De véritables princes charmants. Chapitre 3

Récit érotique écrit par Kevin251 [→ Accès à sa fiche auteur]
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De véritables princes charmants. Chapitre 3
Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d'une pure coïncidence.
CHAPITRE 3 NOUVELLES DÉCOUVERTES
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Cela faisait maintenant plus de six mois que Fred et Jimmy étaient rentrés dans la vie d'Alice et Manon. Devenus de véritables amis, ils faisaient naturellement de moins en moins appel à leurs prestations. Outre la bonne nouvelle que cela représentait pour leurs finances, ce développement leur permettait de voir les filles sous un autre angle, celui moins libidineux et bien plus enrichissant de la vie de tous les jours.
Il n'en demeurait pas moins que pouvoir passer du temps seul avec des filles aussi surbookées n'était pas toujours une chose aisée et leur manque de disponibilité pouvait se révéler frustrant. C'est pour cette raison qu'en ce dimanche d'avril printanier mais pluvieux, ils savouraient pleinement le rare privilège de leur compagnie exclusive, le temps d'un après-midi tranquille passé à discuter, confortablement installés dans le grand salon de Manon. Comme souvent dans l'intimité, les filles étaient en jeans et torse nu, adoptant une posture plutôt relax : un pied posé sur la table basse, clopes et bières à portée de main. De temps en temps, elles pliaient leurs coudes et rapprochaient très naturellement leurs seins entre leurs avant-bras, effectuant par là un mouvement aussi généreux que gratuit, qui n'avait d'autre but que le simple plaisir des yeux des mecs avec qui elles partageaient le moment présent. En cela, elles étaient véritablement des meufs adorables.
La discussion du jour portait, pour l'essentiel, sur le prochain voyage des deux aventurières, qui s'apprêtaient à partir deux semaines à Madagascar pour s'adonner à l'escalade, une de leurs grandes passions. Les garçons étaient toujours ébahis par la maîtrise et la liberté totale dont elles semblaient disposer dans leurs emplois du temps. Elles faisaient partie de cette minuscule catégorie de jeunes gens pour qui gagner du fric n'était vraiment pas un problème. Elles savaient, en outre, comment en faire vite, beaucoup, aux moments propices, mais surtout sans jamais que cela ne soit trop ennuyeux ni chronophage pour elles. Mais si leurs comptes en banque étaient bien fournis, la notion de frime ou même de signes extérieurs de richesse semblait leur être complètement étrangère. Et d'ailleurs, on pouvait rapidement se rendre compte, en partageant un peu leur vie quotidienne, que l'essentiel, pour les deux filles, n'était vraiment pas là.
Un constat qui sautait aux yeux lorsque on était invité à rentrer chez elles. Le contraste était vraiment saisissant entre le standing de leurs appartements -environ 70m² chacun, dans le 7e arrondissement de la capitale- et l'ambiance decontract et bordélique qui y régnait en permanence. Que ce soit pour l'une ou l'autre, l'atmosphère des lieux était simplement celle du domicile d'une jeune fille de 24 ans énergique et moderne. Le ménage n'était pas toujours fait, elles laissaient leurs soutifs et leurs chaussettes traîner par terre, des mégots encombraient les divers cendriers et des peintures à l'aspect branché mais aux représentations assez hermétiques occupaient les différents murs. L'hygiène avait parfois un côté approximatif, mais rien de bien méchant, et c'était avant tout des logements qui respiraient la vie à plein nez. La vie, mais pas forcément le sexe, car pratiquement rien de leurs activités dans ce domaine n'apparaissait de façon incriminante dans le décor. On pouvait à l'occasion, trouver quelques godes, quelques sextoys ou des plugs traînant par-ci par-là, mais pas davantage que chez n'importe quelle jeune fille occidentale qui vit avec son temps. Enfin, si on pouvait avoir l'impression que les deux copines vivaient en colocation, il n'en était en réalité rien. Les quelques rues d'écart entre leurs logements respectifs suffisait à expliquer pourquoi elles étaient toujours fourrées l'une chez l'autre.
La façon exacte dont Manon et Alice gagnaient leurs vies restait assez floue et difficile à cerner pour les mecs. Les origines de leurs revenus étaient bien sûr multiples. L'escorting haut de gamme, au prix où elles le tarifaient, devait certes bien rapporter, mais c'était loin d'être la seule source. Même si les garçons n'osaient pas trop les questionner là-dessus, ils avaient fini par comprendre qu'elles avaient également quelques petits placements financiers, boursiers ou autres. Elles intervenaient en outre à l'occasion comme DJ dans des petits clubs assez méconnus et participaient régulièrement à des parties de poker dans des soirées privées ou des cercles de jeu, au cours desquelles elles se montraient, de leur propre aveu, plutôt douées. A côté de tout cela, leur banal hobby d'influenceuse, propre à leur génération, était surtout pratiqué pour le fun, même s'il pouvait générer à l'occasion quelques euros supplémentaires. Si, dans toutes leurs activités, elles donnaient parfois l'impression de s'aventurer sur un terrain glissant, elles semblaient pourtant toujours rester dans les limites de la légalité. Et puis, de toute façon, ce n'était pas vraiment les affaires des garçons. En vérité, tout cela les dépassait même un peu. Eux étaient déjà contents d'avoir un boulot.
Pour gérer cette vie menée un peu à mille à l'heure avec des agendas de ministres, Fred et Jimmy avaient pu constater qu'elles faisaient toujours preuve d'une organisation hors pair, à fortiori qu'outre leurs activités lucratives, il fallait aussi trouver la place pour toutes leurs pratiques culturelles et sportives comme l'escalade ou les sports de combat. Mais si elles couraient souvent à droite et à gauche, c'était toujours avec les pieds bien sur terre. Des jeunes filles pragmatiques et bien organisées, voilà tout ! Le pendant social de cette existence un peu effrénée, c'était qu'elles fréquentaient évidemment, par plaisir ou par obligation, beaucoup de monde. On pouvait donc voir toutes sortes de personnes défiler dans leurs appartements. Pratiquement pas de clients cependant, ou alors ceux d'un temps plus ancien devenus des potes, quelques sexfriends occasionnels, des relations d'affaires en rapport avec leurs différents placements, mais surtout beaucoup d'amis étudiants, ce qu'elles devaient encore être elles-mêmes, il y a peu de temps.
Une aussi grande variété de relations demande évidemment beaucoup d'énergie et de compétences sociales, et elles ne manquaient ni de l'un ni de l'autre. Même si le constat n'avait désormais rien de neuf, les garçons restaient éblouis par leur vivacité d'esprit ainsi que leur capacité à modifier leur style et leur comportement en un rien de temps, pour les adapter parfaitement à chaque situation. Pour se focaliser uniquement sur l'aspect vestimentaire, lorsqu'elles étaient chez elles en compagnie de potes tels que Fred et Jimmy, c'était généralement en jeans et torse nu. En revanche, seules ou avec leurs amis les plus intimes, ce n'était pas rare de les voir dans le plus simple appareil ou le plus souvent en soutif/chaussettes. Il n'empêche qu'elles étaient toujours capables de transformer leur apparence en un rien de temps, enfilant en un éclair un jeans, un jogging, ou encore un tailleur BCBG selon l'occasion, pour que leur personnage soit toujours parfaitement en phase avec les nécessités du moment présent. En réalité, c'était moins leur capacité d'adaptation qui était remarquable que son incroyable vitesse qui faisait qu'elles ne semblaient jamais prises au dépourvu.
De clients lambda, Fred et Jimmy avaient réussi en moins de six mois à accéder à leur sphère intime et à presque faire partie des meubles. Pas mal finalement pour deux petits mecs de banlieue, certes débrouillards et déterminés. Ils avaient même réussi à gagner leur zone de confiance, et ça, ça n'avait pas de prix. En tout cas, un prix bien plus important que celui de la simple passe, même avec une escorte de luxe.
Car pouvoir regarder Manon traîner au petit matin dans sa cuisine, uniquement vêtue d'un banal soutien-gorge, puis exécuter très naturellement un petit déhanché entre le moment de faire son café et celui d'avaler un yaourt bio, c'est un véritable bonheur. Preuve encore une fois que ce sont les petits détails, les petits plaisirs de la vie, qui sont souvent à l'origine des moments les plus forts.
« Tu fais ta crâneuse ?», lui avait lancé Fred pour l'occasion, décidément beaucoup plus à l'aise depuis quelque temps.
Manon éclata de rire en se penchant en avant, jambes fléchies, et en guise de réponse écarta simplement ses fesses pour lui faire un clin d’œil avec son anus.
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Un des plus grands plaisirs de nos deux héros, en compagnie d'Alice et de Manon, était celui de les écouter raconter des petites anecdotes autour de leur activité d'escort, dont certaines avaient le mérite d'être vraiment drôles et gratinées.
Sans grande surprise, si les filles avaient bien quelques clients très friqués qui payaient leurs prestations au prix fort, la grande partie de leur petit réseau d'escort était constituée de jeunes mecs très ordinaires. Des hommes avec qui l'existence n'avait pas été forcément généreuse, que ce soit sur le plan de leur physique ou, plus habituellement, celui de leur simple vécu. Pas mal de gars qu'on aurait pu facilement qualifier de losers ou de "pauvres types", si on voulait être méchant à leur encontre, ce que les deux filles n'étaient évidemment pas. Un mélange d'éclopés de la vie et, à l'inverse, d'inadaptés sociaux qui n'avaient jamais pu pleinement s'y engouffrer. Mais aussi, un peu perdus au milieu, quelques braves types plutôt attachants, comme l'étaient Fred et Jimmy. De toute façon, elles adaptaient leurs tarifs, ainsi que tout le reste, au cas par cas.
Comme nous l'avions évoqué dans la première partie de cette histoire, lorsque Manon ou Alice offraient une petite "girlfriend experience" à leurs clients, elles établissaient quelques règles maison, dont la plus importante était de ne pas les embrasser sur la bouche. En revanche, pour tous les mecs qui auraient une envie irrépressible et tout à fait compréhensible de leur rouler une pelle avec une passion fulgurante, la pratique de l'anulingus restait du domaine du possible. Même si les filles elles-mêmes trouvaient le concept finalement assez incongru.
De la même façon, malgré une libido plus que respectable, il n'était jamais vraiment venu à l'idée, pour Fred et Jimmy, d'explorer une telle pratique, trouvant l'idée assez peu ragoûtante. Et cela, même avec des magnifiques spécimens du sexe féminin en guise de cobayes. Et sans grande surprise, la majorité de leurs clients étaient sur la même longueur d'onde.
Mais comme la nature humaine reste riche, variée et imprévisible, on trouvait bien sûr quelques exceptions et même de véritables accros, pour qui la pratique ne devait pas être si repoussante, car, une fois l'expérience tentée avec les filles, ils semblaient pouvoir difficilement s'en priver et finissaient par consacrer une bonne partie du temps passé en leur compagnie à renifler leurs derrières. Un petit plaisir mignon, qui pouvait être touchant dans l'intimité, mais devenait évidemment plus gênant en présence d'autres personnes.
Pour comprendre le phénomène, elles avaient fini par réaliser que, pour beaucoup de ces garçons, qui n'avaient probablement jamais embrassé de fille sur la bouche, c'était une compensation finalement assez honnête. Enfin, peut-être pas en termes d'hygiène, mais c'est une autre histoire. Avec un peu d'imagination, l'orifice anal avait, somme toute, un peu la même forme que l'orifice buccal et, en collant la bouche dessus puis en y faisant rentrer la langue, on pouvait vivre, sous certains aspects, une expérience de substitution finalement assez satisfaisante. A condition de ne pas vraiment avoir connu l'original, s'entend bien. Mais à la différence d'un baiser langoureux normal, manifester ce genre de démonstration d'affection en public était bien évidemment impossible pour des raisons de bienséance sociale. Donc les messieurs doivent apprendre à se retenir !
Il n'en demeurait pas moins, que, pour une poignée de cas extrêmes, devoir patienter en attendant un moment plus propice, semblait tout simplement impossible. En filles altruistes, conciliantes et débrouillardes, il leur avait donc plusieurs fois fallu gérer des petits moments de crise à l'extérieur. Mais en réalité, ce n'était pas tellement compliqué, Il suffisait de trouver un bar ou un café quelconque, d'emmener le nécessiteux discrètement dans les toilettes des filles, l'asseoir sur la cuvette, puis de faire le nécessaire de son côté pour que son postérieur soit découvert, afin qu'il puisse enfin promptement se consacrer à l'honorer. D'ailleurs, bizarrement, presque tous les amateurs de la pratique commençaient d'abord par leur lécher les fesses avant de les écarter pour s'aventurer à l'intérieur. Résurgence d'un quelconque instinct primaire ancestral, sans aucun doute. De la même façon, ils reniflaient, puis bisoutaient toujours l'orifice avant de le pénétrer avec leur langue.
A partir de ce moment, ils rentraient généralement dans une sorte d'espace-temps d'une durée plus ou moins longue et où le monde extérieur avait cessé d'exister. Un petit paradis personnel, dans lequel ils pouvaient rester longtemps bloqués, mais duquel ils finissaient, habituellement, au bout d'une vingtaine de minutes, par sortir.
Sauf une fois, lorsque le client en question, un gentil geek d'une trentaine d'années, semblait avoir perdu toute notion du temps et roulait une pelle anale à Alice depuis près d'une demi-heure. De temps en temps, des grognements animaux, des bruits étranges et disgracieux, sortaient de sa bouche, mais son cerveau était complètement engourdi et, pire, il semblait avoir temporairement perdu tout usage de l'ouïe. La jeune professionnelle avait bien pensé à lui péter dans la bouche, mais il aurait été capable d'aimer ça. En même temps, il la tenait fermement par les hanches, rendant ses mouvements difficiles. Il fallait donc déployer la méthode forte. Elle avait donc pris la décision de frapper son menton avec son talon, d'un coup ferme, de sorte à provoquer le choc physique et nerveux nécessaire pour le faire sortir de sa bulle. Opération réussie !
Il avait probablement eu la langue un peu coupée, le pauvre, mais évidemment il ne lui en avait pas tenu rigueur et ils en avaient bien rigolé ensemble après coup. En tout cas, ça avait eu le mérite de lui faire reprendre ses esprits à ce jeune homme.
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L'autre anecdote préférée des deux mecs aurait, quant à elle, pu avoir des conséquences autrement plus dramatiques.
Il faut savoir que la clientèle de Manon et d'Alice, issue essentiellement d'un réseautage plus ou moins privé et de quelques initiatives inspirées (voire de coups d'éclat), comme le soir de leur rencontre avec Fred et Jimmy, n'était logiquement pas vraiment composée de voyous ou de mecs dangereux. A fortiori qu'elles n'affichaient pas, dans la vie de tous les jours, qu'elles étaient putes et n'en faisaient visiblement pas la publicité en ligne non plus.
Un jour cependant, lors d'un RDV professionnel qui se passait dans l'appartement d'une copine, Manon s'était retrouvée à attendre un ami d'un ami ou quelque chose de ce genre- elle ne se rappelait pas du cheminement exact à l'origine du rencart- soi-disant intéressé par ses services. Lorsque le mec arriva, ce n'était certes pas un loubard, mais tout de même un vrai dur d'environ quarante-cinq ans dont l'allure laissait penser à un ancien militaire ou peut-être à un routier. Elle réalisa assez rapidement qu'il n'avait pas vraiment de mauvaises intentions à son égard, mais était visiblement resté bloqué dans un fantasme ancien, une sorte de petit jeu de rôle qu'il tenait absolument à voir incarné IRL. Pour aller à l'essentiel, Manon devait enfiler une couche culotte. Dans quel but exactement, elle ne s'en rappelait plus. L'idée ne l'emballait pas vraiment : elle ne mettait déjà pas de culotte, alors une couche, franchement, elle en aurait fait quoi ? Bien sûr, il pouvait lui arriver d'enfiler de la lingerie pour son travail ou occasionnellement pour jouer les influenceuses de choc sur les réseaux sociaux, mais là, c'était franchement un costume un peu débile, même pour faire plaisir à un client.
Sauf que, visiblement, la notion de consentement était complètement étrangère au client en question. Bloqué dans son idée qu'elle n'était après tout qu'une petite prostituée, il ne comprenait pas qu'une relation, même tarifée, devait toujours être conclue d'un accord mutuel et qu'on n'impose de toute façon pas des choses à autrui. Mais, après tout, il était bien plus grand, plus baraqué qu'elle et accaparé par la réalisation de son fantasme, pensait sans doute, très naturellement, pouvoir imposer, ni vu ni connu, un rapport de force en sa faveur. Elle ne dirait rien, étant payée de surcroît et puis ce n'était pas un jeu bien méchant de toute façon, n'est-ce pas ?
Autant d'éléments qui, avec le recul, avaient pu peser en faveur de son passage en force, sans oublier qu'il était physiquement fort, rapide et bien entraîné. Mais au moment où il chercha à la saisir, Manon réagit de façon propice en lui faisant une clé de bras dans l'arrière du dos, annulant de fait son mouvement. Il aurait dû comprendre à ce moment-là qu'il avait largement dépassé les bornes en termes de comportement social acceptable. Mais visiblement frustré de ne pas pouvoir en imposer à une jeune fille qui faisait la moitié de son âge, il avait alors complètement perdu son calme et dérapé dans l'agression physique pure et simple.
Bien qu'étant ceinture noire de taekwondo, Manon avait quand même eu un certain mal à prendre le dessus sur lui. Ses efforts lui coûtant au passage quelques petits bleus et ecchymoses, fort disgracieux et douloureux, mais elle avait tout de même fini par le maîtriser après une grosse dizaine de minutes de lutte acharnée. Le gars gisait maintenant nu et inconscient sur le plumard, les mains solidement attachées à la tête de lit.
Une fois revenu à lui, il commença bien sûr très bêtement par l'insulter avant de réaliser sa situation délicate et de se mettre à gémir et à l'implorer comme un demeuré. La position de ce triste sire était évidemment devenue compliquée à bien des égards. Manon aurait pu directement appeler la police à ce moment-là. Il était hors d'état de nuire et ne pouvait pas partir. De plus, la scène de crime parlait d'elle-même: l'agression à son encontre ne faisait aucun doute, pas un seul policier n'allait croire que c'est elle qui l'avait attaqué et, de toute façon, les quelques marques sur son corps étaient là pour prouver le contraire. Un scénario qui n'était même pas le plus inquiétant pour ce mâle dominé, car de toute façon il se trouvait complètement à la merci de sa geôlière et aurait logiquement morflé, si ce n'était la nature d'ange de cette dernière.
Car en réalité, davantage que de la colère, c'était simplement de la peine pour lui qu'elle ressentait. Manon avait toujours fait un pari sur l'humain et ça allait bien sûr continuer. Non violente, réfractaire à toute logique trop répressive, elle restait persuadée que toute personne est en capacité d'analyser et de méditer sur ses propres actes pour améliorer par la suite son comportement. Optimiste, me direz-vous? Mais peut-être l'est-on nécessairement quand on aime et dévore la vie comme elle. Décidément, que n'aurait-elle pas fait pour les mecs au cours de son existence.
Donc elle allait évidemment le laisser repartir après l'avoir simplement rhabillé en prenant quelques petites dispositions à son encontre. Il remuait et gesticulait pas mal, du moins au début, pendant que Manon le langeait, mais, au fond, il n'était pas si mal entre les mains fermes, coordonnées et expertes de la jeune travailleuse du sexe. D'ailleurs, il ne put contrôler son érection au moment où elle lui passait la couche sous son derrière. Manon se contenta juste d'esquisser un léger sourire. Au final, il ne savait pas quel était le plus embarrassant, sa dégaine actuelle ou le fait qu'il venait de lui montrer sans équivoque qu'il était finalement bien ainsi, malgré sa défaite.
Compte tenu de son abattement qui frôlait l'état second, il ne pouvait probablement pas ressentir le soulagement, pourtant légitime, qu'aurait dû provoquer chez lui la conclusion de la soirée. Il était naturellement HS et seulement bon à repartir très mécaniquement dans la nuit avec le moral dans les chaussettes et le derrière fermement calé dans ses pampers. Comme il n'y avait rien à en tirer, Manon n'avait de toute façon aucune raison de le retenir. Mais pendant les jours suivants, elle s'était demandé s'il avait véritablement réalisé la chance qu'il avait eue de s'en sortir à aussi peu de frais. Peut-être même avait-il commencé à tirer les conséquences de ses actes ? Elle n'en était vraiment pas persuadée, même si elle se forçait évidemment, car c'était sa nature, à penser le contraire. Avec des filles moins cool - et elle en connaissait quelques unes- ça aurait pu aller beaucoup plus loin, cette histoire. Ça donne à réfléchir, mais probablement faut-il avoir un cerveau pour pouvoir le faire.
Ces quelques anecdotes mises à part, la vie d'une jeune escort occasionnelle restait, semble-t-il, dans l'ensemble assez routinière et dépourvue de péripéties. Le point positif, c'était que Manon et Alice adoraient la plupart de leurs clients. Elles aimaient les conseiller, jouer les grandes sœurs avec eux. Car la majorité étaient simplement des personnes un peu tristes ou manquant de confiance en elles. Les câlins, les fous rires partagés avec certains d'entre eux pouvaient être des moments magiques. Et en même temps, cela leur permettait aussi d'apprendre des choses de leur côté, en découvrant des univers différents, remplis de types malchanceux, peureux et sympathiques pour la plupart. Pour elles, qui avaient tiré les bonnes cartes à la naissance, venaient d'un milieu privilégié, avaient fait de bonnes études et toujours obtenu sans difficulté ce qu'elles voulaient dans la vie, c'était un bon moyen d'explorer des réalités sociales bien différentes. Réalités auxquelles elles faisaient face avec toujours beaucoup de bienveillance et de bonne humeur.
Vu sous cet angle, ce travail pouvait avoir un aspect très complémentaire à leurs nombreux voyages, dans le sens où il leur permettait de parfaire leur ouverture sur le monde par une ouverture sur la société doublée d'une ouverture d'esprit. Toutes étant absolument primordiales, par ailleurs, quand on dévorait la vie comme elles.
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Parmi leurs très nombreuses connaissances, Alice et Manon avaient un petit groupe assez soudé d'amis proches, composé autant de garçons que de filles, presque tous étudiants, avec qui elles passaient facilement deux ou trois soirées par semaine. Il s'agissait, de façon presque exclusive, de soirées ludiques, consacrées à des activités aussi sulfureuses et subversives que des jeux de cartes, des jeux de plateau ou encore des parties de jeux vidéo effrénées. C'était vraiment des grosses geeks ! De temps en temps, ils pouvaient également se lancer dans une partie de poker, avec des gains plus ou moins importants selon leur humeur. Fred et Jimmy ne les avaient jamais vus jouer au strip poker en revanche, mais ils avaient probablement depuis longtemps passé l'âge où le lent et torride effeuillage de sous-vêtements pouvait provoquer un émoi chez eux. A l'approche des 25 ans et avec des filles qui ne mettent plus de culotte, le fric était certainement devenu un levier bien plus stimulant et grisant dans leurs vies.
Raconter le contenu de ces soirées dans le détail aurait été passionnant dans un magazine spécialisé pour gamers, mais comme il s'agit de relater une histoire érotique, nous allons plutôt nous focaliser sur une anecdote appropriée qui, pour l'occasion, était venue provoquer un contraste assez net avec leur routine habituelle et si tranquille.
Parmi le petit groupe d'amis des deux filles, se trouvait Marie-Charlotte, une grande et magnifique brune à la peau mate et au visage raffiné et angélique. Étudiante à Sciences Po, cette meuf brillante et au caractère bien trempé, était la championne de la tchatche et de la culture générale, complètement à l'aise sur à peu près n'importe quel sujet. C'était le genre de fille qui s'intéressait à tout et avait un avis sur tout, pouvant aller de l'anthropologie, à la géopolitique en passant par la sociologie parisienne. Elle pouvait rabattre le caquet à n'importe quel monsieur tout le monde et l'étendue de ses connaissances semblait vraiment sans limites.
A côté de ça, Marie-Charlotte était, de son propre aveu, un peu la reine des malentendus.
«On ne se doute jamais que je suis pute», plaisantait-elle parfois.
Et c'était vrai que, sous ses airs de femme fatale BCBG, très classe et dotée d'une forte personnalité, on ne s'en doutait absolument pas et elle avait évidemment autre chose à foutre que de l'afficher.
Bien organisée et avec des moyens financiers autrement plus importants que ses copines, elle recevait ses quelques clients dans un studio qu'elle louait spécialement à cette intention. Un exemple parmi d'autres de sa vie bien gérée et parfaitement cloisonnée, comme celle de ses potes finalement. Outre son activité d'escort haut de gamme, Marie-Charlotte travaillait également occasionnellement, pour le simple amusement, comme strip-teaseuse dans des clubs branchés de la capitale. Mais en privé, avec ses meilleurs potes, elle était avant tout une geek un peu garçon manqué et bien dans ses baskets comme les autres. Elle venait chez Manon pour jouer, discuter, être avec ses amis et puis c'est tout.
C'est pourtant bien elle, qui, un soir, fut à l'origine du bifurquement soudain de l'ambiance decontract et bon enfant vers un scénario classé X. Une fois n'est pas coutume, en plus de tous ses potes habituels, Manon avait proposé à Julien et Clément, deux jeunes traders et connaissances de travail qu'elle avait invités plus tôt pour discuter placements financiers, de rester faire un jeu avec eux. Pendant que Marie-Charlotte racontait de manière assez blasée et anecdotique, le spectacle de strip-tease qu'elle avait donné la veille, il était évident pour tout le monde que les deux intrus la voyaient simplement comme une fille de bonne famille assez froide, calculatrice et arrogante qui tentait de se donner un côté sulfureux et canaille, probablement en exagérant son vécu et en manipulant son récit.
Alice et Manon savaient pourtant que Marie-Charlotte n'était qu'une grosse déconneuse bourrée d'énergie qui dévorait la vie à pleines dents exactement comme elles. Elles savaient aussi qu'il ne fallait pas l'emmerder ou la chercher trop longtemps.
«Tu nous parles de strip-tease, mais je parie 2000 € que tu n'es pas capable de te mettre à poil tout de suite sur la table à manger devant tout le monde», s’exclama soudain l'un des jeunes loups aux dents longues, avec une aisance et un culot propres à sa position sociale et financière, ainsi qu'un brin de machisme évidemment.
Tous les autres convives de la soirée savaient alors parfaitement ce qui allait maintenant se passer. En se mettant en tête de challenger le culot et la spontanéité de Marie-Charlotte, ils n'avaient simplement pas choisi la bonne personne. Tant pis pour eux. En même temps, étant donné leur type de travail, ils pouvaient sans doute se permettre de jeter du fric par la fenêtre. Ou de le mettre directement dans la poche de Marie aurait été une formulation plus juste. De toute façon, ils l'avaient perdu leur fric, mais étaient, à ce stade, encore les seuls dans la pièce à l'ignorer.
Avec un air parfaitement sérieux, la très pokerface Marie-Charlotte se leva immédiatement et enleva lentement ses baskets, comme si elle avait tout son temps. Puis elle s'avança vers le PC de Manon pour choisir et lancer un morceau plutôt rock et rythmé parmi la playlist. Tournant le dos au groupe, elle plia soudain les genoux et dirigeant son postérieur vers les deux intrus, lâcha un pet tonitruant, puis éclata de rire. La couleur était désormais annoncée. En bonne ménagère, elle fit un peu de place sur la table avant de grimper dessus.
Debout sur la table, la jeune fille exécuta de façon très pro quelques petits twerks énergiques- ce qui vu le derrière qu'elle possédait valait déjà 2000€- puis enleva de façon assez désinvolte et sans aguichage excessif, son haut et son jeans, avant de les balancer à travers la pièce.
Avec une Marie-Charlotte qui était paradoxalement déjà presque nue, à l'exception de son soutif absolument pas glamour qu'elle n'avait pas prévu de montrer à la terre entière, et de ses chaussettes, son petit numéro pouvait maintenant véritablement commencer.
Pendant encore quelques minutes, elle continua à danser, tout en se déhanchant, les mains placées derrière la tête pour exhiber ses aisselles. Puis la jeune étudiante finit enfin par les mettre derrière son dos et dégrafa son soutien-gorge. Très lentement, elle ramena alors ses mains vers l'avant, en les croisant par-dessus les bonnets du soutif. Tenant ce dernier fermement par le devant avec les mains toujours croisées, elle joua alors, d'une façon très taquine, à le descendre et à le remonter, dévoilant au passage sa magnifique poitrine. Elle finit enfin par enlever complètement son soutien-gorge, puis, après l'avoir frotté dans son dos en le tenant par ses extrémités, elle tira sur son élastique pour le catapulter, de façon très ludique, à travers la pièce.
Ayant maintenant découvert le haut, Marie-Charlotte joua pendant un moment avec ses seins volumineux, les pressant l'un contre l'autre entre ses avant-bras ou encore ses poings, puis s'amusa à tirer un peu sur ses tétons. En général, les mecs adoraient ses seins, mais en même temps, quel mec n'aime pas les gros seins d'une véritable bombe atomique aux allures de princesse latina ?
Comme elle avait anticipé la suite du programme, Manon s'avança vers la table pour lui passer les boules de geisha que la jeune demoiselle avait toujours dans son sac. Il y avait 6 boules en tout, chacune reliée par un fil. Après s'être allongée sur le dos, les jambes placées derrière sa tête, de sorte à exposer absolument toute son intimité à son auditoire, Marie-Charlotte enfonça doucement, l'une après l'autre, chacune des boules dans son anus. A chaque fois, la boule disparut complètement dans le trou avec une sorte de "plop" sonore assez érotique. A la fin, il fallait bien se rendre compte qu'il y avait de la place pour les 6.
«Et oui, c'est ça d'avoir un gros derrière», lança-t-elle joueuse.
Marie-Charlotte se leva et se plaça maintenant en position semi-accroupie, légèrement penchée en avant, le cul complètement tourné vers le groupe et ses mains écartant ses fesses. Utilisant uniquement ses sphincters et séparant parfaitement chaque mouvement, elle fit alors très lentement ressortir, l'une après l'autre, les six boules de son derrière, sous le regard amusé de ses potes et celui complètement médusé de Julien et Clément, qui présentaient déjà -à moins qu'elle n'eusse rêvé- un début de bave aux lèvres.
Se retournant vers eux, elle lâcha un petit rire satisfait, puis roula une dernière fois en arrière, pour montrer à l'auditoire son anus raisonnablement dilaté par ses exploits. Enfin, elle se remit une dernière fois debout et après avoir fléchi les genoux et s'être donnée une dernière claque sur ses fesses, se redressa et se mit à tournoyer pendant quelques instants sur elle-même, les bras légèrement écartés, sous une ovation amplement méritée.
En croisant le regard des deux mecs à l'origine du pari, elle comprit immédiatement et presque instinctivement que non seulement elle était plus riche de 2000 €, mais également qu'à l'issue de la soirée ils feraient partie de ses clients. Sans modifier son expression, elle fut alors envahie par une sensation de fierté à laquelle peu de femmes accèdent au cours de leurs vies. Une sensation qui allait ajouter de la force et de l'assurance à sa pose finale. Debout sur la table à manger, les genoux à nouveau légèrement fléchis et les poings sur les hanches, elle plaça un regard franc, froid et plein de défiance et de satisfaction dans ceux des deux petits traders. Bon, il allait falloir leur trouver rapidement des créneaux à ces deux là !
Sans forcément compatir avec les perdants du soir, qui étaient quand même relativement antipathiques, Fred et Jimmy ne savaient que trop bien que l'existence était faite de ce genre de surprises. Lorsqu'on vacille sur son piédestal, ça déstabilise toujours un peu sur le moment, mais on apprend généralement vite à s'adapter à sa nouvelle place, qui varie bien sûr d'une situation à une autre. Marie-Charlotte était une femelle alpha devant qui ils seraient toujours des mâles bêta, c'était ainsi, mais de retour dans leur travail et leur vie de tous les jours, ils allaient probablement à nouveau être en position de force...en ayant simplement vécu une nouvelle expérience enrichissante. Fort heureusement, rien n'est jamais écrit d'avance dans la vie et ce sont les nouvelles expériences et les nouvelles découvertes qui en font le sel en nous poussant sans cesse à évoluer et à progresser. Une petite conclusion philosophique à méditer en attendant l'épisode suivant (si l'inspiration le veut bien).
CHAPITRE 3 NOUVELLES DÉCOUVERTES
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Cela faisait maintenant plus de six mois que Fred et Jimmy étaient rentrés dans la vie d'Alice et Manon. Devenus de véritables amis, ils faisaient naturellement de moins en moins appel à leurs prestations. Outre la bonne nouvelle que cela représentait pour leurs finances, ce développement leur permettait de voir les filles sous un autre angle, celui moins libidineux et bien plus enrichissant de la vie de tous les jours.
Il n'en demeurait pas moins que pouvoir passer du temps seul avec des filles aussi surbookées n'était pas toujours une chose aisée et leur manque de disponibilité pouvait se révéler frustrant. C'est pour cette raison qu'en ce dimanche d'avril printanier mais pluvieux, ils savouraient pleinement le rare privilège de leur compagnie exclusive, le temps d'un après-midi tranquille passé à discuter, confortablement installés dans le grand salon de Manon. Comme souvent dans l'intimité, les filles étaient en jeans et torse nu, adoptant une posture plutôt relax : un pied posé sur la table basse, clopes et bières à portée de main. De temps en temps, elles pliaient leurs coudes et rapprochaient très naturellement leurs seins entre leurs avant-bras, effectuant par là un mouvement aussi généreux que gratuit, qui n'avait d'autre but que le simple plaisir des yeux des mecs avec qui elles partageaient le moment présent. En cela, elles étaient véritablement des meufs adorables.
La discussion du jour portait, pour l'essentiel, sur le prochain voyage des deux aventurières, qui s'apprêtaient à partir deux semaines à Madagascar pour s'adonner à l'escalade, une de leurs grandes passions. Les garçons étaient toujours ébahis par la maîtrise et la liberté totale dont elles semblaient disposer dans leurs emplois du temps. Elles faisaient partie de cette minuscule catégorie de jeunes gens pour qui gagner du fric n'était vraiment pas un problème. Elles savaient, en outre, comment en faire vite, beaucoup, aux moments propices, mais surtout sans jamais que cela ne soit trop ennuyeux ni chronophage pour elles. Mais si leurs comptes en banque étaient bien fournis, la notion de frime ou même de signes extérieurs de richesse semblait leur être complètement étrangère. Et d'ailleurs, on pouvait rapidement se rendre compte, en partageant un peu leur vie quotidienne, que l'essentiel, pour les deux filles, n'était vraiment pas là.
Un constat qui sautait aux yeux lorsque on était invité à rentrer chez elles. Le contraste était vraiment saisissant entre le standing de leurs appartements -environ 70m² chacun, dans le 7e arrondissement de la capitale- et l'ambiance decontract et bordélique qui y régnait en permanence. Que ce soit pour l'une ou l'autre, l'atmosphère des lieux était simplement celle du domicile d'une jeune fille de 24 ans énergique et moderne. Le ménage n'était pas toujours fait, elles laissaient leurs soutifs et leurs chaussettes traîner par terre, des mégots encombraient les divers cendriers et des peintures à l'aspect branché mais aux représentations assez hermétiques occupaient les différents murs. L'hygiène avait parfois un côté approximatif, mais rien de bien méchant, et c'était avant tout des logements qui respiraient la vie à plein nez. La vie, mais pas forcément le sexe, car pratiquement rien de leurs activités dans ce domaine n'apparaissait de façon incriminante dans le décor. On pouvait à l'occasion, trouver quelques godes, quelques sextoys ou des plugs traînant par-ci par-là, mais pas davantage que chez n'importe quelle jeune fille occidentale qui vit avec son temps. Enfin, si on pouvait avoir l'impression que les deux copines vivaient en colocation, il n'en était en réalité rien. Les quelques rues d'écart entre leurs logements respectifs suffisait à expliquer pourquoi elles étaient toujours fourrées l'une chez l'autre.
La façon exacte dont Manon et Alice gagnaient leurs vies restait assez floue et difficile à cerner pour les mecs. Les origines de leurs revenus étaient bien sûr multiples. L'escorting haut de gamme, au prix où elles le tarifaient, devait certes bien rapporter, mais c'était loin d'être la seule source. Même si les garçons n'osaient pas trop les questionner là-dessus, ils avaient fini par comprendre qu'elles avaient également quelques petits placements financiers, boursiers ou autres. Elles intervenaient en outre à l'occasion comme DJ dans des petits clubs assez méconnus et participaient régulièrement à des parties de poker dans des soirées privées ou des cercles de jeu, au cours desquelles elles se montraient, de leur propre aveu, plutôt douées. A côté de tout cela, leur banal hobby d'influenceuse, propre à leur génération, était surtout pratiqué pour le fun, même s'il pouvait générer à l'occasion quelques euros supplémentaires. Si, dans toutes leurs activités, elles donnaient parfois l'impression de s'aventurer sur un terrain glissant, elles semblaient pourtant toujours rester dans les limites de la légalité. Et puis, de toute façon, ce n'était pas vraiment les affaires des garçons. En vérité, tout cela les dépassait même un peu. Eux étaient déjà contents d'avoir un boulot.
Pour gérer cette vie menée un peu à mille à l'heure avec des agendas de ministres, Fred et Jimmy avaient pu constater qu'elles faisaient toujours preuve d'une organisation hors pair, à fortiori qu'outre leurs activités lucratives, il fallait aussi trouver la place pour toutes leurs pratiques culturelles et sportives comme l'escalade ou les sports de combat. Mais si elles couraient souvent à droite et à gauche, c'était toujours avec les pieds bien sur terre. Des jeunes filles pragmatiques et bien organisées, voilà tout ! Le pendant social de cette existence un peu effrénée, c'était qu'elles fréquentaient évidemment, par plaisir ou par obligation, beaucoup de monde. On pouvait donc voir toutes sortes de personnes défiler dans leurs appartements. Pratiquement pas de clients cependant, ou alors ceux d'un temps plus ancien devenus des potes, quelques sexfriends occasionnels, des relations d'affaires en rapport avec leurs différents placements, mais surtout beaucoup d'amis étudiants, ce qu'elles devaient encore être elles-mêmes, il y a peu de temps.
Une aussi grande variété de relations demande évidemment beaucoup d'énergie et de compétences sociales, et elles ne manquaient ni de l'un ni de l'autre. Même si le constat n'avait désormais rien de neuf, les garçons restaient éblouis par leur vivacité d'esprit ainsi que leur capacité à modifier leur style et leur comportement en un rien de temps, pour les adapter parfaitement à chaque situation. Pour se focaliser uniquement sur l'aspect vestimentaire, lorsqu'elles étaient chez elles en compagnie de potes tels que Fred et Jimmy, c'était généralement en jeans et torse nu. En revanche, seules ou avec leurs amis les plus intimes, ce n'était pas rare de les voir dans le plus simple appareil ou le plus souvent en soutif/chaussettes. Il n'empêche qu'elles étaient toujours capables de transformer leur apparence en un rien de temps, enfilant en un éclair un jeans, un jogging, ou encore un tailleur BCBG selon l'occasion, pour que leur personnage soit toujours parfaitement en phase avec les nécessités du moment présent. En réalité, c'était moins leur capacité d'adaptation qui était remarquable que son incroyable vitesse qui faisait qu'elles ne semblaient jamais prises au dépourvu.
De clients lambda, Fred et Jimmy avaient réussi en moins de six mois à accéder à leur sphère intime et à presque faire partie des meubles. Pas mal finalement pour deux petits mecs de banlieue, certes débrouillards et déterminés. Ils avaient même réussi à gagner leur zone de confiance, et ça, ça n'avait pas de prix. En tout cas, un prix bien plus important que celui de la simple passe, même avec une escorte de luxe.
Car pouvoir regarder Manon traîner au petit matin dans sa cuisine, uniquement vêtue d'un banal soutien-gorge, puis exécuter très naturellement un petit déhanché entre le moment de faire son café et celui d'avaler un yaourt bio, c'est un véritable bonheur. Preuve encore une fois que ce sont les petits détails, les petits plaisirs de la vie, qui sont souvent à l'origine des moments les plus forts.
« Tu fais ta crâneuse ?», lui avait lancé Fred pour l'occasion, décidément beaucoup plus à l'aise depuis quelque temps.
Manon éclata de rire en se penchant en avant, jambes fléchies, et en guise de réponse écarta simplement ses fesses pour lui faire un clin d’œil avec son anus.
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Un des plus grands plaisirs de nos deux héros, en compagnie d'Alice et de Manon, était celui de les écouter raconter des petites anecdotes autour de leur activité d'escort, dont certaines avaient le mérite d'être vraiment drôles et gratinées.
Sans grande surprise, si les filles avaient bien quelques clients très friqués qui payaient leurs prestations au prix fort, la grande partie de leur petit réseau d'escort était constituée de jeunes mecs très ordinaires. Des hommes avec qui l'existence n'avait pas été forcément généreuse, que ce soit sur le plan de leur physique ou, plus habituellement, celui de leur simple vécu. Pas mal de gars qu'on aurait pu facilement qualifier de losers ou de "pauvres types", si on voulait être méchant à leur encontre, ce que les deux filles n'étaient évidemment pas. Un mélange d'éclopés de la vie et, à l'inverse, d'inadaptés sociaux qui n'avaient jamais pu pleinement s'y engouffrer. Mais aussi, un peu perdus au milieu, quelques braves types plutôt attachants, comme l'étaient Fred et Jimmy. De toute façon, elles adaptaient leurs tarifs, ainsi que tout le reste, au cas par cas.
Comme nous l'avions évoqué dans la première partie de cette histoire, lorsque Manon ou Alice offraient une petite "girlfriend experience" à leurs clients, elles établissaient quelques règles maison, dont la plus importante était de ne pas les embrasser sur la bouche. En revanche, pour tous les mecs qui auraient une envie irrépressible et tout à fait compréhensible de leur rouler une pelle avec une passion fulgurante, la pratique de l'anulingus restait du domaine du possible. Même si les filles elles-mêmes trouvaient le concept finalement assez incongru.
De la même façon, malgré une libido plus que respectable, il n'était jamais vraiment venu à l'idée, pour Fred et Jimmy, d'explorer une telle pratique, trouvant l'idée assez peu ragoûtante. Et cela, même avec des magnifiques spécimens du sexe féminin en guise de cobayes. Et sans grande surprise, la majorité de leurs clients étaient sur la même longueur d'onde.
Mais comme la nature humaine reste riche, variée et imprévisible, on trouvait bien sûr quelques exceptions et même de véritables accros, pour qui la pratique ne devait pas être si repoussante, car, une fois l'expérience tentée avec les filles, ils semblaient pouvoir difficilement s'en priver et finissaient par consacrer une bonne partie du temps passé en leur compagnie à renifler leurs derrières. Un petit plaisir mignon, qui pouvait être touchant dans l'intimité, mais devenait évidemment plus gênant en présence d'autres personnes.
Pour comprendre le phénomène, elles avaient fini par réaliser que, pour beaucoup de ces garçons, qui n'avaient probablement jamais embrassé de fille sur la bouche, c'était une compensation finalement assez honnête. Enfin, peut-être pas en termes d'hygiène, mais c'est une autre histoire. Avec un peu d'imagination, l'orifice anal avait, somme toute, un peu la même forme que l'orifice buccal et, en collant la bouche dessus puis en y faisant rentrer la langue, on pouvait vivre, sous certains aspects, une expérience de substitution finalement assez satisfaisante. A condition de ne pas vraiment avoir connu l'original, s'entend bien. Mais à la différence d'un baiser langoureux normal, manifester ce genre de démonstration d'affection en public était bien évidemment impossible pour des raisons de bienséance sociale. Donc les messieurs doivent apprendre à se retenir !
Il n'en demeurait pas moins, que, pour une poignée de cas extrêmes, devoir patienter en attendant un moment plus propice, semblait tout simplement impossible. En filles altruistes, conciliantes et débrouillardes, il leur avait donc plusieurs fois fallu gérer des petits moments de crise à l'extérieur. Mais en réalité, ce n'était pas tellement compliqué, Il suffisait de trouver un bar ou un café quelconque, d'emmener le nécessiteux discrètement dans les toilettes des filles, l'asseoir sur la cuvette, puis de faire le nécessaire de son côté pour que son postérieur soit découvert, afin qu'il puisse enfin promptement se consacrer à l'honorer. D'ailleurs, bizarrement, presque tous les amateurs de la pratique commençaient d'abord par leur lécher les fesses avant de les écarter pour s'aventurer à l'intérieur. Résurgence d'un quelconque instinct primaire ancestral, sans aucun doute. De la même façon, ils reniflaient, puis bisoutaient toujours l'orifice avant de le pénétrer avec leur langue.
A partir de ce moment, ils rentraient généralement dans une sorte d'espace-temps d'une durée plus ou moins longue et où le monde extérieur avait cessé d'exister. Un petit paradis personnel, dans lequel ils pouvaient rester longtemps bloqués, mais duquel ils finissaient, habituellement, au bout d'une vingtaine de minutes, par sortir.
Sauf une fois, lorsque le client en question, un gentil geek d'une trentaine d'années, semblait avoir perdu toute notion du temps et roulait une pelle anale à Alice depuis près d'une demi-heure. De temps en temps, des grognements animaux, des bruits étranges et disgracieux, sortaient de sa bouche, mais son cerveau était complètement engourdi et, pire, il semblait avoir temporairement perdu tout usage de l'ouïe. La jeune professionnelle avait bien pensé à lui péter dans la bouche, mais il aurait été capable d'aimer ça. En même temps, il la tenait fermement par les hanches, rendant ses mouvements difficiles. Il fallait donc déployer la méthode forte. Elle avait donc pris la décision de frapper son menton avec son talon, d'un coup ferme, de sorte à provoquer le choc physique et nerveux nécessaire pour le faire sortir de sa bulle. Opération réussie !
Il avait probablement eu la langue un peu coupée, le pauvre, mais évidemment il ne lui en avait pas tenu rigueur et ils en avaient bien rigolé ensemble après coup. En tout cas, ça avait eu le mérite de lui faire reprendre ses esprits à ce jeune homme.
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L'autre anecdote préférée des deux mecs aurait, quant à elle, pu avoir des conséquences autrement plus dramatiques.
Il faut savoir que la clientèle de Manon et d'Alice, issue essentiellement d'un réseautage plus ou moins privé et de quelques initiatives inspirées (voire de coups d'éclat), comme le soir de leur rencontre avec Fred et Jimmy, n'était logiquement pas vraiment composée de voyous ou de mecs dangereux. A fortiori qu'elles n'affichaient pas, dans la vie de tous les jours, qu'elles étaient putes et n'en faisaient visiblement pas la publicité en ligne non plus.
Un jour cependant, lors d'un RDV professionnel qui se passait dans l'appartement d'une copine, Manon s'était retrouvée à attendre un ami d'un ami ou quelque chose de ce genre- elle ne se rappelait pas du cheminement exact à l'origine du rencart- soi-disant intéressé par ses services. Lorsque le mec arriva, ce n'était certes pas un loubard, mais tout de même un vrai dur d'environ quarante-cinq ans dont l'allure laissait penser à un ancien militaire ou peut-être à un routier. Elle réalisa assez rapidement qu'il n'avait pas vraiment de mauvaises intentions à son égard, mais était visiblement resté bloqué dans un fantasme ancien, une sorte de petit jeu de rôle qu'il tenait absolument à voir incarné IRL. Pour aller à l'essentiel, Manon devait enfiler une couche culotte. Dans quel but exactement, elle ne s'en rappelait plus. L'idée ne l'emballait pas vraiment : elle ne mettait déjà pas de culotte, alors une couche, franchement, elle en aurait fait quoi ? Bien sûr, il pouvait lui arriver d'enfiler de la lingerie pour son travail ou occasionnellement pour jouer les influenceuses de choc sur les réseaux sociaux, mais là, c'était franchement un costume un peu débile, même pour faire plaisir à un client.
Sauf que, visiblement, la notion de consentement était complètement étrangère au client en question. Bloqué dans son idée qu'elle n'était après tout qu'une petite prostituée, il ne comprenait pas qu'une relation, même tarifée, devait toujours être conclue d'un accord mutuel et qu'on n'impose de toute façon pas des choses à autrui. Mais, après tout, il était bien plus grand, plus baraqué qu'elle et accaparé par la réalisation de son fantasme, pensait sans doute, très naturellement, pouvoir imposer, ni vu ni connu, un rapport de force en sa faveur. Elle ne dirait rien, étant payée de surcroît et puis ce n'était pas un jeu bien méchant de toute façon, n'est-ce pas ?
Autant d'éléments qui, avec le recul, avaient pu peser en faveur de son passage en force, sans oublier qu'il était physiquement fort, rapide et bien entraîné. Mais au moment où il chercha à la saisir, Manon réagit de façon propice en lui faisant une clé de bras dans l'arrière du dos, annulant de fait son mouvement. Il aurait dû comprendre à ce moment-là qu'il avait largement dépassé les bornes en termes de comportement social acceptable. Mais visiblement frustré de ne pas pouvoir en imposer à une jeune fille qui faisait la moitié de son âge, il avait alors complètement perdu son calme et dérapé dans l'agression physique pure et simple.
Bien qu'étant ceinture noire de taekwondo, Manon avait quand même eu un certain mal à prendre le dessus sur lui. Ses efforts lui coûtant au passage quelques petits bleus et ecchymoses, fort disgracieux et douloureux, mais elle avait tout de même fini par le maîtriser après une grosse dizaine de minutes de lutte acharnée. Le gars gisait maintenant nu et inconscient sur le plumard, les mains solidement attachées à la tête de lit.
Une fois revenu à lui, il commença bien sûr très bêtement par l'insulter avant de réaliser sa situation délicate et de se mettre à gémir et à l'implorer comme un demeuré. La position de ce triste sire était évidemment devenue compliquée à bien des égards. Manon aurait pu directement appeler la police à ce moment-là. Il était hors d'état de nuire et ne pouvait pas partir. De plus, la scène de crime parlait d'elle-même: l'agression à son encontre ne faisait aucun doute, pas un seul policier n'allait croire que c'est elle qui l'avait attaqué et, de toute façon, les quelques marques sur son corps étaient là pour prouver le contraire. Un scénario qui n'était même pas le plus inquiétant pour ce mâle dominé, car de toute façon il se trouvait complètement à la merci de sa geôlière et aurait logiquement morflé, si ce n'était la nature d'ange de cette dernière.
Car en réalité, davantage que de la colère, c'était simplement de la peine pour lui qu'elle ressentait. Manon avait toujours fait un pari sur l'humain et ça allait bien sûr continuer. Non violente, réfractaire à toute logique trop répressive, elle restait persuadée que toute personne est en capacité d'analyser et de méditer sur ses propres actes pour améliorer par la suite son comportement. Optimiste, me direz-vous? Mais peut-être l'est-on nécessairement quand on aime et dévore la vie comme elle. Décidément, que n'aurait-elle pas fait pour les mecs au cours de son existence.
Donc elle allait évidemment le laisser repartir après l'avoir simplement rhabillé en prenant quelques petites dispositions à son encontre. Il remuait et gesticulait pas mal, du moins au début, pendant que Manon le langeait, mais, au fond, il n'était pas si mal entre les mains fermes, coordonnées et expertes de la jeune travailleuse du sexe. D'ailleurs, il ne put contrôler son érection au moment où elle lui passait la couche sous son derrière. Manon se contenta juste d'esquisser un léger sourire. Au final, il ne savait pas quel était le plus embarrassant, sa dégaine actuelle ou le fait qu'il venait de lui montrer sans équivoque qu'il était finalement bien ainsi, malgré sa défaite.
Compte tenu de son abattement qui frôlait l'état second, il ne pouvait probablement pas ressentir le soulagement, pourtant légitime, qu'aurait dû provoquer chez lui la conclusion de la soirée. Il était naturellement HS et seulement bon à repartir très mécaniquement dans la nuit avec le moral dans les chaussettes et le derrière fermement calé dans ses pampers. Comme il n'y avait rien à en tirer, Manon n'avait de toute façon aucune raison de le retenir. Mais pendant les jours suivants, elle s'était demandé s'il avait véritablement réalisé la chance qu'il avait eue de s'en sortir à aussi peu de frais. Peut-être même avait-il commencé à tirer les conséquences de ses actes ? Elle n'en était vraiment pas persuadée, même si elle se forçait évidemment, car c'était sa nature, à penser le contraire. Avec des filles moins cool - et elle en connaissait quelques unes- ça aurait pu aller beaucoup plus loin, cette histoire. Ça donne à réfléchir, mais probablement faut-il avoir un cerveau pour pouvoir le faire.
Ces quelques anecdotes mises à part, la vie d'une jeune escort occasionnelle restait, semble-t-il, dans l'ensemble assez routinière et dépourvue de péripéties. Le point positif, c'était que Manon et Alice adoraient la plupart de leurs clients. Elles aimaient les conseiller, jouer les grandes sœurs avec eux. Car la majorité étaient simplement des personnes un peu tristes ou manquant de confiance en elles. Les câlins, les fous rires partagés avec certains d'entre eux pouvaient être des moments magiques. Et en même temps, cela leur permettait aussi d'apprendre des choses de leur côté, en découvrant des univers différents, remplis de types malchanceux, peureux et sympathiques pour la plupart. Pour elles, qui avaient tiré les bonnes cartes à la naissance, venaient d'un milieu privilégié, avaient fait de bonnes études et toujours obtenu sans difficulté ce qu'elles voulaient dans la vie, c'était un bon moyen d'explorer des réalités sociales bien différentes. Réalités auxquelles elles faisaient face avec toujours beaucoup de bienveillance et de bonne humeur.
Vu sous cet angle, ce travail pouvait avoir un aspect très complémentaire à leurs nombreux voyages, dans le sens où il leur permettait de parfaire leur ouverture sur le monde par une ouverture sur la société doublée d'une ouverture d'esprit. Toutes étant absolument primordiales, par ailleurs, quand on dévorait la vie comme elles.
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Parmi leurs très nombreuses connaissances, Alice et Manon avaient un petit groupe assez soudé d'amis proches, composé autant de garçons que de filles, presque tous étudiants, avec qui elles passaient facilement deux ou trois soirées par semaine. Il s'agissait, de façon presque exclusive, de soirées ludiques, consacrées à des activités aussi sulfureuses et subversives que des jeux de cartes, des jeux de plateau ou encore des parties de jeux vidéo effrénées. C'était vraiment des grosses geeks ! De temps en temps, ils pouvaient également se lancer dans une partie de poker, avec des gains plus ou moins importants selon leur humeur. Fred et Jimmy ne les avaient jamais vus jouer au strip poker en revanche, mais ils avaient probablement depuis longtemps passé l'âge où le lent et torride effeuillage de sous-vêtements pouvait provoquer un émoi chez eux. A l'approche des 25 ans et avec des filles qui ne mettent plus de culotte, le fric était certainement devenu un levier bien plus stimulant et grisant dans leurs vies.
Raconter le contenu de ces soirées dans le détail aurait été passionnant dans un magazine spécialisé pour gamers, mais comme il s'agit de relater une histoire érotique, nous allons plutôt nous focaliser sur une anecdote appropriée qui, pour l'occasion, était venue provoquer un contraste assez net avec leur routine habituelle et si tranquille.
Parmi le petit groupe d'amis des deux filles, se trouvait Marie-Charlotte, une grande et magnifique brune à la peau mate et au visage raffiné et angélique. Étudiante à Sciences Po, cette meuf brillante et au caractère bien trempé, était la championne de la tchatche et de la culture générale, complètement à l'aise sur à peu près n'importe quel sujet. C'était le genre de fille qui s'intéressait à tout et avait un avis sur tout, pouvant aller de l'anthropologie, à la géopolitique en passant par la sociologie parisienne. Elle pouvait rabattre le caquet à n'importe quel monsieur tout le monde et l'étendue de ses connaissances semblait vraiment sans limites.
A côté de ça, Marie-Charlotte était, de son propre aveu, un peu la reine des malentendus.
«On ne se doute jamais que je suis pute», plaisantait-elle parfois.
Et c'était vrai que, sous ses airs de femme fatale BCBG, très classe et dotée d'une forte personnalité, on ne s'en doutait absolument pas et elle avait évidemment autre chose à foutre que de l'afficher.
Bien organisée et avec des moyens financiers autrement plus importants que ses copines, elle recevait ses quelques clients dans un studio qu'elle louait spécialement à cette intention. Un exemple parmi d'autres de sa vie bien gérée et parfaitement cloisonnée, comme celle de ses potes finalement. Outre son activité d'escort haut de gamme, Marie-Charlotte travaillait également occasionnellement, pour le simple amusement, comme strip-teaseuse dans des clubs branchés de la capitale. Mais en privé, avec ses meilleurs potes, elle était avant tout une geek un peu garçon manqué et bien dans ses baskets comme les autres. Elle venait chez Manon pour jouer, discuter, être avec ses amis et puis c'est tout.
C'est pourtant bien elle, qui, un soir, fut à l'origine du bifurquement soudain de l'ambiance decontract et bon enfant vers un scénario classé X. Une fois n'est pas coutume, en plus de tous ses potes habituels, Manon avait proposé à Julien et Clément, deux jeunes traders et connaissances de travail qu'elle avait invités plus tôt pour discuter placements financiers, de rester faire un jeu avec eux. Pendant que Marie-Charlotte racontait de manière assez blasée et anecdotique, le spectacle de strip-tease qu'elle avait donné la veille, il était évident pour tout le monde que les deux intrus la voyaient simplement comme une fille de bonne famille assez froide, calculatrice et arrogante qui tentait de se donner un côté sulfureux et canaille, probablement en exagérant son vécu et en manipulant son récit.
Alice et Manon savaient pourtant que Marie-Charlotte n'était qu'une grosse déconneuse bourrée d'énergie qui dévorait la vie à pleines dents exactement comme elles. Elles savaient aussi qu'il ne fallait pas l'emmerder ou la chercher trop longtemps.
«Tu nous parles de strip-tease, mais je parie 2000 € que tu n'es pas capable de te mettre à poil tout de suite sur la table à manger devant tout le monde», s’exclama soudain l'un des jeunes loups aux dents longues, avec une aisance et un culot propres à sa position sociale et financière, ainsi qu'un brin de machisme évidemment.
Tous les autres convives de la soirée savaient alors parfaitement ce qui allait maintenant se passer. En se mettant en tête de challenger le culot et la spontanéité de Marie-Charlotte, ils n'avaient simplement pas choisi la bonne personne. Tant pis pour eux. En même temps, étant donné leur type de travail, ils pouvaient sans doute se permettre de jeter du fric par la fenêtre. Ou de le mettre directement dans la poche de Marie aurait été une formulation plus juste. De toute façon, ils l'avaient perdu leur fric, mais étaient, à ce stade, encore les seuls dans la pièce à l'ignorer.
Avec un air parfaitement sérieux, la très pokerface Marie-Charlotte se leva immédiatement et enleva lentement ses baskets, comme si elle avait tout son temps. Puis elle s'avança vers le PC de Manon pour choisir et lancer un morceau plutôt rock et rythmé parmi la playlist. Tournant le dos au groupe, elle plia soudain les genoux et dirigeant son postérieur vers les deux intrus, lâcha un pet tonitruant, puis éclata de rire. La couleur était désormais annoncée. En bonne ménagère, elle fit un peu de place sur la table avant de grimper dessus.
Debout sur la table, la jeune fille exécuta de façon très pro quelques petits twerks énergiques- ce qui vu le derrière qu'elle possédait valait déjà 2000€- puis enleva de façon assez désinvolte et sans aguichage excessif, son haut et son jeans, avant de les balancer à travers la pièce.
Avec une Marie-Charlotte qui était paradoxalement déjà presque nue, à l'exception de son soutif absolument pas glamour qu'elle n'avait pas prévu de montrer à la terre entière, et de ses chaussettes, son petit numéro pouvait maintenant véritablement commencer.
Pendant encore quelques minutes, elle continua à danser, tout en se déhanchant, les mains placées derrière la tête pour exhiber ses aisselles. Puis la jeune étudiante finit enfin par les mettre derrière son dos et dégrafa son soutien-gorge. Très lentement, elle ramena alors ses mains vers l'avant, en les croisant par-dessus les bonnets du soutif. Tenant ce dernier fermement par le devant avec les mains toujours croisées, elle joua alors, d'une façon très taquine, à le descendre et à le remonter, dévoilant au passage sa magnifique poitrine. Elle finit enfin par enlever complètement son soutien-gorge, puis, après l'avoir frotté dans son dos en le tenant par ses extrémités, elle tira sur son élastique pour le catapulter, de façon très ludique, à travers la pièce.
Ayant maintenant découvert le haut, Marie-Charlotte joua pendant un moment avec ses seins volumineux, les pressant l'un contre l'autre entre ses avant-bras ou encore ses poings, puis s'amusa à tirer un peu sur ses tétons. En général, les mecs adoraient ses seins, mais en même temps, quel mec n'aime pas les gros seins d'une véritable bombe atomique aux allures de princesse latina ?
Comme elle avait anticipé la suite du programme, Manon s'avança vers la table pour lui passer les boules de geisha que la jeune demoiselle avait toujours dans son sac. Il y avait 6 boules en tout, chacune reliée par un fil. Après s'être allongée sur le dos, les jambes placées derrière sa tête, de sorte à exposer absolument toute son intimité à son auditoire, Marie-Charlotte enfonça doucement, l'une après l'autre, chacune des boules dans son anus. A chaque fois, la boule disparut complètement dans le trou avec une sorte de "plop" sonore assez érotique. A la fin, il fallait bien se rendre compte qu'il y avait de la place pour les 6.
«Et oui, c'est ça d'avoir un gros derrière», lança-t-elle joueuse.
Marie-Charlotte se leva et se plaça maintenant en position semi-accroupie, légèrement penchée en avant, le cul complètement tourné vers le groupe et ses mains écartant ses fesses. Utilisant uniquement ses sphincters et séparant parfaitement chaque mouvement, elle fit alors très lentement ressortir, l'une après l'autre, les six boules de son derrière, sous le regard amusé de ses potes et celui complètement médusé de Julien et Clément, qui présentaient déjà -à moins qu'elle n'eusse rêvé- un début de bave aux lèvres.
Se retournant vers eux, elle lâcha un petit rire satisfait, puis roula une dernière fois en arrière, pour montrer à l'auditoire son anus raisonnablement dilaté par ses exploits. Enfin, elle se remit une dernière fois debout et après avoir fléchi les genoux et s'être donnée une dernière claque sur ses fesses, se redressa et se mit à tournoyer pendant quelques instants sur elle-même, les bras légèrement écartés, sous une ovation amplement méritée.
En croisant le regard des deux mecs à l'origine du pari, elle comprit immédiatement et presque instinctivement que non seulement elle était plus riche de 2000 €, mais également qu'à l'issue de la soirée ils feraient partie de ses clients. Sans modifier son expression, elle fut alors envahie par une sensation de fierté à laquelle peu de femmes accèdent au cours de leurs vies. Une sensation qui allait ajouter de la force et de l'assurance à sa pose finale. Debout sur la table à manger, les genoux à nouveau légèrement fléchis et les poings sur les hanches, elle plaça un regard franc, froid et plein de défiance et de satisfaction dans ceux des deux petits traders. Bon, il allait falloir leur trouver rapidement des créneaux à ces deux là !
Sans forcément compatir avec les perdants du soir, qui étaient quand même relativement antipathiques, Fred et Jimmy ne savaient que trop bien que l'existence était faite de ce genre de surprises. Lorsqu'on vacille sur son piédestal, ça déstabilise toujours un peu sur le moment, mais on apprend généralement vite à s'adapter à sa nouvelle place, qui varie bien sûr d'une situation à une autre. Marie-Charlotte était une femelle alpha devant qui ils seraient toujours des mâles bêta, c'était ainsi, mais de retour dans leur travail et leur vie de tous les jours, ils allaient probablement à nouveau être en position de force...en ayant simplement vécu une nouvelle expérience enrichissante. Fort heureusement, rien n'est jamais écrit d'avance dans la vie et ce sont les nouvelles expériences et les nouvelles découvertes qui en font le sel en nous poussant sans cesse à évoluer et à progresser. Une petite conclusion philosophique à méditer en attendant l'épisode suivant (si l'inspiration le veut bien).
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci, je suis en train de terminer la quatrième et probablement dernière partie.
Tu continues à nous éblouir de textes parfaits avec une pointe d’érotisme non négligeable et des filles Alpha bonne enfant. C’est agréable à lire et relire. La suite si elle est de la même veine que les premiers sera à déguster. Daniel

