Chapitre 1
Récit érotique écrit par Pléonasme [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2024 dans la catégorie Dominants et dominés
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Couleur du fond :
Chapitre 1
Chapitre 1
Elle - Présent
Il faisait nuit noire, par-delà la fenêtre, seul le maigre croissant de lune éclairait la chambre et la plongeait dans une pénombre persistante. Mes genoux endoloris étaient à même le parquet depuis quelques heures maintenant, il en restait très certainement le double avant que les premiers rayons de soleil ne pénètrent la chambre, un peu plus encore pour que les respirations ne se taisent. Mes chevilles étaient liées entre elles par une bandelette de cuir et les mains par des menottes durement serrées dans le dos. La température de la pièce était assez froide pour ne pas me faire frissonner et pas assez chaude pour m’endormir à coup sûr. Le collier accroché à la tête de lit m’obligeait à rester à genoux, le dos bien droit, sous peine de m’étrangler de moi-même. De toutes les punitions, c’était l’une des plus difficiles, toute la difficulté résidait dans le fait de devoir rester en position et éveillée à des heures où la plupart des gens dormaient paisiblement dans un lit douillet. Une faveur m’avait pourtant été accordée cette fois, ne pas me bander les yeux. Lorsqu’ils l'étaient, on perdait toute notion du temps au point que huit heures devenaient vite une éternité.
1ᵉʳ janvier 2023
Framboises surmontées de biscuits cuillères où étaient plantées une dizaine de bougies, j’étais entourée d’une dizaine d’amies et de connaissances. Un étrange moment où la veille la célébration était à la nouvelle année et quelques heures plus tard, après avoir fait passer l’annuelle gueule de bois dans la joie des litres d’eaux englouties et pour certains la tête dans les toilettes, à un sage anniversaire. Le nombre de bougies qui était sûrement aléatoire me faisait par moment oublier que je mettais mon tout premier pas dans la trentaine. Les flammes dansaient à m’hypnotiser, c’était comme si le temps s’étirait alors que tous les regards se tournaient vers moi.
- Fais un vœu ! L’une s’écrie.
- Oui, un vœu ! D’autres la reprennent.
- Cela va de soi ! Réponds-je.
L’inavouable vérité était qu’aucun ne me venait à l’esprit, depuis une vingtaine d'années déjà, à raison d'un par an, aucun ne s’était jamais vraiment réalisé. La faute à moi-même où à la malchance, je n’en savais rien. Au fur et à mesure des années, le rêve ultime, le French Dream, s'était peu à peu tue dans mon esprit. Des enfants, oui, mais pour avoir des enfants, il faut déjà rencontrer quelqu’un et surtout, rester avec cette personne durant des années, ce qui est la chose la plus difficile à mon sens. De nos jours, il est possible d’avoir des enfants seule, mais était-ce ce que je veux ? Cela me parait difficile, presque insurmontable. Quelques amies ont franchi le pas, quitte à faire peur aux hommes, elles se retrouvent avec encore plus de difficultés à séduire. Ils ne veulent pas embrasser à la fois une femme et une progéniture qui n’est pas la leur, se faire appeler beau-papa, c’est compréhensible, je le comprends. Et je ne parle pas des autres problèmes qui s’ajoutent, la garde pendant le travail, les dépenses qui explosent, le manque de temps pour ses propres plaisirs, les contraintes d’agenda. Avoir un ou plusieurs enfants seule est un engagement que je ne peux pas me permettre. Je ferme les yeux et souffle sur les bougies, en les ouvrant de nouveau une seule reste allumée, pas de vœu cette fois-ci.
Présent
Par-delà la fenêtre, le ciel se teint peu à peu de nuances rosées tirant vers l’orange. Les premiers rayons de soleil font leur apparition derrière les autres immeubles du quartier, annonçant l'approche de la fin du supplice. Mes jambes sont si engourdies que je peine à les sentir, l’ai-je méritée ? Très certainement. Une première sonnerie retentit, celle de mon téléphone posé sur le lit que Monsieur s’empresse d'éteindre. Sept heures, l’heure où je me réveille habituellement pour me préparer avant de me rendre au bureau. Son corps s’avance sur le bord du lit, la verge au garde à vous.
- Je vais être en retard…
- Ce n’est pas mon problème. Murmure-t-il.
Douloureusement, je me déplace vers le milieu de son corps, mes genoux frottent contre le sol avec difficulté jusqu’à ce que je sois assez proche pour basculer légèrement vers l’avant pour le prendre en bouche. Son gland passe mes lèvres pour se réconforter sur ma langue, ses mains entrent dans mes cheveux pour m’accompagner. Progressivement les mouvements s'accélèrent tout comme la pression à l’arrière de mon crâne, je salive, plus qu’une demande sous la contrainte, mes envies de lui faire plaisir prennent rapidement le dessus. Sa verge entre aux portes de ma gorge et les défonce sans aucune résistance. Nez enfoncé dans son pubis, mon souffle se coupe, son membre se contracte avant de lâcher la sauce et de me libérer les cheveux. Épuisé après une bonne nuit de sommeil, c’est comme ça que je le ressens sur le coup quand son membre quitte lentement ma bouche, un deuxième réveil sonne, son téléphone cette fois qu’il ne tarde pas à éteindre avant de s’asseoir sur le rebord du lit et de plonger ses yeux dans les miens.
- Toujours aussi élégante, même après une nuit... Hors du commun ?
Je me tais sans avoir vraiment le choix. Ce n’est pas que je ne l’ai pas, mais je sais pertinemment qu’ouvrir ma bouche à ce moment donné ne me fera pas arriver à l’heure, bien au contraire. Sans réponse vocale de ma part, il se penche en avant pour me détacher mains et chevilles puis se lève et se dirige vers la salle de bain sans un mot de plus. Je reste là, sur le sol, quelques secondes de plus jusqu’à le voir disparaître derrière la porte.
7 janvier 2023
Sur Instagram, j’ai tous mes exs, et bien plus encore, tous les gars avec lesquels il s’est passé un petit quelque chose. Je ne dirai pas que c’est pratique, je n’ai jusque-là jamais eu l’envie d’en recontacter un pour remettre ça, disons plutôt que de les voir tous réunis au même endroit est une sorte de palmarès. Cela éveille aussi ma curiosité, j’ai envie de savoir ce qu’ils deviennent, ce qu’ils font sans pour autant devoir prendre part à leur vie, on pourrait clairement appeler ça du voyeurisme… Mais de notre temps, on ne le dit plus, observer ses amis, connaissances ou plan culs sur les réseaux sociaux sans jamais leur parler de nouveau, ou rarement, est devenu la norme. Il y a ce gars, Marco, avec son bleu de travail et outils en mains, un véritable connard, oui même eux, je les garde, sait-on jamais. Rencontré en soirée vers mes 25 ans, on a rapidement sympathisé. Un passionné de mécanique, il suffisait de le lancer sur le sujet pour qu’il en parle pendant des heures, surtout quand quelqu’un essayait de le convaincre qu’1L2 c’était mieux qu’1L6. D’après ce que j’avais compris, c’était une histoire de taille de réservoir pour brûler l’essence, plus il était large plus la voiture avait de puissance. Vous vous en doutez, il avait pour habitude de démonter bien plus souvent les filles, dont moi-même, que les voitures. Et c’était bien ça le problème, pas qu’il démonte moins de voitures, mais qu’il démonte d’autres nanas tout en me fréquentant. De fil en aiguille, j'ai découvert qu’il avait plusieurs profils sur les réseaux sociaux, un pour ses relations sérieuses auquel je n’avais aucune visibilité et un autre réservé à ses conquêtes. Un jour, sa fiancée m’a contacté. J'ignorais son existence.
Lui, le grand brun en survêt Lacoste, c’est le frère de Nella, une pote. Il ne s’est jamais rien passé entre nous, et il ne se passera probablement jamais rien, les amis c’est la famille, mais ça ne m’empêche pas de parfois penser l’inverse, surtout lorsque je ressens son insistant regard sur mon corps. Ne vous méprenez pas, mes contacts ne résument pas à une ribambelle d’hommes, je dirai que la proportion des genres est équivalente. Il y a aussi ceux des applications de rencontre, qui après un “ salut ça va “ demandent à décaler sur Instagram. La vision de mon nombre de followers grandissant contribue à ma satisfaction et à ma soif d’attention. Les conversations ne vont généralement jamais plus loin.
Lui - Présent
Un torrent d’eau s’abat sur mes cheveux, il se disperse en plusieurs effluves le long de mon corps jusqu’à tomber dans le bac à douche en emportant le savon. Je sais que dans la chambre, elle a déjà retiré menottes et liens de cuirs pour se hâter à se préparer, loin de mon regard. Après de longues minutes, l’eau se coupe, je passe une serviette blanche autour de ma taille comme un reflex plus qu’une volonté de cacher mes parties intimes. Je la croise devant sa maquilleuse à se faire une beauté sans avoir prise de douche au préalable, sûrement pas le temps me répondra-t-elle. Sa tenue est celle d’une employée de bureau avec quelques ajouts afin de masquer les traces de nos petits jeux. Jupe crayon classique ainsi qu’un chemisier blanc, ses collants sont d’un noir relativement opaque ne laissant pas deviner la couleur de ses genoux. Elle porte aussi deux larges bracelets dorés sur ses poignets, masquant parfaitement les traces de la nuit. Je m'arrête derrière elle, le regard dans le reflet de ses yeux sur le miroir, ma main s’enroule autour de son cou par l’avant et remonte avec une légère pression.
- N’oublie pas, c’est ce soir l’anniversaire de Paul, on se retrouvera là-bas. Lui dis-je.
Oui.
L'étreinte se desserre, mon chemin se termine dans le dressing à choisir entre mes costumes qui semblent tous se ressembler. Souvent bleu marine comme aujourd’hui, chemise blanche, cravate grise, plus qu’un costume de plouc, c'était l’indémodable qui me permettait d’être jugé à ma juste valeur. Bien sûr, l'entreprise acceptait des tenues plus traditionnelles, sneakers, jeans, t-shirt ou même jogging, mais les gens viennent toujours vers vous sous un angle bien plus valorisateur lorsque vous portez les codes qui régissent le monde de l’entreprise. Occupé à lier ma cravate dans la glace, ses lèvres se posent sur ma joue.
- À ce soir.
- À ce soir, oui.
Dans les secondes suivantes, la porte d’entrée claque. Elle n’avait pas traîné.
25 décembre 2022
Les fêtes en famille n’ont jamais été ma tasse de thé, c’est encore plus vrai depuis que j’ai basculé dans le monde adulte. Auparavant encore, cela pouvait aller puisque l’essentiel des discussions se basait sur la scolarité et les petites amies lorsque j’en avais une, ce qui n’était pas si courant. Il y avait toujours cet oncle ou grand-père pour te demander aux yeux et à la barbe de tout le monde si tu en avais une et, le cas échéant, son prénom. Avec le recul, je suis partagé entre savoir s’il s'agissait d'une forme de curiosité, plutôt malsaine on ne va pas se le cacher, ou une façon de se rassurer que j’assurerai leur descendance. Bien sûr, tout le monde n’avait pas le droit à ce genre de question, ma sœur par exemple, un des points sur lequel je l’enviais parfois.
Il était midi, avec quelques minutes de retard lorsque la voiture fut enfin garée. Les parents habitaient au bout d’une rue en impasse d’un quartier où la moyenne d’âge des résidents était équivalente à la leur, et, il y avait peu de renouvellement. Il fallait dire que le coin n’était plus aussi attractif qu’il ne l’était. À l’époque, il suffisait de marcher une poignée de minutes pour rentrer dans un bar, un restaurant et autres commerces, il y en avait tant. C’était un mal qui malheureusement touchait pas mal d’autres villes. Où sont partis tous ces gens ? À vrai dire, ils ne sont pas vraiment partis, ils sont même toujours là, seulement ce sont leurs enfants et petits enfants qui ne le sont plus. Que restera-t-il de ce coin quand tous les vieux ne seront plus ? Je divague, ce n’est plus vraiment mon problème, ma vie est désormais ailleurs. Embrassades en tout genre, le chapon à peine sorti du four titillait déjà toutes les narines.
- Ah, enfin, mon grand ! On ne t’attendait plus !
Nos pieds glissent sous la table. Présente à mes côtés, Lilly incarnait l’épouse parfaite. Rayonnante, souriante, toujours prête à mettre la main à la pâte, la beauté de sa personne n’était pas cantonnée à son physique. Pleinement investie dans son rôle, elle alimentait les discussions, posait des questions sur les professions de chacun, les nouveaux nés, ceux un peu plus grands. Être à ses côtés dans ces moments me rassurait et permettait souvent de me tenir en retrait sans que les questions à mon égard ne s’élèvent. Une robe à décolleté profond était, comme aujourd’hui, fréquemment choisie pour la distraction. Les hommes avaient souvent plus de difficultés à s’exprimer lorsque dans le même temps leurs yeux qui étaient censés regarder un visage, avaient dans le prolongement une belle poitrine.
- Ça va bientôt faire trois ans que vous êtes ensemble maintenant, non ? Me demande Maman.
- C’est exact. Réponds-je.
- Le 12 janvier, j’ai hâte. Précise Lilly.
Son regard complice croise le mien. À ce moment-là, tous deux avons déjà une petite idée de cette journée aux apparences exceptionnelles.
- L’année dernière, nous avions loué, en pleine forêt, une cabane dans les arbres tout confort. Il y avait un jacuzzi sur le balcon qui nous permettait d’être au plus près de la nature, de temps à autre des écureuils passaient par là et dégarpissaient au moindre mouvement de notre part. Il fallait croire que ce n’était pas tous les jours qu’ils tombaient nez à nez avec un humain. Enchaîna-t-elle.
- Oui, vous m’aviez raconté, ça donne vraiment envie… Chris, dis qu’est qu’on fait pour notre prochain anniversaire de…
La discussion s’écarte, je ne suis plus le sujet principal. Lilly me lance un nouveau regard, je lui en dois une.
Elle - Présent
Il faisait nuit noire, par-delà la fenêtre, seul le maigre croissant de lune éclairait la chambre et la plongeait dans une pénombre persistante. Mes genoux endoloris étaient à même le parquet depuis quelques heures maintenant, il en restait très certainement le double avant que les premiers rayons de soleil ne pénètrent la chambre, un peu plus encore pour que les respirations ne se taisent. Mes chevilles étaient liées entre elles par une bandelette de cuir et les mains par des menottes durement serrées dans le dos. La température de la pièce était assez froide pour ne pas me faire frissonner et pas assez chaude pour m’endormir à coup sûr. Le collier accroché à la tête de lit m’obligeait à rester à genoux, le dos bien droit, sous peine de m’étrangler de moi-même. De toutes les punitions, c’était l’une des plus difficiles, toute la difficulté résidait dans le fait de devoir rester en position et éveillée à des heures où la plupart des gens dormaient paisiblement dans un lit douillet. Une faveur m’avait pourtant été accordée cette fois, ne pas me bander les yeux. Lorsqu’ils l'étaient, on perdait toute notion du temps au point que huit heures devenaient vite une éternité.
1ᵉʳ janvier 2023
Framboises surmontées de biscuits cuillères où étaient plantées une dizaine de bougies, j’étais entourée d’une dizaine d’amies et de connaissances. Un étrange moment où la veille la célébration était à la nouvelle année et quelques heures plus tard, après avoir fait passer l’annuelle gueule de bois dans la joie des litres d’eaux englouties et pour certains la tête dans les toilettes, à un sage anniversaire. Le nombre de bougies qui était sûrement aléatoire me faisait par moment oublier que je mettais mon tout premier pas dans la trentaine. Les flammes dansaient à m’hypnotiser, c’était comme si le temps s’étirait alors que tous les regards se tournaient vers moi.
- Fais un vœu ! L’une s’écrie.
- Oui, un vœu ! D’autres la reprennent.
- Cela va de soi ! Réponds-je.
L’inavouable vérité était qu’aucun ne me venait à l’esprit, depuis une vingtaine d'années déjà, à raison d'un par an, aucun ne s’était jamais vraiment réalisé. La faute à moi-même où à la malchance, je n’en savais rien. Au fur et à mesure des années, le rêve ultime, le French Dream, s'était peu à peu tue dans mon esprit. Des enfants, oui, mais pour avoir des enfants, il faut déjà rencontrer quelqu’un et surtout, rester avec cette personne durant des années, ce qui est la chose la plus difficile à mon sens. De nos jours, il est possible d’avoir des enfants seule, mais était-ce ce que je veux ? Cela me parait difficile, presque insurmontable. Quelques amies ont franchi le pas, quitte à faire peur aux hommes, elles se retrouvent avec encore plus de difficultés à séduire. Ils ne veulent pas embrasser à la fois une femme et une progéniture qui n’est pas la leur, se faire appeler beau-papa, c’est compréhensible, je le comprends. Et je ne parle pas des autres problèmes qui s’ajoutent, la garde pendant le travail, les dépenses qui explosent, le manque de temps pour ses propres plaisirs, les contraintes d’agenda. Avoir un ou plusieurs enfants seule est un engagement que je ne peux pas me permettre. Je ferme les yeux et souffle sur les bougies, en les ouvrant de nouveau une seule reste allumée, pas de vœu cette fois-ci.
Présent
Par-delà la fenêtre, le ciel se teint peu à peu de nuances rosées tirant vers l’orange. Les premiers rayons de soleil font leur apparition derrière les autres immeubles du quartier, annonçant l'approche de la fin du supplice. Mes jambes sont si engourdies que je peine à les sentir, l’ai-je méritée ? Très certainement. Une première sonnerie retentit, celle de mon téléphone posé sur le lit que Monsieur s’empresse d'éteindre. Sept heures, l’heure où je me réveille habituellement pour me préparer avant de me rendre au bureau. Son corps s’avance sur le bord du lit, la verge au garde à vous.
- Je vais être en retard…
- Ce n’est pas mon problème. Murmure-t-il.
Douloureusement, je me déplace vers le milieu de son corps, mes genoux frottent contre le sol avec difficulté jusqu’à ce que je sois assez proche pour basculer légèrement vers l’avant pour le prendre en bouche. Son gland passe mes lèvres pour se réconforter sur ma langue, ses mains entrent dans mes cheveux pour m’accompagner. Progressivement les mouvements s'accélèrent tout comme la pression à l’arrière de mon crâne, je salive, plus qu’une demande sous la contrainte, mes envies de lui faire plaisir prennent rapidement le dessus. Sa verge entre aux portes de ma gorge et les défonce sans aucune résistance. Nez enfoncé dans son pubis, mon souffle se coupe, son membre se contracte avant de lâcher la sauce et de me libérer les cheveux. Épuisé après une bonne nuit de sommeil, c’est comme ça que je le ressens sur le coup quand son membre quitte lentement ma bouche, un deuxième réveil sonne, son téléphone cette fois qu’il ne tarde pas à éteindre avant de s’asseoir sur le rebord du lit et de plonger ses yeux dans les miens.
- Toujours aussi élégante, même après une nuit... Hors du commun ?
Je me tais sans avoir vraiment le choix. Ce n’est pas que je ne l’ai pas, mais je sais pertinemment qu’ouvrir ma bouche à ce moment donné ne me fera pas arriver à l’heure, bien au contraire. Sans réponse vocale de ma part, il se penche en avant pour me détacher mains et chevilles puis se lève et se dirige vers la salle de bain sans un mot de plus. Je reste là, sur le sol, quelques secondes de plus jusqu’à le voir disparaître derrière la porte.
7 janvier 2023
Sur Instagram, j’ai tous mes exs, et bien plus encore, tous les gars avec lesquels il s’est passé un petit quelque chose. Je ne dirai pas que c’est pratique, je n’ai jusque-là jamais eu l’envie d’en recontacter un pour remettre ça, disons plutôt que de les voir tous réunis au même endroit est une sorte de palmarès. Cela éveille aussi ma curiosité, j’ai envie de savoir ce qu’ils deviennent, ce qu’ils font sans pour autant devoir prendre part à leur vie, on pourrait clairement appeler ça du voyeurisme… Mais de notre temps, on ne le dit plus, observer ses amis, connaissances ou plan culs sur les réseaux sociaux sans jamais leur parler de nouveau, ou rarement, est devenu la norme. Il y a ce gars, Marco, avec son bleu de travail et outils en mains, un véritable connard, oui même eux, je les garde, sait-on jamais. Rencontré en soirée vers mes 25 ans, on a rapidement sympathisé. Un passionné de mécanique, il suffisait de le lancer sur le sujet pour qu’il en parle pendant des heures, surtout quand quelqu’un essayait de le convaincre qu’1L2 c’était mieux qu’1L6. D’après ce que j’avais compris, c’était une histoire de taille de réservoir pour brûler l’essence, plus il était large plus la voiture avait de puissance. Vous vous en doutez, il avait pour habitude de démonter bien plus souvent les filles, dont moi-même, que les voitures. Et c’était bien ça le problème, pas qu’il démonte moins de voitures, mais qu’il démonte d’autres nanas tout en me fréquentant. De fil en aiguille, j'ai découvert qu’il avait plusieurs profils sur les réseaux sociaux, un pour ses relations sérieuses auquel je n’avais aucune visibilité et un autre réservé à ses conquêtes. Un jour, sa fiancée m’a contacté. J'ignorais son existence.
Lui, le grand brun en survêt Lacoste, c’est le frère de Nella, une pote. Il ne s’est jamais rien passé entre nous, et il ne se passera probablement jamais rien, les amis c’est la famille, mais ça ne m’empêche pas de parfois penser l’inverse, surtout lorsque je ressens son insistant regard sur mon corps. Ne vous méprenez pas, mes contacts ne résument pas à une ribambelle d’hommes, je dirai que la proportion des genres est équivalente. Il y a aussi ceux des applications de rencontre, qui après un “ salut ça va “ demandent à décaler sur Instagram. La vision de mon nombre de followers grandissant contribue à ma satisfaction et à ma soif d’attention. Les conversations ne vont généralement jamais plus loin.
Lui - Présent
Un torrent d’eau s’abat sur mes cheveux, il se disperse en plusieurs effluves le long de mon corps jusqu’à tomber dans le bac à douche en emportant le savon. Je sais que dans la chambre, elle a déjà retiré menottes et liens de cuirs pour se hâter à se préparer, loin de mon regard. Après de longues minutes, l’eau se coupe, je passe une serviette blanche autour de ma taille comme un reflex plus qu’une volonté de cacher mes parties intimes. Je la croise devant sa maquilleuse à se faire une beauté sans avoir prise de douche au préalable, sûrement pas le temps me répondra-t-elle. Sa tenue est celle d’une employée de bureau avec quelques ajouts afin de masquer les traces de nos petits jeux. Jupe crayon classique ainsi qu’un chemisier blanc, ses collants sont d’un noir relativement opaque ne laissant pas deviner la couleur de ses genoux. Elle porte aussi deux larges bracelets dorés sur ses poignets, masquant parfaitement les traces de la nuit. Je m'arrête derrière elle, le regard dans le reflet de ses yeux sur le miroir, ma main s’enroule autour de son cou par l’avant et remonte avec une légère pression.
- N’oublie pas, c’est ce soir l’anniversaire de Paul, on se retrouvera là-bas. Lui dis-je.
Oui.
L'étreinte se desserre, mon chemin se termine dans le dressing à choisir entre mes costumes qui semblent tous se ressembler. Souvent bleu marine comme aujourd’hui, chemise blanche, cravate grise, plus qu’un costume de plouc, c'était l’indémodable qui me permettait d’être jugé à ma juste valeur. Bien sûr, l'entreprise acceptait des tenues plus traditionnelles, sneakers, jeans, t-shirt ou même jogging, mais les gens viennent toujours vers vous sous un angle bien plus valorisateur lorsque vous portez les codes qui régissent le monde de l’entreprise. Occupé à lier ma cravate dans la glace, ses lèvres se posent sur ma joue.
- À ce soir.
- À ce soir, oui.
Dans les secondes suivantes, la porte d’entrée claque. Elle n’avait pas traîné.
25 décembre 2022
Les fêtes en famille n’ont jamais été ma tasse de thé, c’est encore plus vrai depuis que j’ai basculé dans le monde adulte. Auparavant encore, cela pouvait aller puisque l’essentiel des discussions se basait sur la scolarité et les petites amies lorsque j’en avais une, ce qui n’était pas si courant. Il y avait toujours cet oncle ou grand-père pour te demander aux yeux et à la barbe de tout le monde si tu en avais une et, le cas échéant, son prénom. Avec le recul, je suis partagé entre savoir s’il s'agissait d'une forme de curiosité, plutôt malsaine on ne va pas se le cacher, ou une façon de se rassurer que j’assurerai leur descendance. Bien sûr, tout le monde n’avait pas le droit à ce genre de question, ma sœur par exemple, un des points sur lequel je l’enviais parfois.
Il était midi, avec quelques minutes de retard lorsque la voiture fut enfin garée. Les parents habitaient au bout d’une rue en impasse d’un quartier où la moyenne d’âge des résidents était équivalente à la leur, et, il y avait peu de renouvellement. Il fallait dire que le coin n’était plus aussi attractif qu’il ne l’était. À l’époque, il suffisait de marcher une poignée de minutes pour rentrer dans un bar, un restaurant et autres commerces, il y en avait tant. C’était un mal qui malheureusement touchait pas mal d’autres villes. Où sont partis tous ces gens ? À vrai dire, ils ne sont pas vraiment partis, ils sont même toujours là, seulement ce sont leurs enfants et petits enfants qui ne le sont plus. Que restera-t-il de ce coin quand tous les vieux ne seront plus ? Je divague, ce n’est plus vraiment mon problème, ma vie est désormais ailleurs. Embrassades en tout genre, le chapon à peine sorti du four titillait déjà toutes les narines.
- Ah, enfin, mon grand ! On ne t’attendait plus !
Nos pieds glissent sous la table. Présente à mes côtés, Lilly incarnait l’épouse parfaite. Rayonnante, souriante, toujours prête à mettre la main à la pâte, la beauté de sa personne n’était pas cantonnée à son physique. Pleinement investie dans son rôle, elle alimentait les discussions, posait des questions sur les professions de chacun, les nouveaux nés, ceux un peu plus grands. Être à ses côtés dans ces moments me rassurait et permettait souvent de me tenir en retrait sans que les questions à mon égard ne s’élèvent. Une robe à décolleté profond était, comme aujourd’hui, fréquemment choisie pour la distraction. Les hommes avaient souvent plus de difficultés à s’exprimer lorsque dans le même temps leurs yeux qui étaient censés regarder un visage, avaient dans le prolongement une belle poitrine.
- Ça va bientôt faire trois ans que vous êtes ensemble maintenant, non ? Me demande Maman.
- C’est exact. Réponds-je.
- Le 12 janvier, j’ai hâte. Précise Lilly.
Son regard complice croise le mien. À ce moment-là, tous deux avons déjà une petite idée de cette journée aux apparences exceptionnelles.
- L’année dernière, nous avions loué, en pleine forêt, une cabane dans les arbres tout confort. Il y avait un jacuzzi sur le balcon qui nous permettait d’être au plus près de la nature, de temps à autre des écureuils passaient par là et dégarpissaient au moindre mouvement de notre part. Il fallait croire que ce n’était pas tous les jours qu’ils tombaient nez à nez avec un humain. Enchaîna-t-elle.
- Oui, vous m’aviez raconté, ça donne vraiment envie… Chris, dis qu’est qu’on fait pour notre prochain anniversaire de…
La discussion s’écarte, je ne suis plus le sujet principal. Lilly me lance un nouveau regard, je lui en dois une.
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