Collection Textes en commun : « Aude se lâche » (13 : Rupture et trahisons)

Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Collection Textes en commun : « Aude se lâche » (13 : Rupture et trahisons)
Avertissement
Nous poursuivons, avec Sarah, l’écriture « à deux mains » de cette série. Nous vous conseillons de lire ou relire les douze épisodes précédents, parus depuis le 4 août 2024.
***
- Oh oui, Antoine, c’est si bon ! Continue, mon chéri. Mets-la bien au fond. Plus fort, plus vite !
Ça faisait déjà une quinzaine de minutes qu’Aude était sur le lit à quatre pattes et qu’Antoine la pilonnait de toutes ses forces, en levrette. On pouvait entendre les cris de plaisir d’Aude dans tout l’étage.
La tirant ensuite vers lui, il la retourna et la pénétra plus doucement en commençant à l’embrasser et à la caresser.
- Si tu savais depuis combien de temps je rêvais de ça, dit Antoine entre deux baisers passionnés.
- Et moi donc… j’avais tellement envie de toi…
- Ne t’en fais pas, ce soir je vais tellement te baiser que tu ne pourras plus marcher droit.
- Baise-moi comme si j’étais ta putain, je t’aime.
Dans la fougue de leur désir, ils ne s’étaient pas protégés. Ce n’est pas qu’Aude n’y avait pas pensé, c’est qu’elle voulait s’offrir totalement. Elle voulait qu’il la remplisse.
- Oh, Antoine, je veux ta semence en moi. Remplis-moi, mon amour. Je suis ta femme !
- Je veux te féconder ! Tu porteras notre enfant, ma chérie !
Accélérant le mouvement, il mit ses deux mains sur les hanches d’Aude. Elle jouit très fort alors qu’elle sentait de puissantes giclées de sperme envahir son intimité. Il se laissa tomber sur le lit à côté d’elle.
- Ne va pas croire que j’en ai fini avec toi. Le temps de boire un truc et je vais te démonter encore, bien comme il faut.
Elle posa une main sur son bas ventre en lui décrochant un sourire aguicheur.
- Je n’attends que ça ! Je suis là pour ça.
Elle n'avait pas connu une telle intensité depuis des mois. Vivant en couple avec Nadine, Aude croyait sincèrement être devenue une lesbienne exclusive. Antoine, avec sa jeunesse et sa fougue maîtrisée, la comblait parfaitement. Chaque baiser, chaque caresse, chaque mouvement lui arrachait des frissons qu'elle ne dissimulait même plus. Elle se laissait aller, totalement, oubliant tout, Nadine, Daniel, son passé, son avenir. Il n’y avait plus qu’Antoine et elle, leurs corps emmêlés, leurs souffles saccadés, leurs murmures échappés dans la pénombre de cette chambre.
- Oh Antoine, mon amour. Encore ! Baise-moi !
Ce n’était plus seulement du désir ou une simple trahison qu’elle tentait d’assumer. C’était un vertige bien plus profond. À travers Antoine, Aude sentait naître une passion nouvelle, une pulsion qu’elle n’avait pas prévue. Elle le regardait, sentait ses bras autour d’elle, entendait ses mots doux glissés à son oreille, et, malgré elle, elle s’attachait. C’était insensé mais elle tombait amoureuse. Elle, une femme de quarante-cinq ans, mère de deux enfants, en pleine relation saphique avec Nadine, était en train de succomber à ce garçon, aussi simplement que l’on chute d’une falaise, sans possibilité de s’arrêter.
Antoine était l’homme qu’il fallait à l’hypersexuelle qu’est Aude. Il la baisait avec force, sans la ménager, mais en même temps, il ne la dominait pas, ne la prenait pas pour un objet. Il se montrait tendre et profondément amoureux. Antoine était l’homme dont Aude avait toujours rêvé, qu’elle avait cru un moment trouver chez Barnabé, 20 ans auparavant. Ce jeune amant lui apportait, du moins l’imaginait-elle, le plaisir et l’amour.
Ce soir-là, Aude se montra insatiable et Antoine se comporta en véritable étalon, montrant une endurance exceptionnelle. Antoine, pendant qu’il copulait, pensait que Daniel ne lui avait pas menti. Cette femme était une baiseuse exceptionnelle.
Bien qu’expérimenté, il n’avait jamais connu une telle femme. Antoine apprécia particulièrement les talents de fellatrice de sa maitresse. Elle se servait de sa bouche pour ranimer la virilité de son amant, mais souvent, aimait poursuivre jusqu’à ce qu’Antoine rende les armes, lui envoyant sa semence au fond de la gorge. Fière de ses performances, Aude ne laissait pas se perdre une goute du nectar de son homme. Elle ne s’en lassait pas, trouvant qu’il avait bon goût.
Antoine avait compris les besoins d’Aude et que, dans ces moments-là, elle voulait être dirigée par son mâle et entendre des mots crus, qui l’excitaient.
Ce fut Aude, encore, qui demanda à son amant de la sodomiser, employant des mots plus crus, qu’Antoine n’aurait pas imaginés dans sa bouche :
- J’ai envie que tu me prennes par derrière. Vas-y, encule-moi !
- J’ai peur de te faire mal !
- Casse-moi le cul. Je te dis que j’aime ça. J’en ai envie !
Le cul d’Aude faisait fantasmer Antoine depuis des semaines. Il ne se fit pas prier davantage et sa maitresse ne fut pas déçue.
Antoine commença à introduire son large pénis comme dans du beurre. Aude était tellement excitée que son anus était entièrement dilaté. Elle ne ressentait aucune douleur, juste une excitation intense. Elle était détendue, détachée de son corps. Elle sentait le sexe chaud d’Antoine pénétrer dans son corps. Antoine bandait si fort que Aude se sentait abandonnée à lui, elle se sentait comme sa chose, et ça l'excitait. Chaque centimètre lui procurait un plaisir intense, si bien qu'elle en eut des larmes de plaisir. Elle appréciait plus que tout ce mélange plaisir/douleur, ces deux émotions la faisaient décoller. Antoine commença doucement mais avec fermeté à faire des va et viens. Aude poussa de légers cris. Antoine retira son sexe et l'enfonça doucement, au fond, le retirant avec la même douceur. Il fit ainsi à plusieurs reprises.
Aude ne criait pas, elle savourait en silence ce délicieux plaisir charnel. Antoine poursuivit ce coït anal, sans interruption, pendant plus de dix minutes, avant qu’il ne se vide en elle. Aude exultait.
Après de longues heures de sexe, épuisés, repus, heureux, ils étaient étendus épuisés l’un contre l’autre. Antoine caressa tendrement les cheveux de son amante, l’embrassa avec une douceur infinie avant de murmurer :
- Reste avec moi… Emménage ici, Aude. Je veux t’avoir près de moi chaque jour. Tu es désormais ma femme. Je t’aime.
Ces mots lui firent l’effet d’un électrochoc. Elle entrouvrit les lèvres, prête à répondre, mais aucun son ne sortit immédiatement. L’espace d’un instant, elle envisagea cette possibilité. Tout abandonner. S’enfuir avec lui, fuir la tourmente, les blessures, la douleur. Mais l’image de Nadine surgit dans son esprit comme une ombre qu’elle ne pouvait effacer. Non, elle ne pouvait pas lui faire ça. Ce serait égoïste. Pire, monstrueux ! Nadine était encore si fragile. Elle ne s’en remettrait pas.
Elle posa une main sur la joue d’Antoine, le regard embrumé.
- Je ne peux pas… dit-elle enfin.
Il haussa légèrement les sourcils mais ne chercha pas à la convaincre davantage. Il lui offrit un sourire triste, effleurant du bout des doigts ses lèvres encore gonflées de leurs baisers.
- D’accord… Mais sache que ma porte sera toujours ouverte.
Aude enfila ses vêtements lentement, se sentant déjà coupable, souillée, tiraillée entre ses émotions contradictoires. Antoine la laissa partir, respectueux, sans insister. Mais ce qu’elle ignorait, c’était que chaque murmure, chaque soupir, chaque aveu glissé dans l’ivresse du plaisir avait été capté par les caméras discrètement dissimulées dans l’appartement. Aude était tombée dans le piège !
Elle rentra chez elle, prit discrètement une douche et, ensuite, se faufila dans le lit. Nadine, qui l’avait attendu en vain jusque tard dans la nuit, avait fini par s’endormir, après avoir beaucoup pleuré. Elle était convaincue qu’Aude, la femme qu’elle aimait à la folie, lui mentait, la trompait. Et cela mortifiait Nadine.
Aude était bien décidée à ne rien dire à Nadine. Pour justifier son mensonge, elle se disait que son amante était fragile et que la vérité lui ferait du mal. Et surtout, Aude avait en tête de garder son amant et sa maitresse. Pourquoi aurait-elle dû choisir alors qu’elle les aimait tous les deux ?
***
Le lendemain matin, le silence de l’appartement fut brisé par un hurlement de rage. Nadine, tenant son téléphone entre ses doigts tremblants, avait le visage déformé par la fureur. Quand Aude passa la porte, elle n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche que Nadine lui lança le téléphone au visage.
- C’EST QUOI, ÇA ?
La panique s’empara d’Aude. Elle ne comprit pas tout de suite, mais elle sentit d’instinct que ça ne pouvait pas être étranger à la soirée d’hier. Elle regarda le téléphone que Nadine lui collait devant le visage et son souffle se coupa net.
Des images explicites d’elle et d’Antoine, des fragments volés de leur nuit de passion, soigneusement sélectionnés pour frapper là où ça ferait le plus mal. Des murmures enregistrés, des mots tendres qu’elle n’aurait jamais voulu voir exposés. Elle comprenait déjà qui avait envoyé ça à Nadine, car, contrairement à Aude, Nadine s’était refusée à bloquer Daniel et n’avait changé ni son numéro de mobile, ni son adresse mail.
Aude recula sous le choc, tentant de se justifier, mais Nadine ne lui en laissa pas le temps.
- Ce n’était pas un dérapage, Aude ! Tu l’aimes ! Tu LUI AS DIT QUE TU L’AIMAIS ! hurla-t-elle, les yeux brillants de larmes, le visage déformé par la colère.
Aude sentit le sol se dérober sous elle. Son cœur battait à tout rompre.
- C’est… ce n’est pas ce que tu crois, Nadine, tenta-t-elle d’une voix faible.
- Oh, ce n’est pas ce que je crois ? Tu veux que je te repasse la vidéo peut-être ? Que tu entendes toi-même ces belles paroles ? « Antoine, je suis à toi », « Je t’aime, baise-moi ! » ? C’est MOI qui suis aveugle ou c’est TOI qui es une traînée ? Tu es une salope !
Le coup fut brutal. Aude, accablée, tenta de reprendre son souffle.
- Nadine… Notre relation… Notre relation était déjà pervertie, murmura-t-elle. Tu t’es laissée aller… Tu as tout négligé. Tu as laissé cette relation devenir une prison… Je… J’étouffais, Nadine. Je n’en peux plus de te soutenir à bout de bras, depuis des semaines.
- Oh, alors c’est ma faute ?! explosa Nadine. C’est MOI qui t’ai poussée dans ses bras ?! TU TE FOUS DE MOI, AUDE ?!
Elles se faisaient désormais face, deux amoureuses devenues ennemies.
- Bien, reprit Nadine, luttant pour réprimer ses larmes. Si tu te vois en prison avec moi, alors peut-être que tu seras plus heureuse avec ce gamin.
Aude resta sans voix.
- Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire, reprit Nadine les yeux débordants de larmes, que vu que tu en aimes un autre, je veux que tu t’en ailles chez lui et pour de bon.
Aude resta longuement silencieuse ensuite elle répondit :
- C’est toi qui l’auras voulu.
- Dégage ! Vas-t’en de chez moi ! Tout de suite ! Je ne veux plus te revoir. JAMAIS !
***
Aude prit quelques affaires dans un sac de voyage, quitta Nadine et, malgré la complicité entre son amant et Daniel, elle fit le choix aberrant de s’installer chez Antoine. Elle s’était convaincue qu’avec lui, elle trouverait une nouvelle stabilité, une autre forme de bonheur, plus simple, plus instinctive. Il l’accueillit avec plaisir.
Elle lui reprocha vivement ce qu’il avait fait mais ce dernier lui expliqua qu’il avait en effet été approché par son mari mais qu’il regrettait amèrement son acte et qu’il était réellement amoureux d’elle. Il n’en fallut pas davantage pour convaincre Aude, aveuglée par ses sentiments pour le jeune homme.
Antoine mentait, il était toujours à la solde de Daniel. Ce dernier, tout en le payant, l’avait convaincu que sa femme lui avait été volée par une sordide lesbienne et que le seul moyen de la ramener était de lui faire reprendre goût au sexe avec les hommes.
Pour Antoine c’était tout simple, il participait à une bonne action, certes de manière très perverse mais une bonne action quand même et se faisait payer pour ça. Il allait en plus avoir l’opportunité de baiser une très belle femme, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Daniel ne lui avait pas menti, quand il lui avait dit que son ex-épouse était « une chaudasse », ajoutant : « plus elle baise et plus elle a envie. » Quant à Aude, amoureuse du bel étudiant, elle s’étourdissait de plaisir, tentant ainsi d’oublier Nadine.
Les premiers jours furent empreints de cette passion ardente, de ce vertige qui l’avait fait succomber à son charme. Antoine était prévenant, attentionné, et surtout, il la désirait avec une intensité qui la grisait. Chaque nuit, chaque week-end, les amants faisaient l’amour de longues heures. Aude n’en n’avait jamais assez. Antoine, épuisé, en profita pour exiger et obtenir de Daniel qu’il augmente sa rémunération, lui disant, ne plaisantant qu’à moitié : « elle va me tuer. Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme. »
Petit à petit, il se montra moins tendre, plus exigeant. Connaissant son histoire par cœur pour en avoir parlé avec elle pendant des heures, il exigea d’elle qu’elle couche avec ses amis. Bien qu’elle fût contre le principe de redevenir un simple objet de désir comme sous le règne de Daniel, son corps avait envie de ça et elle ne refusait donc pas.
Aude se faisait presque quotidiennement baisée par les amis d’Antoine et par ce dernier. Chaque jour, un nouveau visage, une nouvelle baise. Et bien qu’elle eût profondément honte de son comportement et qu’elle ressentait une vive culpabilité par rapport à Nadine, elle était comblée et son feu était enfin maitrisé.
Elle était néanmoins heureuse avec Antoine. En dehors du sexe, il la traitait très bien. Ce n’était pas un homme cruel et violent comme Daniel, et n’était pas en dépression comme Nadine. Il était encore au début de sa vie mais Antoine la traitait bien.
Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’Antoine, s’étant assuré qu’Aude est redevenue accro au sexe avec les hommes, allait lui donner le coup de grâce.
- Prépare-toi bien ma belle, lui dit-il un jour. Nous recevons un très bon ami à moi en fin d’après-midi et je veux qu’il profite de toi comme il faut.
Quelque chose dans son intonation fit frissonner Aude mais elle chassa vite cette impression de sa tête.
En fin d’après-midi, on sonna à la porte. Antoine demanda à Aude d’aller ouvrir. Cette dernière s’exécuta. En ouvrant la porte, elle faillit s’évanouir.
Daniel se tenait devant la porte avec un grand sourire. Terrifiée elle recula et il avança en fermant la porte derrière lui.
Aude était figée, sidérée. Son souffle se coupa, son cœur sembla s’arrêter. Elle aurait dû s’y attendre. Mais le voir là, devant elle, avec ce sourire victorieux sur le visage, la pétrifia d’horreur.
- Bonsoir, ma chérie, susurra Daniel. Tu croyais vraiment pouvoir m’échapper ? Tu as enfin quitté la gouine et laissé parler ta nature. Tu as besoin de mâles, Aude. Ce sont des queues qu’il te faut !
Aude continua à reculer, son souffle court, son corps secoué d’un tremblement incontrôlable. Son esprit hurlait à son corps de fuir, mais ses jambes refusaient d’obéir. Daniel avançait lentement, savourant chaque seconde de son triomphe. Il respirait l’assurance du prédateur qui vient de piéger sa proie, de celui qui sait que rien ne peut lui échapper.
Elle se tourna vers Antoine, ses yeux remplis d’un mélange de colère, de désespoir et d’incompréhension. Il était son dernier espoir, la seule personne qui pouvait encore la sauver.
- Antoine ! Comment tu as pu me faire ça ?! Je croyais que tu étais quelqu’un de bien ! Je croyais que tu m’aimais, idiote que je suis !
Sa voix se brisa sur ces derniers mots, comme si elle s’accrochait désespérément à l’idée qu’il puisse encore se racheter. Antoine haussa un sourcil, son rictus moqueur toujours accroché à son visage, un sourire froid, calculateur.
- Allons, Aude… Daniel voulait juste te revoir. Et puis, tu l’aimais autrefois, non ? C’est ton mari.
Mais tandis qu’il prononçait ces mots, quelque chose en lui vacilla. Il avait cru voir du dégoût, de la colère, peut-être même du mépris dans le regard d’Aude. Mais ce n’était pas ça. C’était pire.
C’était de la peur. Une peur brute, viscérale, paralysante.
Un frisson lui parcourut l’échine. Il savait que Daniel était un manipulateur, qu’il voulait récupérer Aude, mais il n’avait jamais vraiment réfléchi à ce que cela signifiait. Pour lui, tout ceci n’avait été qu’un jeu, une manière de donner une bonne leçon à une épouse infidèle et de la ramener vers son mari. Mais là, face à lui, il voyait Aude au bord de l’effondrement. Ce n’était pas une simple querelle d’amants. Ce n’était pas une femme qui regrettait une aventure. C’était une femme brisée, traquée, qui voyait le cauchemar de sa vie revenir la hanter.
Antoine sentit quelque chose se fissurer en lui.
- Attends… murmura-t-il, comme s’il se parlait à lui-même.
Il jeta un regard à Daniel, qui souriait toujours, amusé. Soudain, chaque pièce du puzzle lui parut évidente. Daniel ne voulait pas simplement récupérer Aude. Il voulait la posséder, l’écraser, la détruire à nouveau. Il n’était pas un mari jaloux. C’était un bourreau qui reprenait son œuvre inachevée. Et il allait célébrer sa victoire ici et maintenant, en la possédant. Daniel était persuadé qu’ainsi, tout reviendrait « à la normale ». Sa « normalité », qui signifiait un monde de cauchemar pour Aude, paralysée par la peur, comme une biche par les phares d’une voiture.
Une rage sourde monta chez Antoine, une honte et une colère qu’il n’avait jamais ressenties auparavant. Il se rendit compte qu’il avait lui-même était manipulé dès le départ. Il se redressa lentement, puis se plaça instinctivement entre Aude et Daniel.
- Ça suffit, Daniel. Elle ne veut pas de toi.
Daniel haussa un sourcil, avant d’éclater de rire, un rire cynique et cruel.
- Toi ? Tu vas m’empêcher de récupérer ma femme ? Pour qui tu te prends, petit gigolo ? Tu m’as bien servi. Je t’ai grassement payé. Alors, ça ne te plait pas, tu ne veux pas voir comment je vais reprendre cette femme qui m’appartient. Tu vas voir le pied qu’elle va prendre avec moi. Je vais définitivement lui faire oublier la gouine. Allez, ma salope, fous-toi à poil. Je te connais. Je sais que tu as envie !
Antoine serra les poings, son corps tendu comme un arc. Il comprenait maintenant. Il comprenait qu’il avait été un pion dans un jeu pervers, bien plus grand que lui. Il comprenait qu’il avait trahi Aude, qu’il l’avait livrée à un monstre, sans même s’en rendre compte.
- Ce n’est pas une femme que tu veux récupérer, grogna-t-il, la mâchoire crispée. C’est un jouet que tu veux briser.
Le sourire de Daniel disparut aussitôt. Son regard s’assombrit, une lueur mauvaise traversant ses yeux.
- Pour qui tu te prends, gamin ? Tu crois que tu peux jouer aux héros, maintenant ? Tu étais bien content de la baiser, non ? De la voir ramper devant toi ? Tu as bien accepté le fric que je t’ai donné pour jouer ton rôle !
Antoine sentit un goût amer lui envahir la bouche. Il avait aimé le pouvoir qu’il avait eu sur elle, c’était vrai. Mais il n’avait jamais voulu ça. Pas cette peur, pas cette soumission forcée, pas cette détresse insupportable qu’il lisait maintenant dans les yeux d’Aude.
- Je suis peut-être un salaud, admit-il à mi-voix. Mais toi… Toi, t’es un monstre, espèce de fils de…
Le poing de Daniel s’écrasa contre la mâchoire d’Antoine avec la violence d’un coup de massue. La tête du jeune homme bascula en arrière, mais il ne tomba pas. Il encaissa, tituba, mais revint immédiatement à la charge, frappant Daniel à son tour avec toute la force de sa colère naissante.
Les coups volèrent, brutaux, aveugles, chargés de rage et de culpabilité. Antoine n’avait jamais été un bagarreur, mais il n’avait plus rien à perdre. Il savait qu’il ne gagnerait pas contre un homme comme Daniel, sportif, pratiquant assidu des arts martiaux, mais il savait aussi qu’il devait tenir juste assez longtemps pour permettre à Aude de s’enfuir.
Entre deux souffles courts, il tourna son regard vers Aude, son visage déjà marqué par les premiers coups.
- Casse-toi… haleta-t-il. Maintenant !
Aude hésita une fraction de seconde, incapable de détourner les yeux du chaos qui se déroulait devant elle. Puis elle comprit. Il lui offrait une chance. Une dernière. Sans attendre, elle pivota sur ses talons et se rua vers la sortie.
***
Les semaines qui suivirent furent dures pour Aude. Son travail à mi-temps à l’agence bancaire lui permettait de louer un petit meublé, un petit studio.
L’année universitaire se terminait, heureusement. Cela lui permettrait de ne pas croiser Antoine sur le campus. Aude ne voulait plus le revoir. Il s’était certes racheté in extremis, lui permettant d’échapper à Daniel. Néanmoins, elle ne pouvait oublier sa trahison.
Parce qu’elle lui devait bien ça, elle lui envoya un SMS pour prendre de ses nouvelles, à la suite de sa bagarre contre Daniel. Il lui répondit :
- Il m’a bien amoché, mais il a eu sa dose aussi. Il est parti très vite pour essayer de t’attraper. Je suis soulagé de savoir qu’il ne t’a pas retrouvé. Quitte cette ville, Aude. Éloigne-toi le plus possible de ce monstre.
- C’est ce que je compte faire, dès l’obtention de ma thèse.
- Je m’en veux de t’avoir fait tant de mal. Peux-tu me pardonner ?
- Je t’ai pardonné, car, au dernier moment, tu m’as sauvé. Mais je ne peux oublier. Je ne veux plus jamais te revoir, Antoine ! je t’en veux surtout d’avoir détruit ce que j’avais de plus précieux, notre amour à Nadine et à moi. Mais c’est d’abord ma faute. J’ai fait tant de mal à cette femme merveilleuse.
- Je le comprends très bien. Je te promets, Aude, que je ne t’oublierai jamais et que, désormais, je m’efforcerai d’être quelqu’un de bien.
Aude se consacrait tout entière au travail, entre son mi-temps et la préparation de sa soutenance de thèse. Ce qui lui faisait le plus de mal, c’est de ne plus avoir aucun contact avec Nadine. N’osant pas l’appeler, elle lui avait envoyé un SMS pour prendre de ses nouvelles, lui dire qu’elle regrettait, lui demander pardon, lui dire qu’elle pensait à elle.
Elle ne reçut aucune réponse de son ancienne amante. Aude n’avait pas le courage d’aller à la rencontre de Nadine, même si elle pensait souvent à se jeter à ses pieds, la supplier, lui dire qu’elle l’aimait et ne voulait pas vivre sans elle. Elle n’osait pas car elle s’attendait à être rejetée. Aude se disait qu’elle ne méritait pas autre chose. Comment avait-elle pu trahir son seul amour ? Aude se disait qu’elle avait tout gâché, que sa vie amoureuse et sentimentale était désormais terminée.
Sa fille Clémence se rendit compte de l’état psychologique de sa mère. Pendant ces semaines douloureuses, la jeune fille fut très présente pour la soutenir.
Elles avaient toujours été très proches. Clémence ressemblait beaucoup à Aude. Elle avait d’ailleurs hérité du tempérament de sa mère et collectionnait les aventures. Elle se différenciait d’Aude par un caractère bien trempé et une farouche volonté de préserver son indépendance. Pas question pour elle de reproduire le schéma de soumission dont elle avait été témoin chez ses parents.
Aude finit par se confier à sa fille. Cela lui fit du bien de tout lui raconter. Clémence écoutait, sans se permettre de juger. Au contraire, ce qu’avait subi sa mère, dont elle se doutait sans en connaitre les détails jusqu’à présent, renforçait son amour pour elle. Aude se sentait responsable, lui dit sa honte. Clémence lui répondit qu’elle avait d’abord été la victime d’un prédateur, qu’elle n’appelait plus « papa », mais « Daniel » ou « le monstre ».
Elle ne fit qu’un reproche à Aude :
- Maman, comment as-tu pu être aussi stupide de quitter Nadine ? C’est une belle personne, dans tous les sens du terme et qui t’aime profondément.
Aude retint difficilement ses larmes. Chaque soir, seule dans son lit, elle pleurait de désespoir en pensant à son amour perdu.
- Je ne me le pardonnerai jamais, ma chérie. J’ai fait tant de mal à ma douce Nadine. J’ai tout détruit, tout gâché. Je me déteste.
- Tu l’aimes toujours, ta chérie. Allez, je vais te la ramener ! Et je te rappelle que je veux être témoin à votre mariage.
Clémence était bien décidée à réconcilier les amoureuses et, donc, à rencontrer Nadine.
***
Nadine, quant à elle, avait failli sombrer définitivement, accablée d’avoir perdu l’amour de sa vie. L’instinct de survie fut heureusement le plus fort.
Sa reconstruction fut progressive. Nadine était désormais décidée à se battre pour sortir tête haute de la procédure disciplinaire devant le conseil de l’ordre, obtenir la levée de sa suspension, sans oublier d’affronter le procès en correctionnelle qui l’attendait à la suite de « l’agression » dont Daniel se prétendait victime. Elle aussi trouva refuge dans le travail ou plutôt dans la préparation de sa défense.
Quand Nadine reçut le message d’Aude, elle fut partagée. Cela lui fit un bien immense : Aude pensait à elle car, quoiqu’elle en dise, elle l’aimait toujours. Comment pouvait-il d’ailleurs en être autrement, car Nadine, dans toute sa vie, n’avait jamais aimé qu’une seule personne et que ce sentiment trouvait son origine dans leur enfance ? Pourtant, les blessures étaient encore ouvertes. Nadine choisit donc de ne pas répondre.
Elle fut surprise quand, le lendemain, on sonna à sa porte. C’était Antoine. Elle le reconnut immédiatement, à cause de la vidéo qui lui avait fait tant de mal.
- Que veux-tu ? Fiche-moi le camp, espèce de gigolo ! Que veux-tu ? Tu voulais voir la gouine ? J’espère que ce n’est pas Aude qui t’envoie !
- Non, elle n’est pas au courant de ma démarche. Je comprends que vous m’en voulez mais laissez-moi entrer, j’ai besoin de vous parler, pour tenter d’effacer le mal que j’ai fait.
Antoine raconta tout à Nadine, dans le moindre détail. Tout cela ne pouvait qu’accentuer la haine que Nadine ressentait pour Daniel, qui avait été un bourreau pour les deux femmes. La confession d’Antoine atténuait la faute d’Aude, tout en révélant ses faiblesses. Nadine comprit alors que c’était en vain qu’elle avait tenté de faire de son amante une lesbienne exclusive. Aude avait un besoin irrépressible d’étreintes viriles. Pour la première fois, Nadine envisageait de passer l’éponge. Mais elle savait que la reconstruction de son couple avec Aude impliquait qu’elle accepte de la partager avec des hommes, les mêmes causes ne pouvant que produire les mêmes effets.
Avant de partir, Antoine insista sur le fait qu’Aude avait été piégée, qu’elle était victime de son addiction sexuelle.
- Nadine, je sais qu’elle vous aime. Je vous en supplie, pardonnez-lui. Oubliez tout ça et soyez heureuses. Dites-moi que c’est possible et, enfin, je me sentirai un peu soulagé du mal que j’ai fait.
- Je te promets d’y réfléchir.
Nadine se rendit compte qu’elle avait été dure avec Aude, injuste même. Après ce qui s’était passé chez Daniel, Aude, elle, avait su lui pardonner. Sans cela, Nadine aurait sombré.
Nadine s’en voulait d’avoir été si possessive et si jalouse. Elle aimait Aude de toute son âme, elle devait donc apprendre à l’accepter telle qu’elle est et, puisqu’elle en avait besoin, à la partager. Pourvu qu’elle ait la première place dans son cœur et dans sa vie.
Les dernières hésitations de Nadine furent levées par une autre visite, celle de Clémence, qu’elle reconnut immédiatement, car Aude lui avait si souvent montré des photos de sa fille chérie, dont elle était si fière.
Clémence fut directe :
- Bonsoir Nadine. Je suis venue pour que, demain matin, tu viennes avec moi à la soutenance de thèse de maman. Elle ne sait pas que je suis ici et n’est pas au courant de mon initiative. Je me permets de te tutoyer car, quand le divorce avec ce salaud de Daniel sera prononcé, je veux que tu deviennes ma belle-mère !
Nadine ne put retenir ses larmes. Elle serra la jeune fille dans ses bras et lui répondit :
- J’en serai très fière, ma chérie, comme je serai très fière de prendre dans mes bras demain, la femme de ma vie, pour la féliciter et lui dire que je l’aime !
Nadine était émue et heureuse. Elle allait retrouver Aude et considérait désormais Clémence comme sa fille.
Le lendemain matin, Nadine et Clémence se rendirent dans l’amphi où Aude, stressée et déterminée, s’apprêtant à défendre sa thèse, ne comprenait pas pourquoi sa fille était en retard. Aude vit alors Nadine arriver au bras de Clémence. Les deux femmes s’installèrent au premier rang, envoyant un baiser à Aude.
La présence dans la salle des deux personnes qui comptaient le plus dans sa vie, donna une force supplémentaire à Aude. Le temps des épreuves se terminait, celui du bonheur s’annonçait. Il restait une vengeance à accomplir, car Daniel devait payer pour tout le mal qu’il avait fait.
(À suivre)
Nous poursuivons, avec Sarah, l’écriture « à deux mains » de cette série. Nous vous conseillons de lire ou relire les douze épisodes précédents, parus depuis le 4 août 2024.
***
- Oh oui, Antoine, c’est si bon ! Continue, mon chéri. Mets-la bien au fond. Plus fort, plus vite !
Ça faisait déjà une quinzaine de minutes qu’Aude était sur le lit à quatre pattes et qu’Antoine la pilonnait de toutes ses forces, en levrette. On pouvait entendre les cris de plaisir d’Aude dans tout l’étage.
La tirant ensuite vers lui, il la retourna et la pénétra plus doucement en commençant à l’embrasser et à la caresser.
- Si tu savais depuis combien de temps je rêvais de ça, dit Antoine entre deux baisers passionnés.
- Et moi donc… j’avais tellement envie de toi…
- Ne t’en fais pas, ce soir je vais tellement te baiser que tu ne pourras plus marcher droit.
- Baise-moi comme si j’étais ta putain, je t’aime.
Dans la fougue de leur désir, ils ne s’étaient pas protégés. Ce n’est pas qu’Aude n’y avait pas pensé, c’est qu’elle voulait s’offrir totalement. Elle voulait qu’il la remplisse.
- Oh, Antoine, je veux ta semence en moi. Remplis-moi, mon amour. Je suis ta femme !
- Je veux te féconder ! Tu porteras notre enfant, ma chérie !
Accélérant le mouvement, il mit ses deux mains sur les hanches d’Aude. Elle jouit très fort alors qu’elle sentait de puissantes giclées de sperme envahir son intimité. Il se laissa tomber sur le lit à côté d’elle.
- Ne va pas croire que j’en ai fini avec toi. Le temps de boire un truc et je vais te démonter encore, bien comme il faut.
Elle posa une main sur son bas ventre en lui décrochant un sourire aguicheur.
- Je n’attends que ça ! Je suis là pour ça.
Elle n'avait pas connu une telle intensité depuis des mois. Vivant en couple avec Nadine, Aude croyait sincèrement être devenue une lesbienne exclusive. Antoine, avec sa jeunesse et sa fougue maîtrisée, la comblait parfaitement. Chaque baiser, chaque caresse, chaque mouvement lui arrachait des frissons qu'elle ne dissimulait même plus. Elle se laissait aller, totalement, oubliant tout, Nadine, Daniel, son passé, son avenir. Il n’y avait plus qu’Antoine et elle, leurs corps emmêlés, leurs souffles saccadés, leurs murmures échappés dans la pénombre de cette chambre.
- Oh Antoine, mon amour. Encore ! Baise-moi !
Ce n’était plus seulement du désir ou une simple trahison qu’elle tentait d’assumer. C’était un vertige bien plus profond. À travers Antoine, Aude sentait naître une passion nouvelle, une pulsion qu’elle n’avait pas prévue. Elle le regardait, sentait ses bras autour d’elle, entendait ses mots doux glissés à son oreille, et, malgré elle, elle s’attachait. C’était insensé mais elle tombait amoureuse. Elle, une femme de quarante-cinq ans, mère de deux enfants, en pleine relation saphique avec Nadine, était en train de succomber à ce garçon, aussi simplement que l’on chute d’une falaise, sans possibilité de s’arrêter.
Antoine était l’homme qu’il fallait à l’hypersexuelle qu’est Aude. Il la baisait avec force, sans la ménager, mais en même temps, il ne la dominait pas, ne la prenait pas pour un objet. Il se montrait tendre et profondément amoureux. Antoine était l’homme dont Aude avait toujours rêvé, qu’elle avait cru un moment trouver chez Barnabé, 20 ans auparavant. Ce jeune amant lui apportait, du moins l’imaginait-elle, le plaisir et l’amour.
Ce soir-là, Aude se montra insatiable et Antoine se comporta en véritable étalon, montrant une endurance exceptionnelle. Antoine, pendant qu’il copulait, pensait que Daniel ne lui avait pas menti. Cette femme était une baiseuse exceptionnelle.
Bien qu’expérimenté, il n’avait jamais connu une telle femme. Antoine apprécia particulièrement les talents de fellatrice de sa maitresse. Elle se servait de sa bouche pour ranimer la virilité de son amant, mais souvent, aimait poursuivre jusqu’à ce qu’Antoine rende les armes, lui envoyant sa semence au fond de la gorge. Fière de ses performances, Aude ne laissait pas se perdre une goute du nectar de son homme. Elle ne s’en lassait pas, trouvant qu’il avait bon goût.
Antoine avait compris les besoins d’Aude et que, dans ces moments-là, elle voulait être dirigée par son mâle et entendre des mots crus, qui l’excitaient.
Ce fut Aude, encore, qui demanda à son amant de la sodomiser, employant des mots plus crus, qu’Antoine n’aurait pas imaginés dans sa bouche :
- J’ai envie que tu me prennes par derrière. Vas-y, encule-moi !
- J’ai peur de te faire mal !
- Casse-moi le cul. Je te dis que j’aime ça. J’en ai envie !
Le cul d’Aude faisait fantasmer Antoine depuis des semaines. Il ne se fit pas prier davantage et sa maitresse ne fut pas déçue.
Antoine commença à introduire son large pénis comme dans du beurre. Aude était tellement excitée que son anus était entièrement dilaté. Elle ne ressentait aucune douleur, juste une excitation intense. Elle était détendue, détachée de son corps. Elle sentait le sexe chaud d’Antoine pénétrer dans son corps. Antoine bandait si fort que Aude se sentait abandonnée à lui, elle se sentait comme sa chose, et ça l'excitait. Chaque centimètre lui procurait un plaisir intense, si bien qu'elle en eut des larmes de plaisir. Elle appréciait plus que tout ce mélange plaisir/douleur, ces deux émotions la faisaient décoller. Antoine commença doucement mais avec fermeté à faire des va et viens. Aude poussa de légers cris. Antoine retira son sexe et l'enfonça doucement, au fond, le retirant avec la même douceur. Il fit ainsi à plusieurs reprises.
Aude ne criait pas, elle savourait en silence ce délicieux plaisir charnel. Antoine poursuivit ce coït anal, sans interruption, pendant plus de dix minutes, avant qu’il ne se vide en elle. Aude exultait.
Après de longues heures de sexe, épuisés, repus, heureux, ils étaient étendus épuisés l’un contre l’autre. Antoine caressa tendrement les cheveux de son amante, l’embrassa avec une douceur infinie avant de murmurer :
- Reste avec moi… Emménage ici, Aude. Je veux t’avoir près de moi chaque jour. Tu es désormais ma femme. Je t’aime.
Ces mots lui firent l’effet d’un électrochoc. Elle entrouvrit les lèvres, prête à répondre, mais aucun son ne sortit immédiatement. L’espace d’un instant, elle envisagea cette possibilité. Tout abandonner. S’enfuir avec lui, fuir la tourmente, les blessures, la douleur. Mais l’image de Nadine surgit dans son esprit comme une ombre qu’elle ne pouvait effacer. Non, elle ne pouvait pas lui faire ça. Ce serait égoïste. Pire, monstrueux ! Nadine était encore si fragile. Elle ne s’en remettrait pas.
Elle posa une main sur la joue d’Antoine, le regard embrumé.
- Je ne peux pas… dit-elle enfin.
Il haussa légèrement les sourcils mais ne chercha pas à la convaincre davantage. Il lui offrit un sourire triste, effleurant du bout des doigts ses lèvres encore gonflées de leurs baisers.
- D’accord… Mais sache que ma porte sera toujours ouverte.
Aude enfila ses vêtements lentement, se sentant déjà coupable, souillée, tiraillée entre ses émotions contradictoires. Antoine la laissa partir, respectueux, sans insister. Mais ce qu’elle ignorait, c’était que chaque murmure, chaque soupir, chaque aveu glissé dans l’ivresse du plaisir avait été capté par les caméras discrètement dissimulées dans l’appartement. Aude était tombée dans le piège !
Elle rentra chez elle, prit discrètement une douche et, ensuite, se faufila dans le lit. Nadine, qui l’avait attendu en vain jusque tard dans la nuit, avait fini par s’endormir, après avoir beaucoup pleuré. Elle était convaincue qu’Aude, la femme qu’elle aimait à la folie, lui mentait, la trompait. Et cela mortifiait Nadine.
Aude était bien décidée à ne rien dire à Nadine. Pour justifier son mensonge, elle se disait que son amante était fragile et que la vérité lui ferait du mal. Et surtout, Aude avait en tête de garder son amant et sa maitresse. Pourquoi aurait-elle dû choisir alors qu’elle les aimait tous les deux ?
***
Le lendemain matin, le silence de l’appartement fut brisé par un hurlement de rage. Nadine, tenant son téléphone entre ses doigts tremblants, avait le visage déformé par la fureur. Quand Aude passa la porte, elle n’eut même pas le temps d’ouvrir la bouche que Nadine lui lança le téléphone au visage.
- C’EST QUOI, ÇA ?
La panique s’empara d’Aude. Elle ne comprit pas tout de suite, mais elle sentit d’instinct que ça ne pouvait pas être étranger à la soirée d’hier. Elle regarda le téléphone que Nadine lui collait devant le visage et son souffle se coupa net.
Des images explicites d’elle et d’Antoine, des fragments volés de leur nuit de passion, soigneusement sélectionnés pour frapper là où ça ferait le plus mal. Des murmures enregistrés, des mots tendres qu’elle n’aurait jamais voulu voir exposés. Elle comprenait déjà qui avait envoyé ça à Nadine, car, contrairement à Aude, Nadine s’était refusée à bloquer Daniel et n’avait changé ni son numéro de mobile, ni son adresse mail.
Aude recula sous le choc, tentant de se justifier, mais Nadine ne lui en laissa pas le temps.
- Ce n’était pas un dérapage, Aude ! Tu l’aimes ! Tu LUI AS DIT QUE TU L’AIMAIS ! hurla-t-elle, les yeux brillants de larmes, le visage déformé par la colère.
Aude sentit le sol se dérober sous elle. Son cœur battait à tout rompre.
- C’est… ce n’est pas ce que tu crois, Nadine, tenta-t-elle d’une voix faible.
- Oh, ce n’est pas ce que je crois ? Tu veux que je te repasse la vidéo peut-être ? Que tu entendes toi-même ces belles paroles ? « Antoine, je suis à toi », « Je t’aime, baise-moi ! » ? C’est MOI qui suis aveugle ou c’est TOI qui es une traînée ? Tu es une salope !
Le coup fut brutal. Aude, accablée, tenta de reprendre son souffle.
- Nadine… Notre relation… Notre relation était déjà pervertie, murmura-t-elle. Tu t’es laissée aller… Tu as tout négligé. Tu as laissé cette relation devenir une prison… Je… J’étouffais, Nadine. Je n’en peux plus de te soutenir à bout de bras, depuis des semaines.
- Oh, alors c’est ma faute ?! explosa Nadine. C’est MOI qui t’ai poussée dans ses bras ?! TU TE FOUS DE MOI, AUDE ?!
Elles se faisaient désormais face, deux amoureuses devenues ennemies.
- Bien, reprit Nadine, luttant pour réprimer ses larmes. Si tu te vois en prison avec moi, alors peut-être que tu seras plus heureuse avec ce gamin.
Aude resta sans voix.
- Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je veux dire, reprit Nadine les yeux débordants de larmes, que vu que tu en aimes un autre, je veux que tu t’en ailles chez lui et pour de bon.
Aude resta longuement silencieuse ensuite elle répondit :
- C’est toi qui l’auras voulu.
- Dégage ! Vas-t’en de chez moi ! Tout de suite ! Je ne veux plus te revoir. JAMAIS !
***
Aude prit quelques affaires dans un sac de voyage, quitta Nadine et, malgré la complicité entre son amant et Daniel, elle fit le choix aberrant de s’installer chez Antoine. Elle s’était convaincue qu’avec lui, elle trouverait une nouvelle stabilité, une autre forme de bonheur, plus simple, plus instinctive. Il l’accueillit avec plaisir.
Elle lui reprocha vivement ce qu’il avait fait mais ce dernier lui expliqua qu’il avait en effet été approché par son mari mais qu’il regrettait amèrement son acte et qu’il était réellement amoureux d’elle. Il n’en fallut pas davantage pour convaincre Aude, aveuglée par ses sentiments pour le jeune homme.
Antoine mentait, il était toujours à la solde de Daniel. Ce dernier, tout en le payant, l’avait convaincu que sa femme lui avait été volée par une sordide lesbienne et que le seul moyen de la ramener était de lui faire reprendre goût au sexe avec les hommes.
Pour Antoine c’était tout simple, il participait à une bonne action, certes de manière très perverse mais une bonne action quand même et se faisait payer pour ça. Il allait en plus avoir l’opportunité de baiser une très belle femme, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Daniel ne lui avait pas menti, quand il lui avait dit que son ex-épouse était « une chaudasse », ajoutant : « plus elle baise et plus elle a envie. » Quant à Aude, amoureuse du bel étudiant, elle s’étourdissait de plaisir, tentant ainsi d’oublier Nadine.
Les premiers jours furent empreints de cette passion ardente, de ce vertige qui l’avait fait succomber à son charme. Antoine était prévenant, attentionné, et surtout, il la désirait avec une intensité qui la grisait. Chaque nuit, chaque week-end, les amants faisaient l’amour de longues heures. Aude n’en n’avait jamais assez. Antoine, épuisé, en profita pour exiger et obtenir de Daniel qu’il augmente sa rémunération, lui disant, ne plaisantant qu’à moitié : « elle va me tuer. Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme. »
Petit à petit, il se montra moins tendre, plus exigeant. Connaissant son histoire par cœur pour en avoir parlé avec elle pendant des heures, il exigea d’elle qu’elle couche avec ses amis. Bien qu’elle fût contre le principe de redevenir un simple objet de désir comme sous le règne de Daniel, son corps avait envie de ça et elle ne refusait donc pas.
Aude se faisait presque quotidiennement baisée par les amis d’Antoine et par ce dernier. Chaque jour, un nouveau visage, une nouvelle baise. Et bien qu’elle eût profondément honte de son comportement et qu’elle ressentait une vive culpabilité par rapport à Nadine, elle était comblée et son feu était enfin maitrisé.
Elle était néanmoins heureuse avec Antoine. En dehors du sexe, il la traitait très bien. Ce n’était pas un homme cruel et violent comme Daniel, et n’était pas en dépression comme Nadine. Il était encore au début de sa vie mais Antoine la traitait bien.
Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’Antoine, s’étant assuré qu’Aude est redevenue accro au sexe avec les hommes, allait lui donner le coup de grâce.
- Prépare-toi bien ma belle, lui dit-il un jour. Nous recevons un très bon ami à moi en fin d’après-midi et je veux qu’il profite de toi comme il faut.
Quelque chose dans son intonation fit frissonner Aude mais elle chassa vite cette impression de sa tête.
En fin d’après-midi, on sonna à la porte. Antoine demanda à Aude d’aller ouvrir. Cette dernière s’exécuta. En ouvrant la porte, elle faillit s’évanouir.
Daniel se tenait devant la porte avec un grand sourire. Terrifiée elle recula et il avança en fermant la porte derrière lui.
Aude était figée, sidérée. Son souffle se coupa, son cœur sembla s’arrêter. Elle aurait dû s’y attendre. Mais le voir là, devant elle, avec ce sourire victorieux sur le visage, la pétrifia d’horreur.
- Bonsoir, ma chérie, susurra Daniel. Tu croyais vraiment pouvoir m’échapper ? Tu as enfin quitté la gouine et laissé parler ta nature. Tu as besoin de mâles, Aude. Ce sont des queues qu’il te faut !
Aude continua à reculer, son souffle court, son corps secoué d’un tremblement incontrôlable. Son esprit hurlait à son corps de fuir, mais ses jambes refusaient d’obéir. Daniel avançait lentement, savourant chaque seconde de son triomphe. Il respirait l’assurance du prédateur qui vient de piéger sa proie, de celui qui sait que rien ne peut lui échapper.
Elle se tourna vers Antoine, ses yeux remplis d’un mélange de colère, de désespoir et d’incompréhension. Il était son dernier espoir, la seule personne qui pouvait encore la sauver.
- Antoine ! Comment tu as pu me faire ça ?! Je croyais que tu étais quelqu’un de bien ! Je croyais que tu m’aimais, idiote que je suis !
Sa voix se brisa sur ces derniers mots, comme si elle s’accrochait désespérément à l’idée qu’il puisse encore se racheter. Antoine haussa un sourcil, son rictus moqueur toujours accroché à son visage, un sourire froid, calculateur.
- Allons, Aude… Daniel voulait juste te revoir. Et puis, tu l’aimais autrefois, non ? C’est ton mari.
Mais tandis qu’il prononçait ces mots, quelque chose en lui vacilla. Il avait cru voir du dégoût, de la colère, peut-être même du mépris dans le regard d’Aude. Mais ce n’était pas ça. C’était pire.
C’était de la peur. Une peur brute, viscérale, paralysante.
Un frisson lui parcourut l’échine. Il savait que Daniel était un manipulateur, qu’il voulait récupérer Aude, mais il n’avait jamais vraiment réfléchi à ce que cela signifiait. Pour lui, tout ceci n’avait été qu’un jeu, une manière de donner une bonne leçon à une épouse infidèle et de la ramener vers son mari. Mais là, face à lui, il voyait Aude au bord de l’effondrement. Ce n’était pas une simple querelle d’amants. Ce n’était pas une femme qui regrettait une aventure. C’était une femme brisée, traquée, qui voyait le cauchemar de sa vie revenir la hanter.
Antoine sentit quelque chose se fissurer en lui.
- Attends… murmura-t-il, comme s’il se parlait à lui-même.
Il jeta un regard à Daniel, qui souriait toujours, amusé. Soudain, chaque pièce du puzzle lui parut évidente. Daniel ne voulait pas simplement récupérer Aude. Il voulait la posséder, l’écraser, la détruire à nouveau. Il n’était pas un mari jaloux. C’était un bourreau qui reprenait son œuvre inachevée. Et il allait célébrer sa victoire ici et maintenant, en la possédant. Daniel était persuadé qu’ainsi, tout reviendrait « à la normale ». Sa « normalité », qui signifiait un monde de cauchemar pour Aude, paralysée par la peur, comme une biche par les phares d’une voiture.
Une rage sourde monta chez Antoine, une honte et une colère qu’il n’avait jamais ressenties auparavant. Il se rendit compte qu’il avait lui-même était manipulé dès le départ. Il se redressa lentement, puis se plaça instinctivement entre Aude et Daniel.
- Ça suffit, Daniel. Elle ne veut pas de toi.
Daniel haussa un sourcil, avant d’éclater de rire, un rire cynique et cruel.
- Toi ? Tu vas m’empêcher de récupérer ma femme ? Pour qui tu te prends, petit gigolo ? Tu m’as bien servi. Je t’ai grassement payé. Alors, ça ne te plait pas, tu ne veux pas voir comment je vais reprendre cette femme qui m’appartient. Tu vas voir le pied qu’elle va prendre avec moi. Je vais définitivement lui faire oublier la gouine. Allez, ma salope, fous-toi à poil. Je te connais. Je sais que tu as envie !
Antoine serra les poings, son corps tendu comme un arc. Il comprenait maintenant. Il comprenait qu’il avait été un pion dans un jeu pervers, bien plus grand que lui. Il comprenait qu’il avait trahi Aude, qu’il l’avait livrée à un monstre, sans même s’en rendre compte.
- Ce n’est pas une femme que tu veux récupérer, grogna-t-il, la mâchoire crispée. C’est un jouet que tu veux briser.
Le sourire de Daniel disparut aussitôt. Son regard s’assombrit, une lueur mauvaise traversant ses yeux.
- Pour qui tu te prends, gamin ? Tu crois que tu peux jouer aux héros, maintenant ? Tu étais bien content de la baiser, non ? De la voir ramper devant toi ? Tu as bien accepté le fric que je t’ai donné pour jouer ton rôle !
Antoine sentit un goût amer lui envahir la bouche. Il avait aimé le pouvoir qu’il avait eu sur elle, c’était vrai. Mais il n’avait jamais voulu ça. Pas cette peur, pas cette soumission forcée, pas cette détresse insupportable qu’il lisait maintenant dans les yeux d’Aude.
- Je suis peut-être un salaud, admit-il à mi-voix. Mais toi… Toi, t’es un monstre, espèce de fils de…
Le poing de Daniel s’écrasa contre la mâchoire d’Antoine avec la violence d’un coup de massue. La tête du jeune homme bascula en arrière, mais il ne tomba pas. Il encaissa, tituba, mais revint immédiatement à la charge, frappant Daniel à son tour avec toute la force de sa colère naissante.
Les coups volèrent, brutaux, aveugles, chargés de rage et de culpabilité. Antoine n’avait jamais été un bagarreur, mais il n’avait plus rien à perdre. Il savait qu’il ne gagnerait pas contre un homme comme Daniel, sportif, pratiquant assidu des arts martiaux, mais il savait aussi qu’il devait tenir juste assez longtemps pour permettre à Aude de s’enfuir.
Entre deux souffles courts, il tourna son regard vers Aude, son visage déjà marqué par les premiers coups.
- Casse-toi… haleta-t-il. Maintenant !
Aude hésita une fraction de seconde, incapable de détourner les yeux du chaos qui se déroulait devant elle. Puis elle comprit. Il lui offrait une chance. Une dernière. Sans attendre, elle pivota sur ses talons et se rua vers la sortie.
***
Les semaines qui suivirent furent dures pour Aude. Son travail à mi-temps à l’agence bancaire lui permettait de louer un petit meublé, un petit studio.
L’année universitaire se terminait, heureusement. Cela lui permettrait de ne pas croiser Antoine sur le campus. Aude ne voulait plus le revoir. Il s’était certes racheté in extremis, lui permettant d’échapper à Daniel. Néanmoins, elle ne pouvait oublier sa trahison.
Parce qu’elle lui devait bien ça, elle lui envoya un SMS pour prendre de ses nouvelles, à la suite de sa bagarre contre Daniel. Il lui répondit :
- Il m’a bien amoché, mais il a eu sa dose aussi. Il est parti très vite pour essayer de t’attraper. Je suis soulagé de savoir qu’il ne t’a pas retrouvé. Quitte cette ville, Aude. Éloigne-toi le plus possible de ce monstre.
- C’est ce que je compte faire, dès l’obtention de ma thèse.
- Je m’en veux de t’avoir fait tant de mal. Peux-tu me pardonner ?
- Je t’ai pardonné, car, au dernier moment, tu m’as sauvé. Mais je ne peux oublier. Je ne veux plus jamais te revoir, Antoine ! je t’en veux surtout d’avoir détruit ce que j’avais de plus précieux, notre amour à Nadine et à moi. Mais c’est d’abord ma faute. J’ai fait tant de mal à cette femme merveilleuse.
- Je le comprends très bien. Je te promets, Aude, que je ne t’oublierai jamais et que, désormais, je m’efforcerai d’être quelqu’un de bien.
Aude se consacrait tout entière au travail, entre son mi-temps et la préparation de sa soutenance de thèse. Ce qui lui faisait le plus de mal, c’est de ne plus avoir aucun contact avec Nadine. N’osant pas l’appeler, elle lui avait envoyé un SMS pour prendre de ses nouvelles, lui dire qu’elle regrettait, lui demander pardon, lui dire qu’elle pensait à elle.
Elle ne reçut aucune réponse de son ancienne amante. Aude n’avait pas le courage d’aller à la rencontre de Nadine, même si elle pensait souvent à se jeter à ses pieds, la supplier, lui dire qu’elle l’aimait et ne voulait pas vivre sans elle. Elle n’osait pas car elle s’attendait à être rejetée. Aude se disait qu’elle ne méritait pas autre chose. Comment avait-elle pu trahir son seul amour ? Aude se disait qu’elle avait tout gâché, que sa vie amoureuse et sentimentale était désormais terminée.
Sa fille Clémence se rendit compte de l’état psychologique de sa mère. Pendant ces semaines douloureuses, la jeune fille fut très présente pour la soutenir.
Elles avaient toujours été très proches. Clémence ressemblait beaucoup à Aude. Elle avait d’ailleurs hérité du tempérament de sa mère et collectionnait les aventures. Elle se différenciait d’Aude par un caractère bien trempé et une farouche volonté de préserver son indépendance. Pas question pour elle de reproduire le schéma de soumission dont elle avait été témoin chez ses parents.
Aude finit par se confier à sa fille. Cela lui fit du bien de tout lui raconter. Clémence écoutait, sans se permettre de juger. Au contraire, ce qu’avait subi sa mère, dont elle se doutait sans en connaitre les détails jusqu’à présent, renforçait son amour pour elle. Aude se sentait responsable, lui dit sa honte. Clémence lui répondit qu’elle avait d’abord été la victime d’un prédateur, qu’elle n’appelait plus « papa », mais « Daniel » ou « le monstre ».
Elle ne fit qu’un reproche à Aude :
- Maman, comment as-tu pu être aussi stupide de quitter Nadine ? C’est une belle personne, dans tous les sens du terme et qui t’aime profondément.
Aude retint difficilement ses larmes. Chaque soir, seule dans son lit, elle pleurait de désespoir en pensant à son amour perdu.
- Je ne me le pardonnerai jamais, ma chérie. J’ai fait tant de mal à ma douce Nadine. J’ai tout détruit, tout gâché. Je me déteste.
- Tu l’aimes toujours, ta chérie. Allez, je vais te la ramener ! Et je te rappelle que je veux être témoin à votre mariage.
Clémence était bien décidée à réconcilier les amoureuses et, donc, à rencontrer Nadine.
***
Nadine, quant à elle, avait failli sombrer définitivement, accablée d’avoir perdu l’amour de sa vie. L’instinct de survie fut heureusement le plus fort.
Sa reconstruction fut progressive. Nadine était désormais décidée à se battre pour sortir tête haute de la procédure disciplinaire devant le conseil de l’ordre, obtenir la levée de sa suspension, sans oublier d’affronter le procès en correctionnelle qui l’attendait à la suite de « l’agression » dont Daniel se prétendait victime. Elle aussi trouva refuge dans le travail ou plutôt dans la préparation de sa défense.
Quand Nadine reçut le message d’Aude, elle fut partagée. Cela lui fit un bien immense : Aude pensait à elle car, quoiqu’elle en dise, elle l’aimait toujours. Comment pouvait-il d’ailleurs en être autrement, car Nadine, dans toute sa vie, n’avait jamais aimé qu’une seule personne et que ce sentiment trouvait son origine dans leur enfance ? Pourtant, les blessures étaient encore ouvertes. Nadine choisit donc de ne pas répondre.
Elle fut surprise quand, le lendemain, on sonna à sa porte. C’était Antoine. Elle le reconnut immédiatement, à cause de la vidéo qui lui avait fait tant de mal.
- Que veux-tu ? Fiche-moi le camp, espèce de gigolo ! Que veux-tu ? Tu voulais voir la gouine ? J’espère que ce n’est pas Aude qui t’envoie !
- Non, elle n’est pas au courant de ma démarche. Je comprends que vous m’en voulez mais laissez-moi entrer, j’ai besoin de vous parler, pour tenter d’effacer le mal que j’ai fait.
Antoine raconta tout à Nadine, dans le moindre détail. Tout cela ne pouvait qu’accentuer la haine que Nadine ressentait pour Daniel, qui avait été un bourreau pour les deux femmes. La confession d’Antoine atténuait la faute d’Aude, tout en révélant ses faiblesses. Nadine comprit alors que c’était en vain qu’elle avait tenté de faire de son amante une lesbienne exclusive. Aude avait un besoin irrépressible d’étreintes viriles. Pour la première fois, Nadine envisageait de passer l’éponge. Mais elle savait que la reconstruction de son couple avec Aude impliquait qu’elle accepte de la partager avec des hommes, les mêmes causes ne pouvant que produire les mêmes effets.
Avant de partir, Antoine insista sur le fait qu’Aude avait été piégée, qu’elle était victime de son addiction sexuelle.
- Nadine, je sais qu’elle vous aime. Je vous en supplie, pardonnez-lui. Oubliez tout ça et soyez heureuses. Dites-moi que c’est possible et, enfin, je me sentirai un peu soulagé du mal que j’ai fait.
- Je te promets d’y réfléchir.
Nadine se rendit compte qu’elle avait été dure avec Aude, injuste même. Après ce qui s’était passé chez Daniel, Aude, elle, avait su lui pardonner. Sans cela, Nadine aurait sombré.
Nadine s’en voulait d’avoir été si possessive et si jalouse. Elle aimait Aude de toute son âme, elle devait donc apprendre à l’accepter telle qu’elle est et, puisqu’elle en avait besoin, à la partager. Pourvu qu’elle ait la première place dans son cœur et dans sa vie.
Les dernières hésitations de Nadine furent levées par une autre visite, celle de Clémence, qu’elle reconnut immédiatement, car Aude lui avait si souvent montré des photos de sa fille chérie, dont elle était si fière.
Clémence fut directe :
- Bonsoir Nadine. Je suis venue pour que, demain matin, tu viennes avec moi à la soutenance de thèse de maman. Elle ne sait pas que je suis ici et n’est pas au courant de mon initiative. Je me permets de te tutoyer car, quand le divorce avec ce salaud de Daniel sera prononcé, je veux que tu deviennes ma belle-mère !
Nadine ne put retenir ses larmes. Elle serra la jeune fille dans ses bras et lui répondit :
- J’en serai très fière, ma chérie, comme je serai très fière de prendre dans mes bras demain, la femme de ma vie, pour la féliciter et lui dire que je l’aime !
Nadine était émue et heureuse. Elle allait retrouver Aude et considérait désormais Clémence comme sa fille.
Le lendemain matin, Nadine et Clémence se rendirent dans l’amphi où Aude, stressée et déterminée, s’apprêtant à défendre sa thèse, ne comprenait pas pourquoi sa fille était en retard. Aude vit alors Nadine arriver au bras de Clémence. Les deux femmes s’installèrent au premier rang, envoyant un baiser à Aude.
La présence dans la salle des deux personnes qui comptaient le plus dans sa vie, donna une force supplémentaire à Aude. Le temps des épreuves se terminait, celui du bonheur s’annonçait. Il restait une vengeance à accomplir, car Daniel devait payer pour tout le mal qu’il avait fait.
(À suivre)
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39 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci à Valériane, pour son soutien et à Sarah, pour sa formidable implication.
@Daniel, la suite devrait vous plaire !
@Valériane, merci beaucoup !
Sarah T.
@Valériane, merci beaucoup !
Sarah T.
Je me suis régalée
Valériane
Valériane
@ Sarah, merci. En effet nous avons l'intention de poursuivre cette collaboration fructueuse!
@ Daniel, merci; il y a parfois des bizarreries dans la publication des commentaires. Sur le fond, nous pensons que vous ne serez pas déçu!
@ Daniel, merci; il y a parfois des bizarreries dans la publication des commentaires. Sur le fond, nous pensons que vous ne serez pas déçu!
Olga Sarah je reviens ce jour sur HDS et me rend compte que mon commentaire mis en ligne le dimanche 13 n’a pas été repris ce n’est pas grave je reviens sur le principal sachant que je suis d’accord avec Didier, Luc la chipie, Jacques.....et que je compte sur le regroupement de Nadine Aude et Clémence pour mettre le satanique malfaisant et abjecte Daniel au sol et je souhaite que son propre fils le renie et rejoint sa mère. Daniel
@Didier, il serait en effet dommage d'en rester là, je vous remercie beaucoup pour vos encouragements.
@Linsee, merci beaucoup !
Sarah T.
@Linsee, merci beaucoup !
Sarah T.
@ Linsee, merci!
@ Didier, merci beaucoup pour cette fidélité et ce soutien constant, qui nous encourage énormément. c'est promis, nous allons continuer!
@ Didier, merci beaucoup pour cette fidélité et ce soutien constant, qui nous encourage énormément. c'est promis, nous allons continuer!
Parfait, rien à ajouter
Linsee
Linsee
@Sarah,
Sachez que c’est toujours un réel plaisir pour moi de pouvoir lire et surtout commenter des textes de cette qualité.
Pour revenir à cet immonde Daniel, j’ai vraiment hâte désormais de découvrir la teneur du châtiment que vous lui avez réservé avec Olga, et sachez que je m’en réjouis déjà par avance…
@Olga, Sarah,
Connaissant la qualité de vos écrits respectifs, cette écriture à "deux mains" ne pouvait que faire des merveilles, et c’est le cas car on en redemande tous.
Merci donc pour cette excellente nouvelle qui va en ravir plus d’un, moi le premier.
Oui continuez à nous éblouir, à nous émouvoir, avec de magnifiques récits tout autant enrichissants que croustillants…
Didier
Sachez que c’est toujours un réel plaisir pour moi de pouvoir lire et surtout commenter des textes de cette qualité.
Pour revenir à cet immonde Daniel, j’ai vraiment hâte désormais de découvrir la teneur du châtiment que vous lui avez réservé avec Olga, et sachez que je m’en réjouis déjà par avance…
@Olga, Sarah,
Connaissant la qualité de vos écrits respectifs, cette écriture à "deux mains" ne pouvait que faire des merveilles, et c’est le cas car on en redemande tous.
Merci donc pour cette excellente nouvelle qui va en ravir plus d’un, moi le premier.
Oui continuez à nous éblouir, à nous émouvoir, avec de magnifiques récits tout autant enrichissants que croustillants…
Didier
@ Sarah, un grand merci, ma belle, pour tes réponses toujours complètes et pertinentes, à nos lecteurs.
Et surtout, la perspective de poursuivre notre collaboration est un immense bonheur.
Bisous
Et surtout, la perspective de poursuivre notre collaboration est un immense bonheur.
Bisous
@Didier : Bien vu, et l'abject Daniel n'imagine même pas les problèmes qui vont s’abattre sur lui. Merci pour vos encouragements et pour votre fidélité.
@Clara : Être hypersexuelle est un fardeau. Il est très difficile de se contrôler dans certaines circonstances. Aude aime Nadine, mais elle a du mal à maîtriser ses envies.
@Paul : Contente que cela vous ait plu.
@La Chipie : Hahaha, merci, merci !
@Lecteur anonyme : L’aube se lève…
@Jacques du Canada : Merci beaucoup, le ciel va bientôt abattre son courroux sur Daniel…
@Steph et JP : Très bien observé, cela pourrait effectivement être une solution.
@Julie : Amen ! Ce n’est pas l’envie qui nous manque, nous réfléchissons actuellement à de nouvelles idées potentielles.
@Melissa : Je rejoins Olga, c’est un honneur pour nous.
@Maurice : Nous sommes contentes que cela vous ait plu.
@Dyonisia : Merci beaucoup pour votre appréciation de notre travail. Nous sommes heureuses d’avoir pu vous présenter une histoire qui vous plaît autant.
@Micky : Excellent… J’aime votre idée !
@Luc : Le règne de Daniel est en effet arrivé à son terme ; il va connaître des misères à son tour.
@Norbert : Merci beaucoup !
@John62 : Merci pour vos encouragements !
@Rachel : Je dirais même plus : maintenant qu’elle connaît toutes les facettes de son amante, elle pourra mieux traiter le "problème", si l’on peut appeler ça ainsi.
@Olga : Ma chère, l’idée n’est pas mal du tout, on aurait dû y penser dès le départ. C’est avec plaisir que je me lancerai avec toi dans une nouvelle aventure.
Sarah T.
@Clara : Être hypersexuelle est un fardeau. Il est très difficile de se contrôler dans certaines circonstances. Aude aime Nadine, mais elle a du mal à maîtriser ses envies.
@Paul : Contente que cela vous ait plu.
@La Chipie : Hahaha, merci, merci !
@Lecteur anonyme : L’aube se lève…
@Jacques du Canada : Merci beaucoup, le ciel va bientôt abattre son courroux sur Daniel…
@Steph et JP : Très bien observé, cela pourrait effectivement être une solution.
@Julie : Amen ! Ce n’est pas l’envie qui nous manque, nous réfléchissons actuellement à de nouvelles idées potentielles.
@Melissa : Je rejoins Olga, c’est un honneur pour nous.
@Maurice : Nous sommes contentes que cela vous ait plu.
@Dyonisia : Merci beaucoup pour votre appréciation de notre travail. Nous sommes heureuses d’avoir pu vous présenter une histoire qui vous plaît autant.
@Micky : Excellent… J’aime votre idée !
@Luc : Le règne de Daniel est en effet arrivé à son terme ; il va connaître des misères à son tour.
@Norbert : Merci beaucoup !
@John62 : Merci pour vos encouragements !
@Rachel : Je dirais même plus : maintenant qu’elle connaît toutes les facettes de son amante, elle pourra mieux traiter le "problème", si l’on peut appeler ça ainsi.
@Olga : Ma chère, l’idée n’est pas mal du tout, on aurait dû y penser dès le départ. C’est avec plaisir que je me lancerai avec toi dans une nouvelle aventure.
Sarah T.
@ John62, merci beaucoup!Oui Aude est soumise à son addiction. Quant à Daniel, la roue va tourner!
@ Rachel, il ne faut pas non plus être trop sévère avec Nadine, sa réaction est compréhensible, d'autant qu'elle aime Aude à la folie.
@ Didier, pas de soucis. Comme moi, Sarah aura compris que c'était un lapsus
@ La chipie, merci
@ Sarah, à toi de jouer, ma belle.
@ Rachel, il ne faut pas non plus être trop sévère avec Nadine, sa réaction est compréhensible, d'autant qu'elle aime Aude à la folie.
@ Didier, pas de soucis. Comme moi, Sarah aura compris que c'était un lapsus
@ La chipie, merci
@ Sarah, à toi de jouer, ma belle.
Autant les CASOS que toutes personnes qui viendraient lire, porter 1 jugement de valeur et descendre vos textes.
Surtout que vos textes sont bons. 🤷♀️😊
La chipie
Surtout que vos textes sont bons. 🤷♀️😊
La chipie
Olga,
Tu as parfaitement raison c’est une bien coquille, désolé.
Et même s’il est vrai qu’Aude se rapproche de toi par son âge et que j’ai inscrit Sarah, c’est bien de AUDE l’héroïne de la saga dont je faisais allusion. Je reformule donc pour éviter tout malentendu pouvant faire la part belle à certain malfaisant.
Olga, Sarah,
Je constate avec un peu stupéfaction que l’attitude, le comportement d’Aude fait débat de la part de certains lecteurs. Sachez que pour ma part, la seule personne qui devrait plutôt être blâmée ici c’est cet infâme Daniel. Oui cet immonde personnage, initiateur de ce piège abject dans lequel Aude à l'écoute de ses sens est "bêtement" tombé, et qui j’espère se verra être sévèrement châtié pour l’ensemble de ses monstruosités.
Je finirai en vous disant que je m’associe totalement à Julie dans sa demande d’avoir le plaisir de retrouver votre merveilleuse collaboration dans de futures publications à venir…
Dans l’attente d’une confirmation, je ne peux que vous dire, Merci, Félicitations et Bravo pour cette magnifique et instructive saga…
Didier
Tu as parfaitement raison c’est une bien coquille, désolé.
Et même s’il est vrai qu’Aude se rapproche de toi par son âge et que j’ai inscrit Sarah, c’est bien de AUDE l’héroïne de la saga dont je faisais allusion. Je reformule donc pour éviter tout malentendu pouvant faire la part belle à certain malfaisant.
Olga, Sarah,
Je constate avec un peu stupéfaction que l’attitude, le comportement d’Aude fait débat de la part de certains lecteurs. Sachez que pour ma part, la seule personne qui devrait plutôt être blâmée ici c’est cet infâme Daniel. Oui cet immonde personnage, initiateur de ce piège abject dans lequel Aude à l'écoute de ses sens est "bêtement" tombé, et qui j’espère se verra être sévèrement châtié pour l’ensemble de ses monstruosités.
Je finirai en vous disant que je m’associe totalement à Julie dans sa demande d’avoir le plaisir de retrouver votre merveilleuse collaboration dans de futures publications à venir…
Dans l’attente d’une confirmation, je ne peux que vous dire, Merci, Félicitations et Bravo pour cette magnifique et instructive saga…
Didier
Certes Aude a fait une lourde erreur en imaginant qu'elle pourrait cloisonner sa double vie. Mais Nadine n'est pas exemplaire non plus. Elle aime Aude depuis toujours, a fini par la retrouver un peu miraculeusement et vivre avec elle cet amour qu'elle pensait impossible. Elle connait les faiblesses d'Aude. Aimer, n'est-ce pas pardonner?
Rachel
Rachel
Bravo @Olga et Sarah
Superbe histoire
Vous savez garder le rythme et l’intensité dans le temps
Aude dominée par sa sexualité est comme un ballon passant de main en main
Daniel est égal à lui-même un salopard
Merci et... à bientôt
Superbe histoire
Vous savez garder le rythme et l’intensité dans le temps
Aude dominée par sa sexualité est comme un ballon passant de main en main
Daniel est égal à lui-même un salopard
Merci et... à bientôt
@ Luc, Julie, Norbert et Didier, sur le fond je ne peux que dire mon accord avec vous (sous réserve d'une petite coquille, cher Didier, car si Sarah et moi sommes toutes les deux hypersexuelles, Aude, par son âge, se rapproche plutôt de moi lol)
Sarah m'avait fait savoir qu'elle ne pourrait probablement pas répondre aux commentaires au cours de ce week-end. Il lui appartiendra de répondre notamment à la demande de Julie sur la poursuite de notre collaboration. Pour ma part, la réponse est OUI, avec plaisir!
Sarah m'avait fait savoir qu'elle ne pourrait probablement pas répondre aux commentaires au cours de ce week-end. Il lui appartiendra de répondre notamment à la demande de Julie sur la poursuite de notre collaboration. Pour ma part, la réponse est OUI, avec plaisir!
Olga, Sarah,
Je constate avec un peu stupéfaction que l’attitude, le comportement de Sarah fait débat de la part de certains lecteurs. Sachez que pour ma part, la seule personne qui devrait plutôt être blâmée ici c’est cet infâme Daniel. Oui cet immonde personnage, initiateur de ce piège abject dans lequel Aude à l'écoute de ses sens est "bêtement" tombé, et qui j’espère se verra être sévèrement châtié pour l’ensemble de ses monstruosités.
Je finirai en vous disant que je m’associe totalement à Julie dans sa demande d’avoir le plaisir de retrouver votre merveilleuse collaboration dans de futures publications à venir…
Dans l’attente d’une confirmation, je ne peux que vous dire Merci, Félicitations et Bravo pour cette magnifique et instructive saga…
Didier
Je constate avec un peu stupéfaction que l’attitude, le comportement de Sarah fait débat de la part de certains lecteurs. Sachez que pour ma part, la seule personne qui devrait plutôt être blâmée ici c’est cet infâme Daniel. Oui cet immonde personnage, initiateur de ce piège abject dans lequel Aude à l'écoute de ses sens est "bêtement" tombé, et qui j’espère se verra être sévèrement châtié pour l’ensemble de ses monstruosités.
Je finirai en vous disant que je m’associe totalement à Julie dans sa demande d’avoir le plaisir de retrouver votre merveilleuse collaboration dans de futures publications à venir…
Dans l’attente d’une confirmation, je ne peux que vous dire Merci, Félicitations et Bravo pour cette magnifique et instructive saga…
Didier
Moi aussi je me félicite des fruits du travail d'écriture en commun entre Olga et Sarah. Je suis une fidèle de longue date des écrits d'Olga, mais je trouve que cette collaboration amène vraiment un plus.
Cette histoire approchant de sa fin, j'ai une demande: j'espère, mes belles, que vous allez continuer sur cette lancée et nous proposer d'autres textes.
Faites-nous plaisir, répondez-moi: oui!
Julie
Cette histoire approchant de sa fin, j'ai une demande: j'espère, mes belles, que vous allez continuer sur cette lancée et nous proposer d'autres textes.
Faites-nous plaisir, répondez-moi: oui!
Julie
Fidèle lecteur d'Olga, j'adore ce texte et en redemande. Bravo pour les fruits de la collaboration avec Sarah
Norbert
Norbert
Bravo à Olga et Sarah pour cet excellent texte! Tout y est: intrigues, comportements, scènes de sexe.
De quel droit juger le comportement d'Aude? Elle a le droit au plaisir! n'a-t-elle pas assez souffert pendant plus de 20 ans, soumise à un prédateur pervers. Ce que j'attends désormais est que ce personnage soit puni comme il le mérite!
Luc
De quel droit juger le comportement d'Aude? Elle a le droit au plaisir! n'a-t-elle pas assez souffert pendant plus de 20 ans, soumise à un prédateur pervers. Ce que j'attends désormais est que ce personnage soit puni comme il le mérite!
Luc
@ lecteur anonyme, j'ai déjà répondu en ce qui concerne Aude. Mais si, pour vous, une hypersexuelle est une salope, alors....
@ Maurice, contente que cela t'a plu!
@ Dyonisia, tu as bien compris en effet ce qui, pour Sarah et moi, fait le premier intérêt d'un tel récit.
@ Micky, entièrement d'accord avec toi. On pourrait dire que notre texte est aussi un "éloge des femmes mures". Quant à Clémence, elle aura joué un rôle décisif dans cette histoire. Nous avons dit également qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère, et ce à tout point de vue, physiquement et dans le comportement. @ Sarah, peut-être un personnage pour une prochaine série?
@ Maurice, contente que cela t'a plu!
@ Dyonisia, tu as bien compris en effet ce qui, pour Sarah et moi, fait le premier intérêt d'un tel récit.
@ Micky, entièrement d'accord avec toi. On pourrait dire que notre texte est aussi un "éloge des femmes mures". Quant à Clémence, elle aura joué un rôle décisif dans cette histoire. Nous avons dit également qu'elle ressemblait beaucoup à sa mère, et ce à tout point de vue, physiquement et dans le comportement. @ Sarah, peut-être un personnage pour une prochaine série?
Dans ce scénario machiavélique, j'ai particulièrement apprécié la scène de sexe hétéro, très réaliste, très excitante, qui montre bien qu'on peut avoir 45 ans, être intellectuelle et bien baiser. Mais aussi l'apparition de Clémence. Quelque chose me dit qu'elle va passer à la casserole elle aussi. Reste à savoir si ce sera hétéro ou homo... Je la verrais bien se faire sauter par Antoine dans une autre scène très réaliste...
Il en faut certes pour tous les goûts. Pour ma part, j'étais plus sensible aux étreintes passionnées entre Nadine et Aude, bien que la levrette et la sodomie m'aient rappelé des souvenirs anciens, cependant bien plus doux.
Mais le talent des auteures ne se limite pas à la peinture ardente de scènes lubriques. Ce sont les errements, les pérennités et les évolutions de la psychologie des héroïnes, comme des autres personnages, et la façon dont leur personnalité est décrite qui font le sel de ce récit.
Mais le talent des auteures ne se limite pas à la peinture ardente de scènes lubriques. Ce sont les errements, les pérennités et les évolutions de la psychologie des héroïnes, comme des autres personnages, et la façon dont leur personnalité est décrite qui font le sel de ce récit.
la scène de sodomie est particulièrement torride!
Maurice
Maurice
Clara a raison. Moi je n'emploierai pas le terme de garce, car Aude est une salope, qui n'a aucune morale et ne pense qu'à s'envoyer en l'air et qui ne respecte rien. Pauvre Nadine!
@ Mélissa, Sarah et moi sommes très heureuses que nos écrits vous émoustillent!
@ Jacques du Canada, merci beaucoup. Votre perception est la bonne. Oui, elles vont enfin voir le bout du tunnel.
@ Steph et JP: c'est en effet une perspective de solution pour le couple d'Aude et de Nadine
@ Steph et JP: c'est en effet une perspective de solution pour le couple d'Aude et de Nadine
Merci pour ces premiers commentaires.
@ Didier, oui le vent est en train de tourner et l'infâme Daniel aura le retour de bâtons
@ lecteur anonyme, oui, Aude est hypersexuelle, elle a des besoins. Daniel le sait et Antoine est l'instrument;
@ Clara, je le répète: Aude est hypersexuelle. Elle vit une addiction, donc elle ne peut être qualifiée de "garce" ou de "salope". Son erreur est de n'avoir rien dit à Nadine, de penser qu'elle pourrait cloisonner ses deux relations. Elle est tombée dans le piège de Daniel.
@ Paul, merci. Je connais tes préférences. Merci d'avoir apprécié. je rappelle seulement que c'est une oeuvre commune avec une auteure talentueuse, ma chère Sarah
@ La chipie, en ce qui concerne ceux que vous appelez les cassos, à savoir les deux nuisibles, ils ont reçu leur dose dans les commentaires du chapitre précédent;
@ Julie tu as raison de rappeler la liberté de la femme et son droit au plaisir.
@ second lecteur anonyme, Aude était tout de même tombée dans le piège. je confirme que ses épreuves se terminent.
@ Didier, oui le vent est en train de tourner et l'infâme Daniel aura le retour de bâtons
@ lecteur anonyme, oui, Aude est hypersexuelle, elle a des besoins. Daniel le sait et Antoine est l'instrument;
@ Clara, je le répète: Aude est hypersexuelle. Elle vit une addiction, donc elle ne peut être qualifiée de "garce" ou de "salope". Son erreur est de n'avoir rien dit à Nadine, de penser qu'elle pourrait cloisonner ses deux relations. Elle est tombée dans le piège de Daniel.
@ Paul, merci. Je connais tes préférences. Merci d'avoir apprécié. je rappelle seulement que c'est une oeuvre commune avec une auteure talentueuse, ma chère Sarah
@ La chipie, en ce qui concerne ceux que vous appelez les cassos, à savoir les deux nuisibles, ils ont reçu leur dose dans les commentaires du chapitre précédent;
@ Julie tu as raison de rappeler la liberté de la femme et son droit au plaisir.
@ second lecteur anonyme, Aude était tout de même tombée dans le piège. je confirme que ses épreuves se terminent.
Ce qui pose problème n'est pas la liberté dans un couple, mais le non-dit. Aude est hypersexuelle, elle a donc des besoins, des pulsions. Le clash vient-il de la jalousie de Nadine, ou plutôt parce qu'elle s'est sentie trahie?
Le couple ici est un couple lesbien, mais la solution pour les deux amantes ne serait-elle pas, comme dans un couple hétéro, le candaulisme?
Steph et JP
Le couple ici est un couple lesbien, mais la solution pour les deux amantes ne serait-elle pas, comme dans un couple hétéro, le candaulisme?
Steph et JP
Une série d’événements très difficiles pour Aude et Nadine bien entendu.
Les moments difficiles sont toujours présent mais on voit une certaine luminosité au bout du tunnel.
J’ai hâte de lire la suite.
Félicitations aux auteures
Les moments difficiles sont toujours présent mais on voit une certaine luminosité au bout du tunnel.
J’ai hâte de lire la suite.
Félicitations aux auteures
Aude á réfléchi comme il faut pour refuser l’invitation pour faire un bout de chemin avec Antoine. Est-ce l’expérience d’Olga qui entre en ligne de compte? Peut-être!
La pauvre Aude semble avoir terminé son calvaire. J’ai hâte de lire la suite.
Félicitations aux auteurs.
La pauvre Aude semble avoir terminé son calvaire. J’ai hâte de lire la suite.
Félicitations aux auteurs.
@ Sarah, @ Olga, comme pour les précédents textes, j'ai adoré. Et, cette fois encore, je me suis caressée! Merci Mesdames!
Melissa
Melissa
Je ne dirai pas les choses avec les mêmes termes que La chipie, mais je suis d'accord avec elle sur le fond.
Aude (comme Olga) est une femme libre, qui aime baiser. Elel a bien raison!
Julie
Aude (comme Olga) est une femme libre, qui aime baiser. Elel a bien raison!
Julie
Entre les CASOS et les autres venez lire 1 histoire et détendez vous du string.
Ça ira mieux ensuite.
La chipie
Ça ira mieux ensuite.
La chipie
Beaucoup de scènes de sexe très chaudes. Je retrouve avec plaisir les textes d'Olga comme je les aime, même si je continue à préférer ses textes autobiographiques qui me manquent!
Paul
Paul
Cette garce d’Aude a bien vite oublié et trahi la pauvre Nadine!
Clara
Clara
Aude est revenue à ses fondamentaux: elle avait besoin d’étreintes viriles !
Olga, Sarah,
C’est un excellent chapitre comme je les aime, torride à souhait avec plein de rebondissements, globalement positifs cette fois ci pour une Aude qui a eu très chaud sur le coup. J’ajouterai même avoir l’étrange sentiment que le vent est en train de tourner pour cet odieux personnage de Daniel.
En effet, car même si son infâme et machiavélique piège a jeté Aude dans les bras d’Antoine et que le couple qu’elle formait avec Nadine n’en a pas survécu, son objectif final de récupérer son épouse "infidèle" a totalement pris l’eau lorsqu’Antoine s’y est opposé violemment, ayant réalisé qu’il se rendait complice d’une véritable abomination.
Le même Antoine qui pour se faire pardonner de sa traitrise n’hésite pas un instant à affronter les foudres de Nadine afin de la réconcilier avec sa bien-aimée. Mais ce sera Clémence cependant qui, en faisant preuve de persévérance et de compréhension auprès des deux ex amantes, y réussira finalement et ce pour le bonheur de toutes…
Une question reste en suspens toutefois. Et Daniel dans tout cela ? Oui cet ignoble personnage est-il toujours à l’affut d’un mauvais coup ?, Ou serait-ce là pour lui le début de la fin ?
Didier
C’est un excellent chapitre comme je les aime, torride à souhait avec plein de rebondissements, globalement positifs cette fois ci pour une Aude qui a eu très chaud sur le coup. J’ajouterai même avoir l’étrange sentiment que le vent est en train de tourner pour cet odieux personnage de Daniel.
En effet, car même si son infâme et machiavélique piège a jeté Aude dans les bras d’Antoine et que le couple qu’elle formait avec Nadine n’en a pas survécu, son objectif final de récupérer son épouse "infidèle" a totalement pris l’eau lorsqu’Antoine s’y est opposé violemment, ayant réalisé qu’il se rendait complice d’une véritable abomination.
Le même Antoine qui pour se faire pardonner de sa traitrise n’hésite pas un instant à affronter les foudres de Nadine afin de la réconcilier avec sa bien-aimée. Mais ce sera Clémence cependant qui, en faisant preuve de persévérance et de compréhension auprès des deux ex amantes, y réussira finalement et ce pour le bonheur de toutes…
Une question reste en suspens toutefois. Et Daniel dans tout cela ? Oui cet ignoble personnage est-il toujours à l’affut d’un mauvais coup ?, Ou serait-ce là pour lui le début de la fin ?
Didier

