COLLECTION HOMME – FEMME. Phil et Iris. Voyage de noces à Venise. Fin de la saison III (9/9) - histoire érotique

Philippe et Élisabeth nos amis anglais, je devrais dire nouveaux amis, car en début d’après-midi ils nous offrent le restaurant après m’avoir enlevé une épine du pied en nous faisant profiter de leur canot taxi pour rentrer de Murano.
Certes, je voulais fuir les harcèlements de Livio, le jeune et beau gondolier qui a trop tendance à se comporter avec Iris comme s’il l’avait déjà conquise.
J’essaye de le fuir, mais tout nous ramène à lui comme ce soir ou il va nous faire faire les canaux de nuit.
Iris, Livio, Livio, Iris, depuis le début de notre voyage de noces, tout tournent autour d’eux.
En exemple cet après-midi, me sauver du courroux de l’amour de ma vie, en venant nous chercher au départ de l’embarcadère du Musée, semblait être un geste sympa de sa part.
Me faire piloter avec Philippe à mes côtés aurait pu l’être aussi.
Mais quand je l’ai vu dans le petit rétroviseur descendre ces mains-là où il m’était impossible de voir ce qu’elles faisaient à Iris, m'a profondément agacé.
Bref en attendant de voir ce qui va nous arriver ce soir, nous sommes à la table de ceux que nous appelons nos amis.
Rapidement, nous sentons qu’ils ont envie de s’épancher sur ce qu’a été leur jeunesse brisée par la stérilité de Philippe alors qu’ils voulaient des enfants.
Il a dû être dur à cet homme élancé, au flegme très british de partager sa femme lors d’un voyage ponctuant leurs 20 ans de vie commune avec Sylvano, le grand-père de Livio.
Les aides aux couples devaient être à leur balbutiement.
Copuler entre adultes consentants pouvait leur apporter la solution.
Ils ont décidé de choisir un donneur loin de chez eux.
Élisabeth lors de leur voyage de noces avait failli céder à l’attirance de Sylvano et c’était lui que le couple avait choisi lors de ce voyage dix ans plus tard pour concevoir Andrew qui devait naître neuf mois plus tard.
Le destin qui devait être le leur s’étant concrétisé par une fille Charline qui vient apporter paix et amour dix ans plus tôt.
À croire que cette ville des amoureux est une ville magique, car ils ont fait l’amour une fois et neuf mois plus tard, Charline est née.
Il y avait une chance sur, j’ignore le nombre, que le spermatozoïde de l’un féconde l’ovule de l’autre, mais ce miracle a eu lieu apportant deux enfants.
Le choix du roi pour des Britanniques, ça pourrait être cocasse, mais l’amour entre ces deux êtres 50 ans plus tard quand il lui prend sa main un peu décharnée sur la table me fait envie.
Dans cinquante ans, si Dieu nous prête vie, je voudrais tenir la main de ma bien-aimée comme moi je le fais aussi dans ce restaurant vénisien.
C’est le moment que choisit Philippe pour éternuer et sortir son mouchoir de sa poche.
Mouchoir, non, morceau de tissu, oui, morceau de voile rose, exact.
Un string en voile rose, plus qu’exact.
Nous raillions Philippe très gêné, car nous voyons mal Élisabeth avoir une ficelle entre les fesses à son âge.

● Détrompez -vous, mes amis, ce morceau de tissu, c’est Élisabeth qui la reçut dans sa figure lors de notre promenade en gondole.
● Faites voir, un string rose avec un petit nœud rose aussi dites-moi, il est tombé d’une fenêtre, en Italie, ils aiment pendre leur linge à l’extérieur entre les maisons.
La ficelle est cassée, voyez, elle est tombée sur votre tête Élisabeth.
● Vous vous trompez, cette petite culotte est sortie d’un quai de déchargement servant à approvisionner la ville comme il y en a tant dans Venise.

Je la porte à mes narines en regardant fixement Iris et en lui serrant la main plus fortement.

● J’ignore à qui est ce string, mais il sent bon la petite fille qui se néglige, sent Iris.

Je tends ma main et je lui mets sa culotte sous le nez, elle détourne la tête.

● The little girl who neglects herself, dans la langue anglaise.
La gondole glissait et j’ai vu un couple de Japonais remonter vers le haut de la rue.
Nous étions à quelques coups de perche de la maison où a vécu Casanova et ce devait être un couple aux yeux bridés qui avaient fait l’amour sous ce porche.
Je connaissais cet endroit, car lors de notre voyage pour nos quarante ans, nous avions loupé le pont pour nous y conduire et Élisabeth...
● Philippe, tu me gênes devant nos amis, inutile de leur dire que nous aussi nous avons fait l’amour à cet endroit.
● Élisabeth, je regarde Iris, je lui tiens la main et j’espère que dans de nombreuses années nous reviendrons et que je lui ferai l’amour sous ce porche.
Je résume, les Japonais ont baisé sous le porche.
Il lui a arraché son string et au moment de partir étant dans un cul-de-sac, la ficelle étant cassée, l’un ou l’autre a mis un coup de pied et la culotte a atterri sur la tête d’Élisabeth.
● On pourrait croire, que vous y étiez Phil.

Iris est rubiconde malgré son bronzage.

● La seule chose dont je suis sûr, c’est que c’étaient des jeunes aux yeux bridés.

Le monde est petit, nous avions bien reconnu le string que nous avions laissé sur place après que j’ai cloué Iris au mur avec ma bite nous apportant une immense jouissance à tous les deux.
Je la rends à Philippe qui la remet dans sa poche.
Elle va rejoindre l’Angleterre demain matin.
Quel destin pour le string d’Iris.

● Bonne fin de séjour.
● Encore un jour, après-demain nous reprenons l’avion.
Bon voyage à vous, nous nous levons tard ici et après notre voyage en gondole, nous risquons de récupérer.
● Merci à vous deux, vous nous avez permis de remémorer certains moments de notre longue vie.
Viens, ma chérie, il faut que nous rejoignions notre lit, pour nous aussi il est temps d’aller nous reposer.

Nous avons vu ces deux personnes âgées rejoindre notre hôtel, se retourner et nous faire un geste de la main.
J’ai vu la gondole arriver, la nuit commence à tomber, il est 22 heures 05, dirigeons-nous vers le ponton.
Livio a changé la disposition de sa gondole, fini le fauteuil, c’est comme un lit à deux places fait de peau de bête et de coussins qui nous attend.
La gondole est couverte de fleurs multicolores.
Iris avait demandé la promenade haut de gamme, vue sur un dépliant à l’hôtel.
Autant hier, j’avais le droit au plat-bord autant là lorsqu’il nous installe, après que j’ai embarqué, pas le moindre geste déplacé envers Iris.
C’est moi qui prends Iris par la taille, l’amène à moi et la fait glisser le long de mon corps.

● Les amoureux, attendez un peu le passage des amoureux s’il est libre, installez-vous, mettez la couverture sur vous.
On a beau être en été, la fraicheur tombe rapidement entre les maisons.

Nous remontons pour passer comme la première fois sous le pont des soupirs.
Les braseros sont allumés montrant les maisons sous un autre angle que de jour.
C’est féérique, nous passons devant le quai de débarcadère où...
Iris me regarde et me sourit tendrement installée entre mes bras.
Ce soir aucune petite culotte ou string, la rue est noire et peu de monde doit s’y risquer.
Nous passons la maison de Casanova, sans chicanerie avec Livio, de toute façon mon portable est resté à l’hôtel.
Premier baiser avec mon aimée, la gondole commence à tourner nous menant vers le noir.

● Ohé !

C’est Livio, qui vient de pousser ce cri et qui recommence.

● On peut entrer dans le canal des amoureux, il est vide.
Avez-vous entendu l’écho qui résonne dans ce petit canal où nos gondoles passent tout juste ?
C’est un phénomène unique ici, c’est mon grand-père qui a découvert ce phénomène, aucune gondole toute sa longueur.

Nous glissons dans le noir, Iris doit avoir peur, car elle se plaque le plus possible contre moi, Livio arrête la gondole et doit sauter sur un débarcadère, car nous bougeons de droite à gauche.

● Voilà les amoureux, vous êtes dans le canal fait pour vous, le noir vous entoure et cache vos amours, je vous laisse, je vais rejoindre ma cousine.

Un bruit de pas rapide et puis plus rien.
Iris me met la main sur mon pantalon.

● Mais tu bandes mon chéri et si, nous profitions du noir et de ces doux coussins et peaux de bêtes...

C’est impossible, de déranger des amoureux, je voudrais bien savoir ou est parti Livio, mais Phil m’a simplement laissé des notes sur ce qu’ils ont vécu pendant ce voyage.
Le temps de déchiffrer la suite de ce qui va se passer dans le canal des amoureux et je reviens à vous dans un chapitre IV.
Dire qu’au début, j’avais peur de m’ennuyer avec ce couple bon chic bon genre.