COLLECTION JEUNE – VIEUX. Le tchat (1/1) - histoire érotique

- Jérôme, je t’ai déjà dit que je ne voulais pas d’ordinateur à la maison.
- Sylvie, au 21ème siècle, c’est impossible de ne pas avoir ce genre de matériel chez soi.
Ne serait-ce que pour la déclaration d’impôt, cela devient prépondérant pour une famille.
- Luc à trois ans, il aura bien le temps de se servir de ces engins dont je ne comprends rien d’abord.
- Je vais te former, tu verras c’est facile et tu pourras surfer sur le web.
Toi qui te plains quand tu ramènes des packs d’eau.
Tu pourras te les faire livrer sans aucun problème.

C’est ainsi que je laisse à mon mari l’ordinateur qu’il venait d’acheter le monter dans notre salon.

- Je l’installe ici, la box est là et branchée en direct ça permet une accélération des échanges comparés à une installation en wi-fi.

您是一个迷人的小姐
Vous avez compris, moi oui, je parle chinois, j’ai dû traduire « vous êtes jolie mademoiselle ».
Les « branchements directs » et « le Wifi », pour moi c’est du pareil au même.

- Nadine entre, enfin tu viens me voir, tu sais que je t’aime ma chérie.
- Tu m’aimes Sylvie, comme une bonne copine d’enfance pas comme une maîtresse, tu as toujours refusé mes avances.
- Que veux-tu Nadine, on ne se refait pas, je suis née profondément hétéro et toi homo ?
Je suis fidèle à Jérôme, toi tu es une abeille butineuse depuis que nous avons découvert que nos sexes n’étaient pas là uniquement pour pisser.
- C’est vrai que lors de la découverte de notre sexualité tu as été pour moi un détonateur.
Quand nous nous caressions sans jamais le faire avec le sexe de l’autre en jouant au papa et à la maman, tu étais toujours la maman et moi le papa ?
Je vais te faire une confidence, tu es en partie à l’origine de ma sexualité.
Sans que tu ne t’en aperçoives, quand nous nous caressions, c’était ta chatte que je suçais en même temps dans ma tête.
- Je le sais, tu me l’as déjà dit, mais excuses je reste fidèle à celui qui m’a dépucelé.
- Comme je serais fidèle à Ludivine que je dois rencontrer ce soir et avec laquelle je resterais certainement quelques jours, même si j'espère quelques semaines avant d’aller butiner une autre fleur.
- C’est un peu ce que je vous reproche vous les lesbiennes, la fidélité et vous ça fait deux.
Pendant des mois nous avons eu un couple de lesbiennes habitantes à nos côtés.
Un jour il y a une violente altercation, j’ai regardé par l’oeilleton de notre porte d’entrée !
J’ai vu la brune tirer une rousse par les cheveux et la foutre dehors nue lui jetant ses fringues à la figure.
Sa compagne était blonde et étant derrière elle aussi nue que la rouquine.
La brune les avait surprises dans leur lit se gouinant ensemble.
Une heure après, la brune partait et quelques jours plus tard un panneau « à louer » était posé sur le balcon.
Nous ne les avons jamais revus.
- Ça c’est un cliché, j’avais comme voisine, une jeune femme d’environ ton âge, mariée et se disant fidèle ainsi que son homme.
J’avais une copine Lidy avec qui j’avais des sentiments, un jour quand je suis rentrée, j’ai trouvé un mot.

« Je m’en vais avec notre voisin ».

- Tu vois, des salopes il y en a partout et de tous les genres.
Lidy avait oublié de me dire qu’elle était bisexuelle et que la bite de notre voisin l’intéressait plus que ma chatte.
J’ai essayé de consoler sa conjointe Alice, jolie petite blonde, mais même si elle avait été faite cocu, elle aussi ne voyait que par la queue de ces machos de bonshommes.
Un jour sur le balcon, il y a eu un panneau « à vendre » ils étaient propriétaires.
Mais dit moi, que vois-je dans le coin de ton salon, un ordi, tu m’avais dit que jamais au grand jamais un tel engin de discorde familiale n’entrerait chez toi !
- Les impôts et les packs d’eau, Jérôme m’a convaincu de l’utilité de cet appareil.
- Les impôts, je comprends mais les packs d’eau, il faut que tu m’expliques.

Je lui explique que je n’aime pas ramener de l’eau et que j’allais me faire livrer.

- On ne sait jamais, ton livreur sera peut-être un bel hidalgo et il te séduira.
Mieux même, un grand black avec une grosse queue, c’est très à la mode de tromper son mari avec des queues démentielles.
Tu sais que je trouve beaucoup de chattes à sucer sur le web en me servant des tchats.
Je vais te montrer.

Démarrer la bête immonde, je savais le faire, Jérôme après avoir tout installé m’a montré deux ou trois trucs, tel un site de supermarché qui me livrera après commande et paiement par carte sécurisée.

- Regarde le site où je trouve facilement des partenaires féminins bien sûr.
Derrière le pseudo que j’ai créé, il y a un sigle.
Le mien est mauve, les tchateurs et tchateuses savent que je suis femme cherchant femme.
On va s’amuser, je vais t’aider à créer ton profil.
Ton pseudo, Ondinette.

Et malgré mes protestations elle me fait entrer dans la machine.

- Regarde, Ondinette, tu es là, femme 38 ans.
Le sigle est rose, tu es une femme de 38 ans hétéro, aucune ambiguïté.
- Pourquoi y a-t-il un point vert devant le pseudo que tu viens de créer ?
- Quelqu’un demande à te parler.
- Déjà ?
- Répondons !

Nadine tape.

- Regarde, tu intéresses un jeune homme de 22 ans, regardons son profil.

Le jeune homme a donné sa situation géographique, c’est très près de la mienne.

- On lui répond !
- Idiote, tu me prends pour une cougar et n’oublies pas que je ne tromperais jamais Jérôme.
- Tu vas trop vite et trop loin, ça te permet de découvrir des personnes en toute impunité, je te rappelle que l’homme propose et la femme dispose.
- Ou la femme !
- La femme ?
- Oui si c’est toi qui réponds à une gonzesse ayant un profil te montrant qu’elle aussi est une lesbienne potentielle.
- Tu as tout compris, bon assez d’informatique et ce thé.

Nous allons prendre le thé et Nadine me quitte.
C’est drôle le pouvoir d’attraction que peut avoir les tchats.
Bruno94 est toujours connecté, il a laissé plusieurs messages, l’un d’eux m’interpelle.

« Tu ne réponds pas, est-ce la différence d’âge, pourtant je suis un garçon sympathique, j’aime parler avec des dames ayant de l’expérience. »
Comment répondre à ce message, j’aimerais bien faire voir à ce jeune homme que ce n’est pas l’âge qui est le problème car je n’ai nullement l’intention d’aller plus loin qu’une conversation ?
J’ignore comment je fais du moins la première fois, car je réussis à écrire quand j'ai vu : Répondre.

« Comme vous avez vu dans mon profil, je suis mariée avec un enfant, j’ai 38 Ans. »« Tu as l’air heureuse. »« Énormément »
C’est drôle de mentir à quelqu’un que l’on ne connaît pas.
Certes je ne me plains pas, mais l’habitude fait que par moments l’indifférence de Jérôme me pèse.
Un petit exemple, avant le dimanche matin, c’était galipette, dodo, galipette.
Maintenant c’est à tout à l’heure, je vais faire mon jogging dort bien.
Son ventre, il passe des heures devant la glace à se pincer le peu de bourrelets normaux pour un homme de 40 ans.

« Je suis puceau, j’aimerais que ce soit une femme ayant tes connaissances qui face de moi un homme. »
Ça c’est au bout d’une semaine.
Nos conversations sont de plus en plus chaudes.

« Oui, je me masturbe en regardant ta verge ».
« Envoi moi une photo de ta jolie chatte. »« Je réussis à me connecter mais hélas j’ignore comment il faut faire.
Je me vois mal demander à mon mari de t’en envoyer une. »
Presque un mois.

« J’hésite à venir te retrouver, j’ai bien noté ton adresse et que tes parents seraient absents la semaine prochaine.
Je veux garder mon couple entier et j’ai peur que Jérôme…
J’efface Jérôme.

… Mon mari n’apprenne que je le trompe. »
Le lundi, je prends ma voiture, je suis devant le pavillon de Bruno.
Non, je ne rentrerais pas, n’ai-je pas parlé de différence d’âge avec Nadine et que je ne suis pas une cougar.

- Entre Ondinette, j’ai préparé des petits fours.

Je reprends ma voiture deux heures plus tard.
Je suis repu d’amour, j’ignorerais toujours si c’est moi qui l’ai dépucelé, bien qu’il m’ait soutenu qu’il ne m’avait pas menti.

« Bonjour Ondinette, tu as de beaux seins, j’aimerais les caresser. »
Nadine est revenue à la maison.
Elle m’a montré comment mettre des photos.
Je me suis servi de mon portable pour photographier mes seins et ma chatte complètement épilée.
C’est la cinquième fois que je vais essayer de rencontrer le garçon à l’autre bout du tchat.
Je suis devenue experte en mensonge envers Jérôme chaque fois que je lui fais pousser des cornes.
Et dire que j’étais contre les ordinateurs.

Aucun problème, je me fais aussi livrer des packs d’eau par le supermarché.
On sonne à ma porte, je suis nue sous mon peignoir.
C’est la deuxième fois qu’il vient, il en a une belle grande et bien raide et je pense que comme l’autre fois, il va me prendre sur ma table de cuisine.
La première fois, je lui avais fait monter cinq packs d’eau.
À partir de ce jour deux suffiront à chaque livraison.
Chaque fois que Jérôme fait son jogging à son retour, il en boit une bouteille et une dans le reste de sa journée.