Délices et orgues 3
Récit érotique écrit par Ethelrede [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-07-2024 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Délices et orgues 3
Alors voilà ! Je vais vous expliquer un peu…. Éthelrède, mon pseudo, est un prénom… Féminin. Phonétiquement, il pose une question, elle aussi au féminin, bien que concernant plutôt la gent masculine… Donc, oui, je suis un homme, je suis un homme, quoi de plus naturel, en somme, comme dirait Michel Polnareff ! J’aime écrire des fictions : tout ce que j’écris est inventé, donc, toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existe blablabla… Si quelqu’un se reconnait entre mes lignes, c’est qu’il ou elle a trop d’imagination. Ou en manque cruellement, au choix !
J’aime écrire dans un français aussi parfait que possible : j’ai horreur de toute violence, même verbale. J’aime trop La Femme et ma langue pour les violenter en aucune manière ! C’est vrai, jamais l’idée de faire du mal à ces quelques femmes qui m’ont accompagné ma vie durant n’a germé dans mon esprit. Impossible. Je ne veux, ne peux être que tendresse, douceur, caresses avec celle qui me confie la mission de lui donner du bonheur, du plaisir, en particulier celle qui, de sa baguette magique, a changé ma vie en un doux rêve peuplé d’étoiles et d’émerveillement…
J’ai commencé à écrire ce conte pour un ami qui vivait au bout du monde… Seul. Je l’ai intitulé Délice et orgues… en référence aux trois mots de notre belle langue ayant cette caractéristique de changer de genre avec le nombre : Amour, Délice et Orgue, masculins lorsqu’ils sont au singulier, deviennent féminin au pluriel… Oui, il est légitime de dire "le plus beau des belles orgues de France"… Ce qui souligne la supériorité du genre féminin !
Oui, les femmes nous sont infiniment supérieures à nous les hommes, qui n’avons que notre force brutale à opposer à… tout le reste !
Supérieures en ce qu’elles portent en elles l’avenir de l’humanité. En ce qu’elles sont partageuses… Oui, si elles peuvent parfaitement se donner du plaisir seules ou entre elles, un plaisir souvent bien plus intense que celui que nous leur donnons parfois, elle viennent tout de même, pour la plupart d’entre elles, le partager avec les mâles, pourtant tellement égoïstes, souvent, dans leur recherche du plaisir. Elles savent qu’un tel plaisir n’est pas complet s’il n’est pas partagé.
Dans mon esprit, le plaisir dans le sexe passe par l’amour. On peut, bien sûr, copuler sans amour… Mais c’est tellement plus puissant quand on est amoureux ! Aimez-vous les uns les autres : un message à relire avec cette vision !
*********
Le jour suivant : Paul
Coralie tenait en main l’objet de sa convoitise, maintenant tout à fait fringant et prêt à prendre un peu d’exercice.
- Alors, si je résume, que je couche avec d’autres hommes, cela ne te conviendrait pas trop bien, ne flatterait pas ton petit ego, mon petit chat, c’est bien cela ?
La perche était trop grosse, Paul se garda bien de la saisir. Coralie prit une voix un peu espiègle, de petite fille pas sage…
- Mais s’il s’agit de filles, là… c’est une autre affaire, hein, mon petit chat minet ? Là, avec des filles, tu serais d’accord, c’est bien cela mon coquinou d’amour ?
Tout en parlant, Coralie faisait aller et venir sa main tout autour du pieu de chair, en un mouvement de va et vient vertical qui arrachait de petits gémissements de satisfaction à son propriétaire. Elle le prit dans sa bouche quelques instant, le lécha tout du long en insistant sur le capuchon violacé turgescent qui palpitait au sommet descendant jusqu’à sa racine, flattant de la langue les deux sœurs jumelles pour les aider à préparer leur assaut final...
- Avec Marine, par exemple… il imagine peut-être bien ce que nous avons fait, ce matin, mon petit chéri ? Il voudrait bien savoir comment je l’ai déshabillée ! Hein ? Ce que j’ai fait avec ses seins… comment je les ai tétés goulûment… Elle a une poitrine absolument magnifique, tu sais, mon petit chéri ! Des seins plus menus que les miens mais d’une forme parfaite, avec de si jolis petits tétons, excitants à souhait : on a une seule envie en voyant ses seins : les caresser, les lécher, en mordiller les tétons pour les faire se mettre au garde-à-vous ! Oui, je suis sûre que mon petit matou d’amour adorerait me voir les caresser, ces jolis seins, hein, mon petit chéri…
Elle reprit son travail de la bouche et de la langue, alternant avec de cruels effleurements de ses doigts qui mettaient à chaque passage son amant au supplice !
- Ah, mon petit chat mignon… imagine-t-il comment je lui mange son petit minou, à ma jolie copine ? En y mettant toute ma langue, en fouillant aussi profond que je le peux… En aspirant son petit clitounet tout en le caressant de la langue ? Ah oui, je suis sûre qu’il imagine ça, et ça le met en transes, mon matou d’amour. Et quand je lui ai caressé son petit trou avec un doigt, sait-il ce qu’elle m’a dit ? Hé non, bien sûr, il ne peut pas savoir, mon petit chéri mignon : il n’était pas là ! C’est dommage, ça, c’est vraiment ballot… Il a raté quelque chose, c’est sûr. Hé bien elle m’a d’abord dit ʺnon ! pas làʺ et puis quand j’ai recommencé, elle a fini par trouver qu’elle aimait bien ce que je lui faisais ! Hein, ça lui plaît, ça, à mon gentil petit chat !
Paul commençait à présenter des signes de fatigue ; Coralie savait qu’il n’allait pas résister bien longtemps encore. Mais le jeu l’amusait trop !
- Et puis aussi quand je recueille avec ma langue le doux miel d’amour qu’elle me donne avec tant de générosité, ma belle petite abeille… hmmm quel délice ! Mais peut-être que ce qu’il aimerait encore mieux, plutôt que nous imaginer à l’œuvre, c’est de nous voir le faire, non ? Peut-être que nous devrions l’inviter chez nous, mon joli petit chat, et faire l’amour devant lui ? Ce serait une idée, ça, tu ne crois pas, mon petit chéri ?
Elle reprit Paul dans sa bouche et, à ses trépidations, comprit que le point de non-retour était déjà atteint, dépassé, même. Un premier râle annonciateur le lui confirma. Coralie resserra aussitôt ses lèvres autour de la hampe palpitante et reçut la reddition sans condition de son amant vaincu, accompagnée d’un puissant gémissement de jouissance.
Coralie resta encore un peu sans trop bouger, faisant aller et venir avec douceur ses lèvres serrées autour du sexe, puis se redressa, un sourire de victoire sur ses lèvres closes que sa langue gourmande, forçant la fermeture, parcourait avec volupté. Elle fixa son amant avec un air victorieux, redressa fièrement le menton, afin que Paul ne manquât pas un détail des mouvements de sa glotte, et tout en le fixant d’un œil rigolard, elle l’acheva d’un :
- Hé bien alors, mon petit chaton ne peut pas résister à quelques images subtilement suggérées ?
- Subtilement ? Tu y vas fort, ma chérie. Tu as pris la grosse Bertha. Je crois qu’à mon avis, pas mal de gens diraient que tu as joué la parfaite salope !
- Oh… quel vilain mot !
Coralie éclata de rire et se lova contre son amant pour l’embrasser langoureusement.
- Mon amour, j’adore te faire bisquer un peu. Et puis, j’avoue, j’adore ce qu’on vient de faire, c’est trop bon…
- Peut-être, mais moi, j’ai eu tout le plaisir tandis que toi, tu n’y trouves pas tout à fait ton compte !
- Un peu tout de même : j’ai eu droit à mon petit apéro bien gouleyant, il ne manquait que les petits biscuits et les cacahuètes !
- Gouleyant… je ne saurais pas dire !
- Bah, tu n’as qu’à essayer !
- Pourquoi pas… ça ne me dérangerait pas, tu sais !
- Là, je ne te crois pas ! les mecs sont presque toujours dégoutés par leur propre jouissance, pas comme les filles qui connaissent pratiquement toutes leur propre goût ! Mais bon, je te prends au mot : la prochaine fois, je t’embrasse juste après, tu es prévenu !
Revenant à ses préoccupations, Coralie regarda cet objet si fringant quelques instant auparavant avant de reprendre sa voix espiègle de petite fille pas sage :
- Oh, dis-donc, c’est vrai, ça, il est tout maladounet, mon petit chaton… il est devenu tout mou comme une vilaine banane trop mûre… Alors il est tout tristounet et il pieure, ça fait des gros ʺsnifʺ et pis ça coule, ça coule… Mais faut pas pieurer, mon petit chéri mignon, le bon docteur Coco va s’occuper de toi, la nuit ne fait que commencer : il va retrouver la santé, mon petit chaton, il va redevenir dur comme de l’acier bien trempé et il va pouvoir s’occuper de sa Coralie d’amour !
Paul rigolait à en avoir des larmes aux yeux. Il adorait quand sa jolie Coralie tournait en dérision tout et n’importe quoi, à commencer par lui, mais également elle-même. Elle ne manquait certes pas de fierté mais ne la plaçait pas nécessairement là où tant d’humains le font, sur le sexe, la richesse, la position sociale… Elle le faisait autant rire que s’émouvoir ou encore s’enflammer du plus grand, du plus beau des amours.
Réellement, elle était magnifique, sa Coralie, dans tous les sens du terme, belle du corps comme de l’âme et son esprit travaillait le plus souvent à chercher comment aider, faire du bien, donner du bien-être autour d’elle, que ce soit à son travail, dans la rue, n’importe où. Il se savait chanceux de l’avoir rencontrée, de l’avoir séduite, et que leur union semblât faite pour durer.
Il se pencha vers elle pour l’embrasser avec une infinie tendresse où perçait la fierté qu’il ressentait que ce soit lui, là, maintenant, à cette place, plutôt qu’un autre. Un sentiment d’avoir gagné un lot unique parmi trois milliards et quelques de gens ayant joué à la même loterie !
Le jour suivant : Manine
Manine se redressa et regarda son amante avec une tendresse, une véritable illumination semblant sortir de ses yeux amoureux.
- Marine, je vis le plus beau jour de ma vie ! J’ai rêvé, idéalisé ce moment depuis le tout premier instant où je t’ai connue il y a plus de six ans ! Je n’y croyais plus depuis longtemps, tu sais : c’était devenu une sorte de fantasme, un Olympe auquel les mortels comme moi n’accédons jamais. Et là, tu viens de me le donner… avec une telle générosité que je me demande encore si je ne suis pas déjà morte, en train de vivre électriquement mes fantasmes avant que mon cerveau se vide pour toujours…
La jeune femme était éblouie tout en montrant dans ses yeux une sorte de tristesse contenue… Marine s’en sentait confusément coupable.
- Manine, s’il y a une chose que je peux te dire, c’est que tu es bien vivante ! Tu sais, dans les études que je fais, des gens décédés, j’en ai vu quelques-uns : jamais aucun n’a eu un orgasme comme tu viens d’en prendre un, majestueux, intense et tellement mérité !
- Oui, mais… leur avais-tu fait ce que tu viens de me faire ?
- Tu es bête ! Manine, je suis si heureuse que ce hasard inouï nous ait fait nous retrouver. Je passe un moment incroyable avec toi… Continuons à le vivre ! Tu m’as donné une grande fierté de t’avoir procuré cette jouissance que je ne me savais pas capable d’offrir à une fille : je suis moi aussi folle de joie.
- Tu as raison ! Mais dis-donc, tu m’as donné un plaisir fou et moi, je radote, je discute et je te laisse sur ta faim… Je manque à tous mes devoirs !
- C’est exact, j’ai failli attendre !
Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire et Manine se rapprocha de sa belle amante.
- Veux-tu essayer mon plug, ma belle chérie ?
- Hon… pas vraiment, non… c’est énorme, ton truc. Je n’y tiens pas trop.
- Moi, je crois que tu devrais au moins essayer une fois avant de te faire une doctrine sur le sujet ! Tu vas avoir tant de plaisir qu’après, tu rigoleras doucement d’avoir hésité !
- Oui, mais ça me fait vraiment peur…
- Allez, mets-toi comme j’étais tout à l’heure, avec les genoux sur les épaules, à côté de la tête…
Marine s’exécuta et Manine reprit le joli bijou bleu ciel. Elle allait commencer ses préparatifs quand elle s’exclama :
- Mais non, je suis bête ! Ce n’est pas ça qu’il te faut, attends.
Elle alla fouiller un petit tiroir dans son armoire à vêtements, mit tout sens dessus dessous et finit par ressortir, rayonnante.
- Regarde !
Elle tenait dans sa main un autre plug identique au sien mais avec une autre couleur. Un bleu profond, presque bleu nuit.
- C’est un saphir de Ceylan que j’avais acheté là-bas parce qu’il me rappelait la couleur de tes yeux. Mais je pleurais chaque fois que je le voyais… Alors je l’avais écarté. Je te l’offre, ma belle. Mon cadeau de retrouvailles !
Marine fut émue par l’anecdote bien plus que par le cadeau. Elle ne trouva pas la force de le refuser. Il est vrai, se disait-elle, que dans la position qu’elle venait d’adopter, un refus aurait été assez peu crédible !
Manine mit le nouveau bijou dans sa bouche pour qu’il se réchauffe un peu et pour l’humidifier. Pendant ce temps elle entreprit de prodiguer de douces caresses à son amie, la faisant rougir devant leur audace. Lorsqu’enfin elle décida de procéder à son premier essai, elle l’embrassa longuement en un sensuel baiser avant de lui murmurer quelques recommandations au creux de l’oreille.
Elle présenta l’ogive étincelante et humide sur l’ouverture, pour le moment hermétiquement close, sans appuyer aucunement et resta un long moment immobile.
- Maintenant, c’est toi qui viens à sa rencontre, à ta guise, à ton rythme. Tu n’as qu’à pousser très légèrement, comme pour aller à la selle… tout doucement, sans forcer. Tu vas le sentir entrer en toi avec la légèreté du papillon !
Manine ne faisait rien d’autre que tenir l’objet bien droit ; elle vit alors la menue ouverture rosée se décontracter, s’entrouvrir, monter lentement, épouser les contours du bijou et, petit à petit, le laisser entrer en elle. Pour l’aider, Manine donnait de petits coups de sa langue tout autour, apportant l’humidité indispensable ! Ce n’est que pour le tout dernier millimètre, que Manine donna, de sa langue, un minuscule ébranlement sur la magnifique pierre bleue qui, soudainement, descendit de quelques centimètres tandis que se resserrait autour de son pétiole de métal, le muscle rose maintenant parfaitement serein.
- Ma belle ! c’est inouï : tu es la première personne que je connaisse qui soit arrivée à faire ça ! tu l’as absorbé sans que j’y touche, sans aucune pression ! tu es vraiment une fée, Marine !
- Ce n’est pas très agréable, pour le moment…
- Normal : cela te donne la sensation même que tu ressens quand tu dois aller aux toilettes ! Mais lève-toi, mets-toi debout, tu vas comprendre.
Marine obtempéra et se leva, un peu étourdie, analysa ses sensations et sentit que quelque chose en elle, en effet, semblait lui procurer une excitation qu’elle ne connaissait pas. Elle fit un pas, comme le lui recommandait son amie et s’arrêta aussitôt, comme étourdie. Puis un autre, et encore un autre en se retenant à la table, de peur de tomber, semblait-il…
Puis, elle se mit à marcher autour de la table, en s’y retenant toujours fermement. Elle arpenta enfin la pièce avec plus d’assurance, une envie irrépressible de continuer se lisait dans son regard. Jamais elle ne se serait jamais imaginée connaître une telle excitation. Elle marcha encore quelques pas, tournant autour de la petite table. Elle posa ses doigts en coquille sur son sexe, comme pour le retenir, comme si elle avait eu peur de le voir tomber au sol :
- Manine, c’est incroyable, je… je ressens…c’est un truc fou… je…je crois que je vais jouir ! Ahhh
Manine eut juste le temps de se lever pour recueillir dans ses bras son amie terrassée par un orgasme d’une beauté inouÏe. Elle l’allongea sur le lit et, voyant entre ses jambes le nectar qui luisait, elle se mit à genoux pour une toilette amoureuse de sa langue, déclenchant un second orgasme, tout aussi séduisant.
Elle lui retira tendrement son bijou et allongea les jambes de son amante sur le lit avant de la recouvrir du drap. Elle ferma les volets de sa fenêtre, vérifia que la porte était bien verrouillée puis elle vint s’allonger tout contre le corps nu de sa belle amie, se blottir auprès d’elle, passant ses bras autour de son cou, ses épaules.
- Je crois que nous allons dormir un peu, ma belle chérie…
Manine n’obtint aucune réponse : sa belle dormait déjà, épuisée par une journée aussi intense, aussi riche en émotions amoureuses et sexuelles. Elle éteignit la lumière et s’endormit, son amour de jeunesse entre ses bras.
Le deuxième jour : Paul
Conformément à sa promesse, Coralie n’avait eu aucune peine à restaurer la virilité de son amoureux. Elle s’en, était alors servi, en usant et abusant à plusieurs reprises et ce n’est que très tard dans la nuit, (ou plutôt faudrait-il dire très tôt ?) qu’elle avait enfin levé le pavillon blanc et réclamé à dormir un peu ! Paul était éreinté mais il avait pris une éclatante revanche : il avait vu sa belle chérie se pâmer par cinq fois et aucune ne lui avait semblé feinte. Lui-même avait donné de sa personne : il était, comme il se plaisait à dire dans de tels cas, quasiment lyophilisé !
Les deux tourtereaux n’avaient pas mis de réveil à sonner pour ce samedi matin… mais quand l’amour veille au grain, Cupidon sait envoyer ses flèches là où le sommeil est le plus ténu ! C’est donc une sorte de pieuvre l’enserrant avec force dans ses tentacules qui éveilla Paul.
- Ma chérie, moi, je veux bien… mais si tu avais projet de rentrer chez toi pour déjeuner avec ton autre amour, tu es très mal partie !
- Mon amour, j’ai bien réfléchi, tu sais, je crois que le mieux, ce serait de continuer, mais chez moi…
- Mais chez toi, c’est chez Marine…
- Précisément ! Tu sais, les pêcheurs disent tout le temps que quand tu vas à la pêche, il peut t’arriver de rentrer bredouille, mais si tu n’y vas pas, on n’a jamais vu le poisson sortir de l’eau pour sauter dans ton panier ! Marine a retrouvé hier après-midi, par hasard, une fille qui était en première année de médecine avec elle. Et cette nana était amoureuse folle d’elle. Marine m’a dit qu’elle avait repoussé ses avances pendant des mois ! Je ne parierais pas qu’elle n’aura pas réussi à concrétiser, cette fois…
- Tu crois qu’elles ont couché ensemble ?
- Marine m’a appelée depuis chez elle. Elle avait la voix très émue, troublée. Si ça se trouve, on ne va même pas la trouver au nid, si elle a passé la nuit chez Manine !
- Joli prénom ! Alors que faisons-nous ?
- Moi, je dirais qu’on prend le petit déj ici, puis on va là-bas, on prépare le déjeuner et on reprend là où on s’en est arrêté cette nuit… sauf si Marine est là, dans ce cas, on avise !
- Tu es sûre que nous n’avons pas le temps d’un petit câlin express, maintenant que tu m’as mis le feu ?
- Comment ça ?
- Une avance sur le petit déj ?
- D’acc !
Les deux amants se mirent aussitôt tête-bêche pour concrétiser ; Coralie jugea bon de marquer son avantage :
- Le premier qui fait jouir l’autre a gagné !
Le deuxième jour : Manine
Marine s’éveilla logiquement bien avant le point du jour, s’étant endormie tôt. Elle resta sans bouger jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Elle se mit alors à regarder dormir cette amie que le hasard -mais en était-ce bien un ?- lui avait fait retrouver. Elle était jolie ! Certes, Marine préférait de loin sa Coralie, en raison des sentiments qui s’étaient tissés entre elles, mais il fallait être vraiment difficile pour ne pas admettre que c’était une très jolie jeune femme. Elle aimait énormément ce corps qu’elle découvrait petit à petit et qui tant lui ressemblait. Une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, elle qui n’avait jamais aimé son propre physique, en aimant le corps de Manine, elle commençait également à se plaire à elle-même, à se trouver jolie ! Les mystères de l’amour…
Elles avaient dormi côte à côte, tout près l’une de l’autre, se touchant même au niveau des hanches, des cuisses. Marine n’eut qu’à étendre à peine son bras pour venir caresser le sein de son amie qui ne bougea pas du tout.
Marine avait envie de le lécher, de le téter, le faire se dresser… En clair, elle sentait l’excitation monter en elle déjà et se demandait ce qu’elle pourrait bien faire pour réveiller son amie de la façon la plus érotique possible. Manine dormait avec le pied gauche plaqué contre son mollet droit, juste sous le genou. Marine y vit une possibilité intéressante. Il lui faudrait juste trouver le moyen ne pas toucher cette jambe, ce genou qui barrait un peu le chemin à son projet.
Marine observa le sexe ainsi offert de son amie : elle eut cette étonnante pensée ʺelle a un très joli minouʺ ! Comme c’était étrange, dans sa tête, de formuler de telles pensées, elle qui toute sa vie jusque-là avait trouvé les femmes sans intérêt pour elle, sexuellement parlant, et n’avait donc jamais conçu la moindre notion d’esthétique pour cette partie de leur anatomie.
Marine se mit donc à genoux juste à côté de cette jambe droite et se pencha jusqu’à toucher de ses lèvres le pubis de la belle dormeuse. Il était agrémenté, elle avait pu en profiter tout son saoul la veille, d’une jolie toison artistement taillée en forme de cœur dont la pointe semblait désigner l’endroit de son plaisir ! Elle y déposa quelques baisers, s’enivrant déjà du parfum subtil qui s’en dégageait. Descendant encore un peu, elle commença à donner de très menus coups de langue sur le petit bourgeon saillant entre les pétales de la jolie fleur endormie.
La belle dormeuse ne fit pas le moindre geste, Marine recommença donc. Elle donnait de petits coups de langue très tendres, tout doux, sur le petit capuchon qui, lui semblait-il, commençait à légèrement réagir, sur le petit renflement qui de même commençait à en émerger. Sans doute Manine devait-elle rêver à des choses fort agréables !
Sa langue se faufila entre les pétales de la jolie fleur où, déjà, un léger nectar commençait à sourdre, rendant sa caresse encore plus enivrante. Marine lapa, un peu égoïstement pensa-t-elle, cette adorable rosée du matin, puis, retournant en puiser au creux de sa langue, s’en vint en déposer une larme entre les lèvres de son amie qui respirait toujours bien régulièrement, profondément endormie.
Fut-ce la présence, nouvelle sur ses lèvres, du nectar que Marine y avait déposé ou bien l’enivrant arôme qui s’en dégageait ? Le fait demeure que Manine commença à bouger. Elle s’étira, tendit ses jambes, bâilla, puis, passant sa langue sur ses lèvres, eut un sursaut :
- Mais… c’est moi, ça…
Elle resta immobile, les yeux clos ; on eût presque cru entendre le cheminement de sa réflexion dans sa tête ! Puis lui vint un sourire tellement radieux que la pièce tout entière en fut comme illuminée.
- C’est ma belle magicienne, ma fée d’amour qui a trouvé un moyen vraiment gentil pour me réveiller, ça… c’est sûr !
Elle se redressa légèrement, tout doucement, juste assez pour voir la scène sans l’interrompre. Elle vit donc Marine entre ses cuisses désormais tout à fait accessibles, en train de s’employer à lui donner du plaisir avec tellement de douceur qu’elle réalisa que, dans son rêve, c’était la tiède brise de l’été qui la caressait !
Tout en s’activant de la langue et des lèvres, Marine la regardait avec intensité ; Manine avait ainsi les magnifiques yeux bleu saphir de son amie droits dans les siens ; elle se sentait prête à fondre. La caresse autant que cette vision de rêve la firent basculer instantanément dans le plaisir et elle connut son premier fabuleux plaisir de cette journée qui, sans qu’elle le sût, s’annonçait riche en émotions !
- Ah, ma belle Marine ! tu es juste merveilleuse. Je ne peux pas arriver à croire que tu aies cessé d’être strictement hétéro hier matin seulement ! Tu sembles tellement experte, tu as une telle maîtrise pour donner du plaisir à une autre fille ! Ah, c’est trop de bonheur, je voudrais te garder pour toujours auprès de moi…
Se levant d’un bond, Manine mit un genou à terre tout contre le lit et prenant la main de Marine dans la sienne formula, la voix enrouée par l’émotion :
- Marine, veux-tu m’épouser ?
Marine conserva aux lèvres le sourire qu’elle avait avant cette si belle déclaration, et même demande en mariage ! Elle s’y attendait un peu, il est vrai. Cela ne lui posait donc pas un problème insurmontable, son argumentation était déjà bien rodée.
- Manine ! tu sais bien que je ne peux pas accepter ta demande… Tu es une fille merveilleuse et ce que je viens de te faire te prouve que j’ai pour toi quelques sentiments pas tout à fait neutres, surtout, sachant que jusqu’à hier en effet, je me revendiquais très fermement comme hétéro pure et dure ! Mais si belle, si douce, si gentille, si amoureuse que tu puisses être, tu n’ôteras pas de ma tête, de ma vie, que ma propre quête est celle d’un homme pour me faire des enfants, un homme qui en sera le papa et partagera ma vie pour les élever avec moi.
- Tu me rejettes encore ?
- Manine, dis, je t’en prie… Est-ce que je viens de te faire ressemble à un rejet ?
- Tu as raison. J’exagère.
- Non, exagérer, c’est le savoir : toi tu ne sais pas ! Tu idéalises les choses, je crois. Tu vis à cent à l’heure et, je le crois, tu confonds amour physique et projet de vie. Manine, dis, est-ce que l’idée d’avoir un enfant te dégouterait tant que ça ?
- Ah mais non ! j’adorerais en avoir. Avec toi, par exemple… Ce serait chouette !
- Mais il faut un garçon, un mâle… En as-tu déjà connu ? As-tu essayé ?
- Alors, oui et non… Oui parce que j’ai déjà été presque amoureuse d’un garçon. Et non parce que je n’ai jamais pu me résoudre à sauter le pas, à passer à l’acte, ni avec lui ni avec aucun autre. J’ai tenté plusieurs fois, mais au dernier moment, j’ai toujours dit non… Et puis j’ai enfin la personne que j’ai toujours aimée devant moi, là : pourquoi irais-je en chercher une autre ?
- Mais c’est si réducteur ma belle !
- Enfin, quoi ! toi, tu étais hétéro pure et dure et tu couches avec moi ! cela prouve bien qu’entre femmes, c’est bien !
- Manine, hier, j’ai couché avec ma colocataire, c’est vrai. Et nous sommes devenues bien plus qu’amies, c’est encore vrai. Et le même jour, je t’ai retrouvée ; nous avons presque aussitôt commencé à faire l’amour toi et moi…et j’aime ça, tu le sais. Je suis même certaine que nous le referons... souvent ! Cela ne veut pas pour autant dire que je sois devenue homo exclusive ! cela veut juste dire que j’ai élargi le champ de mes possibles. Regarde, hier, tu m’as offert un merveilleux bijou… Je vais te dire une chose : j’ai été élevé dans une famille… on va dire prude, ma mère est plutôt du genre coincé. Tout ce qui touche à… disons "au derrière", était tabou dans mon éducation. Je peux te jurer que tous les garçons que j’ai connus jusqu’ici et qui m’ont proposé d’essayer cette façon de faire l’amour… Ah ! Je les ai repoussés, et avec quel dégout ! J’ai même demandé à certains s’ils avaient essayé eux-mêmes pour être si sûrs que c’était ce paradis qu’ils me garantissaient. Et tu vois, j’ai accueilli ton bijou avec une joie et un plaisir immenses ! Là encore, j’ai agrandi le spectre de mes possibles ! Et ce que je pense, c’est que toi, tu vis avec une vision très étroite, dont tu ne veux pas sortir.
- Je ne te comprends pas bien… Tu penses que je suis coincée ?
- Non, Manine, pour te donner une image, mon domaine des possibles, c’est un grand terrain avec juste un petit bout de mur çà et là, et moi, je suis au milieu. Je peux aller partout, où je veux ou presque. Et toi, tu as tes possibles dans une sorte de couloir ! Jusqu’à ce matin, c’était un grand couloir, assez large, comme un métro, et maintenant depuis que nous nous sommes retrouvées, j’ai l’impression que c’est devenu un fin boyau, bas de plafond, de la largeur de tes épaules… Comprends-tu mon image ?
- Oui, elle est très claire, merci de me dire tout ça, je n’en avais pas conscience.
- Tu sais Manine, le monde est vaste, il compte sept milliards d’humains, dont la moitié d’hommes ! Je suis sûre que parmi ces milliards d’hommes, il en existe un, quelque part, qui donnerait sa vie pour te chérir, te protéger, te respecter, t’aider à t’épanouir, à te projeter dans l’avenir…
- Je le sais bien… J’en ai même connu un il y a quelques années. C’était chouette… mais je n’ai pas pu… Peut-être en retrouverai-je un autre, un jour…
- J’en suis certaine. Tu sais, Manine, ce que je te dis ne signifie pas que tu doives à tout prix modifier ton orientation sexuelle. Je dis seulement que tu as les moyens, qu’il t’appartient de t’interroger sur les raisons qui te font refuser l’idée même de séduire un homme et de te laisser séduire par lui, qui t’empêchent d’ajouter des possibles dans ta vie. Si tu trouves une réponse satisfaisante, il te sera loisible de faire ton choix sereinement et te conforter dans ta recherche d’une femme tout comme de te donner à l’homme de ta vie !
- Merci Ma belle, je vais y réfléchir, je te le promets.
J’aime écrire dans un français aussi parfait que possible : j’ai horreur de toute violence, même verbale. J’aime trop La Femme et ma langue pour les violenter en aucune manière ! C’est vrai, jamais l’idée de faire du mal à ces quelques femmes qui m’ont accompagné ma vie durant n’a germé dans mon esprit. Impossible. Je ne veux, ne peux être que tendresse, douceur, caresses avec celle qui me confie la mission de lui donner du bonheur, du plaisir, en particulier celle qui, de sa baguette magique, a changé ma vie en un doux rêve peuplé d’étoiles et d’émerveillement…
J’ai commencé à écrire ce conte pour un ami qui vivait au bout du monde… Seul. Je l’ai intitulé Délice et orgues… en référence aux trois mots de notre belle langue ayant cette caractéristique de changer de genre avec le nombre : Amour, Délice et Orgue, masculins lorsqu’ils sont au singulier, deviennent féminin au pluriel… Oui, il est légitime de dire "le plus beau des belles orgues de France"… Ce qui souligne la supériorité du genre féminin !
Oui, les femmes nous sont infiniment supérieures à nous les hommes, qui n’avons que notre force brutale à opposer à… tout le reste !
Supérieures en ce qu’elles portent en elles l’avenir de l’humanité. En ce qu’elles sont partageuses… Oui, si elles peuvent parfaitement se donner du plaisir seules ou entre elles, un plaisir souvent bien plus intense que celui que nous leur donnons parfois, elle viennent tout de même, pour la plupart d’entre elles, le partager avec les mâles, pourtant tellement égoïstes, souvent, dans leur recherche du plaisir. Elles savent qu’un tel plaisir n’est pas complet s’il n’est pas partagé.
Dans mon esprit, le plaisir dans le sexe passe par l’amour. On peut, bien sûr, copuler sans amour… Mais c’est tellement plus puissant quand on est amoureux ! Aimez-vous les uns les autres : un message à relire avec cette vision !
*********
Le jour suivant : Paul
Coralie tenait en main l’objet de sa convoitise, maintenant tout à fait fringant et prêt à prendre un peu d’exercice.
- Alors, si je résume, que je couche avec d’autres hommes, cela ne te conviendrait pas trop bien, ne flatterait pas ton petit ego, mon petit chat, c’est bien cela ?
La perche était trop grosse, Paul se garda bien de la saisir. Coralie prit une voix un peu espiègle, de petite fille pas sage…
- Mais s’il s’agit de filles, là… c’est une autre affaire, hein, mon petit chat minet ? Là, avec des filles, tu serais d’accord, c’est bien cela mon coquinou d’amour ?
Tout en parlant, Coralie faisait aller et venir sa main tout autour du pieu de chair, en un mouvement de va et vient vertical qui arrachait de petits gémissements de satisfaction à son propriétaire. Elle le prit dans sa bouche quelques instant, le lécha tout du long en insistant sur le capuchon violacé turgescent qui palpitait au sommet descendant jusqu’à sa racine, flattant de la langue les deux sœurs jumelles pour les aider à préparer leur assaut final...
- Avec Marine, par exemple… il imagine peut-être bien ce que nous avons fait, ce matin, mon petit chéri ? Il voudrait bien savoir comment je l’ai déshabillée ! Hein ? Ce que j’ai fait avec ses seins… comment je les ai tétés goulûment… Elle a une poitrine absolument magnifique, tu sais, mon petit chéri ! Des seins plus menus que les miens mais d’une forme parfaite, avec de si jolis petits tétons, excitants à souhait : on a une seule envie en voyant ses seins : les caresser, les lécher, en mordiller les tétons pour les faire se mettre au garde-à-vous ! Oui, je suis sûre que mon petit matou d’amour adorerait me voir les caresser, ces jolis seins, hein, mon petit chéri…
Elle reprit son travail de la bouche et de la langue, alternant avec de cruels effleurements de ses doigts qui mettaient à chaque passage son amant au supplice !
- Ah, mon petit chat mignon… imagine-t-il comment je lui mange son petit minou, à ma jolie copine ? En y mettant toute ma langue, en fouillant aussi profond que je le peux… En aspirant son petit clitounet tout en le caressant de la langue ? Ah oui, je suis sûre qu’il imagine ça, et ça le met en transes, mon matou d’amour. Et quand je lui ai caressé son petit trou avec un doigt, sait-il ce qu’elle m’a dit ? Hé non, bien sûr, il ne peut pas savoir, mon petit chéri mignon : il n’était pas là ! C’est dommage, ça, c’est vraiment ballot… Il a raté quelque chose, c’est sûr. Hé bien elle m’a d’abord dit ʺnon ! pas làʺ et puis quand j’ai recommencé, elle a fini par trouver qu’elle aimait bien ce que je lui faisais ! Hein, ça lui plaît, ça, à mon gentil petit chat !
Paul commençait à présenter des signes de fatigue ; Coralie savait qu’il n’allait pas résister bien longtemps encore. Mais le jeu l’amusait trop !
- Et puis aussi quand je recueille avec ma langue le doux miel d’amour qu’elle me donne avec tant de générosité, ma belle petite abeille… hmmm quel délice ! Mais peut-être que ce qu’il aimerait encore mieux, plutôt que nous imaginer à l’œuvre, c’est de nous voir le faire, non ? Peut-être que nous devrions l’inviter chez nous, mon joli petit chat, et faire l’amour devant lui ? Ce serait une idée, ça, tu ne crois pas, mon petit chéri ?
Elle reprit Paul dans sa bouche et, à ses trépidations, comprit que le point de non-retour était déjà atteint, dépassé, même. Un premier râle annonciateur le lui confirma. Coralie resserra aussitôt ses lèvres autour de la hampe palpitante et reçut la reddition sans condition de son amant vaincu, accompagnée d’un puissant gémissement de jouissance.
Coralie resta encore un peu sans trop bouger, faisant aller et venir avec douceur ses lèvres serrées autour du sexe, puis se redressa, un sourire de victoire sur ses lèvres closes que sa langue gourmande, forçant la fermeture, parcourait avec volupté. Elle fixa son amant avec un air victorieux, redressa fièrement le menton, afin que Paul ne manquât pas un détail des mouvements de sa glotte, et tout en le fixant d’un œil rigolard, elle l’acheva d’un :
- Hé bien alors, mon petit chaton ne peut pas résister à quelques images subtilement suggérées ?
- Subtilement ? Tu y vas fort, ma chérie. Tu as pris la grosse Bertha. Je crois qu’à mon avis, pas mal de gens diraient que tu as joué la parfaite salope !
- Oh… quel vilain mot !
Coralie éclata de rire et se lova contre son amant pour l’embrasser langoureusement.
- Mon amour, j’adore te faire bisquer un peu. Et puis, j’avoue, j’adore ce qu’on vient de faire, c’est trop bon…
- Peut-être, mais moi, j’ai eu tout le plaisir tandis que toi, tu n’y trouves pas tout à fait ton compte !
- Un peu tout de même : j’ai eu droit à mon petit apéro bien gouleyant, il ne manquait que les petits biscuits et les cacahuètes !
- Gouleyant… je ne saurais pas dire !
- Bah, tu n’as qu’à essayer !
- Pourquoi pas… ça ne me dérangerait pas, tu sais !
- Là, je ne te crois pas ! les mecs sont presque toujours dégoutés par leur propre jouissance, pas comme les filles qui connaissent pratiquement toutes leur propre goût ! Mais bon, je te prends au mot : la prochaine fois, je t’embrasse juste après, tu es prévenu !
Revenant à ses préoccupations, Coralie regarda cet objet si fringant quelques instant auparavant avant de reprendre sa voix espiègle de petite fille pas sage :
- Oh, dis-donc, c’est vrai, ça, il est tout maladounet, mon petit chaton… il est devenu tout mou comme une vilaine banane trop mûre… Alors il est tout tristounet et il pieure, ça fait des gros ʺsnifʺ et pis ça coule, ça coule… Mais faut pas pieurer, mon petit chéri mignon, le bon docteur Coco va s’occuper de toi, la nuit ne fait que commencer : il va retrouver la santé, mon petit chaton, il va redevenir dur comme de l’acier bien trempé et il va pouvoir s’occuper de sa Coralie d’amour !
Paul rigolait à en avoir des larmes aux yeux. Il adorait quand sa jolie Coralie tournait en dérision tout et n’importe quoi, à commencer par lui, mais également elle-même. Elle ne manquait certes pas de fierté mais ne la plaçait pas nécessairement là où tant d’humains le font, sur le sexe, la richesse, la position sociale… Elle le faisait autant rire que s’émouvoir ou encore s’enflammer du plus grand, du plus beau des amours.
Réellement, elle était magnifique, sa Coralie, dans tous les sens du terme, belle du corps comme de l’âme et son esprit travaillait le plus souvent à chercher comment aider, faire du bien, donner du bien-être autour d’elle, que ce soit à son travail, dans la rue, n’importe où. Il se savait chanceux de l’avoir rencontrée, de l’avoir séduite, et que leur union semblât faite pour durer.
Il se pencha vers elle pour l’embrasser avec une infinie tendresse où perçait la fierté qu’il ressentait que ce soit lui, là, maintenant, à cette place, plutôt qu’un autre. Un sentiment d’avoir gagné un lot unique parmi trois milliards et quelques de gens ayant joué à la même loterie !
Le jour suivant : Manine
Manine se redressa et regarda son amante avec une tendresse, une véritable illumination semblant sortir de ses yeux amoureux.
- Marine, je vis le plus beau jour de ma vie ! J’ai rêvé, idéalisé ce moment depuis le tout premier instant où je t’ai connue il y a plus de six ans ! Je n’y croyais plus depuis longtemps, tu sais : c’était devenu une sorte de fantasme, un Olympe auquel les mortels comme moi n’accédons jamais. Et là, tu viens de me le donner… avec une telle générosité que je me demande encore si je ne suis pas déjà morte, en train de vivre électriquement mes fantasmes avant que mon cerveau se vide pour toujours…
La jeune femme était éblouie tout en montrant dans ses yeux une sorte de tristesse contenue… Marine s’en sentait confusément coupable.
- Manine, s’il y a une chose que je peux te dire, c’est que tu es bien vivante ! Tu sais, dans les études que je fais, des gens décédés, j’en ai vu quelques-uns : jamais aucun n’a eu un orgasme comme tu viens d’en prendre un, majestueux, intense et tellement mérité !
- Oui, mais… leur avais-tu fait ce que tu viens de me faire ?
- Tu es bête ! Manine, je suis si heureuse que ce hasard inouï nous ait fait nous retrouver. Je passe un moment incroyable avec toi… Continuons à le vivre ! Tu m’as donné une grande fierté de t’avoir procuré cette jouissance que je ne me savais pas capable d’offrir à une fille : je suis moi aussi folle de joie.
- Tu as raison ! Mais dis-donc, tu m’as donné un plaisir fou et moi, je radote, je discute et je te laisse sur ta faim… Je manque à tous mes devoirs !
- C’est exact, j’ai failli attendre !
Les deux jeunes femmes éclatèrent de rire et Manine se rapprocha de sa belle amante.
- Veux-tu essayer mon plug, ma belle chérie ?
- Hon… pas vraiment, non… c’est énorme, ton truc. Je n’y tiens pas trop.
- Moi, je crois que tu devrais au moins essayer une fois avant de te faire une doctrine sur le sujet ! Tu vas avoir tant de plaisir qu’après, tu rigoleras doucement d’avoir hésité !
- Oui, mais ça me fait vraiment peur…
- Allez, mets-toi comme j’étais tout à l’heure, avec les genoux sur les épaules, à côté de la tête…
Marine s’exécuta et Manine reprit le joli bijou bleu ciel. Elle allait commencer ses préparatifs quand elle s’exclama :
- Mais non, je suis bête ! Ce n’est pas ça qu’il te faut, attends.
Elle alla fouiller un petit tiroir dans son armoire à vêtements, mit tout sens dessus dessous et finit par ressortir, rayonnante.
- Regarde !
Elle tenait dans sa main un autre plug identique au sien mais avec une autre couleur. Un bleu profond, presque bleu nuit.
- C’est un saphir de Ceylan que j’avais acheté là-bas parce qu’il me rappelait la couleur de tes yeux. Mais je pleurais chaque fois que je le voyais… Alors je l’avais écarté. Je te l’offre, ma belle. Mon cadeau de retrouvailles !
Marine fut émue par l’anecdote bien plus que par le cadeau. Elle ne trouva pas la force de le refuser. Il est vrai, se disait-elle, que dans la position qu’elle venait d’adopter, un refus aurait été assez peu crédible !
Manine mit le nouveau bijou dans sa bouche pour qu’il se réchauffe un peu et pour l’humidifier. Pendant ce temps elle entreprit de prodiguer de douces caresses à son amie, la faisant rougir devant leur audace. Lorsqu’enfin elle décida de procéder à son premier essai, elle l’embrassa longuement en un sensuel baiser avant de lui murmurer quelques recommandations au creux de l’oreille.
Elle présenta l’ogive étincelante et humide sur l’ouverture, pour le moment hermétiquement close, sans appuyer aucunement et resta un long moment immobile.
- Maintenant, c’est toi qui viens à sa rencontre, à ta guise, à ton rythme. Tu n’as qu’à pousser très légèrement, comme pour aller à la selle… tout doucement, sans forcer. Tu vas le sentir entrer en toi avec la légèreté du papillon !
Manine ne faisait rien d’autre que tenir l’objet bien droit ; elle vit alors la menue ouverture rosée se décontracter, s’entrouvrir, monter lentement, épouser les contours du bijou et, petit à petit, le laisser entrer en elle. Pour l’aider, Manine donnait de petits coups de sa langue tout autour, apportant l’humidité indispensable ! Ce n’est que pour le tout dernier millimètre, que Manine donna, de sa langue, un minuscule ébranlement sur la magnifique pierre bleue qui, soudainement, descendit de quelques centimètres tandis que se resserrait autour de son pétiole de métal, le muscle rose maintenant parfaitement serein.
- Ma belle ! c’est inouï : tu es la première personne que je connaisse qui soit arrivée à faire ça ! tu l’as absorbé sans que j’y touche, sans aucune pression ! tu es vraiment une fée, Marine !
- Ce n’est pas très agréable, pour le moment…
- Normal : cela te donne la sensation même que tu ressens quand tu dois aller aux toilettes ! Mais lève-toi, mets-toi debout, tu vas comprendre.
Marine obtempéra et se leva, un peu étourdie, analysa ses sensations et sentit que quelque chose en elle, en effet, semblait lui procurer une excitation qu’elle ne connaissait pas. Elle fit un pas, comme le lui recommandait son amie et s’arrêta aussitôt, comme étourdie. Puis un autre, et encore un autre en se retenant à la table, de peur de tomber, semblait-il…
Puis, elle se mit à marcher autour de la table, en s’y retenant toujours fermement. Elle arpenta enfin la pièce avec plus d’assurance, une envie irrépressible de continuer se lisait dans son regard. Jamais elle ne se serait jamais imaginée connaître une telle excitation. Elle marcha encore quelques pas, tournant autour de la petite table. Elle posa ses doigts en coquille sur son sexe, comme pour le retenir, comme si elle avait eu peur de le voir tomber au sol :
- Manine, c’est incroyable, je… je ressens…c’est un truc fou… je…je crois que je vais jouir ! Ahhh
Manine eut juste le temps de se lever pour recueillir dans ses bras son amie terrassée par un orgasme d’une beauté inouÏe. Elle l’allongea sur le lit et, voyant entre ses jambes le nectar qui luisait, elle se mit à genoux pour une toilette amoureuse de sa langue, déclenchant un second orgasme, tout aussi séduisant.
Elle lui retira tendrement son bijou et allongea les jambes de son amante sur le lit avant de la recouvrir du drap. Elle ferma les volets de sa fenêtre, vérifia que la porte était bien verrouillée puis elle vint s’allonger tout contre le corps nu de sa belle amie, se blottir auprès d’elle, passant ses bras autour de son cou, ses épaules.
- Je crois que nous allons dormir un peu, ma belle chérie…
Manine n’obtint aucune réponse : sa belle dormait déjà, épuisée par une journée aussi intense, aussi riche en émotions amoureuses et sexuelles. Elle éteignit la lumière et s’endormit, son amour de jeunesse entre ses bras.
Le deuxième jour : Paul
Conformément à sa promesse, Coralie n’avait eu aucune peine à restaurer la virilité de son amoureux. Elle s’en, était alors servi, en usant et abusant à plusieurs reprises et ce n’est que très tard dans la nuit, (ou plutôt faudrait-il dire très tôt ?) qu’elle avait enfin levé le pavillon blanc et réclamé à dormir un peu ! Paul était éreinté mais il avait pris une éclatante revanche : il avait vu sa belle chérie se pâmer par cinq fois et aucune ne lui avait semblé feinte. Lui-même avait donné de sa personne : il était, comme il se plaisait à dire dans de tels cas, quasiment lyophilisé !
Les deux tourtereaux n’avaient pas mis de réveil à sonner pour ce samedi matin… mais quand l’amour veille au grain, Cupidon sait envoyer ses flèches là où le sommeil est le plus ténu ! C’est donc une sorte de pieuvre l’enserrant avec force dans ses tentacules qui éveilla Paul.
- Ma chérie, moi, je veux bien… mais si tu avais projet de rentrer chez toi pour déjeuner avec ton autre amour, tu es très mal partie !
- Mon amour, j’ai bien réfléchi, tu sais, je crois que le mieux, ce serait de continuer, mais chez moi…
- Mais chez toi, c’est chez Marine…
- Précisément ! Tu sais, les pêcheurs disent tout le temps que quand tu vas à la pêche, il peut t’arriver de rentrer bredouille, mais si tu n’y vas pas, on n’a jamais vu le poisson sortir de l’eau pour sauter dans ton panier ! Marine a retrouvé hier après-midi, par hasard, une fille qui était en première année de médecine avec elle. Et cette nana était amoureuse folle d’elle. Marine m’a dit qu’elle avait repoussé ses avances pendant des mois ! Je ne parierais pas qu’elle n’aura pas réussi à concrétiser, cette fois…
- Tu crois qu’elles ont couché ensemble ?
- Marine m’a appelée depuis chez elle. Elle avait la voix très émue, troublée. Si ça se trouve, on ne va même pas la trouver au nid, si elle a passé la nuit chez Manine !
- Joli prénom ! Alors que faisons-nous ?
- Moi, je dirais qu’on prend le petit déj ici, puis on va là-bas, on prépare le déjeuner et on reprend là où on s’en est arrêté cette nuit… sauf si Marine est là, dans ce cas, on avise !
- Tu es sûre que nous n’avons pas le temps d’un petit câlin express, maintenant que tu m’as mis le feu ?
- Comment ça ?
- Une avance sur le petit déj ?
- D’acc !
Les deux amants se mirent aussitôt tête-bêche pour concrétiser ; Coralie jugea bon de marquer son avantage :
- Le premier qui fait jouir l’autre a gagné !
Le deuxième jour : Manine
Marine s’éveilla logiquement bien avant le point du jour, s’étant endormie tôt. Elle resta sans bouger jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Elle se mit alors à regarder dormir cette amie que le hasard -mais en était-ce bien un ?- lui avait fait retrouver. Elle était jolie ! Certes, Marine préférait de loin sa Coralie, en raison des sentiments qui s’étaient tissés entre elles, mais il fallait être vraiment difficile pour ne pas admettre que c’était une très jolie jeune femme. Elle aimait énormément ce corps qu’elle découvrait petit à petit et qui tant lui ressemblait. Une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, elle qui n’avait jamais aimé son propre physique, en aimant le corps de Manine, elle commençait également à se plaire à elle-même, à se trouver jolie ! Les mystères de l’amour…
Elles avaient dormi côte à côte, tout près l’une de l’autre, se touchant même au niveau des hanches, des cuisses. Marine n’eut qu’à étendre à peine son bras pour venir caresser le sein de son amie qui ne bougea pas du tout.
Marine avait envie de le lécher, de le téter, le faire se dresser… En clair, elle sentait l’excitation monter en elle déjà et se demandait ce qu’elle pourrait bien faire pour réveiller son amie de la façon la plus érotique possible. Manine dormait avec le pied gauche plaqué contre son mollet droit, juste sous le genou. Marine y vit une possibilité intéressante. Il lui faudrait juste trouver le moyen ne pas toucher cette jambe, ce genou qui barrait un peu le chemin à son projet.
Marine observa le sexe ainsi offert de son amie : elle eut cette étonnante pensée ʺelle a un très joli minouʺ ! Comme c’était étrange, dans sa tête, de formuler de telles pensées, elle qui toute sa vie jusque-là avait trouvé les femmes sans intérêt pour elle, sexuellement parlant, et n’avait donc jamais conçu la moindre notion d’esthétique pour cette partie de leur anatomie.
Marine se mit donc à genoux juste à côté de cette jambe droite et se pencha jusqu’à toucher de ses lèvres le pubis de la belle dormeuse. Il était agrémenté, elle avait pu en profiter tout son saoul la veille, d’une jolie toison artistement taillée en forme de cœur dont la pointe semblait désigner l’endroit de son plaisir ! Elle y déposa quelques baisers, s’enivrant déjà du parfum subtil qui s’en dégageait. Descendant encore un peu, elle commença à donner de très menus coups de langue sur le petit bourgeon saillant entre les pétales de la jolie fleur endormie.
La belle dormeuse ne fit pas le moindre geste, Marine recommença donc. Elle donnait de petits coups de langue très tendres, tout doux, sur le petit capuchon qui, lui semblait-il, commençait à légèrement réagir, sur le petit renflement qui de même commençait à en émerger. Sans doute Manine devait-elle rêver à des choses fort agréables !
Sa langue se faufila entre les pétales de la jolie fleur où, déjà, un léger nectar commençait à sourdre, rendant sa caresse encore plus enivrante. Marine lapa, un peu égoïstement pensa-t-elle, cette adorable rosée du matin, puis, retournant en puiser au creux de sa langue, s’en vint en déposer une larme entre les lèvres de son amie qui respirait toujours bien régulièrement, profondément endormie.
Fut-ce la présence, nouvelle sur ses lèvres, du nectar que Marine y avait déposé ou bien l’enivrant arôme qui s’en dégageait ? Le fait demeure que Manine commença à bouger. Elle s’étira, tendit ses jambes, bâilla, puis, passant sa langue sur ses lèvres, eut un sursaut :
- Mais… c’est moi, ça…
Elle resta immobile, les yeux clos ; on eût presque cru entendre le cheminement de sa réflexion dans sa tête ! Puis lui vint un sourire tellement radieux que la pièce tout entière en fut comme illuminée.
- C’est ma belle magicienne, ma fée d’amour qui a trouvé un moyen vraiment gentil pour me réveiller, ça… c’est sûr !
Elle se redressa légèrement, tout doucement, juste assez pour voir la scène sans l’interrompre. Elle vit donc Marine entre ses cuisses désormais tout à fait accessibles, en train de s’employer à lui donner du plaisir avec tellement de douceur qu’elle réalisa que, dans son rêve, c’était la tiède brise de l’été qui la caressait !
Tout en s’activant de la langue et des lèvres, Marine la regardait avec intensité ; Manine avait ainsi les magnifiques yeux bleu saphir de son amie droits dans les siens ; elle se sentait prête à fondre. La caresse autant que cette vision de rêve la firent basculer instantanément dans le plaisir et elle connut son premier fabuleux plaisir de cette journée qui, sans qu’elle le sût, s’annonçait riche en émotions !
- Ah, ma belle Marine ! tu es juste merveilleuse. Je ne peux pas arriver à croire que tu aies cessé d’être strictement hétéro hier matin seulement ! Tu sembles tellement experte, tu as une telle maîtrise pour donner du plaisir à une autre fille ! Ah, c’est trop de bonheur, je voudrais te garder pour toujours auprès de moi…
Se levant d’un bond, Manine mit un genou à terre tout contre le lit et prenant la main de Marine dans la sienne formula, la voix enrouée par l’émotion :
- Marine, veux-tu m’épouser ?
Marine conserva aux lèvres le sourire qu’elle avait avant cette si belle déclaration, et même demande en mariage ! Elle s’y attendait un peu, il est vrai. Cela ne lui posait donc pas un problème insurmontable, son argumentation était déjà bien rodée.
- Manine ! tu sais bien que je ne peux pas accepter ta demande… Tu es une fille merveilleuse et ce que je viens de te faire te prouve que j’ai pour toi quelques sentiments pas tout à fait neutres, surtout, sachant que jusqu’à hier en effet, je me revendiquais très fermement comme hétéro pure et dure ! Mais si belle, si douce, si gentille, si amoureuse que tu puisses être, tu n’ôteras pas de ma tête, de ma vie, que ma propre quête est celle d’un homme pour me faire des enfants, un homme qui en sera le papa et partagera ma vie pour les élever avec moi.
- Tu me rejettes encore ?
- Manine, dis, je t’en prie… Est-ce que je viens de te faire ressemble à un rejet ?
- Tu as raison. J’exagère.
- Non, exagérer, c’est le savoir : toi tu ne sais pas ! Tu idéalises les choses, je crois. Tu vis à cent à l’heure et, je le crois, tu confonds amour physique et projet de vie. Manine, dis, est-ce que l’idée d’avoir un enfant te dégouterait tant que ça ?
- Ah mais non ! j’adorerais en avoir. Avec toi, par exemple… Ce serait chouette !
- Mais il faut un garçon, un mâle… En as-tu déjà connu ? As-tu essayé ?
- Alors, oui et non… Oui parce que j’ai déjà été presque amoureuse d’un garçon. Et non parce que je n’ai jamais pu me résoudre à sauter le pas, à passer à l’acte, ni avec lui ni avec aucun autre. J’ai tenté plusieurs fois, mais au dernier moment, j’ai toujours dit non… Et puis j’ai enfin la personne que j’ai toujours aimée devant moi, là : pourquoi irais-je en chercher une autre ?
- Mais c’est si réducteur ma belle !
- Enfin, quoi ! toi, tu étais hétéro pure et dure et tu couches avec moi ! cela prouve bien qu’entre femmes, c’est bien !
- Manine, hier, j’ai couché avec ma colocataire, c’est vrai. Et nous sommes devenues bien plus qu’amies, c’est encore vrai. Et le même jour, je t’ai retrouvée ; nous avons presque aussitôt commencé à faire l’amour toi et moi…et j’aime ça, tu le sais. Je suis même certaine que nous le referons... souvent ! Cela ne veut pas pour autant dire que je sois devenue homo exclusive ! cela veut juste dire que j’ai élargi le champ de mes possibles. Regarde, hier, tu m’as offert un merveilleux bijou… Je vais te dire une chose : j’ai été élevé dans une famille… on va dire prude, ma mère est plutôt du genre coincé. Tout ce qui touche à… disons "au derrière", était tabou dans mon éducation. Je peux te jurer que tous les garçons que j’ai connus jusqu’ici et qui m’ont proposé d’essayer cette façon de faire l’amour… Ah ! Je les ai repoussés, et avec quel dégout ! J’ai même demandé à certains s’ils avaient essayé eux-mêmes pour être si sûrs que c’était ce paradis qu’ils me garantissaient. Et tu vois, j’ai accueilli ton bijou avec une joie et un plaisir immenses ! Là encore, j’ai agrandi le spectre de mes possibles ! Et ce que je pense, c’est que toi, tu vis avec une vision très étroite, dont tu ne veux pas sortir.
- Je ne te comprends pas bien… Tu penses que je suis coincée ?
- Non, Manine, pour te donner une image, mon domaine des possibles, c’est un grand terrain avec juste un petit bout de mur çà et là, et moi, je suis au milieu. Je peux aller partout, où je veux ou presque. Et toi, tu as tes possibles dans une sorte de couloir ! Jusqu’à ce matin, c’était un grand couloir, assez large, comme un métro, et maintenant depuis que nous nous sommes retrouvées, j’ai l’impression que c’est devenu un fin boyau, bas de plafond, de la largeur de tes épaules… Comprends-tu mon image ?
- Oui, elle est très claire, merci de me dire tout ça, je n’en avais pas conscience.
- Tu sais Manine, le monde est vaste, il compte sept milliards d’humains, dont la moitié d’hommes ! Je suis sûre que parmi ces milliards d’hommes, il en existe un, quelque part, qui donnerait sa vie pour te chérir, te protéger, te respecter, t’aider à t’épanouir, à te projeter dans l’avenir…
- Je le sais bien… J’en ai même connu un il y a quelques années. C’était chouette… mais je n’ai pas pu… Peut-être en retrouverai-je un autre, un jour…
- J’en suis certaine. Tu sais, Manine, ce que je te dis ne signifie pas que tu doives à tout prix modifier ton orientation sexuelle. Je dis seulement que tu as les moyens, qu’il t’appartient de t’interroger sur les raisons qui te font refuser l’idée même de séduire un homme et de te laisser séduire par lui, qui t’empêchent d’ajouter des possibles dans ta vie. Si tu trouves une réponse satisfaisante, il te sera loisible de faire ton choix sereinement et te conforter dans ta recherche d’une femme tout comme de te donner à l’homme de ta vie !
- Merci Ma belle, je vais y réfléchir, je te le promets.
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