Delphine - histoire érotique

-- ATTENTION HISTOIRE FICTIVE POUR LECTEURS AVERTIS --

Jpj, Egypte décembre 2011

Pourquoi diable aller courir au bout du monde pour faire de la plongée sous-marine Alors que l'on a ça chez soi ?
Moi je vais vous le dire
C'est rien qu'à cause des gonzesses

Chez nous, à la Grande-Motte, on a des spots aussi. De beaux spots que tous nous envient. Mais ce qu'il n'y a pas, chez nous, c'est les gonzesses ad-hoc

Des filles on en a
Des belles, des bien-faites, c'est sûr
Des qui te font bander le chaland, le touriste

Mais nous les gars de Montpellier, ce qu'on cherche surtout c'est l'exotisme
Nous, les nanas, on les veut pinox, sûr, mais en plus on veut rêver, on veut voyager
On veut bander en cinémascope hypergomar grand format

Au Club Med d'El Gouna en Egypte il y a exactement ce que nous on aime
Alors, allez comprendre pourquoi, c'est là, à El Gouna, qu'on va
On se dit qu'on comprend pourquoi les autochtones indigènes locaux font leur révolution pour virer les frères et leurs obsessions de tchadors

Moi, à peine arrivé, j'ai filé direct au baraquement des plongeurs pour m'inscrire avec la bande des félés au Nitrox
Le Nitrox, c'est, comme qui dirait, du viagra pour les poumons
Je vous dis pas les effets secondaires
Coté cul s'entend

Il fallait faire un stage de remise à niveau, piscine
Pamela a été désignée comme mon binôme, elle avait l'air contente
Moi je l'étais aussi car Pamela avait ce qu'un honnête homme, et je me targue d'en être un, peut désirer

Dans la piscine, j'ai tout contrôlé, tout vérifié
Ses nibars n'étaient pas gonflés à l'hélium mais à la bonne chair solide et consistante, comme on aime chez nous à Montpellier
Son maillot une-pièce tendu sur sa chatoune détaillait un mont de vénus charnu proéminent
Mine de rien, tout en faisant les signes convenus, le rond de la main pour dire c'est OK et autres convenances, je lui passais les mains partout pour bien me faire comprendre.
Manifestement, je n'étais pas le premier à m'exprimer ainsi et elle m'a signifié, très vite, qu'elle comprenait tout ce que je lui disais, sous l'eau
Surtout le doigt dans le cul qui pour les néophytes signifie, camarade à l'aide je n'ai presque plus d'oxygène il faut que tu m'aides à respirer

La fille, Pamela, avait mon paquet en main et vu les bulles qu'elle dégageait, on voyait bien que ça lui plaisait
La bouteille sur son dos lui faisait une silhouette lourde mais je savais qu'elle était fille fine et bien découplée
Mes mains passaient partout et elle appréciait
Je vérifiais, comme il est dit qu'on doit le faire, son mano, les tubulures de sa bouteille, les plombs de sa ceinture, et juste au dessus de son pubis, le bon ordonnancement de son harnais
Manifestement, les questions de harnais lui tenaient également à coeur et elle vérifiait avec grande rigueur les sangles qui me passaient à l'aine et encadraient mon slip de bain.

J'ai compris que la semaine de plongée serait sympa et que ma partenaire serait à la hauteur

Le lundi on s'est retrouvés, tous, à la caïque pour partir en mer là où on allait plonger

Le Nitrox, faut que je vous explique à quoi ça sert
Normalement, dans les bouteilles, on met de l'air normal et toi sous l'eau tu respires normalement
Mais c'est toute une affaire sous l'eau de respirer, c'est compliqué
Faut être calme, régulier, faut pas s'agiter sinon on manque d'air et on s'étouffe
Alors les plongeurs sont tous des mecs zen qui regardent les filles aussi mais sans rien bander car ça te leur boufferait leur oxygène
Nous ce truc-là on peut pas
Nous les mecs de Montpellier
On sait pas faire
Vivre et voir des filles et pas bander

C'est un mec de Montpellier qui a inventé ça, le Nitrox
Sacrée invention
Bon, Cousteau approuved qu'est marqué sur les bouteilles
L'idée est simple, on te met deux fois plus d'oxygène que requis dans l'air de tes bouteilles
Quand tu commences à respirer tu commences à bander
Quand tu as fini de bander, c'est que la bouteille est vide et il te faut te dépêcher de rentrer au bateau
Pas besoin de manomètre, pas besoin de montre-chrono de plongée
Le bandomètre suffit

Le Nitrox, c'est réservé à l'élite
Faut un brevet
Pas facile à obtenir ce brevet vous pensez
Le lobby des bandeurs invétérés est tout puissant sous soleil au zénith
Mais quand tu es estampillé "Nitrox" les filles sont tendres et ouvertes
Va savoir pourquoi...
Elles savent tout les filles, de bouche à oreille dit-on

La Pamela, elle me dit, comme ça, moi j'aimerais bien passer ma qualif Nitrox
J'ai rétorqué, je veux bien te tester et si tu es au niveau je te soutiendrai
Honnêtement, s'entend, si tu es vraiment au niveau
Pamela était mûre et le piston sollicité ne serait probablement pas usurpé

Dans la caïque on était tous là au briefing
On avait chaussé les combi
Je ne sais pas pourquoi on dit chausser pour des trucs qui sont tout sauf des chaussures
Faut dire qu'un chausse-pied eût été utile pour arriver à entrer dans cette chaussette de néoprène noir qui te moulait les couilles de façon indécente

Moi je ne supporte pas de garder le boxer de bain sous la combi
Ca t'écrase tes machins et j'ai, alors, du mal à respirer
Or respirer c'est le truc important par moins trente mètres sous l'eau
En deux mots moi j'ai besoin d'avoir de l'aisance sous néoprène
D'autant qu'avec le Nitrox tu sais plus où te mettre
Le Nitrox ça te met dans tous tes états

Pamela, elle est comme moi
Avant d'enfiler la combi noire elle te tombe le maillot une-pièce
Comme ça, d'un coup, comme qui rigole et glisse sur son corps charnu
Elle est discrète sous abondante et épaisse toison
Dans le carré de la caïque les gars et les filles s'apprêtent
Personne ne regarde personne
Les plongeurs sont gens chastes
Leurs pensées vont aux profondeurs sous-marines, aux couleurs, au silence
Pas aux bites aux chattes aux culs, non

Quand on a été tous harnachés avec les palmes géantes aux pieds et la bouteille lourde lourde sur le dos, les coachs égyptiens nous ont menés au plat-bord arrière et on a, l'un après l'autre, basculé en arrière dans l'eau froide de décembre
Dix, vingt, trente mètres et les coraux, les bancs de poissons aux couleurs chatoyantes, les murs de roches plantés d'algues, les trous, les murènes
Pamela en voulait
Avec moi elle frottait
Un coup ici un coup là
Les trois dimensions n'avaient aucun secret pour elle et elle arrivait en palmant doucement sur le dos et venait se coller à moi le bassin en avant en vidant ses poumons pour remonter et me faire bien sentir son émoi contre le mien terriblement conforté par le Nitrox

Je n'étais pas le seul à qui elle manifestait ainsi sous l'eau son intérêt
Pamela avait la santé et la palanquée s'en souvient encore aujourd'hui
Probablement que le Nitrox avait, sur les filles aussi, un bon effet
Nous on s'intéressait aux coraux
Aux poissons
Aux plantes aquatiques qui se mouvaient

Un dauphin est arrivé
Une femelle
J'ai su que c'était une femelle au fait que c'est vers moi qu'elle est venue
Ignorant superbement Pamela
La chassant même d'un coup de queue péremptoire

Son nez, enfin sa lèvre supérieure voulait tout savoir de moi et fouillait sous le gilet stabilisateur le renflement du néoprène derrière la sangle sous-cutale
Le Nitrox me donnait des ailes
La dauphine en voulait et cherchait
Le néoprène ne cachait plus rien de mon érection
Et moi j'étais fier de présenter à cette espèce marine une bonne image de l'humanité

Paméla en était toute émue
Elle me l'a dit plus tard
Elle m'a dit j'étais avec toi soeur de race, soeur d'espèce
Je comprenais que cet animal en pinçait pour toi

Jamais je n'aurais cru que ce fut possible d'être amoureux ainsi d'une bête, d'un poisson, d'un mammifère sous-marin
Mais sa peau était si douce et je la caressais dans le bon sens et elle venait vers ma main comme un chat qui ronronne
Et le chant qu'elle disait était lui aussi sous l'eau incroyablement érotique
Et cette libido puissante, impérieuse
Et ce ventre doux souple et musclé qui se frottait au mien
Et ce nombril sur son ventre tellement pareil au mien, tellement humain

Moi j'étais contre elle
Sa queue battait entre mes cuisses et mes jambes serrées derrière elle
Mes bras enserraient sa tête sans cou et ma bouche pleine de tuyaux cherchait la sienne
Je partais en arrière vers l'abysse, vertige de Grand Bleu
Serré contre elle
Amoureux
Ma bite collée contre moi prête à exploser sous les pressions saccadées de sa queue puissante

Pamela, jalouse sans doute, a attrapé mon boyau et a enfoncé l'inflateur pour gonfler mon gilet et me faire remonter comme un ballon à la surface sans rien respecter des paliers de décompression
A la bête surface des hommes
A l'insignifiance...
Pour me sauver !

Il n'est resté de cette affaire que le présent récit
Je vous l'offre

Et de temps à autre, aussi, un cauchemar dans lequel je suis poursuivi par une horde de dauphins mâles venant venger leur honneur en arborant des zizis blancs et pointus ... que je sais prêts à percer mon néoprène 
A y réfléchir, c'est normal que les dauphins aient une libido exacerbée...
Qui a déjà fait l'amour ou essayé de le faire dans l'eau, sait que c'est particulièrement difficile surtout si l'on n'a pas pied ... alors on comprend que le Bon Dieu, pour que l'espèce "dauphin" puisse se perpétuer, l'ait dotée d'une libido de compète, et aussi d'une grande capacité de séduction.

En revanche, l'effet bandatoire du Nitrox n'est malheureusement que de l'ordre du roman ... j'en suis "sorry" pour ceux qui s'y croyaient déjà
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Voilà longtemps que je voulais écrire une histoire d'amour entre un humain et un animal. Un peu à l'image du Gorille de Georges Brassens, quelque chose de jubilatoire avec un peu de tendresse aussi et surtout du cul, du cul !
La zoophilie n'est pas rare, avec toutes sortes d'animaux compatibles, surtout la chèvre ... mais je ne me sentais pas attiré par cette bête-là, même dans le rôle de narrateur...

Ma fascination pour les films le Grand Bleu de Luc Besson, Abyss de James Cameron, le Monde du Silence d'Yves Cousteau m'ont amené tout naturellement au dauphin.
Un Animal doué de Raison de Robert Merle, lu adolescent, m'avait familiarisé avec l'animal. Le Chant du Monde de Jean Giono m'avait également subjugué de son étrangeté en conjuguant amour et milieu aquatique

Le dauphin est un mammifère très proche de l'homme, probablement l'espèce contemporaine la plus proche de la notre. C'est son aspect de poisson qui nous déroute un peu.
Mais le dauphin a un zizi, la dauphine une vulve et des tétés, ils s'accouplent dans l'eau après s'être longuement caressés, la maman porte le bébé presqu'un an, etc. Ils vivent en couple environ un an après quoi il changent de partenaire.
Ce qui est particulier chez les dauphins c'est leur très forte libido. Les dauphins mâles sont d'infâmes machos à qui il arrive de chasser en bande les femelles pour les violer en tournantes ; et les femelles ne sont pas de reste, toujours prêtes, toujours offertes. Les mâles n'hésitent pas non plus à sodomiser un collègue pour marquer la hiérarchie ou punir.

Il me fallait donc, pour rendre vraisemblable cette histoire beaucoup de choses.
D'abord, pour que l'union soit plus courtoise, j'ai préféré un homme avec une dauphine plutôt que l'inverse qui aurait fini en viol vite expédié, surtout qu'un dauphin c'est 200kg de muscle...
Il me fallait un plongeur expérimenté avec une sexualité ouverte sur l'exotisme, la nouveauté.
Il me fallait également renforcer sa libido pour compenser l'effet anesthésiant des profondeurs marines. C'est là que j'ai utilisé l'artifice (de roman) du Nitrox, gaz qui existe réellement et est utilisé, entre-autre, en plongée (qui n'a malheureusement dans la réalité aucun effet sur la libido)
La présence du personnage Pamela a permis de montrer le niveau d'excitation sexuelle de l'homme pour justifier le simulacre d'accouplement et les sentiments qui viennent avec. Il a permis également d'avoir un oeil extérieur spectateur.
Pamela a aussi donné la chute en justifiant le sauvetage par le sentiment (sa jalousie)

La tendresse n'est pas évidente en première lecture. Je ne sais si je dois compliquer le récit pour la mettre mieux en évidence.
Mais elle était la base de mon projet d'écriture.

Enfin, ça reste une histoire de sexe, c'est bien ce qu'on voulait, non ?