Blanche (12)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-12-2021 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Blanche (12)
Mais qu’il parle à la fin ! Qu’il parle ! N’importe quoi. Qu’il la traîne dans la boue ! Qu’il la mette plus bas que terre. Mais qu’il dise quelque chose. Tout plutôt que cet insupportable silence réprobateur.
Mais non ! Il chevauche à ses côtés. Sans un mot. Sans jamais se tourner vers elle.
– Sylvain…– Mademoiselle ?
Il ne la regarde toujours pas.
Elle explose.
– Mais dites quelque chose enfin !
Il hausse les épaules.
– Je n’ai pas à juger des faits et gestes de Mademoiselle.
Il marque un long temps d’arrêt.
– Si elle estime devoir, en toute conscience, s’offrir au premier venu…– Ce n’est pas le premier venu…– Madame joue sur les mots.
– Mais pas du tout enfin !
– Que Madame me pardonne, mais il a suffi à ce vétérinaire de claquer des doigts pour qu’elle s’allonge aussitôt dans le foin et qu’elle lui ouvre les cuisses.
Elle rougit sous l’affront. Mais elle fait profil bas.
– Je sais, Sylvain. Je sais. Je m’en veux tellement. Si vous saviez !
Il se montre intraitable.
– Ce qui n’empêchera pas Madame de recommencer.
– Mais non, Sylvain, je vous assure…D’un ton mal convaincu.
Il esquisse un imperceptible sourire.
– Non, la seule chose que Madame comprenne…Son cœur s’accélère.
Il les fait attendre, les mots. Il les fait venir de très loin. De très très loin.
– C’est une bonne fouettée.
Il se tourne vers elle. Il la regarde cette fois. Il la fixe. Droit dans les yeux.
Elle baisse les siens.
– Sans doute suis-je, moi aussi, quelque peu fautif. De ne pas m’être montré suffisamment sévère à son égard. De l’avoir ménagée. J’aurais dû cingler plus longtemps. Et plus fort.
Elle frémit.
– J’aurais dû trouver les mots. Ceux qui font mouchent. Qui mortifient. Qui font passer à tout jamais l’envie de recommencer.
Elle frissonne de tout son être.
Les mots, oui. Les mots. Oh, oui !
Son regard se fait dur. Rapace.
– Mais il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard.
Et c’est, soudain, humide entre ses cuisses.
Il ramène les chevaux à l’écurie.
– Attendez-moi là !
Dans la grange.
D’un ton qui ne souffre pas de réplique.
Elle l’entend à côté. Il prend tout son temps. Il revient enfin.
– Dévêtez-vous ! Et tout ! Vous enlevez tout.
Elle se détourne pour le faire.
Il exige.
– Face à moi.
Elle obéit. Elle est nue devant lui. Entièrement nue. Bras ballants. Immobile.
Et elle a honte. Tellement honte…
* * *
Trois jours qu’elle ne monte plus. Qu’elle fait faux bond à Sylvain. Trois jours qu’il selle Flamboyant pour rien. Qu’il l’attend en vain.
Et il attendra encore. Elle n’ira plus. Elle ne veut plus le voir. Plus croiser son regard. Il a été odieux avec elle. Il a utilisé des mots, mais des mots ! Il s’est comporté d’une façon absolument inqualifiable…Et pas toi peut-être ?
Non ! Si ! Oui, mais moi…Toi, tu as joui comme une forcenée sous ses coups. Tu l’as hurlé à tue-tête, ton plaisir. Il n’a pas été dupe, qu’est-ce que tu t’imagines ? Et tu voudrais que…Ce n’est pas une raison.
Ah, non ?
Tu m’agaces, tiens ! Qu’est-ce que tu peux m’agacer !
– Sylvain…– Oui, Mademoiselle ?
– Il est venu ces jours-ci quand je n’étais pas là ?
– Qui donc ?
Elle s’impatiente.
– Mais Edmond ! Le vétérinaire.
– Non, Mademoiselle.
– Ah…Sa gorge se noue.
Elle se tait. Il se tait. Ils chevauchent. Longtemps.
Elle soupire. Soupire encore.
– Je voudrais dire à Madame…– Oui, Sylvain ?
– Il reviendra sans doute.
Elle serre les rênes plus fort. Il reviendra.
– Mais il ne serait pas forcément dans l’intérêt de Madame de donner suite.
Elle fronce les sourcils.
– J’ai pris mes renseignements. Ce monsieur multiplie les conquêtes. Et se vante un peu partout d’avoir un tableau de chasse étoffé. Tant en qualité qu’en quantité.
– Ce ne sont peut-être que ragots. Il s’en dit tant ici.
– Je puis assurer à Madame que non. Et que si elle ne veut pas que revienne aux oreilles de monsieur…Elle coupe court.
Merci, Sylvain. J’en prends bonne note.
Et éperonne Flamboyant.
Il la laisse chevaucher quelques instants devant lui. À bonne distance.
Et puis il la rattrape.
– S’il revient…– Je lui signifierai qu’il n’ait plus à le faire.
– Il sait se montrer extrêmement persuasif quand il veut…Il hésite.
– Et Mademoiselle est d’une nature ardente. Alors sans doute vaudrait-il mieux…Elle le foudroie du regard.
– Que quoi ?
– Je ne veux que le bien de Mademoiselle.
Elle se radoucit.
– Je sais, Sylvain, je sais.
Il la connaît si bien.
– S’il revient, vous le renverrez. Vous ne le laisserez pas m’approcher. Sous aucun prétexte.
Il sourit. Il est satisfait.
– Comme Mademoiselle voudra…
* * *
Il a attendu qu’ils se soient engagés dans l’allée forestière, juste après le carrefour du tremble.
– C’est fait, Mademoiselle.
– Qu’est-ce qui est fait, Sylvain ?
Elle le sait. Évidemment qu’elle le sait. Mais elle demande malgré tout.
– Qu’est-ce qui est fait ?
– Edmond, le vétérinaire, il ne devrait plus revenir. Il ne reviendra plus.
– Merci, Sylvain.
Ils s’enfoncent sous les hêtres.
– Madame ne regrette pas trop ?
Elle fait signe que non. De la tête. Non.
– Et maintenant ?
Elle lève sur lui un long regard interrogateur.
– Monsieur Pierre ne satisfait pas Madame. Il s’en faut de beaucoup.
Elle baisse les yeux, fixe quelque chose au loin, très loin, devant elle.
– Et Madame a des besoins. De gros besoins. Qu’il lui faut impérativement satisfaire.
Elle ne proteste pas. Elle continue à contempler les lointains.
– Avec, de préférence, de fringants jeunes gens, pleins de sève et de vigueur.
Une branche basse lui cingle le visage. Des gouttes lui ruissellent dans le cou.
– Seulement, que Madame songe à l’épouvantable situation dans laquelle elle se trouverait si, d’aventure, il revenait aux oreilles de monsieur Pierre qu’elle a un amant ou, pire, qu’elle les collectionne.
Elle frissonne. C’est une éventualité à laquelle elle ne veut pas songer. Qu’elle ne veut même pas envisager.
Il poursuit, imperturbable.
– Ce n’est malheureusement pas exclu. Parce que les gens parlent. Parce qu’ils se surveillent les uns les autres. Parce qu’ils se délectent du moindre ragot. De la moindre rumeur. Et parce qu’ils se réjouissent de voir leur prochain traîné dans la boue. Surtout si ce prochain est une femme.
Il saisit les rênes de Flamboyant. La force à s’arrêter.
– Je conjure Mademoiselle de ne pas se mettre en danger.
Il cherche ses yeux. Elle finit par les lui donner.
– Si je puis me permettre…Il hésite. Se décide.
– J’ai fouetté Mademoiselle.
Un tremblement la parcourt toute.
– Et, pour autant que j’aie pu en juger, elle y a pris du plaisir. Beaucoup de plaisir. Presque autant que dans les bras de Gontran. Ou ceux d’Edmond.
– Non. Davantage.
Cela lui échappe. Cela lui a échappé. Elle rougit.
Il la prend dans son regard. Il l’y garde.
– Je sais.
Il lâche ses rênes. Ils font demi-tour.
Ils sont dans la grange. Il ne dit rien. Elle ne dit rien.
Elle se déshabille. Tout. Elle enlève tout.
Elle s’agenouille. Et elle attend. La cravache siffle, s’abat. Sur son dos. Sur ses fesses. Sur ses cuisses. La zèbre, la mord, la brûle.
Elle se tend vers elle. Elle s’offre à elle. Elle lui ouvre ses jambes. Qu’elle puisse s’y engouffrer.
Et son plaisir monte. Son plaisir surgit, la submerge.
Elle le proclame. Sans la moindre pudeur.
Elle se relève.
– Merci, Sylvain.
Elle n’aura plus besoin de Gontran, d’Edmond ou de qui que ce soit d’autre.
FIN
Mais non ! Il chevauche à ses côtés. Sans un mot. Sans jamais se tourner vers elle.
– Sylvain…– Mademoiselle ?
Il ne la regarde toujours pas.
Elle explose.
– Mais dites quelque chose enfin !
Il hausse les épaules.
– Je n’ai pas à juger des faits et gestes de Mademoiselle.
Il marque un long temps d’arrêt.
– Si elle estime devoir, en toute conscience, s’offrir au premier venu…– Ce n’est pas le premier venu…– Madame joue sur les mots.
– Mais pas du tout enfin !
– Que Madame me pardonne, mais il a suffi à ce vétérinaire de claquer des doigts pour qu’elle s’allonge aussitôt dans le foin et qu’elle lui ouvre les cuisses.
Elle rougit sous l’affront. Mais elle fait profil bas.
– Je sais, Sylvain. Je sais. Je m’en veux tellement. Si vous saviez !
Il se montre intraitable.
– Ce qui n’empêchera pas Madame de recommencer.
– Mais non, Sylvain, je vous assure…D’un ton mal convaincu.
Il esquisse un imperceptible sourire.
– Non, la seule chose que Madame comprenne…Son cœur s’accélère.
Il les fait attendre, les mots. Il les fait venir de très loin. De très très loin.
– C’est une bonne fouettée.
Il se tourne vers elle. Il la regarde cette fois. Il la fixe. Droit dans les yeux.
Elle baisse les siens.
– Sans doute suis-je, moi aussi, quelque peu fautif. De ne pas m’être montré suffisamment sévère à son égard. De l’avoir ménagée. J’aurais dû cingler plus longtemps. Et plus fort.
Elle frémit.
– J’aurais dû trouver les mots. Ceux qui font mouchent. Qui mortifient. Qui font passer à tout jamais l’envie de recommencer.
Elle frissonne de tout son être.
Les mots, oui. Les mots. Oh, oui !
Son regard se fait dur. Rapace.
– Mais il n’est pas trop tard. Il n’est jamais trop tard.
Et c’est, soudain, humide entre ses cuisses.
Il ramène les chevaux à l’écurie.
– Attendez-moi là !
Dans la grange.
D’un ton qui ne souffre pas de réplique.
Elle l’entend à côté. Il prend tout son temps. Il revient enfin.
– Dévêtez-vous ! Et tout ! Vous enlevez tout.
Elle se détourne pour le faire.
Il exige.
– Face à moi.
Elle obéit. Elle est nue devant lui. Entièrement nue. Bras ballants. Immobile.
Et elle a honte. Tellement honte…
* * *
Trois jours qu’elle ne monte plus. Qu’elle fait faux bond à Sylvain. Trois jours qu’il selle Flamboyant pour rien. Qu’il l’attend en vain.
Et il attendra encore. Elle n’ira plus. Elle ne veut plus le voir. Plus croiser son regard. Il a été odieux avec elle. Il a utilisé des mots, mais des mots ! Il s’est comporté d’une façon absolument inqualifiable…Et pas toi peut-être ?
Non ! Si ! Oui, mais moi…Toi, tu as joui comme une forcenée sous ses coups. Tu l’as hurlé à tue-tête, ton plaisir. Il n’a pas été dupe, qu’est-ce que tu t’imagines ? Et tu voudrais que…Ce n’est pas une raison.
Ah, non ?
Tu m’agaces, tiens ! Qu’est-ce que tu peux m’agacer !
– Sylvain…– Oui, Mademoiselle ?
– Il est venu ces jours-ci quand je n’étais pas là ?
– Qui donc ?
Elle s’impatiente.
– Mais Edmond ! Le vétérinaire.
– Non, Mademoiselle.
– Ah…Sa gorge se noue.
Elle se tait. Il se tait. Ils chevauchent. Longtemps.
Elle soupire. Soupire encore.
– Je voudrais dire à Madame…– Oui, Sylvain ?
– Il reviendra sans doute.
Elle serre les rênes plus fort. Il reviendra.
– Mais il ne serait pas forcément dans l’intérêt de Madame de donner suite.
Elle fronce les sourcils.
– J’ai pris mes renseignements. Ce monsieur multiplie les conquêtes. Et se vante un peu partout d’avoir un tableau de chasse étoffé. Tant en qualité qu’en quantité.
– Ce ne sont peut-être que ragots. Il s’en dit tant ici.
– Je puis assurer à Madame que non. Et que si elle ne veut pas que revienne aux oreilles de monsieur…Elle coupe court.
Merci, Sylvain. J’en prends bonne note.
Et éperonne Flamboyant.
Il la laisse chevaucher quelques instants devant lui. À bonne distance.
Et puis il la rattrape.
– S’il revient…– Je lui signifierai qu’il n’ait plus à le faire.
– Il sait se montrer extrêmement persuasif quand il veut…Il hésite.
– Et Mademoiselle est d’une nature ardente. Alors sans doute vaudrait-il mieux…Elle le foudroie du regard.
– Que quoi ?
– Je ne veux que le bien de Mademoiselle.
Elle se radoucit.
– Je sais, Sylvain, je sais.
Il la connaît si bien.
– S’il revient, vous le renverrez. Vous ne le laisserez pas m’approcher. Sous aucun prétexte.
Il sourit. Il est satisfait.
– Comme Mademoiselle voudra…
* * *
Il a attendu qu’ils se soient engagés dans l’allée forestière, juste après le carrefour du tremble.
– C’est fait, Mademoiselle.
– Qu’est-ce qui est fait, Sylvain ?
Elle le sait. Évidemment qu’elle le sait. Mais elle demande malgré tout.
– Qu’est-ce qui est fait ?
– Edmond, le vétérinaire, il ne devrait plus revenir. Il ne reviendra plus.
– Merci, Sylvain.
Ils s’enfoncent sous les hêtres.
– Madame ne regrette pas trop ?
Elle fait signe que non. De la tête. Non.
– Et maintenant ?
Elle lève sur lui un long regard interrogateur.
– Monsieur Pierre ne satisfait pas Madame. Il s’en faut de beaucoup.
Elle baisse les yeux, fixe quelque chose au loin, très loin, devant elle.
– Et Madame a des besoins. De gros besoins. Qu’il lui faut impérativement satisfaire.
Elle ne proteste pas. Elle continue à contempler les lointains.
– Avec, de préférence, de fringants jeunes gens, pleins de sève et de vigueur.
Une branche basse lui cingle le visage. Des gouttes lui ruissellent dans le cou.
– Seulement, que Madame songe à l’épouvantable situation dans laquelle elle se trouverait si, d’aventure, il revenait aux oreilles de monsieur Pierre qu’elle a un amant ou, pire, qu’elle les collectionne.
Elle frissonne. C’est une éventualité à laquelle elle ne veut pas songer. Qu’elle ne veut même pas envisager.
Il poursuit, imperturbable.
– Ce n’est malheureusement pas exclu. Parce que les gens parlent. Parce qu’ils se surveillent les uns les autres. Parce qu’ils se délectent du moindre ragot. De la moindre rumeur. Et parce qu’ils se réjouissent de voir leur prochain traîné dans la boue. Surtout si ce prochain est une femme.
Il saisit les rênes de Flamboyant. La force à s’arrêter.
– Je conjure Mademoiselle de ne pas se mettre en danger.
Il cherche ses yeux. Elle finit par les lui donner.
– Si je puis me permettre…Il hésite. Se décide.
– J’ai fouetté Mademoiselle.
Un tremblement la parcourt toute.
– Et, pour autant que j’aie pu en juger, elle y a pris du plaisir. Beaucoup de plaisir. Presque autant que dans les bras de Gontran. Ou ceux d’Edmond.
– Non. Davantage.
Cela lui échappe. Cela lui a échappé. Elle rougit.
Il la prend dans son regard. Il l’y garde.
– Je sais.
Il lâche ses rênes. Ils font demi-tour.
Ils sont dans la grange. Il ne dit rien. Elle ne dit rien.
Elle se déshabille. Tout. Elle enlève tout.
Elle s’agenouille. Et elle attend. La cravache siffle, s’abat. Sur son dos. Sur ses fesses. Sur ses cuisses. La zèbre, la mord, la brûle.
Elle se tend vers elle. Elle s’offre à elle. Elle lui ouvre ses jambes. Qu’elle puisse s’y engouffrer.
Et son plaisir monte. Son plaisir surgit, la submerge.
Elle le proclame. Sans la moindre pudeur.
Elle se relève.
– Merci, Sylvain.
Elle n’aura plus besoin de Gontran, d’Edmond ou de qui que ce soit d’autre.
FIN
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