Adultère programmé
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 01-08-2024 dans la catégorie Plus on est
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Adultère programmé
J’ai rencontré l’homme qui allait devenir mon mari dans une boite de nuit.
Quoi ? Une boite de nuit, toi ? J’entends déjà celles et ceux qui me connaissent un peu émettre de sérieux doutes, et à raison, d’ailleurs… C’est le genre d’endroits que je déteste. Seulement voilà, ce soir là, j’étais dans la plus totale désespérance, au bout de ma vie, avec devant moi la page blanche d’un futur incertain, peu désirable.
Depuis quelque temps, j’ai accumulé les déconvenues amoureuses. Je ne parle pas de chagrin d’amour, attention ! Non, mais plutôt d’erreurs de casting. Là, encore avant-hier, j’étais avec un garçon beau comme un dieu grec, efficace en diable au lit… Pour parler cru, il me ʺbaiseʺ divinement, me fait magnifiquement ʺreluireʺ, me met les doigts de pieds en bouquets de violettes, comme il vous plaira de dire, ce n’est simplement pas ce que je recherche, ce dont j’ai envie. Ce que voudrais, moi, c’est un homme qui me révèle à moi-même, qui m’entoure de son attention, qui me dise que je suis belle, et non pas seulement ʺbandanteʺ, qu’il a envie de moi… oui, de moi, c'est-à-dire, l’enveloppe charnelle, certes, mais avec la personnalité qui l’habite, pas seulement de mon corps tout nu. En bref, qui me fasse l’amour, au lieu de me ʺbaiserʺ. On s’est quittés sans se fâcher, en mode logistique : constat d’inadéquation entre les besoins et les moyens… Et maintenant je suis au milieu d’un désert de solitude. Cela me déprime.
Dans ces cas-là, j’ai une méthode infaillible : je me mets nue sur mon lit et je me donne du plaisir, beaucoup de plaisir. Infaillible ? Bof… Je m’étais mise nue devant le miroir de ma salle de bain. Saperlipopette, ce qu’elle est belle, cette fille ! Bon c’est vrai : je suis peut-être immodeste, mais, vraiment, je me trouve jolie, séduisante, sexy, même. Il faut dire que du haut de mes vingt-six ans, je fais encore très jeune. Je suis assez grande : un mètre soixante-dix-huit, cheveux très longs, jusqu’aux fesses, soyeux, châtains tirant sur le roux en lumière rasante, avec des yeux d’un bleu profond. Ma poitrine ma plaît énormément, d’une part parce qu’elle attire les regards tant par ses dimensions que par la forme de mes seins bien ronds, couronnés de tétons brun violacé, très développés, mais aussi parce qu’ils pointent facilement quand l’excitation me gagne… Et elle me gagne souvent !
J’ai une taille fine au-dessus de hanches pulpeuses, charnues, sur lesquelles il fait bon oublier ses mains, ses doigts. J’aime sentir le désir de mes partenaires quand ils me les caressent, y enfoncent suavement leurs doigts ! Parfois, en me regardant dans ma psyché, je me dis que, si j’étais un mec, celle-là, je me la ferais, sans hésitation… Voilà, je m’aime plutôt bien… Je me dis souvent, ma petite Joséphine, tu es un sacré canon, j’ai fichtrement envie de toi… et me dire ces choses m’excite énormément, et fait pointer mes seins : c’est un bon prélude à un solo de caresses qui m’amènent en général à de forts beaux orgasmes… Oui, je me rate rarement, il est vrai !
Je me suis donc appliquée, usant de tout mon savoir faire, chauds fantasmes en bandoulière… rien n’y a fait. Waterloo morne plaine sexuelle, Bérézina orgasmique… Purée, c’est quoi le numéro de la hot line du sexe ? Le SAV de l’orgasme ? J’ai compulsé mon internet, et page après page je suis arrivée sur les boites chaudes de la ville… Bon, celle-là, boite lesbienne, pas top, je passe. Ce n’est pas que j’aie des doutes : je sais très bien qu’entre femmes se passent des choses très sensuelles, très orgasmiques, souvent. Mais retournez voir plus haut si vous n’avez pas compris ma quête… Rien du tout contre la pratique, mais elle ne m’attire pas, ou pour le moins pas autant que les mâles, c’est tout. Je ne dis pas qu’un jour, peut-être, en cas de disette… Bon, je veux un mec.
Frustration au fusil, je suis donc partie à la chasse dans cette boite, le Blow-up… Je me suis fait servir une téquila bien glacée et me suis installée à une petite table près de la piste et pas loin du bar, pour pouvoir refueler… Tout de suite, j’ai remarqué un homme qui, sans trop en avoir l’air, me regardait intensément. Chaque fois que je levais les yeux vers lui, il regardait l’heure, levait son verre ou semblait chercher quelqu’un du regard dans la foule. J’ai cessé d’y faire attention. Il était plutôt mignon… La pensée m’est venue que j’aimerais bien qu’il m’aborde, pour le tâter un peu… Sait-on jamais ? Il est vrai que la tentation était justifiée, face à ce gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix, au bas mot, blond aux yeux verts et doté d’un visage d’ange avec un sourire qui donne un avant-goût du paradis…
Plusieurs autres hommes ont tenté de m’inviter pour une danse… c’est avec mon plus frais sourire que je les ai tous éconduits. Danser avec ÇA… en mode viande saoule, Jamais, plutôt me faire bonne sœur ! Une fille est venue m’inviter pour un slow… pourquoi pas ? Essayons ça :faute de grives, on mange des merles ! J’ai tout de suite compris que je n’aurais pas dû… lorsqu’elle a commencé à me suçoter le lobe de l’oreille et me faire de petits baisers mouillés dans le cou. Oh ! Ne me faites pas ce que je n’ai pas dit : ce n’était pas si désagréable que cela, que non ! Je pense même que c’était très efficace et que, avec une danse un peu plus longue, elle aurait peut-être réussi à me harponner, me tracter jusqu’à son lit, ce qui eût été une première pour moi ! De fait, à la fin de la danse, je sentais au bas de mon ventre une chaleur et une humidité naissante qui en disaient long sur mon état de manque. Mais voilà : le slow était trop court, je n’ai pas franchi ce pas, et, honnêtement, j’en étais soulagée autant que frustrée. La danse suivante était un zouk : j’ai décliné son offre de continuer et suis retournée m’asseoir devant ma tequila.
Le garçon super sexy me regardait toujours mais ses yeux semblaient altérés, un brin de tristesse au fond de la pupille, peut-être. Il s’est finalement levé, a fait les quelques pas qui nous séparaient et s’est assis face à moi, sans façon. Je n’oublierai jamais les premiers mots qu’il m’a adressés :
- Est-ce que vous êtes vierge ?
Même pas un ʺbonsoirʺ, ou ʺpuis-je me permettreʺ… Le ciel me serait tombé sur la tête, je n’aurais sans doute pas eu l’air plus ahurie ! Mais, saperlipopette, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Je ne trouve rien à répondre dans un premier temps… Et puis si :
- C’est important pour vous, que je le sois ?
- Bien au contraire ! C’est un pré-requis de ne l’être pas…
- Pourquoi donc ? Les hommes sont généralement plutôt flattés qu’une femme leur offre sa virginité !
- Épouser une femme vierge ne peut qu’être le prélude à toutes sortes de désillusions.
Il y avait bien trop de messages dans cette petite phrase. J’ai opté pour aborder celui qui me concernait apparemment le plus.
- Hé… Attendez ! Seriez-vous en train de me dire que vous souhaitez me demander ma main ?
- Oh, non ! Je n’en suis pas là. Mais cela peut venir… Voyez-vous, depuis bientôt deux heures, je vous observe…
- Ça, j’ai remarqué… Votre regard se faisait parfois… pesant !
- Je vous en demande très sincèrement pardon, vraiment. Mais j’ai des circonstances atténuantes ! Vous… vous êtes exceptionnellement belle… Vous êtes sans doute, non, certainement, la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir, d’aussi près !
J’avoue que, me trouvant moi-même plutôt jolie comme vous le savez, m’entendre dire cela par un total inconnu ne peut que m’aller droit au cœur ! Et encore, c’est sans tenir compte de ce cruel manque que je vous expliquais plus haut…
- Tout ça ! Il me semble que vous savez trouver les mots pour le dire…
- Ils sont faibles… si faibles, face à votre beauté ! Je vous trouve séduisante, attirante, sexy, terriblement désirable aussi… et en toute logique, je vous désire, même si je ne sais pas bien comment…
- Je ne vous comprends plus, là… qu’entendez-vous par "pas bien comment" ?
- Ma foi, je ne vous connais pas. Je ne peux donc désirer que votre corps ! Mais j’ai la prescience que dans ce corps se dissimule une belle personne, une âme pure. C’est cette personne dont, en fait, au fond de moi, j’ai envie, une envie qui va très au-delà du physique, même si ce dernier prend une place certaine !
Pouvez-vous comprendre qu’alors, en entendant cette parole, je me sois liquéfiée ? Oui, j’ai fondu ! J’ai terminé ma téquila cul sec et me suis levée :
- Voudriez-vous venir avec moi quelques instants, le temps d’une promenade au frais ?
Ladite promenade nous a conduits chez moi. Là, j’ai refermé la porte, le front posé contre elle et me suis retournée avec lenteur. Qu’étais-je en train de faire ? Une ânerie de plus ? Semais-je encore la graine de mon prochain chagrin d’amour ? Hé bien tant-pis, je voulais la faire, cette ânerie !
Je l’ai embrassé, à pleine bouche, en y mettant tout mon cœur, puis je lui ai confié :
- Figurez-vous que moi aussi je vous trouve incroyablement beau, séduisant, attirant, sexy et terriblement désirable. Et que je désire ardemment découvrir le bel homme qui se cache en vous… Si vous le voulez bien.
À partir de là, le contrôle a été perdu. Je l’ai dévêtu en mode ouragan. Lui, m’a effeuillée très calmement, poussant de petits cris d’émerveillement à chaque centimètre carré de peau qu’il mettait à nu. C’était tellement émouvant…. Chaque fois, il passait un doigt pétri de tendresse sur un point ou un autre, faisant le tour de mes aréoles, flattant mon téton, agaçant mon nombril… Il a refait le tour complet de mon corps du bout de ses lèvres pulpeuses, soufflant le chaud tout du long de sa course, se laissant enivrer du parfum de mon désir, le humant à sa source même où il a fini par enfouir son visage.
C’est de sa langue qu’il m’a offert le premier vertigineux orgasme de cette toute première nuit d’amour. Qu’il a ensuite soigneusement recopié avec ses doigts. Je dis bien recopié… De ce fait, reconnaissant la même séquence de caresses, je savais exactement où nous allions, ce qui a décuplé mon plaisir quand j’ai senti que, encore bien loin de la fin de sa chorégraphie digitale, j’étais déjà tout au bord de l’explosion. Il m’a enfin prise dans ses bras, me répétant combien j’étais belle, infiniment belle, combien était obscure pour lui l’origine de cette chance qui avait fait tomber la plus belle femme du monde entre ses bras à lui ! Il est entré en moi avec une telle douceur que, là encore, j’ai souhaité qu’il n’en ressorte jamais ! Et c’est dans ses mouvements insignifiants, d’une lenteur toute calquée sur l’émoi qui montait en moi, que, petit à petit, j’ai senti se former au fond de mon ventre la boule de lave qui, finalement, provoqua l’éruption de mon volcan de jouissance, tandis que lui en était le geyser, au plus profond de moi...
Saperlipopette ! La hot line et le SAV avaient vraiment frappé très fort, ce soir là ! Nous avons doucement refait surface avec les premiers rayons du soleil entrant dans ma chambre. Je le serrais dans mes bras, il me regardait, sans doute depuis peu.
- Mon Dieu, que vous êtes belle ! Je n’arrive pas à le croire…
Le fou rire m’a saisie à cet instant et, je l’avoue, j’ai mis plusieurs minutes à retoucher terre ! J’ai essuyé mes yeux, et, devant son air attendri, mais un peu agacé tout de même, j’ai fini par expliquer :
- Dis, nous venons de passer la moitié de la nuit à nous séduire et l’autre et à faire l’amour, nous pourrions peut-être simplifier le relationnel entre nous, non ? Je m’appelle Joséphine, Fifi pour ma maman et quelques amis !
- Alors, mon nom est Jean-Robert. Aucun de ceux qui ont tenté de m’appeler JR n’a survécu. Les deux parties de mon prénom sont convenables, séparément, mais des deux, Jean est celle que je déteste le moins.
- Alors, va pour Jean…
- Alors… laissez-moi… heuh… laisse-moi deviner quel est ton métier… Avec un indice, peut-être ? Je te sens proche des gens.
- Indice ? Mon métier commence par un P.
Il a phosphoré, me regardant, essayant de trouver… je lui ai donné comme autre indice quel la seconde lettre était un ʺrʺ et la dernière un ʺeʺ… Puis que mon activité était commerciale. Il m’a demandé si j’avais pour fonction de soulager les gens de certaines souffrances… J’ai acquiescé en souraint très fortement… Et il a envoyé sa réponse, goguenard :
- Comme ce ne peut pas être pharmacienne, c’est sans doute Préparatrice en pharmacie.
Là, je suis restée scotchée. Il avait fait très fort, j’étais, je l’avoue, blousée. Il m’a aussitôt proposé de deviner son métier. Avec un indice :
- Mon travail consiste à s’envoyer en l’air avec des gens qui payent pour ça. Commence par un P et finit par un E…
J’ai réfléchi, longuement je l’avoue, après l’avoir intensément regardé, j’ai finalement dit :
- Pilote de ligne…
Il m’a regardée avec incrédulité… puis m’a embrassée avec fougue et nous avons, je le crains, commis un affreux plagiat de notre nuit, mais à la deuxième personne du singulier et en y ajoutant des tas de je t’aime !
Cela ne vous étonnera sans doute pas si je vous dis que nous nous sommes mariés quelques semaines plus tard, le temps de publier les bans et toutes ces tracasseries administratives ! Et cela fait presque trois ans que nous nous aimons comme des fous !
C’était Il y a trois semaines, nous avions prévu d’aller à son club de sport. Au moment de partir, il m’avait dit : Ma belle, voudrais-tu t’habiller comme j’aime tant ? Petits sourires en coin… J’étais allée à notre chambre, j’y avais ôté mon chemisier de coton blanc ajouré à jolies broderies florales, sous son regard attendri, puis mon soutien-gorge, avant de remettre le haut en ne refermant pas les trois derniers boutons. Sous ma jupe gris souris, pourtant courte, j’avais attrapé ma culotte et l’avais elle aussi retirée, suavement, sensuellement, en le fixant droit dans ses magnifiques yeux, devenus vert amande sous l’émotion.
- Tu es encore plus belle quand je sais que tu ne portes rien dessous… Alors que personne ne peut le savoir !
- Personne ! Arrête… dès que tu me regardes et que je m’émeus, tout le monde voit mes seins qui pointent ! Je sais bien que tu le fais exprès…
- Pourquoi le fais-tu, alors ?
- Pour te faire plaisir… et parce que ça m’excite aussi, j’avoue !
Rires complices, baiser et langue léchant coquinement mes lèvres… Au moment de partir, Jean a sorti de sa poche un objet qu’il m’a tendu, un énigmatique sourire aux lèvres :
- Bon anniversaire, ma belle chérie !
Surprise sur mon visage : qu’ai-je donc raté ? Scan instantané de ma mémoire… Je ne vois pas…Notre anniversaire de mariage est dans deux mois… Non…
- Le blow-up, ʺest-ce que vous êtes viergeʺ… Tu te souviens ?
Je rougis… J’avais oublié la date ! Entre mes doigts, le cadeau roule doucement. C’est un tube en bois d’une quinzaine de centimètres de long par cinq ou six de diamètre. Sa forme porte déjà en elle une sensualité débordante. Le bois est veiné de brun foncé aux reflets rouges et d’un brun orangé beaucoup plus clair. Je regarde mon amoureux, interrogative.
- C’est du palissandre…
Le bois verni est également très sensuel … Je dévisse le bouchon qui le ferme et, dessous, j’avise, posé sur un coussinet de coton, une grosse pierre rouge assez sombre, bigarreau bien mûr de couleur. La pierre est taillée en une sorte de brillant très plat, de la taille d’une pièce d’un euro, sertie sur un support en métal blanc : elle étincelle aux rayons du soleil.
- Rubis de Mogok monté sur or blanc c’est une pierre de Birmanie. Je l’ai acheté pour toi à Chiang Maï lors d’une escale en Thaïlande. Je sais que tu adores le rouge !
- Merci mon amour… Pourquoi es-tu si gentil, toi ?
Je sors la pierre de cet insolite écrin : elle n’est pas seule… Vient avec une ogive métallique oblongue, fixée à la pierre par un pédoncule de la taille de mon index. J’identifie un plug anal… Mon visage prend aussitôt la couleur du rubis. Je regarde Jean… Oh, pas besoin de parler, de poser de question forcément bête : je sais ce qu’il attend de moi ! Je mets l’ogive dans ma bouche, la fais sensuellement coulisser quatre ou cinq fois, épousant sa forme de mes lèvres, puis, la sortant abondamment enduite de ma salive gourmande, je pose un pied sur l’accoudoir du fauteuil le plus proche et le mets en place, là où il est prévu qu’il soit. Cela prend un peu de temps car c’est la première fois que je me livre à ce jeu, qui d’ordinaire ne m’a jamais tentée.
Un pas vers mon mari… je tressaille, une sensation folle me tord le ventre. Second pas, je commence à transpirer. Je m’écarte de lui, fais le tour de la table basse du salon, à tout petits pas, pour ne pas tomber tellement je tremble de partout. Arrivée près de lui je me laisse littéralement tomber dans ses bras, secouée par un orgasme d’une intensité rare. Jamais je n’avais connu une telle sensation, c’est absolument fou.
Jean me prend dans ses bras, m’embrasse tendrement, caresse mes longs cheveux, prétexte pour laisser mourir sa caresse sur mes fesses. Vient toucher le bijou entre elles, ravivant cette sensation qui me fait fondre, une fois de plus. Jean s’écarte de moi, toujours son sourire amoureux aux lèvres : Viens, ma belle… Il ramasse son sac de sport, sort, le pose dans la voiture et m’ouvre la portière, galant jusqu’au bout des ongles. Je m’assieds en poussant un gémissement lorsque le siège appuie sur le bijou un peu plus fort, le fait pénétrer plus profondément. Je lui souris : il sait décidément créer en moi toutes ces sensations dont je raffole, dont j’ai un besoin vital… L’homme de ma vie ? Ah, ça, oui, pour rien au monde je n’en changerais… Il ne se passe jamais bien longtemps sans que je pense à lui, sans que son image s’impose à moi. Je l’aime plus que tout au monde.
Au club, je le regarde manipuler ces étranges machines aux roues et poulies, barres et poids les faisant ressembler à des chevalets de torture ! Lui, semble à peine faire d’efforts. Je vois ses pectoraux, ses abdominaux, tous ses muscles dont il joue avec facilité… Juste ciel, ce qu’il est beau, mon matou… L’envie de lui me saisit au moment où il m’adresse un sourire : il obtient aussitôt la récompense de mes tétons qui pointent sous le blanc coton si peu opaque, déjà. Il redouble d’effort, accentue la cadence.
Nous voici au club house, le bar, qui s’organise en trois niveaux d’estrades meublées de confortables fauteuils, bien profonds, mais aussi de banquettes en bois juste recouvert d’un cuir à peine molletonné. Jean a pris ma main et me guide à une table de la plus haute estrade. Œillade de reproche…
- Mon amour… tu m’emmènes au plus haut… alors que je n’ai rien dessous…
Il fait celui qui n’a rien entendu. Commande des bières, gros verres d’un demi-litre d’une très goûteuse IPA, qu’il vient déposer sur notre table. Tiens : assieds-toi ici… Une banquette le long du mur. Donc, toute la salle va pouvoir admirer ma foufounette brillante du désir qu’il a fait monter en moi… Cela ne semble pas lui suffire.
- Assieds-toi tout au bord : il ne faut pas que le bijou touche le bois dur du siège, sinon, il va entrer trop loin…
Je m’assieds quart de fesse, le rubis est libre. Si je bascule un peu mes hanches vers l’arrière, il sera visible, c’est sûr. Et que croyez-vous que je m’empresse de faire ? Oui ! Je rétroverse mon bassin : je sais que c’est ce que veut mon amour…
- Tu as vu le gars, là au fond ? Il te mate, je crois… Il doit avoir bien du plaisir… Il est mignon, en tout cas !
Jean a pris son verre, trinque avec moi et boit. Je le suis. Nous restons sans parler, moi rouge de honte autant que d’excitation, offerte à la vue de tous… Enfin… pour peu qu’on veuille bien se mettre dans le bon axe et concentrer son regard au bon endroit… Mais dans mon idée ; la planète entière est concentrée sur la chose que moi : ma foufounette…
Oh, le vilain, machiavélique coquin… Je viens de réaliser qu’il a pris de grandes bières pour me remplir la vessie. Coup d’œil interrogateur vers lui : non, il ne va pas m’accompagner aux toilettes. Quand je me lève, je vois, du coin de l’œil le gars que me matait se lever aussi. Mon sang commence à bouillonner dans mes veines. Au secours, Jean… Rien, j’y vais donc, d’un pas mal assuré.
Lorsque je sors de ma cabine, soulagée, je le vois devant moi. Il me repousse fermement dans la cabine, entre et ferme la porte. Aucun mot, aucun regard… Il appuie sur mes épaules, doucement mais avec fermeté : je comprends. M’agenouille et sors son sexe du short distendu, le porte à mes lèvres.
Je suis horrifiée, pas tant par ce que je suis en train de faire que du fait que j’y prends du plaisir… Que m’arrive-t-il ? À quelques mètres de moi, mon mari que j’adore par-dessus tout est en train de boire sa bière en m’attendant… Je suce goulûment ce flûteau charnu, laissant ma langue et mes lèvres en prendre pleinement possession. Il m’arrête : temps de passer à autre chose. Me retourne, mains appuyées sur la chasse d’eau. Ma jupette n’est pas vraiment un obstacle ! Il joue un moment avec mon bijou avant de pointer l’ogive charnue de son membre sur ma petite fleur détrempée d’impatience. Il y entre d’un seul coup : son pubis appuie sur le rubis, m’arrachant un râle. Sa main vient aussitôt fermer mes lèvres.
Je le sens qui commence des va-et-vient de grande amplitude tout en jouant avec mon bijou qui, c’est certain, l’excite : il ne veut pas, ne peut pas durer, c’est clair. Je m’ouvre, me concentre, me donne entièrement et lorsque j’entends ses halètements s’accélérer vers son exultation, je lâche moi-même la bonde à mon plaisir retenu à grand peine. C’est l’explosion, le délire, un orgasme comme je n’en ai connu que deux ou trois fois dans ma vie… J’ai trompé mon mari que j’adore et j’ai joui comme une dingue. C’est sûr, je suis folle, je suis sale, et j’aime ça...
Retour à la table. Mon chéri me lance son sourire amoureux… S’il savait, il me cracherait sans doute dessus, logique, non ? Et non… Il semble ne se douter de rien. Me prend par la taille, m’embrasse avec toute sa tendresse.
- Il t’a bien fait jouir ?
Douche glacée, l’eau qui monte à mes yeux… je pose ma tête sur son épaule en faisant un petit oui de la tête.
- Tu as aimé ?
Re oui de la tête… mais cette fois, les larmes coulent pour de bon. Pourquoi ? Pourquoi m’a-t-il littéralement jetée dans les bras de ce mec ? Maintenant, j’en suis certaine : il l’a fait exprès, depuis le début, avant même de quitter la maison, il savait où il allait, ce qu’il voulait. Il me prend par la main. Nous retournons à la voiture et rentrons, moi toujours en pleurs.
- Là, là, ma belle chérie. Tout va bien.
Je ne peux rien répondre, aucun son ne veut sortir de ma gorge, tellement j’ai honte. Je voudrais me réveiller, sortir de ce mauvais rêve tandis que nous roulons. Nous sommes arrivés dans le salon, chez nous, et déjà, Jean me prodigue de douces caresses, me fait tomber sur le canapé. Il ôte son short, s’allonge sur moi en me donnant le plus chaud baiser qu’il m’ait jamais offert… Pas besoin de préliminaires, pas besoin de main secourable pour guider, pas besoin de mots. Il entre en moi et me prend avec toute sa fougue, se démène,, s’agite follement, me donnant une indécente jouissance presque immédiate. Il arrête, d’une main, retire de mon fourreau l’étincelant bijou qu’il m’a offert le matin même et prends sa place avec une grande attention mais sans hésitation. Je feule sous le sexe qui m’envahit de toute sa force, sa longueur, mais aussi sa douceur. Il n’est plus que tendresse, à l’écoute de mon corps, de mes désirs. Il m’embrasse, sa langue me donnant de délicieux frissons. Je le sens qui me regarde, m’observe, tout à mon écoute… Et soudain, sentant en moi la montée de la sève, il donne trois vigoureux coups de reins m’arrachant un cri de délivrance tandis que j’inonde son pubis du miel de cette fabuleuse jouissance. Il se retire vivement et vient le laper entre mes cuisses avec gourmandise, me donnant encore les répliques de ce séisme orgasmique. Je n’en peux plus.
Souffles qui s’apaisent, vagues de plaisir qui traversent les corps, émotions qui traversent les âmes, nous restons main dans la main. Je l’aime, il m’aime… Mais alors, pourquoi ? C’est moi qui lance cette lancinante question.
- Pourquoi, mon amour ?
Il ne répond pas.
- Pourquoi as-tu fait cela ? Car tu avais tout prévu, n’est-ce pas ? Pourquoi as-tu tellement voulu que je te trompe ? Pourquoi m’as-tu jetée dans cette honte dont je ne suis pas certaine de jamais pouvoir me laver ?
Jean est muet. Non qu’il n’ait rien à dire, à répondre, mais je vois dans ses yeux une lueur que je ne lui connais pas. Je crois qu’il a peur… Ou qu’il ressent une gêne, un embarras. Il voudrait dire la chose mais redoute que je ne puisse l’entendre. Je caresse sa joue :
- Dis-le-moi… Je peux t’entendre, je t’aime.
- Ma belle… Je veux te dire que j’ai une totale, absolue confiance en toi.
Sa main serre la mienne très fort.
- Avec mon métier, je suis tout le temps par monts et par vaux… tu te languis… Toi, si belle, si jeune, si insatiable… Je connais si bien ta soif de jouissance. Je sais aussi que lorsque je pars, tu dois te donner du plaisir toi-même… et que cela ne saurait te satisfaire… je te connais un peu, maintenant ! Alors, j’ai essayé de te faire sentir que tu étais libre de mener tes désirs, tes besoins à leur terme, à ta convenance. Tu t’es donnée à cet homme, au club… parce que tu en avais besoin. Ah, si tu te voyais ! Tu en es revenue tellement plus sûre de toi, plus assouvie également, tellement plus belle aussi… Je sais que si cela n’avait été qu’une envie, tu aurais su la dominer. Mais c’était un vrai besoin, comme de manger, dormir… Et je veux que tu saches que tout comme tu manges et tu respires, tu as le loisir, le droit de satisfaire tous tes autres besoins. J’ai voulu, en quelque sorte, te mettre le pied à l’étrier, pour que tu puisses chevaucher au gré de tes désirs, de tes plaisirs. Tu me parles honte et tromperie ? Je te réponds fierté et survie. Tu es en fait heureuse dans ta chair même si ton âme est troublée. De ce fait, tu me rends heureux car je sais que désormais, tu ne devras plus te contenter de plaisirs au rabais. Savoir la femme que j’aime heureuse dans son corps et dans son âme est la pierre angulaire de mon propre bonheur.
- Mais mon amour, je risque de tomber amoureuse d’un amant, un jour ! En es-tu conscient ?
Rire, non feint de Jean ! Il veut exprimer sa certitude, sa totale sérénité sur ce point
- Je n’y crois pas une seule seconde ! Je me fie en toi, ma chérie. Je sais que les enfants que j’espère un jour seront de toi ou ne seront pas. Et puis, tu sais, si une autre personne arrivait à te séduire, alors elle serait automatiquement plus digne que moi de ton amour, c’est logique !
- Tu es vraiment un drôle d’oiseau, toi…
- Joséphine… Je pars demain soir pour une mission assez longue : c’est un vol sur Singapour via Doha, avec un crochet par Tokyo. Je serai parti cinq jours complets. Tu sais ce que j’aimerais ? On part pour Roissy ensemble demain midi, on loue une chambre au Sheraton, on y dîne ensemble tu y dors et tu rentres le lendemain. Qu’en penses-tu ?
- On aurait la chambre dès l’après-midi ?
- Oui, elle est déjà réservée !
- Alors je valide le programme !
Nous sommes arrivés à l’hôtel, un valet nous a pris la voiture pour aller la garer je ne sais où et pendant ce temps, Jean et moi sommes montés à notre chambre, tout en haut de l’hôtel, pour… je vous laisse deviner quoi, enfiler des perles, sans doute ! Quand nous sommes descendus pour le dîner, nous avons retrouvé là un couple qui semblait nous attendre, des gens que je n’avais jamais vus mais l’homme portait le même costume d’officier que mon mari.
- Ma chérie, je te présente Claude, mon copilote et Anne, son épouse. Claude, Anne, voudriez-vous dîner à notre table ?
Nous nous sommes placés, Claude à côté de moi, Anne en face, et Jean en face de Claude ; ils pouvaient parler métier tout leur saoul ! Je notais au passage qu’Anne était une très jolie jeune femme, fine, élancée, avec des cheveux noirs, naturellement bouclés, des yeux très sombres magnifiques, une bouche aux lèvres régulières, pulpeuses. Sa poitrine, d’apparence menue est en fait habilement masquée par une blouse bouffante, se fermant derrière la nuque : c’est très joli ! Et elle est souriante, m’offrant la vision de ses dents blanches sans le moindre défaut. Je lui rends son sourire et nous engageons la conversation.
Pour soulager un peu mes pieds, j’avais discrètement ôté mes escarpins, placés sous ma chaise. Sur la carte, j’ai choisi, après une entrée de saumon fumé, des ris de veau sauce madère. Jean, lui, a préféré des huîtres puis un canard à l’orange. Tandis que je mangeais mon saumon fumé, délicieux au demeurant, je sentis à plusieurs reprises un pied effleurant le mien. Je mis ça sur le compte du peu de place. D’ailleurs, ce pied étant nu, les chaussures qui les contenaient précédemment devaient être à côté, et gêner, forcément. C’est quand le pied commença son ascension le long de mes jambes que je compris… que rien n’était dû au seul hasard… Je ne savais pas trop comment le prendre. D’une part, j’étais un peu indignée, c’est vrai, mais tout autant émoustillée. Je laissai faire… N’ayant pas mis de culotte, comme le souhaitait Jean, je n’allais pas tarder à voir jusqu’où cela irait. Bientôt, le pied d’Anne se posait sur le bord de mon siège, orteils fouillant suavement mon intimité, faisant apparaître une abondante humidité en haut de mes cuisses en même temps que du brillant dans mon regard.
- Veux-tu goûter mon canard à l’orange, ma chérie ?
Par-dessus la table, Jean me tend sa fourchette avec un joli morceau de son mets. J’entrouvre mes lèvres pour déguster : c’est le moment que choisit Anne pour me porter l’estocade. Je reçois la bouchée en poussant un petit hoquet. J’espère que mon visage altéré ne laisse pas trop deviner ce qui se passe entre mes jambes. Je trouve une réplique :
- Oh, c’est bon, ça ! Hmmm c’est trop bon, j’adooooore.
- Tu aimes ?
- Ouiiii, j’adore c’est trop bon !
- Le pied, en quelque sorte ?
- Oui, c’est tout à fait ça, c’est le mot que je cherchais…
Rires discrets, rougeur de mes joues en feu… Mais il est vrai qu’il n’y a pas que mes joues…
Je reprends mes esprits, doucement. Un rien coquine, peut-être, Anne ? Elle m’a sacrément bien eue. Me faire jouir en plein restaurant… Pfoui ! Voilà une chose à laquelle j’avais parfois songé, plus jeune, au lycée, le sexe entre femmes, que j’avais toujours fermement refusée et qui me tombe dessus à l’improviste, sans que je puisse véritablement m’y soustraire. Mais je dois admettre, j’ai aimé. Plutôt bien.
Je fais goûter mes ris de veau à mon chéri, tendant à mon tour ma fourchette à travers la table. Il déguste avec plaisir mais en rétractant mon bras, je fais maladroitement tomber mon pain par terre. Je me penche pour le ramasser, le recherche, avise ce pied qui vient de tant m’émouvoir. Je l’agrippe, le porte à ma bouche, le suce goulûment pour le nettoyer de ce miel butiné dans ma fleur d’amour. Je me redresse, repose le pain sur la table. Mes lèvres sont luisantes et un délicat effluve de femme amoureuse se répand autour de la tablée. Jean le capte aussitôt et me fait son plus beau sourire, je vois les narines d’Anne frémir et, dans son regard, des promesses prendre corps. Seul Claude semble ne rien capter !
Pour le fromage et le dessert, les rôles sont inversés. J’ai appris la politesse, moi, madame, je sais que les ascenseurs ne peuvent fonctionner que si on les renvoie… Mon pied est donc parti à la chasse. Bien, c’est établi, la belle n’a pas non plus de culotte. Y aurait-il du Jean là-dessous ? Je n’en jurerais pas. Mon gros orteil va, délicatement frapper à la porte du temple. Ah, ça ! La place semble déjà investie, je sens dépasser une chaînette se terminant par un petit objet anguleux. J’opte pour un retrait stratégique, retirant mon pied, mais Anne, sous prétexte de replacer sa serviette sur ses cuisses l’invite au contraire à aller de l’avant. C’est ainsi qu’à peine entré de quelques centimètres, mon orteil touche une surface sphérique, toute lisse, chaude… Ça alors ! Des boules de geisha. Je commence à comprendre ! Anne semble se tortiller sur son siège puis, finalement, se confond en excuses et se lève. Je la vois partir vers les toilettes en ondulant exagérément du bassin, retenant à grand peine ses soupirs, presque gémissements.
Regard amusé de mon homme qui veut dire Tu y vas ? Petit non de la tête : elle va se débrouiller seule, elle l’a bien cherché !
Jean a payé les repas, il a pris sa petite valise, Claude en a fait de même, nous les suivons, Anne et moi au point de départ des navettes. J’embrasse mon chéri, effusion sensuelle, nos langues se disent adieu pour quelques jours et, surtout, quelques nuits. Nous sommes convenus que nous irions, Anne et moi regarder décoller leur avion depuis ma chambre, en haut de l’immeuble, avant qu’elle reprenne la route pour rentrer chez elle, pas très loin du Blanc Mesnil.
Bon… si ce programme se réalise, moi, je suis la reine Néfertiti ! Je me doute bien, moi, qu’aussitôt arrivée dans ma chambre, elle va me sauter dessus, que je le veuille ou non. Mais, j’avoue qu’après l’avant-goût qu’elle m’a donné de son inventivité pendant le repas, j’aurais plutôt envie de voir ce qu’elle sait faire. Ça ne me ressemble pas ? Qui a osé dire ça ? Je sens bien que des choses changent, en moi !
Nous avons localisé l’avion de nos maris, grâce à leurs explications. Nous pouvons l’observer à loisir. Nous avons vu les lumières s’allumer dedans mais pas moyen de voir les silhouettes s’y déplacer : c’est bien trop loin. Une vibration dans ma pochette : c’est Jean.
- Nous sommes dans l’avion ! Tu vas bien ma belle ?
- Oui, on vous a localisés !
Anne vient se placer devant moi, elle défait tous les boutons de mon chemisier, très lentement, avec application. Elle n’écarte qu’avec une extrême lenteur les deux pans du vêtement, ne pas aller trop vite… Son sourire carnassier du restaurant a cédé la place à un rictus de désir exacerbé, passionné, mais tout empreint d’une raison savamment gardée. Ce soir commencera par de la dégustation, pas de la goinfrerie. Du style, de la nuance, de la légèreté…
J’ai défait les boutons des poignets de sa blouse de soie ainsi que les deux petites agrafes derrière sa nuque. J’ai soufflé dans son cou en m’approchant pour voir dans quel sens les dégrafer… Elle a violemment frémi. J’ai tiré vers le haut pour lui ôter ce vêtement digne d’une armure… Quelle idée aussi, de se claquemurer dans des choses aussi malcommodes… Elle m’est apparue seins nus, ravissante, frêle, presque fragile. Mais surtout très belle. Je me rends compte que, plus que certainement, j’ai occulté toute ma vie la beauté féminine pour ne pas y succomber au nom d’une moralité que j’ai pourtant toujours foulée aux pieds… C’est une troublante découverte.
Anne a fait tomber mon chemisier : sa bouche fait un O d’admiration et je vois ses seins durcir, ses aréoles devenir granuleuses et ses tétons se dresser fièrement. Elle a depuis un moment fait sauter le bouton de ma jupe, elle attend mon propre avancement dans mon travail pour ne pas prendre trop d’avance… Alors elle baisse le chariot de la fermeture éclair, nos deux jupes tombent en même temps… Saperlipopette, ce qu’elle est belle, cette fille… C’est dingue que je ne sois jamais rendu compte combien une fille peut être attirante…
Vibration de mon Jean :
- Elle est belle ?
- Très !
- Nue
- Très !
- Et toi, nue aussi ?
- Très.
- Nous allons bientôt décoller…
- Nous aussi…
Anne me regarde rire, interrogative, regarde notre échange sur mon téléphone, rit aussi. Elle entoure mon cou de ses bras :
- Tu m’en veux ?
- Pourquoi ?
- Au restaurant tout à l’heure… Je ne sais pas quelle mouche m’a piquée, je n’ai jamais fait une chose pareille avant. J’ai bien essayé de me retenir, je te jure, je n’ai pas pu… Tu es trop sexy, trop belle, quoi.
- Si je devais en vouloir aux gens qui me font du bien, qu’est-ce qui me resterai pour ceux qui me font des vacheries ? J’ai adoré ton petit numéro, un total bonheur, j’aimerais bien le recommencer.
- Même dans un resto ?
- Surtout !
On s’embrasse, c’est tendre, c’est doux. Il n’y a plus cette espèce de volonté d’envahir l’autre, de lui en mettre plein la vue, comme au restaurant, où il fallait convaincre, séduire et ferrer le poisson très vite. Là, on a le temps et la partie se joue sur du velours. Nous nous désirons tant l’une et l’autre, tout est implicite. Je repense soudain à l’obstacle qu’avait rencontré mon pied… Je tends une main vers son entrejambe, joue avec la chaînette au bout de laquelle pend un joli saphir. Je tire doucement. Les yeux d’Anne s’agrandissent, brillent de plus en plus, un soupir lui vient, qui se change en gémissement, en encouragement. Apparait une boule émaillée de bleu, puis une autre, rouge, puis enfin une dernière, toute jaune. Anne pousse un petit cri : elle a joui à la troisième. Elle me prend doucement le chapelet des mains, me le fait lécher soigneusement.
L’approche de ma propre ouverture. Elle m’embrasse, d’une langue profonde et, de ses fins doigts, fait entrer la première boule, la seconde, la dernière. Je me sens plus qu’emplie. Elle me caresse, le ventre, les hanches, les fesses, sent l’aspérité entre elles, s’y attarde, tire délicatement sur le bijou. Bientôt ; elle passe sous son visage le rubis qu’elle hume avec gourmandise. Elle comprend ma réactivité au restaurant, pourquoi je me tenais assise tout au bord du siège. Continuant son baiser, elle le met en place entre les deux magnifiques globes que j’ai pu admirer au bas de son dos. Pousse d’un doigt en gémissant. Nous nous frottons avec tant de suavité, tant de tendresse et de conviction que nous partons ensemble dans un orgasme inouï.
Le jour naissait quand nous avons arrêté nos ébats pour nous offrir un peu de repos tout en continuant à nous aimer. Le soixante-neuf est devenu en l’espace d’une nuit notre position de prédilection, sur le flanc, tout à l’écoute de l’autre, de ses vibrations, de ses désirs, de ses orgasmes.
Nous avions certes ouvert et vidé une petite bouteille de champagne du minibar la veille, mais nous avons surtout bu à l’envi notre nectar d’amour dont ni elle ni moi ne parvenons à nous rassasier. D’heure en heure, dans cette position que, décidément j’adore, nous nous sommes goûtées, dégustées, savourées, totalement appréciées : nous avons fondé une véritable confrérie du tastemouille ! Nous avons acquis le sentiment que, d’orgasme en orgasme, nos goûts évoluaient et convergeaient vers le Nectar Absolu. C’est pourquoi nous en étions folles, sans doute !
Nous devions rendre la chambre pour onze heures, c’est à treize que nous nous éveillons, sautons dans nos vêtements de la veille, ce qui est vite fait vu le minimalisme de nos tenues. Heureusement que j’avais déposé une journée de repos… Anne ne travaille pas en ce moment, elle est en recherche après avoir fait une formation complémentaire en ressources humaines. Nous allons donc d’abord chez moi : ainsi je serai à pied d’œuvre pour aller au travail demain. Je l’invite à prendre un verre.
- Le dernier ?
- Oui, un dernier verre…
Anne éclate de rire. Comme si nous n’avions pas déjà abondamment fait toute cette nuit, ce qui suit usuellement le dernier verre dans toute histoire de sexe qui se respecte ! Il n’en demeure pas moins qu’après une heure de route, ce fut un plaisir de nous jeter sur mon lit et de nous y rouler, à nouveau nues, se serrant l’une contre l’autre, se donnant de fabuleux baisers, se caressant voluptueusement, recherchant le plaisir de l’autre dans chaque geste. C’est tellement dense, tellement tendre, tellement amoureux qu’à tout moment, je me dis ʺc’est évident, cette femme, je l’aimeʺ… Il me suffit alors de penser à mon Jean, mon merveilleux mari, pour réaliser l’océan qui sépare mon amour pour lui de celui que je porte à Anne… Oui, mais cela reste une vérité : d’une certaine manière, je l’aime… et elle m’aime. Et c’est bon, c’est terriblement bon.
Nous avons décidé qu’Anne ne rentrera chez elle que le jour où nos hommes reviendront, ou la veille. D’ici-là, nous nous ferons du bien, au gré de nos désirs. Dangereux, dites-vous ? Je ne le pense pas : cette relation-là nous offre de faire l’amour au lieu de baiser, c’est une autre dimension. Nous jouissons ainsi comme des folles et c’est délicieux !
Vibrations dans mon sac : c’est de nouveau Jean, ils ont dû atterrir. J’ai décroché. Je lui me manque déjà, il me manque aussi. Je lui ai raconté la suite de notre soirée, à l’hôtel : il a ri. Je lui ai dit qu’Anne était ici avec moi et que nous avions prévu de rester ensemble jusqu’à son retour avec Claude. Il est soufflé !
- Pour une fille qui s’est toujours refusée à toute expérience lesbienne, tu me semble progresser à pas de géant !
Nous avons dû abréger : il devait passer encore les contrôles de police des frontières. Il me rappelle dès que possible, bisous mon amour.
Un petit dîner plus tard, nous voilà au lit avec Anne, caresses tendre, baisers soyeux, le sommeil nous gagne tant nous sommes épuisées par nos ébats ! Au petit jour, je m’éveille, la regarde dormir, nue près de moi. C’est fou ce qu’elle est belle, cette fille, j’ai une envie dingue d’elle ! Mais, bon, le travail m’appelle. Je me lève, prépare un petit déjeuner, du thé, du pain grillé… Je file à la douche de notre chambre d’amis pour ne pas la réveiller ! Habillée de frais, je m’éclipse en laissant un petit mot pour elle sur la table de la cuisine.
- Coucou, Anne chérie, je suis partie au travail. Le petit déj est prêt !
Pour le déjeuner, tu trouveras tout ce qu’il faut dans le frigo et je rapporterai de quoi dîner, je ne rentre pas tard, c’est promis ! Bisous. PS : je t’aime et je compte bien te retrouver nue en arrivant.
Journée normale, je n’ai pas le temps ni le loisir de penser à mes affaires de cœur, encore moins de corps : la pharmacie ne désemplit pas de la journée. Aussi, quand je ressors, à dix-neuf heures, je me précipite à la supérette voisine faire quelques emplettes dinatoires et je rentre aussitôt. Anne est bien là et m’attend. Elle porte une culotte, à mon grand désappointement. Et elle a aussi un air un peu triste.
- Bonsoir Joséphine, tu sais, je crois qu’il vaut mieux que je rentre chez moi…
- Mais… que t’arrive-t-il ? Tu as des soucis ?
- Rien d’autre que des soucis périodiques, disons… Qui font que je suis impropre à la consommation pour quelques jours.
- Et alors ? Est-ce que ça empêche de se câliner ? La tendresse se moque de ces choses-là, non ?
Sourires… Je la prends dans mes bras et l’embrasse, tout en lui prodiguant de douces caresses. Elle frémit et se serre plus fort contre moi. Au lit, un peu plus tard, ce sont force baiser ardents et caresses toutes plus folles et tendres. Je lèche sa si jolie poitrine, suce ses tétons bravement dressés tandis que ma main caresse ses cuisses, s’insinue entre elles. Je me remémore soudain une boite de jouets que m’avait rapportée mon chéri. Je me lève et y trouve, comme dans mon souvenir un étui contenant des écrans de latex très fins (je ne me souviens plus comment il avait appelé ça). J’en sors un que j’étire pour en évaluer la souplesse. Tout en douceur, je baisse la chaste culotte de mon amante et positionne le film bien étiré sur sa jolie fleur d’amour. Maintenant, je peux y appliquer ma bouche, ma langue et lui donner tout de même tout le plaisir qu’elle attend. Elle ronronne, se tortille en tous sens, émue de pouvoir se livrer au plaisir qu’elle croyait interdit… Bientôt, elle se tend comme un arc, , pousse un petit cri et jouit, pour la première fois de sa vie de femme, d’une telle caresse, en un tel moment.
C’est une chatte amoureuse qui vient se lover dans mon cou, en me faisant mille petits baisers entrecoupés de mots tendres.
- Personne ne m’avait jamais fait ça, tu sais… Tu es vraiment une fille en or massif, je crois bien que je t’aime… Joséphine, je suis amoureuse de toi.
Elle me caresse avec une tendresse nouvelle, ses mains se font tellement légères… Je soupire…
- Tu sais, Anne, toi et moi, nous sommes hyper compatibles au physique. Mais je crois, que ce que nous aimons, l’une chez l’autre, c’est ce que nous faisons ensemble, qui est inimaginable, magnifique. Mais l’amour, le vrai, c’est ce qui unit des êtres qui se connaissent bien. Je ne sais rien de toi, ni toi de moi, si ce n’est que nous nous désirons ardemment et qu’ensemble, nous trouvons des plaisirs jamais atteints, des orgasmes fantastiques. Pour rien au monde je ne voudrais perdre cela. Si nous franchissons cette limite et optons pour un autre amour, nous risquons d’en détruire un autre qui nous est tellement cher : celui de nos hommes que nous aimons profondément, tu le sais, n’est-ce pas ? Alors oui, je t’aime en ce sens que j’aime faire l’amour avec toi, que personne, vraiment personne ne m’a autant fait jouir que toi de toute ma vie, même mon Jean d’amour. Et ça, je veux le garder… pour toujours ! Mais en dehors du sexe, notre merveilleux sexe, notre sexe magique, tu es mon amie. Amie de sexe, oui, qui me fais divinement l’amour, oui encore, mais amie toujours. Je t’en prie, Anne, crois-moi, adopte cette vision de nous deux et nous vivrons heureuses, toi et moi, avec nos hommes, longtemps !
Anne m’a fait un gros baiser sur les lèvres, très tendre :
- Tu as raison, ma chérie !
Nous nous sommes endormies serrées l’une contre l’autre.
FIN
Quoi ? Une boite de nuit, toi ? J’entends déjà celles et ceux qui me connaissent un peu émettre de sérieux doutes, et à raison, d’ailleurs… C’est le genre d’endroits que je déteste. Seulement voilà, ce soir là, j’étais dans la plus totale désespérance, au bout de ma vie, avec devant moi la page blanche d’un futur incertain, peu désirable.
Depuis quelque temps, j’ai accumulé les déconvenues amoureuses. Je ne parle pas de chagrin d’amour, attention ! Non, mais plutôt d’erreurs de casting. Là, encore avant-hier, j’étais avec un garçon beau comme un dieu grec, efficace en diable au lit… Pour parler cru, il me ʺbaiseʺ divinement, me fait magnifiquement ʺreluireʺ, me met les doigts de pieds en bouquets de violettes, comme il vous plaira de dire, ce n’est simplement pas ce que je recherche, ce dont j’ai envie. Ce que voudrais, moi, c’est un homme qui me révèle à moi-même, qui m’entoure de son attention, qui me dise que je suis belle, et non pas seulement ʺbandanteʺ, qu’il a envie de moi… oui, de moi, c'est-à-dire, l’enveloppe charnelle, certes, mais avec la personnalité qui l’habite, pas seulement de mon corps tout nu. En bref, qui me fasse l’amour, au lieu de me ʺbaiserʺ. On s’est quittés sans se fâcher, en mode logistique : constat d’inadéquation entre les besoins et les moyens… Et maintenant je suis au milieu d’un désert de solitude. Cela me déprime.
Dans ces cas-là, j’ai une méthode infaillible : je me mets nue sur mon lit et je me donne du plaisir, beaucoup de plaisir. Infaillible ? Bof… Je m’étais mise nue devant le miroir de ma salle de bain. Saperlipopette, ce qu’elle est belle, cette fille ! Bon c’est vrai : je suis peut-être immodeste, mais, vraiment, je me trouve jolie, séduisante, sexy, même. Il faut dire que du haut de mes vingt-six ans, je fais encore très jeune. Je suis assez grande : un mètre soixante-dix-huit, cheveux très longs, jusqu’aux fesses, soyeux, châtains tirant sur le roux en lumière rasante, avec des yeux d’un bleu profond. Ma poitrine ma plaît énormément, d’une part parce qu’elle attire les regards tant par ses dimensions que par la forme de mes seins bien ronds, couronnés de tétons brun violacé, très développés, mais aussi parce qu’ils pointent facilement quand l’excitation me gagne… Et elle me gagne souvent !
J’ai une taille fine au-dessus de hanches pulpeuses, charnues, sur lesquelles il fait bon oublier ses mains, ses doigts. J’aime sentir le désir de mes partenaires quand ils me les caressent, y enfoncent suavement leurs doigts ! Parfois, en me regardant dans ma psyché, je me dis que, si j’étais un mec, celle-là, je me la ferais, sans hésitation… Voilà, je m’aime plutôt bien… Je me dis souvent, ma petite Joséphine, tu es un sacré canon, j’ai fichtrement envie de toi… et me dire ces choses m’excite énormément, et fait pointer mes seins : c’est un bon prélude à un solo de caresses qui m’amènent en général à de forts beaux orgasmes… Oui, je me rate rarement, il est vrai !
Je me suis donc appliquée, usant de tout mon savoir faire, chauds fantasmes en bandoulière… rien n’y a fait. Waterloo morne plaine sexuelle, Bérézina orgasmique… Purée, c’est quoi le numéro de la hot line du sexe ? Le SAV de l’orgasme ? J’ai compulsé mon internet, et page après page je suis arrivée sur les boites chaudes de la ville… Bon, celle-là, boite lesbienne, pas top, je passe. Ce n’est pas que j’aie des doutes : je sais très bien qu’entre femmes se passent des choses très sensuelles, très orgasmiques, souvent. Mais retournez voir plus haut si vous n’avez pas compris ma quête… Rien du tout contre la pratique, mais elle ne m’attire pas, ou pour le moins pas autant que les mâles, c’est tout. Je ne dis pas qu’un jour, peut-être, en cas de disette… Bon, je veux un mec.
Frustration au fusil, je suis donc partie à la chasse dans cette boite, le Blow-up… Je me suis fait servir une téquila bien glacée et me suis installée à une petite table près de la piste et pas loin du bar, pour pouvoir refueler… Tout de suite, j’ai remarqué un homme qui, sans trop en avoir l’air, me regardait intensément. Chaque fois que je levais les yeux vers lui, il regardait l’heure, levait son verre ou semblait chercher quelqu’un du regard dans la foule. J’ai cessé d’y faire attention. Il était plutôt mignon… La pensée m’est venue que j’aimerais bien qu’il m’aborde, pour le tâter un peu… Sait-on jamais ? Il est vrai que la tentation était justifiée, face à ce gaillard d’un mètre quatre-vingt-dix, au bas mot, blond aux yeux verts et doté d’un visage d’ange avec un sourire qui donne un avant-goût du paradis…
Plusieurs autres hommes ont tenté de m’inviter pour une danse… c’est avec mon plus frais sourire que je les ai tous éconduits. Danser avec ÇA… en mode viande saoule, Jamais, plutôt me faire bonne sœur ! Une fille est venue m’inviter pour un slow… pourquoi pas ? Essayons ça :faute de grives, on mange des merles ! J’ai tout de suite compris que je n’aurais pas dû… lorsqu’elle a commencé à me suçoter le lobe de l’oreille et me faire de petits baisers mouillés dans le cou. Oh ! Ne me faites pas ce que je n’ai pas dit : ce n’était pas si désagréable que cela, que non ! Je pense même que c’était très efficace et que, avec une danse un peu plus longue, elle aurait peut-être réussi à me harponner, me tracter jusqu’à son lit, ce qui eût été une première pour moi ! De fait, à la fin de la danse, je sentais au bas de mon ventre une chaleur et une humidité naissante qui en disaient long sur mon état de manque. Mais voilà : le slow était trop court, je n’ai pas franchi ce pas, et, honnêtement, j’en étais soulagée autant que frustrée. La danse suivante était un zouk : j’ai décliné son offre de continuer et suis retournée m’asseoir devant ma tequila.
Le garçon super sexy me regardait toujours mais ses yeux semblaient altérés, un brin de tristesse au fond de la pupille, peut-être. Il s’est finalement levé, a fait les quelques pas qui nous séparaient et s’est assis face à moi, sans façon. Je n’oublierai jamais les premiers mots qu’il m’a adressés :
- Est-ce que vous êtes vierge ?
Même pas un ʺbonsoirʺ, ou ʺpuis-je me permettreʺ… Le ciel me serait tombé sur la tête, je n’aurais sans doute pas eu l’air plus ahurie ! Mais, saperlipopette, qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Je ne trouve rien à répondre dans un premier temps… Et puis si :
- C’est important pour vous, que je le sois ?
- Bien au contraire ! C’est un pré-requis de ne l’être pas…
- Pourquoi donc ? Les hommes sont généralement plutôt flattés qu’une femme leur offre sa virginité !
- Épouser une femme vierge ne peut qu’être le prélude à toutes sortes de désillusions.
Il y avait bien trop de messages dans cette petite phrase. J’ai opté pour aborder celui qui me concernait apparemment le plus.
- Hé… Attendez ! Seriez-vous en train de me dire que vous souhaitez me demander ma main ?
- Oh, non ! Je n’en suis pas là. Mais cela peut venir… Voyez-vous, depuis bientôt deux heures, je vous observe…
- Ça, j’ai remarqué… Votre regard se faisait parfois… pesant !
- Je vous en demande très sincèrement pardon, vraiment. Mais j’ai des circonstances atténuantes ! Vous… vous êtes exceptionnellement belle… Vous êtes sans doute, non, certainement, la plus belle femme qu’il m’ait été donné de voir, d’aussi près !
J’avoue que, me trouvant moi-même plutôt jolie comme vous le savez, m’entendre dire cela par un total inconnu ne peut que m’aller droit au cœur ! Et encore, c’est sans tenir compte de ce cruel manque que je vous expliquais plus haut…
- Tout ça ! Il me semble que vous savez trouver les mots pour le dire…
- Ils sont faibles… si faibles, face à votre beauté ! Je vous trouve séduisante, attirante, sexy, terriblement désirable aussi… et en toute logique, je vous désire, même si je ne sais pas bien comment…
- Je ne vous comprends plus, là… qu’entendez-vous par "pas bien comment" ?
- Ma foi, je ne vous connais pas. Je ne peux donc désirer que votre corps ! Mais j’ai la prescience que dans ce corps se dissimule une belle personne, une âme pure. C’est cette personne dont, en fait, au fond de moi, j’ai envie, une envie qui va très au-delà du physique, même si ce dernier prend une place certaine !
Pouvez-vous comprendre qu’alors, en entendant cette parole, je me sois liquéfiée ? Oui, j’ai fondu ! J’ai terminé ma téquila cul sec et me suis levée :
- Voudriez-vous venir avec moi quelques instants, le temps d’une promenade au frais ?
Ladite promenade nous a conduits chez moi. Là, j’ai refermé la porte, le front posé contre elle et me suis retournée avec lenteur. Qu’étais-je en train de faire ? Une ânerie de plus ? Semais-je encore la graine de mon prochain chagrin d’amour ? Hé bien tant-pis, je voulais la faire, cette ânerie !
Je l’ai embrassé, à pleine bouche, en y mettant tout mon cœur, puis je lui ai confié :
- Figurez-vous que moi aussi je vous trouve incroyablement beau, séduisant, attirant, sexy et terriblement désirable. Et que je désire ardemment découvrir le bel homme qui se cache en vous… Si vous le voulez bien.
À partir de là, le contrôle a été perdu. Je l’ai dévêtu en mode ouragan. Lui, m’a effeuillée très calmement, poussant de petits cris d’émerveillement à chaque centimètre carré de peau qu’il mettait à nu. C’était tellement émouvant…. Chaque fois, il passait un doigt pétri de tendresse sur un point ou un autre, faisant le tour de mes aréoles, flattant mon téton, agaçant mon nombril… Il a refait le tour complet de mon corps du bout de ses lèvres pulpeuses, soufflant le chaud tout du long de sa course, se laissant enivrer du parfum de mon désir, le humant à sa source même où il a fini par enfouir son visage.
C’est de sa langue qu’il m’a offert le premier vertigineux orgasme de cette toute première nuit d’amour. Qu’il a ensuite soigneusement recopié avec ses doigts. Je dis bien recopié… De ce fait, reconnaissant la même séquence de caresses, je savais exactement où nous allions, ce qui a décuplé mon plaisir quand j’ai senti que, encore bien loin de la fin de sa chorégraphie digitale, j’étais déjà tout au bord de l’explosion. Il m’a enfin prise dans ses bras, me répétant combien j’étais belle, infiniment belle, combien était obscure pour lui l’origine de cette chance qui avait fait tomber la plus belle femme du monde entre ses bras à lui ! Il est entré en moi avec une telle douceur que, là encore, j’ai souhaité qu’il n’en ressorte jamais ! Et c’est dans ses mouvements insignifiants, d’une lenteur toute calquée sur l’émoi qui montait en moi, que, petit à petit, j’ai senti se former au fond de mon ventre la boule de lave qui, finalement, provoqua l’éruption de mon volcan de jouissance, tandis que lui en était le geyser, au plus profond de moi...
Saperlipopette ! La hot line et le SAV avaient vraiment frappé très fort, ce soir là ! Nous avons doucement refait surface avec les premiers rayons du soleil entrant dans ma chambre. Je le serrais dans mes bras, il me regardait, sans doute depuis peu.
- Mon Dieu, que vous êtes belle ! Je n’arrive pas à le croire…
Le fou rire m’a saisie à cet instant et, je l’avoue, j’ai mis plusieurs minutes à retoucher terre ! J’ai essuyé mes yeux, et, devant son air attendri, mais un peu agacé tout de même, j’ai fini par expliquer :
- Dis, nous venons de passer la moitié de la nuit à nous séduire et l’autre et à faire l’amour, nous pourrions peut-être simplifier le relationnel entre nous, non ? Je m’appelle Joséphine, Fifi pour ma maman et quelques amis !
- Alors, mon nom est Jean-Robert. Aucun de ceux qui ont tenté de m’appeler JR n’a survécu. Les deux parties de mon prénom sont convenables, séparément, mais des deux, Jean est celle que je déteste le moins.
- Alors, va pour Jean…
- Alors… laissez-moi… heuh… laisse-moi deviner quel est ton métier… Avec un indice, peut-être ? Je te sens proche des gens.
- Indice ? Mon métier commence par un P.
Il a phosphoré, me regardant, essayant de trouver… je lui ai donné comme autre indice quel la seconde lettre était un ʺrʺ et la dernière un ʺeʺ… Puis que mon activité était commerciale. Il m’a demandé si j’avais pour fonction de soulager les gens de certaines souffrances… J’ai acquiescé en souraint très fortement… Et il a envoyé sa réponse, goguenard :
- Comme ce ne peut pas être pharmacienne, c’est sans doute Préparatrice en pharmacie.
Là, je suis restée scotchée. Il avait fait très fort, j’étais, je l’avoue, blousée. Il m’a aussitôt proposé de deviner son métier. Avec un indice :
- Mon travail consiste à s’envoyer en l’air avec des gens qui payent pour ça. Commence par un P et finit par un E…
J’ai réfléchi, longuement je l’avoue, après l’avoir intensément regardé, j’ai finalement dit :
- Pilote de ligne…
Il m’a regardée avec incrédulité… puis m’a embrassée avec fougue et nous avons, je le crains, commis un affreux plagiat de notre nuit, mais à la deuxième personne du singulier et en y ajoutant des tas de je t’aime !
Cela ne vous étonnera sans doute pas si je vous dis que nous nous sommes mariés quelques semaines plus tard, le temps de publier les bans et toutes ces tracasseries administratives ! Et cela fait presque trois ans que nous nous aimons comme des fous !
C’était Il y a trois semaines, nous avions prévu d’aller à son club de sport. Au moment de partir, il m’avait dit : Ma belle, voudrais-tu t’habiller comme j’aime tant ? Petits sourires en coin… J’étais allée à notre chambre, j’y avais ôté mon chemisier de coton blanc ajouré à jolies broderies florales, sous son regard attendri, puis mon soutien-gorge, avant de remettre le haut en ne refermant pas les trois derniers boutons. Sous ma jupe gris souris, pourtant courte, j’avais attrapé ma culotte et l’avais elle aussi retirée, suavement, sensuellement, en le fixant droit dans ses magnifiques yeux, devenus vert amande sous l’émotion.
- Tu es encore plus belle quand je sais que tu ne portes rien dessous… Alors que personne ne peut le savoir !
- Personne ! Arrête… dès que tu me regardes et que je m’émeus, tout le monde voit mes seins qui pointent ! Je sais bien que tu le fais exprès…
- Pourquoi le fais-tu, alors ?
- Pour te faire plaisir… et parce que ça m’excite aussi, j’avoue !
Rires complices, baiser et langue léchant coquinement mes lèvres… Au moment de partir, Jean a sorti de sa poche un objet qu’il m’a tendu, un énigmatique sourire aux lèvres :
- Bon anniversaire, ma belle chérie !
Surprise sur mon visage : qu’ai-je donc raté ? Scan instantané de ma mémoire… Je ne vois pas…Notre anniversaire de mariage est dans deux mois… Non…
- Le blow-up, ʺest-ce que vous êtes viergeʺ… Tu te souviens ?
Je rougis… J’avais oublié la date ! Entre mes doigts, le cadeau roule doucement. C’est un tube en bois d’une quinzaine de centimètres de long par cinq ou six de diamètre. Sa forme porte déjà en elle une sensualité débordante. Le bois est veiné de brun foncé aux reflets rouges et d’un brun orangé beaucoup plus clair. Je regarde mon amoureux, interrogative.
- C’est du palissandre…
Le bois verni est également très sensuel … Je dévisse le bouchon qui le ferme et, dessous, j’avise, posé sur un coussinet de coton, une grosse pierre rouge assez sombre, bigarreau bien mûr de couleur. La pierre est taillée en une sorte de brillant très plat, de la taille d’une pièce d’un euro, sertie sur un support en métal blanc : elle étincelle aux rayons du soleil.
- Rubis de Mogok monté sur or blanc c’est une pierre de Birmanie. Je l’ai acheté pour toi à Chiang Maï lors d’une escale en Thaïlande. Je sais que tu adores le rouge !
- Merci mon amour… Pourquoi es-tu si gentil, toi ?
Je sors la pierre de cet insolite écrin : elle n’est pas seule… Vient avec une ogive métallique oblongue, fixée à la pierre par un pédoncule de la taille de mon index. J’identifie un plug anal… Mon visage prend aussitôt la couleur du rubis. Je regarde Jean… Oh, pas besoin de parler, de poser de question forcément bête : je sais ce qu’il attend de moi ! Je mets l’ogive dans ma bouche, la fais sensuellement coulisser quatre ou cinq fois, épousant sa forme de mes lèvres, puis, la sortant abondamment enduite de ma salive gourmande, je pose un pied sur l’accoudoir du fauteuil le plus proche et le mets en place, là où il est prévu qu’il soit. Cela prend un peu de temps car c’est la première fois que je me livre à ce jeu, qui d’ordinaire ne m’a jamais tentée.
Un pas vers mon mari… je tressaille, une sensation folle me tord le ventre. Second pas, je commence à transpirer. Je m’écarte de lui, fais le tour de la table basse du salon, à tout petits pas, pour ne pas tomber tellement je tremble de partout. Arrivée près de lui je me laisse littéralement tomber dans ses bras, secouée par un orgasme d’une intensité rare. Jamais je n’avais connu une telle sensation, c’est absolument fou.
Jean me prend dans ses bras, m’embrasse tendrement, caresse mes longs cheveux, prétexte pour laisser mourir sa caresse sur mes fesses. Vient toucher le bijou entre elles, ravivant cette sensation qui me fait fondre, une fois de plus. Jean s’écarte de moi, toujours son sourire amoureux aux lèvres : Viens, ma belle… Il ramasse son sac de sport, sort, le pose dans la voiture et m’ouvre la portière, galant jusqu’au bout des ongles. Je m’assieds en poussant un gémissement lorsque le siège appuie sur le bijou un peu plus fort, le fait pénétrer plus profondément. Je lui souris : il sait décidément créer en moi toutes ces sensations dont je raffole, dont j’ai un besoin vital… L’homme de ma vie ? Ah, ça, oui, pour rien au monde je n’en changerais… Il ne se passe jamais bien longtemps sans que je pense à lui, sans que son image s’impose à moi. Je l’aime plus que tout au monde.
Au club, je le regarde manipuler ces étranges machines aux roues et poulies, barres et poids les faisant ressembler à des chevalets de torture ! Lui, semble à peine faire d’efforts. Je vois ses pectoraux, ses abdominaux, tous ses muscles dont il joue avec facilité… Juste ciel, ce qu’il est beau, mon matou… L’envie de lui me saisit au moment où il m’adresse un sourire : il obtient aussitôt la récompense de mes tétons qui pointent sous le blanc coton si peu opaque, déjà. Il redouble d’effort, accentue la cadence.
Nous voici au club house, le bar, qui s’organise en trois niveaux d’estrades meublées de confortables fauteuils, bien profonds, mais aussi de banquettes en bois juste recouvert d’un cuir à peine molletonné. Jean a pris ma main et me guide à une table de la plus haute estrade. Œillade de reproche…
- Mon amour… tu m’emmènes au plus haut… alors que je n’ai rien dessous…
Il fait celui qui n’a rien entendu. Commande des bières, gros verres d’un demi-litre d’une très goûteuse IPA, qu’il vient déposer sur notre table. Tiens : assieds-toi ici… Une banquette le long du mur. Donc, toute la salle va pouvoir admirer ma foufounette brillante du désir qu’il a fait monter en moi… Cela ne semble pas lui suffire.
- Assieds-toi tout au bord : il ne faut pas que le bijou touche le bois dur du siège, sinon, il va entrer trop loin…
Je m’assieds quart de fesse, le rubis est libre. Si je bascule un peu mes hanches vers l’arrière, il sera visible, c’est sûr. Et que croyez-vous que je m’empresse de faire ? Oui ! Je rétroverse mon bassin : je sais que c’est ce que veut mon amour…
- Tu as vu le gars, là au fond ? Il te mate, je crois… Il doit avoir bien du plaisir… Il est mignon, en tout cas !
Jean a pris son verre, trinque avec moi et boit. Je le suis. Nous restons sans parler, moi rouge de honte autant que d’excitation, offerte à la vue de tous… Enfin… pour peu qu’on veuille bien se mettre dans le bon axe et concentrer son regard au bon endroit… Mais dans mon idée ; la planète entière est concentrée sur la chose que moi : ma foufounette…
Oh, le vilain, machiavélique coquin… Je viens de réaliser qu’il a pris de grandes bières pour me remplir la vessie. Coup d’œil interrogateur vers lui : non, il ne va pas m’accompagner aux toilettes. Quand je me lève, je vois, du coin de l’œil le gars que me matait se lever aussi. Mon sang commence à bouillonner dans mes veines. Au secours, Jean… Rien, j’y vais donc, d’un pas mal assuré.
Lorsque je sors de ma cabine, soulagée, je le vois devant moi. Il me repousse fermement dans la cabine, entre et ferme la porte. Aucun mot, aucun regard… Il appuie sur mes épaules, doucement mais avec fermeté : je comprends. M’agenouille et sors son sexe du short distendu, le porte à mes lèvres.
Je suis horrifiée, pas tant par ce que je suis en train de faire que du fait que j’y prends du plaisir… Que m’arrive-t-il ? À quelques mètres de moi, mon mari que j’adore par-dessus tout est en train de boire sa bière en m’attendant… Je suce goulûment ce flûteau charnu, laissant ma langue et mes lèvres en prendre pleinement possession. Il m’arrête : temps de passer à autre chose. Me retourne, mains appuyées sur la chasse d’eau. Ma jupette n’est pas vraiment un obstacle ! Il joue un moment avec mon bijou avant de pointer l’ogive charnue de son membre sur ma petite fleur détrempée d’impatience. Il y entre d’un seul coup : son pubis appuie sur le rubis, m’arrachant un râle. Sa main vient aussitôt fermer mes lèvres.
Je le sens qui commence des va-et-vient de grande amplitude tout en jouant avec mon bijou qui, c’est certain, l’excite : il ne veut pas, ne peut pas durer, c’est clair. Je m’ouvre, me concentre, me donne entièrement et lorsque j’entends ses halètements s’accélérer vers son exultation, je lâche moi-même la bonde à mon plaisir retenu à grand peine. C’est l’explosion, le délire, un orgasme comme je n’en ai connu que deux ou trois fois dans ma vie… J’ai trompé mon mari que j’adore et j’ai joui comme une dingue. C’est sûr, je suis folle, je suis sale, et j’aime ça...
Retour à la table. Mon chéri me lance son sourire amoureux… S’il savait, il me cracherait sans doute dessus, logique, non ? Et non… Il semble ne se douter de rien. Me prend par la taille, m’embrasse avec toute sa tendresse.
- Il t’a bien fait jouir ?
Douche glacée, l’eau qui monte à mes yeux… je pose ma tête sur son épaule en faisant un petit oui de la tête.
- Tu as aimé ?
Re oui de la tête… mais cette fois, les larmes coulent pour de bon. Pourquoi ? Pourquoi m’a-t-il littéralement jetée dans les bras de ce mec ? Maintenant, j’en suis certaine : il l’a fait exprès, depuis le début, avant même de quitter la maison, il savait où il allait, ce qu’il voulait. Il me prend par la main. Nous retournons à la voiture et rentrons, moi toujours en pleurs.
- Là, là, ma belle chérie. Tout va bien.
Je ne peux rien répondre, aucun son ne veut sortir de ma gorge, tellement j’ai honte. Je voudrais me réveiller, sortir de ce mauvais rêve tandis que nous roulons. Nous sommes arrivés dans le salon, chez nous, et déjà, Jean me prodigue de douces caresses, me fait tomber sur le canapé. Il ôte son short, s’allonge sur moi en me donnant le plus chaud baiser qu’il m’ait jamais offert… Pas besoin de préliminaires, pas besoin de main secourable pour guider, pas besoin de mots. Il entre en moi et me prend avec toute sa fougue, se démène,, s’agite follement, me donnant une indécente jouissance presque immédiate. Il arrête, d’une main, retire de mon fourreau l’étincelant bijou qu’il m’a offert le matin même et prends sa place avec une grande attention mais sans hésitation. Je feule sous le sexe qui m’envahit de toute sa force, sa longueur, mais aussi sa douceur. Il n’est plus que tendresse, à l’écoute de mon corps, de mes désirs. Il m’embrasse, sa langue me donnant de délicieux frissons. Je le sens qui me regarde, m’observe, tout à mon écoute… Et soudain, sentant en moi la montée de la sève, il donne trois vigoureux coups de reins m’arrachant un cri de délivrance tandis que j’inonde son pubis du miel de cette fabuleuse jouissance. Il se retire vivement et vient le laper entre mes cuisses avec gourmandise, me donnant encore les répliques de ce séisme orgasmique. Je n’en peux plus.
Souffles qui s’apaisent, vagues de plaisir qui traversent les corps, émotions qui traversent les âmes, nous restons main dans la main. Je l’aime, il m’aime… Mais alors, pourquoi ? C’est moi qui lance cette lancinante question.
- Pourquoi, mon amour ?
Il ne répond pas.
- Pourquoi as-tu fait cela ? Car tu avais tout prévu, n’est-ce pas ? Pourquoi as-tu tellement voulu que je te trompe ? Pourquoi m’as-tu jetée dans cette honte dont je ne suis pas certaine de jamais pouvoir me laver ?
Jean est muet. Non qu’il n’ait rien à dire, à répondre, mais je vois dans ses yeux une lueur que je ne lui connais pas. Je crois qu’il a peur… Ou qu’il ressent une gêne, un embarras. Il voudrait dire la chose mais redoute que je ne puisse l’entendre. Je caresse sa joue :
- Dis-le-moi… Je peux t’entendre, je t’aime.
- Ma belle… Je veux te dire que j’ai une totale, absolue confiance en toi.
Sa main serre la mienne très fort.
- Avec mon métier, je suis tout le temps par monts et par vaux… tu te languis… Toi, si belle, si jeune, si insatiable… Je connais si bien ta soif de jouissance. Je sais aussi que lorsque je pars, tu dois te donner du plaisir toi-même… et que cela ne saurait te satisfaire… je te connais un peu, maintenant ! Alors, j’ai essayé de te faire sentir que tu étais libre de mener tes désirs, tes besoins à leur terme, à ta convenance. Tu t’es donnée à cet homme, au club… parce que tu en avais besoin. Ah, si tu te voyais ! Tu en es revenue tellement plus sûre de toi, plus assouvie également, tellement plus belle aussi… Je sais que si cela n’avait été qu’une envie, tu aurais su la dominer. Mais c’était un vrai besoin, comme de manger, dormir… Et je veux que tu saches que tout comme tu manges et tu respires, tu as le loisir, le droit de satisfaire tous tes autres besoins. J’ai voulu, en quelque sorte, te mettre le pied à l’étrier, pour que tu puisses chevaucher au gré de tes désirs, de tes plaisirs. Tu me parles honte et tromperie ? Je te réponds fierté et survie. Tu es en fait heureuse dans ta chair même si ton âme est troublée. De ce fait, tu me rends heureux car je sais que désormais, tu ne devras plus te contenter de plaisirs au rabais. Savoir la femme que j’aime heureuse dans son corps et dans son âme est la pierre angulaire de mon propre bonheur.
- Mais mon amour, je risque de tomber amoureuse d’un amant, un jour ! En es-tu conscient ?
Rire, non feint de Jean ! Il veut exprimer sa certitude, sa totale sérénité sur ce point
- Je n’y crois pas une seule seconde ! Je me fie en toi, ma chérie. Je sais que les enfants que j’espère un jour seront de toi ou ne seront pas. Et puis, tu sais, si une autre personne arrivait à te séduire, alors elle serait automatiquement plus digne que moi de ton amour, c’est logique !
- Tu es vraiment un drôle d’oiseau, toi…
- Joséphine… Je pars demain soir pour une mission assez longue : c’est un vol sur Singapour via Doha, avec un crochet par Tokyo. Je serai parti cinq jours complets. Tu sais ce que j’aimerais ? On part pour Roissy ensemble demain midi, on loue une chambre au Sheraton, on y dîne ensemble tu y dors et tu rentres le lendemain. Qu’en penses-tu ?
- On aurait la chambre dès l’après-midi ?
- Oui, elle est déjà réservée !
- Alors je valide le programme !
Nous sommes arrivés à l’hôtel, un valet nous a pris la voiture pour aller la garer je ne sais où et pendant ce temps, Jean et moi sommes montés à notre chambre, tout en haut de l’hôtel, pour… je vous laisse deviner quoi, enfiler des perles, sans doute ! Quand nous sommes descendus pour le dîner, nous avons retrouvé là un couple qui semblait nous attendre, des gens que je n’avais jamais vus mais l’homme portait le même costume d’officier que mon mari.
- Ma chérie, je te présente Claude, mon copilote et Anne, son épouse. Claude, Anne, voudriez-vous dîner à notre table ?
Nous nous sommes placés, Claude à côté de moi, Anne en face, et Jean en face de Claude ; ils pouvaient parler métier tout leur saoul ! Je notais au passage qu’Anne était une très jolie jeune femme, fine, élancée, avec des cheveux noirs, naturellement bouclés, des yeux très sombres magnifiques, une bouche aux lèvres régulières, pulpeuses. Sa poitrine, d’apparence menue est en fait habilement masquée par une blouse bouffante, se fermant derrière la nuque : c’est très joli ! Et elle est souriante, m’offrant la vision de ses dents blanches sans le moindre défaut. Je lui rends son sourire et nous engageons la conversation.
Pour soulager un peu mes pieds, j’avais discrètement ôté mes escarpins, placés sous ma chaise. Sur la carte, j’ai choisi, après une entrée de saumon fumé, des ris de veau sauce madère. Jean, lui, a préféré des huîtres puis un canard à l’orange. Tandis que je mangeais mon saumon fumé, délicieux au demeurant, je sentis à plusieurs reprises un pied effleurant le mien. Je mis ça sur le compte du peu de place. D’ailleurs, ce pied étant nu, les chaussures qui les contenaient précédemment devaient être à côté, et gêner, forcément. C’est quand le pied commença son ascension le long de mes jambes que je compris… que rien n’était dû au seul hasard… Je ne savais pas trop comment le prendre. D’une part, j’étais un peu indignée, c’est vrai, mais tout autant émoustillée. Je laissai faire… N’ayant pas mis de culotte, comme le souhaitait Jean, je n’allais pas tarder à voir jusqu’où cela irait. Bientôt, le pied d’Anne se posait sur le bord de mon siège, orteils fouillant suavement mon intimité, faisant apparaître une abondante humidité en haut de mes cuisses en même temps que du brillant dans mon regard.
- Veux-tu goûter mon canard à l’orange, ma chérie ?
Par-dessus la table, Jean me tend sa fourchette avec un joli morceau de son mets. J’entrouvre mes lèvres pour déguster : c’est le moment que choisit Anne pour me porter l’estocade. Je reçois la bouchée en poussant un petit hoquet. J’espère que mon visage altéré ne laisse pas trop deviner ce qui se passe entre mes jambes. Je trouve une réplique :
- Oh, c’est bon, ça ! Hmmm c’est trop bon, j’adooooore.
- Tu aimes ?
- Ouiiii, j’adore c’est trop bon !
- Le pied, en quelque sorte ?
- Oui, c’est tout à fait ça, c’est le mot que je cherchais…
Rires discrets, rougeur de mes joues en feu… Mais il est vrai qu’il n’y a pas que mes joues…
Je reprends mes esprits, doucement. Un rien coquine, peut-être, Anne ? Elle m’a sacrément bien eue. Me faire jouir en plein restaurant… Pfoui ! Voilà une chose à laquelle j’avais parfois songé, plus jeune, au lycée, le sexe entre femmes, que j’avais toujours fermement refusée et qui me tombe dessus à l’improviste, sans que je puisse véritablement m’y soustraire. Mais je dois admettre, j’ai aimé. Plutôt bien.
Je fais goûter mes ris de veau à mon chéri, tendant à mon tour ma fourchette à travers la table. Il déguste avec plaisir mais en rétractant mon bras, je fais maladroitement tomber mon pain par terre. Je me penche pour le ramasser, le recherche, avise ce pied qui vient de tant m’émouvoir. Je l’agrippe, le porte à ma bouche, le suce goulûment pour le nettoyer de ce miel butiné dans ma fleur d’amour. Je me redresse, repose le pain sur la table. Mes lèvres sont luisantes et un délicat effluve de femme amoureuse se répand autour de la tablée. Jean le capte aussitôt et me fait son plus beau sourire, je vois les narines d’Anne frémir et, dans son regard, des promesses prendre corps. Seul Claude semble ne rien capter !
Pour le fromage et le dessert, les rôles sont inversés. J’ai appris la politesse, moi, madame, je sais que les ascenseurs ne peuvent fonctionner que si on les renvoie… Mon pied est donc parti à la chasse. Bien, c’est établi, la belle n’a pas non plus de culotte. Y aurait-il du Jean là-dessous ? Je n’en jurerais pas. Mon gros orteil va, délicatement frapper à la porte du temple. Ah, ça ! La place semble déjà investie, je sens dépasser une chaînette se terminant par un petit objet anguleux. J’opte pour un retrait stratégique, retirant mon pied, mais Anne, sous prétexte de replacer sa serviette sur ses cuisses l’invite au contraire à aller de l’avant. C’est ainsi qu’à peine entré de quelques centimètres, mon orteil touche une surface sphérique, toute lisse, chaude… Ça alors ! Des boules de geisha. Je commence à comprendre ! Anne semble se tortiller sur son siège puis, finalement, se confond en excuses et se lève. Je la vois partir vers les toilettes en ondulant exagérément du bassin, retenant à grand peine ses soupirs, presque gémissements.
Regard amusé de mon homme qui veut dire Tu y vas ? Petit non de la tête : elle va se débrouiller seule, elle l’a bien cherché !
Jean a payé les repas, il a pris sa petite valise, Claude en a fait de même, nous les suivons, Anne et moi au point de départ des navettes. J’embrasse mon chéri, effusion sensuelle, nos langues se disent adieu pour quelques jours et, surtout, quelques nuits. Nous sommes convenus que nous irions, Anne et moi regarder décoller leur avion depuis ma chambre, en haut de l’immeuble, avant qu’elle reprenne la route pour rentrer chez elle, pas très loin du Blanc Mesnil.
Bon… si ce programme se réalise, moi, je suis la reine Néfertiti ! Je me doute bien, moi, qu’aussitôt arrivée dans ma chambre, elle va me sauter dessus, que je le veuille ou non. Mais, j’avoue qu’après l’avant-goût qu’elle m’a donné de son inventivité pendant le repas, j’aurais plutôt envie de voir ce qu’elle sait faire. Ça ne me ressemble pas ? Qui a osé dire ça ? Je sens bien que des choses changent, en moi !
Nous avons localisé l’avion de nos maris, grâce à leurs explications. Nous pouvons l’observer à loisir. Nous avons vu les lumières s’allumer dedans mais pas moyen de voir les silhouettes s’y déplacer : c’est bien trop loin. Une vibration dans ma pochette : c’est Jean.
- Nous sommes dans l’avion ! Tu vas bien ma belle ?
- Oui, on vous a localisés !
Anne vient se placer devant moi, elle défait tous les boutons de mon chemisier, très lentement, avec application. Elle n’écarte qu’avec une extrême lenteur les deux pans du vêtement, ne pas aller trop vite… Son sourire carnassier du restaurant a cédé la place à un rictus de désir exacerbé, passionné, mais tout empreint d’une raison savamment gardée. Ce soir commencera par de la dégustation, pas de la goinfrerie. Du style, de la nuance, de la légèreté…
J’ai défait les boutons des poignets de sa blouse de soie ainsi que les deux petites agrafes derrière sa nuque. J’ai soufflé dans son cou en m’approchant pour voir dans quel sens les dégrafer… Elle a violemment frémi. J’ai tiré vers le haut pour lui ôter ce vêtement digne d’une armure… Quelle idée aussi, de se claquemurer dans des choses aussi malcommodes… Elle m’est apparue seins nus, ravissante, frêle, presque fragile. Mais surtout très belle. Je me rends compte que, plus que certainement, j’ai occulté toute ma vie la beauté féminine pour ne pas y succomber au nom d’une moralité que j’ai pourtant toujours foulée aux pieds… C’est une troublante découverte.
Anne a fait tomber mon chemisier : sa bouche fait un O d’admiration et je vois ses seins durcir, ses aréoles devenir granuleuses et ses tétons se dresser fièrement. Elle a depuis un moment fait sauter le bouton de ma jupe, elle attend mon propre avancement dans mon travail pour ne pas prendre trop d’avance… Alors elle baisse le chariot de la fermeture éclair, nos deux jupes tombent en même temps… Saperlipopette, ce qu’elle est belle, cette fille… C’est dingue que je ne sois jamais rendu compte combien une fille peut être attirante…
Vibration de mon Jean :
- Elle est belle ?
- Très !
- Nue
- Très !
- Et toi, nue aussi ?
- Très.
- Nous allons bientôt décoller…
- Nous aussi…
Anne me regarde rire, interrogative, regarde notre échange sur mon téléphone, rit aussi. Elle entoure mon cou de ses bras :
- Tu m’en veux ?
- Pourquoi ?
- Au restaurant tout à l’heure… Je ne sais pas quelle mouche m’a piquée, je n’ai jamais fait une chose pareille avant. J’ai bien essayé de me retenir, je te jure, je n’ai pas pu… Tu es trop sexy, trop belle, quoi.
- Si je devais en vouloir aux gens qui me font du bien, qu’est-ce qui me resterai pour ceux qui me font des vacheries ? J’ai adoré ton petit numéro, un total bonheur, j’aimerais bien le recommencer.
- Même dans un resto ?
- Surtout !
On s’embrasse, c’est tendre, c’est doux. Il n’y a plus cette espèce de volonté d’envahir l’autre, de lui en mettre plein la vue, comme au restaurant, où il fallait convaincre, séduire et ferrer le poisson très vite. Là, on a le temps et la partie se joue sur du velours. Nous nous désirons tant l’une et l’autre, tout est implicite. Je repense soudain à l’obstacle qu’avait rencontré mon pied… Je tends une main vers son entrejambe, joue avec la chaînette au bout de laquelle pend un joli saphir. Je tire doucement. Les yeux d’Anne s’agrandissent, brillent de plus en plus, un soupir lui vient, qui se change en gémissement, en encouragement. Apparait une boule émaillée de bleu, puis une autre, rouge, puis enfin une dernière, toute jaune. Anne pousse un petit cri : elle a joui à la troisième. Elle me prend doucement le chapelet des mains, me le fait lécher soigneusement.
L’approche de ma propre ouverture. Elle m’embrasse, d’une langue profonde et, de ses fins doigts, fait entrer la première boule, la seconde, la dernière. Je me sens plus qu’emplie. Elle me caresse, le ventre, les hanches, les fesses, sent l’aspérité entre elles, s’y attarde, tire délicatement sur le bijou. Bientôt ; elle passe sous son visage le rubis qu’elle hume avec gourmandise. Elle comprend ma réactivité au restaurant, pourquoi je me tenais assise tout au bord du siège. Continuant son baiser, elle le met en place entre les deux magnifiques globes que j’ai pu admirer au bas de son dos. Pousse d’un doigt en gémissant. Nous nous frottons avec tant de suavité, tant de tendresse et de conviction que nous partons ensemble dans un orgasme inouï.
Le jour naissait quand nous avons arrêté nos ébats pour nous offrir un peu de repos tout en continuant à nous aimer. Le soixante-neuf est devenu en l’espace d’une nuit notre position de prédilection, sur le flanc, tout à l’écoute de l’autre, de ses vibrations, de ses désirs, de ses orgasmes.
Nous avions certes ouvert et vidé une petite bouteille de champagne du minibar la veille, mais nous avons surtout bu à l’envi notre nectar d’amour dont ni elle ni moi ne parvenons à nous rassasier. D’heure en heure, dans cette position que, décidément j’adore, nous nous sommes goûtées, dégustées, savourées, totalement appréciées : nous avons fondé une véritable confrérie du tastemouille ! Nous avons acquis le sentiment que, d’orgasme en orgasme, nos goûts évoluaient et convergeaient vers le Nectar Absolu. C’est pourquoi nous en étions folles, sans doute !
Nous devions rendre la chambre pour onze heures, c’est à treize que nous nous éveillons, sautons dans nos vêtements de la veille, ce qui est vite fait vu le minimalisme de nos tenues. Heureusement que j’avais déposé une journée de repos… Anne ne travaille pas en ce moment, elle est en recherche après avoir fait une formation complémentaire en ressources humaines. Nous allons donc d’abord chez moi : ainsi je serai à pied d’œuvre pour aller au travail demain. Je l’invite à prendre un verre.
- Le dernier ?
- Oui, un dernier verre…
Anne éclate de rire. Comme si nous n’avions pas déjà abondamment fait toute cette nuit, ce qui suit usuellement le dernier verre dans toute histoire de sexe qui se respecte ! Il n’en demeure pas moins qu’après une heure de route, ce fut un plaisir de nous jeter sur mon lit et de nous y rouler, à nouveau nues, se serrant l’une contre l’autre, se donnant de fabuleux baisers, se caressant voluptueusement, recherchant le plaisir de l’autre dans chaque geste. C’est tellement dense, tellement tendre, tellement amoureux qu’à tout moment, je me dis ʺc’est évident, cette femme, je l’aimeʺ… Il me suffit alors de penser à mon Jean, mon merveilleux mari, pour réaliser l’océan qui sépare mon amour pour lui de celui que je porte à Anne… Oui, mais cela reste une vérité : d’une certaine manière, je l’aime… et elle m’aime. Et c’est bon, c’est terriblement bon.
Nous avons décidé qu’Anne ne rentrera chez elle que le jour où nos hommes reviendront, ou la veille. D’ici-là, nous nous ferons du bien, au gré de nos désirs. Dangereux, dites-vous ? Je ne le pense pas : cette relation-là nous offre de faire l’amour au lieu de baiser, c’est une autre dimension. Nous jouissons ainsi comme des folles et c’est délicieux !
Vibrations dans mon sac : c’est de nouveau Jean, ils ont dû atterrir. J’ai décroché. Je lui me manque déjà, il me manque aussi. Je lui ai raconté la suite de notre soirée, à l’hôtel : il a ri. Je lui ai dit qu’Anne était ici avec moi et que nous avions prévu de rester ensemble jusqu’à son retour avec Claude. Il est soufflé !
- Pour une fille qui s’est toujours refusée à toute expérience lesbienne, tu me semble progresser à pas de géant !
Nous avons dû abréger : il devait passer encore les contrôles de police des frontières. Il me rappelle dès que possible, bisous mon amour.
Un petit dîner plus tard, nous voilà au lit avec Anne, caresses tendre, baisers soyeux, le sommeil nous gagne tant nous sommes épuisées par nos ébats ! Au petit jour, je m’éveille, la regarde dormir, nue près de moi. C’est fou ce qu’elle est belle, cette fille, j’ai une envie dingue d’elle ! Mais, bon, le travail m’appelle. Je me lève, prépare un petit déjeuner, du thé, du pain grillé… Je file à la douche de notre chambre d’amis pour ne pas la réveiller ! Habillée de frais, je m’éclipse en laissant un petit mot pour elle sur la table de la cuisine.
- Coucou, Anne chérie, je suis partie au travail. Le petit déj est prêt !
Pour le déjeuner, tu trouveras tout ce qu’il faut dans le frigo et je rapporterai de quoi dîner, je ne rentre pas tard, c’est promis ! Bisous. PS : je t’aime et je compte bien te retrouver nue en arrivant.
Journée normale, je n’ai pas le temps ni le loisir de penser à mes affaires de cœur, encore moins de corps : la pharmacie ne désemplit pas de la journée. Aussi, quand je ressors, à dix-neuf heures, je me précipite à la supérette voisine faire quelques emplettes dinatoires et je rentre aussitôt. Anne est bien là et m’attend. Elle porte une culotte, à mon grand désappointement. Et elle a aussi un air un peu triste.
- Bonsoir Joséphine, tu sais, je crois qu’il vaut mieux que je rentre chez moi…
- Mais… que t’arrive-t-il ? Tu as des soucis ?
- Rien d’autre que des soucis périodiques, disons… Qui font que je suis impropre à la consommation pour quelques jours.
- Et alors ? Est-ce que ça empêche de se câliner ? La tendresse se moque de ces choses-là, non ?
Sourires… Je la prends dans mes bras et l’embrasse, tout en lui prodiguant de douces caresses. Elle frémit et se serre plus fort contre moi. Au lit, un peu plus tard, ce sont force baiser ardents et caresses toutes plus folles et tendres. Je lèche sa si jolie poitrine, suce ses tétons bravement dressés tandis que ma main caresse ses cuisses, s’insinue entre elles. Je me remémore soudain une boite de jouets que m’avait rapportée mon chéri. Je me lève et y trouve, comme dans mon souvenir un étui contenant des écrans de latex très fins (je ne me souviens plus comment il avait appelé ça). J’en sors un que j’étire pour en évaluer la souplesse. Tout en douceur, je baisse la chaste culotte de mon amante et positionne le film bien étiré sur sa jolie fleur d’amour. Maintenant, je peux y appliquer ma bouche, ma langue et lui donner tout de même tout le plaisir qu’elle attend. Elle ronronne, se tortille en tous sens, émue de pouvoir se livrer au plaisir qu’elle croyait interdit… Bientôt, elle se tend comme un arc, , pousse un petit cri et jouit, pour la première fois de sa vie de femme, d’une telle caresse, en un tel moment.
C’est une chatte amoureuse qui vient se lover dans mon cou, en me faisant mille petits baisers entrecoupés de mots tendres.
- Personne ne m’avait jamais fait ça, tu sais… Tu es vraiment une fille en or massif, je crois bien que je t’aime… Joséphine, je suis amoureuse de toi.
Elle me caresse avec une tendresse nouvelle, ses mains se font tellement légères… Je soupire…
- Tu sais, Anne, toi et moi, nous sommes hyper compatibles au physique. Mais je crois, que ce que nous aimons, l’une chez l’autre, c’est ce que nous faisons ensemble, qui est inimaginable, magnifique. Mais l’amour, le vrai, c’est ce qui unit des êtres qui se connaissent bien. Je ne sais rien de toi, ni toi de moi, si ce n’est que nous nous désirons ardemment et qu’ensemble, nous trouvons des plaisirs jamais atteints, des orgasmes fantastiques. Pour rien au monde je ne voudrais perdre cela. Si nous franchissons cette limite et optons pour un autre amour, nous risquons d’en détruire un autre qui nous est tellement cher : celui de nos hommes que nous aimons profondément, tu le sais, n’est-ce pas ? Alors oui, je t’aime en ce sens que j’aime faire l’amour avec toi, que personne, vraiment personne ne m’a autant fait jouir que toi de toute ma vie, même mon Jean d’amour. Et ça, je veux le garder… pour toujours ! Mais en dehors du sexe, notre merveilleux sexe, notre sexe magique, tu es mon amie. Amie de sexe, oui, qui me fais divinement l’amour, oui encore, mais amie toujours. Je t’en prie, Anne, crois-moi, adopte cette vision de nous deux et nous vivrons heureuses, toi et moi, avec nos hommes, longtemps !
Anne m’a fait un gros baiser sur les lèvres, très tendre :
- Tu as raison, ma chérie !
Nous nous sommes endormies serrées l’une contre l’autre.
FIN
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7 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Excellent
Merci encore au lecteur qui pense s'inspirer de mon écriture.
J'essaie de faire passer le message d'un amour réel, sincère, entre humains... De mettre en scène des relations ne laissant pas de place à la violence, à la jalousie maladive, au manque de respect.
Le monde que je dépeints pourrait exister, en fait. Il suffirait d'essayer !
En attendant, j'ouvre une fenêtre dessus avec mes historiettes !
J'essaie de faire passer le message d'un amour réel, sincère, entre humains... De mettre en scène des relations ne laissant pas de place à la violence, à la jalousie maladive, au manque de respect.
Le monde que je dépeints pourrait exister, en fait. Il suffirait d'essayer !
En attendant, j'ouvre une fenêtre dessus avec mes historiettes !
Ah mais vous méritez parfaitement ces compliments. Je suis moi même auteur sur un autre site et je vais m’inspirer de votre style très agréable à lire tout en restant très sensuel car vous m’avez fait prendre conscience de mes lacunes.
Adultère programmé. C’est bien le Cas, tout semble programmé!
La question que je me pose est comment ce fait-il que Jean soit au courant des activités sexuelles de Anne? Est-ce que son copilote et lui, bien entendu et Anne entretiennent une relation sulfureuse? Après l’aventure du centre sportif, le dîner coquin au restaurant est ce que Jean est en train de diriger son couple vers justement un couple “ouvert”?
Josephine se laisse diriger au gré des idées et de la volonté de son mari.
Je lirais bien une suite à ce récit.
C’est une belle histoire bien racontée, très bien écrite avec douceur, délicatesse et respect envers tous le monde.
Félicitations à l’auteur.
La question que je me pose est comment ce fait-il que Jean soit au courant des activités sexuelles de Anne? Est-ce que son copilote et lui, bien entendu et Anne entretiennent une relation sulfureuse? Après l’aventure du centre sportif, le dîner coquin au restaurant est ce que Jean est en train de diriger son couple vers justement un couple “ouvert”?
Josephine se laisse diriger au gré des idées et de la volonté de son mari.
Je lirais bien une suite à ce récit.
C’est une belle histoire bien racontée, très bien écrite avec douceur, délicatesse et respect envers tous le monde.
Félicitations à l’auteur.
Merci au lecteur pour ce premier avis
C'est toujours très agréable de lire ce genre de commentaires... J'espère les mériter !
C'est toujours très agréable de lire ce genre de commentaires... J'espère les mériter !
Belle histoire superbement écrit avec des changements de direction non prévisible très agréable à lire y aura t il une suite j’attends ... ou d'autres récits aussi savoureux
Whoa ! C’est très sensuel en plus d’être très bien écrit.
Super histoire
Super histoire