Clorinde revient (19)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Clorinde revient (19) Histoire érotique Publiée sur HDS le 12-12-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde revient (19)
J’ai regagné l’appart.
Quand j’ai entendu Lydie rentrer, je suis aussitôt allé gratter à sa porte.
- Je te dérange pas ?
- Non. Bien sûr que non.
On s’est effleuré les lèvres.
- Assieds-toi ! Où tu veux. Sur le lit.
Dont elle a remis les oreillers en place- Ou sur la chaise, là. Ou sur le fauteuil. Enfin où tu veux. Tu choisis. Tu bois quelque chose ?
Sans attendre la réponse elle s’est activée. Elle a sorti un plateau. Des verres. Des bouteilles.
Et elle s’est brusquement plantée devant moi.
- Je t’ai pas vexé hier soir au moins ?
- Vexé ? Non. Pourquoi tu m’aurais vexé ?
- Ben, parce que… T’as bien vu. Je faisais presque autant l’amour avec Savoy qu’avec toi.
- Pas autant, non. Bien plus avec lui qu’avec moi.
Elle a eu un petit sourire contrit.
- Oui.
- Viens t’asseoir là !
À côté de moi. Sur le lit.
Je lui ai posé la main sur le genou.
- T’es une vraie pelote de fantasmes, toi, hein ! Bon, celui-là, le v’là réalisé dans un sens. Par procuration. Avec mon aide. Et celle de Clorinde.
Son sourire s’est épanoui.
- C’est ça, oui. C’est exactement ça.
- Mais t’en as d’autres. Plein d’autres.
- Ah, pour ça, oui.
- Dis-m’en un.
Elle s’est troublée.
- Que je… Je sais pas. Lequel ?
- Celui dont tu te sers le plus souvent en ce moment pour te câliner, Savoy mis à part évidemment. Mais tu triches pas, hein !
Elle a réfléchi quelques secondes.
- Elle m’a dit qu’elle t’avait dit, Clorinde, pour le stade chez moi. Chez mon père. L’équipe de rugby. Les douches. Tout ça…- Elle m’a dit, oui. Et t’as hâte que la saison reprenne, je présume…- Ah, ben ça ! Et c’est pour bientôt. Alors en attendant, ce que je fais quand je vais là-bas, chez mes parents, je me promène un peu dans les rues. Je vais dans les bars. J’en cherche des types de l’équipe. Et les quatre premiers que je rencontre, c’est ceux-là qui y ont droit. Je me les approprie. Je les ramène, en pensée, dans leur vestiaire avec moi. Je les fais mettre tout nus. Et je leur explique : ils vont se battre. Pour moi. D’abord deux par deux. Je choisis qui contre qui. Après ce sera les deux gagnants entre eux. Et le vainqueur à la fin, je serai à lui. Ils n’en croient pas leurs oreilles. Mais si ! Si ! Et pour leur prouver que ce ne sont pas des mots en l’air, je me déshabille. Je me mets en petite culotte et en sous-tif.
- Ben, fais-le !
- Quoi ?
- Désape-toi ! Comme si t’étais là-bas.
Elle a hoché la tête, souri et elle s’est exécutée. Joli petit string à fleurs vertes et rouges. Et soutien-gorge assorti. Elle est venue se rasseoir à mes côtés. Plus près. Sa cuisse contre ma cuisse. Et elle a repris.
- Tu verrais leurs yeux alors ! Comment ils brillent ! Et ils bandent. Tous les quatre. Comme des forcenés. Ils me veulent. Comment ils me veulent ! Alors je les lâche. Je les jette les uns contre les autres. Et ils se battent. Comme des furieux. Comme si leur vie en dépendait. Pour moi. Je suis la récompense. Un cadeau. Un cadeau qui n’a pas de prix. Ils se ruent farouchement au combat. Tous les coups sont permis. Tous. Ça dure. Je fais durer. Ils vont jusqu’à l’extrême limite de leurs forces. Jusqu’à, pour les deux perdants, se trouver dans l’incapacité absolue de se relever. Les gagnants, eux aussi, sont épuisés. Ils transpirent. Ils titubent, mais ils y retournent. Ils le veulent leur prix. Ils me veulent. Et ils y vont avec d’autant plus de détermination que, pour leur donner du cœur à l’ouvrage, je finis de me déshabiller. J’enlève le reste. Tout.
Je n’ai pas eu besoin de le lui demander. Elle l’a fait. Et elle est revenue se blottir contre moi.
- Ils roulent à terre. Ils n’en peuvent plus, mais ils essaient malgré tout de se porter des coups. Comme ils peuvent. À l’aveugle. De plus en plus mous. De moins en moins efficaces. Alors stop. Stop. Je les fais se relever. J’en place un à ma droite et l’autre à ma gauche. Je les saisis par les poignets. Je fais attendre. Aussi longtemps que je peux. Lequel ? C’est moi qui décide. Je lève l’un des deux bras. C’est lui, le vainqueur. Mon vainqueur. Il pousse un hurlement de triomphe. Il m’enlace. Il m’enserre. Il me pétrit. Et je suis à lui, là, à même le sol. Par terre. Il sent la sueur. Il sent le mâle en rut. Et c’est bon. C’est tellement bon ! Et les autres ! Comment ils sont jaloux, les autres ! Comment ils sont envieux ! Ils regardent. Ils ne m’ont pas. Ils regardent. Et ils se branlent. Tous les trois. Ils n’ont que ça. Ils n’ont droit qu’à ça.
Elle s’est tue. Elle a fermé les yeux. Elle a doucement haleté. Sa main est descendue, est allée se poser, en bas, sur son petit fendu d’amour. La mienne l’y a rejointe. Et elles ont œuvré de concert. Sur son bouton. Le long de ses crénelures soyeuses. Entre elles.
Elle a supplié.
- Oh, viens ! Viens !
Elle s’est refermée sur moi, elle a noué ses jambes autour des miennes, elle m’a malaxé les fesses et son plaisir a presque tout de suite surgi. À grands feulements éperdus.

* * *
Quelques minutes avant huit heures, Lydie m’a réveillé.
- On va voir ? Sûrement qu’elle va remettre ça, ce matin, Clorinde avec Savoy.
- Mais t’es insatiable, toi…- Des fois, oui. Enfin, presque tout le temps en fait.
On est allés s’installer, côte à côte, à la fenêtre.
- Il y est pas, on dirait. C’est tout fermé.
Et c’était le patron qui montait les petits déjeuners dans les chambres.
- Ouais ! À tous les coups ils ont passé la nuit ailleurs. Bon, pas la peine d’insister… En attendant va falloir que j’assure la journée toute seule, j’ai l’impression.

Sur le coup de onze heures, Clorinde m’a appelé.
- Vous êtes où ?
- À l’appart.
- Vous pouvez pas venir ? Chez vous. Je vous expliquerai.

Quand je suis arrivé, elle était en train d’enfourner des affaires dans deux grands sacs.
- Qu’est-ce tu fais ? Tu t’en vas ?
- Oui. Enfin, non. Juste quelques jours. Il m’emmène, Savoy. On part une petite semaine quelque part tous les deux. C’est pour ça ! Faudrait qu’on fasse des photos pour mon patron. De mes seins. Que ça l’amadoue. Qu’il trouve rien à redire à ce que je le plaque comme ça du jour au lendemain sans prévenir. Ça m’étonnerait, remarquez ! : je l’ai dans la poche. J’en fais ce que je veux. Mais bon. Deux précautions valent mieux qu’une. Qu’il me foute pas dehors quand je reviendrai.
- Ça le fait du coup alors avec Savoy !
- Tu parles si ça le fait ! On a passé une super soirée. Sans parler de la nuit. Où on s’est éclatés comme des bêtes.
- Vous avez pu faire un peu mieux connaissance ?
- Oui. Enfin, non. Pas vraiment. J’en sais pas vraiment plus sur lui. Parce qu’au resto, c’est surtout moi qu’ai parlé. Il demandait, je répondais. Sur mes parents. Sur mon enfance. Sur mes goûts. On en a en commun. Pas mal quand même. Il adore les mangas, lui aussi. La Dark Romance, il connaît pas. Je lui ferai découvrir. Il aime trop ça, quand je parle. « T’es une passionnée, toi ! »- Alors finalement, si je comprends bien, il t’a fait parler, mais il a pas parlé.
- C’est à peu près ça, oui. Mais, en même temps, il cherche pas trop à savoir des trucs trop personnels. Comme ils font tout de suite, certains. Sur les ex et tout ça.
Elle a froncé les sourcils.
- Mais maintenant que vous m’y faites penser, peut-être que j’ai eu tort. Que j’aurais dû lui demander, lui poser des questions sur lui. Parce que ça faisait celle qu’en a rien à foutre. C’est pas que j’en avais rien à foutre, c’est que vu la façon dont ça s’est passé, ça s’y prêtait pas vraiment. Vous me faites douter. J’espère qu’il s’est pas fâché. Oh, mais une semaine tous les deux, j’aurai largement le temps de rattraper le coup. Sur l’oreiller s’il faut. De ce côté-là, d’ailleurs, je peux vous dire que ça dépote. Parce qu’il est à la fois doux et sauvage comme mec. En même temps. Et ça, c’est plutôt rare. Et il assure. Toujours prêt à monter au créneau. Tant que t’en demandes, il fournit. Et puis, on peut bien dire ce qu’on veut, mais la queue, ça compte comment elle est faite. Pas tant la longueur que l’épaisseur. Et lui, de ce côté-là, il est plus que généreusement pourvu. Pour la sentir, tu la sens. Bon, mais c’est pas tout ça. On fait les photos ? Qu’après je puisse aller le retrouver.
- Où ça, d’ailleurs ?
- À l’hôtel de la Croix Blanche.
- Une semaine là-bas ? Il a les moyens, dis donc !
- Oh, pour ça, oui ! Vous auriez vu les prix sur les menus hier soir ! Bon, mais allez ! Trêve de bavardages.
Elle s’est mise en maillot. Juste le bas. Un bas qui la dessinait au plus près.
- Ça va comme ça ?
- Un peu que ça va ! Faudrait être difficile.
Elle est descendue. S’est allongée au soleil. A fait mine de somnoler.
Des photos. Depuis la fenêtre de ma chambre. Des photos en pagaille. Zoom. Zoom. Et encore zoom. Une vingtaine. Une trentaine. Une cinquantaine. Des photos que je suis descendu lui montrer.
- Pas mal, oui. Très bien même. Mais on va encore en faire d’autres. Debout cette fois. Qu’il voie comment ils tiennent bien ferme, mes seins. Et aussi… ce que ça donne quand je me penche.
Je suis remonté.
Elle s’est levée. A marché, l’air absorbé. S’est longuement penchée en avant. Redressée. A encore cheminé tout autour de la piscine.
Et a fini par monter me rejoindre.
- Faites voir !
Elle en a choisi neuf.
- Mais dès ce matin vous les lui portez, hein ! Que ça le désamorce s’il m’en veut de l’avoir laissé en plan. Et vous lui faites miroiter que sûrement, un jour ou l’autre, je finirai par enlever aussi le bas.
Elle a jeté un rapide coup d’œil autour d’elle.
- J’oublie rien ? Non, je crois pas.
Elle a pris ses sacs.
- Bon, ben à bientôt alors…

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