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Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-08-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
Cette histoire de sexe a été affichée 4 163 fois depuis sa publication.
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Voilà !
Le camion venait de repartir après avoir déchargé les derniers colis. Henri et moi étions donc maintenant installés chez nous !
Nous étions partis très tôt ce matin de Saint Nectaire, une trotte, donc, pour arriver chez nous dans l’Essonne, près d’Étampes, un peu avant midi : merci l’autoroute A71 ! Super fiers de nous : tout avait tenu dans le fourgon de 20 mètres cubes ; je vous laisse imaginer la partie de Tetris pour le remplir… en terminant par le frigo qui devait voyager debout de manière à pouvoir le rebrancher aussitôt en arrivant ! Nous avions aussi une glacière contenant quelques denrées qui permettraient de tenir le choc à l’arrivée.
Sitôt rendus sur place et la maison ouverte, nous avons déchargé nos affaires : partie de Tetris à l’envers, ne pas faire tomber les cartons posées tout en haut… dans un équilibre de plus en plus précaire au fur et à mesure que le fourgon se vidait. Sitôt le frigo à sa place et rebranché, tout le reste avait suivi avec plus ou moins de logique, malgré la fatigue des cinq heures passées derrière le volant. J’avais en effet conduit en continu à l’aller pour économiser mon amoureux qui allait faire le voyage de retour après avoir tout déchargé ! Les meubles avaient été déposés dans les pièces de destination… le reste, ce fut au petit bonheur la chance !
Puis Henri était reparti pour rendre le fourgon au loueur avant la fermeture de l’agence. Ensuite, il devait dormir chez des amis, et reprendre la route pour venir me retrouver en passant chez sa mère, chez qui il passerait la nuit, pour y prendre encore des affaires. Il n’arriverait donc que le surlendemain. Et moi ? Hé bien, je devais faire disparaître autant de cartons que possible avant son retour !
Notez que j’étais motivée : tout ce qui serait mis en place avant son arrivée le serait selon ma logique à moi, donc rangé, au lieu de l’être selon la logique bien masculine de mon chéri que j’adore, c'est-à-dire mis n’importe où ! Malgré la fatigue des cinq heures de conduite du matin pour économiser Henri qui fait le chemin inverse, je me suis mise au travail. Je m’y suis donc mise, avec tout de même un léger tournis devant la forteresse de cartons qui se dressait devant moi ! Toutes fenêtres ouvertes, je réfléchissais, poussais tel meuble ici, tel autre là… puis approchais les cartons pour commencer à les vider et ranger les affaires là où elles devaient aller.
Vers treize heures, j’avais fait une petite pause. De l’autre côté de la haie bordant le jardin, la maison était habitée par une femme seule. J’avais déduit cela du fait qu’une lessive séchant au soleil sur des fils ne comportait que des effets exclusivement féminins, ainsi qu’un peu de linge de maison. Une ou deux fois, je l’avais d’ailleurs aperçue, brièvement ; elle m’avait lancé un regard compatissant, remuant sa tête de gauche à droite, qui semblait vouloir dire : "quelle galère, les déménagements, je connais, bon courage" ! J’avais trouvé sa démarche sympathique.
Lors de ma pause, elle vint frapper à la porte :
- Bonjour… Moi, c’est Anne ! Bienvenue à Saint-Martin.
- Bonjour Anne, moi, c’est Michèle mais tout le monde m’appelle Miquette ! Merci, nous arrivons juste, mon compagnon et moi. Là, il est reparti rendre le camion, pendant ce temps, je commence à organiser la maison...
- Hé bien, il y a du boulot ! En tout cas, en cas de besoin, il ne faut pas hésiter à faire appel à moi. Je suis menuisier ébéniste de mon état, j’ai donc beaucoup d’équipement pour installer une maison. Des outils, des machines à bios, mon atelier est juste à côté !
- Merci Anne, c’est très gentil. Je ne refuserais sans doute pas un coup de main.
- Oui, pas de souci. Pour percer, poser, monter, assembler, c’est mon rayon. Et aussi pour faire la cuisine, faire l’amour, la peinture et toutes tâches ménagères, j’adore rendre service…
- Dites-donc… On ne peut pas dire que vous vous embarrassiez de préliminaires, Anne… Venir me proposer votre aide pour faire l’amour…
- Ah, c’est vrai… Je suis un peu directe ! C’est juste pour le cas où vous ne sauriez pas trop comment vous y prendre, voyez-vous…
J’éclatais de rire ! Non mais tout de même… quelle idée, et puis, quelle impudence, aussi.
- Alors, j’ai un peu peur de vous décevoir, Anne, mais, en fait, je crains fort d’avoir quelques idées sur ce sujet, délicat, certes, mais intime à ce point que je n’envisage pas du tout de le partager avec vous.
- Oui… Oui, bien sûr. Où avais-je la tête…
Anne est devenue écarlate, m’a regardée avec un air d’enfant pris la main dans le pot de confiture, puis, me lançant un sourire désarmant :
- Miquette, il faut me pardonner. Ma vie est totalement vide en ce moment. Je vous ai vus arriver, votre compagnon et vous avec un petit brin d’espoir. Enfin un peu de nouveauté… Ce n’était pas raisonnable, je le sais. Mais je me dis toujours que le pêcheur, lorsqu’il part pour pêcher, court toujours le risque de revenir bredouille. Mais lorsqu’il n’y va pas, il peut être raisonnablement certain que jamais personne n’a vu le poisson sortir de l’eau pour venir se coucher dans son panier… Je suis désolée de vous avoir brusquée de la sorte. Bon après midi… Et surtout, n’hésitez-pas à me solliciter en cas de besoin. Je sais aussi me tenir de manière digne, n’ayez crainte.
Anne disparut et je pus enfin me remettre à mon travail ; il était grand temps. Vers seize heures, mon téléphone sonna. Un instant, je redoutai que ce fût Anne, avant de réaliser que je ne lui avais pas donné mes coordonnées. C’était mon amour ; il venait d’arriver et avait rendu le camion. Il lui restait maintenant à nettoyer complètement notre ancienne maison, en rendre les clés puis partir pour Chinon où demeurait sa maman : gros trajet…
Dix-sept heures et quelques, mon téléphone sonne : c’est mon chéri ! Déclarations d’amour, bisous, dernières nouvelles du front… Je lui raconte comment vont les choses, où j’en suis de l’organisation de la maison. Sifflement :
- Houah ! Tu as avancé super vite, bravo ma chérie !
Je me rengorge un peu, j’avoue ! Et puis, je lui raconte la visite d’Anne, sa sortie un quelque peu étonnante ! Je lui fais part du léger malaise que me laisse cette offre déplacée ; j’hésite sur la conduite à tenir.
- Bah, tu sais… si elle t’a dit une chose pareille, il est probable qu’elle n’est pas très heureuse dans sa vie actuelle… Il vaudrait mieux ne pas la jouer trop vache… On lui parlera quand je serai là pour voir ce qui se cache derrière tout ça !
- Oui… Mais en attendant, si elle revient, je fais quoi, moi ? J’appelle les flics, ou le la viole ?
- Tu crois que tu saurais faire ça ? Je veux dire la violer !!!
- Tu oublie que je suis une femme…
- Ah, ça, je ne risque pas d’oublier que tu es une femme ! La mienne, en plus !
- Là, tu t’avances un peu… Rien n’est fait.
- Oh, ça va, tu n’es pas obligée de me rappeler tout le temps que je te demande ta main depuis cinq ans et que tu refuses toujours de m’épouser !
- Hé oui, c’est comme ça, mon pauvre petit chéri…
- Oh, mais je ne désarme pas. Tu finiras bien par craquer et venir avecmoi devant monsieur le maire !
- L’espoir fait vivre…
- Disons que tant que l’espoir a ton visage et me fait vivre auprès de toi, je prends !
- Tu es si mignon, Henri Bon en attendant, je vais tâcher de faire face… En espérant que ce ne soit pas elle qui me viole !
- Toi, tu parles trop de viol… Je sens que je te manque déjà !
- Oui, depuis une demi-journée, déjà. Dis, tu fais attention à toi, sur la route, demain.
- T’en fais pas… Je t’appellerai de chez Maman. Prends soin de toi mon amour, je t’aime.
Par ma fenêtre, je vois passer ma voisine revenant de faire quelques courses à vélo. Sur son porte bagage, je vois un panier plein de beaux fruits et de légumes appétissants, ainsi que le goulot d’une bouteille… Bah, moi ce sera un "parisien" avec une bière… J’adore ce sandwich et je me lèche les babines prospectivement !
Dix-neuf heures : le frigo est rebranché et j’ai tout transféré de la glacière dedans depuis le milieu de l’après-midi. Je sors donc de quoi préparer mon dîner : un super sandwich jambon beurre baguette avec des cornichons en pagaille, mon préféré. Avec une bonne bière bien fraîche… Je vais me régaler ! Coups donnés à la porte d’entrée, je vais ouvrir.
- Bonsoir, Anne !
Ma voisine a une petite mine, pas du tout à l’aise dans ses souliers. Elle regarde le sol. Je la fais entrer dans notre capharnaüm en m’excusant du désordre…
- Bonsoir Miquette… Je voudrais juste vous demander pardon pour ma sortie stupide, tout à l’heure… C’est le genre de chose que je fais avec mes amis, avec les gens que je connais bien… Un peu provoc’, quoi… Je n’aurais jamais dû…
- Pas de souci, Anne ! Dis, nous sommes voisines, on pourrait peut-être se dire tu ?
- Oh, oui, d’acc ! Ce sera plus simple. J’espère que tu ne m’en veux pas…
- Non, ne t’en fais pas. J’en ai parlé avec Henri, mon compagnon, tout à l’heure.
- Ah zut ! Hé bé, il doit avoir une fichue opinion de moi !
- Non ! Pas du tout. Il pense juste que si tu as dit ça, c’est sans doute que tu n’es pas très heureuse… Il m’a recommandé de n’être pas trop sévère envers toi, tu vois !
- Dis-donc, il est gentil, ton homme… Et perspicace !
- C’est pour ça que je l’aime !
Anne voit mes préparatifs de dîner, mon sandwich, ma bière non encore ouverte… Elle explose :
- Nan mais, ça ne va pas, dis ! Tu ne vas pas manger ça, tout de même ! Juste un sandwich après une journée pareille ! Il te faut un vrai repas… Viens chez moi, apporte ton sandwich, on va en faire des tranches pour accompagner l’apéro et après, tu vas partager mon dîner !
La chose ne souffre pas la discussion : d’une main ferme, elle attrape l’assiette sur laquelle trône magnifiquement mon beau sandwich, de l’autre, prend ma main et m’entraine vers son repaire… Je suis, sans trop me poser de question. Dans sa cuisine, là, mes yeux se décillent ! Elle pose mon sandwich sur une planchette et, armée d’un couteau long et fin, tranchant comme un rasoir, le dépite en jolies tranches bien régulières, les disposant artistement sur l’assiette.
Toujours sans mot dire, elle place quatre œufs dans une casserole, la remplit d’eau et la pose sur sa plaque à induction. Puis, sortant tomates, concombre, céleri branche et autres oignons, ail, échalote, elle pèle, épluche avec une dextérité inouïe. Je vois la lame du couteau effectuer une dans saccadée qui, en cinq ou six secondes transforme le concombre en fines tranches, d’une épaisseur parfaitement contrôlée. Les tomates suivent le même chemin, les autres légumes se voient émincés de la même façon. Il ne s’est pas passé deux minutes qu’une magnifique salade composée fait son apparition…
- Hé bé… Tu es sûre d’être ébéniste, et non pas cuisinière ?
- Ah, ça ! C’est ma passion, la cuisine… J’aurais pu… Mais j’aurais eu peur d’abimer ma passion.
- Pourtant, c’est bien d’être passionnée par son métier !
- Tu sais… j’adore faire l’amour, je n’en aurais pas fait mon métier pour autant !
Rires ! Les œufs sont cuits. Rapidement, elle vide l’eau, les refroidit sous le robinet en les faisant sauter dans la casserole pour en briser les coquilles, les écale toujours sous le jet froid et les dispose sur les assiettes.
- Aller, hop-là, à table !
Elle nous sert un verre de vin blanc et m’entraîne vers son salon. Nous grignotons les tranches de sandwich : c’est délicieux, comme ça aussi ! Elle apporte un bol de vinaigrette et dispose les assiettes de salade sur la table basse en bois massif.
- De l’érable… j’adore ce bois, surtout quand il présente ces sortes de vagues qui lui donnent ces reflets dorés ! C’est un des premiers meubles que j’ai réalisés pour moi-même !
- Tu es vraiment artiste, c’est magnifique.
Visite de la maison, détail de tous ses meubles : je tombe en admiration devant son grand lit à baldaquin ainsi que la commode assortie. Elle a de l’or dans les doigts, cette fille ! À brûle-pourpoint, elle me prend la main.
- Je suis vraiment désolée pour tout à l’heure…
- C’est sans importance, Anne…
- J’ai perdu mon compagnon, il y a peu… il est parti…
Je sens sa voix se serrer, rester coincée au fond de sa gorge… Je serre un peu la main qui venait de saisir la mienne. Je la laisse reprendre un peu son souffle.
- Avec un autre homme…
Quelques larmes coulent silencieusement sur ses joues. Je ne me sens pas le courage de lui répondre : que pourrais-je lui dire, moi qui ai mon bel Henri, fidèle et amoureux.
- J’étais vraiment mordue, tu sais… Je pensais que cette fois c’était la bonne, que j’avais trouvé le compagnon de route pour le voyage de la vie… Et vlan !
Je l’approche de moi, la prends dans mes bras. Petits mots de consolation, petites tapes sur les épaules, le dos. Elle passe ses bras autour de ma taille et nous restons ainsi un long moment. Je la sens reprendre sa respiration, se refaire une face plus digne, sans doute, pouvoir me regarder sans trop rougir. En effet, elle s’écarte de moi, la mine un peu recomposée, une timide ébauche de sourire aux lèvres…
- Je t’embête avec mes histoires… Pardon, Miquette.
Que me passe-t-il par la tête ? Je me penche un peu vers elle et lui fais un petit baiser sur le front. Amies-amies… Elle me regarde, nouveau sourire, pose sa tête sur mon épaule.
- Ça fait du bien de pouvoir parler… Merci de m’avoir écoutée.
Elle me serre un peu dans ses bras, et moi, je m’y sens étrangement bien, lui communiquant ma chaleur, la rassurant, lui apportant mon petit lot de consolation. Je resserre un peu mes bras autour de ses épaules. Ses lèvres sur mon cou… un murmure : je n’entends pas. Nouveau murmure mais, non, ce sont juste ses lèvres qui bougent : c’est un baiser. Tout ténu, tout léger… Elle s’écarte de quelques millimètres, nouveau baiser sur mon oreille, puis ma joue, puis au coin de mes lèvres, puis sur ma bouche bien close. Nos bras ne se sont pas desserrés. Ses lèvres cherchent les miennes avec plus de force, bien malgré moi, je me sens les écarter, inexorablement. Un lent engourdissement de mon corps est en train de s’opérer, ma volonté me quitte je ne peux déjà plus résister. Je me sens m’affaler sur ce magnifique lit, suivie dans ma chute par son corps délicat.
Elle a fait voler nos chaussures et s’est allongée auprès de moi, ses pieds nus caressant les miens. Elle continue à me donner ce baiser qui vient de commencer, et j’y réponds positivement. Que suis-je en train de faire ? La seule chose que je sache, c’est que je le veux. Je veux cette chose que jamais je n’ai imaginée une seule fois de ma vie. Je la vis dans sa plénitude, je veux l’explorer à fond.
Mes mains sont collées à son corps que je découvre à travers son débardeur, son jean bien trop serré. Elle, avec la légère robe que je porte, elle joue sur du velours ! Elle a défait les boutons sous mon col et a vite fait connaissance avec mes seins, pourtant bien protégés dans un épais soutien. Pour charrier des caisses, j’avais pensé que ce serait plus confortable ! Qu’à cela ne tienne : elle défait l’agrafe dans mon dos d’un ongle inquisiteur. La voilà qui s’agenouille et m’ôte ma robe : ce sera plus simple ainsi !
Et moi, j’ouvre sans complexe son jean, le baisse à mi-cuisses, fais passer son débardeur au dessus de sa tête…
- Allonge-toi un peu, que je termine !
Elle soulève sa croupe pour me permettre de tirer sur les jambes du pantalon : il est vraiment très très près du corps ! Je la trouve belle, ainsi allongée devant moi, les deux pieds posés sur mes seins. De très jolis pieds, d’ailleurs, fins, gracieux, aux orteils souples… Je les hume, les embrasse de petits baisers, passe ma langue dessus avec gourmandise… Je les repose sur le lit et reviens m’allonger près d’elle : nous sommes en culotte l’une contre l’autre, ses seins contre les miens. Pas besoin de mots, pas besoin de parler. En sourd-muet, avec les mains, seulement. Nos envies sont palpables
Longues caresses, nos corps roulent l’un sur l’autre, l’un sous l’autre, se goûtent, nos langues butinent tous les secrets de notre peau, nos narines s’emplissent de la fragrance épicée de nos désirs de plus en plus envahissants, nos bouches ne se quittent pas, soudées par les lèvres.
Une main d’Anne a entrepris de découvrir mes seins, qui tiennent à peine dedans, pourtant elle les a larges ! Il est vrai que ma poitrine est d’un modèle généreux. Elle fait tourner un doigt autour d’une aréole devenue bien granuleuse et flatte mon téton gorgé de sang, dressé, presque douloureux d’attendre la caresse. Ma main gauche lui rend la pareille, caressant voluptueusement son sein, plus menu que le mien, mais tellement doux, ferme et tendre à la fois, dardant fièrement sa pointe dans ma paume.
Je n’en peux plus, je laisse ma main courir le long de son flanc, passer avec émoi la magnifique courbe de sa hanche, enjamber la dentelle de sa culotte, franchir le petit pli, à la naissance de sa cuisse, revenir vers l’intérieur. Mon Dieu que c’est doux, la peau d’une femme à cet endroit-là, que c’est suave, enivrant à caresser… Je commence à en désirer plus, mes lèvres quittent les siennes, descendent sur son cou, sur ses seins. Quelle joie pour mes lèvres, de sentir, pour la toute première fois, un mamelon, en téton érigé qui vibre entre elles, de pouvoir le mordiller, entendre le gémissement que cela déclenche, un peu plus haut… Mes lèvres quittent presque à regret cette poitrine si belle, si aimable.
L’ombilic m’attire le temps d’un baiser très mouillé, puis c’est la descente vers le mont de vénus, sagement dissimulé sous son rempart de dentelle. Non, pas si sagement que ça… Du tout.
Dictature des phéromones ! Je ne suis plus qu’un brasier. Mes lèvres parcourent le fin tissu, mes narines enivrées dessinent des arabesques sur la blonde toison tandis qu’un de mes doigts vient crocher la dentelle, l’écarte… L’ivresse augment encore d’un cran avec la vue de ces jolies lèvres intimes, gorgées de sang, luisantes de désir, d’où sourd un odorant filet de pur plaisir. Mon autre main vient y puiser la divine liqueur et la porte à mes lèvres, tendant un filament de désir entre elle et moi. Anne geint, Anne soupire, Anne s’impatiente. Alors, ma bouche vient enfin se coller à cette magnifique orchidée après avoir laissé mes yeux se repaître de son spectacle, mon nez s’emplir de son divin bouquet. Les pieds de la belle viennent se positionner au bas de mon dos, ses cuisses délicatement posées sur mes épaules. J’adore ce contact, totalement nouveau pour moi.
Un sanglot, oui, OUI… ma langue improvise pour cette initiation que je me donne, elle va et vient, lape et rapporte à ma bouche la merveilleuse liqueur d’amour. Elle court sur les nymphes, longe les pétales, en lisse le pistil que mes lèvres viennent enserrer pour l’aspirer, le plaquer contre mes dents tout en le massant … Le sanglot est devenu cri, le cri feulement. Soudain, les cuisses de mon amante se serrent violemment dans un ultime spasme et Anne, en équilibre entre sa tête et ses pieds, fermement ancrés au dessus de mes reins. Le miel s’écoule de sa fleur d’amour en abondance et je le capte de mon mieux, le déglutis avec volupté. Je sens les vagues de son plaisir déferler en elle, l’une après l’autre… D’un petit coup de langue, avec délicatesse, je les renforce juste ce qu’il faut, au fur et à mesure qu’elles diminuent d’intensité, jusqu’au calme plat… Mon Dieu, quel orgasme !
L’étau de ses cuisses se desserre. Je retrouve la mobilité de ma tête et vois, tout en haut, au-delà de la vallée de ses jolis seins, le sourire qu’elle m’adresse. Je crois qu’elle n’avait jamais encore joui de la sorte !
- Oh, Miquette… que m’as-tu fait… Tu m’as ensorcelée ! Est-ce possible, de sentir autant de plaisir en une seule fois ?
Je remonte au niveau de son visage et l’embrasse. Un baiser de tendresse, un baiser parfumé, un baiser collant de son plaisir. Un sursaut : Anne m’a pris le visage entre ses mains, me regarde :
- Je n’aurais jamais dû faire ça… Ton amoureux va me haïr…
Anne vient de réaliser qu’elle s’est laissé aller sans réfléchir, qu’elle m’a entraînée avec elle dans ce tourbillon sensoriel sans me demander avant si cela me posait problème ou non. Elle a un peu peur de ce qui va suivre. J’avoue que, de mon côté, je n’ai pas beaucoup luté contre cet appel de mes sens, contre mon propre désir. Opportunisme de la situation : je pense avoir bien fait. Je ne m’en veux pas ! Henri va très bien comprendre : c’est un accord entre nous ; c’est vrai que je ne le lui ai pas dit… J’aurais sans doute dû, si elle m’en avait laissé le temps ! Alors, je la reprends dans mes bras et l’embrasse encore, lui redonne un nouveau baiser très tendre, très puissant aussi : j’ai envie d’elle, le lui fais sentir. Il sera temps de discuter après !
Anne continue notre baiser mais je sens sa main partir à l’aventure sur mon corps. Elle a déjà joué avec mes seins qui ont bien répondu ; elle désire maintenant faire vibrer d’autres parties de moi. Je la sens se débattre avec ma culotte, la baisser autant qu’elle peut, sans quitter mes lèvres pour autant. Ses pieds prennent le relai et je les sens finir de m’ôter l’ultime vêtement. Sa cuisse se glisse entre mes jambes et son sexe brûlant vient se poser tout près du mien, sa main l’accompagnant. Deux doigts glissent délicatement le long de ma fleur, lissant le fin sillon. Son bassin oscille, ondule : je sens ses lèvres intimes se donner du plaisir sur ma cuisse tandis que ses doigts virevoltent dans mon antre qu’ils viennent d’investir.
Dans ma bouche, sa langue a entamé une folle sarabande qui me mène au plus haut du désir, de l’excitation. Deux doigts vont et viennent avec ce pouce qui, chaque fois, vient caresser ma petite perle de plaisir, toute rouge, gorgée de désir et de sang. Je sais que je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps. Un bras passé derrière ma tête, Anne me serre, rend notre baiser encore plus ardent, son bassin ondule follement et les mouvement de sa main en moi sont précipités, je n’en peux plus : je me dégage brutalement, la regarde un air de victoire dans les yeux : je la fais s’allonger sur le dos, l’enjambe et me place au dessus de sa bouche avant de baisser ma fente béante jusqu’à ses lèvres.
- Achève-moi, tue-moi, finis-moi, je veux jouir dans ta bouche, là, tout de suite !
Une boule de feu enfle dans mon ventre, y prend des proportions hors normes… Mes deux mains plongent vers son pubis et lui administrent une friction de la paume sur sa fleur qui reprend la caresse de ma cuisse un instant plus tôt, tandis que deux doigts complètent le tableau, s’insinuent en elle. Deux cris fusent en même temps, la boule de feu éclate en moi, nos deux jouissances étant survenues au même moment. Longuement, je me sens couler dans sa bouche, me vider de tout mon miel d’amour ; j’entends les bruits de sa langue allant à la recherche des deniers filets de mon nectar.
Nous sommes restées longtemps enlacées, à nous donner baiser sur baiser. Nous avons fini par nous endormir, avec de nombreux réveil : chaque fois, nous avons refait l’amour, toujours de manière aussi torride, aussi efficace !
Au petit jour, mon téléphone a sonné : mon homme vient aux nouvelles.
- Bonjour Amour ! Bien dormi ?
- Si tu savais !
- Elle est bien, notre voisine ?
- Merveilleuse. Je suis dans son lit…
- Vilaine… tu aurais pu m’attendre !
- T’inquiète… Tu n’as aucun souci à te faire. Elle est gourmande, un Henri avec une Miquette ne lui fera pas peur, je suis sûre !
Pendant que je parle avec mon chéri, Anne qui avait commencé par froncer les sourcils quand j’ai décroché s’est vite rassérénée. Elle a vite compris. Elle a souhaité le bonjour à mes seins, les a léchés, tétés goulument, jusqu’à ce que mes tétons soient au garde-à-vous Elle a commencé à me faire haleter… Maintenant, sa main est descendue et joue avec mes petites lèvres, les lisse, les fait enfler, se gonfler de désir…
- En ce moment ? Oh, elle… elle est en train de me … caresser la... foufounette… je crois que je ne vais pas pouvoir … rester bien longtemps …en ligne, mon amour ! Ahhhh
Fin
Le camion venait de repartir après avoir déchargé les derniers colis. Henri et moi étions donc maintenant installés chez nous !
Nous étions partis très tôt ce matin de Saint Nectaire, une trotte, donc, pour arriver chez nous dans l’Essonne, près d’Étampes, un peu avant midi : merci l’autoroute A71 ! Super fiers de nous : tout avait tenu dans le fourgon de 20 mètres cubes ; je vous laisse imaginer la partie de Tetris pour le remplir… en terminant par le frigo qui devait voyager debout de manière à pouvoir le rebrancher aussitôt en arrivant ! Nous avions aussi une glacière contenant quelques denrées qui permettraient de tenir le choc à l’arrivée.
Sitôt rendus sur place et la maison ouverte, nous avons déchargé nos affaires : partie de Tetris à l’envers, ne pas faire tomber les cartons posées tout en haut… dans un équilibre de plus en plus précaire au fur et à mesure que le fourgon se vidait. Sitôt le frigo à sa place et rebranché, tout le reste avait suivi avec plus ou moins de logique, malgré la fatigue des cinq heures passées derrière le volant. J’avais en effet conduit en continu à l’aller pour économiser mon amoureux qui allait faire le voyage de retour après avoir tout déchargé ! Les meubles avaient été déposés dans les pièces de destination… le reste, ce fut au petit bonheur la chance !
Puis Henri était reparti pour rendre le fourgon au loueur avant la fermeture de l’agence. Ensuite, il devait dormir chez des amis, et reprendre la route pour venir me retrouver en passant chez sa mère, chez qui il passerait la nuit, pour y prendre encore des affaires. Il n’arriverait donc que le surlendemain. Et moi ? Hé bien, je devais faire disparaître autant de cartons que possible avant son retour !
Notez que j’étais motivée : tout ce qui serait mis en place avant son arrivée le serait selon ma logique à moi, donc rangé, au lieu de l’être selon la logique bien masculine de mon chéri que j’adore, c'est-à-dire mis n’importe où ! Malgré la fatigue des cinq heures de conduite du matin pour économiser Henri qui fait le chemin inverse, je me suis mise au travail. Je m’y suis donc mise, avec tout de même un léger tournis devant la forteresse de cartons qui se dressait devant moi ! Toutes fenêtres ouvertes, je réfléchissais, poussais tel meuble ici, tel autre là… puis approchais les cartons pour commencer à les vider et ranger les affaires là où elles devaient aller.
Vers treize heures, j’avais fait une petite pause. De l’autre côté de la haie bordant le jardin, la maison était habitée par une femme seule. J’avais déduit cela du fait qu’une lessive séchant au soleil sur des fils ne comportait que des effets exclusivement féminins, ainsi qu’un peu de linge de maison. Une ou deux fois, je l’avais d’ailleurs aperçue, brièvement ; elle m’avait lancé un regard compatissant, remuant sa tête de gauche à droite, qui semblait vouloir dire : "quelle galère, les déménagements, je connais, bon courage" ! J’avais trouvé sa démarche sympathique.
Lors de ma pause, elle vint frapper à la porte :
- Bonjour… Moi, c’est Anne ! Bienvenue à Saint-Martin.
- Bonjour Anne, moi, c’est Michèle mais tout le monde m’appelle Miquette ! Merci, nous arrivons juste, mon compagnon et moi. Là, il est reparti rendre le camion, pendant ce temps, je commence à organiser la maison...
- Hé bien, il y a du boulot ! En tout cas, en cas de besoin, il ne faut pas hésiter à faire appel à moi. Je suis menuisier ébéniste de mon état, j’ai donc beaucoup d’équipement pour installer une maison. Des outils, des machines à bios, mon atelier est juste à côté !
- Merci Anne, c’est très gentil. Je ne refuserais sans doute pas un coup de main.
- Oui, pas de souci. Pour percer, poser, monter, assembler, c’est mon rayon. Et aussi pour faire la cuisine, faire l’amour, la peinture et toutes tâches ménagères, j’adore rendre service…
- Dites-donc… On ne peut pas dire que vous vous embarrassiez de préliminaires, Anne… Venir me proposer votre aide pour faire l’amour…
- Ah, c’est vrai… Je suis un peu directe ! C’est juste pour le cas où vous ne sauriez pas trop comment vous y prendre, voyez-vous…
J’éclatais de rire ! Non mais tout de même… quelle idée, et puis, quelle impudence, aussi.
- Alors, j’ai un peu peur de vous décevoir, Anne, mais, en fait, je crains fort d’avoir quelques idées sur ce sujet, délicat, certes, mais intime à ce point que je n’envisage pas du tout de le partager avec vous.
- Oui… Oui, bien sûr. Où avais-je la tête…
Anne est devenue écarlate, m’a regardée avec un air d’enfant pris la main dans le pot de confiture, puis, me lançant un sourire désarmant :
- Miquette, il faut me pardonner. Ma vie est totalement vide en ce moment. Je vous ai vus arriver, votre compagnon et vous avec un petit brin d’espoir. Enfin un peu de nouveauté… Ce n’était pas raisonnable, je le sais. Mais je me dis toujours que le pêcheur, lorsqu’il part pour pêcher, court toujours le risque de revenir bredouille. Mais lorsqu’il n’y va pas, il peut être raisonnablement certain que jamais personne n’a vu le poisson sortir de l’eau pour venir se coucher dans son panier… Je suis désolée de vous avoir brusquée de la sorte. Bon après midi… Et surtout, n’hésitez-pas à me solliciter en cas de besoin. Je sais aussi me tenir de manière digne, n’ayez crainte.
Anne disparut et je pus enfin me remettre à mon travail ; il était grand temps. Vers seize heures, mon téléphone sonna. Un instant, je redoutai que ce fût Anne, avant de réaliser que je ne lui avais pas donné mes coordonnées. C’était mon amour ; il venait d’arriver et avait rendu le camion. Il lui restait maintenant à nettoyer complètement notre ancienne maison, en rendre les clés puis partir pour Chinon où demeurait sa maman : gros trajet…
Dix-sept heures et quelques, mon téléphone sonne : c’est mon chéri ! Déclarations d’amour, bisous, dernières nouvelles du front… Je lui raconte comment vont les choses, où j’en suis de l’organisation de la maison. Sifflement :
- Houah ! Tu as avancé super vite, bravo ma chérie !
Je me rengorge un peu, j’avoue ! Et puis, je lui raconte la visite d’Anne, sa sortie un quelque peu étonnante ! Je lui fais part du léger malaise que me laisse cette offre déplacée ; j’hésite sur la conduite à tenir.
- Bah, tu sais… si elle t’a dit une chose pareille, il est probable qu’elle n’est pas très heureuse dans sa vie actuelle… Il vaudrait mieux ne pas la jouer trop vache… On lui parlera quand je serai là pour voir ce qui se cache derrière tout ça !
- Oui… Mais en attendant, si elle revient, je fais quoi, moi ? J’appelle les flics, ou le la viole ?
- Tu crois que tu saurais faire ça ? Je veux dire la violer !!!
- Tu oublie que je suis une femme…
- Ah, ça, je ne risque pas d’oublier que tu es une femme ! La mienne, en plus !
- Là, tu t’avances un peu… Rien n’est fait.
- Oh, ça va, tu n’es pas obligée de me rappeler tout le temps que je te demande ta main depuis cinq ans et que tu refuses toujours de m’épouser !
- Hé oui, c’est comme ça, mon pauvre petit chéri…
- Oh, mais je ne désarme pas. Tu finiras bien par craquer et venir avecmoi devant monsieur le maire !
- L’espoir fait vivre…
- Disons que tant que l’espoir a ton visage et me fait vivre auprès de toi, je prends !
- Tu es si mignon, Henri Bon en attendant, je vais tâcher de faire face… En espérant que ce ne soit pas elle qui me viole !
- Toi, tu parles trop de viol… Je sens que je te manque déjà !
- Oui, depuis une demi-journée, déjà. Dis, tu fais attention à toi, sur la route, demain.
- T’en fais pas… Je t’appellerai de chez Maman. Prends soin de toi mon amour, je t’aime.
Par ma fenêtre, je vois passer ma voisine revenant de faire quelques courses à vélo. Sur son porte bagage, je vois un panier plein de beaux fruits et de légumes appétissants, ainsi que le goulot d’une bouteille… Bah, moi ce sera un "parisien" avec une bière… J’adore ce sandwich et je me lèche les babines prospectivement !
Dix-neuf heures : le frigo est rebranché et j’ai tout transféré de la glacière dedans depuis le milieu de l’après-midi. Je sors donc de quoi préparer mon dîner : un super sandwich jambon beurre baguette avec des cornichons en pagaille, mon préféré. Avec une bonne bière bien fraîche… Je vais me régaler ! Coups donnés à la porte d’entrée, je vais ouvrir.
- Bonsoir, Anne !
Ma voisine a une petite mine, pas du tout à l’aise dans ses souliers. Elle regarde le sol. Je la fais entrer dans notre capharnaüm en m’excusant du désordre…
- Bonsoir Miquette… Je voudrais juste vous demander pardon pour ma sortie stupide, tout à l’heure… C’est le genre de chose que je fais avec mes amis, avec les gens que je connais bien… Un peu provoc’, quoi… Je n’aurais jamais dû…
- Pas de souci, Anne ! Dis, nous sommes voisines, on pourrait peut-être se dire tu ?
- Oh, oui, d’acc ! Ce sera plus simple. J’espère que tu ne m’en veux pas…
- Non, ne t’en fais pas. J’en ai parlé avec Henri, mon compagnon, tout à l’heure.
- Ah zut ! Hé bé, il doit avoir une fichue opinion de moi !
- Non ! Pas du tout. Il pense juste que si tu as dit ça, c’est sans doute que tu n’es pas très heureuse… Il m’a recommandé de n’être pas trop sévère envers toi, tu vois !
- Dis-donc, il est gentil, ton homme… Et perspicace !
- C’est pour ça que je l’aime !
Anne voit mes préparatifs de dîner, mon sandwich, ma bière non encore ouverte… Elle explose :
- Nan mais, ça ne va pas, dis ! Tu ne vas pas manger ça, tout de même ! Juste un sandwich après une journée pareille ! Il te faut un vrai repas… Viens chez moi, apporte ton sandwich, on va en faire des tranches pour accompagner l’apéro et après, tu vas partager mon dîner !
La chose ne souffre pas la discussion : d’une main ferme, elle attrape l’assiette sur laquelle trône magnifiquement mon beau sandwich, de l’autre, prend ma main et m’entraine vers son repaire… Je suis, sans trop me poser de question. Dans sa cuisine, là, mes yeux se décillent ! Elle pose mon sandwich sur une planchette et, armée d’un couteau long et fin, tranchant comme un rasoir, le dépite en jolies tranches bien régulières, les disposant artistement sur l’assiette.
Toujours sans mot dire, elle place quatre œufs dans une casserole, la remplit d’eau et la pose sur sa plaque à induction. Puis, sortant tomates, concombre, céleri branche et autres oignons, ail, échalote, elle pèle, épluche avec une dextérité inouïe. Je vois la lame du couteau effectuer une dans saccadée qui, en cinq ou six secondes transforme le concombre en fines tranches, d’une épaisseur parfaitement contrôlée. Les tomates suivent le même chemin, les autres légumes se voient émincés de la même façon. Il ne s’est pas passé deux minutes qu’une magnifique salade composée fait son apparition…
- Hé bé… Tu es sûre d’être ébéniste, et non pas cuisinière ?
- Ah, ça ! C’est ma passion, la cuisine… J’aurais pu… Mais j’aurais eu peur d’abimer ma passion.
- Pourtant, c’est bien d’être passionnée par son métier !
- Tu sais… j’adore faire l’amour, je n’en aurais pas fait mon métier pour autant !
Rires ! Les œufs sont cuits. Rapidement, elle vide l’eau, les refroidit sous le robinet en les faisant sauter dans la casserole pour en briser les coquilles, les écale toujours sous le jet froid et les dispose sur les assiettes.
- Aller, hop-là, à table !
Elle nous sert un verre de vin blanc et m’entraîne vers son salon. Nous grignotons les tranches de sandwich : c’est délicieux, comme ça aussi ! Elle apporte un bol de vinaigrette et dispose les assiettes de salade sur la table basse en bois massif.
- De l’érable… j’adore ce bois, surtout quand il présente ces sortes de vagues qui lui donnent ces reflets dorés ! C’est un des premiers meubles que j’ai réalisés pour moi-même !
- Tu es vraiment artiste, c’est magnifique.
Visite de la maison, détail de tous ses meubles : je tombe en admiration devant son grand lit à baldaquin ainsi que la commode assortie. Elle a de l’or dans les doigts, cette fille ! À brûle-pourpoint, elle me prend la main.
- Je suis vraiment désolée pour tout à l’heure…
- C’est sans importance, Anne…
- J’ai perdu mon compagnon, il y a peu… il est parti…
Je sens sa voix se serrer, rester coincée au fond de sa gorge… Je serre un peu la main qui venait de saisir la mienne. Je la laisse reprendre un peu son souffle.
- Avec un autre homme…
Quelques larmes coulent silencieusement sur ses joues. Je ne me sens pas le courage de lui répondre : que pourrais-je lui dire, moi qui ai mon bel Henri, fidèle et amoureux.
- J’étais vraiment mordue, tu sais… Je pensais que cette fois c’était la bonne, que j’avais trouvé le compagnon de route pour le voyage de la vie… Et vlan !
Je l’approche de moi, la prends dans mes bras. Petits mots de consolation, petites tapes sur les épaules, le dos. Elle passe ses bras autour de ma taille et nous restons ainsi un long moment. Je la sens reprendre sa respiration, se refaire une face plus digne, sans doute, pouvoir me regarder sans trop rougir. En effet, elle s’écarte de moi, la mine un peu recomposée, une timide ébauche de sourire aux lèvres…
- Je t’embête avec mes histoires… Pardon, Miquette.
Que me passe-t-il par la tête ? Je me penche un peu vers elle et lui fais un petit baiser sur le front. Amies-amies… Elle me regarde, nouveau sourire, pose sa tête sur mon épaule.
- Ça fait du bien de pouvoir parler… Merci de m’avoir écoutée.
Elle me serre un peu dans ses bras, et moi, je m’y sens étrangement bien, lui communiquant ma chaleur, la rassurant, lui apportant mon petit lot de consolation. Je resserre un peu mes bras autour de ses épaules. Ses lèvres sur mon cou… un murmure : je n’entends pas. Nouveau murmure mais, non, ce sont juste ses lèvres qui bougent : c’est un baiser. Tout ténu, tout léger… Elle s’écarte de quelques millimètres, nouveau baiser sur mon oreille, puis ma joue, puis au coin de mes lèvres, puis sur ma bouche bien close. Nos bras ne se sont pas desserrés. Ses lèvres cherchent les miennes avec plus de force, bien malgré moi, je me sens les écarter, inexorablement. Un lent engourdissement de mon corps est en train de s’opérer, ma volonté me quitte je ne peux déjà plus résister. Je me sens m’affaler sur ce magnifique lit, suivie dans ma chute par son corps délicat.
Elle a fait voler nos chaussures et s’est allongée auprès de moi, ses pieds nus caressant les miens. Elle continue à me donner ce baiser qui vient de commencer, et j’y réponds positivement. Que suis-je en train de faire ? La seule chose que je sache, c’est que je le veux. Je veux cette chose que jamais je n’ai imaginée une seule fois de ma vie. Je la vis dans sa plénitude, je veux l’explorer à fond.
Mes mains sont collées à son corps que je découvre à travers son débardeur, son jean bien trop serré. Elle, avec la légère robe que je porte, elle joue sur du velours ! Elle a défait les boutons sous mon col et a vite fait connaissance avec mes seins, pourtant bien protégés dans un épais soutien. Pour charrier des caisses, j’avais pensé que ce serait plus confortable ! Qu’à cela ne tienne : elle défait l’agrafe dans mon dos d’un ongle inquisiteur. La voilà qui s’agenouille et m’ôte ma robe : ce sera plus simple ainsi !
Et moi, j’ouvre sans complexe son jean, le baisse à mi-cuisses, fais passer son débardeur au dessus de sa tête…
- Allonge-toi un peu, que je termine !
Elle soulève sa croupe pour me permettre de tirer sur les jambes du pantalon : il est vraiment très très près du corps ! Je la trouve belle, ainsi allongée devant moi, les deux pieds posés sur mes seins. De très jolis pieds, d’ailleurs, fins, gracieux, aux orteils souples… Je les hume, les embrasse de petits baisers, passe ma langue dessus avec gourmandise… Je les repose sur le lit et reviens m’allonger près d’elle : nous sommes en culotte l’une contre l’autre, ses seins contre les miens. Pas besoin de mots, pas besoin de parler. En sourd-muet, avec les mains, seulement. Nos envies sont palpables
Longues caresses, nos corps roulent l’un sur l’autre, l’un sous l’autre, se goûtent, nos langues butinent tous les secrets de notre peau, nos narines s’emplissent de la fragrance épicée de nos désirs de plus en plus envahissants, nos bouches ne se quittent pas, soudées par les lèvres.
Une main d’Anne a entrepris de découvrir mes seins, qui tiennent à peine dedans, pourtant elle les a larges ! Il est vrai que ma poitrine est d’un modèle généreux. Elle fait tourner un doigt autour d’une aréole devenue bien granuleuse et flatte mon téton gorgé de sang, dressé, presque douloureux d’attendre la caresse. Ma main gauche lui rend la pareille, caressant voluptueusement son sein, plus menu que le mien, mais tellement doux, ferme et tendre à la fois, dardant fièrement sa pointe dans ma paume.
Je n’en peux plus, je laisse ma main courir le long de son flanc, passer avec émoi la magnifique courbe de sa hanche, enjamber la dentelle de sa culotte, franchir le petit pli, à la naissance de sa cuisse, revenir vers l’intérieur. Mon Dieu que c’est doux, la peau d’une femme à cet endroit-là, que c’est suave, enivrant à caresser… Je commence à en désirer plus, mes lèvres quittent les siennes, descendent sur son cou, sur ses seins. Quelle joie pour mes lèvres, de sentir, pour la toute première fois, un mamelon, en téton érigé qui vibre entre elles, de pouvoir le mordiller, entendre le gémissement que cela déclenche, un peu plus haut… Mes lèvres quittent presque à regret cette poitrine si belle, si aimable.
L’ombilic m’attire le temps d’un baiser très mouillé, puis c’est la descente vers le mont de vénus, sagement dissimulé sous son rempart de dentelle. Non, pas si sagement que ça… Du tout.
Dictature des phéromones ! Je ne suis plus qu’un brasier. Mes lèvres parcourent le fin tissu, mes narines enivrées dessinent des arabesques sur la blonde toison tandis qu’un de mes doigts vient crocher la dentelle, l’écarte… L’ivresse augment encore d’un cran avec la vue de ces jolies lèvres intimes, gorgées de sang, luisantes de désir, d’où sourd un odorant filet de pur plaisir. Mon autre main vient y puiser la divine liqueur et la porte à mes lèvres, tendant un filament de désir entre elle et moi. Anne geint, Anne soupire, Anne s’impatiente. Alors, ma bouche vient enfin se coller à cette magnifique orchidée après avoir laissé mes yeux se repaître de son spectacle, mon nez s’emplir de son divin bouquet. Les pieds de la belle viennent se positionner au bas de mon dos, ses cuisses délicatement posées sur mes épaules. J’adore ce contact, totalement nouveau pour moi.
Un sanglot, oui, OUI… ma langue improvise pour cette initiation que je me donne, elle va et vient, lape et rapporte à ma bouche la merveilleuse liqueur d’amour. Elle court sur les nymphes, longe les pétales, en lisse le pistil que mes lèvres viennent enserrer pour l’aspirer, le plaquer contre mes dents tout en le massant … Le sanglot est devenu cri, le cri feulement. Soudain, les cuisses de mon amante se serrent violemment dans un ultime spasme et Anne, en équilibre entre sa tête et ses pieds, fermement ancrés au dessus de mes reins. Le miel s’écoule de sa fleur d’amour en abondance et je le capte de mon mieux, le déglutis avec volupté. Je sens les vagues de son plaisir déferler en elle, l’une après l’autre… D’un petit coup de langue, avec délicatesse, je les renforce juste ce qu’il faut, au fur et à mesure qu’elles diminuent d’intensité, jusqu’au calme plat… Mon Dieu, quel orgasme !
L’étau de ses cuisses se desserre. Je retrouve la mobilité de ma tête et vois, tout en haut, au-delà de la vallée de ses jolis seins, le sourire qu’elle m’adresse. Je crois qu’elle n’avait jamais encore joui de la sorte !
- Oh, Miquette… que m’as-tu fait… Tu m’as ensorcelée ! Est-ce possible, de sentir autant de plaisir en une seule fois ?
Je remonte au niveau de son visage et l’embrasse. Un baiser de tendresse, un baiser parfumé, un baiser collant de son plaisir. Un sursaut : Anne m’a pris le visage entre ses mains, me regarde :
- Je n’aurais jamais dû faire ça… Ton amoureux va me haïr…
Anne vient de réaliser qu’elle s’est laissé aller sans réfléchir, qu’elle m’a entraînée avec elle dans ce tourbillon sensoriel sans me demander avant si cela me posait problème ou non. Elle a un peu peur de ce qui va suivre. J’avoue que, de mon côté, je n’ai pas beaucoup luté contre cet appel de mes sens, contre mon propre désir. Opportunisme de la situation : je pense avoir bien fait. Je ne m’en veux pas ! Henri va très bien comprendre : c’est un accord entre nous ; c’est vrai que je ne le lui ai pas dit… J’aurais sans doute dû, si elle m’en avait laissé le temps ! Alors, je la reprends dans mes bras et l’embrasse encore, lui redonne un nouveau baiser très tendre, très puissant aussi : j’ai envie d’elle, le lui fais sentir. Il sera temps de discuter après !
Anne continue notre baiser mais je sens sa main partir à l’aventure sur mon corps. Elle a déjà joué avec mes seins qui ont bien répondu ; elle désire maintenant faire vibrer d’autres parties de moi. Je la sens se débattre avec ma culotte, la baisser autant qu’elle peut, sans quitter mes lèvres pour autant. Ses pieds prennent le relai et je les sens finir de m’ôter l’ultime vêtement. Sa cuisse se glisse entre mes jambes et son sexe brûlant vient se poser tout près du mien, sa main l’accompagnant. Deux doigts glissent délicatement le long de ma fleur, lissant le fin sillon. Son bassin oscille, ondule : je sens ses lèvres intimes se donner du plaisir sur ma cuisse tandis que ses doigts virevoltent dans mon antre qu’ils viennent d’investir.
Dans ma bouche, sa langue a entamé une folle sarabande qui me mène au plus haut du désir, de l’excitation. Deux doigts vont et viennent avec ce pouce qui, chaque fois, vient caresser ma petite perle de plaisir, toute rouge, gorgée de désir et de sang. Je sais que je ne vais pas pouvoir tenir bien longtemps. Un bras passé derrière ma tête, Anne me serre, rend notre baiser encore plus ardent, son bassin ondule follement et les mouvement de sa main en moi sont précipités, je n’en peux plus : je me dégage brutalement, la regarde un air de victoire dans les yeux : je la fais s’allonger sur le dos, l’enjambe et me place au dessus de sa bouche avant de baisser ma fente béante jusqu’à ses lèvres.
- Achève-moi, tue-moi, finis-moi, je veux jouir dans ta bouche, là, tout de suite !
Une boule de feu enfle dans mon ventre, y prend des proportions hors normes… Mes deux mains plongent vers son pubis et lui administrent une friction de la paume sur sa fleur qui reprend la caresse de ma cuisse un instant plus tôt, tandis que deux doigts complètent le tableau, s’insinuent en elle. Deux cris fusent en même temps, la boule de feu éclate en moi, nos deux jouissances étant survenues au même moment. Longuement, je me sens couler dans sa bouche, me vider de tout mon miel d’amour ; j’entends les bruits de sa langue allant à la recherche des deniers filets de mon nectar.
Nous sommes restées longtemps enlacées, à nous donner baiser sur baiser. Nous avons fini par nous endormir, avec de nombreux réveil : chaque fois, nous avons refait l’amour, toujours de manière aussi torride, aussi efficace !
Au petit jour, mon téléphone a sonné : mon homme vient aux nouvelles.
- Bonjour Amour ! Bien dormi ?
- Si tu savais !
- Elle est bien, notre voisine ?
- Merveilleuse. Je suis dans son lit…
- Vilaine… tu aurais pu m’attendre !
- T’inquiète… Tu n’as aucun souci à te faire. Elle est gourmande, un Henri avec une Miquette ne lui fera pas peur, je suis sûre !
Pendant que je parle avec mon chéri, Anne qui avait commencé par froncer les sourcils quand j’ai décroché s’est vite rassérénée. Elle a vite compris. Elle a souhaité le bonjour à mes seins, les a léchés, tétés goulument, jusqu’à ce que mes tétons soient au garde-à-vous Elle a commencé à me faire haleter… Maintenant, sa main est descendue et joue avec mes petites lèvres, les lisse, les fait enfler, se gonfler de désir…
- En ce moment ? Oh, elle… elle est en train de me … caresser la... foufounette… je crois que je ne vais pas pouvoir … rester bien longtemps …en ligne, mon amour ! Ahhhh
Fin
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Toujours agréable de lire tes textes bien détaillés et complets on est dans l’ambiance