Clorinde revient! (24)

- Par l'auteur HDS Exorium -
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Récit libertin : Clorinde revient! (24) Histoire érotique Publiée sur HDS le 09-01-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde revient! (24)
Elle a fait la grimace.
- Demain ! Ça m’arrange pas demain.
- Oh, ben après-demain alors ! Je vais lui mettre un texto. Et tu fais quoi demain si c’est pas indiscret ?
Elle a esquissé un petit sourire mutin.
- Des choses.
- Oh, toi, t’aurais rendez-vous avec ces deux charmants jeunes gens rencontrés au stade…- Peut-être. Et puis peut-être pas…- Tu racontes ?
- Ce qu’il y a eu avec eux ? Oh, le truc vraiment banal au début. Il y en a un des deux, Léo il s’appelle, qui m’a malencontreusement renversé mon verre à la buvette. Il s’est confondu en excuses et il a absolument tenu à m’en offrir un autre.
- C’était la moindre des choses.
- On s’est mis à discuter du coup tous les trois. De musique. Et de Saez. Ils connaissaient. Ce qu’est plutôt rare. Ils l’avaient vu, eux aussi. Au Zénith. Ça nous faisait des tas de souvenirs à partager du coup. Et après, tout s’est enchaîné naturellement. D’aller m’asseoir avec eux. D’aller manger une pizza tous les trois en ville. On discutait… Discutait… On aurait dit qu’on se connaissait depuis des années et des années. D’aller chez Martin après. Voir les vidéos qu’il avait faites au Zénith. Je me sentais bien avec eux, mais bien ! Et je me disais que bon… c’était clair, la façon dont ça allait tourner. Et ça m’excitait d’une force ! Parce que deux types à s’occuper de moi en même temps ! Surtout qu’ils étaient beaux mecs. Qu’ils me plaisaient tout autant l’un que l’autre. Et que c’était génial le climat qu’on s’était créé tous les trois. Et donc, on est allés chez Martin. C’est une grande pièce unique chez lui, spacieuse, claire, surplombée d’une mezzanine. On a regardé les vidéos, on a encore discuté. Ils sont passionnants en fait. T’apprends des tas de choses avec eux. Par contre, côté cul, c’était le calme plat. Pas la moindre initiative. Pas la moindre allusion. Rien. Et je commençais à me dire que, s’ils m’appréciaient comme ça pour parler, physiquement je leur plaisais pas vraiment. Pas du tout même. Ce qu’est vexant pour une nana. Mais bon, le mieux, c’était d’en prendre mon parti. Tant pis. Et, sur le coup d’une heure du matin, j’ai dit que c’était pas tout ça, qu’il fallait que je rentre. « Mais comment ? T’as pas ta voiture. » Oh, j’allais bien trouver une solution. « Toute seule dehors, à cette heure-ci ? Avec tout ce qui se passe ? » Ah, non, non ! Il en était pas question, non. « Tu vas dormir là. Il y a un autre lit, là-haut, sur la mezzanine. » Il est monté me montrer. Je suis redescendue faire un petit tour à la salle de bains. On s’est souhaité le bonsoir et je suis allée me coucher. En dessous ils ont encore un peu discuté, à voix basse et… eux aussi, ils se sont couchés. Dans le même lit. Tous les deux. Et c’est là que j’ai tilté. Ils étaient en couple. Évidemment ! Évidemment ! Quelle idiote ! J’aurais dû m’en douter. Il y avait eu plein d’indices éparpillés ça et là. Que j’avais pas vus. Comment je me suis sentie soulagée ! C’était pas que je leur plaisais pas. C’était qu’ils s’intéressaient pas aux nanas. À aucune nana. Alors rassurée, la fille, oui ! Mais aussi super excitée. Est-ce qu’ils allaient ? J’ai tendu l’oreille. Rien d’abord. Et puis si ! Ça s’est remis à chuchoter tout bas. Mais j’entendais quand même parce que ça résonnait bien dans l’angle du plafond de la mezzanine. Il avait envie, Martin, mais Léo était pas trop chaud. « Il y a elle, là-haut ! » « Elle dort… Et puis même… Ça va pas la traumatiser ! » Il y a eu du silence. Et puis le bruit d’un baiser. Un autre. Je me suis levée, le cœur battant. Je me suis approchée de la rambarde. Le plus silencieusement possible. Je me suis dissimulée, tant bien que mal, derrière un petit meuble haut. En dessous, dans la semi-obscurité, ils étaient allongés sur le lit. Nus. Enlacés. Ils se sont encore embrassés. Passionnément. Et puis Martin est descendu. Le long du torse de Léo. Il lui a agacé les tétons. Plus bas. Encore plus bas. Il l’a pris dans sa bouche. Léo a haleté. Et lui aussi, il est allé le prendre dans sa bouche. Tête-bêche. Et c’était beau, mais beau ! Vous avez pas idée comment c’était beau. C’est Martin qui a eu son plaisir le premier. Il s’est raidi. Ses fesses se sont crispées. Il a respiré plus vite. Plus fort. Et puis Léo, presque aussitôt. Avec les jambes qui battaient l’air. Et puis moi. Parce que vous pensez bien…- Que tes doigts, pendant ce temps-là, s’en donnaient à cœur-joie.
- Ah, ben ça ! Et même que j’ai poussé un gémissement à la fin. Et un gros. J’ai pas pu me retenir. J’ai bien essayé, mais j’ai pas pu…- Et ils t’ont entendue…- Oui. Et il y en a un, je sais pas lequel, j’ai pas reconnu la voix, qui a commenté. « Oh, mais il y en a une à qui ça fait de l’effet, là-haut, on dirait… » En voulant regagner précipitamment mon lit, j’ai fait dégringoler une boîte en ferraille. Ça a fait un de ces boucans ! Grillée. J’étais complètement grillée. Alors vous imaginez bien que, ce matin, quand je suis descendue, j’étais pas trop à l’aise. Léo était parti travailler. Il y avait que Martin. Qui s’est tout de suite fait rassurant. « C’est de notre faute aussi. De la mienne surtout. J’avais trop envie de lui. » C’est sorti tout seul. « Oh, mais ça fait rien ! Ça fait rien du tout. » Il a souri. « D’autant que tu y as trouvé ton compte, toi aussi, non ? » Il ne m’a pas laissé le temps de répondre. Il a tout de suite enchaîné. « Qu’on apprécie de nous entendre ou de nous regarder, c’est pas désagréable du tout. Au contraire. » Il a encore souri. « T’aurais même pu venir beaucoup plus près si t’avais voulu. » Je n’ai pas répondu. On a parlé d’autre chose. On a déjeuné. Il m’a raccompagnée jusque devant la porte. « À bientôt ? » « À bientôt, oui ! » Et ce regard qu’on a échangé ! Il en disait bien plus que n’importe quels mots… Et maintenant j’ai hâte. Vous pouvez pas savoir ce que j’ai hâte. Et ce que je me demande, c’est s’ils font autre chose que de se prendre dans la bouche, s’ils vont faire autre chose, s’ils vont se…- Probable, oui.
- Oh, mais alors là, s’ils le font… Alors là…
* * *
Elle est venue s’étendre à mes côtés. Dans son joli maillot noir deux pièces.
- Il est arrivé, il est là-haut, mon patron, vous croyez ?
- Il est huit heures. Alors il y a toutes les chances, oui !
- Vous savez qu’hier j’ai été bien tentée de le prendre sur le fait ?
- Comment ça ?
- Ben, soi-disant qu’il fallait absolument qu’il descende chercher du vin à la cave. Que ça pressait. Tu parles ! C’était autre chose qui pressait, oui. Je le connais maintenant. Et quand il me regarde d’une certaine façon qui veut avoir l’air de pas regarder, je sais bien que ça le démange. Du coup moi aussi je suis descendue. Sans bruit. Un peu après lui. Et là, bingo. Derrière la porte, il était en train d’écouter son enregistrement de ma fois avec Savoy. Et, sûrement, de regarder en même temps les photos de moi qu’il a. Vous imaginez si j’étais entrée et que je l’avais surpris la queue à la main au-dessus ? Ça a bien failli. J’ai hésité, mais je l’ai pas fait. Il y avait du pour, mais il y avait aussi pas mal de contre.
Elle s’est levée, est restée un long moment debout au bord de la piscine, est revenue, s’est rallongée.
- Tu vas rester en maillot ?
- Encore un peu, oui. Qu’il ait peur que je l’enlève pas. Qu’il crève de plus en plus d’envie de me voir le retirer.
Elle s’est retournée. Sur le ventre.
- Tout ce qui se passe pour moi en ce moment ! C’est de la folie !
- On peut savoir ?
- Oh, ben d’abord, je reçois des mails comme des mails de Savoy. Il arrête pas. Il est amoureux de moi, ça, c’est sûr !
Elle s’est perdue dans ses pensées.
- C’est dommage ! Dommage qu’il ait été de combine comme ça avec mes parents. Qu’il m’ait manipulée. Ça aurait pu le faire sinon. C’est quelqu’un avec qui j’aurais pu super bien m’entendre. Et envisager éventuellement du durable. Mais bon ! Il y a eu ce qu’il y a eu. Je suis passée à autre chose.
- Martin et Léo ?
Elle a eu un large sourire épanoui.
- Oui, oh, alors eux ! C’est avec eux que j’étais hier soir. Et ce délire qu’on s’est tapé tous les trois ! Ils sont adorables.
- Et tu les as vus en pleine action de beaucoup plus près cette fois-ci, j’imagine…- Oh, ben ça ! Carrément à côté. Assise au bord du lit.
- Et le spectacle en valait la peine ?
Ses yeux sont devenus tout brillants.
- Oh, oui, alors ! Oui. Parce que tout ce que deux types peuvent faire ensemble, ils ont fait. Mais pas tout de suite. Ils ont pris leur temps. Ils se sont caressés. Longtemps. Ils sont très amoureux en fait. Et puis ils ont été l’un dans l’autre à la fin. D’abord Léo dans Martin. Et puis après Martin dans Léo. Ils appréciaient que je sois là. Que je les regarde. Ça se voyait.
- T’as dû te régaler, toi, dis donc !
- Ah, ben ça !
Le cri du cœur.
- Tu t’es caressée ?
- Je voulais pas. Pour bien emmagasiner les images. Les avoir pour après. Mais j’ai pas pu me retenir. C’était trop excitant, tout ça. Je pensais à vous en plus. Quand vous m’allez avec vos doigts ou votre langue derrière.
Elle a froncé les sourcils.
- Faudrait peut-être quand même s’occuper un peu de lui, là-haut. Vous m’aidez ?
À dégrafer son soutien-gorge.
- Merci. On va se baigner ?
On a sauté tous les deux à l’eau. On a un peu nagé. Fait la course. On s’est accrochés, côte à côte, au rebord de la piscine.
- Vous savez ce qui serait génial pour mon bas de maillot ? C’est que ce soit vous qui me l’enleviez. Et que je fasse semblant de pas vouloir.
- Tu es délicieusement retorse.
- Vous en doutiez ?
Elle m’a tiré la langue. Elle a escaladé l’échelle.
Et elle a crié.
- Vous m’attraperez pas !
Elle s’est mise à courir. Je me suis lancé à sa poursuite.
- Vous m’aurez pas ! Non, vous m’aurez pas !
Un tour de piscine. Ses seins se balançaient au rythme de sa course. Un autre tour. J’ai fait durer. Et puis, à hauteur du tapis de plage, je l’ai attrapée par les chevilles, l’ai fait tomber à genoux.
Elle a hurlé.
- Pas la culotte ! Non ! Pas la culotte !
La culotte, si ! Dont j’ai saisi le rebord. Que j’ai fait glisser. Descendue.
Elle s’est laissée tomber sur le ventre. Je la lui ai retirée.
Elle s’est retournée. Sur le dos.
- J’aime trop ça quand on fait des trucs ensemble. Comment ça nous rapproche !
Elle a posé sa tête sur ma poitrine.
- Comment il doit mater, l’autre, là-haut !
- Et s’imaginer des choses à nous voir comme ça tous les deux.
- Qu’il s’imagine ce qu’il veut. On s’en fout.

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