Conte d'Halloween au Château - - histoire érotique

Conte d'Halloween au Château - (suite de l'épisode précédent N°1163) -
Après cette lecture, ma décision était prise : J'allais m'offrir totalement à Lui... Je n'avais que trop atermoyé. Il était grand temps de me débarrasser de mes hésitations et de me laisser aller aux vils désirs qui étaient les miens... et au diable les conséquences… Le lendemain, je pourrais toujours écouter la voix de la raison et décider de partir à jamais. Cette nuit, je serais à ce divin fantôme... à lui... Je me plierais à toutes Ses exigences. Je le laisserais m'emporter dans ce monde de soumission enivrant et paradoxalement libérateur. Je tremblais de peur en relisant ces deux odes dans ce vieux carnet de plusieurs siècles, me demandant si malgré ma sensibilité, je serais en mesure d'accepter et d'endurer les faveurs caressantes de plaisirs, mais plus encore de souffrance. Bien que disposer à me soumettre... en aurais-je la force et la détermination suffisante que pour être son esclave ?... Aurais-je la volonté de demeurer à genoux à ses pieds ?... de n'hésiter plus que dans la félicité de le servir, pour la consécration de ses bons plaisirs ?... et des miens ? Je n'avais envie d'être raisonnable et de jouer la sécurité... Je voulais céder au plaisir de la chair... céder à ces plaisirs interdits. Juste encore une fois…
À ce moment, je n'envisageais pas de devenir sa "kajira", son esclave absolu, quoique... L'idée avait de quoi séduire. Car n'étais-je pas prête à donner que pour continuer à jouir des privilèges que m'offrait de vivre avec le Marquis dans Son Château quand celui-ci resplendissait de magie ? Bien que l'angoisse me chevillât le corps, de mes doigts tremblants rendus malhabiles par l'émotion, je retirai alors mes vêtements. Éprouvant l'agression du froid, qui fit soulever mon épiderme de chair de poule. Avec le feu éteint et la porte du couloir demeurée grande ouverte amenant un air vif, toute la chaleur semblait avoir fui l'endroit en même temps que mon doux amant. Je me dépouillai finalement de mon soutien-gorge, puis me privai enfin de mon ultime voile qu'était ma petite culotte, pour me retrouver complètement nue. Nudité que cachait l'obscurité régnante dans la pièce que seul l'éclairage de mon GSM défiait courageusement. Les jambes flageolantes, je m'agenouillai, face à la cheminée, dos à la chaise qui y trônait devant, plaçant mes mains croisées dans mon dos. M'imaginant et espérant ainsi tel l'ombre que j'avais aperçu, que Monsieur le Marquis était là assis devant moi, me dédaignant toute attention, jusqu'à ce que je clame ma décision d'être à Lui, d'être Sa servile esclave... Seulement j'avais la gorge affreusement sèche et je ne savais pas vraiment quoi dire... Je ne savais même pas s’Il était à mes côtés, ou s’il daignerait revenir …
- Si... si je me tiens toute nue et agenouillée... humblement toute nue en Votre demeure... en cette heure tardive...

Les mots demeuraient à nouer au fond de ma gorge, ayant grand peine à sortir.

- Si je me tiens ici... C'est pour implorer le privilège de devenir Votre ... (Encore une fois un tremblement vain me voiler la voix.) ... Votre esclave ! Je le souhaite de toute mon âme, je souhaite Vous appartenir corps et âme …
C'est alors que brusquement, comme raviver par mon engagement, le feu de la cheminée se ralluma soudainement et avec éclat de mille et vives flammes étincelantes. Réchauffant surnaturellement en quelques secondes, agréablement toute la pièce, le froid cessant de la tourmenter. Était-il revenu ? Etait-il là avec moi dans cette pièce à me regarder ainsi offerte ? Je repris alors d'une voix nuancée d'incertitude angoissante.

-... Permettez-moi de ressentir la honte sous Votre regard de me tenir à genoux à Vos Nobles pieds... de n'éprouver plus aucun orgueil, si ce n'est celui de Vous complaire... (et de nouveau je m'interrompis incertaine.) ... Permettez-moi d'endurer les affres de Vos tourments et correction méritoire pour l'inquiétude que je Vous ai causée malgré moi...

Puis je me tue, attendent un signe, une caresse, un ordre du fantasmagorique Marquis à qui je venais de faire vœux de soumission, d’appartenance. Chaque seconde, chaque minute qui passait me semblant être des heures… Bien que j’étais bien décidé à m'offrir à Lui et à m'amender d'être partie sans rien dire, en y étant dominée et punie telle une vraie esclave, Monsieur le Marquis ne céda pas à mes pulsions, il était bien trop gentilhomme et respectueux pour profiter de moi sans s'assurer de mon absolue décision. Il ne voulait surtout pas à nouveau me voir prendre peur et risquer que je m’enfuie pour toujours cette fois. Il ne voulait pas qu'à l'instar "d'Anastasia steel" dans le roman : ‘50 nuances de grey’, que je prenne mes jambes à mon cou dès qu'il me ferait vivre une première correction cuisante. Surtout qu'il n'était pas totalement sûr de pouvoir refreiner après tant d'années passées seul dans les limbes, Ses pulsions perverses.

Bien qu'il n’avait jamais été homme de son vivant à céder à Ses pulsions, maîtrisant parfaitement Sa Dominance et ses codes. Il avait été de ceux qui se contrôlent parfaitement, qui maîtrisent leur corps, mais aussi leurs gestes, leurs pensées, leurs envies. Jamais il n’avait été aux prises à des exigences incontrôlables. Jamais, il n'avait laissé son corps décider à sa place. Il pouvait rester insensible et ne pas bander devant le plus excitant des hommes ou des femmes, alors qu’ils se donnaient corps et âme pour l’exciter. Il le pouvait, s’il le voulait. Il avait dressé son propre corps, avant de vouloir contrôler celui des autres. Il ne s’imposait pas l’inverse en revanche. Il se laissait aller au désir quand il le souhaitait, mais jamais il ne se forçait. Jamais il ne cherchait à bander pour honorer une personne du monde vanille si celle-ci ne l’excitait pas suffisamment. Cela lui était déjà arrivé, et de plus en plus fréquemment qu’un simple corps ne suffisait plus. Il avait remarqué que le temps passant, sans D/s, l’excitation ne venait plus comme avant, et parfois, elle ne venait pas du tout. Il n’y voyait aucune forme d’impuissance, bien loin de là, juste des partenaires vanilles incapables de lui donner ce dont il avait besoin et envie c’est-à-dire uniquement des relations de Domination/soumission.

Il s'était ainsi entouré au fil des longues années de sa vie d'un cheptel de soumis et soumises d'exception pour agrémenter ses journées, soirée et plaisirs quotidiens. Pour quelques heures, ou quelques jours. La plupart revenant régulièrement. Alors que d'autres séjournaient à demeure ayant abandonné et dédié leur vie à la servitude au service du grand homme, du grand Dominant de renommée mondiale qu'il était. Tous étaient parfaitement dressés, et il connaissait parfaitement leur capacité, repoussant sans cesse leurs limites qu'il savait pouvoir endurer. Mais après dix ans t'abstinence d’une ‘vie’ spectrale en tant que fantôme... de pouvoir posséder, dresser et dominer à nouveau une aussi belle femme, ravivait tous ses sens, le faisant renaître, éprouvant à nouveau l'embrasement de la vie. Seulement il savait par expérience que toutes les femmes ... et même les hommes n'étaient réellement disposés quoiqu'ils en disent en venant courber l'échine devant lui, à véritablement être humiliés et souffrir sous les caresses flagellatoires de Sa cravache ou martinet, au service de Ses plaisirs en véritables esclaves. Peu avaient cette flamme ardente en eux du désir et besoin réel d'asservissement total.

Ce qui l'agaçait bien plus que ses gens qui ce prétendait être des soi-disant dominants, c'était ces pseudos soumis qui arrivaient avec toute une liste de desiderata. Même si parfois il s'était adapté, ce n'était pas à Lui; au Maître de faire des efforts pour réaliser les fantasmes et plaisirs de ces pseudos soumis et soumises. Car rares étaient ceux et celles qui voulaient vraiment s’offrir à Lui pour devenir siens. Il ne suffisait pas de se présenter à Lui en prétendant vouloir goûter à Son fouet, pour être digne de Son attention. Seulement si de Son vivant il n’était pas en manque de soumis et soumises... ce n'était malheureusement plus le cas depuis qu'il avait franchi les portes du trépas...

Il se faisait fort de son vivant comme encore à présent de savoir juger les gens... Et à ses yeux, Carole était de ses joyaux bruts qui ne demandaient qu'à être taillés pour révéler au monde toute sa beauté. Seulement bien qu'il était fou d’envie à la voir ainsi toute nue, agenouillée à l'entendre l'implorer et le supplier en digne soumise; et bien qu'il avait envie de la prendre la maintenant, bestialement, d'enfoncer son volumineux sexe dans tous ses trous, de la faire hurler de douleur et de plaisir sous ses coups de reins puissants en emportant son pucelage anal... Il se contrôla, il fallait faire son bien, en savourant chaque moment. Pour l'heure il fallait qu'elle éprouve sa réelle motivation. Plus pour elle que pour lui. Il fallait qu'il la mette à l'épreuve, qu'il l'amène à se révéler à elle-même. Ainsi elle ne pourrait regretter le lendemain ses actions avec lui... Ainsi, elle ne pourrait fuir sa nature profonde…
(A suivre…)