COLLECTION ZONE ROUGE. Inspecteur Martine Durand. Messe noire (1/4) - histoire érotique

• Martine veux-tu venir dans mon bureau
• Oui, commissaire Fred, j’arrive.
• Martine un peu moins de salamalecs, surtout après ce qui s'est passé entre nous.
Je sais que tu refuses d’avoir le moindre rapport hors-service, depuis que j’ai remplacé Lupin à la tête de notre commissariat de Beaune.
Mais de là à me servir du commissaire chaque fois que tu t’adresses à moi, c’est fort de café.

Martine, comme le dit mon commissaire, je suis l’inspecteur Martine Durand avec un « D » à la fin, je fais partie du commissariat de Beaune en Côte d’Or.
Inspecteur et non inspectrice, depuis que j’ai affaire à vous lecteurs et lectrices de H.d.s, vous savez que j’y tiens !
H.d.s, Histoire de sexe, au début, lorsque j’ai rapporté ma première enquête, la partie sexe est apparue comme inexistante.
Mais, la fin de mon enquête dans l’hôtel à la chambre de glaces, vous a fait voir que j’étais capable d’être une salope.
Pourtant rien ne me prédisposait à être l’une de ces femmes, capable d’adultère comme je le suis aux fils de mes enquêtes.
Ce doit être la charge d’adrénaline à l’arrêt de ces salopards qui défie la justice qui guide mes nouvelles déviances.
J’ai appris à aimer le sexe en tout genre, masculin comme féminin.
Pour preuve, lorsque je reçois ce coup de téléphone de notre commissaire, je me vautre dans la luxure dans le lit de Robert Degas, fils du patriarche Degas qui nous a quittés il y a huit jours.
J’avais un peu pris mes distances avec la famille Degas et le domaine Saint-Pierre, mais lorsque j’ai su que Robert était décédé, j’ai décidé de venir à son enterrement.

• Martine toi ici, merci d’être venue, mon père parlait de toi, la dernière fois où je me suis rendu dans sa chambre et m’être entretenu avec lui.
Je vais peut-être te choquer, mais il avait perdu en grande partie sa tête, mais toi, il m’a dit que tu étais bandante lorsque tu es venu avec Ruby dans sa chambre.
Tu te souviens, vous sortiez de chez lui, lorsque vous êtes venus dans la mienne où Sandrine la nouvelle œnologue est venue participer à notre fête de fin de vendange.
Trois femmes pour moi tout seul, j’ai été le mieux servi des hommes lors de cette soirée de paulée.

Bref, Fred premier amant, Robert classé II, car le grand-père, le père et le petit-fils, ce sont tous des prénommés Robert, sans compter le médecin amant et père du petit-fils ayant lui aussi le prénom Robert.
C’est en rentrant au commissariat que Fred me demande de venir dans son bureau.

• Tu rentres de vacances, tu as vu, j’ai tenu personnellement que vous les finissiez et que personne ne vous dérange, Jules et toi.

Rigolade, bien sûr que j’étais tranquille, avec Jules, je rappelle que c’est mon mari.
Certains diront, le mari cocu ou le cocu sympathique et je dois reconnaitre qu’ils ont raison.
Oui un cocu heureux, car même si je le trompe, j’en suis très amoureuse.
Mon problème familial ce sont plutôt mes deux enfants, je les aime, je les adore, je serais prête à me servir de mon arme de service si on leur faisait le moindre mal.
Mais pour ce qui est des tâches ménagères, les devoirs d’école en faisant partie, je préfère laisser cela à d’autres.
Chaudenay, village de Saône et Loire, avec jardin et même une piscine cette année, ce sont mes parents retraités qui s’occupent d’eux depuis l’été et la rentrée scolaire.
Rigolade, car nous sommes partis aux Canaries avec comme principale activité, monter sur le pic de Teide, volcan culminant à 3700 mètres et un peu plus de hauteur.
Avion, hôtel pour y déposer nos affaires et dès le lendemain départ à cœur vaillant pour le sommet au-dessus de nous.
C’est Jules qui portait le sac le plus lourd, moi j’avais principalement la Décathlon, vous savez, vous libérez les sangles et elle s’ouvre toute seule.
Deux tapis de sol et un réchaud pour réchauffer les trois ou quatre boîtes de haricots que nous avons consommés.
Pardon, que nous devions consommer, car j’ai bêtement oublié l’ouvre-boîte.
J’ai des circonstances atténuantes, j’ouvre mes boîtes à la maison avec des languettes, mais pour éviter le surpoids nous avions décidé de les acheter localement.
C’est éreinté dès le premier jour que nous nous sommes aperçus que les boîtes que nous avions achetées, nous étions dans l’impossibilité de les ouvrir pour les consommer.
À combien du sommet avons-nous renoncé ?
Le premier tiers, surtout que nous montions d’un mètre redescendant de la moitié, le sol fait de lave des éruptions, roulaient sous nos pieds.
En redescendant, nous avons trouvé l’hôtel ou par chance, les pieds dans l’eau nous avons pu nous allonger sur des transats, qui nous attendaient les bras ouverts.
Nous avons dégusté des haricots avec une bière locale, ayant un goût de terre.
Le reste du séjour, les doigts de pieds en éventail et je garde pour moi les soirées sexes qui nous ont fait retrouver nos vingt ans.
Baiser dans l’eau des vagues dès le premier jour, là encore c’est sympa.
Mais le sable dans ma chatte et la verge de Jules n’ayant pas fait bon ménage, nous nous sommes contentés de nos serviettes et de draps dans une chambre climatisée.

• Martine, nous avons eu une plainte d’habitants résidants non loin de l’Abbaye de Sainte Marguerite, l’autre nuit, ils ont vu des lumières bizarres dans ce secteur.
Prends Claude et la voiture de service et montez là-haut voir s’il y a quelque chose d’anormal, vous me ferez votre rapport.

L'abbaye Sainte-Marguerite de Bouilland est une ancienne abbaye de l'ordre hospitalier de Saint-Antoine du XIᵉ siècle, de Bouilland en Côte-d'Or en Bourgogne Franche-Comté.
Elle est dédiée à sainte Marguerite, et l'ensemble des ruines sont inscrites au patrimoine des monuments historiques depuis le 23 novembre 1970.
Érudition de ma part, oh ! que non, portable et Wikipédia qui nous donne ces informations et la route pour nous y rendre.
Mission facile, pour une fois, les consignes font abstraction des recommandations venues de l’échelon supérieur avec donc moins de risques de se faire taper sur les doigts.
J’ai entendu parler de ces ruines, mais chercher au milieu de ces pierres, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin.
Bref après trois heures plus crevées que la montée et la descente avortée du pic de Teide, nous n’avons pu constater que des traces de voitures ayant manœuvré.
Un autre fait, cette nuit où les gens ont vu des lumières, il avait plu.
Les pneus, leurs largeurs nous ont montré que c’était des gros engins qui avaient laissé leurs traces, loin des voitures de quidams sans frics, certainement du beau linge.

• Fred, voici mon rapport, impossible de savoir pourquoi des gens ayant des grosses cylindrées sont venus là cette nuit-là.
Veux-tu que nous envoyions une équipe faire des moulages de traces de pneus ?
• Je vois que tu es revenue à de meilleurs sentiments, enfin tu m’appelles par mon prénom.
Pour les empreintes, laisse tomber, ça va nous couter du fric, j’espère que tu l’as mis dans ton rapport, s’il y avait une suite, ça pourrait être intéressant.
Non, j’ai une autre affaire à te soumettre, en haut lieu...

Nous y voilà, que va-t-on me confier comme enquête qui incrimine des personnes hautes placées, je retrouve mes bonnes habitudes depuis que j’ai été reçu à mes examens d’inspecteur de police.

• Connais-tu le domaine François Ragin de Bouillant, ce trouvant tout près d’où vous étiez lorsque vous avez enquêté à l’Abbaye de Sainte Marguerite ?
• Non, à part le domaine Degas de Nuits.
Tu sais où j’ai enquêté et avec lequel, Jules grâce à moi et les vendanges que j’y ai faites, nous avons gagné pas mal de fric en revendant une partie de leur production, surtout leurs surplus au Japon.
• À oui, le domaine Degas, j’avais oublié !

Fred me dit ça sur un ton plein d’ambiguïté.
Jusqu’à ou connait-il ce qui s’est passé avec mon amant, Claude étant là à la Paulée et s’étant occupé de la jeune Louise a-t-il bavé sur ce qu’il a vu ?

• Pour le domaine Ragin, c’est la mère de la jeune fille posant problème qui retient notre attention.
Son mari est mort il y a un an et Jennifer c’est elle qui dirige son exploitation.
Sa fille Victoria, vient d’avoir dix-huit ans et elle sort avec un garçon de vingt-deux ans.
Là rien de bien répréhensible, ils sont majeurs tous les deux.
Le problème vient de Frédéric, je sais, nous avons le même prénom.
Il est sorti de prison, il y a un mois pour avoir prostitué sa petite amie de seize ans, majorité sexuelle certes, mais répréhensible lorsqu’il vendait ses miches au plus offrant.
Ça a duré presque un an avant qu’il ne se fasse arrêter.
Jennifer a appelé un de ses clients et amis pour comprendre les intentions qu’à ce garçon, sa fille en la prostituant entrainerait la fin de son domaine.

Je me demande, jusqu’à où Fred semble avoir des relations avec la veuve ?
Est-ce une veuve joyeuse avec laquelle il baise, n’oublions pas que lorsqu’il était inspecteur Yolande disait qu’il tirait tout ce qui bouge ayant un petit cul féminin.

• Enquête discrètement, tu cherches à savoir si tout est normal !
Certes ce garçon a droit à une deuxième chance ayant payé son dû à la société, mais avoue que c’est bizarre que sitôt sorti il séduise une fille de bonne famille.
• Ou puis-je la trouver ?
• Ils trainent souvent au « Dosido » une boîte à la mode lorsqu’elle est hors de ses cours, car elle continue tout de même ses études de psychologie.
• Est-elle fille unique ?
• Oui, pourquoi cette question ?
• La mère voit-elle d’un mauvais œil qu’il risque de prendre le pouvoir dans le futur si sa fille veut être psy plutôt que de gérer le domaine comme elle aurait pu l’espérer ?
• Je lui en ai parlé, pardon, la personne qui a demandé que nous enquêtions, en a parlé, c’est justement ça qu’elle voudrait savoir.

Ça c’est Fred dans toute sa splendeur, je dois avoir raison, il a une aventure avec Jennifer la mère de Victoria et j’ignore pourquoi c’est à moi qu’il s’adresse.
Je connais le Dosido, j’y suis allée un soir de beuverie entre filles avec Ruby et Marie.
Oui, bon, c’était avant que nous rentrions nous donner du plaisir chez Marie.
La gendarmerie c’était impossible et chez moi Jules était là.

• Une dernière chose, voici sa photo, ce sera plus facile pour le repérer dans cette boîte.
• Moi aussi j’ai une question, comment s’appelle sa mère, tu dois bien le savoir, François Ragin, ce devait être le père ?
• Jennifer, mais tu ne m’écoutes pas, je te l’ai dit...