Canicule
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 31-08-2013 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Couleur du fond :
Canicule
Jpj, Bonifacio 7/2012
La fille près de moi, là, était grande. Sa robe était discrète, légère oui mais suffisamment colorée pour que l'on ne puisse rien deviner, ou presque, de son corps.
Tout juste était-on capable de voir ses seins à la fois dessinés en rondeurs par le tissu et saillants en transparence de tétons pointus.
Moi je ne m'intéressais pas à ses seins ni d'ailleurs non plus au reste. Il faisait chaud en cette fin d'après-midi à Bonifacio.
On était là, une bonne dizaine de gars et de filles. La famille. Des cousins, des cousines. Nous trois on était les continentaux. Ici c'est presque un gros mot, ça, continentaux. Mais nous on s'en foutait, on était continentaux et fiers de l'être. On savait pas. Prosper Mérimée, Colomba, le Mépris, Bardot, les statues grecques et la Mer Méditerranée...
Nous on croyait que les petites Corses c'était comme les petites Nantaises ou les petites Biarottes ou même les petites Palavasiennes...
Nous on croyait, simplement que les petites d'ici elles étaient comme les petites du monde entier, bonnes à baiser et que le Bon Dieu les avait créées rien que pour ça : se faire baiser en long en large et en travers par les matous déchaînés ... de Montpellier.
Les matous dont on cause, c'est nous
Nous on est des matous des voyous et on est contents de ça Doux bisous dans le cou
Entre autres
Bon, tout ça pour vous dire que la fille près de moi sur cette chaise de bistrot, je ne la voyais pas ou presque.
Surtout qu'il faisait chaud en cette fin d'après-midi, là, à Bonifacio.
On ne parlait pas
Personne ne parlait
Il faisait bon sous les frondaisons et on écoutait Radio-Nostalgie que diffusait le bar- tabac corse
J'ai dit, oh j'aime ce morceau
C'était un air de samba accroché à ma mémoire par Pierre Barouh, Un Homme et une Femme, un truc improbable, complètement inconnu qui m'emmenait loin au Brésil et encore
La fille a réagi. Elle a dit moi aussi je suis accro à ça, à Getz, à Gilberto à ces musiques de l'Amérique du Sud, à ce jazz moderne simple et vivant
Elle m'a dit regarde, j'ai une appli et je sais rien qu'en écoutant un morceau qui l'a écrit, qui le joue, qui le chante
C'était bien Getz, Ipanema
On a tout de suite été copains, amis, amants
Canicule
- Elle et moi
Son iPhone le disait, j'étais celui qu'elle attendait
Il faisait chaud
Elle m'a dit le temps est chaud, viens chez moi on écoutera du jazz
J'ai pensé il fait chaud
Et je l'ai suivie
J'aimais bien comme elle aimait le jazz
Elle aussi
A Bonifacio, la ville est faite de soleil
En haut de ses escaliers, la terrasse était inondée de chaleur
Sa petite piscine, un bac de bois minuscule en porte à faux en haut de cet immeuble ancien
Sa petite piscine était havre de fraîcheur dans l'ombre des tamaris
Elle a laissé sa robe couler sur ses jambes et est entrée dans l'eau
Moi j'ai suivi
Mon short sur une chaise
Les lunettes sur mon nez
Sur la serviette, sur le caillebotis, tous deux allongés
Nous parlions musique et spectacle
Nous parlions de nos vies et des métiers qui sont les nôtres
Elle apporte du coca light et des glaçons Dans un grand pot isotherme noir
Et s'étend auprès de moi sur la serviette bleue Moi je suis bien et je ne pense à rien
La musique là bas joue Mélocoton
Moi je suis bien et je pense qu'il fait chaud
J'attrape un glaçon, un gros glaçon creux en dedans Je le pose sur son nombril
Il glisse
Il descend comme sur un toboggan
A toute allure
Et le voilà entre ses cuisses
Non, je ne l'ai pas fait exprès, non je n'ai voulu ça
Le voilà le glaçon coincé dans sa touffe Et moi je vois que le glaçon est creux J'enfile mon doigt
Et je pousse
Je guide
Et le glaçon
Libre comme les cieux
Libre comme les Dieux
Cherche chemin en elle
Et le trouve
Le glaçon, il fait chaud et c'est normal
Soulève la boulette et entre entre les deux pétales
Le glaçon, non je n'ai pas voulu ça, disparait Son antre était ouvert
Le glaçon était chez lui
Il a été accueilli
Avalé
Disparu, on ne sait où il est passé
Moi je suis au Café des Délices Moi je suis à Tunis
Accroupi
Je cherche de ma langue
Je cherche, je cherche
Je trouve le jasmin
Je trouve la chaleur sur mes joues de ses cuisses Et l'odeur du jasmin, du jasmin
Mes souvenirs se voilent
Les noyaux d'abricots
La Corse se dilue dans l'Orient
Ce quai qui s'éloigne vers un monde nouveau
Son corps se cambre, se crispe et le glaçon a disparu dans ses villosités Moi je bois, son corps est ma source
Ses cuisses sont autour de ma nuque
Et moi je rêve continentalité et insularité
Et je me dis que cette fille là je la voudrais bien garder chez moi
La Corse, c'est difficile La fille elle aurait voulu Mais ça ne s'est pas fait
Le Café des Délices Reste à Tunis
Mes souvenirs se voilent Ca fait comme une éclipse Une nuit plein d'étoiles.
La fille près de moi, là, était grande. Sa robe était discrète, légère oui mais suffisamment colorée pour que l'on ne puisse rien deviner, ou presque, de son corps.
Tout juste était-on capable de voir ses seins à la fois dessinés en rondeurs par le tissu et saillants en transparence de tétons pointus.
Moi je ne m'intéressais pas à ses seins ni d'ailleurs non plus au reste. Il faisait chaud en cette fin d'après-midi à Bonifacio.
On était là, une bonne dizaine de gars et de filles. La famille. Des cousins, des cousines. Nous trois on était les continentaux. Ici c'est presque un gros mot, ça, continentaux. Mais nous on s'en foutait, on était continentaux et fiers de l'être. On savait pas. Prosper Mérimée, Colomba, le Mépris, Bardot, les statues grecques et la Mer Méditerranée...
Nous on croyait que les petites Corses c'était comme les petites Nantaises ou les petites Biarottes ou même les petites Palavasiennes...
Nous on croyait, simplement que les petites d'ici elles étaient comme les petites du monde entier, bonnes à baiser et que le Bon Dieu les avait créées rien que pour ça : se faire baiser en long en large et en travers par les matous déchaînés ... de Montpellier.
Les matous dont on cause, c'est nous
Nous on est des matous des voyous et on est contents de ça Doux bisous dans le cou
Entre autres
Bon, tout ça pour vous dire que la fille près de moi sur cette chaise de bistrot, je ne la voyais pas ou presque.
Surtout qu'il faisait chaud en cette fin d'après-midi, là, à Bonifacio.
On ne parlait pas
Personne ne parlait
Il faisait bon sous les frondaisons et on écoutait Radio-Nostalgie que diffusait le bar- tabac corse
J'ai dit, oh j'aime ce morceau
C'était un air de samba accroché à ma mémoire par Pierre Barouh, Un Homme et une Femme, un truc improbable, complètement inconnu qui m'emmenait loin au Brésil et encore
La fille a réagi. Elle a dit moi aussi je suis accro à ça, à Getz, à Gilberto à ces musiques de l'Amérique du Sud, à ce jazz moderne simple et vivant
Elle m'a dit regarde, j'ai une appli et je sais rien qu'en écoutant un morceau qui l'a écrit, qui le joue, qui le chante
C'était bien Getz, Ipanema
On a tout de suite été copains, amis, amants
Canicule
- Elle et moi
Son iPhone le disait, j'étais celui qu'elle attendait
Il faisait chaud
Elle m'a dit le temps est chaud, viens chez moi on écoutera du jazz
J'ai pensé il fait chaud
Et je l'ai suivie
J'aimais bien comme elle aimait le jazz
Elle aussi
A Bonifacio, la ville est faite de soleil
En haut de ses escaliers, la terrasse était inondée de chaleur
Sa petite piscine, un bac de bois minuscule en porte à faux en haut de cet immeuble ancien
Sa petite piscine était havre de fraîcheur dans l'ombre des tamaris
Elle a laissé sa robe couler sur ses jambes et est entrée dans l'eau
Moi j'ai suivi
Mon short sur une chaise
Les lunettes sur mon nez
Sur la serviette, sur le caillebotis, tous deux allongés
Nous parlions musique et spectacle
Nous parlions de nos vies et des métiers qui sont les nôtres
Elle apporte du coca light et des glaçons Dans un grand pot isotherme noir
Et s'étend auprès de moi sur la serviette bleue Moi je suis bien et je ne pense à rien
La musique là bas joue Mélocoton
Moi je suis bien et je pense qu'il fait chaud
J'attrape un glaçon, un gros glaçon creux en dedans Je le pose sur son nombril
Il glisse
Il descend comme sur un toboggan
A toute allure
Et le voilà entre ses cuisses
Non, je ne l'ai pas fait exprès, non je n'ai voulu ça
Le voilà le glaçon coincé dans sa touffe Et moi je vois que le glaçon est creux J'enfile mon doigt
Et je pousse
Je guide
Et le glaçon
Libre comme les cieux
Libre comme les Dieux
Cherche chemin en elle
Et le trouve
Le glaçon, il fait chaud et c'est normal
Soulève la boulette et entre entre les deux pétales
Le glaçon, non je n'ai pas voulu ça, disparait Son antre était ouvert
Le glaçon était chez lui
Il a été accueilli
Avalé
Disparu, on ne sait où il est passé
Moi je suis au Café des Délices Moi je suis à Tunis
Accroupi
Je cherche de ma langue
Je cherche, je cherche
Je trouve le jasmin
Je trouve la chaleur sur mes joues de ses cuisses Et l'odeur du jasmin, du jasmin
Mes souvenirs se voilent
Les noyaux d'abricots
La Corse se dilue dans l'Orient
Ce quai qui s'éloigne vers un monde nouveau
Son corps se cambre, se crispe et le glaçon a disparu dans ses villosités Moi je bois, son corps est ma source
Ses cuisses sont autour de ma nuque
Et moi je rêve continentalité et insularité
Et je me dis que cette fille là je la voudrais bien garder chez moi
La Corse, c'est difficile La fille elle aurait voulu Mais ça ne s'est pas fait
Le Café des Délices Reste à Tunis
Mes souvenirs se voilent Ca fait comme une éclipse Une nuit plein d'étoiles.
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