Asmodée

- Par l'auteur HDS Philus -
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : Asmodée Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-06-2023 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Asmodée
Véronique Rossi-Princivalli, que ses amis appelaient avec humour V.R.P., aimait bien courir le long de l’Orb. Avec les beaux jours, elle s’était sérieusement remise au jogging et comme elle habitait rue des Ramiers, la rivière n’était pas loin de chez elle. Le chemin pittoresque bordé de vignes qui la longeait rendait ce parcours le plus sympathique de tout Béziers. Ce matin là, elle était partie de bonne heure, à la fraîche comme on dit. Les nappes de brume sur l’eau rafraichissaient délicatement l’atmosphère, mais laissaient malgré tout présager une journée caniculaire.

À vingt-cinq ans, Véronique n’était pas mariée et à vrai dire, cela ne lui manquait pas beaucoup. C’était une très jolie blonde aux yeux bleus, élancée et mince. Deux ombres au tableau, toutefois. Avec ses bonnets A, elle considérait sa poitrine comme trop menue, elle aurait voulu au moins tailler en B. De plus, elle trouvait qu’un angiome écarlate grand telle une pièce de 2 €, à droite de son nombril, était la plus vilaine des taches de naissance du monde. Elle s’était résignée à tout cela, mais la contrariété était là. Elle travaillait à la Mairie et habitait seule une petite maison blanche qu’elle avait héritée de ses parents. C’était une de ces demeures traditionnelles de plain-pied et au toit recouvert de tuiles romaines. Le soir et le week-end, c’était souvent des sorties entre amis. Parfois, elle sortait avec un garçon, jamais bien longtemps, et il est même arrivé une fois que ce fût avec une fille. En revanche, son principal besoin sexuel était satisfait en participant régulièrement à des partouzes et des gang-bang. Des orgasmes en veux-tu en voilà, mais aucune attache. Elle était libre, toutefois cette liberté relevait de sa vie secrète que ses amis habituels ne connaissaient pas. Véronique vivait simplement et était très heureuse ainsi. Ce jour-là pourtant, elle fit une découverte qui allait bouleverser son existence.

–*–

La foulée souple, le souffle régulier, Véronique parvint à hauteur des lignes à haute tension qui traversaient la rivière. Elle remarqua, dans l’herbe du talus entre le chemin et l’eau, un objet brillant renvoyant un éclair lumineux. Elle s’approcha et ramassa un smartphone en piteux état. Elle n’était pas seule à s’entrainer ici et Véronique supposa immédiatement qu’un joggeur ou une joggeuse avait dû le perdre. Elle le fourra dans la poche ventrale de son tee-shirt en se promettant de s’en occuper dès qu’elle serait rentrée. Elle repartit sans plus attendre et Véronique courut une vingtaine de minutes supplémentaires avant de se décider à faire demi-tour. Le brouillard s’était dissipé et plus rien n’empêchait maintenant le soleil de darder ses rayons.

Le week-end s’annonçait chaud, très chaud, excessivement chaud, mais ça, Véronique ne le savait pas encore.

–*–

Le portillon du jardin n’était jamais verrouillé. Véronique grimpa rapidement le perron de quatre marches et souleva un pot de fleurs près de la porte d’entrée pour y prendre une clé. La cachette n’était pas originale, mais le quartier n’avait jamais rencontré de problèmes de cambriolage. Et puis avec les voisins indiscrets qui la surveillaient sans cesse, inutile de posséder une alarme ! Elle entra et délaça ses baskets avant de boire un grand verre d’eau dans la cuisine. Une drôle de sensation s’immisça dans son bas ventre. Elle connaissait bien ça, un besoin sexuel, mais le moment lui parut parfaitement saugrenu. Elle n’y pensa plus puis se déshabilla en totalité pour fourrer sa tenue de sport dans le panier de linge sale. Le téléphone tomba de sa poche sur un tapis moelleux.
— Je l’avais oublié celui-là, murmura-t-elle pour elle-même.
Elle le ramassa et le posa sur un meuble. La sensation la reprit, plus forte, ainsi qu’une étrange impression de malaise.
— Je m’occupe de toi après la douche, fit-elle sur le même ton.

Véronique pénétra dans la cabine, régla la température et ouvrit le robinet. Elle se glissa sous la pluie tiède et de sa main nue se frotta un peu partout pour éliminer la sueur. Elle passa les doigts sur son sexe épilé et s’arrêta un instant entre les nymphes. Son bas-ventre se manifestait.
— Qu’est-ce qui m’arrive ? s’interrogea-t-elle.
Mue par une certaine habitude, Véronique s’empara de la pomme de douche, tourna le disque et rétrécit le jet qui gagna en force. Elle dirigea l’onde moussue vers sa vulve. La pression écarta les deux lèvres et vint relever le capuchon de peau. Véronique soupira fortement et s’accrocha au robinet. D’un mouvement de rotation rapide du poignet, le mini-geyser tournoyait autour du petit bouton rose. Quelquefois, l’eau pénétrait au début de son vagin pour ensuite exciter son clitoris à nouveau. Ses jambes, fatiguées par l’entrainement, en tremblaient et Véronique dut s’adosser à la paroi de la cabine. Les cuisses écartées, elle accéléra le rythme et soudain :
— Aaarrrrhhhh…
Tout son corps fut secoué de spasmes violents. Puis, après le gémissement initial, elle émit une série de grognements sourds, synchronisés avec les innombrables contractions de sa vulve. Enfin, Véronique dirigea la douche sur une autre partie de son anatomie et poussa un profond soupir.
— Ouf ! Ça faisait longtemps, murmura-t-elle en démarrant sa toilette.
— Un jogging, une douche plus une bonne branlette, je suis en forme pour la journée, compléta-t-elle en souriant.

–*–

Compte tenu de la chaleur, Véronique s’habilla légèrement d’un short bleu et d’un tee-shirt blanc parsemé de petites étoiles dorées. Elle se saisit du téléphone qu’elle avait trouvé et s’assit dans le canapé.
— Qu’il est sale ! constata-t-elle en empoignant un chiffon dans le tiroir de la table basse.
Quand il fut tout à fait nettoyé, Véronique le regarda sous toutes les coutures. C’était un I-Cherry 52, dernier modèle de la marque à la cerise, dont la valeur à neuf équivalait à un SMIC. Un de ces smartphones où le vendeur vous assure que votre I-Cherry 51 est complètement ringard et que moyennant un engagement de plusieurs années, vous pouvez bénéficier d’un I-Cherry 52 presque gratuit si vous souscrivez un forfait à cent cinquante euros par mois !
Véronique appuya sur le bouton latéral et, contrairement à ce qu’elle supposait, la batterie n’était pas à plat. Elle était presque pleine, preuve que le téléphone avait été égaré depuis peu. Pas de code ; l’image affichée la fit sursauter. Outre les icônes habituelles, un diable cornu se posait en fond d’écran. Elle songea à appeler une des connaissances du légitime propriétaire de cet appareil pour le lui rendre et dans ce but, ouvrit les contacts.

Un unique nom apparut : Asmodée.

–*–

Un seul nom, cela semblait improbable et devant cette bizarrerie, Véronique hésitait.
— Ce doit être un farfelu, pensa-t-elle finalement en cliquant sur « appel ». Si cet « Asmodée » ne peut pas me répondre, je donnerais le téléphone lundi à la collègue des objets trouvés.
Quelques sonneries retentirent, puis une musique envoûtante se fit entendre pendant quelques secondes.
— Allo, répondit soudain une voix grave.
— Oui, bonjour. Voilà, j’ai trouvé…
— Je sais pourquoi vous appelez, mademoiselle Rossi-Princivalli. Je vous propose un rendez-vous à « L’Antre du Diable ». C’est un bar spécial à l’angle du boulevard d’Angleterre et de l’avenue du Cimetière Vieux. Ce soir, à vingt-trois heures.
Véronique ne sut pas quoi répondre. Elle bégaya :
— Mais… Mais, comment connaissez-vous mon nom ?
Un rire sonore et démoniaque retentit en réponse.
— N’oubliez pas, vingt-trois heures.
Le correspondant raccrocha.
Véronique en resta pantoise et regardait l’écran noir avec ahurissement.
— Qu’est-ce que c’est que cette mauvaise blague ? commenta-t-elle à voix haute.

Elle pensait bien ne pas tenir compte de cette conversation et remettre le téléphone au service des objets trouvés de la Mairie. Cependant, au fur et à mesure de la journée, elle s’interrogea sur le fait que cet Asmodée connaissait son nom et cela la troublait énormément. Elle y réfléchit pendant tout son diner, pesant le pour et le contre. La curiosité l’emporta finalement et, comme elle n’avait pas prévu de sortir ce soir-là, elle se prépara pour se rendre à « L’Antre du Diable », établissement dont elle n’avait jamais entendu parler.

–*–

« L’Antre du Diable » occupait bien l’angle des deux rues citées par Asmodée, mais l’endroit était lugubre et mal éclairé. Peinte en noir et décorée de signes cabalistiques bordeaux et gris, la devanture n’était pas plus engageante. Véronique poussa doucement la porte qui résista un peu. Un flot de musique « death metal » lui heurta les oreilles, sans doute « Slayer » ou « Venom ». Elle referma avec difficultés la porte derrière elle et tenta de distinguer quelque chose sous l’éclairage rouge sombre des suspensions en tissu épais. Au milieu des tables et des bouteilles, une douzaine de paires d’yeux la dévisageaient. Tous les garçons et les filles étaient habillés de style « gothique » et elle détonnait étonnamment avec sa robe bleue légère et ses ballerines. Elle se sentit soudain isolée et prête à faire demi-tour quand l’un des jeunes hommes, qui était attablé seul, se leva et vint vers elle en souriant.
— Bonsoir Véronique ! brailla-t-il pour passer au-dessus de la sono. Je suis Asmodée.
Beau mâle brun, la trentaine, un sourire éclatant, des yeux mordorés, Véronique le trouva tout de suite à son goût.
— Bonsoir ! répondit-elle sur le même ton.
— On peut passer dans la pièce à côté, c’est plus calme, cria-t-il encore.
Les deux mains sur les oreilles, Véronique hocha la tête et se laissa entrainer dans un couloir à la suite du bar. Asmodée ouvrit une porte capitonnée et la referma derrière la jeune femme. Ouf ! Un quasi-silence s’installa au grand soulagement de Véronique. Elle détailla l’ameublement de cette pièce : des coussins, des tapis moelleux, des canapés et au milieu, quelques tables basses sur lesquelles trônaient des verres et bouteilles d’alcool. Un éclairage tamisé accentuait l’ambiance feutrée.
— Je te sers quelque chose ?
— Juste un soda s’il te plait.
Asmodée obtempéra.
— Je suis venue pour te rendre le téléphone, commença Véronique en fouillant dans son sac à main.
Asmodée posa sa main sur le bras de la jeune femme.
— Non, pas maintenant. Laisse-moi te dire d’abord pourquoi tu es là. Tout d’abord, n’as-tu rien remarqué d’exceptionnel concernant ce téléphone ?
Véronique, ignorant de quoi parlait Asmodée, répondit :
— Non, je ne vois pas.
— Et dans ta douche, tu n’as fait que te laver ? Rien d’autre ?
Le rouge monta aux joues de Véronique. Comment savait-il qu’elle s’était masturbée ? Elle bafouilla en regardant ailleurs.
— Je ne vois vraiment pas…
— Arrête Véronique. Je sais tout et peu importe d’ailleurs. Je sais que tu vis seule, que tu ne détestes pas te masturber quand l’occasion t’en est donnée, mais surtout, je sais que tu adores les parties fines et enchaîner les orgasmes. Ai-je raison ?
Véronique, rouge de confusion, scrutait ses chaussures. Elle restait muette.
— Je prends ça pour un oui, conclut Asmodée.

Reprenant de l’assurance, Véronique poursuivit.
— Et donc ?...
— Ce téléphone a été badigeonné d’une substance chimique aphrodisiaque extrêmement puissante. Tu as pu t’en rendre compte.
— Oui, mais pour la douche comment tu as su ?
— C’est plutôt une déduction. Tu revenais de faire ton jogging, donc obligatoirement tu allais passer sous la douche. Comme je te l’ai déjà dit, je sais que tu aimes les parties fines et te masturber. Associer douche et caresses intimes ne me paraissait pas invraisemblable.
— Bon d’accord. J’ai pris ma douche et me suis fait plaisir en même temps. Je te rends le téléphone, tu le rendras à son propriétaire et tout le monde sera content. Salut, conclut Véronique en se levant et en jetant le téléphone sur le canapé.
— Non ! Attends ! J’ai une proposition à te faire.
Véronique debout, l’interpella, suspicieuse.
— Je t’écoute.
— Tout d’abord, reprends le téléphone s’il te plait.
— Seulement si ta proposition m’intéresse.
— Promis ?
— Promis.
— Voilà. Je sais pas mal de choses sur toi ; tu as pu t’en apercevoir. Je sais aussi que ta dernière partouze remonte à plus de trois mois.
Véronique déglutit, c’était vrai.
— Je peux te proposer une superbe partie pour demain soir. Le cadre sera sataniste bien entendu, et le lieu très particulier. Tu devras contenter plusieurs hommes, mais j’ignore combien ; naturellement, tu n’es pas limitée toi-même en nombre d’orgasmes et j’espère que tu en auras beaucoup. Ces hommes seront masqués par souci de discrétion.
— Et toi, où seras-tu ? Avec eux ? demanda Véronique.
— Je serai là, mais masqué également. Tu ne sauras pas qui est qui.
— Dommage, murmura la jeune femme.
Véronique se promena dans la pièce en réfléchissant. Asmodée laissa passer une minute ou deux, puis :
— Alors ?
— D’accord. Et pour le téléphone ? s’enquit-elle en l’enfournant dans son sac.
— Tu le reposeras après-demain là où tu l’as trouvé. En attendant, conserve-le. Rendez-vous demain soir ici et à la même heure.
Émoustillée par l’aphrodisiaque du téléphone, Véronique sentait sa culotte se mouiller. Elle savait déjà quelle serait son occupation première une fois couchée dans son lit.
— D’accord, à demain, fit-elle en se dirigeant vers la porte.

–*–

Le lendemain soir, Asmodée attendait Véronique à l’extérieur, à la porte de « L’Antre du Diable ». Les coups sourds des basses de la musique « death » vibraient dans l’air surchauffé de la rue déserte. Véronique parvint au carrefour. Elle avait passé un crop-top au soutien-gorge incorporé, ainsi on n’apercevrait pas de bretelles disgracieuses. Par ailleurs, il était légèrement rembourré, mais ça, Véronique ne l’admettra jamais. Sur ses fesses, un short minuscule laissait voir la limite de l’empiècement fessier de son collant résille noir. De petites ballerines noires également vinrent compléter l’ensemble. Mini-short, chaussures plates et collant résille dessinaient à la jeune femme des jambes immenses et magnifiques. Asmodée en convint.
— Tu vas plaire ce soir, reconnut-il en sifflotant entre ses dents.
— Merci. Je t’avouerai que j’ai un peu le trac. J’ai dit oui hier sous l’effet du téléphone, mais je m’en suis tenue éloignée toute la journée et ce soir je l’ai laissé chez moi. Et là, je suis moins sûre.
— Ça va bien se passer. Ne t’inquiète pas.
— Si tu le dis…
— Allez, viens.

Asmodée prit Véronique par le bras et remonta avec elle l’avenue du Cimetière Vieux. Après une centaine de mètres, ils tournèrent sur la gauche, devant la grille du cimetière, fermé à cette heure. Véronique nota comme pour elle-même.
— Sentier de Belbezet…, drôle de nom.
— Belbezet est sûrement une déformation du nom de Belzébuth, répondit Asmodée très sérieusement.
Véronique frissonna. Ils avancèrent jusqu’à un parking réservé aux véhicules des services municipaux. Le portail en était verrouillé, mais Asmodée l’ouvrit, sans doute à l’aide d’un passe. Quelques mètres plus loin, ils entrèrent à droite dans un bâtiment ressemblant à une grange. Un panneau métallique semblait rivé au mur mitoyen avec celui du cimetière. Asmodée le repoussa pourtant avec facilité, dévoilant une volée de marches sous les yeux interloqués de Véronique. Ils descendirent l’escalier, parcoururent quelques mètres dans un couloir et enfin s’arrêtèrent devant une porte en bois ferré. Asmodée l’ouvrit et ils pénétrèrent dans une crypte éclairée par des torches fixées aux murs.
— Où sommes-nous ? demanda Véronique en chuchotant.
— Nous sommes dans le Cimetière Vieux sous une chapelle construite autour d’un tombeau. C’est ici que ça va se passer.
— Brrrr…, pas très engageant. L’avantage, c’est qu’il y fait frais, déclara Véronique pragmatique.
La sépulture était ancienne, pour ne pas dire antique. On distinguait, au fond, l’escalier montant à la chapelle. Des portes, desservant certainement des couloirs comme celui qu’ils avaient emprunté depuis la grange, jalonnaient les murs. Les flammes des torches vacillaient au moindre courant d’air donnant à l’atmosphère une ambiance irréelle.
Soudain, des hommes masqués d’une cagoule percée au niveau des yeux, du nez et de la bouche, entrèrent silencieusement. Véronique sursauta, se tourna vers Asmodée, pour s’apercevoir qu’il avait disparu.
— Asmo…, commença-t-elle.
Les inconnus étaient nus comme des vers, poilus comme des singes et bandaient comme des ânes.

–*–

Véronique, intimidée, restait figée sur place. Deux hommes s’avancèrent vers elle sans un mot. Elle remarqua que les masques étaient décorés de cornes et d’oreilles de bouc ainsi que de divers symboles sataniques. Le fin du fin dans leur déguisement était sans doute la queue velue et pointue, fixée à leur taille par une ceinture en cuir. Ce pseudo-appendice caudal leur pendouillait derrière entre les jambes. Toutefois, Véronique n’avait d’yeux que pour une autre excroissance qui, elle, flamboyait devant. Elle ne put s’empêcher de les détailler toutes. Lors de ses parties fines, elle constatait que les hommes qui la baisaient présentaient généralement un pénis de format moyen. Parfois un peu plus long ou plus court, un peu plus épais ou plus mince, mais jamais elle n’avait vu d’attributs virils de cette taille. Elle ne pouvait pas procéder à des mesures pour le moment, mais elle était bien certaine que toutes les verges en érection qu’elle avait sous les yeux dépassaient les vingt-cinq centimètres. De plus, le diamètre de celles-ci était particulièrement imposant, sans doute de six à sept centimètres. Quant aux lourds testicules, ils retombaient de façon grotesque presque jusqu’à mi-cuisse.

Chacun des deux diables la prit par le haut du bras en silence et l’amena à une sorte d’autel de pierre trônant au milieu de la crypte. Il était recouvert de deux matelas posés l’un à côté de l’autre et encerclé de tapis moelleux au poil long. Deux individus l’attendaient, la bite raide. On la jucha sans ménagement sur ce lit improvisé, elle tomba à quatre pattes. L’un des hommes en place plongea d’autorité son énorme pénis dans la bouche et remua le bassin. Derrière elle, un autre diable la prit par les cheveux et détacha son crop-top qu’il jeta au bout de la crypte. Un troisième défit son short et le fit glisser avec le collant jusqu’à ses genoux. Fourrant brutalement sa main velue entre ses fesses, il la masturba sans ménagement, puis il se pencha pour lui lécher l’anus. Les matelas étaient imprégnés du même aphrodisiaque que le téléphone, Véronique en sentit le parfum oppressant. Il opérait autant sur elle que sur les mâles. Sa cyprine coula le long de ses cuisses au grand bonheur du diable lécheur qui buvait tout ce qu’elle sécrétait. Un quatrième individu monta sur le lit et lui pelota la poitrine vigoureusement. Peu après, il repoussa celui qui léchait le périnée de la jeune femme et se positionna à genoux à sa place.

Il prit sa grosse queue d’une main et, de l’autre, écarta les lèvres de la vulve. Il la pénétra violemment. Véronique poussa un cri, ce qui n’empêcha pas l’homme d’enfoncer son pénis un peu plus loin.
— Aaaarrrrgggghhh ! émit Véronique.
Les va-et-vient commencèrent à l’avant comme à l’arrière. Véronique sentait monter le plaisir. Le colossal dard qui lui dilatait le vagin l’emmena au septième ciel en peu de temps. Elle jouit sans retenue.
— Aaahhhh !
Le diable qui se faisait sucer profita de l’instant pour éjaculer une énorme dose de sperme dans la bouche de Véronique qui ne s’y attendait pas. Elle toussa puis déglutit tout en lui frappant les couilles le poing fermé. Il gémit sans pour cela se retirer ; il semblait apprécier la douleur. Celui qui la prenait en levrette accéléra la cadence et soupira bruyamment. Les fesses de l’une claquèrent contre le ventre de l’autre, de plus en plus vite. Clapclapclap ! Puis un grognement retentit. L’homme éjacula dans le con de la jeune femme. Quand il eut versé sa dernière goutte, il lui gifla la fesse droite à trois reprises et quitta sa place privilégiée. Ceux qui n’avaient pas joui s’approchèrent et firent basculer Véronique sur le dos. On déchira définitivement son short, et son collant. Ses vêtements en lambeaux furent lancés au loin dans toutes les directions. On lui écarta les jambes et, de tout son poids, l’un des diables s’allongea sur elle en plongeant son vit dans la fournaise dégoulinante de cyprine et de sperme mêlés. Véronique poussa un grand soupir, elle avait l’impression qu’on lui écartelait la chatte comme avec un monstrueux speculum. Deux hommes vinrent remplacer ceux qui s’étaient vidé les couilles un instant plus tôt. Ils s’avancèrent à genoux de chaque côté de la jeune femme et présentèrent leur énorme bite, une pour chaque main. La fille se saisit de ces deux manches démesurés et les masturba avec soin, sans oublier de temps à autre d’enserrer ou de taper avec force les gonades hypertrophiées qui se balançaient en dessous. Elle tourna la tête et compta cinq diables qui se branlaient en attendant de pouvoir monter sur l’autel. Peut-être étaient-ils plus nombreux encore ? Elle eut un orgasme au même moment que celui qui la prenait entre les cuisses jouissait à son tour. Il fut repoussé par un autre qui avait décidé de la sodomiser. Il lui posa les genoux sur ses épaules et fouilla de son dard les fesses de Véronique. Comme elle n’avait, momentanément, pas de bite dans la bouche, elle supplia clairement :
— Non ! Pas ça ! S’il vous plait pas ça ! C’est trop gros ! Ça ne rentrera pas ! Ça ne rentrera PAAaaaahhhhhh… !

C’était rentré, et pas qu’un peu. Les vingt-cinq centimètres du membre du diable avaient disparu d’un coup dans son fondement. Pour la faire tenir tranquille, un homme grimpa sur le lit, la prit par les cheveux et lui tira la tête en arrière. Il lui ouvrit la bouche et y plaça son gland qu’il propulsa jusqu’à la luette d’un coup de hanche. Véronique en eut la nausée. L’un de ceux qu’elle masturbait lui éjacula sur le visage, l’autre sur ses seins. Peu après, celui qui venait de jouir sur sa figure se vida la vessie dans ses cheveux. Certains descendirent, d’autres montèrent, Véronique ne savait plus où elle en était. Tiens ?! Un orgasme. Elle ne les comptait plus. Machinalement, pour accompagner l’énorme mandrin qui allait et venait dans son rectum, elle s’était caressé le clitoris. À peine dix secondes plus tard, et son sphincter se contracta en même temps que son vagin. Le diable rugit et déchargea son sperme dans les entrailles de la jeune femme. Soudain, elle sentit un liquide chaud dans son œsophage. Celui qu’elle suçait et qui avait fini par plonger son long membre dans la gorge de Véronique gémissait. De nombreux spasmes l’ont secoué avant qu’il ne décide de se retirer.

Des hommes ou des diables, peut-être bien les deux, grimpèrent sur le lit. Ils positionnèrent Véronique à quatre pattes. Du sperme coula le long de ses joues, elle s’essuya d’un revers de l’avant-bras. L’un d’eux plongea sans précautions deux doigts dans son vagin et l’autre, deux doigts dans son anus. Véronique cria. Ils bougèrent en cadence comme pour en élargir les muqueuses, mais c’était bien inutile maintenant. L’un d’eux la sodomisa profondément sans tenir compte de ses cris. Il la retourna ainsi qu’une crêpe et se retrouva en dessous. Lui écartant les cuisses avec force, il présenta sa vulve à la gourmandise de son copain qui la pénétra tout aussi brusquement. On lui forçait l’ouverture de la bouche, elle obtempéra. Un homme se masturbait juste au-dessus, elle tira la langue. Il répandit son sperme dessus et elle déglutit. Les deux énormes pénis lui pilonnaient toujours le bas-ventre et ce fut l’orgasme. L’aphrodisiaque opérait des miracles. Soudain, elle sentit son rectum libéré et pourtant le diable ne semblait pas avoir éjaculé. Elle comprit tout de suite après, car avec bien des efforts et des contorsions, les deux bites se serraient dans le même vagin distendu.
— Non ! C’est trop… Aaahhh…

Les deux bites allaient et venaient, se frottant l’une l’autre, frein contre frein et contre les muqueuses de la jeune femme. Qui a fait jouir qui ? Nul ne le saura, mais les deux hommes mêlèrent leur semence à la cyprine de Véronique en poussant des cris gutturaux. Elle accompagna leur orgasme avec le sien, car elle en avait profité pour se chatouiller le clitoris. Un diable qui se masturbait dans le fond de la pièce s’approcha en trottinant, la verge à la main. Il éjacula entre les seins de Véronique et il étala le sperme sur son corps avant de lui donner ses doigts à sucer. Un autre plongea son gros pénis dans une de ses ballerines et se branla avec jusqu’à jouir dans la chaussure en gémissant. Ensuite, ramassant le crop-top, il le renifla avec dégoût et le laissa retomber pour uriner dessus. Deux hommes montèrent sur le lit, lui présentèrent leur énorme verge, puis la « bifflèrent » pendant plusieurs minutes. Ses joues rougissaient à vue d’œil puis elle saisit les bites et les fourra toutes les deux dans sa bouche, tétant tantôt un gland, tantôt l’autre et souvent les deux ensembles. Ils jouirent sur son visage, Véronique fermait les yeux de félicité. Elle passa la tête entre les jambes de l’un d’eux, lui suça ses grosses couilles puis l’anus tout en se masturbant. Ce fut un énième orgasme.

— Partez maintenant ! clama soudain une voix gutturale.

Véronique se retrouva seule sur l’autel en un rien de temps. Tous les hommes disparurent par les portes latérales comme par enchantement. Elle se releva sur un coude et aperçut un individu particulièrement bien déguisé. Un heaume en forme de crâne de bouc, une combinaison entièrement recouverte de soies noires et drues et une grande queue pointue. Ses pieds étaient logés dans des bottes imitant à la perfection les pattes fourchues de l’animal. La seule chose de rose et qui dépassait dans ce personnage était le gland monstrueux qui surmontait un pénis décalotté gigantesque. À l’évidence plus de trente centimètres de longueur, huit de diamètre et une forêt dense de longs poils pubiens. Le scrotum, resserré, renfermait des gonades titanesques. Véronique prit peur.
— S’il vous plait, pas derrière, pas derrière, pleurnicha-t-elle.
La créature s’approcha, muette, la saisit sous les bras et la souleva comme une plume face à lui.
— Écarte les cuisses !, tonna-t-il d’une voix rauque.
Comme un automate, Véronique obtempéra. Le gland colossal et la petite chatte apeurée étaient face à face, Véronique tremblotait. Elle entoura timidement la taille velue de ses jambes, puis l’homme la laissa retomber de tout son poids. La pénétration insensée fut totale, immédiate, et la douleur fulgurante.
— Aaaahhh…
Véronique s’évanouit.

Quand elle se réveilla, elle était toujours nue sur l’autel, mais seule. Entre ses cuisses, une mare de semence rosie de son sang. Il en coulait encore de son vagin et de son anus. Son corps entier luisait de liquide séminal sous les lumières dansantes des torches. Sa vulve et son sphincter étaient meurtris. Ses mâchoires douloureuses lui firent comprendre qu’il était passé par là aussi. Un renvoi lui confirma la présence importante de sperme dans son estomac. Elle s’allongea sur le dos, épuisée. Respirant toujours l’aphrodisiaque, elle se masturba douloureusement jusqu’à un ultime orgasme avant de s’éloigner de ce matelas maudit.

Ses habits étaient déchirés et inutilisables. Elle sortit nue dans le couloir en titubant et aperçut une robe noire pendue à une patère. Elle la revêtit avant de retourner au parking dont le portail, par bonheur, était grand ouvert. Il était sept heures du matin. Comme une somnambule, elle remonta le sentier de Belbezet puis l’avenue du Cimetière Vieux. Parvenue au boulevard d’Angleterre, elle fut victime d’un malaise et s’écroula sur le trottoir. Un passant accourut vers elle.

–*–

Trois mois sont passés. Trois mois pendant lesquels Véronique ne s’est masturbée que deux fois, et avec moult précautions. Naturellement, elle n’a pas eu de rapports sexuels pendant cette période. Elle avait repris son poste à la Mairie, mais l’interne de l’hôpital où elle avait été amenée lui avait prescrit deux semaines d’arrêt de travail. Quand il a recousu les déchirures de ses fesses, et après un jour en observation, il lui a demandé si elle voulait porter plainte pour viol. Elle a refusé en expliquant d’une petite voix embarrassée au médecin médusé :
— Je n’ai pas été violée, docteur, je vous assure. J’étais consentante.

Dès qu’elle fut sortie, Véronique s’est empressée de se séparer du smartphone. Il était enfoui dans un de ses tiroirs au fond de trois sacs en plastique qu’elle prit du bout des doigts. Elle retourna sur le chemin de l’Orb et sitôt qu’elle fut seule, replaça le téléphone où elle l’avait trouvé en secouant les pochettes. Elle ne voulait surtout plus y toucher. Elle aurait pu revenir chez elle aussitôt, mais la curiosité l’emporta et elle se dissimula au milieu de buissons avoisinants. Plusieurs femmes et hommes passèrent devant elle en courant sans remarquer l’appareil. Elle allait abandonner la place quand une joggeuse d’une quarantaine d’années le repéra, le ramassa et le rangea dans son petit sac à dos avant de reprendre sa course.
— Cette femme doit aimer le sexe aussi. Apparemment, Asmodée ne se montre pas à n’importe qui, conclut-elle avant de rentrer chez elle.

L’histoire aurait pu se terminer là, mais Véronique est du genre obstiné. Après s’être débarrassée du téléphone, elle décida de revenir à « l’Antre du Diable ». Elle y boirait une bière ou un soda puis repartirait. Peut-être y retrouverait-elle Asmodée ? Elle a cherché en vain quelque chose qui ressemble à un café. Tout y était, le boulevard d’Angleterre, l’avenue du Cimetière Vieux, le sentier de Belbezet, mais le bar sataniste avait disparu ou bien n’avait jamais existé. Rien que des garages vétustes d’un côté et un immeuble d’habitation de l’autre. Asmodée était-il le personnage déguisé en bouc ? Avait-elle rêvé tout cela ? Non, c’est impossible. Les points de suture eux étaient bien réels, elle s’en souvenait encore quand on les lui a ôtés : ouille, ouille, ouille !

Elle repartit soulagée, bien décidée à oublier cette histoire. En chemin pourtant, elle se remémora en frissonnant ces vers de Charles Baudelaire : « La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas ».

Une odeur de soufre lui chatouilla alors les narines avant de disparaître dans l’atmosphère.

–*–

Les avis des lecteurs

Merci Bob et Annie pour votre commentaire. Oui, bien sûr c'est un mythe et un fantasme (qui n'est pas le mien !).J'écris des nouvelles avec les sujets qui me passent par la tête, rien à voir avec la réalité. Autre chose, et pour mettre un point final, Véronique n'est pas en sang ! Elle ne pisse pas le sang non plus ! Où avez-vous lu ça ? "Rosie de sang", ça ne veut pas dire hémorragie et points de sutures non plus. Ca saignotte oui, mais c'est tout.
Il n'y aura pas de suite à cette histoire, ce serait redondant. On changerait de fille et c'est tout. C'est au lecteur de fantasmer sur la suite...

Histoire Erotique
Bonjour Philus (ou devrais-je dire Asmodée),
Bon, à la lecture des deux précédents commentaires, j'ai voulu faire ma propre opinion et j'ai donc lu tout le récit :
- premièrement, c'est joliment bien écrit et j'y vois une orthographe plutôt soignée avec la syntaxe et la grammaire, ce qui est plutôt bien.
- ensuite, la drogue. Il doit s'agir de la substance qui entoure le fameux téléphone portable et ultérieurement le lieu des ébats. Tout ceci est un mythe évidemment, je veux dire un fantasme. Il s'agit d'une fiction et non d'une histoire vraie. Je n'y voit pas d'apanage à une substance illicite. Ce récit est une fiction. En revanche, bravo à vous pour les nombreux détails (la rue des Ramiers, l'Orb, l'allée du Cimetière vieux...) ; tout cela donne du corps à votre récit et c'est tant mieux car cela donne une touche de réalité mais si on comprend bien que Asmodée, c'est en réalité votre fantasme.
Par contre, il y a une chose qui me chagrine : la fille est en sang et il y a des points de suture. Votre récit nous donne l'impression que la femme est uniquement un objet sexuel ; or, ce n'est pas cela. Votre récit ne met pas assez en avant son plaisir ou ses sentiments ses envies en particulier lors du gang-bang où j'ai dénombré par ailleurs qu'il ne devait y avoir été pas moins d'une douzaine de mecs tous sacrément bien membrés (lol, jusqu'à 30 cm dites-vous !).
Bon, en tout cas, j'aime bien votre récit dans l'ensemble moyennant mes quelques observations précédemment faites. J'attends la suite car Véronique a eu la bonne idée de remettre le portable là ou elle l'avait trouvé ; et si ça se trouve, quelqu'un déjà est en train de le chercher.

Histoire Libertine
En même le respect ne les a pas étouffé elle a été déchirée donc pas de viol mais si elle pissait le sang c’est non assistance à personne en danger !!!

Un aphrodisiaque amplifie le désir sexuel mais n'altère pas le jugement. Une drogue, si. Véronique était parfaitement consentante même si son excitation sexuelle l'a très nettement désinhibée. Je ne ferais jamais l'apanage d'une substance illicite.
Merci par ailleurs de votre appréciation.

Histoire Erotique
Excellent, mais la drogue (l'aphrodisiaque) n'efface pas le viol.....elle était droguée donc pas vraiment consentante. Histoire excitante et très bien écrite.



Texte coquin : Asmodée
Histoire sexe : Une rose rouge
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