COLLECTION LIBERTINAGE. Le domaine. Épilogue (21/21)

- Par l'auteur HDS CHRIS71 -
Récit érotique écrit par CHRIS71 [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Récit libertin : COLLECTION LIBERTINAGE. Le domaine. Épilogue (21/21) Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-11-2019 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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COLLECTION LIBERTINAGE. Le domaine. Épilogue (21/21)
Rocco m’avait enlevé la vue après une chute près de l’étang entièrement de ma faute en l’an 2010.
Rocco vient de me la rendre.
Nous étions allés vers l’étang avec Laurette et Virginie jeune femme en séjour dans notre gîte afin d’initier cette dernière aux joies du cheval, elle qui n’était jamais montée sur la plus grande conquête de l’homme.
J’avais certainement mal attaché mon cheval Pablo qui s’en était retourné vers les écuries.
Nos chevaux servant à nos clients avaient été entraînés par Lucien l’ancien palefrenier pour retourner dans nos écuries en cas de problèmes.
Certains de nos clients ou clientes sortant sans nous peuvent avoir un souci.
Plus vite nous intervenons plus vite nous pouvons éviter des problèmes graves.
J’ai décidé de monter Rocco mon cheval fougueux qui se languit que je le monte et ainsi permettre à Laurette de monter derrière Virginie sur Quasi et ainsi d’éviter qu’elles reviennent en marchand.
J’ai toujours donné l’ordre cent fois avant mon accident à Rocco « à la maison ».
Il part comme il le faisait quand j’étais voyante.
Hélas, ne voyant rien, il file comme le vent et en bonne cavalière j’arrive à rester sur sa selle jusqu’à ce qu’il freine de ses quatre fers m’envoyant dans ma piscine.

Je me suis réveillée hier à l'hôpital de Chalon entouré de tous mes amis après deux jours de coma.
Le docteur m’auscultant pour voir si j’étais bien réveillé me montre de jolis yeux bleus.
En touchant le fond de ma piscine me tapant le front ma vue est revenue.

Ce matin les infirmières m’ont levée et après un moment d’adaptation j’ai pu faire quelques pas.
Souhaitant que je me rétablisse le plus vite possible, elles veulent que je marche dans le couloir.
Si tout va bien je sortirai demain après-midi.
C’est ce que je fais après le repas pas si mauvais que les gens veulent bien le dire.
J’adore la purée et celle-là elle colle à l’estomac.

- Salope, t’es là, on m’a dit que tu glandais à l’hôpital pendant qu’on me dépouillait.
J’ai été prévenu que mes hypothèques avaient été levées et que je perdais tout.
J’ai su que tu avais manœuvré pour tout me prendre.
- Et toi, n’était-ce pas ton plan de m’épouser pour me piquer mon domaine !
- Ça c’est normal, une femme est incapable de gérer autant de vignes, j'aurais su développer nos biens.

Le ton monte très vite, des infirmières et un médecin interviennent.
Le médecin sort son portable.

- Sécurité, venez immédiatement en médecine, un individu agresse mes patients.
- Et dire que j’allais t’offrir une bague de fiançailles que j’ai payé 10 000 €.

Des infirmières l’une se retrouvant sur ses fesses tentent d’empêcher Olivier de me sauter à la gorge.

- Une bague regarde, j’en ai une offerte par Laurette, c’est elle que je vais épouser.

À ce moment les portes de l’ascenseur s’ouvrent, deux balaises empoignent Olivier et le tirent pour lui faire prendre l’ascenseur.

- Bande de gouines, je vous haïs, ma voiture tu peux te la mettre au cul.

Olivier sort de ma vue, les infirmières m’aident à rejoindre ma chambre.
L’altercation avec celui qui a cru jusqu’au bout me prendre pour une conne m’a un peu épuisé.

Le lendemain à 14 heures je sors.
Le soleil toujours présent, Laurette m’a amené des lunettes noires, à la demande du médecin.
Nous faisons la route jusqu’à Mercurey.
Que les choses ont bien changé depuis l’année 2010 où j’avais perdu la vue.
Neuf ans dans le noir, il m’arrivait de passer avec la voiture sans jamais penser à tous ces changements.
Sauf les ronds-points, je savais qu’ils en avaient construit partout.
Enfin l’entrée de mon domaine.
Sur le mur je peux lire Domaine Dunant.
C’est surement maître Mathieu le père de Laurette qui a mis notre nom en valeur pour mieux vendre notre vin.

- Tu as vu ma chérie, c’est moi qui ai dit à mon père de mettre en valeur ton nom et ton vin.
- Bientôt ce sera Domaine Dunant - Bènes – Raguin.
- Bènes, c’est mon père qui va être fier d’avoir son nom sur le mur du domaine qu’il gère depuis que ton père lui en a confié la tâche.
Pourquoi Raguin ?

Je lui explique l’altercation avec Olivier à l’hôpital et qu’il sait qu’il a tout perdu.
Vignes, terrains, propriété sont à nous.

- En gardant le nom, nous gardons le peu de clientèles qui lui restent.
Une bouteille vendue est une bouteille en moins à vendre.
Demain j’aimerais que tu me conduises à Beaune, j’ai un achat à faire.
Si ma vue se maintient, je souhaite apprendre rapidement à conduire.

Nous avons toujours aimé faire nos emplettes à Beaune plus qu’à Chalon.
Les boutiques autour des hospices sont plus sympas que celles chalonnaises.
En entrant dans le domaine, j’écarquille mes yeux ne retrouvant pas mes marques.

La voiture s’arrête devant mon perron, tous sont là qui m’applaudissent.
Agnès a dans les bras un gros bouquet de roses rose qu’elle m’offre me faisant rougir de contentement.

Dès que tous sont retournés à leur labeur, je vais dans les écuries retrouver Rocco qui me fait fête.
S’aperçoit-il que quelque chose à changer en moi, je ne saurais le dire.
Les coups de tête succèdent aux coups de tête, il semble rire, nous montrant son imposante denture.
Je m’installe dans un transat près de la piscine.
Aujourd’hui les clients ont tous quitté les environs.
Le soir, nous dînons sur ma terrasse, je vois la chapelle ou les travaux avances, la couverture est remise.
Je veux éviter de prendre des risques tant qu’il y a des possibilités de recommencer de passer les pieds dans le plancher.
Maître Mathieu vient me voir avec Laurette alors qu’Agnès vient mettre mon couvert.

- Faite moi le plaisir de manger avec moi, j’ai envie de savoir si vous ne vous opposez pas à ce que votre fille se marie avec moi.

Nous passons un bon moment mais tous ces bouleversements m’ont fatigué et nous montons nous coucher Laurette et moi.
J’apprécie que mon maître de chai prenne les choses si bien, combien de pères verraient d’un bon oeil, sa fille épousée une autre fille.
Quelques câlins avec des baisers bien appuyés et nous dormons.
Dans la nuit, je suis réveillée par des hennissements de Rocco.
Laurette dort n’ayant rien entendu.
Je me lève, c’est la première fois que Rocco hennit comme ça dans la nuit.
Mon rôdeur est-il revenu.
Je passe mon peignoir et une fois encore habitué à la nuit je me dirige vers les écuries sans lampe oubliant que ma vision est revenue.

- Alors Rocco, que t’arrive-t-il, tu voulais que je vienne te voir, tu sais que je peux te voir !

Je fais le tour des boxes, les autres chevaux sont tous en train de se reposer.
Quadrille est même couchée sur le côté et se lève à mon approche.
Je ressors, un gros nuage semble cacher la lune.
Je suis attiré par un bain de minuit.
Je dépose mon peignoir et pour la première fois depuis que la piscine existe, je plonge directement.
L’onde est fraîche, j’ai peur que d’ici demain un orage n'éclate.
Avec la chapelle, cette année, on a donné même si ça va nous permettre de voir l’avenir d’un tout autre œil.
J’arrive sur les marches, une main me saisit et une verge se présente à ma bouche.
C’est avec délice que je pompe ce morceau de chair que j’espèrerais savoir à qui il appartient.
Ses mains se posent sur ma tête et me font entrer le plus loin possible dans ma gorge.
Mes mains ne sont pas inactives, il guide ma fellation au gré de ses envies.
Il finit par décharger m’inondent les amygdales d’une liqueur bien épaisse.
C’est à ce moment que les nuages s’écartent me montrant un magnifique noir certainement celui que le lieutenant de gendarmerie recherchait l’autre jour.
Il remonte les marches, récupère un short et des tongs filant vers le portail.

- Arrête, ne t’en va pas, reste, nous allons parler.

Il ne m’écoute pas quand j’entends.

- Je le tiens, aidez-moi à le maîtriser.

Aller voir les gendarmes pourrait paraître suspect mais ils font tellement de bruit qu’il ait normal que j’aie entendu.
Laurette a entendu et descend quand je suis sur mon perron.

- Ce sont les gendarmes, allons voir ce qui se passe.
- Bonsoir monsieur, que se passe-t-il ?

Je vois une voiture de gendarmerie partir.

- Nous venons d’appréhender le black que nous pourchassons depuis des jours.
Quand nous vous avons quitté l’autre jour, nous vous avons dit que nous allions chez Olivier Raguin.
Nous sommes tombés sur un esclavagiste.
Il faisait travailler des noirs les payant une misère hors de tout contrat de travail.
Celui que nous venons d’appréhender sortant de votre domaine nous avait encore échappé.
C’est l’auteur des minis larcins signalé dans la région.
Olivier Raguin est sous les verrous à Chalon, il est auditionné par nos collègues et va être certainement présenté à un juge d’instruction avant d’être mis en examen.

Ma vengeance envers Olivier fini par aller un peu loin, vu l’heure ce n’est pas maintenant que je vais solutionner ce problème.

- Madame Dunant, j’ai appris que vous aviez recouvré la vue et à la brigade on s’en réjouit.
Aviez-vous déjà vu ce Bouba c’est comme cela qu’il s’appelle ?
- Lieutenant, si vous avez appris que je vois de nouveau, avez-vous su que mon amie Laurette et moi avons décidé de nous marier.
C’est de notre chambre que nous avons entendu l’altercation et que nous sommes sorties voir ce qu’il se passait.
Laurette confirme au lieutenant que nous étions dans les bras l’une l’autre quand nous avons entendu crier.
- Véronique te dit vrai, je ne te dis pas ce que nous faisions.
- Je dirais dans mon rapport que vous étiez dans votre chambre et que c’est le bruit que nous avons fait qui vous a réveillé.
Bonne fin de nuit.

Ce "bonne fin" de nuit sur un ton un peu ironique avant de s’asseoir à côté d’une gendarmette et de partir vers la sortie du village.

- Laurette dit moi comment il se fait que tu tutoyais ce lieutenant de gendarmerie.
- Et toi, explique-moi pourquoi tu m’as obligé de mentir car quand j’ai entendu du bruit j’étais seule dans notre lit.

Je lui raconte la sucette à Bouba dans la piscine.
Le nuage qui permet à la lune de me montrer ce grand noir venant de me décharger dans la bouche et sa course folle dans les bras du lieutenant.
Elle me raconte que le lieutenant venait d’arriver en poste et qu’il était intervenu l’an passé pour contrôler nos vendangeurs et qu’elle aussi lui avait fait quelques gâteries.

- Et dire que je viens de t’embrasser, je comprends pourquoi tes lèvres avaient un goût qui me rappelait quelque chose.
Tu as conscience que le père de ton fils va se retrouver dans un avion dans pas longtemps et que ton fils sera orphelin avant sa naissance !
- Oui, sans être orphelin pour autant comme ta fille je serais sa mère et son père comme tu seras leur mère et leur père pour nos enfants.
- Dit donc, tu as bien évolué avec les principes de la famille dans ta religion, je m’en réjouis mon amour.

Le lendemain, en fin de matinée, c’est à Chalon au lieu de Beaune que nous allons.
J’ai deux courses à faire, le tribunal.
J’ai appelé l’avocat de la famille qui va défendre Olivier car vu la panade ou on l’a mis il était défendu par un jeune débutant qui l’aurait directement conduit en prison pour quelques mois voire quelles années.

Les vendanges se passent bien et c’est avec deux magnifiques robes blanches que Laurette et moi arrivons à la mairie pour nous dire oui.
J’ai passé une alliance au doigt de Laurette à côté du diamant que je lui ai acheté à Chalon le jour où nous sommes allés aider Olivier grâce à notre avocat.
La cérémonie terminée, c’est sous le regard d’une kyrielle de personnes et d’invités que nous sortons.
Un mariage lesbien surtout avec deux femmes enceintes de presque six mois ce n’est pas banal.
Malgré notre état, nous retournons au domaine Dunant – Bènes - Raguin marqué à son entrée pour monter vers la chapelle.
La chapelle réparée même améliorée, un escalier permet de descendre dans la crypte que nous faisons visiter avec à la sortie un passage dans notre cave ouverte sous le manoir et le chai où nos visiteurs achètent du notre vin.

Devant la chapelle, on m’aide à descendre de Rocco que je monte comme une amazone ainsi que Laurette elle aussi en amazone sur Tornade, cheval entier de six ans qui s’entend comme deux frères avec Rocco.
Je lui ai offert comme cadeau de mariage comme elle l’a fait en m’offrant une magnifique Renaud électrique pour fêter ma réussite au permis de conduire.
Une voiture électrique car nous sommes de plus en plus écolos.
Maître Mathieu le père d’une des mariées transforme notre domaine en bio plus vite qu’il m’en avait parlé.
Une fois récupéré nos bouquets nous sommes conduits par un prêtre ouvrier venu faire les vendanges pour une bénédiction tous ce qu’il y a d’illégal devant les autorités de l’église.
On s’en fiche, seul le « oui » dans notre chapelle au trésor nous importe.

À oui, Olivier Raguin, retourné vers sa maman dans sa belle auto après avoir été puni d’une peine de prison avec sursis.
Quant à Bouba, plus de nouvelle et nous n’en cherchons pas, mon homme, c’est ma femme comme je suis le sien et la sienne.
Oui, une petite ombre au tableau mais Laurette madame Dunant – Bènes, comme moi aussi je m’appelle maintenant.
Comment va réagir la population qui à ce que raconte Laurette je serais le prochain maire de Mercurey quand mon fils va naître couleur métissée ?

J’oubliais, dans deux jours, les écuries vont voir en plus de Tornade arrivé deux poneys pour nos enfants quand ils seront en âge et en attendant nos jeunes clients.
Nous les avons rachetés à un cirque de passage qui était dans le marasme et qui était satisfait de les laisser dans une maison où ils seront bien traités.

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