Délices et orgues 1
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-07-2024 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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Délices et orgues 1
Marine
Marine est une étudiante de vingt-quatre ans. Elle vit à Paris où elle se trouve réellement bien : c’est une ville qu’elle aime de par son histoire, son architecture, mais surtout pour l’immense patrimoine culturel qu’elle renferme et qu’elle offre à tous ceux qui se donnent la peine de venir en profiter. Elle mesure pleinement la chance qu’elle a de vivre dans cette ville et tâche de bien en profiter. Elle est originaire de la région parisienne : elle en connait bien les codes et la culture et vivre ici ne lui pose pas de souci particulier.
Sans être reine de beauté, Marine est une très jolie fille. Pas très grande -elle atteint tout juste un mètre soixante-cinq- elle est fine, très vive mais ce qui attire tout de suite l’attention, c’est le bleu profond de ses yeux saphir, encadrés de boucles palissandre pour ne pas dire ébène sous certains éclairages. Ses lèvres seraient très sensuelles si elle ne les gardait toujours pincées, ce qui est bien dommage. Son menton est toujours légèrement relevé dans une posture volontaire et elle a conservé un petit nez d’enfant, pourrait-on dire, que son port de tête accentue encore.
Très émotive et sensible, elle a une grande facilité pour pleurer, que ce soit de joie ou par chagrin. Alors, pour dissimuler un peu ce qu’elle considère comme une faiblesse, elle s’est bâti une façade de fille dure, hautaine ; il lui est même arrivé de s’entendre décrire comme méchante. L’idée lui déplaît fortement mais elle l’accepte comme une sorte de pis aller qui l’aide à vivre.
Elle déteste l’idée même de parler des études qu’elle poursuit. C’est à peine si elle admet que c’est dans le domaine de la santé. Ceux qui ne la connaissent pas trop bien ont finalement compris qu’elle va sans doute devenir infirmière, sans jamais obtenir de confirmation de l’intéressée. Il faut dire que Marine n’est pas extrêmement prolixe. Sans être timide à l’excès, elle n’est pas vraiment du genre extraverti ; c’est une personne déterminée mais discrète.
Elle est très heureuse de son sort, toutefois l’appartement qu’elle s’est déniché pour y demeurer, bien que relativement bon marché, reste un peu au-delà de ses moyens, lui impose des sacrifices qu’elle ne se sent pas le courage de supporter à longue échéance. Elle a donc fini par déposer, sans trop y croire, une affichette chez le boulanger du coin, avec au bas, une frange de petites étiquettes à déchirer, portant son numéro de téléphone.
Dans son annonce, elle tout fait pour éviter une colocation fâcheuse… elle souhaite conserver sa quiétude ! Une colocataire serait, à ses yeux, la solution idéale ; tout plutôt que se retrouver devant un garçon, ce qui l’obligerait à changer trop drastiquement ses habitudes… et qui, très logiquement, pourrait développer à son contact des envies… incompatibles avec le but qu’elle s’est donné en tant qu’étudiante. Marine est plutôt une fille sérieuse !
Malgré un certain pessimisme, après deux ou trois touches qu’elle n’a pas jugé bon de ferrer, un poisson qui lui a semblé compatible est venu chatouiller son hameçon. Une fille d’allure plutôt sportive, l’air jovial, qui s’est présentée comme technicienne de laboratoire ; elle n’a pas jugé bon de donner de précisions ni sur le type de laboratoire ni sur ce qu’elle y faisait. La jeune femme, Coralie est son nom, est ainsi venue s’installer chez elle il y a quelques mois.
Marine a donc accepté, un peu à son corps défendant car elle sait que cette cohabitation va restreindre sa liberté chez elle, lui imposer quelques changements dans ses habitudes. Elle a donc décidé de mettre en place une sorte de règlement intérieur de l’appartement, ne laissant aucune place à la fantaisie. Chacune dispose donc de sa chambre privative dont elle peut user à sa guise, les espaces partagés étant soumis à sa règle relative à l’ordre, à l’usage et à l’attribution des rangements. Quant aux horaires, elle a affiché son programme de travail dans la salle de bain et a demandé à sa colocataire d’en faire de même.
Lorsque Coralie lui a demandé si elle était en école d’infirmière, au vu des matières et des lieux cités sur son emploi du temps, Marine a opiné de manière évasive. Elle est assez coutumière de ce genre de réponses qui n’en sont pas vraiment. Pour toute précision sur son propre travail, Coralie avait répondu à la question posée en retour par Marine qu’elle participait à "des expériences scientifiques".
La vie commune a ainsi commencé sans réelle communication entre les deux jeunes femmes Il n’y avait entre elles ni atomes crochus ni répulsion. L’entente était à peu près neutre et plusieurs mois ont passés sans souci.
Coralie
Coralie a vingt-trois ans. Elle est assez grande, un peu plus que Marine, elle mesure un mètre soixante-dix-huit. Elle fait pas mal de sport, notamment de l’aïkido, enfin, elle en a fait quelque temps, elle se déplace volontiers à vélo et adore la randonnée. Elle s’inscrit d’ailleurs à toutes les grandes marches de la région parisienne. C’est une femme ayant de belles formes ; ses rondeurs sont en toute petite partie liées à quelques kilos excédentaires -dit-elle- qu’elle tâche, sans succès, de faire partir avec ses nombreuses activités physiques. Sa chevelure châtaine tirant sur le roux contraste avec ses yeux presque noirs. Un sourire quasi-permanent orne ses jolies lèvres pulpeuses, accompagné de deux fossettes assez coquines. En outre, elle ponctue volontiers ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait d’éclats de son rire joyeux, cristallin.
Autant Marine est sérieuse et ordonnée, autant Coralie a une nette propension à s’étaler… à confondre chaise, table ou lit avec espace de rangement ! C’est donc avec une certaine difficulté qu’elle accepté le règlement intérieur imposé par Marine.
Dans la pièce à vivre, au dessus du plan de travail de l’espace cuisine, face à la grande baie vitrée, elle a donc hérité d’un grand placard de couleur rouge, pour y mettre ses provisions et autres affaires personnelles. Un second placard, vert émeraude, est dédié à la vaisselle, aux verres, aux plats… le dernier, d’un beau violet profond, est celui de Marine.
Dans le frigo, la moitié droite de chaque espace lui est réservé, Marine occupe la moitié de gauche.
Dans la salle de bain les tiroirs de droite sont les siens, ceux de gauche ceux de Marine…
Tout est bien organisé, sans aucune fantaisie… beaucoup trop bien organisé à ses yeux mais elle s’y soumet au nom de la bonne entente indispensable à la cohabitation.
Bonne entente est d’ailleurs un bien grand mot. Les deux jeunes femmes se voient assez peu, Coralie rentrant souvent assez tard le soir, après son travail. Lorsqu’elles sont ensemble dans l’appartement, elles se parlent peu : bonjour, au revoir… Il n’y a pas de réelle intimité entre elles.
Du reste Coralie passe souvent ses weekends et certaines soirées chez son ami, ou amant ou fiancé, elle ne saurait dire, Paul, dont elle est amoureuse folle et assure qu’il sera le père des ses enfants lorsqu’elle en aura.
Ainsi, la cohabitation, si elle se passe plutôt bien, reste assez distante et tout est bien ainsi.
Le dîner…
Ce soir d’avril tout gris, Coralie rentra tard, la nuit tombée depuis longtemps, il était près de 21 heures. Elle était morose, sa journée avait été harassante et elle n’avait pas avancé dans son travail : la recherche scientifique n’est jamais une suite de journées bien planifiées… Certains jours, on exulte, d’autres… on se sent bien las !
Marine s’était installée dans le canapé du salon pour lire en écoutant de la musique. C’est une chose qui avait bien fonctionné entre elles dès le début : Marine avait tout de suite annoncé la couleur, elle se remémorait parfaitement leur échange à ce sujet :
- Au fait, je n’ai pas de télévision !
- C’est parfait, je n’en veux à aucun prix ! C’est une véritable drogue, c’est affreusement intrusif, et ce qu’on peut désirer voir, il est toujours possible de le récupérer sur internet et de le voir sur un ordinateur.
- Exactement, c’est ce que je fais. Nous sommes donc d’accord !
Leur salon n’est donc équipé que d’un appareil radio lecteur de MP3 et disques laser. Marine écoutait la symphonie du Nouveau Monde sur France Musique lorsque Coralie arriva. Elle se fendit donc d’un rapide « bonsoir » avant de replonger dans son livre.
Coralie s’en alla tout droit à son beau placard rouge et l’ouvrit. Elle sortit, désappointée, son paquet de riz : vide… Comme c’est étrange ! pensa-t-elle… Elle en avait mangé récemment et il lui semblait bien qu’il en restait assez pour une fois. Une moue dubitative aux lèvres, elle attrapa la boite d’œufs : à défaut de riz, elle pourrait se faire deux œufs sur le plat ! Mais, cette fois encore, désappointement : il ne restait pas un œuf.
- Mais qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi, ce bazar ? Il ne me reste plus de riz, plus d’œuf… J’étais pourtant sûre d’en avoir encore…
Depuis son canapé, Marine, sans lever les yeux, bougonna vaguement, sur un ton presque agressif :
- Bah, j’ai dû t’en emprunter un peu l’autre jour, ce n’est pas si terrible, tu ne vas pas en faire tout un plat!
Coralie resta un instant sans voix. Tout un plat de quoi, d’ailleurs ? Il ne lui restait absolument rien à manger !
- Nan mais c’est la meilleure, ça ! C’est toi qui imposes un règlement quasi-militaire pour, précisément, éviter les dérives, les emprunts sauvages, comme tu dis, et c’est juste ce que tu fais, alors que moi, je respecte scrupuleusement ta règle. Et pour un peu tu m’engueules ! Tu n’es pas cohérente, c’est dingue. Moi, je ne me suis jamais sentie autorisée à simplement ouvrir ton placard. J’ignore ce qu’il y a dedans. Et toi, tu te sers tranquillement dans le mien !
- Bon c’est vrai, j’ai oublié de remplacer ce que je t’ai pris… mais, bon, y’a pas mort d’homme… Je ferai ça demain, promis.
- Mais enfin, bon Dieu, tu pourrais au moins dire que tu es désolée, même si ce n’est pas vrai… t’excuser… Bon, je vais aller au lit sans manger… je peux me le permettre, j’ai de la réserve ! Mais en tout cas, tu n’es pas cohérente et ce que tu as fait relève d’un égoïsme forcené. Bonne nuit.
Coralie referma sans ménagement sa porte qui claqua très fort et se jeta sur son lit où elle demeura un long moment sans bouger, le temps de laisser retomber sa colère. Puis elle se dévêtit, ne conservant que sa culotte. En temps normal, elle aime bien dormir nue mais là, elle aurait volontiers dormi en armure médiévale !
La première nuit
Depuis sa chambre, où elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, Coralie entendait Marine aller et venir. Sitôt sa colocataire partie dans sa chambre, elle avait arrêté la radio et commencé faire diverses choses, aussi discrètement que possible : du rangement, sans doute, s’était dit Coralie. Elle entendit son passage à la salle de bain pour s’y brosser les dents, puis plus rien.
Coralie avait pour réveil matin un petit appareil qui projette les heures au plafond. Elle vit donc passer 22 heures, puis 22 heures 30… sans que le sommeil se fît sentir en aucune façon. Elle bâilla, toussa un peu et se disait qu’elle allait se rhabiller et sortir pour courir dehors lorsqu’un grattement se fit entendre à sa porte.
- Coralie
Aucune réponse ne lui parvenant, elle réitéra :
- Coralie, tu ne dors pas… je t’ai entendue tousser ! On ne tousse pas quand on dort, tu sais ! Je peux entrer ?
Coralie n’avait pas grande envie de voir Marine, mais, bon, un petit sacrifice de plus ne coûtait pas grand-chose, elle acquiesça d’un grognement qui pouvait vouloir dire oui. La poignée de la porte tourna, Marine entra en faisant aussi peu de bruit qu’une petite souris ; ses pieds se déplaçaient sur le sol avec grâce, comme s’ils ne le touchaient pas :elle était vêtue d’une chemise de nuit très longue descendant jusqu’au sol. Elle s’immobilisa au bord du lit, tout près d’elle :
- Coralie, je… je suis désolée. Je suis nulle, je t’ai fait un sale coup, j’en ai pleinement conscience… je voudrais te demander pardon.
Coralie secoua la tête avec un air mi-fâché mi-amusé.
- Ça commence vraiment mal…
- Si tu ne veux pas me pardonner, je comprendrai…
Les yeux de Marine étaient rouges, Coralie ne l’avait pas remarqué dans la pénombre. Elle avait certainement pleuré, et pour arriver à cela, sans doute beaucoup.
- Mais non, ce n’est pas ça ! Tu ne dois jamais dire que tu es nulle. D’abord parce que ce n’est pas vrai et ensuite parce que tu vas finir par y croire toi-même !
- Mais si, je t’ai fait une vraie vacherie, c’est vrai ! Et je me suis enferrée dedans, c’est nul. Et je le regrette tellement, maintenant… Tu m’as dit que j’étais égoïste, et c’est tellement loin de l’image que je me suis forgée de moi-même… de celle que j’aimerais donner de moi. Ça fait mal, tu sais. Coralie, sincèrement, je suis désolée et...
Marine se remit à pleurer, silencieusement, avec de petits sanglots étouffés, pleins de retenue, de dignité. Coralie se leva et entreprit de contourner le lit pour aller vers elle puis, réalisant qu’elle était presque nue, se retourna, prit sur sa chaise un T-shirt qu’elle passa vivement. Arrivée devant elle, elle la prit dans ses bras avec douceur, caressant ses cheveux d’une main maternelle. Un peu désemparée, elle ne trouva rien d’autre à lui dire que :
- Là, là, ça va aller, je suis là !
Coralie fredonna cette vieille chanson de Julien Clerc "Pleure donc, pleure donc pas comme ça, ça fait pleurer le bon Dieu, là là"… Puis elle reprit de sa voix la plus douce, en la rendant aussi persuasive qu’elle le pouvait :
- Est-ce que tu sais ce que signifie le mot nul ? C’est vide, c’est rien du tout, le néant. Quand on dit d’une personne qu’elle est nulle, c’est qu’il n’y a vraiment pas grand-chose à en tirer. Toi, si tu étais nulle, comme tu le dis, tu n’aurais même pas conscience d’avoir fait quelque chose de mal, tu n’en souffrirais pas ! Ou alors, tu serais venue me dire "je m’excuse" et non pas "je te demande pardon" comme tu viens de le faire.
- Tu sais, depuis ma petite enfance, je n’ai entendu que cela, que je suis nulle, que je suis con, que je suis moche…
- Ah oui ? Et qui te dit ces horreurs, ces âneries, ces mensonges ?
- Mon père…
- Ça alors, quel abruti ! Enfin, quoi, son enfant, on lui dit des mots d’amour, des choses rassurantes, des encouragements, pas de telles horreurs… j’aimerais bien aller lui casser la figure, à ce salaud…
- Ça va être difficile : il est mort quand j’avais 15 ans.
- Alors paix à ses cendres, mais il te reste à effacer tout ça. Veux-tu essayer ?
- Je n’y arrive pas… Cela me hante, je ne sais pas si j’y parviendrai un jour.
- On va essayer quand même, tu veux ? Bon, alors, j’ai déjà éliminé le nul, voyons si tu es con… Moi, je dis qui si dans les écoles d’infirmières on ne recrute que des cons, il y a quelque chose qui ne va pas, tu ne crois pas ?
Marine eut un joli sourire avec même un petit rire, mais qui ne dura pas :
- Je t’ai menti Coralie… je ne suis pas en école d’infirmière.
- Alors ? Que fais-tu ?
- Heuh… je ne l’ai jamais dit à personne… Je suis en sixième année de médecine sur Paris Cité. Je travaille à Cochin.
- Ah ! là je comprends mieux. Et c’est avec ÇA que tu veux me faire admettre que tu es con ? On va passer au moche, ce sera plus simple !
Cette fois, Marine partit d’un vrai rire tandis qu’une forme de soulagement se lisait sur son visage. Force lui était d’admettre que l’argument tenait bon et que les affirmations de son père, pour blessantes qu’elles eussent été, ne revêtaient aucune forme de la réalité d’aujourd’hui.
- Alors pour le moche, Marine, je dois t’avouer que pour moi, tu es belle comme le jour et je suis tout à fait convaincue que bien des matous doivent miauler à ta porte ! Moi, si j’étais un garçon et que je croise une nana faite comme toi, je suis sûre que je ferais tout pour la séduire !
- Tu dis ça pour me faire plaisir… et puis, tu n’es pas un garçon !
- Tu as remarqué, toi aussi ? On me le dit souvent !
- Non, mais je veux dire que je ne suis pas un canon, quoi, peut-être qu’on me trouve mignonne, mais je suis très quelconque, pas comme toi, c’est sûr.
- Tss… Tu n’y connais rien ! Merci pour le compliment, je suis heureuse que tu me trouves jolie ! Mais Toi, tu es vraiment une très jolie fille, il va falloir que tu t’y fasses, je vais t’aider à t’arranger ça un peu, tu vas t’habiller un peu plus cool, te coiffer joliment, et tu vas voir la star qui va sortir de la chrysalide !
- Tu es vraiment trop gentille, Cora…
Depuis son enfance, Coralie avait toujours détesté qu’on use de ce diminutif qui lui rappelait entre autres le nom d’une chaîne de magasins. Curieusement, elle ne fut pas froissée de son usage, au contraire, elle le trouva même agréable…
- Tu vois, Marine, quand nous avons commencé notre cohabitation, j’avais cru voir en toi une personne dure, un peu hautaine, superficielle même. Pas une personne du genre à se poser des questions sur le bien-être des autres, leurs besoins, leurs envies, par exemple. Et là, tu me laisses découvrir une fille pleine d’empathie, sensible, avec même de la fragilité. Je ressens une vive émotion car je me rends compte que tu es une réellement belle personne. J’espère pouvoir apprendre à te connaître !
- C’est beau, ce que tu me dis, Coralie… Dis, tu me pardonnes ?
Prise d’un soudain frisson, Coralie serra un peu plus fort sa colocataire dans ses bras avant de murmurer :
- On pardonne tout à ses amis !
Marine avait retrouvé son calme et respirait plus librement. Cette déclaration d’amitié lui fit remonter une boule d’émotion qui se traduisit par un nouveau sanglot ; de joie, cette fois. Coralie lui offrit de s’asseoir sur le lit.
- Dis, Marine, il commence à se faire tard et j’ai vraiment besoin de repos… mais je ne veux pas te jeter non plus ! Veux-tu dormir ici, près de moi ? Mon lit est assez grand pour deux.
- Tu veux bien ? Oh oui ! Merci Cora.
Lumière éteinte, les deux jeunes femmes s’allongèrent et prirent position dans le lit. Marine ferma ses yeux et prit la main de Coralie dans la sienne, la serrant doucement, doigts entrecroisés. C’est ainsi qu’elle s’endormit, presque aussitôt, un sourire apaisé aux lèvres.
Marine est une étudiante de vingt-quatre ans. Elle vit à Paris où elle se trouve réellement bien : c’est une ville qu’elle aime de par son histoire, son architecture, mais surtout pour l’immense patrimoine culturel qu’elle renferme et qu’elle offre à tous ceux qui se donnent la peine de venir en profiter. Elle mesure pleinement la chance qu’elle a de vivre dans cette ville et tâche de bien en profiter. Elle est originaire de la région parisienne : elle en connait bien les codes et la culture et vivre ici ne lui pose pas de souci particulier.
Sans être reine de beauté, Marine est une très jolie fille. Pas très grande -elle atteint tout juste un mètre soixante-cinq- elle est fine, très vive mais ce qui attire tout de suite l’attention, c’est le bleu profond de ses yeux saphir, encadrés de boucles palissandre pour ne pas dire ébène sous certains éclairages. Ses lèvres seraient très sensuelles si elle ne les gardait toujours pincées, ce qui est bien dommage. Son menton est toujours légèrement relevé dans une posture volontaire et elle a conservé un petit nez d’enfant, pourrait-on dire, que son port de tête accentue encore.
Très émotive et sensible, elle a une grande facilité pour pleurer, que ce soit de joie ou par chagrin. Alors, pour dissimuler un peu ce qu’elle considère comme une faiblesse, elle s’est bâti une façade de fille dure, hautaine ; il lui est même arrivé de s’entendre décrire comme méchante. L’idée lui déplaît fortement mais elle l’accepte comme une sorte de pis aller qui l’aide à vivre.
Elle déteste l’idée même de parler des études qu’elle poursuit. C’est à peine si elle admet que c’est dans le domaine de la santé. Ceux qui ne la connaissent pas trop bien ont finalement compris qu’elle va sans doute devenir infirmière, sans jamais obtenir de confirmation de l’intéressée. Il faut dire que Marine n’est pas extrêmement prolixe. Sans être timide à l’excès, elle n’est pas vraiment du genre extraverti ; c’est une personne déterminée mais discrète.
Elle est très heureuse de son sort, toutefois l’appartement qu’elle s’est déniché pour y demeurer, bien que relativement bon marché, reste un peu au-delà de ses moyens, lui impose des sacrifices qu’elle ne se sent pas le courage de supporter à longue échéance. Elle a donc fini par déposer, sans trop y croire, une affichette chez le boulanger du coin, avec au bas, une frange de petites étiquettes à déchirer, portant son numéro de téléphone.
Dans son annonce, elle tout fait pour éviter une colocation fâcheuse… elle souhaite conserver sa quiétude ! Une colocataire serait, à ses yeux, la solution idéale ; tout plutôt que se retrouver devant un garçon, ce qui l’obligerait à changer trop drastiquement ses habitudes… et qui, très logiquement, pourrait développer à son contact des envies… incompatibles avec le but qu’elle s’est donné en tant qu’étudiante. Marine est plutôt une fille sérieuse !
Malgré un certain pessimisme, après deux ou trois touches qu’elle n’a pas jugé bon de ferrer, un poisson qui lui a semblé compatible est venu chatouiller son hameçon. Une fille d’allure plutôt sportive, l’air jovial, qui s’est présentée comme technicienne de laboratoire ; elle n’a pas jugé bon de donner de précisions ni sur le type de laboratoire ni sur ce qu’elle y faisait. La jeune femme, Coralie est son nom, est ainsi venue s’installer chez elle il y a quelques mois.
Marine a donc accepté, un peu à son corps défendant car elle sait que cette cohabitation va restreindre sa liberté chez elle, lui imposer quelques changements dans ses habitudes. Elle a donc décidé de mettre en place une sorte de règlement intérieur de l’appartement, ne laissant aucune place à la fantaisie. Chacune dispose donc de sa chambre privative dont elle peut user à sa guise, les espaces partagés étant soumis à sa règle relative à l’ordre, à l’usage et à l’attribution des rangements. Quant aux horaires, elle a affiché son programme de travail dans la salle de bain et a demandé à sa colocataire d’en faire de même.
Lorsque Coralie lui a demandé si elle était en école d’infirmière, au vu des matières et des lieux cités sur son emploi du temps, Marine a opiné de manière évasive. Elle est assez coutumière de ce genre de réponses qui n’en sont pas vraiment. Pour toute précision sur son propre travail, Coralie avait répondu à la question posée en retour par Marine qu’elle participait à "des expériences scientifiques".
La vie commune a ainsi commencé sans réelle communication entre les deux jeunes femmes Il n’y avait entre elles ni atomes crochus ni répulsion. L’entente était à peu près neutre et plusieurs mois ont passés sans souci.
Coralie
Coralie a vingt-trois ans. Elle est assez grande, un peu plus que Marine, elle mesure un mètre soixante-dix-huit. Elle fait pas mal de sport, notamment de l’aïkido, enfin, elle en a fait quelque temps, elle se déplace volontiers à vélo et adore la randonnée. Elle s’inscrit d’ailleurs à toutes les grandes marches de la région parisienne. C’est une femme ayant de belles formes ; ses rondeurs sont en toute petite partie liées à quelques kilos excédentaires -dit-elle- qu’elle tâche, sans succès, de faire partir avec ses nombreuses activités physiques. Sa chevelure châtaine tirant sur le roux contraste avec ses yeux presque noirs. Un sourire quasi-permanent orne ses jolies lèvres pulpeuses, accompagné de deux fossettes assez coquines. En outre, elle ponctue volontiers ce qu’elle dit ou ce qu’elle fait d’éclats de son rire joyeux, cristallin.
Autant Marine est sérieuse et ordonnée, autant Coralie a une nette propension à s’étaler… à confondre chaise, table ou lit avec espace de rangement ! C’est donc avec une certaine difficulté qu’elle accepté le règlement intérieur imposé par Marine.
Dans la pièce à vivre, au dessus du plan de travail de l’espace cuisine, face à la grande baie vitrée, elle a donc hérité d’un grand placard de couleur rouge, pour y mettre ses provisions et autres affaires personnelles. Un second placard, vert émeraude, est dédié à la vaisselle, aux verres, aux plats… le dernier, d’un beau violet profond, est celui de Marine.
Dans le frigo, la moitié droite de chaque espace lui est réservé, Marine occupe la moitié de gauche.
Dans la salle de bain les tiroirs de droite sont les siens, ceux de gauche ceux de Marine…
Tout est bien organisé, sans aucune fantaisie… beaucoup trop bien organisé à ses yeux mais elle s’y soumet au nom de la bonne entente indispensable à la cohabitation.
Bonne entente est d’ailleurs un bien grand mot. Les deux jeunes femmes se voient assez peu, Coralie rentrant souvent assez tard le soir, après son travail. Lorsqu’elles sont ensemble dans l’appartement, elles se parlent peu : bonjour, au revoir… Il n’y a pas de réelle intimité entre elles.
Du reste Coralie passe souvent ses weekends et certaines soirées chez son ami, ou amant ou fiancé, elle ne saurait dire, Paul, dont elle est amoureuse folle et assure qu’il sera le père des ses enfants lorsqu’elle en aura.
Ainsi, la cohabitation, si elle se passe plutôt bien, reste assez distante et tout est bien ainsi.
Le dîner…
Ce soir d’avril tout gris, Coralie rentra tard, la nuit tombée depuis longtemps, il était près de 21 heures. Elle était morose, sa journée avait été harassante et elle n’avait pas avancé dans son travail : la recherche scientifique n’est jamais une suite de journées bien planifiées… Certains jours, on exulte, d’autres… on se sent bien las !
Marine s’était installée dans le canapé du salon pour lire en écoutant de la musique. C’est une chose qui avait bien fonctionné entre elles dès le début : Marine avait tout de suite annoncé la couleur, elle se remémorait parfaitement leur échange à ce sujet :
- Au fait, je n’ai pas de télévision !
- C’est parfait, je n’en veux à aucun prix ! C’est une véritable drogue, c’est affreusement intrusif, et ce qu’on peut désirer voir, il est toujours possible de le récupérer sur internet et de le voir sur un ordinateur.
- Exactement, c’est ce que je fais. Nous sommes donc d’accord !
Leur salon n’est donc équipé que d’un appareil radio lecteur de MP3 et disques laser. Marine écoutait la symphonie du Nouveau Monde sur France Musique lorsque Coralie arriva. Elle se fendit donc d’un rapide « bonsoir » avant de replonger dans son livre.
Coralie s’en alla tout droit à son beau placard rouge et l’ouvrit. Elle sortit, désappointée, son paquet de riz : vide… Comme c’est étrange ! pensa-t-elle… Elle en avait mangé récemment et il lui semblait bien qu’il en restait assez pour une fois. Une moue dubitative aux lèvres, elle attrapa la boite d’œufs : à défaut de riz, elle pourrait se faire deux œufs sur le plat ! Mais, cette fois encore, désappointement : il ne restait pas un œuf.
- Mais qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi, ce bazar ? Il ne me reste plus de riz, plus d’œuf… J’étais pourtant sûre d’en avoir encore…
Depuis son canapé, Marine, sans lever les yeux, bougonna vaguement, sur un ton presque agressif :
- Bah, j’ai dû t’en emprunter un peu l’autre jour, ce n’est pas si terrible, tu ne vas pas en faire tout un plat!
Coralie resta un instant sans voix. Tout un plat de quoi, d’ailleurs ? Il ne lui restait absolument rien à manger !
- Nan mais c’est la meilleure, ça ! C’est toi qui imposes un règlement quasi-militaire pour, précisément, éviter les dérives, les emprunts sauvages, comme tu dis, et c’est juste ce que tu fais, alors que moi, je respecte scrupuleusement ta règle. Et pour un peu tu m’engueules ! Tu n’es pas cohérente, c’est dingue. Moi, je ne me suis jamais sentie autorisée à simplement ouvrir ton placard. J’ignore ce qu’il y a dedans. Et toi, tu te sers tranquillement dans le mien !
- Bon c’est vrai, j’ai oublié de remplacer ce que je t’ai pris… mais, bon, y’a pas mort d’homme… Je ferai ça demain, promis.
- Mais enfin, bon Dieu, tu pourrais au moins dire que tu es désolée, même si ce n’est pas vrai… t’excuser… Bon, je vais aller au lit sans manger… je peux me le permettre, j’ai de la réserve ! Mais en tout cas, tu n’es pas cohérente et ce que tu as fait relève d’un égoïsme forcené. Bonne nuit.
Coralie referma sans ménagement sa porte qui claqua très fort et se jeta sur son lit où elle demeura un long moment sans bouger, le temps de laisser retomber sa colère. Puis elle se dévêtit, ne conservant que sa culotte. En temps normal, elle aime bien dormir nue mais là, elle aurait volontiers dormi en armure médiévale !
La première nuit
Depuis sa chambre, où elle ne parvenait pas à trouver le sommeil, Coralie entendait Marine aller et venir. Sitôt sa colocataire partie dans sa chambre, elle avait arrêté la radio et commencé faire diverses choses, aussi discrètement que possible : du rangement, sans doute, s’était dit Coralie. Elle entendit son passage à la salle de bain pour s’y brosser les dents, puis plus rien.
Coralie avait pour réveil matin un petit appareil qui projette les heures au plafond. Elle vit donc passer 22 heures, puis 22 heures 30… sans que le sommeil se fît sentir en aucune façon. Elle bâilla, toussa un peu et se disait qu’elle allait se rhabiller et sortir pour courir dehors lorsqu’un grattement se fit entendre à sa porte.
- Coralie
Aucune réponse ne lui parvenant, elle réitéra :
- Coralie, tu ne dors pas… je t’ai entendue tousser ! On ne tousse pas quand on dort, tu sais ! Je peux entrer ?
Coralie n’avait pas grande envie de voir Marine, mais, bon, un petit sacrifice de plus ne coûtait pas grand-chose, elle acquiesça d’un grognement qui pouvait vouloir dire oui. La poignée de la porte tourna, Marine entra en faisant aussi peu de bruit qu’une petite souris ; ses pieds se déplaçaient sur le sol avec grâce, comme s’ils ne le touchaient pas :elle était vêtue d’une chemise de nuit très longue descendant jusqu’au sol. Elle s’immobilisa au bord du lit, tout près d’elle :
- Coralie, je… je suis désolée. Je suis nulle, je t’ai fait un sale coup, j’en ai pleinement conscience… je voudrais te demander pardon.
Coralie secoua la tête avec un air mi-fâché mi-amusé.
- Ça commence vraiment mal…
- Si tu ne veux pas me pardonner, je comprendrai…
Les yeux de Marine étaient rouges, Coralie ne l’avait pas remarqué dans la pénombre. Elle avait certainement pleuré, et pour arriver à cela, sans doute beaucoup.
- Mais non, ce n’est pas ça ! Tu ne dois jamais dire que tu es nulle. D’abord parce que ce n’est pas vrai et ensuite parce que tu vas finir par y croire toi-même !
- Mais si, je t’ai fait une vraie vacherie, c’est vrai ! Et je me suis enferrée dedans, c’est nul. Et je le regrette tellement, maintenant… Tu m’as dit que j’étais égoïste, et c’est tellement loin de l’image que je me suis forgée de moi-même… de celle que j’aimerais donner de moi. Ça fait mal, tu sais. Coralie, sincèrement, je suis désolée et...
Marine se remit à pleurer, silencieusement, avec de petits sanglots étouffés, pleins de retenue, de dignité. Coralie se leva et entreprit de contourner le lit pour aller vers elle puis, réalisant qu’elle était presque nue, se retourna, prit sur sa chaise un T-shirt qu’elle passa vivement. Arrivée devant elle, elle la prit dans ses bras avec douceur, caressant ses cheveux d’une main maternelle. Un peu désemparée, elle ne trouva rien d’autre à lui dire que :
- Là, là, ça va aller, je suis là !
Coralie fredonna cette vieille chanson de Julien Clerc "Pleure donc, pleure donc pas comme ça, ça fait pleurer le bon Dieu, là là"… Puis elle reprit de sa voix la plus douce, en la rendant aussi persuasive qu’elle le pouvait :
- Est-ce que tu sais ce que signifie le mot nul ? C’est vide, c’est rien du tout, le néant. Quand on dit d’une personne qu’elle est nulle, c’est qu’il n’y a vraiment pas grand-chose à en tirer. Toi, si tu étais nulle, comme tu le dis, tu n’aurais même pas conscience d’avoir fait quelque chose de mal, tu n’en souffrirais pas ! Ou alors, tu serais venue me dire "je m’excuse" et non pas "je te demande pardon" comme tu viens de le faire.
- Tu sais, depuis ma petite enfance, je n’ai entendu que cela, que je suis nulle, que je suis con, que je suis moche…
- Ah oui ? Et qui te dit ces horreurs, ces âneries, ces mensonges ?
- Mon père…
- Ça alors, quel abruti ! Enfin, quoi, son enfant, on lui dit des mots d’amour, des choses rassurantes, des encouragements, pas de telles horreurs… j’aimerais bien aller lui casser la figure, à ce salaud…
- Ça va être difficile : il est mort quand j’avais 15 ans.
- Alors paix à ses cendres, mais il te reste à effacer tout ça. Veux-tu essayer ?
- Je n’y arrive pas… Cela me hante, je ne sais pas si j’y parviendrai un jour.
- On va essayer quand même, tu veux ? Bon, alors, j’ai déjà éliminé le nul, voyons si tu es con… Moi, je dis qui si dans les écoles d’infirmières on ne recrute que des cons, il y a quelque chose qui ne va pas, tu ne crois pas ?
Marine eut un joli sourire avec même un petit rire, mais qui ne dura pas :
- Je t’ai menti Coralie… je ne suis pas en école d’infirmière.
- Alors ? Que fais-tu ?
- Heuh… je ne l’ai jamais dit à personne… Je suis en sixième année de médecine sur Paris Cité. Je travaille à Cochin.
- Ah ! là je comprends mieux. Et c’est avec ÇA que tu veux me faire admettre que tu es con ? On va passer au moche, ce sera plus simple !
Cette fois, Marine partit d’un vrai rire tandis qu’une forme de soulagement se lisait sur son visage. Force lui était d’admettre que l’argument tenait bon et que les affirmations de son père, pour blessantes qu’elles eussent été, ne revêtaient aucune forme de la réalité d’aujourd’hui.
- Alors pour le moche, Marine, je dois t’avouer que pour moi, tu es belle comme le jour et je suis tout à fait convaincue que bien des matous doivent miauler à ta porte ! Moi, si j’étais un garçon et que je croise une nana faite comme toi, je suis sûre que je ferais tout pour la séduire !
- Tu dis ça pour me faire plaisir… et puis, tu n’es pas un garçon !
- Tu as remarqué, toi aussi ? On me le dit souvent !
- Non, mais je veux dire que je ne suis pas un canon, quoi, peut-être qu’on me trouve mignonne, mais je suis très quelconque, pas comme toi, c’est sûr.
- Tss… Tu n’y connais rien ! Merci pour le compliment, je suis heureuse que tu me trouves jolie ! Mais Toi, tu es vraiment une très jolie fille, il va falloir que tu t’y fasses, je vais t’aider à t’arranger ça un peu, tu vas t’habiller un peu plus cool, te coiffer joliment, et tu vas voir la star qui va sortir de la chrysalide !
- Tu es vraiment trop gentille, Cora…
Depuis son enfance, Coralie avait toujours détesté qu’on use de ce diminutif qui lui rappelait entre autres le nom d’une chaîne de magasins. Curieusement, elle ne fut pas froissée de son usage, au contraire, elle le trouva même agréable…
- Tu vois, Marine, quand nous avons commencé notre cohabitation, j’avais cru voir en toi une personne dure, un peu hautaine, superficielle même. Pas une personne du genre à se poser des questions sur le bien-être des autres, leurs besoins, leurs envies, par exemple. Et là, tu me laisses découvrir une fille pleine d’empathie, sensible, avec même de la fragilité. Je ressens une vive émotion car je me rends compte que tu es une réellement belle personne. J’espère pouvoir apprendre à te connaître !
- C’est beau, ce que tu me dis, Coralie… Dis, tu me pardonnes ?
Prise d’un soudain frisson, Coralie serra un peu plus fort sa colocataire dans ses bras avant de murmurer :
- On pardonne tout à ses amis !
Marine avait retrouvé son calme et respirait plus librement. Cette déclaration d’amitié lui fit remonter une boule d’émotion qui se traduisit par un nouveau sanglot ; de joie, cette fois. Coralie lui offrit de s’asseoir sur le lit.
- Dis, Marine, il commence à se faire tard et j’ai vraiment besoin de repos… mais je ne veux pas te jeter non plus ! Veux-tu dormir ici, près de moi ? Mon lit est assez grand pour deux.
- Tu veux bien ? Oh oui ! Merci Cora.
Lumière éteinte, les deux jeunes femmes s’allongèrent et prirent position dans le lit. Marine ferma ses yeux et prit la main de Coralie dans la sienne, la serrant doucement, doigts entrecroisés. C’est ainsi qu’elle s’endormit, presque aussitôt, un sourire apaisé aux lèvres.
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Pour Matthieu du 74 :
Pas de panique ! Je prends mon temps pour mettre en scène des personnages qui vont vivre 8 ou 9 épisodes. Dès le prochain, ce sera plus efficace sur le plan érotique, promis !
Pas de panique ! Je prends mon temps pour mettre en scène des personnages qui vont vivre 8 ou 9 épisodes. Dès le prochain, ce sera plus efficace sur le plan érotique, promis !
Pour Mathieu du 74:
Pas de panique ! Je ne suis pas très rapide dans la mise en place de personnages qui vont vivre plusieurs épisodes (8 ou 9), dont certains vont être plus érotiquement efficaces, promis, dès le prochain ! Patience donc, HDS a une liste d'attente assez longue pour mettre en ligne les textes soumis !
Pas de panique ! Je ne suis pas très rapide dans la mise en place de personnages qui vont vivre plusieurs épisodes (8 ou 9), dont certains vont être plus érotiquement efficaces, promis, dès le prochain ! Patience donc, HDS a une liste d'attente assez longue pour mettre en ligne les textes soumis !
Je n’ai rien compris à cette histoire !
Donc je n’ai pas bandé une seule fois…
Matthieu du 74
Donc je n’ai pas bandé une seule fois…
Matthieu du 74