Derek et Yoan - histoire érotique

Chapitre 2


– Le principe d'être à moi, c'est que tu sois avec moi. Comme ça, je pourrais profiter de ton corps quand je veux.


Un frisson l'envahit et il ne sut si cela était d'anticipation ou d'effrois. Mais une chose était sûre, les prochains jours risquaient d'être intenses.

Je dois absolument sortir d'ici avant qu'il ne soit trop tard !


***


Derek regarda Yoan prendre place à son bureau. Il s'interrogeait sur les tâches qui incombaient à son poste.

La porte s'ouvrit à ce moment-là et un garde entra avec un dossier sous le bras. Il regarda Derek de la tête aux pieds avec un sourire moqueur et ce dernier ressentit le besoin de lui faire un fuck.


– Vous allez avoir du travail avec lui, chef !
– Je sais, mais j'aime les défis, répliqua Yoan, ce qui agaça encore plus Derek.


Il se cala dans un coin et croisa les bras en observant son nouvel environnement. Il devait trouver un moyen de s'enfuir. La pièce était sobre. Un bureau avec un fauteuil, une fenêtre et deux portes dont une qui donnait sur la chambre de Yoan.

Il décida d'aller y faire un tour afin de savoir à quelle hauteur ils étaient.

Là encore, c'était sobre. Une table de nuit et un lit. Une autre porte qui donnait sur une salle de bain.

En jetant un coup d’œil à l'extérieur, Derek soupira de désespoir. La prison avait été construite à flanc de falaise et la pièce se trouvait à environ trente mètres au-dessus du vide. Aucun moyen de s'enfuir en passant par la fenêtre.


– Derek !


Il n'avait fait que l'appeler, mais Derek savait reconnaître un ordre lorsqu'il en entendait un. Il revint donc dans le bureau où Yoan lui fit signe de s'approcher.

Il se plaça à côté de lui comme il l'avait demandé.


– Enlève ton tee-shirt.
– Pardon ?


Il devait avoir mal entendu, n'est-ce pas ?


– Enlève ton tee-shirt. Tout de suite.


Il hésita un instant à refuser, mais il savait qu'il n'avait pas le dessus. Et quand bien même il réussissait à l'avoir, Derek avait suffisamment de jugeote pour comprendre qu'il ne sortirait pas d'ici sans l'aide de Yoan.


– Pourquoi tu me demandes ça ? demanda-t-il en retirant malgré tout son tee-shirt.


Yoan ne répondit pas.


– Et maintenant ? répliqua-t-il après de longues minutes de silence.
– Tourne-toi et penche-toi sur le bureau.


Surpris, il obéit néanmoins.

Il sentait son ventre se contracter. Ses muscles étaient tendus, en alerte. Son esprit aussi était aux aguets. Derek était clairement à fleur de peau, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi.

Soudain, une main se posa à la base de sa nuque et descendit lentement vers le bas de ses reins. La caresse était appuyée, mais pas désagréable.

Puis il sentit ses fesses se faire malaxer avec vigueur à travers son jean. Les doigts de Yoan glissèrent entre ses jambes et vinrent attraper son sexe qu'il masturba légèrement avant de déboutonner son pantalon.


– Qu'est-ce que... ? commença à protester Derek en voulant se relever.


Une poigne ferme se posa sur sa nuque et l'immobilisa contre le bureau.


– Je ne t'ai pas dit de bouger, alors reste à ta place !


Il serra les dents et lutta contre son envie d'envoyer chier Yoan. Néanmoins, il n'oubliait pas la menace que ce dernier avait lancée un peu plus tôt. Contre toute attente, son esprit tordu se mit à imaginer la scène.

Derek se visualisa enchaîné, la bouche ouverte aspirant avec avidité la queue de Yoan. Contrairement à tout à l'heure, il ne se contenterait pas d'aller et venir dessus. Non, il le pomperait d'une main, l'autre serait sur ses couilles imberbes pour les masser avec douceur, tandis que sa langue et sa bouche s'activeraient sur son gland.

Il le sucerait, le lécherait.

Parfois, sa langue irait se plaquer contre le frein ou s'insérer dans l'urètre et il gémirait de plaisir en entendant les brusques inspirations de Yoan au-dessus de lui.

La bulle imaginaire, dans laquelle il s'était enfermé, éclata lorsqu'il sentit son jean et son caleçon glisser sur ses jambes. Et quand l'un des doigts de Yoan poussa contre son petit trou, sa passivité s'envola et Derek commença à se débattre.

Cependant, la pression disparut rapidement. Mais la sensation d'avoir quelque chose à l'intérieur de lui restait bien présente.


– Qu'est-ce que tu as fait ?! s'exclama-t-il avec panique.


Sentiment qui s'accentua en voyant que Yoan l'avait lâché juste après.


– Qu'est-ce que tu as fait ?! répéta-t-il en le plaquant contre le mur.


Le sourire satisfait qui ourlait ses lèvres ne lui disait rien qui vaille.

Contre toutes attentes et sans qu'il le voit venir, Derek se retrouva avec un collier en cuir autour du cou et l'impression de s'être fait avoir depuis le début.

Il tenta d'enlever la lanière autour de sa gorge, sauf qu'il sentit un petit cadenas à l'arrière de sa nuque.

Puis pour la deuxième fois de la journée, il se retrouva sur le cul à cause de Yoan.

Le cœur battant et l'esprit légèrement hagard suite aux derniers événements, Derek resta assis aux pieds de Yoan sans rien dire. Son cerveau carburait à cent à l'heure pour tenter d'absorber la situation dans laquelle il se trouvait.

Qu'allait-il advenir de lui ?

Une crampe d'estomac le sortit de ses pensées tortueuses et il dut se plier légèrement en deux pour la faire passer.


– Je vois que mon laxatif fait effet.
– QUOI ?!


Cette fois, Derek était complètement revenu les pieds sur terre. Il voulut s'en prendre à Yoan, mais ce dernier le stoppa dans son élan d'une simple phrase.


– Il va agir très rapidement, mais tant que tu m'auras pas vidé les bourses, je t'interdirais d'aller aux toilettes.


Puis il agita une main tenant une sorte de laisse en cuir et Derek comprit qu'elle était reliée au collier. Il ne pourrait aller nulle part tant que Yoan ne l'aurait pas autorisé.

Comme un maître autorise son chien à aller faire ses besoins.

La honte et la colère s'emparèrent de lui, mais ses maux de ventre augmentaient rapidement comme l'avait prévenu Yoan. Et il était hors de question qu'il se fasse dessus. Surtout avec l'autre enfoiré en face !

Il se plaça donc rapidement entre les jambes de son bourreau et défit bouton et braguette pour libérer la bite molle.

Ce salaud ne bande même pas !


– Tu me le paieras ! promit Derek en le regardant avec hargne.
– Vraiment ? J'ai hâte de voir ça. Maintenant, suce, si tu ne veux pas chier dans ton froc.


En voyant son sourire narquois, la colère de Derek monta d'un cran, mais il ne pouvait strictement rien faire. Le collier était bloqué, la laisse ne faisait qu'un avec le cuir. Il pouvait peut-être l'arracher des mains de Yoan, mais il n'aurait pas fait un pas que ce dernier lui tomberait dessus.

Il n'était pas non plus certain que lutter en ayant une telle envie soit la meilleure des choses à faire !

Ne réfléchis pas et agis !

Derek happa le sexe mou dans sa bouche et le suçota pour qu'il prenne de l'ampleur.

Plus la bite grossissait, plus ses mouvements devenaient appuyés.

Comme dans son imagination, ses doigts vinrent s'occuper de la partie qu'il n'arrivait pas à avaler. Sa main libre se plaça en coupe sur les testicules qu'il massa doucement.

Il était un homme qui s'était déjà donné du plaisir seul. Mais il y avait une différence entre se toucher soi et s'occuper de quelqu'un d'autre.

Derek aurait très bien pu presser les couilles de Yoan avec force jusqu'à ce qu'il prenne une voix aiguë pour le reste de ses jours. Mais pour une raison qu'il n'arrivait pas à comprendre, il ne voulait pas lui faire de mal.


– Tu sais pourquoi tu ne passes pas à l'action ? souffla la voix de Yoan à son oreille.


Surpris, Derek décida néanmoins de ne pas lui prêter attention. Mais l'autre homme joua la même carte et poursuivit sur sa lancée.


– C'est parce qu'au fond de toi, tu aimes que je te domine.
– N'importe quoi !


Il n'avait pas pu rester sans rien dire devant autant de stupidité. Derek leva donc la tête vers Yoan pour l’incendier copieusement lorsque celui-ci passa son pouce sur son menton pour effacer un filet de bave. Étonnement, le geste semblait empli de tendresse.


– Bien sûr que si, Derek. Tu aimes que je te bouscule, que je me montre autoritaire envers toi. Tu aimes que je te contrôle. Tu as toujours adoré ça quand nous étions à l'école. Le seul problème, c'est que tu n'oses pas te l'avouer.


Il voulut répondre, mais une crampe d'estomac le rappela à l'ordre. Il devait faire jouir cet enfoiré s'il tenait à garder un minimum de dignité. Cependant, il avait beau y mettre toute sa volonté, Yoan n'avait toujours pas éjaculé et il se sentait de plus en plus acculé.

Finalement, n’y tenant plus et sachant que son temps était compté, il attrapa une des mains de Yoan et la posa sur ses cheveux en priant pour qu'il comprenne le message.


– Tu es sûr de toi ? demanda ce dernier.


Comme il avait la bouche pleine, il se contenta de hocher légèrement la tête.

Yoan se leva de sa chaise et lui demanda de garder la bouche bien ouverte.


– Lorsque j'aurais giclé, n'oublie pas que je n'aime pas le gaspillage, ajouta-t-il.


Puis il prit son visage entre ses mains et se mit à aller et venir dans un rythme effréné.

Derek se laissa faire, mais les propos de Yoan tournaient en boucles dans sa tête. Il avait pris ses fantasmes pour la réalité ! Comme s'il voulait être dominé. Tout ça était du n'importe quoi.

Pourtant, alors que sa bite bien dur entrait et sortait dans sa bouche ouverte, il ne put ignorer les palpitations qui fusait dans son ventre. Derek n'était pas assez malhonnête envers lui-même pour les mettre sur le compte du laxatif de Yoan.

Il ferma alors les yeux pour tenter d'oublier ce qu'il se passait. Grave erreur. Cela augmenta les sensations, déjà fortes, que cette fellation faisait naître en lui. Avant même qu'il ne comprenne ce qu'il se passait, un gémissement appréciateur vibra dans sa gorge.


– Tu peux nier l'évidence autant que tu le souhaites, déclara brusquement Yoan d'une voix tout juste hachée. Mais vous les humains vous oubliez souvent ce qui nous différencie.


Derek leva les yeux pour le mettre au défi dans dire plus.


– Les Alphas, les Bêta, les Omégas. Nous avons tous des gènes animales plus prononcés que vous. Il n'y a pas que la rapidité ou la force qui nous séparent, mais également nos sens. L'ouïe, le toucher, l'odorat...


Son gland toucha le fond de la gorge de Derek et ce dernier comprit qu'il s'était interrompue, car les sensations étaient trop bonnes pour qu'il puisse parler comme si de rien était.

Un sentiment de satisfaction l'envahit. Finalement, Yoan n'était pas aussi froid qu'il le pensait. Malgré le haut-le-cœur qui s'emparait de lui, Derek agrippa les hanches de Yoan pour l'empêcher de se retirer et dans un effort considérable, il réussit à déglutir alors que le gland était toujours au fond de sa bouche.

Le massage lui apporta la victoire, car Yoan vint en plusieurs giclées chaudes que Derek s'empressa de boire. Puis il se releva rapidement.


– Laisse-moi partir maintenant.
– Tu es déjà libre.


Étonné, Derek porta une main à sa gorge pour s'apercevoir que le collier n'y était plus. Il le vit pendre mollement dans la main de Yoan et une impression de mise à nu l'envahit. Mais il n'avait pas le temps de s'appesantir sur ce genre de sentiment et il courut vers les toilettes de la salle de bains.

À suivre...

J'espère que ce deuxième chapitre vous aura plu. J'essaie de ne pas aller trop vite mais du coup ça donne peut-être le sentiment de tourner en rond...
A vous de me le dire ! ;)
À bientôt !