Clorinde revient! (4)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-09-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Clorinde revient! (4)
Elle m’a rejoint dans ma chambre, s’est allongée à mes côtés, appuyée sur un coude.
- Vous trouvez pas ?
- Quoi donc ?
- Que c’est plus comme avant nous deux. Comme avant que je parte.
- Comment ça ?
- Ben, on discute pareil, ça, oui. On s’entend pareil. Mais on fait plus tout un tas de trucs érotiques sans arrêt tous les deux. C’est comme si on avait perdu le fil.
- Suffit de le renouer. Je demande pas mieux, moi.
- Et moi, donc ! Bon, mais allez alors ! On reprend les choses là où on les a laissées quand je suis partie. Vous vous rappelez ce qu’on a fait le dernier soir ?
- Si je me rappelle ! Comment j’aurais pu oublier un cadeau d’adieu pareil !
- C’était quoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Dites-le ! J’ai trop envie de vous l’entendre dire.
- J’ai rendu visite à ton petit minou d’amour avec ma langue. Et tu as aimé. Beaucoup.
- Ah, oui, alors ! Comment c’était trop bon ! Souvent j’y ai repensé là-bas. Presque tous les jours.
- Tu veux qu’on le refasse ?
- Oui. Oui, mais avant, ce que je voudrais, c’est que vous vous fassiez couler en me regardant. C’est trop bon vos yeux sur moi quand vous vous faites venir.
Et elle a retiré son grand tee-shirt de nuit. Elle s’est adossée à la tête de lit, a allongé les jambes, les a un peu écartées.
- Là !
Je me suis déshabillé. Installé nu face à elle.
Ses seins. Si délicieusement seins. Aux pointes rosées légèrement dressées. Ses yeux aux reflets dorés. Ses yeux dans les miens. Son fendu à découvert. Légèrement entrouvert sur ses dentelures nacrées. Mes doigts sur moi. En lent va-et-vient. Bien à fond. Ses yeux sur moi. Plus vite. Ils se sont embués. Ses jambes le long de mes hanches. Douces crénelures. Tendres anfractuosités. Plus vite ma main. Plus vite. Ça a perlé entre ses cuisses. Encore plus vite. Elle s’est ouverte au large. Offerte. Et j’ai giclé pour elle.
On s’est à nouveau allongés. Côte à côte. On est restés un long moment comme ça.
Et puis elle s’est redressée. Elle m’a jeté un coup d’œil en bas.
- Elle est toute attendrissante, toute recroquevillée maintenant comme ça.
Elle a rampé jusqu’à elle.
- Je pourrais la faire regrimper, hein, si je voulais…Son souffle dessus.
Elle a ri.
- Tiens, rien que d’en parler et d’avoir les yeux dessus, ça la reprend déjà. Ah, si ! Si ! Elle soubresaute, regardez !
Elle y a déposé un petit baiser. Tout au bout.
- Comment ça lui fait de l’effet ! C’est fou, ça ! Et tiens, je vais vous dire un truc. Parce que je peux tout vous dire à vous. Ou presque. Même ce qui se dit pas d’habitude. C’est plein de fois là-bas, aux USA, que j’ai imaginé que je vous plantais les dents dedans quand je jouissais. Peut-être que je vous le ferai pour de bon un jour, qui sait ? Mais pas trop fort quand même. Si vous voulez, bien sûr. Mais vous voudrez. Vous voulez toujours tout ce que je veux. Vous adorez ça, me faire plaisir. Bon, mais allez, à propos de plaisir, justement…Elle s’est confortablement installée dans les oreillers, s’est glissé un coussin sous les fesses.
- Chose promise…J’ai posé ma tête sur son ventre. J’ai cerné son nombril de tout un tas de petits baisers. Je suis descendu. Plus bas. Lentement. Encore plus bas. Jusqu’au bord supérieur de l’encoche. J’y ai séjourné un peu. Je m’en suis éloigné. J’ai dérivé vers la cuisse. Que j’ai doucement mordillée.
Elle a soupiré. Gémi. Elle a plongé ses doigts dans mes cheveux et m’a doucement ramené vers elle. Vers son fendu. Que j’ai longuement lissé. De mes lèvres. De ma langue. Dont j’ai tournoyé, suçoté le bouton. Je me suis gorgé de ses liqueurs, enivré de ses senteurs. Un petit coup de langue rapide sur son petit trou froncé. Un autre. Elle a gémi plus fort. Tendu ses fesses vers moi. J’y suis revenu. J’en ai exploré les abords, assiégé patiemment l’entrée. Tenté obstinément d’en forcer le passage.
- C’est bon. C’est trop bon.
Elle s’est soulevée. Elle a haleté. Elle a crié. J’ai tendu la main vers elle. Elle l’a saisie. Et elle a refermé les dents dessus. Sur la bande de chair entre le pouce et l’index. Elle a serré. Et son plaisir a déferlé.
On s’est blottis l’un contre l’autre.
- Jamais personne m’avait encore fait ça… Là, à cet endroit-là, avec sa langue. Jamais.
- Et ça t’a pas déplu, on dirait.
- Ah non, alors !
Le cri du cœur.
Elle a brusquement froncé les sourcils.
- Faites voir ! Votre main. Faites voir ! Ah, oui, quand même ! J’y suis pas allée avec le dos de la cuillère. Et ça saigne en plus ! Ça vous fait mal ?
- C’est rien. C’est pas grave.
Elle l’a portée à ses lèvres.
- Mon pauvre amour ! Je vous en fais des misères, hein ! Mais il y a des choses, il y a qu’avec vous qu’elles sont possibles.
* * *
Le lendemain, quand elle est rentrée de sa journée de travail, elle arborait un sourire ravi. Et ce petit air mutin que je connais si bien.
- Oh, toi, t’as des trucs à me raconter.
- Plein ! Comment je vais me plaire dans cet hôtel, moi, je sens ! Bon, mais par quoi je commence ?
- Par le début.
- Le petit déjeuner alors… À la 212, je m’attendais à le trouver encore en train de s’envoyer en l’air, le couple. Comme la veille. Mais non, elle était toute seule, la femme. Elle m’a souri. Et elle a attaqué d’emblée. « On t’a pas trop choquée hier au moins ? » J’ai fait signe que non. Non, ça m’avait pas choquée. « Il me semblait bien aussi. Et même… ça t’a pas déplu, avoue ! Non ? Parce que tu serais une sacrée petite coquine, toi, que ça m’étonnerait même pas… » Et elle m’a fait un petit clin d’œil. J’ai pas eu le temps de lui répondre quoi que ce soit parce qu’à ce moment-là le type est sorti de la salle de bains. À poil. Et avec une de ces triques ! Il a foncé droit sur le lit. Sans s’occuper de moi. Comme s’il m’avait pas vue. Il a rabattu les draps. Il lui est monté dessus et hop ! Hardi, petit ! La femme a refermé les bras autour de lui. Elle m’a encore souri. « Tu peux rester, hein, si tu veux… » Et j’ai pas eu le choix. Parce que j’avais toujours mon plateau sur les bras. J’ai bien cherché à le poser quelque part, mais c’était encombré de tout un tas de trucs partout. Le seul endroit finalement, c’était la table de nuit. À condition de repousser tout le fatras qu’il y avait dessus. Sans rien abîmer. Ce qu’a pas été simple. Et eux pendant ce temps-là, non, mais comment ça y allait !
- Et tu t’es allègrement rincé l’œil…- Un peu, oui.
- Un peu ? Alors là, je suis bien tranquille !
- En attendant comment elle a couiné ! Et lui aussi à la fin. Une espèce de grognement de bête sauvage qui n’en finissait pas. Ah, ça les excitait que je sois là, ça, c’est sûr…- Et pas toi peut-être de les regarder faire ?
- Si ! Si ! Bien sûr que si ! Forcément, attendez… Je suis pas en bois, moi !
- Peut-être que, la prochaine fois, ils vont vouloir que tu participes…- J’y ai pensé, oui. Mais elle dit que non, Lucie. Que c’est juste qu’ils veulent qu’on les regarde. Je verrai bien, n’importe comment !
- Et le Stephen ?
- Oui, oh, lui ! Pareil. Il m’a complètement ignorée. Mais bon, je m’en fous ! Il y en a plein, des mecs. Alors si j’ai envie…- Et le patron ?
- Il est trop marrant, lui. Et attendrissant, même. Si, c’est vrai, hein ! Parce que, même qu’il veuille pas que ça se voie, ça le déborde de partout comment je lui fais de l’effet. Et d’une façon que ça te donne envie de lui faire plaisir finalement. Parce qu’il y a des types, tu supportes pas leur regard sur toi. Il te salit. Mais il y en a d’autres, comme lui, là, c’est plutôt flatteur. Il m’admire tellement. Et c’est sincère, tu sens. Alors à moi, ça me coûte rien de lui offrir un peu de plaisir. Ça lui illumine ses journées. Qui sont d’un terne, si t’y réfléchis bien. Surtout quand tu vois la bonne femme qu’il se traîne, le pauvre !
- Quelle bonne Samaritaine tu fais !
- Moquez-vous !
- Et donc ?
- Et donc… Et donc en nettoyant les verres, je me suis penchée en avant sur le bac. Le plus que j’ai pu. Comme si de rien n’était. Ce qui faisait bailler mon tee-shirt bien au large.
- Ce qu’il a apprécié, j’imagine…- Ah, ben ça ! Il s’est régalé, oui ! Vous auriez vu ses yeux ! Ils étaient pleins de reconnaissance. Alors je vais pas m’arrêter là du coup. Demain je sors le grand jeu. Je mets mon pantalon rouge. Celui qui me moule tout au plus près.
- Ça promet !
- Oh, pour ça, oui. Bon, mais c’est pas tout. Je vous ai gardé le meilleur pour la fin.
- Le meilleur ?
- Oui. Vous devinez pas ?
- Je vois pas, non.
- Vous êtes trop, vous, dans votre genre. Lucie…- Eh bien, quoi, Lucie ?
- Faites bien l’innocent ! Vous lui avez tapé dans l’œil à Lucie. Et pas qu’un peu. Dès qu’on arrive à avoir deux minutes pour discuter toutes les deux, elle me chante tant et plus vos louanges. « Non, mais comment il est sexy, ce type ! Et puis ce regard qu’il a ! T’es sûre qu’il a personne ? Mais c’est du gâchis ! Et toi ? Il te tente pas ? Tu l’as là, à portée de main. » Mais non ! Comme je lui ai déjà dit, nous deux, c’est autre chose. C’est pas le truc de cul banal. Ce qui l’arrange bien. Parce que la voie est libre comme ça. Voilà. Vous savez à quoi vous en tenir maintenant. Elle demande que ça. Alors si le cœur vous en dit…
- Vous trouvez pas ?
- Quoi donc ?
- Que c’est plus comme avant nous deux. Comme avant que je parte.
- Comment ça ?
- Ben, on discute pareil, ça, oui. On s’entend pareil. Mais on fait plus tout un tas de trucs érotiques sans arrêt tous les deux. C’est comme si on avait perdu le fil.
- Suffit de le renouer. Je demande pas mieux, moi.
- Et moi, donc ! Bon, mais allez alors ! On reprend les choses là où on les a laissées quand je suis partie. Vous vous rappelez ce qu’on a fait le dernier soir ?
- Si je me rappelle ! Comment j’aurais pu oublier un cadeau d’adieu pareil !
- C’était quoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Dites-le ! J’ai trop envie de vous l’entendre dire.
- J’ai rendu visite à ton petit minou d’amour avec ma langue. Et tu as aimé. Beaucoup.
- Ah, oui, alors ! Comment c’était trop bon ! Souvent j’y ai repensé là-bas. Presque tous les jours.
- Tu veux qu’on le refasse ?
- Oui. Oui, mais avant, ce que je voudrais, c’est que vous vous fassiez couler en me regardant. C’est trop bon vos yeux sur moi quand vous vous faites venir.
Et elle a retiré son grand tee-shirt de nuit. Elle s’est adossée à la tête de lit, a allongé les jambes, les a un peu écartées.
- Là !
Je me suis déshabillé. Installé nu face à elle.
Ses seins. Si délicieusement seins. Aux pointes rosées légèrement dressées. Ses yeux aux reflets dorés. Ses yeux dans les miens. Son fendu à découvert. Légèrement entrouvert sur ses dentelures nacrées. Mes doigts sur moi. En lent va-et-vient. Bien à fond. Ses yeux sur moi. Plus vite. Ils se sont embués. Ses jambes le long de mes hanches. Douces crénelures. Tendres anfractuosités. Plus vite ma main. Plus vite. Ça a perlé entre ses cuisses. Encore plus vite. Elle s’est ouverte au large. Offerte. Et j’ai giclé pour elle.
On s’est à nouveau allongés. Côte à côte. On est restés un long moment comme ça.
Et puis elle s’est redressée. Elle m’a jeté un coup d’œil en bas.
- Elle est toute attendrissante, toute recroquevillée maintenant comme ça.
Elle a rampé jusqu’à elle.
- Je pourrais la faire regrimper, hein, si je voulais…Son souffle dessus.
Elle a ri.
- Tiens, rien que d’en parler et d’avoir les yeux dessus, ça la reprend déjà. Ah, si ! Si ! Elle soubresaute, regardez !
Elle y a déposé un petit baiser. Tout au bout.
- Comment ça lui fait de l’effet ! C’est fou, ça ! Et tiens, je vais vous dire un truc. Parce que je peux tout vous dire à vous. Ou presque. Même ce qui se dit pas d’habitude. C’est plein de fois là-bas, aux USA, que j’ai imaginé que je vous plantais les dents dedans quand je jouissais. Peut-être que je vous le ferai pour de bon un jour, qui sait ? Mais pas trop fort quand même. Si vous voulez, bien sûr. Mais vous voudrez. Vous voulez toujours tout ce que je veux. Vous adorez ça, me faire plaisir. Bon, mais allez, à propos de plaisir, justement…Elle s’est confortablement installée dans les oreillers, s’est glissé un coussin sous les fesses.
- Chose promise…J’ai posé ma tête sur son ventre. J’ai cerné son nombril de tout un tas de petits baisers. Je suis descendu. Plus bas. Lentement. Encore plus bas. Jusqu’au bord supérieur de l’encoche. J’y ai séjourné un peu. Je m’en suis éloigné. J’ai dérivé vers la cuisse. Que j’ai doucement mordillée.
Elle a soupiré. Gémi. Elle a plongé ses doigts dans mes cheveux et m’a doucement ramené vers elle. Vers son fendu. Que j’ai longuement lissé. De mes lèvres. De ma langue. Dont j’ai tournoyé, suçoté le bouton. Je me suis gorgé de ses liqueurs, enivré de ses senteurs. Un petit coup de langue rapide sur son petit trou froncé. Un autre. Elle a gémi plus fort. Tendu ses fesses vers moi. J’y suis revenu. J’en ai exploré les abords, assiégé patiemment l’entrée. Tenté obstinément d’en forcer le passage.
- C’est bon. C’est trop bon.
Elle s’est soulevée. Elle a haleté. Elle a crié. J’ai tendu la main vers elle. Elle l’a saisie. Et elle a refermé les dents dessus. Sur la bande de chair entre le pouce et l’index. Elle a serré. Et son plaisir a déferlé.
On s’est blottis l’un contre l’autre.
- Jamais personne m’avait encore fait ça… Là, à cet endroit-là, avec sa langue. Jamais.
- Et ça t’a pas déplu, on dirait.
- Ah non, alors !
Le cri du cœur.
Elle a brusquement froncé les sourcils.
- Faites voir ! Votre main. Faites voir ! Ah, oui, quand même ! J’y suis pas allée avec le dos de la cuillère. Et ça saigne en plus ! Ça vous fait mal ?
- C’est rien. C’est pas grave.
Elle l’a portée à ses lèvres.
- Mon pauvre amour ! Je vous en fais des misères, hein ! Mais il y a des choses, il y a qu’avec vous qu’elles sont possibles.
* * *
Le lendemain, quand elle est rentrée de sa journée de travail, elle arborait un sourire ravi. Et ce petit air mutin que je connais si bien.
- Oh, toi, t’as des trucs à me raconter.
- Plein ! Comment je vais me plaire dans cet hôtel, moi, je sens ! Bon, mais par quoi je commence ?
- Par le début.
- Le petit déjeuner alors… À la 212, je m’attendais à le trouver encore en train de s’envoyer en l’air, le couple. Comme la veille. Mais non, elle était toute seule, la femme. Elle m’a souri. Et elle a attaqué d’emblée. « On t’a pas trop choquée hier au moins ? » J’ai fait signe que non. Non, ça m’avait pas choquée. « Il me semblait bien aussi. Et même… ça t’a pas déplu, avoue ! Non ? Parce que tu serais une sacrée petite coquine, toi, que ça m’étonnerait même pas… » Et elle m’a fait un petit clin d’œil. J’ai pas eu le temps de lui répondre quoi que ce soit parce qu’à ce moment-là le type est sorti de la salle de bains. À poil. Et avec une de ces triques ! Il a foncé droit sur le lit. Sans s’occuper de moi. Comme s’il m’avait pas vue. Il a rabattu les draps. Il lui est monté dessus et hop ! Hardi, petit ! La femme a refermé les bras autour de lui. Elle m’a encore souri. « Tu peux rester, hein, si tu veux… » Et j’ai pas eu le choix. Parce que j’avais toujours mon plateau sur les bras. J’ai bien cherché à le poser quelque part, mais c’était encombré de tout un tas de trucs partout. Le seul endroit finalement, c’était la table de nuit. À condition de repousser tout le fatras qu’il y avait dessus. Sans rien abîmer. Ce qu’a pas été simple. Et eux pendant ce temps-là, non, mais comment ça y allait !
- Et tu t’es allègrement rincé l’œil…- Un peu, oui.
- Un peu ? Alors là, je suis bien tranquille !
- En attendant comment elle a couiné ! Et lui aussi à la fin. Une espèce de grognement de bête sauvage qui n’en finissait pas. Ah, ça les excitait que je sois là, ça, c’est sûr…- Et pas toi peut-être de les regarder faire ?
- Si ! Si ! Bien sûr que si ! Forcément, attendez… Je suis pas en bois, moi !
- Peut-être que, la prochaine fois, ils vont vouloir que tu participes…- J’y ai pensé, oui. Mais elle dit que non, Lucie. Que c’est juste qu’ils veulent qu’on les regarde. Je verrai bien, n’importe comment !
- Et le Stephen ?
- Oui, oh, lui ! Pareil. Il m’a complètement ignorée. Mais bon, je m’en fous ! Il y en a plein, des mecs. Alors si j’ai envie…- Et le patron ?
- Il est trop marrant, lui. Et attendrissant, même. Si, c’est vrai, hein ! Parce que, même qu’il veuille pas que ça se voie, ça le déborde de partout comment je lui fais de l’effet. Et d’une façon que ça te donne envie de lui faire plaisir finalement. Parce qu’il y a des types, tu supportes pas leur regard sur toi. Il te salit. Mais il y en a d’autres, comme lui, là, c’est plutôt flatteur. Il m’admire tellement. Et c’est sincère, tu sens. Alors à moi, ça me coûte rien de lui offrir un peu de plaisir. Ça lui illumine ses journées. Qui sont d’un terne, si t’y réfléchis bien. Surtout quand tu vois la bonne femme qu’il se traîne, le pauvre !
- Quelle bonne Samaritaine tu fais !
- Moquez-vous !
- Et donc ?
- Et donc… Et donc en nettoyant les verres, je me suis penchée en avant sur le bac. Le plus que j’ai pu. Comme si de rien n’était. Ce qui faisait bailler mon tee-shirt bien au large.
- Ce qu’il a apprécié, j’imagine…- Ah, ben ça ! Il s’est régalé, oui ! Vous auriez vu ses yeux ! Ils étaient pleins de reconnaissance. Alors je vais pas m’arrêter là du coup. Demain je sors le grand jeu. Je mets mon pantalon rouge. Celui qui me moule tout au plus près.
- Ça promet !
- Oh, pour ça, oui. Bon, mais c’est pas tout. Je vous ai gardé le meilleur pour la fin.
- Le meilleur ?
- Oui. Vous devinez pas ?
- Je vois pas, non.
- Vous êtes trop, vous, dans votre genre. Lucie…- Eh bien, quoi, Lucie ?
- Faites bien l’innocent ! Vous lui avez tapé dans l’œil à Lucie. Et pas qu’un peu. Dès qu’on arrive à avoir deux minutes pour discuter toutes les deux, elle me chante tant et plus vos louanges. « Non, mais comment il est sexy, ce type ! Et puis ce regard qu’il a ! T’es sûre qu’il a personne ? Mais c’est du gâchis ! Et toi ? Il te tente pas ? Tu l’as là, à portée de main. » Mais non ! Comme je lui ai déjà dit, nous deux, c’est autre chose. C’est pas le truc de cul banal. Ce qui l’arrange bien. Parce que la voie est libre comme ça. Voilà. Vous savez à quoi vous en tenir maintenant. Elle demande que ça. Alors si le cœur vous en dit…
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