Amour en musique 28
Récit érotique écrit par Mysterious1991 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-03-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Amour en musique 28
"Mon passé/Ma vie avec Laura, à présent"
– Benoit… Tu me donnes du plaisir… J’aime… Tellement… C’est trop… bon quand tu t’occupes de moi… Et je m’occupe de nouveau de toi, moi aussi… Tu le vois? Tu me sens? J’aime… tout ce que nous faisons… Je t’aime, mon mystérieux.
J’ai délaissé son téton, le temps d’un instant. Ses mots… Chaque fois que je les entendais, ceux-là, en particulier… Moi aussi, dès lors, j’étais encore un peu plus à nu. Ils me faisaient un je-ne-sais-quoi. Mon passé… Et là, une femme…
– Oh… oui, je t’aime, mon Benoit.
World full of Nothing de Depeche Mode…
– Moi aussi, je t’aime, ma jolie rousse.
Je les aimais, tout autant, ses seins. Ça, c’était clair, net, précis. Mais… Quand je la regardais dans les yeux… Je me noyais. C’était aussi simple que ça. À mesure qu’on se regardait et qu’on ne se lâchait plus d’une semelle, les yeux de Laura… et leurs expressions diverses et variées me devenaient familiers. C’étaient les tout débuts de notre couple et nous aiguisions notre sensualité, petite touche par petite touche. Notre amour n’en était qu’à ses balbutiements. Soit. Ça ne nous empêchait en rien d’avoir déjà des automatismes de couple, aussi récent était-il… soit-il. Au contraire…
Nous en étions là, donnant-donnant. Nous en étions de nouveau là, à nous donner du plaisir, l’un à l’autre.
– Ché… ri… Dès qu’il est question de toi, je perds complètement la tête. Y’a plus rien qui n’a d’importance. Je vois les lettres de ton prénom… Je le prononce et alors, je l’entends, ton prénom… Y’a plus rien que je ne puisse faire… Tu comprends ça, Benoit?
J’ai regardé Laura droit dans les yeux, immédiatement. C’était comme un peu plus tôt, quand j’étais sorti de mon micro-coma, juste après qu’elle ait eu son orgasme et qu’elle m’avait appelé pour la toute première fois son «chéri». Non pas que je voulais confronter Laura aux mots qu'elle disait. Mais… Mon passé… Et là, Laura, dans ma vie, dorénavant…
– Benoit… Je les vois, tes yeux… Et je crois savoir ce qu'ils me disent… J'ai raison, n'est-ce pas?
– Laura…
– Benoit… Mon joli Benoit… Tu vois que je commence à te connaître! Ça… me touche. Ne me cache rien, beau mystérieux. C'est comme ça que je te veux… Nu… Toi-même…
Je l'ai regardée.
Cette fois, je n'ai pas voulu lâcher ses yeux. La donne avait changé, depuis. Ce n'était pas comme dans notre loge, après notre «gig», quand je pratiquais mes exercices habituels de sophrologie.. Quand Baptiste était venu… Quand je l'ai vue pour la toute première fois, Laura… Elle semblait tellement sûre d'elle… Le port altier, la poitrine en avant, malgré son blouson en cuir, clouté. Elle avait confiance… C'était comme si elle était en terrain conquis. Sauf… que…
Bref.
Nous en étions là, désormais. Elle et moi.
Donnant-donnant.
Sa main bel et bien sur mon sexe… Elle me branlait.
– Mon Benoit… Laisse-toi aller…
– Laura… Toi… Ton… plaisir…
– Benoit… Tu ne comprends pas… Je… crois.
– Laura…
– Tes mains et ta bouche sur moi… Tu me regardes… Tu me fais l'amour… T'en as peut-être pas encore conscience, toi… Moi, je le sais… Tu es mon mystérieux. Mon… émoustillant. Je te branle… et je te donne du plaisir… Toi, tu es là… Et je veux que tu continues de me donner ce plaisir que j'aime.
Tout en restant douce, toute sauf brusque, Laura a reposé le plat de sa main sur l'arrière de mon crâne.
– Benoit… C'est que du plaisir pour moi aussi… Continue…
Ses seins étaient doux au toucher, au contact. Leur température était tiède et ils étaient humides parce que je les avais imbibés d'huile de massage à l'ylang-ylang, au début de nos longs préliminaires. Nous avions fait l'amour intensément et nous avions beaucoup transpiré par conséquent. J'ai frotté ma joue contre son sein. Je ne pouvais pas… JE NE VOULAIS PAS m'en empêcher. Ce n'était que pur délice, de faire ça.
– Mmmh… Be… noit! J'aime quand tu fais des trucs comme ça… Ça m'émoustille… Mes seins sont gros et tu les aimes… Continue… C'est que du bonheur en barres que tu me donnes, depuis ce soir… Du… plaisir…
Toi et moi de Étienne Daho…
J'étais un peu comme un chat: je me frottais et me refrottais contre Laura. J'aimais ça. J'étais sensible à la rondeur et à la fermeté de sa poitrine. J'étais sensible au rose et au large arrondi de ses aréoles. J'étais sensible au roux et à la longueur de ses cheveux. J'étais sensible à la finesse et à la cerise de ses lèvres. J'étais sensible à la petitesse et au piercing de son nez. Oh… non. Laura ne me laissait plus du tout insensible.
Je me rendais compte que j'avais bel et bien un faible pour les poitrines féminines. Les seins, qu'ils étaient petits ou qu'ils étaient généreux, m'émoustillaient, avant. Mais cet amour des «lolos» a pris une autre dimension, une nouvelle tournure, depuis que Laura est venue me draguer et que nous faisions l'amour, de fil en aiguille. Laura était dans ma vie à présent et ce que nous vivions ensemble, ça ne faisait que confirmer mes faibles, mes penchants, mes fantasmes, mes pulsions. La différences, et non des moindres, c'était que je ne les refoulais plus. Je ne le voulais pas. Même plus en rêve, désormais.
Elle me tenait dans sa main.
Elle m'empoignait.
Elle m'agitait, langoureusement.
(…)
J'avais la joue contre elle.
J'y étais bien.
Je la caressais, délicatement.
(…)
– Benoit…
Sa voix était toute douce, mélodieuse. Presque inaudible. Elle était légère, un peu comme une plume lorsqu'on en utilise une et qu'on la laisse se balader sur la peau de quelqu'un. Ce n'était que pur plaisir. Laura me caressait quand elle me parlait. Moi, c'était comme ça que je percevais les choses. Et ça faisait que je me sentais bien. De plus en plus à l'aise à ses côtés. Je ne me posais plus de question. J'étais en pilotage automatique. Je me laissais aller.
Andy (Dis-moi oui…) des Rita Mitsouko…
– Benoit… Tu sais que je suis capable de lire en toi comme dans un livre ouvert… Ma voix… Elle te caresse… Tu l'aimes… Elle est comme une plume que je ferais glisser sur ta peau nue… Et si je te faisais frissonner, amour? OH! Toi… Ta bouche… Tes mains… Tu me fais fondre comme si ma peau était du sucre et que tu y mettais la langue… Oui, mon Benoit… Toi. Pas un autre que toi.
Rhoo… Qu'est-ce qu'elle était sensuelle, quand elle s'y mettait, Laura… Sa voix… Les mots qu'elle employait… Quand elle faisait ça, c'était intime. C'était à la limite du murmure, du chuchotement. Comme si elle faisait en sorte qu'il n'y ait que moi qui entende ces paroles privées. Oui… C'était intime… Son cœur battait la chamade et elle avait des frissons qui la parcouraient. C'était une sensation étrange mais agréable qu'elle ressentait au plus profond d'elle. Ça ressemblait aux picotements qu'elle avait senti dans son bas-ventre quand je lui avais dit que j'étais okay pour l'accompagner rendre visite à sa meilleure amie et à son compagnon. Le feu de l'amour, de la passion et du désir brûlait à l'intérieur d'elle. Ses zones érogènes primaires, secondaires et même tertiaires en étaient titillées, du coup. Elle n'arrivait plus à se calmer, Laura.
– Benoit… Tu es l'homme… que j'attendais.
Protège-moi (Protect Me from what I Want) du groupe rock Placebo…
J'avais les yeux comme deux ronds de flan. Je les sentais s'agrandir. Laura venait de lâcher une bombe, là. Il ne pouvait plus y avoir de doute. Laura était sérieuse. À mesure que l'on faisait connaissance, que l'on se faisait confiance… je me doutais qu'elle n'était pas du genre à dire des paroles en l'air. Je l'ai… regardée.
Elle, les yeux brillants...
Les lèvres tremblantes…
Une larme coulait le long de sa joue…
– Je veux… te toucher, Laura…
– Mon amour…
Je lui ai souri. J'ai approché ma main tout doucement de son visage. Je lui ai de nouveau souri. J'avais gagné sa confiance depuis un bon bout de temps. Oui. Mais, je n'allais pas être complètement, comme ça, du jour au lendemain, sur un claquement de doigts, un Benoit différent, du tout au tout. Non… Et là, ce que je voulais, c'était sa permission.
– Chéri… Mon mystérieux… Tu l'as, ma permission… Touche-moi… C'est de ça dont j'ai envie, là…
– Laura… J'ai envie… de te toucher.
– Tu… peux.
Le passé s'effaçait. Laura était définitivement mon présent… ET mon avenir.
Ni une, ni deux, je lui ai séché ses nouvelles larmes naissantes, descendantes.
Ni une, ni deux, elle a resserré la pression de son poing sur mon membre et elle a accentué ses va-et-vient amples. J'en… ai… gé-mi...
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"Personne d'autre que NOUS"
Je n'ai pas pu me retenir de gémir. C'était tout simplement impossible et de toute manière, je n'en avais pas envie. Laura s'y connaissait en matière de branlettes diverses et variées, c'était certain. C'était… bon.
Pu… tain…
– Oui, Benoit… Je te caresse… Je te branle… Et tu aimes ça… Je le sais. Et je ne m'en lasse pas, de te caresser… Oui…
Elle associait les actes aux paroles. C'était l'une de ses caractéristiques. Et j'aimais ça. Si ça n'avait pas été que des mots laissés comme ça, sur une page, peut-être que ça ne m'aurait pas fait le même effet. Peut-être même que je n'aurais pas aimé… Quoi qu'il en était, Laura s'y prenait bien, avec moi.
Oui.
Laura avait toujours ces choses-là en tête. Ça ne la quittait jamais.
– Benoit… Je… Nous sommes à fleur de peau. N'est-ce pas? Tu sais que je suis au bord des larmes. Et moi… je sais que ta sensibilité parle pour toi. Ne mens pas, beau mystérieux. Tu peux pas la réprimer, cette sensibilité. Laisse-la s'exprimer, tu veux bien? Je commence à te connaître, tu sais, chéri? Quand tu chantes… Quand je te vois fermer les yeux… Tu caches ça au public, oui… Mais avec moi, tu ne peux… tu ne sais pas mentir… Oh… Be… noit...
Je l’ai regardée.
Je n’ai rien dit.
Que pouvais-je dire de plus?
Elle avait tout dit, Laura.
Elle n’avait pas fait semblant.
Elle lisait bel et bien en moi comme dans un livre ouvert.
– Benoit… Tu vois…
Cette délicatesse… Cette douceur… Ce respect…
C’était…
C’est ELLE, la femme dont j’ai toujours rêvé, au plus profond de moi. Et là, elle se matérialisait sous mes yeux ébahis, ahuris. Ce n’était… ELLE N’ÉTAIT plus un fantasme. Ce n’était… ELLE N’ÉTAIT plus un rêve érotique. Elle était là, corps et âme. LAU-RA.
Follow You Follow Me de Genesis…
On se regardait, les yeux dans les yeux.
Ça avait beau être intense… Ça ne nous empêchait en rien de nous sourire. Ah… Nous sourire… Ça en disait long sur la complicité qui nous liait, Laura et moi. Sur notre amour… naissant.
– Benoit…
Mon prénom…
L’entendre, ELLE, le prononcer…
Voir l’éclat de ses yeux, leur… leurs expressions…
– Tes lèvres, Benoit.
J’ai eu les yeux ronds, même pas l’espace d’une seconde. C’était qu’elle se faisait directe, autoritaire, Laura… Soit. Mais, moi… C’était clair, net, précis que c’était ce dont j’avais envie, ce dont je raffolais. Et là, une énième fois, nous étions sur la même longueur d’onde.
– Hmm… Elles sont à toi, jolie rousse. Et tu le sais. T’as plus aucun doute à avoir, Laura. Je suis corps… âme… sexe. Plus particulièrement quand tu me branles… Oh… oui, ma belle. Je… suis… à… toi. Rien… qu’à… toi.
– Tu… es… à… moi. À MOI, Benoit! Tu m’entends?
Oh… oui, je l’entendais bien, cette rousse lubrique… coquine à souhait, à la sensualité débridée. Le message était reçu cinq sur cinq. Elle avait beau me le marteler, une fois par-ci, une fois par-là… Ça faisait depuis longtemps déjà que j’avais compris. Mais… dans le même temps… de l’entendre dire ces mots-là, lourds de sens… ça me faisait chaud au cœur. C’était à moi qu’ils étaient adressés. Pas à un autre.
On se regardait. On s’embrassait…
On s’embrassait. On se regardait…
C’était quelque chose qu’on ne contrôlait pas, Laura et moi. Tout simplement parce qu’on aimait ça, parce que ça nous plaisait. On aiguisait bel et bien notre sensualité, celle à deux. On l’aiguisait lentement mais sûrement, notre sensualité de couple tout neuf. Ça nous émoustillait. Ça nous plaisait. Ça nous plaisait. Alors, on s’en donnait à cœur joie. Ni le temps, ni les gens qui nous entouraient habituellement ne nous importaient.
Please Don’t Ask de Genesis…
Je délaissais momentanément son sein. Soit. C’était un fait. Là, c’était de Laura, tout entière, dont il était question. Je l’embrassais. ELLE, ma nouvelle petite amie. Ma PREMIÈRE petite amie. C’étaient des moments précieux. Je le savais. C’étaient des minutes où, justement, je jouissais, au mieux, de chaque seconde. De chaque regard. De chaque parole. De chaque baiser. De chaque caresse. De chaque initiative, de chaque intention. Pour ma part, je ne voulais pas penser au petit matin, encore moins à la journée qui allait en découler. Là, j’étais en compagnie de Laura et nous faisions toujours l’amour. Différemment, certes. Mais, c’était faire l’amour. Ni plus, ni moins.
– Ce sont des bons moments qu’on vit là, Benoit… Profitons-en…
Oh… que oui. Je ne pouvais pas être plus d’accord avec Laura. Oui. C’était un bon moment qu’on passait ensemble, au lit. De bons moments. Le temps passait pendant ce temps-là. Nous n’avions aucune idée de ce qu’il se passerait au petit matin. Pour la première fois, ça m’a traversé l’esprit et ça y est même resté l’espace d’un instant. Là, c’était tout moi, ça: me poser toutes sortes de questions. Pourquoi? Pourquoi, là? Ça n’avait pas lieu d’être. Et le pire dans tout ça, c’était que j’en avais conscience! Mais encore une fois, c’était tout moi. Je ne pouvais pas m’en empêcher.
Un bruit m’a ramené à la raison.
J’ai regardé Laura. Elle était en train de claquer des doigts, telle une hypnotiseuse qui réveillerait un client à l’issue de la séance.
J’ai secoué la tête de droite à gauche. De gauche à droite. J’ai répété le mouvement plusieurs fois, histoire de reprendre contact avec la réalité, et sortir de mes pensées quelque peu négatives.
Et là, mes yeux ont rencontré les siens. Et ils s’y sont arrêtés.
Laura m’a regardé à son tour, d’un air… indescriptible. Perplexité? Inquiétude? Confusion? Difficile d’interpréter l’expression de ces deux yeux pourtant justement… expressifs, pétillants.
– Benoit. Ça va? Y’a quelque chose qui va pas. Je me trompe?
– Non, non, Laura. T’inquiètes pas. Tout va bien.
– Me… mens pas, Benoit! Je sais bien que quelque chose te turlupine. Me prends pas pour une conne, s’il te plaît. Je le sens. Tu peux tout me dire, tu sais. Tu sais que tu peux avoir confiance en moi, Benoit.
(…)
– Benoit. Parle-moi. Je t'en prie, mon amour.
Je l'ai regardée.
Pas besoin de toi de Joyce Jonathan…
Je savais que je pouvais librement lui parler. Ce n'était pas ça, le problème. Su ce n'était que ça… Ça aurait été bien plus compliqué entre nous et peut-être même que la soirée n'aurait pas du tout été la même. On ne serait pas allés aussi loin. J'en étais persuadé. Non… Le problème, c'était… ça allait être le petit matin. Ce qu'il se passerait. Comment l'on se comporterait, elle comme moi, elle et moi. L'un envers l'autre. Nous savions que nous étions amoureux et que l'avenir nous appartenait. Ça, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute.
– Laura… Demain… Tout à l'heure…
– Oui…? Benoit? Qu'est-ce qui te tracasse? Dis-moi.
– On est ensemble. Ça, je le sais. Mais… J'habite Paris… Le groupe… On bouge souvent… Les tournées… Les concerts… C'est pas facile d'être dans une relation… Je suis pas en train de remettre en question notre couple, Laura. Pas du tout. Sache-le. C'est juste que j'ai pas du tout l'habitude, encore une fois…
– Benoit… Benoit, Benoit, Benoit… Calme-toi. Tes doutes et tes craintes sont fondées, tu sais? Ça me touche même que tu te poses des questions, si tu veux tout savoir. Ça veut dire que tu penses à moi, à nous. Que ça te tient à cœur, autant qu'à moi. T'inquiètes pas, mon chéri. Moi aussi, j'habite Paris, tu sais? Je sais que t'es musicien, Benoit, et que du coup, t'es amené à beaucoup bouger. C'est ton truc. Je sais pas si tu fais autre chose, à côté… En tout cas, je le savais avant de venir te parler. J'étais préparée. Y'a juste UNE chose que je te demande, Benoit.
– Laquelle, Laura?
– Sois-moi fidèle, Benoit.
– Laura…
– Cette fois, c'est TOI qui vas me laisser finir de parler, Benoit. Je suis on-ne-peut-plus sérieuse. Tu comptes beaucoup beaucoup pour moi. Je t'en ai parlé… Je sais que t'as pas d'expérience… Pourtant, les femmes te plaisent, je suis pas dupe. Je te connais petit à petit, mon cœur. Je… crois savoir comment tu es. Tu me ferais pas de mal. Mais… Je supporterai pas que tu me trompes, que tu me brises le cœur. J'y tiens plus que tout, à notre histoire, moi aussi.
– Laura… Moi aussi, je tiens à toi. Je veux pas te faire du mal. Ça me ressemble pas, ça. Une belle femme comme toi… J'y croyais plus… Je vais pas te laisser t'échapper à présent, ma belle. Non...
– Aaah…
Un soupir. Je savais ce que ça voulait dire. Mes mots la touchaient, la rassuraient. Un regard et j'ai eu immédiatement ma réponse.
Come and Get Your Love de Redbone…
Ses yeux étincelaient. C'étaient des yeux pris par l'émotion. L'amour… Le soulagement… La tendresse… Le désir… Mes mots… Son armure s’effritait, définitivement.
– Benoit… Chéri… (Sanglot.)
Laura, elle non plus, ne pouvait plus me mentir désormais. Elle était une femme sensible, en fait. À fleur de peau. Et dès lors qu'elle avait un homme dans la peau, sans faire de jeu de mots, qu'elle en pinçait pour lui… Mieux! Quand elle s'attachait à CET homme, Laura… Elle ne contrôlait plus rien. En fait, si elle était comme ça, à jouer la femme forte, c'était parce que c'était un moyen pour elle de ne pas dévoiler ses cartes trop rapidement, trop facilement. Sous ses airs directs, légers, Laura était plus exigeante qu'il n'y paraissait, surtout quand il était question d'amour, de sentiments et d'histoire sérieuse, de moyen ET long terme.
– Laura… Me mens pas, alors, toi aussi. Laisse ressortir ta sensibilité. C'est comme ça aussi que tu me plais. Jolie rousse… T'as pas… plus à jouer les grosses dures à présent. Un cœur tendre bat en toi, Laura. Je le sais.
– Benoit…
Elle me regardait. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle était à fleur de peau, décidément.
Age of Regret de Empty Streets, artiste de «dark synthpop»…
– Benoit… Ce sont pas des larmes de tristesse qui coulent. Te méprends pas… Ce que j'ai fait, ce soir… C'est définitivement la putain de meilleure décision que j'ai jamais prise. C'est TOI. Pas un autre que TOI.
– Alors, c'est TOI, Lau… ra. Pas une autre que TOI.
– TOI.
– TOI.
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"Le poison du plaisir"
– Je t'aime, Laura. MA Laura.
– TA Laura. À TOI, rien qu'à TOI, mystérieux.
Elle me regardait, elle me souriait.
Ses yeux étincelaient, éclataient de bonheur.
– MON Benoit… Moi aussi, je t'aime.
Elle a penché très très légèrement la tête. Elle a porté une main sur mon cou.
Sa tête s'est rapprochée de la mienne.
Nous allions nous embrasser…
– Je suis tellement heureuse, Benoit. Je me sens bien à tes côtés.
Après les mots… les actes: ses lèvres se sont posées sur les miennes. Un beau baiser, un peu comme ceux qu'on peut voir dans les comédies romantiques. Sauf que là, ce n'était justement pas du cinéma. C'était pour du vrai. Et on était bien. On se donnait du plaisir. On en prenait. Beaucoup…
The Riddle de Nik Kershaw…
Laura pressait son corps contre le mien. C'était quelque chose qui lui plaisait, j'avais remarqué. Et… ça me plaisait, à moi aussi, je constatais. C'était dans ces moments-là, clés, qu'on captait toute la quintessence de notre amour naissant. Son identité même. Pas que, nous sommes d'accord. Mais là, c'était tout particulièrement. On était dans le feu de l'action. Ni plus, ni moins.
C'étaient la passion et le désir qui nous dictaient notre conduite. Nous ne pouvions rien y faire. Il ne nous restait plus qu'à nous laisser aller. À nous abandonner. À en profiter au maximum. C'était notre intention, à tous les deux. Et nous ne comptions pas nous arrêter là. Quand je regardais Laura et que je voyais, rien qu'à ses yeux, qu'elle était heureuse, sereine, apaisée, ça me donnait alors plus, encore plus, toujours plus envie de continuer de briser ma carapace et à m'investir davantage dans nos ébats.
Souvenons-nous que c'était désormais d'égal à égal. Donnant-donnant.
Et quand elle souriait… Quand ses yeux pétillaient… C'était à mon tour d'être heureux. Tout simplement parce qu'ELLE, elle l'était. Heureuse. Elle avait le coeur, l'âme et le corps en fête. J'en étais fier. Tout particulièrement parce que c'était dû à moi, à notre rencontre, à notre première fois. Je ne pouvais être qu'attendri.
– Benoit…
Mon… dieu! Qu'est-ce que j'aimais l'entendre dire mon prénom… Ce n'était que pur délice d'écouter sa voix caressante, délicate, presque intimiste, qui plus est dans ce cas-là. Ça me remuait en profondeur. Ça me touchait. Je n'y étais pas insensible. C'était typiquement le genre de détail qui m'émoustillait.
– Benoit… Laisse-moi te reprendre dans ma main… S’il te plaît. J’ai envie de m’occuper de toi.
Je l’ai regardée.
Cette femme… Rhoo...
Parfois, je ne savais plus trop sur quel pied danser, avec.
Une fois, l’émotion la prenait au corps et ça faisait que ça la mettait à nu, Laura. C’était une sensibilité à fleur de peau et des larmes qu’elle dévoilait. Des trésors inestimables, à mes yeux désormais plus vierges, dévergondés.
La fois d’après, la lubricité de la jeune femme revenait au (grand) galop et c’était comme si sa sensibilité allait désormais au second plan. C’était alors sa sensualité qui primait. Laura reprenait les rênes, inexorablement. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. C’était sa vraie nature, après tout. Sa nature profonde.
Elle m’a regardé.
Getaway du groupe écossais Texas…
Sa tête a fait un mouvement de haut en bas, de bas en haut.
Je savais désormais bien ce que ça signifiait. Laura allait se faire coquine, jouisseuse. Donneuse de plaisir. Elle n’en faisait qu’à sa tête. Mais justement c’était l’un des traits de caractère que j’appréciais particulièrement chez elle. J’y avais pris goût. Et je ne m’en lassais pas. J’aimais…
Ni une, ni deux, d’une poigne ferme mais non moins précautionneuse, Laura s’est emparée de mon sexe. Passé l’effet de surprise qui d’ailleurs n’a pas duré, mes yeux se sont posés sur mon membre. Sur son poing qui le prenait et qui l’agitait en des va-et-vient amples, langoureux. J’ai senti, d’instinct, les siens se poser sur moi.
– Benoit… Elle… est… à… moi, ta queue. Tu m’entends? À… MOI. Rien qu’à MOI. Et… Tu vois? J’adore ça… La branler… La voir coulisser dans mon poing… Ça m’excite… Ça m’excite… beau-coup… Je m’en lasse pas…
J’avais les yeux braqués sur «nous». Sa main, ma queue… C’était un spectacle qui m’émoustillait et c’était comme si ça m’hypnotisait. Je ne me résolvais pas à m’en détacher. Ça me… fascinait. À tel point que je n’ai pas vu Laura venir…
The Sweet Escape de Gwen Stefani et de Akon…
Quelque chose de doux, chaud et… humide s’est posé sur ma joue. Je l’ai senti. C’était délicat. Tellement délicat que j’en ai eu des frissons qui m’ont pris au corps.
– Benoit… Aah… Je t’aime si fort. Je peux pas m’empêcher de te faire tout ça, mon chéri…
– Continue, ma jolie Laura. Ça me plaît… C’est toi. Pas une autre que toi.
– Benoit…
J’avais tourné la tête auparavant et je l’avais regardée. Je voulais connaître l’expression de ses yeux à l’instant-t. Regarder Laura droit dans les yeux… Sans dire un mot… Déchiffrer rien qu’avec les yeux et l’imagination ce qu’elle était en train de dire… Ça me tenait à cœur. Ça aussi, c’étaient des instants précieux. Et justement, j’essayais d’en tirer la quintessence… et d’en profiter du mieux possible. Je venais de me poser des questions quant à notre avenir tout proche. Ça m'avait traversé l'esprit et ça avait fait que, le temps d'un instant, je m'étais perdu dans mes pensées. Là, c'était mon naturel qui était revenu au galop. Je m'étais remis à cogiter. Je n'avais pas pu m'en empêcher. À présent, j'avais conscience que, justement, l'espace de quelques heures, je devrais faire abstraction de mes questions, de mes doutes, de mes craintes. Oui. Il le fallait.
N'être plus que corps et âme et sexe avec Laura. À Laura.
Let You Love Me de Rita Ora…
Les baisers de Laura étaient délicats. Doux, légers comme des plumes. C'était sur la joue. C'était beaucoup. Même sur la joue, ses baisers m'émoustillaient, me faisaient perdre la tête. C'est un tout, et TOUT ce qu'elle faisait… ME faisait… me plaisait. Du coup, ses initiatives, je les accueillais à bras ouverts. Elles me faisaient du bien. Elles m'avaient permis de mettre un terme à mes tergiversations. Et là, Laura pouvait être sûre que je l'étais de nouveau… Corps et âme… et sexe.
– Benoit… Ta belle grosse… queue! Dans le creux de ma main… Entre mes… nichons… Dans ma chatte… Et quand on sera plus intimes et qu'il y a aura encore plus de confiance et de complicité entre nous… Plus… Bien plus… Beaucoup plus, Benoit… Oui…
Sa voix était basse. Tout ce qu'elle disait, c'était intime. Du coup, son organe allait de pair avec ces mots. Associer les actes et les mots… Laura adorait ça… Jouer avec sa voix, avec les mots et leur tonalité… Jouer avec ses yeux, avec leurs expressions diverses et variées… Jouer avec son corps et tout ce qu'elle savait en faire pour faire tourner la tête d'un homme et lui faire perdre complètement pied… Tout ça, c'était Laura.
LAURA.
Ça, elle avait beau me dire… Si elle avait été une autre, elle ne m'aurait pas fait le même effet. J'en étais convaincu. Elle m'avait parlé de cette amie… Sarah… Sa meilleure amie… Je ne la connaissais pas. Donc, je ne pouvais être sûr de rien. Soit. Mais… Quand je voyais de mes propres yeux le comportement de Laura à mon égard… Sa patience… Sa douceur… Son désir… Sa gentillesse… Son amour… Tout ça, c'était propre à elle. Et je n'étais pas sûr de retrouver CES ingrédients chez une autre femme. Rien n'était certain. Et de toute façon, là, ce genre de questionnement ne se posait même pas. C'était LAURA. Pas une autre.
My Head and My Heart de Ava Max…
Les doux petits baisers de Laura étaient des gourmandises. Ce n'était que pur délice de les sentir sur ma peau, où qu'ils étaient déposés dessus. Elle était audacieuse comme ce n'était pas permis. Mais elle savait allier cette audace à la sensualité débridée qui coulait dans ses veines. C'était agréable. Laura avait su gagner ma confiance. Elle s'y était pris petite touche par petite touche. Et à présent, nous en étions là. Sa main était enroulée autour de mon érection. Les va-et-vient étaient désormais rapides. Fluides. C'était dû à mon liquide séminal qui sortait de mon urètre et qui s'écoulait hors de mon membre. À la fois précautionneuse et coquine, Laura y mettait la pression et le rythme adéquats. Ça, couplé à ses bisous sur ma joue, ça me faisait perdre pied encore un peu plus. Toute résistance était inutile. Laura veillait à m'injecter le poison du plaisir dans les veines. Et là, mon sexe dans son poing et ses lèvres sur ma peau… C'en était fait de moi. Depuis longtemps, en fait…
Que c'était agréable de ne rien contrôler… De lâcher du lest… Que ce soit la femme dont on vient de tomber amoureux qui vous caresse… et qui vous donne du plaisir… Rhoo!
Shot at the Night de The Killers…
– Benoit…
Laura avait légèrement écarté son visage de ma joue. Sa bouche était à présent contre mon oreille. Ses mots… Mon prénom était murmuré. C'était intime. Ça n'appartenait qu'à nous, ce moment.
– Je suis si folle de toi…
Ses mots d'amour… Ils étaient pour moi, rien que pour moi. Et quand elle prononçait mon prénom… Quand elle me regardait… Quand elle m'embrassait… Quand elle me touchait et me caressait… C'était juste elle et moi.
À mon tour, j'ai légèrement tourné la tête.
Là…
Nos visages étaient face-à-face.
Nous nous regardions.
Nous ne nous disions pas un mot.
Nos regards, nos yeux parlaient pour nous.
– Benoit… J'ai tellement envie de toi… Je peux rien y faire… C'est comme ça…
Je l'ai regardée.
Moi aussi, j'avais envie d'elle. Tellement. Toujours autant.
– Benoit… Redresse-toi. Mets-toi… sur le dos. J'ai envie de toi… J'en ai pas fini avec toi… Oublies pas…
À demi-mot, elle s'exprimait. À demi-mot, je savais ce qu'elle voulait dire, ce dont elle avait envie. Ses intentions…
Je me suis relevé puis allongé sur le dos.
Le poison du plaisir était en moi.
Une fois en position, Laura s'est saisie de mes jambes et les a écartées.
Très bien.
Ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Laura… aimait… mon anus.
Et là… Elle allait l'honorer… de nouveau.
– Benoit… Tu me donnes du plaisir… J’aime… Tellement… C’est trop… bon quand tu t’occupes de moi… Et je m’occupe de nouveau de toi, moi aussi… Tu le vois? Tu me sens? J’aime… tout ce que nous faisons… Je t’aime, mon mystérieux.
J’ai délaissé son téton, le temps d’un instant. Ses mots… Chaque fois que je les entendais, ceux-là, en particulier… Moi aussi, dès lors, j’étais encore un peu plus à nu. Ils me faisaient un je-ne-sais-quoi. Mon passé… Et là, une femme…
– Oh… oui, je t’aime, mon Benoit.
World full of Nothing de Depeche Mode…
– Moi aussi, je t’aime, ma jolie rousse.
Je les aimais, tout autant, ses seins. Ça, c’était clair, net, précis. Mais… Quand je la regardais dans les yeux… Je me noyais. C’était aussi simple que ça. À mesure qu’on se regardait et qu’on ne se lâchait plus d’une semelle, les yeux de Laura… et leurs expressions diverses et variées me devenaient familiers. C’étaient les tout débuts de notre couple et nous aiguisions notre sensualité, petite touche par petite touche. Notre amour n’en était qu’à ses balbutiements. Soit. Ça ne nous empêchait en rien d’avoir déjà des automatismes de couple, aussi récent était-il… soit-il. Au contraire…
Nous en étions là, donnant-donnant. Nous en étions de nouveau là, à nous donner du plaisir, l’un à l’autre.
– Ché… ri… Dès qu’il est question de toi, je perds complètement la tête. Y’a plus rien qui n’a d’importance. Je vois les lettres de ton prénom… Je le prononce et alors, je l’entends, ton prénom… Y’a plus rien que je ne puisse faire… Tu comprends ça, Benoit?
J’ai regardé Laura droit dans les yeux, immédiatement. C’était comme un peu plus tôt, quand j’étais sorti de mon micro-coma, juste après qu’elle ait eu son orgasme et qu’elle m’avait appelé pour la toute première fois son «chéri». Non pas que je voulais confronter Laura aux mots qu'elle disait. Mais… Mon passé… Et là, Laura, dans ma vie, dorénavant…
– Benoit… Je les vois, tes yeux… Et je crois savoir ce qu'ils me disent… J'ai raison, n'est-ce pas?
– Laura…
– Benoit… Mon joli Benoit… Tu vois que je commence à te connaître! Ça… me touche. Ne me cache rien, beau mystérieux. C'est comme ça que je te veux… Nu… Toi-même…
Je l'ai regardée.
Cette fois, je n'ai pas voulu lâcher ses yeux. La donne avait changé, depuis. Ce n'était pas comme dans notre loge, après notre «gig», quand je pratiquais mes exercices habituels de sophrologie.. Quand Baptiste était venu… Quand je l'ai vue pour la toute première fois, Laura… Elle semblait tellement sûre d'elle… Le port altier, la poitrine en avant, malgré son blouson en cuir, clouté. Elle avait confiance… C'était comme si elle était en terrain conquis. Sauf… que…
Bref.
Nous en étions là, désormais. Elle et moi.
Donnant-donnant.
Sa main bel et bien sur mon sexe… Elle me branlait.
– Mon Benoit… Laisse-toi aller…
– Laura… Toi… Ton… plaisir…
– Benoit… Tu ne comprends pas… Je… crois.
– Laura…
– Tes mains et ta bouche sur moi… Tu me regardes… Tu me fais l'amour… T'en as peut-être pas encore conscience, toi… Moi, je le sais… Tu es mon mystérieux. Mon… émoustillant. Je te branle… et je te donne du plaisir… Toi, tu es là… Et je veux que tu continues de me donner ce plaisir que j'aime.
Tout en restant douce, toute sauf brusque, Laura a reposé le plat de sa main sur l'arrière de mon crâne.
– Benoit… C'est que du plaisir pour moi aussi… Continue…
Ses seins étaient doux au toucher, au contact. Leur température était tiède et ils étaient humides parce que je les avais imbibés d'huile de massage à l'ylang-ylang, au début de nos longs préliminaires. Nous avions fait l'amour intensément et nous avions beaucoup transpiré par conséquent. J'ai frotté ma joue contre son sein. Je ne pouvais pas… JE NE VOULAIS PAS m'en empêcher. Ce n'était que pur délice, de faire ça.
– Mmmh… Be… noit! J'aime quand tu fais des trucs comme ça… Ça m'émoustille… Mes seins sont gros et tu les aimes… Continue… C'est que du bonheur en barres que tu me donnes, depuis ce soir… Du… plaisir…
Toi et moi de Étienne Daho…
J'étais un peu comme un chat: je me frottais et me refrottais contre Laura. J'aimais ça. J'étais sensible à la rondeur et à la fermeté de sa poitrine. J'étais sensible au rose et au large arrondi de ses aréoles. J'étais sensible au roux et à la longueur de ses cheveux. J'étais sensible à la finesse et à la cerise de ses lèvres. J'étais sensible à la petitesse et au piercing de son nez. Oh… non. Laura ne me laissait plus du tout insensible.
Je me rendais compte que j'avais bel et bien un faible pour les poitrines féminines. Les seins, qu'ils étaient petits ou qu'ils étaient généreux, m'émoustillaient, avant. Mais cet amour des «lolos» a pris une autre dimension, une nouvelle tournure, depuis que Laura est venue me draguer et que nous faisions l'amour, de fil en aiguille. Laura était dans ma vie à présent et ce que nous vivions ensemble, ça ne faisait que confirmer mes faibles, mes penchants, mes fantasmes, mes pulsions. La différences, et non des moindres, c'était que je ne les refoulais plus. Je ne le voulais pas. Même plus en rêve, désormais.
Elle me tenait dans sa main.
Elle m'empoignait.
Elle m'agitait, langoureusement.
(…)
J'avais la joue contre elle.
J'y étais bien.
Je la caressais, délicatement.
(…)
– Benoit…
Sa voix était toute douce, mélodieuse. Presque inaudible. Elle était légère, un peu comme une plume lorsqu'on en utilise une et qu'on la laisse se balader sur la peau de quelqu'un. Ce n'était que pur plaisir. Laura me caressait quand elle me parlait. Moi, c'était comme ça que je percevais les choses. Et ça faisait que je me sentais bien. De plus en plus à l'aise à ses côtés. Je ne me posais plus de question. J'étais en pilotage automatique. Je me laissais aller.
Andy (Dis-moi oui…) des Rita Mitsouko…
– Benoit… Tu sais que je suis capable de lire en toi comme dans un livre ouvert… Ma voix… Elle te caresse… Tu l'aimes… Elle est comme une plume que je ferais glisser sur ta peau nue… Et si je te faisais frissonner, amour? OH! Toi… Ta bouche… Tes mains… Tu me fais fondre comme si ma peau était du sucre et que tu y mettais la langue… Oui, mon Benoit… Toi. Pas un autre que toi.
Rhoo… Qu'est-ce qu'elle était sensuelle, quand elle s'y mettait, Laura… Sa voix… Les mots qu'elle employait… Quand elle faisait ça, c'était intime. C'était à la limite du murmure, du chuchotement. Comme si elle faisait en sorte qu'il n'y ait que moi qui entende ces paroles privées. Oui… C'était intime… Son cœur battait la chamade et elle avait des frissons qui la parcouraient. C'était une sensation étrange mais agréable qu'elle ressentait au plus profond d'elle. Ça ressemblait aux picotements qu'elle avait senti dans son bas-ventre quand je lui avais dit que j'étais okay pour l'accompagner rendre visite à sa meilleure amie et à son compagnon. Le feu de l'amour, de la passion et du désir brûlait à l'intérieur d'elle. Ses zones érogènes primaires, secondaires et même tertiaires en étaient titillées, du coup. Elle n'arrivait plus à se calmer, Laura.
– Benoit… Tu es l'homme… que j'attendais.
Protège-moi (Protect Me from what I Want) du groupe rock Placebo…
J'avais les yeux comme deux ronds de flan. Je les sentais s'agrandir. Laura venait de lâcher une bombe, là. Il ne pouvait plus y avoir de doute. Laura était sérieuse. À mesure que l'on faisait connaissance, que l'on se faisait confiance… je me doutais qu'elle n'était pas du genre à dire des paroles en l'air. Je l'ai… regardée.
Elle, les yeux brillants...
Les lèvres tremblantes…
Une larme coulait le long de sa joue…
– Je veux… te toucher, Laura…
– Mon amour…
Je lui ai souri. J'ai approché ma main tout doucement de son visage. Je lui ai de nouveau souri. J'avais gagné sa confiance depuis un bon bout de temps. Oui. Mais, je n'allais pas être complètement, comme ça, du jour au lendemain, sur un claquement de doigts, un Benoit différent, du tout au tout. Non… Et là, ce que je voulais, c'était sa permission.
– Chéri… Mon mystérieux… Tu l'as, ma permission… Touche-moi… C'est de ça dont j'ai envie, là…
– Laura… J'ai envie… de te toucher.
– Tu… peux.
Le passé s'effaçait. Laura était définitivement mon présent… ET mon avenir.
Ni une, ni deux, je lui ai séché ses nouvelles larmes naissantes, descendantes.
Ni une, ni deux, elle a resserré la pression de son poing sur mon membre et elle a accentué ses va-et-vient amples. J'en… ai… gé-mi...
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"Personne d'autre que NOUS"
Je n'ai pas pu me retenir de gémir. C'était tout simplement impossible et de toute manière, je n'en avais pas envie. Laura s'y connaissait en matière de branlettes diverses et variées, c'était certain. C'était… bon.
Pu… tain…
– Oui, Benoit… Je te caresse… Je te branle… Et tu aimes ça… Je le sais. Et je ne m'en lasse pas, de te caresser… Oui…
Elle associait les actes aux paroles. C'était l'une de ses caractéristiques. Et j'aimais ça. Si ça n'avait pas été que des mots laissés comme ça, sur une page, peut-être que ça ne m'aurait pas fait le même effet. Peut-être même que je n'aurais pas aimé… Quoi qu'il en était, Laura s'y prenait bien, avec moi.
Oui.
Laura avait toujours ces choses-là en tête. Ça ne la quittait jamais.
– Benoit… Je… Nous sommes à fleur de peau. N'est-ce pas? Tu sais que je suis au bord des larmes. Et moi… je sais que ta sensibilité parle pour toi. Ne mens pas, beau mystérieux. Tu peux pas la réprimer, cette sensibilité. Laisse-la s'exprimer, tu veux bien? Je commence à te connaître, tu sais, chéri? Quand tu chantes… Quand je te vois fermer les yeux… Tu caches ça au public, oui… Mais avec moi, tu ne peux… tu ne sais pas mentir… Oh… Be… noit...
Je l’ai regardée.
Je n’ai rien dit.
Que pouvais-je dire de plus?
Elle avait tout dit, Laura.
Elle n’avait pas fait semblant.
Elle lisait bel et bien en moi comme dans un livre ouvert.
– Benoit… Tu vois…
Cette délicatesse… Cette douceur… Ce respect…
C’était…
C’est ELLE, la femme dont j’ai toujours rêvé, au plus profond de moi. Et là, elle se matérialisait sous mes yeux ébahis, ahuris. Ce n’était… ELLE N’ÉTAIT plus un fantasme. Ce n’était… ELLE N’ÉTAIT plus un rêve érotique. Elle était là, corps et âme. LAU-RA.
Follow You Follow Me de Genesis…
On se regardait, les yeux dans les yeux.
Ça avait beau être intense… Ça ne nous empêchait en rien de nous sourire. Ah… Nous sourire… Ça en disait long sur la complicité qui nous liait, Laura et moi. Sur notre amour… naissant.
– Benoit…
Mon prénom…
L’entendre, ELLE, le prononcer…
Voir l’éclat de ses yeux, leur… leurs expressions…
– Tes lèvres, Benoit.
J’ai eu les yeux ronds, même pas l’espace d’une seconde. C’était qu’elle se faisait directe, autoritaire, Laura… Soit. Mais, moi… C’était clair, net, précis que c’était ce dont j’avais envie, ce dont je raffolais. Et là, une énième fois, nous étions sur la même longueur d’onde.
– Hmm… Elles sont à toi, jolie rousse. Et tu le sais. T’as plus aucun doute à avoir, Laura. Je suis corps… âme… sexe. Plus particulièrement quand tu me branles… Oh… oui, ma belle. Je… suis… à… toi. Rien… qu’à… toi.
– Tu… es… à… moi. À MOI, Benoit! Tu m’entends?
Oh… oui, je l’entendais bien, cette rousse lubrique… coquine à souhait, à la sensualité débridée. Le message était reçu cinq sur cinq. Elle avait beau me le marteler, une fois par-ci, une fois par-là… Ça faisait depuis longtemps déjà que j’avais compris. Mais… dans le même temps… de l’entendre dire ces mots-là, lourds de sens… ça me faisait chaud au cœur. C’était à moi qu’ils étaient adressés. Pas à un autre.
On se regardait. On s’embrassait…
On s’embrassait. On se regardait…
C’était quelque chose qu’on ne contrôlait pas, Laura et moi. Tout simplement parce qu’on aimait ça, parce que ça nous plaisait. On aiguisait bel et bien notre sensualité, celle à deux. On l’aiguisait lentement mais sûrement, notre sensualité de couple tout neuf. Ça nous émoustillait. Ça nous plaisait. Ça nous plaisait. Alors, on s’en donnait à cœur joie. Ni le temps, ni les gens qui nous entouraient habituellement ne nous importaient.
Please Don’t Ask de Genesis…
Je délaissais momentanément son sein. Soit. C’était un fait. Là, c’était de Laura, tout entière, dont il était question. Je l’embrassais. ELLE, ma nouvelle petite amie. Ma PREMIÈRE petite amie. C’étaient des moments précieux. Je le savais. C’étaient des minutes où, justement, je jouissais, au mieux, de chaque seconde. De chaque regard. De chaque parole. De chaque baiser. De chaque caresse. De chaque initiative, de chaque intention. Pour ma part, je ne voulais pas penser au petit matin, encore moins à la journée qui allait en découler. Là, j’étais en compagnie de Laura et nous faisions toujours l’amour. Différemment, certes. Mais, c’était faire l’amour. Ni plus, ni moins.
– Ce sont des bons moments qu’on vit là, Benoit… Profitons-en…
Oh… que oui. Je ne pouvais pas être plus d’accord avec Laura. Oui. C’était un bon moment qu’on passait ensemble, au lit. De bons moments. Le temps passait pendant ce temps-là. Nous n’avions aucune idée de ce qu’il se passerait au petit matin. Pour la première fois, ça m’a traversé l’esprit et ça y est même resté l’espace d’un instant. Là, c’était tout moi, ça: me poser toutes sortes de questions. Pourquoi? Pourquoi, là? Ça n’avait pas lieu d’être. Et le pire dans tout ça, c’était que j’en avais conscience! Mais encore une fois, c’était tout moi. Je ne pouvais pas m’en empêcher.
Un bruit m’a ramené à la raison.
J’ai regardé Laura. Elle était en train de claquer des doigts, telle une hypnotiseuse qui réveillerait un client à l’issue de la séance.
J’ai secoué la tête de droite à gauche. De gauche à droite. J’ai répété le mouvement plusieurs fois, histoire de reprendre contact avec la réalité, et sortir de mes pensées quelque peu négatives.
Et là, mes yeux ont rencontré les siens. Et ils s’y sont arrêtés.
Laura m’a regardé à son tour, d’un air… indescriptible. Perplexité? Inquiétude? Confusion? Difficile d’interpréter l’expression de ces deux yeux pourtant justement… expressifs, pétillants.
– Benoit. Ça va? Y’a quelque chose qui va pas. Je me trompe?
– Non, non, Laura. T’inquiètes pas. Tout va bien.
– Me… mens pas, Benoit! Je sais bien que quelque chose te turlupine. Me prends pas pour une conne, s’il te plaît. Je le sens. Tu peux tout me dire, tu sais. Tu sais que tu peux avoir confiance en moi, Benoit.
(…)
– Benoit. Parle-moi. Je t'en prie, mon amour.
Je l'ai regardée.
Pas besoin de toi de Joyce Jonathan…
Je savais que je pouvais librement lui parler. Ce n'était pas ça, le problème. Su ce n'était que ça… Ça aurait été bien plus compliqué entre nous et peut-être même que la soirée n'aurait pas du tout été la même. On ne serait pas allés aussi loin. J'en étais persuadé. Non… Le problème, c'était… ça allait être le petit matin. Ce qu'il se passerait. Comment l'on se comporterait, elle comme moi, elle et moi. L'un envers l'autre. Nous savions que nous étions amoureux et que l'avenir nous appartenait. Ça, ça ne faisait pas l'ombre d'un doute.
– Laura… Demain… Tout à l'heure…
– Oui…? Benoit? Qu'est-ce qui te tracasse? Dis-moi.
– On est ensemble. Ça, je le sais. Mais… J'habite Paris… Le groupe… On bouge souvent… Les tournées… Les concerts… C'est pas facile d'être dans une relation… Je suis pas en train de remettre en question notre couple, Laura. Pas du tout. Sache-le. C'est juste que j'ai pas du tout l'habitude, encore une fois…
– Benoit… Benoit, Benoit, Benoit… Calme-toi. Tes doutes et tes craintes sont fondées, tu sais? Ça me touche même que tu te poses des questions, si tu veux tout savoir. Ça veut dire que tu penses à moi, à nous. Que ça te tient à cœur, autant qu'à moi. T'inquiètes pas, mon chéri. Moi aussi, j'habite Paris, tu sais? Je sais que t'es musicien, Benoit, et que du coup, t'es amené à beaucoup bouger. C'est ton truc. Je sais pas si tu fais autre chose, à côté… En tout cas, je le savais avant de venir te parler. J'étais préparée. Y'a juste UNE chose que je te demande, Benoit.
– Laquelle, Laura?
– Sois-moi fidèle, Benoit.
– Laura…
– Cette fois, c'est TOI qui vas me laisser finir de parler, Benoit. Je suis on-ne-peut-plus sérieuse. Tu comptes beaucoup beaucoup pour moi. Je t'en ai parlé… Je sais que t'as pas d'expérience… Pourtant, les femmes te plaisent, je suis pas dupe. Je te connais petit à petit, mon cœur. Je… crois savoir comment tu es. Tu me ferais pas de mal. Mais… Je supporterai pas que tu me trompes, que tu me brises le cœur. J'y tiens plus que tout, à notre histoire, moi aussi.
– Laura… Moi aussi, je tiens à toi. Je veux pas te faire du mal. Ça me ressemble pas, ça. Une belle femme comme toi… J'y croyais plus… Je vais pas te laisser t'échapper à présent, ma belle. Non...
– Aaah…
Un soupir. Je savais ce que ça voulait dire. Mes mots la touchaient, la rassuraient. Un regard et j'ai eu immédiatement ma réponse.
Come and Get Your Love de Redbone…
Ses yeux étincelaient. C'étaient des yeux pris par l'émotion. L'amour… Le soulagement… La tendresse… Le désir… Mes mots… Son armure s’effritait, définitivement.
– Benoit… Chéri… (Sanglot.)
Laura, elle non plus, ne pouvait plus me mentir désormais. Elle était une femme sensible, en fait. À fleur de peau. Et dès lors qu'elle avait un homme dans la peau, sans faire de jeu de mots, qu'elle en pinçait pour lui… Mieux! Quand elle s'attachait à CET homme, Laura… Elle ne contrôlait plus rien. En fait, si elle était comme ça, à jouer la femme forte, c'était parce que c'était un moyen pour elle de ne pas dévoiler ses cartes trop rapidement, trop facilement. Sous ses airs directs, légers, Laura était plus exigeante qu'il n'y paraissait, surtout quand il était question d'amour, de sentiments et d'histoire sérieuse, de moyen ET long terme.
– Laura… Me mens pas, alors, toi aussi. Laisse ressortir ta sensibilité. C'est comme ça aussi que tu me plais. Jolie rousse… T'as pas… plus à jouer les grosses dures à présent. Un cœur tendre bat en toi, Laura. Je le sais.
– Benoit…
Elle me regardait. Des larmes coulaient sur ses joues. Elle était à fleur de peau, décidément.
Age of Regret de Empty Streets, artiste de «dark synthpop»…
– Benoit… Ce sont pas des larmes de tristesse qui coulent. Te méprends pas… Ce que j'ai fait, ce soir… C'est définitivement la putain de meilleure décision que j'ai jamais prise. C'est TOI. Pas un autre que TOI.
– Alors, c'est TOI, Lau… ra. Pas une autre que TOI.
– TOI.
– TOI.
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"Le poison du plaisir"
– Je t'aime, Laura. MA Laura.
– TA Laura. À TOI, rien qu'à TOI, mystérieux.
Elle me regardait, elle me souriait.
Ses yeux étincelaient, éclataient de bonheur.
– MON Benoit… Moi aussi, je t'aime.
Elle a penché très très légèrement la tête. Elle a porté une main sur mon cou.
Sa tête s'est rapprochée de la mienne.
Nous allions nous embrasser…
– Je suis tellement heureuse, Benoit. Je me sens bien à tes côtés.
Après les mots… les actes: ses lèvres se sont posées sur les miennes. Un beau baiser, un peu comme ceux qu'on peut voir dans les comédies romantiques. Sauf que là, ce n'était justement pas du cinéma. C'était pour du vrai. Et on était bien. On se donnait du plaisir. On en prenait. Beaucoup…
The Riddle de Nik Kershaw…
Laura pressait son corps contre le mien. C'était quelque chose qui lui plaisait, j'avais remarqué. Et… ça me plaisait, à moi aussi, je constatais. C'était dans ces moments-là, clés, qu'on captait toute la quintessence de notre amour naissant. Son identité même. Pas que, nous sommes d'accord. Mais là, c'était tout particulièrement. On était dans le feu de l'action. Ni plus, ni moins.
C'étaient la passion et le désir qui nous dictaient notre conduite. Nous ne pouvions rien y faire. Il ne nous restait plus qu'à nous laisser aller. À nous abandonner. À en profiter au maximum. C'était notre intention, à tous les deux. Et nous ne comptions pas nous arrêter là. Quand je regardais Laura et que je voyais, rien qu'à ses yeux, qu'elle était heureuse, sereine, apaisée, ça me donnait alors plus, encore plus, toujours plus envie de continuer de briser ma carapace et à m'investir davantage dans nos ébats.
Souvenons-nous que c'était désormais d'égal à égal. Donnant-donnant.
Et quand elle souriait… Quand ses yeux pétillaient… C'était à mon tour d'être heureux. Tout simplement parce qu'ELLE, elle l'était. Heureuse. Elle avait le coeur, l'âme et le corps en fête. J'en étais fier. Tout particulièrement parce que c'était dû à moi, à notre rencontre, à notre première fois. Je ne pouvais être qu'attendri.
– Benoit…
Mon… dieu! Qu'est-ce que j'aimais l'entendre dire mon prénom… Ce n'était que pur délice d'écouter sa voix caressante, délicate, presque intimiste, qui plus est dans ce cas-là. Ça me remuait en profondeur. Ça me touchait. Je n'y étais pas insensible. C'était typiquement le genre de détail qui m'émoustillait.
– Benoit… Laisse-moi te reprendre dans ma main… S’il te plaît. J’ai envie de m’occuper de toi.
Je l’ai regardée.
Cette femme… Rhoo...
Parfois, je ne savais plus trop sur quel pied danser, avec.
Une fois, l’émotion la prenait au corps et ça faisait que ça la mettait à nu, Laura. C’était une sensibilité à fleur de peau et des larmes qu’elle dévoilait. Des trésors inestimables, à mes yeux désormais plus vierges, dévergondés.
La fois d’après, la lubricité de la jeune femme revenait au (grand) galop et c’était comme si sa sensibilité allait désormais au second plan. C’était alors sa sensualité qui primait. Laura reprenait les rênes, inexorablement. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. C’était sa vraie nature, après tout. Sa nature profonde.
Elle m’a regardé.
Getaway du groupe écossais Texas…
Sa tête a fait un mouvement de haut en bas, de bas en haut.
Je savais désormais bien ce que ça signifiait. Laura allait se faire coquine, jouisseuse. Donneuse de plaisir. Elle n’en faisait qu’à sa tête. Mais justement c’était l’un des traits de caractère que j’appréciais particulièrement chez elle. J’y avais pris goût. Et je ne m’en lassais pas. J’aimais…
Ni une, ni deux, d’une poigne ferme mais non moins précautionneuse, Laura s’est emparée de mon sexe. Passé l’effet de surprise qui d’ailleurs n’a pas duré, mes yeux se sont posés sur mon membre. Sur son poing qui le prenait et qui l’agitait en des va-et-vient amples, langoureux. J’ai senti, d’instinct, les siens se poser sur moi.
– Benoit… Elle… est… à… moi, ta queue. Tu m’entends? À… MOI. Rien qu’à MOI. Et… Tu vois? J’adore ça… La branler… La voir coulisser dans mon poing… Ça m’excite… Ça m’excite… beau-coup… Je m’en lasse pas…
J’avais les yeux braqués sur «nous». Sa main, ma queue… C’était un spectacle qui m’émoustillait et c’était comme si ça m’hypnotisait. Je ne me résolvais pas à m’en détacher. Ça me… fascinait. À tel point que je n’ai pas vu Laura venir…
The Sweet Escape de Gwen Stefani et de Akon…
Quelque chose de doux, chaud et… humide s’est posé sur ma joue. Je l’ai senti. C’était délicat. Tellement délicat que j’en ai eu des frissons qui m’ont pris au corps.
– Benoit… Aah… Je t’aime si fort. Je peux pas m’empêcher de te faire tout ça, mon chéri…
– Continue, ma jolie Laura. Ça me plaît… C’est toi. Pas une autre que toi.
– Benoit…
J’avais tourné la tête auparavant et je l’avais regardée. Je voulais connaître l’expression de ses yeux à l’instant-t. Regarder Laura droit dans les yeux… Sans dire un mot… Déchiffrer rien qu’avec les yeux et l’imagination ce qu’elle était en train de dire… Ça me tenait à cœur. Ça aussi, c’étaient des instants précieux. Et justement, j’essayais d’en tirer la quintessence… et d’en profiter du mieux possible. Je venais de me poser des questions quant à notre avenir tout proche. Ça m'avait traversé l'esprit et ça avait fait que, le temps d'un instant, je m'étais perdu dans mes pensées. Là, c'était mon naturel qui était revenu au galop. Je m'étais remis à cogiter. Je n'avais pas pu m'en empêcher. À présent, j'avais conscience que, justement, l'espace de quelques heures, je devrais faire abstraction de mes questions, de mes doutes, de mes craintes. Oui. Il le fallait.
N'être plus que corps et âme et sexe avec Laura. À Laura.
Let You Love Me de Rita Ora…
Les baisers de Laura étaient délicats. Doux, légers comme des plumes. C'était sur la joue. C'était beaucoup. Même sur la joue, ses baisers m'émoustillaient, me faisaient perdre la tête. C'est un tout, et TOUT ce qu'elle faisait… ME faisait… me plaisait. Du coup, ses initiatives, je les accueillais à bras ouverts. Elles me faisaient du bien. Elles m'avaient permis de mettre un terme à mes tergiversations. Et là, Laura pouvait être sûre que je l'étais de nouveau… Corps et âme… et sexe.
– Benoit… Ta belle grosse… queue! Dans le creux de ma main… Entre mes… nichons… Dans ma chatte… Et quand on sera plus intimes et qu'il y a aura encore plus de confiance et de complicité entre nous… Plus… Bien plus… Beaucoup plus, Benoit… Oui…
Sa voix était basse. Tout ce qu'elle disait, c'était intime. Du coup, son organe allait de pair avec ces mots. Associer les actes et les mots… Laura adorait ça… Jouer avec sa voix, avec les mots et leur tonalité… Jouer avec ses yeux, avec leurs expressions diverses et variées… Jouer avec son corps et tout ce qu'elle savait en faire pour faire tourner la tête d'un homme et lui faire perdre complètement pied… Tout ça, c'était Laura.
LAURA.
Ça, elle avait beau me dire… Si elle avait été une autre, elle ne m'aurait pas fait le même effet. J'en étais convaincu. Elle m'avait parlé de cette amie… Sarah… Sa meilleure amie… Je ne la connaissais pas. Donc, je ne pouvais être sûr de rien. Soit. Mais… Quand je voyais de mes propres yeux le comportement de Laura à mon égard… Sa patience… Sa douceur… Son désir… Sa gentillesse… Son amour… Tout ça, c'était propre à elle. Et je n'étais pas sûr de retrouver CES ingrédients chez une autre femme. Rien n'était certain. Et de toute façon, là, ce genre de questionnement ne se posait même pas. C'était LAURA. Pas une autre.
My Head and My Heart de Ava Max…
Les doux petits baisers de Laura étaient des gourmandises. Ce n'était que pur délice de les sentir sur ma peau, où qu'ils étaient déposés dessus. Elle était audacieuse comme ce n'était pas permis. Mais elle savait allier cette audace à la sensualité débridée qui coulait dans ses veines. C'était agréable. Laura avait su gagner ma confiance. Elle s'y était pris petite touche par petite touche. Et à présent, nous en étions là. Sa main était enroulée autour de mon érection. Les va-et-vient étaient désormais rapides. Fluides. C'était dû à mon liquide séminal qui sortait de mon urètre et qui s'écoulait hors de mon membre. À la fois précautionneuse et coquine, Laura y mettait la pression et le rythme adéquats. Ça, couplé à ses bisous sur ma joue, ça me faisait perdre pied encore un peu plus. Toute résistance était inutile. Laura veillait à m'injecter le poison du plaisir dans les veines. Et là, mon sexe dans son poing et ses lèvres sur ma peau… C'en était fait de moi. Depuis longtemps, en fait…
Que c'était agréable de ne rien contrôler… De lâcher du lest… Que ce soit la femme dont on vient de tomber amoureux qui vous caresse… et qui vous donne du plaisir… Rhoo!
Shot at the Night de The Killers…
– Benoit…
Laura avait légèrement écarté son visage de ma joue. Sa bouche était à présent contre mon oreille. Ses mots… Mon prénom était murmuré. C'était intime. Ça n'appartenait qu'à nous, ce moment.
– Je suis si folle de toi…
Ses mots d'amour… Ils étaient pour moi, rien que pour moi. Et quand elle prononçait mon prénom… Quand elle me regardait… Quand elle m'embrassait… Quand elle me touchait et me caressait… C'était juste elle et moi.
À mon tour, j'ai légèrement tourné la tête.
Là…
Nos visages étaient face-à-face.
Nous nous regardions.
Nous ne nous disions pas un mot.
Nos regards, nos yeux parlaient pour nous.
– Benoit… J'ai tellement envie de toi… Je peux rien y faire… C'est comme ça…
Je l'ai regardée.
Moi aussi, j'avais envie d'elle. Tellement. Toujours autant.
– Benoit… Redresse-toi. Mets-toi… sur le dos. J'ai envie de toi… J'en ai pas fini avec toi… Oublies pas…
À demi-mot, elle s'exprimait. À demi-mot, je savais ce qu'elle voulait dire, ce dont elle avait envie. Ses intentions…
Je me suis relevé puis allongé sur le dos.
Le poison du plaisir était en moi.
Une fois en position, Laura s'est saisie de mes jambes et les a écartées.
Très bien.
Ça ne faisait pas l'ombre d'un doute. Laura… aimait… mon anus.
Et là… Elle allait l'honorer… de nouveau.
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