Sur place je lui ai communiqué les détails de ce que je considérais comme une relation amoureuse naissante. Ludivine m'a écouté et a admis que mon histoire n'était pas le fruit d'une imagination malade.
- Je te crois. Demain je serai présente à côté de toi. L'adultère constaté, je serai sans pitié. Ben retrouvera instantanément sa liberté. Et toi, que feras-tu de ta pouf.Peux-tu pardonner à June cette trahison?
- Je suivrai ton exemple, je la punirai. Je réfléchis à la meilleure façon de procéder
Nous arrivons à pied à proximité de mon pavillon. La voiture de Ben occupe la place de la mienne.
- Il est là souligne l'épouse bafouée.
Elle est blanche de rage. Sa main prend la mienne. En la serrant, elle domine sa colère. A deux nous nous sentons plus forts pour affronter la terrible réalité. Nous abandonnons nos chaussures devant la porte. Ma clé tourne sans bruit dans la serrure bien huilée. Nous sommes à la cave. Nous passons dans l'entrée. L'angoisse déforme le visage de ma complice. Déjà nous entendons les râles d"amour de ma femme. La voix de Ben annonce l'imminence de l'éjaculation. Il grogne comme un ours et s'écrie :
- Ca y est, ça vient, je pars. Je gicle en toi. Tu l'auras ce bébé que ton mari impuissant est incapable de te faire. Quel plaisir de te rendre ce petit service. Il est possible que ça ne prenne pas la première fois. Enfin aujourd'hui j'y ai laissé la dose. Tu as choisis le jour en tenant compte de tes règles, as-tu ressenti pendant nos ébats de grands frissons? Ce serait bon signe.
- Merci Ben. Hélas j'ai joui au moins trois fois. Mais ce grand frisson annonciateur de grossesse ne s'est pas manifesté. Peut-être n'est-ce qu-une légende. Te sens-tu en forme suffisante pour recommencer après un peu de repos? L'accumulation des coïts, des éjaculations internes et des orgasmes doit produire ses effets. Un enfant de toi mon amour serait si merveilleux.
- Je ne suis pas certain que Ludivine soit de ton avis. Jure moi que tu ne lui en parleras jamais. Si tu te tais, elle ignorera notre relation.
- Ni mon mari ni ta femme n'apprendront notre liaison. Dis, prends-moi encore. N'aie pas peur de me bousculer et de me défoncer. Donne-moi des sensations fortes, pioche dans mon ventre, cogne au fond contre mon utérus. Viens, baise-moi fort, saute moi comme un sauvage et crache une tonne de sperme dans mon vagin.
Je serre à mon tour la main de Ludivine et je lui souffle!
- La salope. Elle utilise depuis toujours tous les moyens contraceptifs existants, m'achète des capotes à picots pour augmenter ses frissons, avale des pilules du jour ou du lendemain au moindre signal d'une possible grossesse. Et maintenant elle répand le bruit que je suis impuissant. Mais sens plutôt ceci.
Je guide la main de Ludivine sur l'avant de mon pantalon. Je sais, ce n'est pas chose à faire. Pourtant Ludivine ne proteste pas, Ludivine touche, tâte, soupèse, lève les yeux, me sourit et déclare à voix basse:
- Mais c'est tout à fait convenable. Je parierais que c'est plus gros et plus long que la biroute de mon homme. Tu permets, je tiens à vérifier pour ne pas commettre d'erreur d'appréciation. Puis-je faire glisser ton zip ? Elle n'attend pas l'autorisation. Je suis muet, incapable de m'opposer à ses gestes, paralysé par son audace. Envisage-t-elle de m'utiliser comme instrument de sa vengeance ?
Il faut être fou ou avoir une raison particulière pour se donner autant de mal. C'est le cas . Dimanche matin, June, mon épouse depuis 7 ans. faisait la grasse matinée après une soirée agitée avec des amis qui se sentaient bien chez nous.
A plusieurs reprises ils avaient annoncé leur départ puis s'étaient rassis, dans l'attente de je ne sais quoi. Ludivine se levait pour partir, mais Benjamin avait du mal à décoller.Une fois, Ben venait de se lever à son tour, mais était allé aux toilettes avant de rejoindre June à la cuisine. Innocemment, sans intention spéciale, pour les besoins du service, les mains pleines de vaisselle, je m'y rendais au même instant. Mon arrivée mit fin à une conversation à peine engagée et Ben quitta la cuisine, l'air contrarié. Sa présence en cuisine et son dépit mal dissimulé m'alertèrent. Avait-il quelque chose à dire à la cuisinière que je ne devais pas entendre ? C'était curieux et je décidai de mieux l'observer.
Il était deux heures du matin quand Ludivine mit fin à ses tentatives avortées de s'isoler avec la maîtresse de maison. June avait remarqué que le manège de Ben m'intriguait, et lorsqu'il essayait de trouver une occasion d'un tête-à-tête avec elle, ma femme jetait d'abord un coup d'oeil vers moi, constatait que j'étais attentif. Elle renonçait à le rejoindre en constatant que je surveillais les déplacements de mon ami vers les portes. Elle ne voulait pas éveiller davantage d'éventuels soupçons après mon arrivée inopinée à la cuisine. Un deuxième a parte aurait pu m'amener à lui poser des questions embarrassantes. Par ailleurs j'avais noté une certaine nervosité chez Ludivine. Avait-elle aussi un pressentiment bizarre?
Au moment de leur départ tardif je remarquai l'étrange comportement de June. Elle manipulait son smartphone, le tournait vers Ben, le lui faisait voir en baissant les yeux sur l'appareil. Notre ami eut un sourire, hocha la tête pour laisser entendre qu'il avait saisi la signification de ce rapide signal. La scène ne m'avait pas échappé, mais je n'en montrai rien et reçus très cordialement les salutations chaleureuses du dernier couple à nous quitter.
Donc June, ce dimanche matin, se reposait de la fatigue de la réception.C'était bien normal. Quant à moi j'étais tourmenté par la conduite étrange de l'ami Benjamin la veille. Quel secret partageait-il avec June ? Qu'avait-il à me cacher qu'il voulait raconter à ma femme ? Je ne suis pas naïf, je vis dans un monde en décomposition, chaque jour apporte son lot d'adultères suivis de divorces. Est-ce que...? Je n'osais pas formuler complètement la question. Pourtant l'idée me titillait. Etait-il possible que Ben et June...Non, je ne voulais pas imaginer... Une liaison cachée... Incroyable...Ridicule. Jamais June... D'autres oui, mais pas ma June...Non
Je l'aime, elle m'aime. Cela va faire sept ans que nous sommes mariés et heureux. J'ai tort de penser possibles, entre elle et moi, les coups tordus si fréquents autour de nous. Notre bonheur est fondé sur la bonne éducation reçue et partagée. J'ai honte des pensées malsaines qui m'obsèdent depuis cette nuit. Ces idées stupides ne m'honorent pas. Je dois chasser ces soupçons de cerveau malade. La meilleure solution pour y parvenir, c'est de me prouver que je me trompe en rétablissant tout de suite la somme des mérites de June. Je peux prouver son innocence facilement, la laver du doute infamant. Une rapide enquête me rendra la paix.
Je quitte notre couche. Au salon sur la table gît le smartphone de June. Vraiment, le laisserait-elle traîner s'il devait contenir des messages compromettants ? Pas plus que moi elle n'est sotte. Donc je peux ouvrir la messagerie sans être un inquisiteur mal intentionné. Comme d'habitude je vais tomber sur des "spam" à effacer, des propositions insistantes de Daxon, de Bleu bonheur, de C/discount, d'Amazon et de voyantes qui annoncent un bouleversement imminent dans la vie du destinataire. June et moi en plaisantons souvent.
Tiens ! Le premier message a pour objet " Vendredi 8 heures ou 15 heures"l'expéditeur est un dénommé NOUVEAU, son adresse e-mail m'est inconnue.
Je suis perplexe. Inutile d'ouvrir l'e-mail pour lire le contenu. C'est court et suffisant Je referme sur les caractères gras; June ne saura pas que j'ai commis une petite indiscrétion peu louable. Nul n'est besoin de réfléchir longtemps pour connaître l'origine ou la signification de l'envoi. Le contexte, mes observations de la soirée, tout me porte à désigner Benjamin. Je sais que le vendredi est son jour habituel de repos : il a si souvent évoqué cette particularité appréciée de son emploi. C'est évidemment un rendez-vous ! Pourquoi ? Rien ne prouve que la rencontre soit fautive, coupable. Rien ne prouve davantage que ce ne soit pas un rendez-vous galant. Affaire d'argent ou histoire de cul ? Le mystère entretenu par l'un et l'autre fait penser à un adultère plutôt qu'à une réunion Tuperware.
J'ai bien l'intention de tirer l'affaire au clair. Voilà pourquoi j'ai trafiqué tout ce qui permet de connaître l'heure exacte. A huit heures, vendredi, Ben, planqué pour assister à mon départ vers le boulot, verra ma voiture devant la maison. Il maudira le sort qui me garde à domicile ce matin. Pour sûr, il ne voudra pas me rencontrer et décidera de se présenter à 15 heures. Impatiente le matin, l'après-midi, quand enfin il paraîtra, June déduira qu'il est en avance et par suite très pressé pour se racheter du lapin posé après 8 heures. Elle oubliera l'ennui d'avoir attendu, se jettera dans ses bras, le couvrira de baisers et non de reproches, trop heureuse de pouvoir enfin faire l'amour. Si la rencontre a le caractère anormal que je prévois, les amants enfin rassemblés ne penseront plus qu'au bonheur de s'aimer; ils en perdront le sens de la durée,.
S'ils prennent la précaution de consulter les montres et pendules, ils se réjouiront de constater que "les heures propices ont suspendu leur cours" pour leur permettre de savourer longuement les délices de ce beau jour ! Trompés par les aiguilles des cadrans ils s'efforceront de profiter au maximum de la situation, émerveillés des sursis, de la lenteur apparente du temps quand on est amoureux. Ils oublieront de se quitter et s'enivreront de plaisir sexuel renouvelés.
Tel est le piège qui me permettra de les confondre s'ils me trompent. J'arriverai pendant qu'ils joueront les prolongations, ils ne pourront pas nier l'évidence et devront assumer les conséquences de l'adultère en cours. Qu'ils soient sérieux, innocents, je leur demanderai de rire du bon tour que je leur ai joué. Ce serait parfait
. Comme j'aimerais qu'ils ne soient pas amants. Mais le moyen inventé pour se retrouver sans la gêne de ma présence me laisse peu d'espoir. Quand on n"a rien à se reprocher on agit en plein jour. Il faut un motif sérieux pour essayer de se voir en cachette, en l'absence du mari, tenu à l'écart de la conception du plan à sa réalisation. Existe-t-il des milliers de motifs pour réunir un homme et une femme de cette manière ? J'en vois un surtout et il me désole. June ne m'aimes-tu plus ? As-tu besoin des attentions d'un amant pour vivre en bonne santé ? Pourquoi te livrer à mon ami. Par facilité ou parce que tu as découvert en lui des avantages que je ne procure pas? Tu l'as juré :"Fidèle jusqu'à ce que la mort nous sépare" : je n'avais pas l'impression d'être mort. Ta trahison vaut-elle certificat de décès ? La question me tue.
Le hasard a voulu que je sois alerté par le comportement de notre hôte et surtout que j'obtienne, sans trop chercher, l'heure d'un rendez-vous troublant. L'horaire choisi correspond trop à mes heures de travail pour que je suppose que l'affaire se déroulera ailleurs que chez moi. Que penserait Ludivine si elle détenait les mêmes indications que moi ? Comment réagirait-elle ? Faire avec elle un constat d'adultère en prenant June et Ben au lit lors d'une union charnelle impossible à nier, pourrait sanctionner doublement les coupables. Ben travaille, lui aussi est soumis à un calendrier, à des horaires. Un coup de téléphone à sa femme serait justifié. Pourquoi ne pas prendre avec elle un rendez-vous symétrique de celui de ma June et de son mari ?
Merci aux inventeurs du téléphone mobile. J'ai pris contact, j'ai demandé à l'épouse de Ben de garder le secret à propos du rendez-vous qu'elle a bien voulu m'accorder quand, sans plus de détails, j'ai prétendu lui donner la preuve qu'elle était une femme trompée. Au début elle a ri de mes allégations, m'a rappelé que souvent j'étais farceur. Puis elle m'a dit que le sujet était trop grave pour en plaisanter.Elle a fini par m'inviter à prendre un verre dans un bistrot proche Sur place je lui ai communiqué les détails de ce que je considérais comme une relation amoureuse naissante. Ludivine m'a écouté et a admis que mon histoire n'était pas le fruit d'une imagination malade.
- Je te crois. Demain je serai présente à côté de toi. L'adultère constaté, je serai sans pitié. Ben retrouvera instantanément sa liberté. Et toi, que feras-tu de ta pouf.Peux-tu pardonner à June cette trahison?
- Je suivrai ton exemple, je la punirai. Je réfléchis à la meilleure façon de procéder
Nous arrivons à pied à proximité de mon pavillon. La voiture de Ben occupe la place de la mienne.
- Il est là souligne l'épouse bafouée.
Elle est blanche de rage. Sa main prend la mienne. En la serrant, elle domine sa colère. A deux nous nous sentons plus forts pour affronter la terrible réalité. Nous abandonnons nos chaussures devant la porte. Ma clé tourne sans bruit dans la serrure bien huilée. Nous sommes à la cave. Nous passons dans l'entrée. L'angoisse déforme le visage de ma complice. Déjà nous entendons les râles d"amour de ma femme. La voix de Ben annonce l'imminence de l'éjaculation. Il grogne comme un ours et s'écrie :
- Ca y est, ça vient, je pars. Je gicle en toi. Tu l'auras ce bébé que ton mari impuissant est incapable de te faire. Quel plaisir de te rendre ce petit service. Il est possible que ça ne prenne pas la première fois. Enfin aujourd'hui j'y ai laissé la dose. Tu as choisis le jour en tenant compte de tes règles, as-tu ressenti pendant nos ébats de grands frissons? Ce serait bon signe.
- Merci Ben. Hélas j'ai joui au moins trois fois. Mais ce grand frisson annonciateur de grossesse ne s'est pas manifesté. Peut-être n'est-ce qu-une légende. Te sens-tu en forme suffisante pour recommencer après un peu de repos? L'accumulation des coïts, des éjaculations internes et des orgasmes doit produire ses effets. Un enfant de toi mon amour serait si merveilleux.
- Je ne suis pas certain que Ludivine soit de ton avis. Jure moi que tu ne lui en parleras jamais. Si tu te tais, elle ignorera notre relation.
- Ni mon mari ni ta femme n'apprendront notre liaison. Dis, prends-moi encore. N'aie pas peur de me bousculer et de me défoncer. Donne-moi des sensations fortes, pioche dans mon ventre, cogne au fond contre mon utérus. Viens, baise-moi fort, saute moi comme un sauvage et crache une tonne de sperme dans mon vagin.
Je serre à mon tour la main de Ludivine et je lui souffle!
- La salope. Elle utilise depuis toujours tous les moyens contraceptifs existants, m'achète des capotes à picots pour augmenter ses frissons, avale des pilules du jour ou du lendemain au moindre signal d'une possible grossesse. Et maintenant elle répand le bruit que je suis impuissant. Mais sens plutôt ceci.
Je guide la main de Ludivine sur l'avant de mon pantalon. Je sais, ce n'est pas chose à faire. Pourtant Ludivine ne proteste pas, Ludivine touche, tâte, soupèse, lève les yeux, me sourit et déclare à voix basse:
- Mais c'est tout à fait convenable. Je parierais que c'est plus gros et plus long que la biroute de mon homme. Tu permets, je tiens à vérifier pour ne pas commettre d'erreur d'appréciation. Puis-je faire glisser ton zip ? Elle n'attend pas l'autorisation. Je suis muet, incapable de m'opposer à ses gestes, paralysé par son audace. Envisage-t-elle de m'utiliser comme instrument de sa vengeance ?
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