Chapitre 3
Récit érotique écrit par Pléonasme [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-06-2024 dans la catégorie Dominants et dominés
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Chapitre 3
Elle
Le trajet s’était déroulé dans un silence de cathédral, sans accroc, jusqu’à arriver devant un immeuble. On n’était pas très loin de l’appartement, le mien, quelque chose comme une dizaine de minutes en voiture finalement. Je reconnaissais certains commerces, les lieux n’étaient donc pas nouveaux, mais avaient un peu changé depuis ma dernière visite dans le coin, on oublie souvent que si on n’y prête pas garde, les lieux peuvent vite changer, écraser l’ancien pour accueillir la nouveauté. Le moteur s’arrête, je sors de la voiture en manquant de trébucher par oublie de la hauteur entre celle-ci et le sol. Tout va bien, je le rejoins rapidement jusqu’à la porte de l’immeuble.
- Ne prête pas attention au désordre.
Je n’avais de toute façon pas l’intention d’en dire quoi que ce soit, par respect pour l’hôte. Je me place d’un côté de l’ascenseur, lui de l’autre, son regard bien qu’en coin reste dans l’insistance, trahissant ses envies. Ça ne dure qu’un temps, c’était le deuxième étage, on sort, se dirige vers une porte alors que la lumière du couloir s’allume par détection de notre présence. Une odeur de renfermé me pique les narines, jusqu’à ce qu’on entre finalement dans l’appartement et que la porte de celui-ci se referme.
- Voilà, c’est chez moi… La salle de bain c’est à gauche, la chambre à droite. Je serai en face dans le salon si t’as besoin de moi.
J’étais entrée dans son chez-lui, c’était comme dans un petit couloir dont lui-même donnait sur un nombre limité de pièces dont celle à vivre. Je m’avance puis me retourne vers lui, mes yeux dans les siens, l’air joueuse. Je ne suis pas l’innocente jeune femme qu’il pensait avoir attrapé.
- C’est tout ? Lui lançais-je en détaillant ses yeux des miens.
- Quoi c’est tout ?
Je me rapproche de lui jusqu’à déposer ma main à plat contre son torse, son cœur bat la chamade. Elle descend progressivement au niveau de sa ceinture, le regard toujours aussi soutenu.
- Je te pensais moins timide qu’à la soirée, il faut dire que l’alcool doit beaucoup t’aider…
Désorienté, Vince se laisse visiblement faire alors que je défais sa ceinture et déboutonne son pantalon, jusqu'à ce que sa main passe contre ma joue puis m’embrasse. Ses lèvres saisissent les miennes, son autre main m’empoigne le sein au travers de son tissu.
- T’as des capotes… ?
- Oui, attends-moi dans le salon, je vais chercher ça.
Le baiser se brise, et dans sa fuite vers la salle de bain, son pantalon se retrouve à ses genoux. Ce qui me laisse le temps d’entrer dans le salon qui fait d’ailleurs aussi office de cuisine, de la vaisselle sale datant d’au moins une journée traîne dans l’évier, tout le reste semble à sa place. Je me place sur le canapé en retirant mon haut, laissant simplement mon soutien-gorge. Il ne tarde pas à revenir en caleçon, le pantalon avait dû rester là-bas. Sa mine est gênée.
- En fait, je n’en ai plus. Mais on peut quand même… Je suis clean.
- Non, sans capote c’est mort.
Sa mine est embêtée, je me dis qu’il devait savoir que franchir un refus était plus communément appelé un viol. Mon corps me disait pourtant d’y aller, mes pulsions s’intensifiaient et mon cerveau me demandait de résister aux tentations.
- Bon et bien, tu vas me sucer alors, c’est la moindre des choses pour l’hospitalité que je t’apporte, pas vrai ?
Il s’installe sur le fauteuil en retirant son sous-vêtement, son membre était au garde à vous et avait des proportions qu’on pouvait qualifier de “ dans la moyenne “. Ce qui m’excitait tout particulièrement, c'était de ne pas avoir le choix, de ne pas contester, de me plier aux exigences sexuelles dans la mesure où celles-ci étaient possibles. Il écarte les jambes, je descends du fauteuil et me place à genoux entre celles-ci. Ma main saisit le bâton en effectuant de petits mouvements de haut en bas, mes yeux se relèvent vers les siens.
Elle - 25 novembre 2017
C’est une étrange sensation de se demander ce que l’on va devenir après ça, après avoir emprunté routes et chemins boueux aussi enrichissants et traumatisants que ceux qui m’ont accompagné ces derniers mois et années. Un jour, on est là, entourés d’inconnus qui le lendemain deviennent presque une nouvelle famille, à moins de finir dans le même lit, jusqu’à ce que chacun finisse par rentrer à la maison. Je cours, je vole, traverse océans et montagnes. On me demande. Un jour, je suis ici, un autre, là. Qu’est-ce que je cherche ?
De l’eau coule du plafond, un torrent de gouttes, des sceaux sont disposés ici et là, mais rien n’y fait, elle trouve toujours le moyen de se répandre et d’inonder le sol. Les gens passent d’un côté à l’autre de la pièce, récupèrent leurs affaires dans la précipitation. Pourtant, il n’a pas plu depuis mon arrivée. Une infiltration d’eau particulièrement sévère des étages supérieurs, ça ne pouvait être que ça. Un aléa parmi tant d'autres qui peinait à atteindre ma quiétude.
De toute évidence, même si je me découvre une passion, qui sera sûrement très éphémère, pour la photo, ce ne sont pas les paysages qui me fascinent le plus. Étaient-ce les gens ? L’art de les saisir dans leurs meilleurs moments et de les partager à leurs côtés. Non plus.
Elle - Présent
Dans le fracas de mon alarme, seule, mes yeux s’ouvrent dans le lit qui n’est pas le mien. Il est encore tôt, le soleil n’est pas même levé. La lumière de mon téléphone illumine la pièce un instant avant que je désactive la sonnerie, quelques notifications de réseaux sociaux, je regarderai plus tard. Aucune de Yann. 6h30 du matin. Je me précipite pour allumer la lampe de chevet et saisir mes vêtements qui jonchent le sol. Il fait beaucoup plus froid hors de la couette. En un rien de temps, je suis prête, mais loin d’être présentable, la faute à l’absence de maquillage. Je sors de la chambre et me dirige vers l'entrée, l’appartement est plongé dans la pénombre, Vince avait fait le choix de respecter sa parole, de dormir sur le canapé. Les espadrilles en mains me permettent de m’échapper en toute discrétion sans claquer la porte.
Lui
Il était déjà presque 10h lorsque ma clef pénétra la porte d’entrée de la maison pour la déverrouiller. Elle était située dans un quartier résidentiel à une vingtaine de minutes en voiture du centre. Ici, chacun, à condition d’en avoir les moyens, pouvait disposer de son propre lopin de terre. La plupart étaient rigoureusement bien entretenus, mais il ne fallait pas croire que c'étaient les propriétaires eux-mêmes qui s’en occupaient, non, seuls les quelques retraités du quartier en avaient le luxe, la plupart des autres faisaient appel à des prestataires qui passaient au moins une fois par semaine. La clef refuse de tourner, la porte était en réalité déjà déverrouillée, j’abaisse la poignée et entre.
Prune était là, dans le hall. À genoux, dans un ensemble de lingerie noir composé d’un string, un porte-jarretelle et des bas. À son cou, un collier de cuir relié à une laisse en métal dont elle tenait la poignée en bouche. Sa poitrine était nue et son visage maquillé à reveler ses cils noircis et lèvres écarlates. Machinalement, je ferme la porte et avance en attrapant la poignée toute humide vers le salon pendant qu’elle se hâte à me suivre à quatre pattes, sans un mot. Après m’être installée dans le canapé, et elle sur le sol, il est désormais temps de briser le silence.
- On m’a dit que Vincent t'avait raccompagnée à la maison.
- À son appartement…
- À son appartement ? Je ne t’avais pas demandé de rester sage ?
- Oui mais…
- Ne t’avais-je pas demandé de rester sage ? Mon ton se durcit.
- Pardon, je…
- Donc tu es allée chez lui et ensuite ? Vous avez couché ensemble ? Dis-moi tout, je veux tout savoir, tu te dois de tout me dire.
- Je-je lui ai simplement offert une fellation, nous n’avons pas couché ensemble. J’ai dormi dans son lit et lui sur le canapé du salon.
- “ Simplement offert une fellation “ tu as demandé la permission à qui avant de faire une telle action ?
- Personne je…
- Donc tu l’as sucé. Où a-t-il fini ?
- Sur mon visage.
- Et ensuite ?
- Il m’a donné un mouchoir pour m’essuyer.
- C’est comme ça que je t’éduque ? Comme ça que tu me remercies ?
- Non je…
Ses mains touchent mon pantalon en remontant progressivement jusqu’à la ceinture. Ma paume de main fend l'air jusqu'à claquer son visage.
- Tu sais ce qui t’attend. Va me les chercher.
La joue rougie, elle maintient le regard une seconde avant d’aller chercher une paire de pince à tétons, tous deux reliés par une chaînette et par extension à une laisse, puis de revenir. Je ne m’attarde pas à placer chacune des deux à leurs endroits de prédilection et lui retire la laisse qui liait son cou, elle n’en aura de toute façon plus besoin maintenant.
- Tu vas te mettre dans le coin, jusqu’à la fin de journée. Je t’apporterai les repas. Je ne veux pas te voir, tu me fais honte.
Une larme coulait sur son visage, comme un regret de ses actions. Ses lèvres entre ouvertes hésitaient.
- Pardon maître, je…
- Qu’est-ce que tu attends ? Si tu es sage, d'ici à une heure, je te retire les pinces.
Sa voix se coupe et c’est lentement que Prune s’exécute et rejoint le coin de la pièce.
- Les mains dans le dos, sinon je les attache.
Sans ménagement, ses mains se lient dans son dos alors même que mon téléphone se met à vibrer. Vanessa, je lui manque déjà. Elle demande à se voir, je lui propose demain, elle accepte.
- Je vais avoir de la visite demain, ne crois cependant pas que ta punition ne finira pas avant lundi matin, et encore, ça, c’est si tu es sage. Ce soir, tu dors dans ta cage.
Elle
Ce n’était pas une position des plus confortables, les pinces étaient le plus difficile à supporter, surtout au début, après quelques minutes, on s’y habituait. Il ne fallait cependant pas trop bouger puisque le moindre mouvement de corps pouvait les entraîner et mener à de nouvelles douleurs. Puis venaient les articulations, elles semblaient endormies, mais c’était quelque chose qu’on ne se rendait que vraiment compte lorsqu’il fallait se relever. Au moins, les poignets n’étaient pas liés, c’était une note positive. Avais-je mérité la punition ? Oui, je le pense. Était-ce la première fois ? Vous vous doutez bien que non. Le referai-je si c’était à refaire ? Oui. Vous, lecteurs et lectrices, me jugerez-vous si ces mots venaient à sortir de mon journal ? C’est certain. Mais encore faudrait-il qu’ils en sortent. Gardez cependant une chose en tête, ma condition résulte d’un choix avant d’être un devoir.
La télévision tournait en fond, le zapping des chaînes était incessant, ça n’avait duré qu’un temps avant de passer à une série via un site de vidéo à la demande. De ce que je comprenais, c’était quelque chose qui tournait autour des mafias, les bruits des chevaux me laissaient penser à une époque révolue. Il y avait guns et paroles crues. Au moins, j’avais cette distraction, elle permettait au temps de s’écouler plus rapidement, ce qui n’était pas toujours le cas. Les pinces avaient été retirées après un temps, suffisamment pour avoir fait leur effet. Les repas apportés ainsi que des autorisations pour se vider. Et c’était en fin de soirée, lorsque la lumière du soleil ne pénétrait plus les vitres du salon que ma délivrance survint. Il s’était approché en fixant à nouveau une laisse au collier, jusqu’à tirer dessus. À quatre pattes, les yeux vers le sol, la pression sur mon cou n’était pas particulièrement forte, à force, je m’étais habituée à sa vitesse de marche. Il me fait maladroitement descendre les escaliers vers la cave, la cage était déjà ouverte et n’attendait que ma présence. Située aux côtés du sèche-linge et de la machine à laver, celle-ci était constituée d’un bon nombre de barreaux noirs relativement serrés les uns des autres ainsi que d’une banquette matelassée. Il y avait également des emplacements ici et là permettant de placer des barres transversales empêchant tout mouvement, ce n’était pas aujourd’hui le cas. J’entre, il m’ordonne de placer mes mains vers l’avant, qu’il menotte au même barreau avant de fermer la porte d’un cadenas, ce qui semble être pour certains, rien d’autre qu’un supplice, mais qui n’est d’autre que pour moi le fruit de ma volonté. Ses pas remontent l’escalier en emportant la lumière avec lui.
Le trajet s’était déroulé dans un silence de cathédral, sans accroc, jusqu’à arriver devant un immeuble. On n’était pas très loin de l’appartement, le mien, quelque chose comme une dizaine de minutes en voiture finalement. Je reconnaissais certains commerces, les lieux n’étaient donc pas nouveaux, mais avaient un peu changé depuis ma dernière visite dans le coin, on oublie souvent que si on n’y prête pas garde, les lieux peuvent vite changer, écraser l’ancien pour accueillir la nouveauté. Le moteur s’arrête, je sors de la voiture en manquant de trébucher par oublie de la hauteur entre celle-ci et le sol. Tout va bien, je le rejoins rapidement jusqu’à la porte de l’immeuble.
- Ne prête pas attention au désordre.
Je n’avais de toute façon pas l’intention d’en dire quoi que ce soit, par respect pour l’hôte. Je me place d’un côté de l’ascenseur, lui de l’autre, son regard bien qu’en coin reste dans l’insistance, trahissant ses envies. Ça ne dure qu’un temps, c’était le deuxième étage, on sort, se dirige vers une porte alors que la lumière du couloir s’allume par détection de notre présence. Une odeur de renfermé me pique les narines, jusqu’à ce qu’on entre finalement dans l’appartement et que la porte de celui-ci se referme.
- Voilà, c’est chez moi… La salle de bain c’est à gauche, la chambre à droite. Je serai en face dans le salon si t’as besoin de moi.
J’étais entrée dans son chez-lui, c’était comme dans un petit couloir dont lui-même donnait sur un nombre limité de pièces dont celle à vivre. Je m’avance puis me retourne vers lui, mes yeux dans les siens, l’air joueuse. Je ne suis pas l’innocente jeune femme qu’il pensait avoir attrapé.
- C’est tout ? Lui lançais-je en détaillant ses yeux des miens.
- Quoi c’est tout ?
Je me rapproche de lui jusqu’à déposer ma main à plat contre son torse, son cœur bat la chamade. Elle descend progressivement au niveau de sa ceinture, le regard toujours aussi soutenu.
- Je te pensais moins timide qu’à la soirée, il faut dire que l’alcool doit beaucoup t’aider…
Désorienté, Vince se laisse visiblement faire alors que je défais sa ceinture et déboutonne son pantalon, jusqu'à ce que sa main passe contre ma joue puis m’embrasse. Ses lèvres saisissent les miennes, son autre main m’empoigne le sein au travers de son tissu.
- T’as des capotes… ?
- Oui, attends-moi dans le salon, je vais chercher ça.
Le baiser se brise, et dans sa fuite vers la salle de bain, son pantalon se retrouve à ses genoux. Ce qui me laisse le temps d’entrer dans le salon qui fait d’ailleurs aussi office de cuisine, de la vaisselle sale datant d’au moins une journée traîne dans l’évier, tout le reste semble à sa place. Je me place sur le canapé en retirant mon haut, laissant simplement mon soutien-gorge. Il ne tarde pas à revenir en caleçon, le pantalon avait dû rester là-bas. Sa mine est gênée.
- En fait, je n’en ai plus. Mais on peut quand même… Je suis clean.
- Non, sans capote c’est mort.
Sa mine est embêtée, je me dis qu’il devait savoir que franchir un refus était plus communément appelé un viol. Mon corps me disait pourtant d’y aller, mes pulsions s’intensifiaient et mon cerveau me demandait de résister aux tentations.
- Bon et bien, tu vas me sucer alors, c’est la moindre des choses pour l’hospitalité que je t’apporte, pas vrai ?
Il s’installe sur le fauteuil en retirant son sous-vêtement, son membre était au garde à vous et avait des proportions qu’on pouvait qualifier de “ dans la moyenne “. Ce qui m’excitait tout particulièrement, c'était de ne pas avoir le choix, de ne pas contester, de me plier aux exigences sexuelles dans la mesure où celles-ci étaient possibles. Il écarte les jambes, je descends du fauteuil et me place à genoux entre celles-ci. Ma main saisit le bâton en effectuant de petits mouvements de haut en bas, mes yeux se relèvent vers les siens.
Elle - 25 novembre 2017
C’est une étrange sensation de se demander ce que l’on va devenir après ça, après avoir emprunté routes et chemins boueux aussi enrichissants et traumatisants que ceux qui m’ont accompagné ces derniers mois et années. Un jour, on est là, entourés d’inconnus qui le lendemain deviennent presque une nouvelle famille, à moins de finir dans le même lit, jusqu’à ce que chacun finisse par rentrer à la maison. Je cours, je vole, traverse océans et montagnes. On me demande. Un jour, je suis ici, un autre, là. Qu’est-ce que je cherche ?
De l’eau coule du plafond, un torrent de gouttes, des sceaux sont disposés ici et là, mais rien n’y fait, elle trouve toujours le moyen de se répandre et d’inonder le sol. Les gens passent d’un côté à l’autre de la pièce, récupèrent leurs affaires dans la précipitation. Pourtant, il n’a pas plu depuis mon arrivée. Une infiltration d’eau particulièrement sévère des étages supérieurs, ça ne pouvait être que ça. Un aléa parmi tant d'autres qui peinait à atteindre ma quiétude.
De toute évidence, même si je me découvre une passion, qui sera sûrement très éphémère, pour la photo, ce ne sont pas les paysages qui me fascinent le plus. Étaient-ce les gens ? L’art de les saisir dans leurs meilleurs moments et de les partager à leurs côtés. Non plus.
Elle - Présent
Dans le fracas de mon alarme, seule, mes yeux s’ouvrent dans le lit qui n’est pas le mien. Il est encore tôt, le soleil n’est pas même levé. La lumière de mon téléphone illumine la pièce un instant avant que je désactive la sonnerie, quelques notifications de réseaux sociaux, je regarderai plus tard. Aucune de Yann. 6h30 du matin. Je me précipite pour allumer la lampe de chevet et saisir mes vêtements qui jonchent le sol. Il fait beaucoup plus froid hors de la couette. En un rien de temps, je suis prête, mais loin d’être présentable, la faute à l’absence de maquillage. Je sors de la chambre et me dirige vers l'entrée, l’appartement est plongé dans la pénombre, Vince avait fait le choix de respecter sa parole, de dormir sur le canapé. Les espadrilles en mains me permettent de m’échapper en toute discrétion sans claquer la porte.
Lui
Il était déjà presque 10h lorsque ma clef pénétra la porte d’entrée de la maison pour la déverrouiller. Elle était située dans un quartier résidentiel à une vingtaine de minutes en voiture du centre. Ici, chacun, à condition d’en avoir les moyens, pouvait disposer de son propre lopin de terre. La plupart étaient rigoureusement bien entretenus, mais il ne fallait pas croire que c'étaient les propriétaires eux-mêmes qui s’en occupaient, non, seuls les quelques retraités du quartier en avaient le luxe, la plupart des autres faisaient appel à des prestataires qui passaient au moins une fois par semaine. La clef refuse de tourner, la porte était en réalité déjà déverrouillée, j’abaisse la poignée et entre.
Prune était là, dans le hall. À genoux, dans un ensemble de lingerie noir composé d’un string, un porte-jarretelle et des bas. À son cou, un collier de cuir relié à une laisse en métal dont elle tenait la poignée en bouche. Sa poitrine était nue et son visage maquillé à reveler ses cils noircis et lèvres écarlates. Machinalement, je ferme la porte et avance en attrapant la poignée toute humide vers le salon pendant qu’elle se hâte à me suivre à quatre pattes, sans un mot. Après m’être installée dans le canapé, et elle sur le sol, il est désormais temps de briser le silence.
- On m’a dit que Vincent t'avait raccompagnée à la maison.
- À son appartement…
- À son appartement ? Je ne t’avais pas demandé de rester sage ?
- Oui mais…
- Ne t’avais-je pas demandé de rester sage ? Mon ton se durcit.
- Pardon, je…
- Donc tu es allée chez lui et ensuite ? Vous avez couché ensemble ? Dis-moi tout, je veux tout savoir, tu te dois de tout me dire.
- Je-je lui ai simplement offert une fellation, nous n’avons pas couché ensemble. J’ai dormi dans son lit et lui sur le canapé du salon.
- “ Simplement offert une fellation “ tu as demandé la permission à qui avant de faire une telle action ?
- Personne je…
- Donc tu l’as sucé. Où a-t-il fini ?
- Sur mon visage.
- Et ensuite ?
- Il m’a donné un mouchoir pour m’essuyer.
- C’est comme ça que je t’éduque ? Comme ça que tu me remercies ?
- Non je…
Ses mains touchent mon pantalon en remontant progressivement jusqu’à la ceinture. Ma paume de main fend l'air jusqu'à claquer son visage.
- Tu sais ce qui t’attend. Va me les chercher.
La joue rougie, elle maintient le regard une seconde avant d’aller chercher une paire de pince à tétons, tous deux reliés par une chaînette et par extension à une laisse, puis de revenir. Je ne m’attarde pas à placer chacune des deux à leurs endroits de prédilection et lui retire la laisse qui liait son cou, elle n’en aura de toute façon plus besoin maintenant.
- Tu vas te mettre dans le coin, jusqu’à la fin de journée. Je t’apporterai les repas. Je ne veux pas te voir, tu me fais honte.
Une larme coulait sur son visage, comme un regret de ses actions. Ses lèvres entre ouvertes hésitaient.
- Pardon maître, je…
- Qu’est-ce que tu attends ? Si tu es sage, d'ici à une heure, je te retire les pinces.
Sa voix se coupe et c’est lentement que Prune s’exécute et rejoint le coin de la pièce.
- Les mains dans le dos, sinon je les attache.
Sans ménagement, ses mains se lient dans son dos alors même que mon téléphone se met à vibrer. Vanessa, je lui manque déjà. Elle demande à se voir, je lui propose demain, elle accepte.
- Je vais avoir de la visite demain, ne crois cependant pas que ta punition ne finira pas avant lundi matin, et encore, ça, c’est si tu es sage. Ce soir, tu dors dans ta cage.
Elle
Ce n’était pas une position des plus confortables, les pinces étaient le plus difficile à supporter, surtout au début, après quelques minutes, on s’y habituait. Il ne fallait cependant pas trop bouger puisque le moindre mouvement de corps pouvait les entraîner et mener à de nouvelles douleurs. Puis venaient les articulations, elles semblaient endormies, mais c’était quelque chose qu’on ne se rendait que vraiment compte lorsqu’il fallait se relever. Au moins, les poignets n’étaient pas liés, c’était une note positive. Avais-je mérité la punition ? Oui, je le pense. Était-ce la première fois ? Vous vous doutez bien que non. Le referai-je si c’était à refaire ? Oui. Vous, lecteurs et lectrices, me jugerez-vous si ces mots venaient à sortir de mon journal ? C’est certain. Mais encore faudrait-il qu’ils en sortent. Gardez cependant une chose en tête, ma condition résulte d’un choix avant d’être un devoir.
La télévision tournait en fond, le zapping des chaînes était incessant, ça n’avait duré qu’un temps avant de passer à une série via un site de vidéo à la demande. De ce que je comprenais, c’était quelque chose qui tournait autour des mafias, les bruits des chevaux me laissaient penser à une époque révolue. Il y avait guns et paroles crues. Au moins, j’avais cette distraction, elle permettait au temps de s’écouler plus rapidement, ce qui n’était pas toujours le cas. Les pinces avaient été retirées après un temps, suffisamment pour avoir fait leur effet. Les repas apportés ainsi que des autorisations pour se vider. Et c’était en fin de soirée, lorsque la lumière du soleil ne pénétrait plus les vitres du salon que ma délivrance survint. Il s’était approché en fixant à nouveau une laisse au collier, jusqu’à tirer dessus. À quatre pattes, les yeux vers le sol, la pression sur mon cou n’était pas particulièrement forte, à force, je m’étais habituée à sa vitesse de marche. Il me fait maladroitement descendre les escaliers vers la cave, la cage était déjà ouverte et n’attendait que ma présence. Située aux côtés du sèche-linge et de la machine à laver, celle-ci était constituée d’un bon nombre de barreaux noirs relativement serrés les uns des autres ainsi que d’une banquette matelassée. Il y avait également des emplacements ici et là permettant de placer des barres transversales empêchant tout mouvement, ce n’était pas aujourd’hui le cas. J’entre, il m’ordonne de placer mes mains vers l’avant, qu’il menotte au même barreau avant de fermer la porte d’un cadenas, ce qui semble être pour certains, rien d’autre qu’un supplice, mais qui n’est d’autre que pour moi le fruit de ma volonté. Ses pas remontent l’escalier en emportant la lumière avec lui.
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