De véritables princes charmants. Chapitre 1

Récit érotique écrit par Kevin251 [→ Accès à sa fiche auteur]
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De véritables princes charmants. Chapitre 1
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence
CHAPITRE 1: LA RENCONTRE
1
Comme tous les vendredis soirs, Fred et Jimmy s'étaient donnés rendez-vous dans leur bar habituel d' Aulnay-sous-Bois pour décompresser après le boulot. Et fidèles à leur routine, ils allaient descendre quelques bières, se raconter leurs semaines respectives et se motiver mutuellement pour le weekend. Un petit rituel hebdomadaire qui n'avait rien de très original, mais qui pourtant était devenu vital à leur équilibre personnel.
Car c'était des vieux potes qui se connaissaient depuis l'enfance et partageaient logiquement une flopée de souvenirs ensemble. Originaires de la même cité de la banlieue nord, ils avaient fréquenté la même école primaire, le même collège, le même lycée technique et avaient même vaillamment tenté ensemble des études supérieures, restées infructueuses. Mais qu'importe, à 24 ans, ils étaient tout de même devenus des technico-commerciaux en CDI après avoir pas mal roulé leur bosse au niveau professionnel, sans pourtant être vraiment sortis de la région parisienne. Le monde du travail, ils connaissaient, enfin celui des petits boulots merdiques en tout cas. Mais ils s'étaient accrochés et avaient fini par décrocher des emplois stables et correctement payés dans lesquels ils se sentaient, ma foi, plutôt à l'aise.
Dans leur quartier, on pouvait donc considérer que c'étaient des mecs qui avaient réussi à leur niveau et, évidemment, ils n'hésitaient pas à l'afficher à travers les fringues de marque, les belles bagnoles et les belles motos qu'ils se procuraient. Pas toujours facile, d'où ils venaient de dépasser le stade des signes extérieurs de richesse, mais peu importe. Tant qu'ils restaient dans l'univers où ils avaient grandi, c'était plutôt des mecs qui suscitaient le respect, pas dans le sens du caïd, mais du bon gars qui s'en était bien sorti. Celui qui a le petit truc en plus, qu'il manque à tant d'autres, pour avancer dans la vie. Il ne leur restait plus qu'à trouver chaussure à leur pied, selon l'expression consacrée, mais pour ça ils avaient encore largement le temps.
Et puis de toute façon, on ne s'en faisait pas trop pour eux, car sans posséder le charme de Brad Pitt, ils avaient plutôt des belles gueules et ne manquaient ni d'assurance ni de bagout, leur métier aidant, il est vrai, pour cela. S'ils arrivaient sans souci à emballer les filles dans leur environnement immédiat, ils nourrissaient, il va sans dire, d'autres ambitions. Car de l'ambition, toutes les filles qu'ils avaient conquis jusqu'à présent n'en avaient pas suffisamment à leur goût. Tout cela manquait un peu de défi et de challenge en vérité. Et comme ils sentaient bien qu'ils avaient probablement atteint leur plafond de verre au niveau pro, ils se disaient que l'ascenseur social, pour eux, allait plutôt passer par leurs conquêtes féminines.
Et il devait bien y avoir moyen d'emballer une fille bourgeoise classe et canon. Surtout qu'au fond, même s'ils roulaient un peu des mécaniques, c'était évidemment pas des tocards, mais des mecs bien, des mecs solides. Des mecs qui voulaient fonder un foyer à terme, mais seulement pas avec n'importe qui. Plus tard, ça serait évidemment des bons pères de famille, dans tous les sens du terme.
Sauf que voilà, à chaque fois qu'ils plaçaient la barre un peu plus haut, ça bloquait, sans qu'ils ne comprennent toujours vraiment pourquoi. Certes, ils n'avaient, en dehors de leur milieu social et professionnel, aucun réseau particulier qui leur aurait permis de rentrer par la grande porte dans un univers différent. Mais ils n'avaient absolument pas peur d'y pénétrer par effraction non plus et ne manquaient ni de volonté ni de courage. Il n'en demeurait pas moins que, même bien sapés et l'allure soignée, on leur refusait toujours l'entrée des boîtes les plus branchées et des soirées les plus select. Et lorsqu' ils parvenaient néanmoins à approcher le type de fille qu'ils avaient dans le viseur, ils avaient toujours au mieux l'impression de les ennuyer, au pire celle d'être pris pour des cons ou menés en bateau.
Vaillants et résilients, ils n'étaient de toute façon pas le genre de mecs à laisser tomber et ce weekend ils avaient encore une fois décidé de se mettre en chasse. A commencer par le soir même, bien sûr.
2
Un peu jet laguées après quelques 8 heures de vol au-dessus de l'Atlantique, Manon et Alice s'étaient attablées à l'intérieur d'un bar cosy, situé dans un coin tranquille de l'aéroport de Roissy. Dans quelques minutes, elles allaient rejoindre leurs voitures garées plusieurs niveaux plus bas et retourner vers leurs vies parisiennes bien remplies, mais pour l'instant, elles faisaient une petite pause dans leurs existences menées à mille à l'heure depuis quelque temps déjà.
Décrire les deux nanas de 24 ans en juste quelques mots relevait proprement du défi. La meilleure façon serait probablement de dire que, dans le monde moderne qui bouge sans arrêt, elles étaient à l'identique. On était face à deux nanas fonceuses de la génération Z, un peu jet-setteuses, un peu influenceuses, un peu arnaqueuses, pleines de confiance et de ressorts surtout quand il s'agissait de faire du fric. Dire qu'elles n'étaient pas vénales et ambitieuses aurait été évidemment mentir et leurs comptes en banque commençaient à être aussi imposants que leurs QI. Mais il y avait tout de même autre chose chez elles: comme une sorte de goût de la perfection et du travail bien fait, qui est finalement beaucoup moins fréquent par les temps qui courent.
Par ailleurs, leur réussite matérielle ne les empêchait nullement d'être des véritables globetrotteuses dont la soif de voyages et de nouvelles découvertes était intarissable. Si le fric et l'aventure étaient bien leur principaux moteurs, elles n'étaient pas à court de passions et de talents pour autant. Que ce soit pour le poker, l'escalade ou les sports de combat (elles étaient toutes les deux ceintures noires de taekwondo) elles avaient de l'énergie et du talent à revendre. Bref, c'était deux aventurières des temps modernes, des meufs touche-à-tout, avec des caractères bien trempés et les pieds toujours bien sur terre.
Si le profil des deux copines était donc assez similaire, leur style et leur apparence physique les distinguaient d'emblée. Manon était une jolie brune souriante et énergique avec un visage rond et plutôt jovial, les cheveux courts, ainsi que des lunettes qui lui donnaient un aspect sérieux et rassurant. Tout chez elle semblait indiquer la bonne copine, pleine d'empathie, à laquelle l'on pouvait se confier sans crainte. Avec son visage d'ange encadré par des cheveux blonds mi-longs, sa poitrine en poire, ses hanches larges et son corps en sablier, Alice faisait davantage office de femme fatale, de fille canon ou de la bombasse, comme disent les jeunes. Ses allures de mannequin et son air faussement hautain et distant, lui donnaient au premier abord un aspect plus froid et réservé que sa copine. Mais ne parle-t-on pas de feu sous la glace?
Sur le plan sexuel, sans grande surprise, on avait affaire à des nanas farouchement indépendantes, nouant et menant leurs liaisons (tarifées ou non) exactement comme elles l'entendaient, tout en dévorant l'existence à pleines dents. Elles possédaient en outre cette aptitude, pas si fréquente et fort utile, de pouvoir cerner très rapidement n'importe quel mec et de fixer presque immédiatement les contours de leur relation future, si relation il devait y avoir. Ceci dit, elles étaient toujours un peu blasées de constater qu'en 2024, la société fasse encore et toujours une fixation sur la façon dont les jeunes filles utilisent leurs corps pour avancer dans la vie. Etait-il vraiment nécessaire de rappeler que, pute ou non, une meuf doit être valorisée pour ses qualités humaines, sa réussite ou ses performances sportives, exactement de la même façon qu'un mec? Même si Alice et Manon n'avaient jamais personnellement eu à se plaindre à ce niveau, elles ne pouvaient s'empêcher de penser que l'égalité des sexes, ce n'était pas encore tout à fait ça. Mais c'est une autre histoire.
Enfin, si elles n'étaient pas exactement le genre de filles que l'on croise tous les jours dans la rue, on avait l'impression qu'elles faisaient paradoxalement tout pour se fondre dans la masse. A commencer par les fringues habituelles qu'elles portaient pour leur voyage : débardeur, jeans, blouson en cuir ou encore lunettes de soleil posées sur le front pour Alice. Rien qui n'allait spécialement attirer l'attention, voire qui pouvait même être de nature à indiquer une certaine appétence pour la discrétion.
3
Tout le contraire finalement des deux mecs qui s'étaient approchés de leur table. Bien qu'ayant approximativement le même âge qu'elles, un simple coup d'oeil suffisait pour constater qu'ils ne boxaient pas exactement dans la même catégorie, pas davantage qu'ils ne partageaient le même monde au quotidien. Mais c'était le genre de détail qui, pour eux, n'avait probablement pas la moindre importance. Ils avaient vu deux meufs classes et canons qu'ils s'étaient mis en tête de choper et ce n'est certainement pas les quelques signaux invisibles "ne pas déranger" envoyés par les deux filles qui allaient les freiner dans leur élan.
C'était le genre d'imprévu que les deux nanas n'allaient même pas mettre 30 secondes à parfaitement diagnostiquer de fond en comble. Ça sentait les dragueurs un peu lourdingues à plus d'un kilomètre. Si les deux gars ne semblaient pas vraiment méchants, ce genre de non-événement était généralement synonyme d'ennui et de banalité pour elles. Malgré leurs airs de bad boys, Fred et Jimmy ne donnaient même pas vraiment l'impression d'être des voyous, juste des frimeurs de banlieue qui avaient mieux réussi que les autres. Tout chez eux respirait le virilisme et le matérialisme. Et évidemment, leur approche de la séduction était à l'identique : une tchatche un peu arrogante, empreinte d'autosatisfaction. Bref, c'était tout simplement des mecs machos et biberonnés au patriarcat. Originalité quand tu nous tiens.
Évidemment, il aurait été impossible pour ce genre de mec de deviner que Manon et Alice n'étaient pas le genre de filles que l'on drague. Mais même dans le cas inverse, le bide aurait été certainement retentissant. En ciblant des nanas plusieurs catégories au-dessus, ces lascars étaient bien partis pour aller de râteau en râteau et donc de déconvenue en déconvenue, si ce n'était pas déjà le cas. Ils allaient finir sacrément frustrés et l'étaient probablement déjà, comme l'attestait la petite pointe d'agressivité qui pointait sous leurs carapaces faussement cool.
Comme d'habitude, le regard aiguisé de baroudeuse des deux copines était d'une lucidité sans appel à ce niveau. En un simple coup d'œil, elles savaient parfaitement qu'au fond, ce qu'il fallait en ce moment à ces mecs, c'était vraiment juste les services de professionnelles bienveillantes pour les soulager de leur stress bien dissimulé, leur vider les couilles et leur montrer un peu d'affection, au moins le temps d'une soirée. Après ça, ils seraient requinqués et bien mieux dans leur peau. Tout en étant peut-être accessoirement un peu moins lourds dans leur approche, on peut toujours rêver, après tout.
Évidemment, la comédie sociale leur interdisait en principe de dire tout cela. Mais la vraie question qui se posait maintenant pour les filles, c'était de passer à l'action ou non? Tout était dans leurs cordes, évidemment, mais bon, fallait-il s'en donner la peine pour autant?Comme souvent chez elles, leur nature d'ange et le goût de l'aventure prirent le dessus sur le confort et l'égoïsme, et malgré une certaine fatigue, c'était comme un défi qui leur était lancé. Défi qu'elles allaient remporter sans le moindre doute ni difficulté, à condition de faire le nécessaire en ayant la bonne approche.
Si elles avaient annoncé la couleur d'emblée aux mecs, ils se seraient probablement fermés ou braqués. C'était beaucoup trop tôt. À ce stade, il fallait faire preuve d'une certaine finesse. Elles étaient en territoire connu et savaient d'expérience qu'Il faut toujours plus ou moins de temps pour doucement emmener un dragueur un peu arrogant vers une simple relation tarifée. Pour cela elles devaient être capables de modifier en très peu de temps le regard qu'il porte sur lui-même, et ça n'arrive jamais tout seul.
Si les acteurs de la pièce changent à chaque fois, le chemin qui mène au but était bien connu des deux aventurières. Il fallait d'abord faire semblant de rentrer dans le jeu des garçons, avant de prendre l'ascendant psychologique sur eux. Ce qui ne serait pas très difficile dans le cas présent. Donc, c'est en faisant preuve d'énormément de patience et d'empathie qu'elles se mirent à écouter pendant un assez long moment leurs balivernes, tout en faisant semblant d'être sensibles à leur charme viril. Il fallait maintenant aller subitement à contre-courant et les prendre par surprise.
« Désolé les mecs, si votre objectif c'est qu'on mouille notre culotte, je crois que vous vous êtes trompés de cibles, on n'en met plus depuis qu'on a 15 ans », déclara spontanément Manon avec une certaine franchise.
Ils avaient beau rigoler et garder la face, elle a bien vu qu'ils étaient mouchés.
Manon 1 garçons 0
Ensuite vient le moment un peu amusant où il faut gentiment déstabiliser un peu le mâle, déjà moins dominant, dans son identité et sa virilité. Une fois une certaine emprise mise en place, faire marche arrière sera difficile pour le séducteur des centres commerciaux.
« Bon les puceaux, vous passez la deuxième. On n'a pas toute la nuit », s'exclama Alice en prenant soudain un ton parfaitement sérieux et même un peu agacé.
Les mecs avaient beau être conditionnés à ne pas montrer leurs émotions, ils ne purent réprimer une légère surprise. On voyait bien qu'ils encaissaient le coup pendant quelques secondes. Il fallait donc passer du froid au chaud rapidement.
« On déconne, les mecs, fais-moi un bisou », enchaîna-t-elle en direction de Fred en montrant sa joue du doigt. Pris de court, il s'exécuta de façon mécanique et instinctive, sans vraiment réfléchir.
« Et bien voilà, ça va beaucoup mieux, là non? », poursuivit Alice en tapotant sur ses cuisses de façon à l'inviter à y poser très naturellement ses fesses.
Fred resta paralysé une seconde ou deux, pendant que son inconscient se débattait avec l'idée de savoir si c'était vraiment raisonnable de s'asseoir sur les genoux d'une parfaite inconnue dans un endroit plein de monde.
« Putain, mais on rigole les mecs, ce que vous êtes cons quand même! », finit par lâcher Alice.
Manon, quant à elle, explosa simplement de rire. Emprise des filles 10 Garçons 0.
C'était vraiment le moment clé de la rencontre, car les deux nanas rigolaient autant avec les mecs que de leur légitime naïveté. L'instant n'était pas exempt de complicité, ce qui allait permettre à la fois aux filles de dominer la relation, mais aussi à un véritable sentiment d'attachement de se nouer entre elles et les garçons.
Quant à Fred et Jimmy, la surprise initiale avait maintenant laissé place à la fascination et à un désir irrésistible envers les deux filles. Mais temporairement ébranlés dans leur confiance en eux, ils ne pouvaient bien sûr plus les draguer. C'était parfaitement normal et ils étaient pratiquement leurs clients désormais. Il était donc temps d'arrêter de les torturer, avant qu'ils n'aient définitivement les nerfs en compote et de sceller rapidement la situation.
« - Bon les mecs, avec le mal que vous vous êtes donné, on vous fait une remise de 50%. 1000€, 500€ chacune, payés d'avance, pour une nuit entière, anal compris annonça Manon.
- Ah donc vous êtes...
-Ah ça oui on est,c'est certain, rigola-t-elle.
-Vraiment scandaleux, ces filles qui n'affichent pas ce qu'elles sont », ajouta-t-elle avec sa pointe habituelle d'humour et d'ironie.
La partie était désormais pliée et ne restait plus qu'a en tirer les bénéfices. Et c'était toujours un petit plaisir (mignon? malsain?) que de guetter ce moment précis où un dragueur se transforme en client. Elles avaient beau rester très pokerface, elles ressentaient néanmoins une petite poussée de fierté à chaque fois. Pourtant, la situation ne sortait en rien de l'ordinaire, c'était juste quelques humains faisant connaissance tout en prenant au passage la mesure de l'autre. Et l'aboutissement naturel de tout cela était simplement le recours au plus vieux métier du monde. Bref, un vendredi soir de plus sur la planète Terre.
Les filles savaient de toute façon que, vu la façon dont elles avaient piloté les choses, ce qui devait arriver allait naturellement arriver. Même si, en l'occurrence, les garçons de ce soir étaient des proies faciles, elles étaient assez fières de leur petit tour, car elles s'étaient finalement conduites de façon assez fair-play avec eux, en les remettant simplement à leur place puis en faisant en sorte qu'ils s'y sentent bien et soient disposés à profiter de ce que la vie leur proposait. L'idée n'étant pas de dépouiller le client non plus. Désormais ultra dominantes, Manon et Alice pouvaient redevenir les meufs cool, sympas et bienveillantes qu'elles n'avaient en réalité jamais cessé d'être.
4
Ce premier cap franchi, c'était dingue comme l'ambiance au sein du groupe se trouvait véritablement détendue d'un seul coup. Les petits rapports de force étaient complètement oubliés maintenant et remplacés par une situation qui était désormais aussi évidente que sans intérêt à montrer ou à raconter. Avec chacun bien à sa place, c'est la vie qui reprenait ses droits. Et quelle meilleure forme pouvait-elle prendre que la compagnie de deux jeunes nanas, rieuses, déconneuses, respirant la vitalité et la bonne humeur, comme l'étaient Alice et Manon? Sans oublier que leur comportement, toujours très décontracté et un peu garçon-manqué, avait fini par mettre Fred et Jimmy complètement à l'aise.
Les quatre jeunes gens avaient rejoint ensemble le parking de l'aéroport pour prendre la voiture de Manon en direction du grand appartement parisien de cette dernière. Ils s'étaient rencontrés il y a moins d'une heure, mais dans la voiture discutaient comme des vieux potes désormais.
Une fois dans le confort du salon de la jeune influenceuse, loin de passer aux choses sérieuses, ils étaient peut-être restés deux bonnes heures à jouer à la console et à discuter foot tout en sifflant des bières. Si les soirées entre mecs pouvaient être fort agréables, elles le savaient d'expérience, il ne fallait tout de même pas oublier pourquoi ils étaient tous là. Et c'est évidemment Manon qui prit l'initiative de changer le sujet de discussion.
« -Alors, vous allez être contents les garçons, car, lorsque vous nous avez croisés, on rentrait juste de chez un client plutôt friqué et on a des tenues de travail dans notre sac de voyage que vous allez ad-or-er », dit-elle en séparant bien chaque syllabe.
- Et c'est pas souvent qu'on s'habille sexy », rajouta Alice.
Le jeu de combat à l'écran pouvant difficilement rivaliser avec un tel programme, les garçons lâchèrent les manettes pendant que les filles commencèrent à se changer sans le moindre émoustillement ni érotisme, la pudeur n'ayant plus la moindre signification à ce stade. Fred et Jimmy étaient d'un coup transportés dans un vestiaire de filles pour assister à la réalisation d'un de leurs vieux fantasmes.
Alors que Manon avait commencé par baisser directement son jeans, Fred ne put s'empêcher de porter son regard surpris sur la belle touffe brune au niveau de son pubis.
« Et oui, la culotte, c'est un outil de travail de nos jours, mon gars », s'exclama-t-elle, en clin d'œil à son propos de tout à l'heure.
Elles avaient enlevé leurs bottes, leurs hauts et leurs jeans et les avaient balancés dans la pièce avec une certaine nonchalance et désinvolture. Contrairement à sa copine, Alice était intégralement épilée, mais les deux filles étaient relativement épargnées au niveau des petites mutilations corporelles qu'il est tellement à la mode de s'infliger de nos jours. A l'exception de l'incontournable tatouage en bas du dos et du banal piercing au nombril, elles étaient finalement presque vierges de toute marque. Incroyable!
Le temps était venu maintenant de troquer leurs confortables, mais très peu glamours, dessous contre des choses beaucoup plus sexy. Au revoir le bon vieux soutif/chaussettes et bonjour la lingerie haut de gamme. Manon enfila un ensemble soutien-gorge-culotte assorti de couleur violette, et Alice un ensemble noir également assorti. Elles ressemblaient vraiment toutes les deux à des top-modèles maintenant. Elles étaient absolument splendides, il n'y avait vraiment pas d'autre mot.
L'émoi des garçons était palpable.
« -Voir Alice en culotte ça vaut bien 500€ non? Plaisanta Manon.
- Vous êtes des reines », lâcha Fred en retour avec une candeur rare.
Fidèle à sa spontanéité et à son naturel, Manon se contenta d'exploser de rire, de se cambrer en avant, les jambes fléchies et de se donner une bonne claque sur les fesses.
« Ah non, c'est le client qui est roi, moi je suis une prestataire de services avec un gros derrière », répondit la jeune fille, poussant l'humour cette fois jusqu'à l'autodérision.
Avant qu'ils ne passent aux choses sérieuses, Alice, ancienne gymnaste de haut niveau, les régala d'un petit spectacle sportif, dont le potentiel érotique était pourtant loin d'être nul. Elle savait toujours parfaitement faire le grand écart et l'appartement de Manon était suffisamment spacieux pour qu'elle y accomplisse quelques saltos avant et arrière. Elle leur montra enfin quelques roues splendidement exécutées, et termina avec les bras écartés et le genou fléchi, sous une salve d'applaudissements des spectateurs présents.
En réponse à son ovation méritée, elle exécuta spontanément une sorte de danse des canards, remuant énergiquement son gros popotin avant de lâcher un pet tonitruant sous les rires bon enfant du minuscule public devant lequel elle se donnait en spectacle.
« Et je sais faire le poirier aussi », conclut la farceuse en leur tirant la langue.
Manon, n'ayant pas les mêmes talents acrobatiques que sa copine, se contenta de quelques twerks énergiques, bien prononcés et parfaitement exécutés. Devant l'enthousiasme que ça semblait susciter chez les mecs, elle enchaîna dans la foulée avec un festival de grimaces plus comiques les unes que les autres. Si en temps normal, ce comportement aurait eu quelque chose de forcément juvénile et incongru, il collait étrangement très bien avec le côté sexy et ludique de l'ambiance qu'elles avaient installé.
En vérité, la vision des deux talentueuses beautés fatales, assurant le show dans leur belle lingerie, était vraiment de nature à mettre l'imaginaire masculin dans tous ses états. Dans ces moments-là, le cerveau mâle, sous l'emprise de la libido et des fortes émotions, ne peut pas s'empêcher de romancer une réalité qui est souvent beaucoup plus prosaïque. Si Fred et Jimmy avaient vus d'emblée les filles de cette façon, ils n'auraient peut-être jamais osé les approcher. Dans leurs esprits déformés par le désir, elles étaient désormais devenues deux magnifiques déesses aux pouvoirs immenses et non plus tout simplement deux jeunes et énergiques prostituées,en train de faire des pieds et des mains pour épater le client et le préparer à l'accouplement.
De toute façon, les clients en question étaient plus que prêts maintenant, comme le prouvaient les deux bosses fort proéminentes qui étaient apparues sous leurs pantalons. Les filles ne s'étaient pas posées la question de savoir comment ils seraient membrés, le détail n'ayant pas tellement d'importance pour elles. Mais maintenant, elles savaient qu'elles auraient largement de quoi faire.
Et à vrai dire, c'est surtout une fierté spontanée et fort naturelle qu'elles ressentaient à la vue des splendides érections qu'elles étaient parvenues à susciter avec leurs énergiques et drôlatiques parades nuptiales. Comme un deuxième cerveau masculin, le pénis ressent instinctivement toute la vitalité, l'expérience et l'assurance de la femelle avec qui son propriétaire va s'apparier et se tient prêt et au garde-à-vous. Les modalités tarifées ou non du rapport ne l'intéressent évidemment pas et il se réjouit simplement de la perspective du festin à venir, en sentant très justement qu'on allait bien s'occuper de lui ce soir.
«Je crois que c'est à votre tour d'enlever vos sapes et d'enfiler la culotte», proposa Manon, toujours aussi farceuse dans l'âme.
Même si la blague était inoffensive et bon enfant, elle était suffisamment piquante pour encore déstabiliser les garçons pendant une seconde ou deux et envoyer leurs esprits vagabonder sur des contrées étranges.
« Oh les mecs, arrêtez d'être d'aussi sensibles. On est des grosses déconneuses, Alice et moi! » lâcha-t-elle devant leur émoi palpable.
«Plus sérieusement on n'est pas trés branchées sur les préliminaires, donc ca ne vous dérange pas si on passe directement aux choses sérieuses?»
Dans l'état où ils étaient de toute façon, la question ne se posait pas vraiment.
Fidèles à leur réputation de suceuses de choc qu'elles avaient depuis le lycée, les filles, accroupies, mais toujours dans leurs tenues de travail, avaient commencé à s'occuper des érections qui demeuraient parfaitement au garde-à-vous devant leurs visages, titillant les glands avec leurs langues percées, avant de les prendre à nouveau à pleine bouche, allant même jusqu'à la gorge profonde. Manon s'était chargée de Fred et Alice de Jimmy. De temps en temps, une des filles faisait une pause et l'autre prenait immédiatement la relève, prouvant qu'elles étaient parfaitement capables de faire rentrer simultanément deux étalons bien membrés dans leurs jolies bouches, pour leur offrir une belle double fellation.
Si leur savoir-faire oral était évidemment toujours intact, elles sentaient bien, au vu de l'état de leurs partenaires, que le risque d'une soirée se terminant prématurément (du moins dans sa composante sexuelle) était bien réel. Ils prirent alors démocratiquement la décision de faire une petite pause, synonyme d'un retour salutaire à la console de jeu pour les quatre geeks. Mais ce n'était que partie remise de toute façon.
5
Une heure plus tard, ils avaient donc repris les choses là où ils les avaient laissées.
Fred était parti dans la chambre avec Manon. Allongés sur le lit, ils faisaient un 69. C'est Manon qui en avait eu l'idée, car ça lui semblait de nature à faire durer un peu plus le plaisir, tout en le variant. En même temps, elle l'avait proposé sous une forme de jeu où le premier qui jouit a perdu. Bon, d'habitude elle gagnait toujours, mais Fred s'activait sur son petit bouton, comme s'il avait deviné qu'elle était clitoridienne et ne se débrouillait pas si mal même. Elle continuait quant à elle à faire confiance en son talent oral. Au bout d'un quart d'heure, Manon devait bien se rendre à l'évidence que c'était match nul. Mais elle se rappelait aussi avoir indirectement vanté la qualité de ses prestations anales au cours de la soirée. Il fallait donc passer des mots aux actes. S'accroupissant au-dessus de son partenaire, elle plaça le membre de Fred dans son derrière et commença doucement à le chevaucher. Et là, c'était une autre histoire, car avec toute son expérience et son savoir-faire, il était bien incapable de tenir plus d'une dizaine de minutes et finit par relâcher toute la semence au fond de ses entrailles.
Pendant ce temps, dans le salon, Alice en califourchon sur Jimmy, prodiguait également un massage anal à son partenaire. Son regard était sérieux et concentré, non par inexpérience, mais simplement parce qu'ils poursuivaient simultanément une discussion informatique, entamée un peu plus tôt. Grâce à son cerveau parfaitement habitué à être multitâches, Alice parvenait sans difficulté et avec beaucoup de naturel à mener de front à la fois sa prestation et la conversation. Et c'était un bonheur absolu que de profiter de sa finesse d'esprit et de son humour, tout en se sentant bien au chaud dans son derrière. Tout comme Manon, elle prenait son temps, serrant fort le gland au niveau de son sphincter anal, puis relâchant la pression, d'abord doucement, ensuite par à-coups, afin d'assurer une expérience agréable au (pas si) petit locataire qui avait trouvé refuge chez elle. Il finit par tout lâcher, presque en même temps que son pote.
Une fois les garçons pris en charge, parfaitement rassasiés, douchés et couchés, c'était évidemment des câlins qu'ils voulaient et réclamaient à leurs partenaires. Mais bien volontiers, voyons! Décidément, les bad boys autoproclamés ne cesseraient jamais de les faire sourire : on veut ressembler à Tony Montana, mais on termine blotti comme un bébé contre le corps bien chaud d'une jeune professionnelle. Les mecs étaient comme ça, ils avaient besoin d'affection et d'attention tout simplement. Comme nous tous finalement. Et Alice et Manon étaient bien disposées à leur en donner,car il s'agissait désormais de les fidéliser à leurs services. Mais aussi avec une affection non feinte, car, au fil de la soirée, elles avaient fini par trouver les deux garçons attachants.
Et cet attachement était évidemment mutuel. Avec leur énergie et leur confiance complètement rechargées, Fred et Jimmy allaient rapidement repartir en chasse. Ils savouraient déjà par avance la prochaine soirée passée avec leurs nouvelles copines pour pouvoir leur confier leurs futures histoires, en profitant de leur compagnie revigorante et de leurs conseils avisés et bienveillants. Elles étaient un peu devenues leurs grandes sœurs désormais.
Mais le plus impressionnant pour les garçons, restait cette capacité hors du commun qu'elles possédaient de pouvoir modifier leurs personnalités et leurs attitudes en presque un rien de temps. Hier, à l'aéroport, elles avaient fait mouche avec leur vivacité d'esprit et leur sens de la répartie. Plus tard, à l'appartement de Manon, c'était plutôt un délire entre bons potes qui s'était naturellement mis en place. Maintenant qu'un jour nouveau se levait, elles se montraient gentilles, douces, taquines, presque maternelles avec eux. En réalité, elles s'adaptaient simplement avec beaucoup d'habilité sociale à chaque nouvelle situation, qui était désormais celle d'une relation tarifée, en bonne voie de fidélisation et empreinte d'une affection sincère et mutuelle entre tous ceux concernés. Et avec tout le monde heureux et bien à sa place, elles n'avaient aucune raison d'être autre chose qu'elles-mêmes, simplement deux jeunes nanas adorables et boute-en-train, croquant la vie à pleines dents.
A leur place, les garçons l'étaient sans le moindre doute et finalement assez reconnaissants aussi. Combien de fois ils avaient vu des potes empêtrés dans des histoires ambiguës, peu sincères ou mal définies, qui se terminaient généralement avec des larmes, des séparations, des espoirs déçus, voire même des traumatismes. Ils avaient eu beaucoup de chance de tomber sur des filles au mental d'acier, qui avaient immédiatement été capables de poser un cadre clair et sécurisant à leur relation. Et c'était une relation de laquelle ils ne voulaient plus sortir désormais. Alice et Manon leur avaient tellement apporté de choses en peu de temps. Passer une soirée avec elles, c'était se sentir vivant. Elles étaient si vivantes que c'en était contagieux.
Mais n'ayant évidemment jamais rencontré ce genre de fille avant, c'est assez logiquement que, même après une bonne nuit de sommeil, les mots restaient difficiles à trouver pour les deux loustics.
«-Putain, vous êtes culottées les filles, quand même, étaient finalement les seuls qui venaient à Jimmy pour résumer les 12 dernières heures de son existence.
-On n'en met pas », répondit de façon mécanique et sérieuse Alice, toujours très pince sans rire.
A SUIVRE
CHAPITRE 1: LA RENCONTRE
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Comme tous les vendredis soirs, Fred et Jimmy s'étaient donnés rendez-vous dans leur bar habituel d' Aulnay-sous-Bois pour décompresser après le boulot. Et fidèles à leur routine, ils allaient descendre quelques bières, se raconter leurs semaines respectives et se motiver mutuellement pour le weekend. Un petit rituel hebdomadaire qui n'avait rien de très original, mais qui pourtant était devenu vital à leur équilibre personnel.
Car c'était des vieux potes qui se connaissaient depuis l'enfance et partageaient logiquement une flopée de souvenirs ensemble. Originaires de la même cité de la banlieue nord, ils avaient fréquenté la même école primaire, le même collège, le même lycée technique et avaient même vaillamment tenté ensemble des études supérieures, restées infructueuses. Mais qu'importe, à 24 ans, ils étaient tout de même devenus des technico-commerciaux en CDI après avoir pas mal roulé leur bosse au niveau professionnel, sans pourtant être vraiment sortis de la région parisienne. Le monde du travail, ils connaissaient, enfin celui des petits boulots merdiques en tout cas. Mais ils s'étaient accrochés et avaient fini par décrocher des emplois stables et correctement payés dans lesquels ils se sentaient, ma foi, plutôt à l'aise.
Dans leur quartier, on pouvait donc considérer que c'étaient des mecs qui avaient réussi à leur niveau et, évidemment, ils n'hésitaient pas à l'afficher à travers les fringues de marque, les belles bagnoles et les belles motos qu'ils se procuraient. Pas toujours facile, d'où ils venaient de dépasser le stade des signes extérieurs de richesse, mais peu importe. Tant qu'ils restaient dans l'univers où ils avaient grandi, c'était plutôt des mecs qui suscitaient le respect, pas dans le sens du caïd, mais du bon gars qui s'en était bien sorti. Celui qui a le petit truc en plus, qu'il manque à tant d'autres, pour avancer dans la vie. Il ne leur restait plus qu'à trouver chaussure à leur pied, selon l'expression consacrée, mais pour ça ils avaient encore largement le temps.
Et puis de toute façon, on ne s'en faisait pas trop pour eux, car sans posséder le charme de Brad Pitt, ils avaient plutôt des belles gueules et ne manquaient ni d'assurance ni de bagout, leur métier aidant, il est vrai, pour cela. S'ils arrivaient sans souci à emballer les filles dans leur environnement immédiat, ils nourrissaient, il va sans dire, d'autres ambitions. Car de l'ambition, toutes les filles qu'ils avaient conquis jusqu'à présent n'en avaient pas suffisamment à leur goût. Tout cela manquait un peu de défi et de challenge en vérité. Et comme ils sentaient bien qu'ils avaient probablement atteint leur plafond de verre au niveau pro, ils se disaient que l'ascenseur social, pour eux, allait plutôt passer par leurs conquêtes féminines.
Et il devait bien y avoir moyen d'emballer une fille bourgeoise classe et canon. Surtout qu'au fond, même s'ils roulaient un peu des mécaniques, c'était évidemment pas des tocards, mais des mecs bien, des mecs solides. Des mecs qui voulaient fonder un foyer à terme, mais seulement pas avec n'importe qui. Plus tard, ça serait évidemment des bons pères de famille, dans tous les sens du terme.
Sauf que voilà, à chaque fois qu'ils plaçaient la barre un peu plus haut, ça bloquait, sans qu'ils ne comprennent toujours vraiment pourquoi. Certes, ils n'avaient, en dehors de leur milieu social et professionnel, aucun réseau particulier qui leur aurait permis de rentrer par la grande porte dans un univers différent. Mais ils n'avaient absolument pas peur d'y pénétrer par effraction non plus et ne manquaient ni de volonté ni de courage. Il n'en demeurait pas moins que, même bien sapés et l'allure soignée, on leur refusait toujours l'entrée des boîtes les plus branchées et des soirées les plus select. Et lorsqu' ils parvenaient néanmoins à approcher le type de fille qu'ils avaient dans le viseur, ils avaient toujours au mieux l'impression de les ennuyer, au pire celle d'être pris pour des cons ou menés en bateau.
Vaillants et résilients, ils n'étaient de toute façon pas le genre de mecs à laisser tomber et ce weekend ils avaient encore une fois décidé de se mettre en chasse. A commencer par le soir même, bien sûr.
2
Un peu jet laguées après quelques 8 heures de vol au-dessus de l'Atlantique, Manon et Alice s'étaient attablées à l'intérieur d'un bar cosy, situé dans un coin tranquille de l'aéroport de Roissy. Dans quelques minutes, elles allaient rejoindre leurs voitures garées plusieurs niveaux plus bas et retourner vers leurs vies parisiennes bien remplies, mais pour l'instant, elles faisaient une petite pause dans leurs existences menées à mille à l'heure depuis quelque temps déjà.
Décrire les deux nanas de 24 ans en juste quelques mots relevait proprement du défi. La meilleure façon serait probablement de dire que, dans le monde moderne qui bouge sans arrêt, elles étaient à l'identique. On était face à deux nanas fonceuses de la génération Z, un peu jet-setteuses, un peu influenceuses, un peu arnaqueuses, pleines de confiance et de ressorts surtout quand il s'agissait de faire du fric. Dire qu'elles n'étaient pas vénales et ambitieuses aurait été évidemment mentir et leurs comptes en banque commençaient à être aussi imposants que leurs QI. Mais il y avait tout de même autre chose chez elles: comme une sorte de goût de la perfection et du travail bien fait, qui est finalement beaucoup moins fréquent par les temps qui courent.
Par ailleurs, leur réussite matérielle ne les empêchait nullement d'être des véritables globetrotteuses dont la soif de voyages et de nouvelles découvertes était intarissable. Si le fric et l'aventure étaient bien leur principaux moteurs, elles n'étaient pas à court de passions et de talents pour autant. Que ce soit pour le poker, l'escalade ou les sports de combat (elles étaient toutes les deux ceintures noires de taekwondo) elles avaient de l'énergie et du talent à revendre. Bref, c'était deux aventurières des temps modernes, des meufs touche-à-tout, avec des caractères bien trempés et les pieds toujours bien sur terre.
Si le profil des deux copines était donc assez similaire, leur style et leur apparence physique les distinguaient d'emblée. Manon était une jolie brune souriante et énergique avec un visage rond et plutôt jovial, les cheveux courts, ainsi que des lunettes qui lui donnaient un aspect sérieux et rassurant. Tout chez elle semblait indiquer la bonne copine, pleine d'empathie, à laquelle l'on pouvait se confier sans crainte. Avec son visage d'ange encadré par des cheveux blonds mi-longs, sa poitrine en poire, ses hanches larges et son corps en sablier, Alice faisait davantage office de femme fatale, de fille canon ou de la bombasse, comme disent les jeunes. Ses allures de mannequin et son air faussement hautain et distant, lui donnaient au premier abord un aspect plus froid et réservé que sa copine. Mais ne parle-t-on pas de feu sous la glace?
Sur le plan sexuel, sans grande surprise, on avait affaire à des nanas farouchement indépendantes, nouant et menant leurs liaisons (tarifées ou non) exactement comme elles l'entendaient, tout en dévorant l'existence à pleines dents. Elles possédaient en outre cette aptitude, pas si fréquente et fort utile, de pouvoir cerner très rapidement n'importe quel mec et de fixer presque immédiatement les contours de leur relation future, si relation il devait y avoir. Ceci dit, elles étaient toujours un peu blasées de constater qu'en 2024, la société fasse encore et toujours une fixation sur la façon dont les jeunes filles utilisent leurs corps pour avancer dans la vie. Etait-il vraiment nécessaire de rappeler que, pute ou non, une meuf doit être valorisée pour ses qualités humaines, sa réussite ou ses performances sportives, exactement de la même façon qu'un mec? Même si Alice et Manon n'avaient jamais personnellement eu à se plaindre à ce niveau, elles ne pouvaient s'empêcher de penser que l'égalité des sexes, ce n'était pas encore tout à fait ça. Mais c'est une autre histoire.
Enfin, si elles n'étaient pas exactement le genre de filles que l'on croise tous les jours dans la rue, on avait l'impression qu'elles faisaient paradoxalement tout pour se fondre dans la masse. A commencer par les fringues habituelles qu'elles portaient pour leur voyage : débardeur, jeans, blouson en cuir ou encore lunettes de soleil posées sur le front pour Alice. Rien qui n'allait spécialement attirer l'attention, voire qui pouvait même être de nature à indiquer une certaine appétence pour la discrétion.
3
Tout le contraire finalement des deux mecs qui s'étaient approchés de leur table. Bien qu'ayant approximativement le même âge qu'elles, un simple coup d'oeil suffisait pour constater qu'ils ne boxaient pas exactement dans la même catégorie, pas davantage qu'ils ne partageaient le même monde au quotidien. Mais c'était le genre de détail qui, pour eux, n'avait probablement pas la moindre importance. Ils avaient vu deux meufs classes et canons qu'ils s'étaient mis en tête de choper et ce n'est certainement pas les quelques signaux invisibles "ne pas déranger" envoyés par les deux filles qui allaient les freiner dans leur élan.
C'était le genre d'imprévu que les deux nanas n'allaient même pas mettre 30 secondes à parfaitement diagnostiquer de fond en comble. Ça sentait les dragueurs un peu lourdingues à plus d'un kilomètre. Si les deux gars ne semblaient pas vraiment méchants, ce genre de non-événement était généralement synonyme d'ennui et de banalité pour elles. Malgré leurs airs de bad boys, Fred et Jimmy ne donnaient même pas vraiment l'impression d'être des voyous, juste des frimeurs de banlieue qui avaient mieux réussi que les autres. Tout chez eux respirait le virilisme et le matérialisme. Et évidemment, leur approche de la séduction était à l'identique : une tchatche un peu arrogante, empreinte d'autosatisfaction. Bref, c'était tout simplement des mecs machos et biberonnés au patriarcat. Originalité quand tu nous tiens.
Évidemment, il aurait été impossible pour ce genre de mec de deviner que Manon et Alice n'étaient pas le genre de filles que l'on drague. Mais même dans le cas inverse, le bide aurait été certainement retentissant. En ciblant des nanas plusieurs catégories au-dessus, ces lascars étaient bien partis pour aller de râteau en râteau et donc de déconvenue en déconvenue, si ce n'était pas déjà le cas. Ils allaient finir sacrément frustrés et l'étaient probablement déjà, comme l'attestait la petite pointe d'agressivité qui pointait sous leurs carapaces faussement cool.
Comme d'habitude, le regard aiguisé de baroudeuse des deux copines était d'une lucidité sans appel à ce niveau. En un simple coup d'œil, elles savaient parfaitement qu'au fond, ce qu'il fallait en ce moment à ces mecs, c'était vraiment juste les services de professionnelles bienveillantes pour les soulager de leur stress bien dissimulé, leur vider les couilles et leur montrer un peu d'affection, au moins le temps d'une soirée. Après ça, ils seraient requinqués et bien mieux dans leur peau. Tout en étant peut-être accessoirement un peu moins lourds dans leur approche, on peut toujours rêver, après tout.
Évidemment, la comédie sociale leur interdisait en principe de dire tout cela. Mais la vraie question qui se posait maintenant pour les filles, c'était de passer à l'action ou non? Tout était dans leurs cordes, évidemment, mais bon, fallait-il s'en donner la peine pour autant?Comme souvent chez elles, leur nature d'ange et le goût de l'aventure prirent le dessus sur le confort et l'égoïsme, et malgré une certaine fatigue, c'était comme un défi qui leur était lancé. Défi qu'elles allaient remporter sans le moindre doute ni difficulté, à condition de faire le nécessaire en ayant la bonne approche.
Si elles avaient annoncé la couleur d'emblée aux mecs, ils se seraient probablement fermés ou braqués. C'était beaucoup trop tôt. À ce stade, il fallait faire preuve d'une certaine finesse. Elles étaient en territoire connu et savaient d'expérience qu'Il faut toujours plus ou moins de temps pour doucement emmener un dragueur un peu arrogant vers une simple relation tarifée. Pour cela elles devaient être capables de modifier en très peu de temps le regard qu'il porte sur lui-même, et ça n'arrive jamais tout seul.
Si les acteurs de la pièce changent à chaque fois, le chemin qui mène au but était bien connu des deux aventurières. Il fallait d'abord faire semblant de rentrer dans le jeu des garçons, avant de prendre l'ascendant psychologique sur eux. Ce qui ne serait pas très difficile dans le cas présent. Donc, c'est en faisant preuve d'énormément de patience et d'empathie qu'elles se mirent à écouter pendant un assez long moment leurs balivernes, tout en faisant semblant d'être sensibles à leur charme viril. Il fallait maintenant aller subitement à contre-courant et les prendre par surprise.
« Désolé les mecs, si votre objectif c'est qu'on mouille notre culotte, je crois que vous vous êtes trompés de cibles, on n'en met plus depuis qu'on a 15 ans », déclara spontanément Manon avec une certaine franchise.
Ils avaient beau rigoler et garder la face, elle a bien vu qu'ils étaient mouchés.
Manon 1 garçons 0
Ensuite vient le moment un peu amusant où il faut gentiment déstabiliser un peu le mâle, déjà moins dominant, dans son identité et sa virilité. Une fois une certaine emprise mise en place, faire marche arrière sera difficile pour le séducteur des centres commerciaux.
« Bon les puceaux, vous passez la deuxième. On n'a pas toute la nuit », s'exclama Alice en prenant soudain un ton parfaitement sérieux et même un peu agacé.
Les mecs avaient beau être conditionnés à ne pas montrer leurs émotions, ils ne purent réprimer une légère surprise. On voyait bien qu'ils encaissaient le coup pendant quelques secondes. Il fallait donc passer du froid au chaud rapidement.
« On déconne, les mecs, fais-moi un bisou », enchaîna-t-elle en direction de Fred en montrant sa joue du doigt. Pris de court, il s'exécuta de façon mécanique et instinctive, sans vraiment réfléchir.
« Et bien voilà, ça va beaucoup mieux, là non? », poursuivit Alice en tapotant sur ses cuisses de façon à l'inviter à y poser très naturellement ses fesses.
Fred resta paralysé une seconde ou deux, pendant que son inconscient se débattait avec l'idée de savoir si c'était vraiment raisonnable de s'asseoir sur les genoux d'une parfaite inconnue dans un endroit plein de monde.
« Putain, mais on rigole les mecs, ce que vous êtes cons quand même! », finit par lâcher Alice.
Manon, quant à elle, explosa simplement de rire. Emprise des filles 10 Garçons 0.
C'était vraiment le moment clé de la rencontre, car les deux nanas rigolaient autant avec les mecs que de leur légitime naïveté. L'instant n'était pas exempt de complicité, ce qui allait permettre à la fois aux filles de dominer la relation, mais aussi à un véritable sentiment d'attachement de se nouer entre elles et les garçons.
Quant à Fred et Jimmy, la surprise initiale avait maintenant laissé place à la fascination et à un désir irrésistible envers les deux filles. Mais temporairement ébranlés dans leur confiance en eux, ils ne pouvaient bien sûr plus les draguer. C'était parfaitement normal et ils étaient pratiquement leurs clients désormais. Il était donc temps d'arrêter de les torturer, avant qu'ils n'aient définitivement les nerfs en compote et de sceller rapidement la situation.
« - Bon les mecs, avec le mal que vous vous êtes donné, on vous fait une remise de 50%. 1000€, 500€ chacune, payés d'avance, pour une nuit entière, anal compris annonça Manon.
- Ah donc vous êtes...
-Ah ça oui on est,c'est certain, rigola-t-elle.
-Vraiment scandaleux, ces filles qui n'affichent pas ce qu'elles sont », ajouta-t-elle avec sa pointe habituelle d'humour et d'ironie.
La partie était désormais pliée et ne restait plus qu'a en tirer les bénéfices. Et c'était toujours un petit plaisir (mignon? malsain?) que de guetter ce moment précis où un dragueur se transforme en client. Elles avaient beau rester très pokerface, elles ressentaient néanmoins une petite poussée de fierté à chaque fois. Pourtant, la situation ne sortait en rien de l'ordinaire, c'était juste quelques humains faisant connaissance tout en prenant au passage la mesure de l'autre. Et l'aboutissement naturel de tout cela était simplement le recours au plus vieux métier du monde. Bref, un vendredi soir de plus sur la planète Terre.
Les filles savaient de toute façon que, vu la façon dont elles avaient piloté les choses, ce qui devait arriver allait naturellement arriver. Même si, en l'occurrence, les garçons de ce soir étaient des proies faciles, elles étaient assez fières de leur petit tour, car elles s'étaient finalement conduites de façon assez fair-play avec eux, en les remettant simplement à leur place puis en faisant en sorte qu'ils s'y sentent bien et soient disposés à profiter de ce que la vie leur proposait. L'idée n'étant pas de dépouiller le client non plus. Désormais ultra dominantes, Manon et Alice pouvaient redevenir les meufs cool, sympas et bienveillantes qu'elles n'avaient en réalité jamais cessé d'être.
4
Ce premier cap franchi, c'était dingue comme l'ambiance au sein du groupe se trouvait véritablement détendue d'un seul coup. Les petits rapports de force étaient complètement oubliés maintenant et remplacés par une situation qui était désormais aussi évidente que sans intérêt à montrer ou à raconter. Avec chacun bien à sa place, c'est la vie qui reprenait ses droits. Et quelle meilleure forme pouvait-elle prendre que la compagnie de deux jeunes nanas, rieuses, déconneuses, respirant la vitalité et la bonne humeur, comme l'étaient Alice et Manon? Sans oublier que leur comportement, toujours très décontracté et un peu garçon-manqué, avait fini par mettre Fred et Jimmy complètement à l'aise.
Les quatre jeunes gens avaient rejoint ensemble le parking de l'aéroport pour prendre la voiture de Manon en direction du grand appartement parisien de cette dernière. Ils s'étaient rencontrés il y a moins d'une heure, mais dans la voiture discutaient comme des vieux potes désormais.
Une fois dans le confort du salon de la jeune influenceuse, loin de passer aux choses sérieuses, ils étaient peut-être restés deux bonnes heures à jouer à la console et à discuter foot tout en sifflant des bières. Si les soirées entre mecs pouvaient être fort agréables, elles le savaient d'expérience, il ne fallait tout de même pas oublier pourquoi ils étaient tous là. Et c'est évidemment Manon qui prit l'initiative de changer le sujet de discussion.
« -Alors, vous allez être contents les garçons, car, lorsque vous nous avez croisés, on rentrait juste de chez un client plutôt friqué et on a des tenues de travail dans notre sac de voyage que vous allez ad-or-er », dit-elle en séparant bien chaque syllabe.
- Et c'est pas souvent qu'on s'habille sexy », rajouta Alice.
Le jeu de combat à l'écran pouvant difficilement rivaliser avec un tel programme, les garçons lâchèrent les manettes pendant que les filles commencèrent à se changer sans le moindre émoustillement ni érotisme, la pudeur n'ayant plus la moindre signification à ce stade. Fred et Jimmy étaient d'un coup transportés dans un vestiaire de filles pour assister à la réalisation d'un de leurs vieux fantasmes.
Alors que Manon avait commencé par baisser directement son jeans, Fred ne put s'empêcher de porter son regard surpris sur la belle touffe brune au niveau de son pubis.
« Et oui, la culotte, c'est un outil de travail de nos jours, mon gars », s'exclama-t-elle, en clin d'œil à son propos de tout à l'heure.
Elles avaient enlevé leurs bottes, leurs hauts et leurs jeans et les avaient balancés dans la pièce avec une certaine nonchalance et désinvolture. Contrairement à sa copine, Alice était intégralement épilée, mais les deux filles étaient relativement épargnées au niveau des petites mutilations corporelles qu'il est tellement à la mode de s'infliger de nos jours. A l'exception de l'incontournable tatouage en bas du dos et du banal piercing au nombril, elles étaient finalement presque vierges de toute marque. Incroyable!
Le temps était venu maintenant de troquer leurs confortables, mais très peu glamours, dessous contre des choses beaucoup plus sexy. Au revoir le bon vieux soutif/chaussettes et bonjour la lingerie haut de gamme. Manon enfila un ensemble soutien-gorge-culotte assorti de couleur violette, et Alice un ensemble noir également assorti. Elles ressemblaient vraiment toutes les deux à des top-modèles maintenant. Elles étaient absolument splendides, il n'y avait vraiment pas d'autre mot.
L'émoi des garçons était palpable.
« -Voir Alice en culotte ça vaut bien 500€ non? Plaisanta Manon.
- Vous êtes des reines », lâcha Fred en retour avec une candeur rare.
Fidèle à sa spontanéité et à son naturel, Manon se contenta d'exploser de rire, de se cambrer en avant, les jambes fléchies et de se donner une bonne claque sur les fesses.
« Ah non, c'est le client qui est roi, moi je suis une prestataire de services avec un gros derrière », répondit la jeune fille, poussant l'humour cette fois jusqu'à l'autodérision.
Avant qu'ils ne passent aux choses sérieuses, Alice, ancienne gymnaste de haut niveau, les régala d'un petit spectacle sportif, dont le potentiel érotique était pourtant loin d'être nul. Elle savait toujours parfaitement faire le grand écart et l'appartement de Manon était suffisamment spacieux pour qu'elle y accomplisse quelques saltos avant et arrière. Elle leur montra enfin quelques roues splendidement exécutées, et termina avec les bras écartés et le genou fléchi, sous une salve d'applaudissements des spectateurs présents.
En réponse à son ovation méritée, elle exécuta spontanément une sorte de danse des canards, remuant énergiquement son gros popotin avant de lâcher un pet tonitruant sous les rires bon enfant du minuscule public devant lequel elle se donnait en spectacle.
« Et je sais faire le poirier aussi », conclut la farceuse en leur tirant la langue.
Manon, n'ayant pas les mêmes talents acrobatiques que sa copine, se contenta de quelques twerks énergiques, bien prononcés et parfaitement exécutés. Devant l'enthousiasme que ça semblait susciter chez les mecs, elle enchaîna dans la foulée avec un festival de grimaces plus comiques les unes que les autres. Si en temps normal, ce comportement aurait eu quelque chose de forcément juvénile et incongru, il collait étrangement très bien avec le côté sexy et ludique de l'ambiance qu'elles avaient installé.
En vérité, la vision des deux talentueuses beautés fatales, assurant le show dans leur belle lingerie, était vraiment de nature à mettre l'imaginaire masculin dans tous ses états. Dans ces moments-là, le cerveau mâle, sous l'emprise de la libido et des fortes émotions, ne peut pas s'empêcher de romancer une réalité qui est souvent beaucoup plus prosaïque. Si Fred et Jimmy avaient vus d'emblée les filles de cette façon, ils n'auraient peut-être jamais osé les approcher. Dans leurs esprits déformés par le désir, elles étaient désormais devenues deux magnifiques déesses aux pouvoirs immenses et non plus tout simplement deux jeunes et énergiques prostituées,en train de faire des pieds et des mains pour épater le client et le préparer à l'accouplement.
De toute façon, les clients en question étaient plus que prêts maintenant, comme le prouvaient les deux bosses fort proéminentes qui étaient apparues sous leurs pantalons. Les filles ne s'étaient pas posées la question de savoir comment ils seraient membrés, le détail n'ayant pas tellement d'importance pour elles. Mais maintenant, elles savaient qu'elles auraient largement de quoi faire.
Et à vrai dire, c'est surtout une fierté spontanée et fort naturelle qu'elles ressentaient à la vue des splendides érections qu'elles étaient parvenues à susciter avec leurs énergiques et drôlatiques parades nuptiales. Comme un deuxième cerveau masculin, le pénis ressent instinctivement toute la vitalité, l'expérience et l'assurance de la femelle avec qui son propriétaire va s'apparier et se tient prêt et au garde-à-vous. Les modalités tarifées ou non du rapport ne l'intéressent évidemment pas et il se réjouit simplement de la perspective du festin à venir, en sentant très justement qu'on allait bien s'occuper de lui ce soir.
«Je crois que c'est à votre tour d'enlever vos sapes et d'enfiler la culotte», proposa Manon, toujours aussi farceuse dans l'âme.
Même si la blague était inoffensive et bon enfant, elle était suffisamment piquante pour encore déstabiliser les garçons pendant une seconde ou deux et envoyer leurs esprits vagabonder sur des contrées étranges.
« Oh les mecs, arrêtez d'être d'aussi sensibles. On est des grosses déconneuses, Alice et moi! » lâcha-t-elle devant leur émoi palpable.
«Plus sérieusement on n'est pas trés branchées sur les préliminaires, donc ca ne vous dérange pas si on passe directement aux choses sérieuses?»
Dans l'état où ils étaient de toute façon, la question ne se posait pas vraiment.
Fidèles à leur réputation de suceuses de choc qu'elles avaient depuis le lycée, les filles, accroupies, mais toujours dans leurs tenues de travail, avaient commencé à s'occuper des érections qui demeuraient parfaitement au garde-à-vous devant leurs visages, titillant les glands avec leurs langues percées, avant de les prendre à nouveau à pleine bouche, allant même jusqu'à la gorge profonde. Manon s'était chargée de Fred et Alice de Jimmy. De temps en temps, une des filles faisait une pause et l'autre prenait immédiatement la relève, prouvant qu'elles étaient parfaitement capables de faire rentrer simultanément deux étalons bien membrés dans leurs jolies bouches, pour leur offrir une belle double fellation.
Si leur savoir-faire oral était évidemment toujours intact, elles sentaient bien, au vu de l'état de leurs partenaires, que le risque d'une soirée se terminant prématurément (du moins dans sa composante sexuelle) était bien réel. Ils prirent alors démocratiquement la décision de faire une petite pause, synonyme d'un retour salutaire à la console de jeu pour les quatre geeks. Mais ce n'était que partie remise de toute façon.
5
Une heure plus tard, ils avaient donc repris les choses là où ils les avaient laissées.
Fred était parti dans la chambre avec Manon. Allongés sur le lit, ils faisaient un 69. C'est Manon qui en avait eu l'idée, car ça lui semblait de nature à faire durer un peu plus le plaisir, tout en le variant. En même temps, elle l'avait proposé sous une forme de jeu où le premier qui jouit a perdu. Bon, d'habitude elle gagnait toujours, mais Fred s'activait sur son petit bouton, comme s'il avait deviné qu'elle était clitoridienne et ne se débrouillait pas si mal même. Elle continuait quant à elle à faire confiance en son talent oral. Au bout d'un quart d'heure, Manon devait bien se rendre à l'évidence que c'était match nul. Mais elle se rappelait aussi avoir indirectement vanté la qualité de ses prestations anales au cours de la soirée. Il fallait donc passer des mots aux actes. S'accroupissant au-dessus de son partenaire, elle plaça le membre de Fred dans son derrière et commença doucement à le chevaucher. Et là, c'était une autre histoire, car avec toute son expérience et son savoir-faire, il était bien incapable de tenir plus d'une dizaine de minutes et finit par relâcher toute la semence au fond de ses entrailles.
Pendant ce temps, dans le salon, Alice en califourchon sur Jimmy, prodiguait également un massage anal à son partenaire. Son regard était sérieux et concentré, non par inexpérience, mais simplement parce qu'ils poursuivaient simultanément une discussion informatique, entamée un peu plus tôt. Grâce à son cerveau parfaitement habitué à être multitâches, Alice parvenait sans difficulté et avec beaucoup de naturel à mener de front à la fois sa prestation et la conversation. Et c'était un bonheur absolu que de profiter de sa finesse d'esprit et de son humour, tout en se sentant bien au chaud dans son derrière. Tout comme Manon, elle prenait son temps, serrant fort le gland au niveau de son sphincter anal, puis relâchant la pression, d'abord doucement, ensuite par à-coups, afin d'assurer une expérience agréable au (pas si) petit locataire qui avait trouvé refuge chez elle. Il finit par tout lâcher, presque en même temps que son pote.
Une fois les garçons pris en charge, parfaitement rassasiés, douchés et couchés, c'était évidemment des câlins qu'ils voulaient et réclamaient à leurs partenaires. Mais bien volontiers, voyons! Décidément, les bad boys autoproclamés ne cesseraient jamais de les faire sourire : on veut ressembler à Tony Montana, mais on termine blotti comme un bébé contre le corps bien chaud d'une jeune professionnelle. Les mecs étaient comme ça, ils avaient besoin d'affection et d'attention tout simplement. Comme nous tous finalement. Et Alice et Manon étaient bien disposées à leur en donner,car il s'agissait désormais de les fidéliser à leurs services. Mais aussi avec une affection non feinte, car, au fil de la soirée, elles avaient fini par trouver les deux garçons attachants.
Et cet attachement était évidemment mutuel. Avec leur énergie et leur confiance complètement rechargées, Fred et Jimmy allaient rapidement repartir en chasse. Ils savouraient déjà par avance la prochaine soirée passée avec leurs nouvelles copines pour pouvoir leur confier leurs futures histoires, en profitant de leur compagnie revigorante et de leurs conseils avisés et bienveillants. Elles étaient un peu devenues leurs grandes sœurs désormais.
Mais le plus impressionnant pour les garçons, restait cette capacité hors du commun qu'elles possédaient de pouvoir modifier leurs personnalités et leurs attitudes en presque un rien de temps. Hier, à l'aéroport, elles avaient fait mouche avec leur vivacité d'esprit et leur sens de la répartie. Plus tard, à l'appartement de Manon, c'était plutôt un délire entre bons potes qui s'était naturellement mis en place. Maintenant qu'un jour nouveau se levait, elles se montraient gentilles, douces, taquines, presque maternelles avec eux. En réalité, elles s'adaptaient simplement avec beaucoup d'habilité sociale à chaque nouvelle situation, qui était désormais celle d'une relation tarifée, en bonne voie de fidélisation et empreinte d'une affection sincère et mutuelle entre tous ceux concernés. Et avec tout le monde heureux et bien à sa place, elles n'avaient aucune raison d'être autre chose qu'elles-mêmes, simplement deux jeunes nanas adorables et boute-en-train, croquant la vie à pleines dents.
A leur place, les garçons l'étaient sans le moindre doute et finalement assez reconnaissants aussi. Combien de fois ils avaient vu des potes empêtrés dans des histoires ambiguës, peu sincères ou mal définies, qui se terminaient généralement avec des larmes, des séparations, des espoirs déçus, voire même des traumatismes. Ils avaient eu beaucoup de chance de tomber sur des filles au mental d'acier, qui avaient immédiatement été capables de poser un cadre clair et sécurisant à leur relation. Et c'était une relation de laquelle ils ne voulaient plus sortir désormais. Alice et Manon leur avaient tellement apporté de choses en peu de temps. Passer une soirée avec elles, c'était se sentir vivant. Elles étaient si vivantes que c'en était contagieux.
Mais n'ayant évidemment jamais rencontré ce genre de fille avant, c'est assez logiquement que, même après une bonne nuit de sommeil, les mots restaient difficiles à trouver pour les deux loustics.
«-Putain, vous êtes culottées les filles, quand même, étaient finalement les seuls qui venaient à Jimmy pour résumer les 12 dernières heures de son existence.
-On n'en met pas », répondit de façon mécanique et sérieuse Alice, toujours très pince sans rire.
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci! La suite est publiée ;)
Une sacrée histoire ou les matcho chasseurs sont devenus gibiers les deux nanas implacable. Très joli bien écrit et détaillé on apprécie et on attend la suite. Daniel

