Dompté épisode 4
Récit érotique écrit par Safe [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-05-2003 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Dompté épisode 4
<p>La nuit qui suivit la visite de Stéphanie et Mathilde fut la plus
longue, mais également la plus savoureuse que Guillaume ait connu de sa vie.
Un rêve, c'est généralement confus. Bien entendu, sur le coup, cela parait
réel, mais quand on y repense après coup, il faut bien avouer que nos rêves
ne sont généralement qu'un enchaînement sans fin de situations sans logique
et de changements de lieux passant inaperçu.
Mais pas cette fois. Pas de changement de lieu, car il n'y en avait
qu'un. Pas d'incohérence temporelle ou de scénario - si l'on peut parler de
"scénario" pour un rêve - car il n'y en avait pas du tout. Et, chose
étonnante, Guillaume savait qu'il rêvait. Il était dans un espace blanc et
infini, tout droits sortis de Matrix, et il avait face à lui Mathilde et
Stéphanie, enlacées dans les bras l'une de l'autre, et il ne pouvait ni ne
voulait pas les quitter des yeux.
Il eut l'impression que des heures passèrent là, des dizaines d'heures
même qu'il passa à regarder ces deux sublimes jeunes femmes s'embrasser à
pleine bouche, sans se préoccuper de lui le moins du monde, s'exposant même
sans pudeur à son regard. Il pouvait les regarder, les contourner, les
observer sous tous les angles. Il pouvait les approcher, les frôler même. Il
aurait même pu les toucher, il en était sûr, mais il n'osait pas le faire.
Et s'il savait parfaitement que ce qu'il voyait là n'était que le fruit de
son imagination, mais il s'en fichait complètement, ivre du spectacle qui
s'offrait à lui depuis ce qui lui paraissait être une éternité.
Au matin, Guillaume se réveilla calme et reposé. Il n'avait même plus
la force de culpabiliser d'avoir autant apprécié ce rêve qu'on lui avait
imposé. Il n'en ressentait plus le besoin, car il avait réellement aimé
cette nuit. Un spectacle qui lui paraissait appréciable, et qui plus est
pendant des heures qui lui semblaient s'être réellement écoulée, d'où la
sensation d'une nuit virtuellement prolongée.
Mais là encore, Guillaume n'avait pas envisagé les effets que ces rêves
pourraient avoir sur lui. Car dans sa mémoire, il avait effectivement passé
près de douze heures à admirer deux femmes s'embrasser tendrement, et avec
passion. L'effet ne se fit pas attendre : lorsqu'il arriva à l'agence, Sarah
l'attendait comme à son habitude devant le seuil. Et il commença à se
demander avec laquelle de ses clientes il pourrait l'imaginer. Il se maudit
l'instant suivant pour cette pensée.
***
Sarah l'attendait donc devant l'entrée. C'était devenu depuis quelques
semaines une habitude, et plus personne parmi l'équipe n'y prêtait plus
attention. Ses collègues avaient même abandonné leur habituels sarcasmes. La
brusque augmentation du chiffre d'affaire du cabinet, en grande partie du à
Guillaume, y était probablement pour quelque chose. Guillaume héritait
maintenant de toute la clientèle féminine, inévitablement, et le reste de
l'équipe se partageait le reste de cette clientèle. Personne ne travaillait
plus, et tout le monde voyait les salaires grimper, pour ce qui passait aux
yeux de tous pour un simple changement d'organisation.
"L'organisation est le nerf de la guerre !" Avait affirmé son patron.
Personne n'avait vraiment compris où était la plaisanterie, mais tout
le monde eut la décence de ne pas le lui signaler. Le reste de la semaine
passa de manière identique. La journée, il ne pouvait s'empêcher de créer
des couples imaginaires entre ses clientes, entre les gens qu'il croisait
dans la rue. Il passait généralement la journée à étouffer cette nouvelle
imagination débridée, mais chaque nuit il repassait dix à douze heures
d'intimité avec Mathilde et Stéphanie, pour réapparaître le lendemain aussi
perturbé que la veille.
Il attendait la visite de Stéphanie avec impatience. Elle arriva au
bout de dix jours, confirmant que ses visites n'avaient pas une régularité
absolue, bien qu'elle restait malgré tout cyclique. Guillaume attendait
cette visite parce qu'il ne pouvait plus supporter ces rêves. Ils étaient
toujours aussi appréciable, et il se réveillait inévitablement avec le
sourire aux lèvres. Mais les journées devenaient de vrais cauchemars,
terrifié qu'il était à l'idée de trahir ses pensées, qui étaient fort
heureusement restées imperméables jusqu'ici.
***
- Tu veux que les rêves cessent ?
Stéphanie était venue faire un nouveau bilan, donc, 10 jours après
celui qui avait validé ce qu'elle avait appelé son "premier test". Il
n'avait plus fait allusion à ce piège qui lui avait été tendu, mais restait
méfiant devant toute rencontre trop incongrue. Il était persuadé que le
second test se déroulerait de la même façon, avec une rencontre sensée être
un hasard.
- Tu as parlé de travaux pratiques, mais je ne vois pas ce qu'il y a de
travaux pratiques dans ce que tu m'as fait ! Ca ressemble plus à une
punition qu'à autre chose !
Stéphanie alla s'asseoir sur le canapé, comme à son habitude. S'asseoir
? S'avachir serait plus réaliste. Elle se vautrait véritablement dans le
canapé, et ne demandait jamais son avis à Guillaume sur sa façon d'agir.
Elle se fichait également de savoir que sa jupe était relevée, dénudant ses
fesses fermes et blanches. Elle se fichait qu'il voit le string qu'elle
portait, et dont la ficelle lui rentrait dans les fesses. Elle se fichait
même de...
- Guillaume, tu veux bien arrêter de reluquer mon cul ?
Guillaume sursauta. Effectivement, il était resté le regard plongé sur
cet appétissant fessier qu'il savait être d'une douceur sans égale.
Guillaume chassa les images luxuriantes qui assaillaient son esprits, et
revint à celle qui en était à l'origine. Stéphanie, qui était aujourd'hui en
mini-jupe et chemisette.
- Pourquoi ces rêves ?
- C'est évident ! Soupira-t-elle sur un ton un peu las ; Concernant
l'homosexualité, il y a deux réactions typiques. Il y a les réfractaires
absolus, et les amateurs chevronnés. Ces rêves permettent d'habituer les
personnes à ce type de vision. Toi, tu n'es pas un réfractaire, c'est
évident. Comprends-moi, Guillaume, tu vas un jour être envoyé auprès de gens
qui auront des affinités sexuelles très diverses. On n'a pas envie que tu
restes béats, à sourire devant eux, comme si c'était des bêtes de foire !
- Mais alors, quand est-ce que ça s'arrêtera ?
- Quand tu seras habitué ! Quand les visions que tu vois la nuit
t'auront tellement rassasié que tu cesseras de voir des lesbiennes partout,
comme c'est le cas maintenant ! Et également quand tu auras imprimé dans ta
tête qu'il ne faut pas rester devant elles à les mater. C'est là l'intérêt
du rêve, cela lève tes inhibitions plus encore que le bracelet, tu es dans
tes rêves tels que tu es dans ta tête. Mais j'ai quand même une bonne
nouvelle à t'annoncer.
Guillaume ne répondit pas. Il était de nouveau le dindon de la farce.
Il avait atteint le sommet de ses ennuis, et cela commençait à le tracasser.
Mais il commençait à savoir comment réagir, et il savait qu'en montrant de
l'intérêt pour les projets de Paradise à son encontre, il les rendait moins
suspicieux.
- Quelle bonne nouvelle.
- On passe à la seconde moitié des travaux pratiques ! Alors crois-moi,
tes pensées obnubilées par les dames qui se tripotent entre elles ne seront
bientôt plus parmi tes préoccupations principales.
Guillaume ne releva pas le ton sarcastique de la remarque, et soupira,
se demandant ce qu'il l'attendait cette fois-ci.
- Alors, vous allez faire quoi cette fois-ci ? Me faire avoir un
orgasme chaque fois que je parlerai à une femme ou me créer artificiellement
des envies homosexuelles ?
Stéphanie partit cette fois dans un rire francs et chaleureux.
Guillaume en fut désarçonné. Qu'avait-il dit de si drôle ? Mais Stéphanie se
calma, et lui lança un sourire complice.
- Tu n'as même pas eu d'écourement à propos de cette possible
homosexualité !
Guillaume sentit son cour se serrer, pris de panique. Elle allait
nécessairement en déduire qu'il était près pour une sodomie et pour sucer
des hommes, il en était persuadé !
- N'ai pas peur, je ne vais pas me faire de fausses idées. Et pour la
première partie de ta question, non : rien de si agréable, et rien d'imposé
cette fois-ci. Tu vas même entrer dans la partie la plus agréable de ton
apprentissage !
- Quoi ?
Stéphanie se redressa. Elle attrapa la bouteille d'eau qui traînait sur
la table de salon, et but une gorgée au goulot. Puis elle reposa la
bouteille.
- Nous allons actionner une des fonctions du bracelet qui était
jusqu'ici désactivée.
- Une fonction ? Il y en a encore que je ne connais pas ?
- Exact. Je t'explique, d'accord ? Ne m'interromps pas... lorsque nous
sommes dans un état d'extrême désir, nous sécrétons une hormone sexuelle qui
a pour but d'émoustiller notre partenaire. Cette hormone est sécrétée par
les hommes comme les femmes. Le bracelet va te faire sécréter cette hormone
en permanence, et dans une dose excessivement élevée.
- Attends, je ne comprends pas. Réagit Guillaume, piqué au vif ; C'est
encore un truc sensé m'obliger à être excité en permanence ? Hein, c'est ça
?
- Non, pas du tout, tu n'as pas saisi. Cette hormone va agir sur les
autres, pas sur toi. Toi, tu resteras dans l'état que tu connais depuis un
peu plus d'un mois maintenant. Mais les personnes du sexe féminin que tu vas
croiser dans ta vie quotidienne, elles, vont ressentir une très forte
excitation dès qu'elles seront en ta présence. Toutes, sans exceptions. Je
te le dis pour que tu évites de rencontrer ta mère dans cette période.
- Quoi ? Mais... combien de temps ça va durer, ton truc ?
- Deux ou trois semaines, pas plus. Passé ce délai, on arrête.
- Mais... quel est l'intérêt de cette nouvelle torture ?
- Un peu de patience, tu le sauras bien assez tôt. Et crois-moi, je me
rappelle du temps que j'ai passé à ce stade de la formation, et le mot
"torture" n'est pas vraiment approprié à ce que tu t'apprêtes à vivre
!
Guillaume restait sur le cul. Il n'était même plus étonné, il n'avait
même plus envie de protester. Parce que s'il tentait de la persuader
d'abandonner son projet, s'il tentait de l'y forcer, elle allait encore
faire de lui son esclave sexuel. Et dieu sait ce qu'elle l'obligerait à
faire cette fois-ci.
- D'accord. Ton truc commence quand ?
Stéphanie ne dit rien. Elle resta un instant pensive. Guillaume se
demanda ce à quoi elle pouvait bien penser.
- Dès que je serai partit. Ca se mettra en route dès que je serai
sortie.
Guillaume leva un sourcil, intrigué par ce dernier point. Mais il
n'était pas question de laisser paraître ses pensées, aussi se leva-t-il
aussi sec. Il n'était pas prêt à la laisser s'installer chez lui ce soir.
- Bon, eh bien le plus tôt sera le mieux !
Le visage de Stéphanie se décomposa alors, prenant un air attristé des
plus flagrants. Mais Guillaume resta imperméable à son regard contrit.
- Tu vas quand même pas me mettre dehors ainsi, Guillaume ?
- A moins que tu ne fasses de nouveau de moi ton esclave sexuel, si !
Je suis toujours chez moi, je te signale !
Elle resta là un instant, debout face à lui. Une véritable
incompréhension se lisait sur son visage. Puis elle se résigna, et se
dirigea vers la porte d'entrée, et quitta les lieux sans ajouter un mot.
- Bon débarra. S'exclama Guillaume, une fois la porte refermée.
Guillaume était soucieux. C'est la remarque de Stéphanie qui était
apparut aussi étrange à ses yeux. Ou plutôt à ses oreilles. Elle avait
assuré que la nouvelle fonction du bracelet s'enclencherait une fois qu'elle
serait partie, et il était sur que ce n'était pas une hyperbole de sa part.
Alors comment Paradise allait-il savoir qu'elle était partie ? Allait-elle
leur téléphoner ?
A sa première journée avec son bracelet à la main, il avait reçut un
appel téléphonique de Paradise - de Stéphanie, en fait - qui lui avait mis à
l'amande pour avoir tenté de parler de ce qu'il lui arrivait. Comment
Paradise avait-il pu être mis au courant qu'il l'avait fait ? Etait-il
surveillé ? Ou son bracelet était-il également muni d'un micro ?
Pire : Il avait passé un test en rencontrant une femme qui s'était
faite passée pour Nathalie, une ancienne connaissance à lui. Ce n'était pas
elle, il le savait à présent, mais comment avait-elle obtenu toutes ces
informations qui lui avait permis de le duper comme elle l'avait fait ? Ce
point restait un vrai mystère, et il allait devoir y réfléchir sérieusement.
Pour l'heure, une nouvelle nuit à spectacle l'attendait...
***
Le réveil, le lendemain, l'arracha à son sommeil avec la même
difficulté que depuis sa première journée à l'agence, à l'exception de ce
sourire qu'il arborait chaque matin depuis une semaine. Tout en prenant son
petit déjeuner, il ne put s'empêcher de chercher en lui un détail, un indice
indiquant que comme lui avait affirmé Stéphanie, la nouvelle fonction de son
bracelet était activée. Mais il ne détecta rien, ni odeur ni rien
d'apparent, permettant d'affirmer qu'il émettait véritablement des hormones
sexuelles.
Il quitta donc son domicile un peu stressé, se demandant ce que lui
réservait cette nouvelle journée. En arrivant, Sarah l'attendait comme à son
habitude devant l'agence, mais il ne décela rien d'inhabituel dans son
comportement. Elle était toujours aussi vive, ravie de le voir, et papota
avec lui avant que chacun ne se rende dans son bureau, près pour une
première journée de travail.
Lorsqu'il dut se charger de sa première cliente, les choses se
compliquèrent passablement. Ironiquement, sa première cliente venait pour
une ouverture de dossier, ce qui était la plus longue de ses attributions.
Au départ, tout se passa bien : il entra nom prénom et adresse dans sa base
de données, et lança l'impression des documents qu'elle allait devoir
remplir et signer. Pendant que l'imprimante fonctionnait, la jeune femme
demanda pour ouvrir la fenêtre, assurant que l'imprimante et l'ordinateur
dégageait une chaleur qui l'indisposait, et il s'exécuta, le bien-être des
clients étant pour l'agence très important.
Mais malgré l'air froid qui pénétra dans la pièce, glaçant
littéralement Guillaume, la jeune femme ne semblait pas moins indisposée et
ne cessait de regarder Guillaume d'un air coupable. Elle finit par remplir
d'un coup tout les papiers que Guillaume lui proposait, et quitta son bureau
sans demander son reste. Guillaume, se rappelant parfaitement de ce que
Stéphanie lui avait dit la veille, devina la raison de son empressement et
ne put s'empêcher de s'en sentir coupable.
Lorsque les clients suivants arrivèrent, Guillaume fut cette fois très
rassuré : il s'agissait d'un couple, il n'y avait donc pas de risque de
débordement possible ! Mais c'était sous-estimer les possibilités de son
bracelet. Ce couple venait pour donner leur opinion sur des offres de
logements qui leur étaient faites. A peine entré dans le bureau de
Guillaume, celui-ci sentit les yeux brillants de la jeune femme se poser sur
lui. Il referma la fenêtre précédemment ouverte, et demanda les
renseignements d'usages pour accéder à leur dossier, puis s'excusa en allant
chercher les dossiers des nouvelles habitations qui devaient leur être
proposées.
Il ne s'absenta pas plus de cinq minutes, mais quand il revint il
trouva la jeune femme en train d'embrasser son mari à pleine bouche, et le
mouvement de son bras droit - dont seul le coude paraissait, et encore :
seulement entre deux mouvements - ne laissait aucun doute sur ce qu'elle
était en train de lui faire. Heureusement, tout deux tournaient le dos à la
porte et ne l'avaient pas vu. Il recula donc silencieusement de quelques
pas, pour sortir de leur champ de vision, puis se mit à siffler une chanson
qu'il avait entendu à la radio pendant le trajet. Il reprit ensuite le
chemin de son bureau, et trouva le couple assit, calme, et échangeant des
regards complices.
De nouveau, le couple passa rapidement en revue les différents
documents proposés par l'agence, mais aucun ne leur plaisaient. Guillaume et
eux tombèrent d'accord pour un nouveau rendez-vous, puis ils quittèrent son
bureau.
- Quelle merde !
Guillaume s'accorda une courte pause. La matinée promettait d'être
longue, surtout si ses clientes décidaient tous de se tripoter
tranquillement pendant ses futurs rendez-vous. Guillaume commençait à se
demander s'il ne devrait pas s'improviser deux ou trois semaines de
vacances.
Le rendez-vous suivant réserva à Guillaume une nouvelle surprise de
taille. Il venait de prendre la décision de laisser ouverte la fenêtre, ce
qui permettrait sans doute d'aérer la pièce saturée d'hormones que son
corps, à n'en plus douter, répandait dans la pièce. Il ouvrit la porte et
découvrit ce visage familier : Mathilde.
Celle-ci lui fit un majestueux sourire et entra dans la pièce.
Guillaume sentit son cour s'accélérer lorsqu'il la vit, car il savait de
quoi Stéphanie et elle étaient capables. Aussi sans gêne que Stéphanie,
Mathilde entra dans le bureau sans en demander l'autorisation. Guillaume
verrouilla la porte : il avait retenu la leçon de sa précédente visite.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
Il se retourna, et vit la jeune femme refermer la fenêtre. Après un
soupire agacé, il retourna s'asseoir à son bureau, tandis que Mathilde
reprenait place face à lui, à l'endroit même où ils avaient fait l'amour,
une dizaine de jours plus tôt. Bien qu'à l'époque, il l'appelait encore
Nathalie.
Mathilde, pour réponse, ferma les yeux et inspira profondément. Puis
elle rouvrit les yeux, et regarda Guillaume en expirant doucement, un
sourire aux lèvres. Et enfin, elle répondit.
- Je suis venu pour te voir. J'avais très envie d'assister à tes
premiers pas dans cette nouvelle étape.
Agacé, Guillaume reporta son attention sur sa base de donnée. Il repéra
le nom de Nathalie, l'effaça, et le remplaça par celui de Mathilde. Il se
demandait si elle allait vouloir qu'il l'efface de son fichier client. Après
tout, elle n'était entrée dans cet agence que pour lui mettre le grappin
dessus.
Mathilde se leva, et s'approcha de lui, assise sur le bord droit de son
bureau, tout contre lui. Il leva les yeux vers elle, et il comprit. L'effet
des hormones fonctionnait aussi sur elle. Peut-être même avec une intensité
décuplée, en raison du bracelet qu'elle portait à son poignet.
- Je suis venu parce que je t'aime bien. Et parce que j'adore être
excitée.
Ses mots eurent l'effets inévitable qu'ils devaient avoir. Guillaume
sentit son entrejambe s'échauffer, sans provoquer une véritable excitation.
Il était habitué, maintenant. Ce phénomène décuplait son attention, mais ne
provoquait pas d'érection. L'excitation, bien qu'enclenchait, n'était encore
que balbutiante.
- Tu aimes faire l'amour, tu veux dire ?
- Non. J'ai bien dit que j'aime être excitée. Comprends-moi : j'aime
faire l'amour, mais ce que j'aime le plus c'est quand je sens mon corps
frémir, quand je sens mes sens s'éveiller à mon partenaire. J'adore me
sentir prête à accueillir celui qui est à l'origine de mon excitation.
L'excitation est une sensation extraordinaire ! Je trouve ça bien plus
grisant que de faire l'amour !
Contre toute attente, Guillaume fut vexé par cette confession. En
d'autre terme, elle était juste là pour ressentir de l'excitation, mais
n'avait pas l'intention de faire quoi que ce soit avec lui. Non pas qu'il
l'aurait souhaité, mais cette réaction montrait une nouvelle fois que les
membres de Paradise n'hésitaient pas à venir se servir de lui sans aucun
scrupule.
- Je sens que ce que je t'ai dit ne t'a pas plu ! Remarqua Mathilde,
qui n'avait pas loupé son silence ; Tu espérais quelque chose de moi ?
- Certainement pas ! S'insurgea Guillaume ; Mais toi, tu viens ici, tu
respires un bon coup de stimulant, et ensuite tu vas repartir ? C'est bien
ça que tu sous-entends, non ?
- Tu n'y es pas du tout ! C'est toi que je venais voir, mais disons que
je profite bien de la situation !
Guillaume regarda Mathilde dans les yeux. Elle avait les yeux brillants
et elle respirait de façon saccadée, sans pour autant que son sourire ne
quitte ses lèvres. Sa main était crispée sur ses poches, et elle luttait
visiblement pour la glisser entre ses cuisses. Les hormones étaient
diablement efficaces, et étaient probablement accentuées par l'effet de son
bracelet à elle. Mais son regard cachait aussi autre chose. Une vrai
sincérité, quelque chose qu'il avait également vu chez Stéphanie. Une vrai
volonté de lui venir en aide. Il était dur de croire, dans ces conditions,
que seul Paradise était derrière sa présence ici.
- Je te crois. Soupira-t-il ; Mais comment savais-tu ?
- Stéphanie me l'avait dit.
- Vous vous connaissez bien ?
- Mathilde est ma meilleure amie. C'est moi qui l'ai fait entrer à
Paradise.
Guillaume leva les yeux sur Stéphanie, sidéré. Voulait-elle dire
qu'elle aussi avait parrainé Stéphanie, comme celle-ci le parrainait lui ?
Il n'en croyait pas ses oreilles.
- Comment pouvez-vous accepter que des gens vivent ça, si vous avez
vous aussi connu cette torture ?
Mathilde le regarda, les yeux pétillant de malice. Elle respirait
calmement, et profondément.
- Tu comprendras bientôt.
Puis elle se leva. Guillaume regarda son bureau, là où elle était
assise à l'instant, et découvrit qu'elle avait trempé l'endroit. De toute
évidence, elle avait été plus qu'excitée tandis qu'elle lui parlait. Il posa
un doigt sur l'humidité, tétanisé. Mathilde sortit un mouchoir et ressuya le
bureau.
- Je suis désolée, mais ces fichues hormones sont incroyablement
efficaces. Les tiennes plus les miennes, je n'ai pas pu me contrôler. Allez,
bisou !
Elle lui posa un baiser sur les lèvres, puis quitta son bureau.
Guillaume resta interdit un instant. Il regardait l'endroit où elle s'était
assise. De toute évidence, elle s'était assise sur l'angle du bureau, et
avait ensuite laissé faire son corps, dirigée par ces hormones dont elle
vantait tant les mérites. Guillaume en avait le tournis. Tout cela lui
paraissait totalement surréaliste.
***
Les clientes suivantes lui parurent bien fades, comparées à Mathilde.
Elles étaient toutes stimulées par sa présence, mais aucune ne faisait le
moindre écart de conduite. Elles restaient aussi gênées que lui le premier
jour qu'il avait porté son bracelet. Ce midi-là, Guillaume s'attarda
volontairement sur sa dernière cliente - ce qui ne fut pas une mince
affaire, tant elle était pressée de partir - afin de ne pas avoir à croiser
Sarah. Il regrettait que Paradise le sépare de nouveau d'elle, mais il ne
voulait pas avoir sur elle le même effet que sur ses clientes.
La brasserie où il mangeait le midi était vide, à part lui. Un coup de
chance, puisqu'il aurait eu du mal à justifier l'émois des clientes de cet
endroit. Exciter légèrement une cliente dans un bureau pour un petit quart
d'heure, c'était une chose. Exciter l'ensemble de la gent féminine d'une
brasserie en était une autre. Cependant, la serveuse était toujours là,
elle. Et le temps qu'elle passa à prendre sa commande le conforta dans son
idée.
Pire encore fut la réaction de la serveuse en lui rapportant sa
commande : elle vint contre lui, sa jambe frôlant le bras de Guillaume, et
posa lentement l'assiette généreusement garnie - décidément la garniture de
l'assiette était fonction de l'humeur de cette serveuse à son égard ! -
devant lui. De toute évidence, elle savourait ce simple contact avec délice
!
Guillaume mangea son repas dans une ambiance plus qu'étrange. Tout
d'abord, personne n'entra dans le restaurant malgré les supplications que
Guillaume adressa à Dieu. Il mangeait lentement, le nez dans son assiette,
observé depuis le comptoir par cette serveuse qui le dévorait des yeux. Son
repas finit, elle revint tout aussi prêt de lui, lui frôlant toujours la
jambe. Elle le débarrassa et lui proposa un café qu'il refusa poliment.
- Vous désirez un dessert peut-être ?
Les mots étaient simples et sans aucune allusion sexuelle. Mais le
regard qu'elle lui porta était sans aucune équivoque, en revanche, si bien
que Guillaume sentit instantanément son entrecuisse s'échauffer, et ses sens
s'éveiller. Il garda son regard planté de celle de cette jeune femme,
attendant qu'elle précise plus ouvertement.
- Vous pensez à quoi ?
- Je ne sais pas. Je pourrai vous proposer un extra. Un client fidèle
comme vous, nous nous devons de le chouchouter !
- Ici ? A la vue de tous ?
En temps normal, une phrase aussi lourde de sens serait risquée, mais
Guillaume savait pertinemment l'effet qu'il produisait actuellement sur
elle. Et s'il voulait tenir encore une après-midi ainsi, il était aussi bien
qu'il puisse s'accorder une partie de jambes en l'air.
- Je peux peut-être vous proposer de voir nos desserts dans l'arrière
boutique ?
- Et votre patron ?
- Effectif minimum aujourd'hui, les personnes précédentes sont toutes
occupées, je saurai où aller pour être en paix !
Elle leva alors une main vers lui, l'invitant à la suivre. Il la prit,
et se leva. Elle le conduisit vers la porte de service et, immédiatement
après, lui fit passer la porte qui se trouvait sur leur droite. Ils se
retrouvèrent dans une petite pièce d'où se dégageait une odeur de café. La
pièce n'était pas bien grande, et il y avait une table au milieu, quelques
meubles et trois chaises. La jeune femme se tourna vers lui, souriante. Elle
était grande, portait un jean et un polo bleu, surmontés de sa tenue de
travail. Elle posa sa main sur l'entrecuisse de Guillaume, la respiration
saccadée. Les préliminaires, les hormones les avait fait tout seul,
semblait-il.
- Attends. Murmura-t-il ; Tu veux pas... me dire ton nom, d'abord ?
Elle arrêta de s'approcher de lui, mais ne recula pas non plus. La main
toujours posée sur son sexe, elle lui eut un petit sourire gêné.
- Gisèle.
Elle lui baissa alors la fermeture éclair. Elle commençait à glisser
ses doigts lorsqu'il réalisa ce qu'il lui arrivait. Il était dans une
brasserie, dans la salle de repos probablement, et il s'apprêtait à faire
l'amour à une parfaite inconnue, ou presque. Il baissa les yeux et regarda
les poignets de Gisèle. Il fut rassuré de les voir nus. Au moins, ce n'était
pas le second test. Mais ce qu'il comprit, c'est que ce genre de situation
était celles où Paradise voulait l'amener. Hors de question de se laisser
manipuler. En revanche, pas question non plus que Gisèle soit punie à cause
de Paradise.
Il prit la main qui se faufilait dans son pantalon, et l'en enleva. Il
se baissa légèrement, puis posa sa main sur le jean de la jeune femme, lui
retira ses boutons, et glissa ses doigts sous le slip fin. Gisèle poussa un
léger gémissement. Elle ne comprenait pas cette manière de faire, mais s'y
abandonna. Il la fit s'asseoir sur une chaise, et continua sa caresse
doucement. Gisèle s'adossa à la chaise, et écarta légèrement les cuisses,
laissant plus d'espace à Guillaume pour ses caresses.
Mais Guillaume restait à l'entrée. Il était inutile de caresser plus
profondément, et ce n'était pas Gisèle et ses multiples gémissements
étouffés qui allaient le convaincre du contraire. Il exerçait de petites
pression sur le clitoris et chacune d'elle arrachait un nouveau râle à la
jeune femme. Il accéléra la pression, et la jeune femme finit par parvenir à
l'orgasme dans un long gémissement de plaisir.
Guillaume retira sa main tandis que la jeune femme reprenait son
souffle. Elle ouvrit les yeux et lui jeta un regard plein d'interrogation.
Guillaume sourit et lui expliqua qu'il préférait en rester là. En réalité,
il se doutait qu'elle ne tarderait pas à ressentir à nouveaux les effets des
effluves hormonales que le bracelet lui faisait dégager, et comme une femme
ne se contente pas nécessairement d'un unique orgasme, il préférait s'en
aller avant de se laisser dépasser par les événements.
***
Le reste de la journée fut pire que la matinée qui s'était écoulée. Car
s'il était fier d'avoir réussit à résister à la tentation que Paradise lui
avait mit sous les yeux, il n'en restait pas moins que la charge érotique
qui s'en était dégagé ne s'était pas le moins du monde atténuée, bien au
contraire. Et voir ses femmes, qui s'excitaient immanquablement devant lui,
défiler tout au long de la journée était un vrai supplice.
Le soir arriva, et Guillaume l'accueillit comme d'habitude avec délice.
Il allait enfin pouvoir se dégager de cette atmosphère sexuelle constante
qui l'entourait. Il se masturba frénétiquement en repensant - un peu malgré
lui - à tout ces clientes qu'il avait vu, puis finit par se coucher, heureux
d'être débarrassé de cette tension sexuelle. Mais il avait oublié ces rêves
qu'il faisait maintenant chaque nuit.
Il se réveilla le lendemain avec une tension sexuelle à son paroxysme.
Il avait réussit à se calmer la veille, mais regarder deux femmes
s'embrasser avec passion pendant une bonne dizaine d'heure alors qu'il avait
passé une journée entière à regarder ses clientes s'exciter devant lui, ce
n'était pas le meilleur moyen de rester serein.
Il passa cette nouvelle journée avec une tension sexuelle s'accroissant
chaque minute. Il laissait maintenant la fenêtre ouverte en permanence, et
priait pour que personne à l'agence ne lui en demande la raison. Les
clientes de la journée passèrent, toutes plus excitées les unes que les
autres. Il était ravi de voir les femmes les moins séduisantes, qui
n'étaient pas un grand appel à ses sens, mais lorsque c'était une créature
plantureuse qui venait s'exciter devant lui, son seul répit était lorsqu'il
plongeait ses yeux dans l'écran.
Gisèle, le midi, ne fut pas très entreprenante avec lui, probablement
en raison du nombre de clients présents. Il avala son repas en vitesse, et
quitta les lieux sans demander son reste, de peur que la salle ne se vide,
et que sa nouvelle conquête ne repasse à l'assaut. Puis un nouvel après-midi
passa. La semaine s'écoula ainsi. La journée, des créatures toutes plus
chaudes les unes que les autres passaient dans son bureau, et il passait
ensuite des nuits à regarder Stéphanie et Mathilde s'embrasser dans son
imagination. Et le midi, il retrouvait une Gisèle stimulée, stimulante et
consentante qui n'attendait visiblement qu'une chose : qu'ils puissent de
nouveau se retrouver seuls tout les deux. Au final, il se retrouva contraint
d'éviter une nouvelle fois de croiser Sarah, chose qui devenait habituel
depuis que Paradise lui avait mis le grappin dessus.
Pendant cette semaine, Guillaume pensa, également. Il pensa à plusieurs
choses, mais notamment un point qui l'intriguait. En effet, toutes ces
jeunes femmes passant dans son bureau était très tentantes. A quelques
reprises, lorsque l'une d'entre elles étaient plus entreprenante avec lui
que d'autres, le bracelet réagissait en lui envoyant une décharge d'hormones
à lui aussi. Et pourtant, ainsi excité, il continuait à garder son contrôle,
et il eut tout le loisir de refuser ces avances. Même lorsqu'il faillit
faire l'amour à Gisèle, il garda son contrôle et ne céda pas, si bien qu'il
n'eut même pas d'érection. Il n'avait jamais été heureux de porter ce
bracelet, puisque c'est lui qui avait séparé la fonction d'excitation de son
être de celle de l'érection de son sexe.
***
La tension arriva à ce qui se révéla être son véritable paroxysme au
bout d'une semaine. Après sept jours de ce traitement, Guillaume commençait
à sentir ses défenses baisser. Il passait ses soirées à se masturber en
espérant échapper à ce piège fatal, mais chacune des créatures qui passait
dans son bureau était devenu pour lui une bombe sexuelle - son bracelet
n'était pas étranger à son changement de goût vis-à-vis de la gent féminine.
Littéralement, il appréciait maintenant toutes les femmes, sans aucune
exception.
Une cliente particulièrement affriolante se présenta à onze heure. Il
s'agissait d'une femme célibataire, qui se présenta vêtue dans une petite
robe à fleur si fine qu'on voyait culotte et soutien-gorge par transparence.
En la laissant entrer, Guillaume ne s'empêcha de verrouiller la porte qu'au
prix d'un effort véritablement surhumain. La jeune femme était à peine
entrée qu'elle commença à se tortiller sur son siège, et à soupirer en lui
lançant de petits sourire complices. Elle venait pour faire un changement
dans sa situation - changement d'adresse - et il devait lui faire signer un
nouveau contrat signifiant cette modification. Lorsqu'elle se retrouva près
de lui, au moment de signer, elle laissa échapper un soupire. Il découvrit
alors qu'elle avait enfuie sa main sous sa jupe. Le bracelet enclencha -
intensifia serait plus juste - son excitation à ce moment là, et il posa la
feuille, puis commença à lui caresser la poitrine, timidement. Il luttait
pour ne pas lui demander de se mettre à quatre pattes devant elle, et elle
l'y aida en se faisant jouir elle même sous ses yeux. Elle signa ensuite,
puis quitta l'agence.
En se masturbant ainsi seule, la jeune femme lui avait évité la
tentation de participer malgré lui à une partie de jambes en l'air - ce qui
était non seulement à l'opposé de ses convictions, mais qui était également
interdit par le règlement, ne l'oublions pas, et puni d'un renvoi pour faute
grave. Il comprit suite à cet entretien qu'il était temps de mettre son ego
de côté et décida d'aller voir Gisèle dès ce midi, et de céder à ses
avances. Quitte à lui faire l'amour dans les toilettes de la brasserie. Mais
en arrivant, malgré un restaurant vide, il ne la vit pas. Il s'avança dans
la brasserie, et aperçut un serveur, un collègue de Gisèle, à qui il demanda
où elle se trouvait.
- Gisèle ? Elle a prit un jour de congé, je regrette.
Il quitta le restaurant aussitôt, fou de rage. Il avait eu un bon quart
d'heure pour imaginer ce qu'il allait pouvoir lui faire, et au lieu de
passer ce temps agréable en sa compagnie, il devrait se contenter de son
collègue ? Mâle, de surcroîts ? Il prit sa voiture et rentra chez lui,
dépité. Il se prépara un repas, se masturba deux fois de suite sans
interruption, puis se prépara à repartir. C'est à cet instant qu'il vit que
son répondeur annonçait un message. Malgré sa colère, il alla écouter le
message, et ce fut la voix de Stéphanie qu'il entendit.
"SALUT GUI GUI !! C'EST MOI, STEPHANIE ! JE TE TELEPHONE JUSTE POUR TE
DIRE QUE JE SERAI LA CE SOIR VERS 21 HEURES ! JE TE DIS POUR QUE TU SOIS AU
COURANT, OK ? PREPARE RIEN, SURTOUT !! JE SERAI LA AVEC MATHILDE !"
Guillaume était ravis de cette appel. C'était TRES exactement le genre
d'appel qu'il lui fallait. Mais il se doutait qu'il était sous écoute - quel
que soit le moyen utilisé pour cela - et prépara son piège sans mot dire. Il
ne voulait pas perdre son effet de surprise. Il trouva dans une armoire un
bâillon, une sorte de foulard passant dans une boule, qu'il gardait d'une
ancienne expérience amoureuse. Il la rangea dans une boite, accompagnée de
deux ceintures, un couteau, puis rangea la boite sous la table de salon,
sous une pile de magazines. A proximité du canapé qu'affectionnait tant
Stéphanie.
Il n'avait pas prévu que Mathilde serait là, mais l'occasion était trop
belle et risquait de ne pas se reproduire. L'excitation - qui commençait à
revenir malgré ses deux branlettes - lui brouillait l'esprit, mais il
gardait cependant son calme. Lorsqu'elle rentrait, il ne serait pas là. Il
les surprendrait à l'improviste, et se servirait de ce qu'il avait apprit
des bracelets de Paradise pour les soumettre à SA volonté, pour une fois.
Ensuite, il appellerait Paradise, et les obligerait à le libérer de leurs
emprise. Avec un bâillon dans la bouche, Stéphanie aurait bien du mal à lui
donner ses ordres.
Il attrapa une feuille, et griffonna dessus un message à l'intention de
ses invités. Il allait devoir trouver une excuse valable s'il ne voulait pas
qu'elle se méfie et reporte leur rendez-vous. Il en trouva un simple, mais
qu'il trouvait très convaincant.
STEPHANIE
Je suis désolé mais j'ai des tas de courses à faire.
Je te laisse les clefs sous la porte, puisque je n'ai pas le choix
quant à ce rendez-vous.
Je devrais être là au plus tard à 21:30, probablement moins.
GUI GUI
ps : j'ai des excuses à faire, je le sais. Tu les auras.
Il sourit en relisant son mot. Très motivant pour les faire rester chez
lui à l'attendre, trouvait-il. Il inséra une cassette vidéo porno dans le
magnétoscope, et laissa la télécommande bien en évidence sur le canapé. Il
débrancha ensuite les fils d'antenne, pour que les chaînes ne fonctionne
plus. Le programme, ce soir, ce serait lui qui l'organiserait.
Il rangea toutes ses affaires, posa négligemment son assiette sur la
table, regarda un extrait de la vidéo - s'il était effectivement sur écoute,
cela justifierait sa présence, non ? - puis pesta en disant qu'il était en
retard, qu'il s'était trompé d'heure, qu'il allait se faire insulter et
qu'il laissait un bazar fou chez lui en partant alors qu'il avait pris
tellement de soin à tout ranger. Puis il quitta les lieux.
***
Guillaume, en arrivant, dut s'excuser de son retard. Il prétexta une
panne de voiture que son patron lui excusa d'un oeil méfiant, puis il se
dirigea vers son bureau. Il salua de la main Sarah, assise à son propre
bureau, et celle-ci lui rendit sa salutation. Il fut rassuré de voir qu'elle
n'était pas fâché de la façon qu'il avait de l'éviter. Il s'arrangeait pour
paraître couvert de travail, et cela passait visiblement bien.
Effectivement, le rythme de travail de l'agence s'intensifiait réellement,
même si c'était plus que tolérable. Travailler à l'agence ! Paradise était
non seulement en train de lui pourrir sa vie, mais aussi celle des membres
de l'agence !
L'après-midi qui l'attendait - malgré l'heure de gagné par son retard -
promettait d'être des plus difficile. Il n'avait pas encore de cliente dans
son bureau, et il y régnait déjà une tension sexuelle sans équivalent. Les
clientes défilèrent les unes après les autres, et il eut bien du mal à
contrôler ses ardeurs. Entre chaque cliente, il faisait une pause de deux
minutes qu'il passait à la fenêtre, respirant l'air frais. A présent, il en
était arrivé au stade où le simple fait qu'une femme entre dans son bureau
provoquait un début d'excitation, puisque son imagination elle-même créait
le stimuli suffisant à ce que le bracelet se mette en marche.
A la fin de la journée, il réunit ses affaires et quitta l'agence. Il
n'avait maintenant plus qu'à se rendre dans un hypermarché pour réellement
effectuer ses courses. Il était 19 heures, deux heures n'étaient pas de trop
pour les faire. Il sortit de son bureau, et trouva Sarah qui l'attendait.
Elle portait un jean et un pull, et n'avait semblait-il rien loupé de l'air
préoccupé qu'il avait en sortant de son bureau, plongé dans son projet.
- Tu travailles trop Guillaume ! Assura-t-elle, l'emmenant de la salle
de repos ; Qu'est-ce qu'il te prends ?
Elle lui servit un café, qu'il but tranquillement. Il était amer, et il
n'y avait plus de sucre. Mais cela l'aida à oublier ses pensées
pornographiques qui pirataient son esprit depuis le début de la journée - de
la semaine.
- Il me prend que le boss me les envoie les uns après les autres, et
que je m'en charge ! Mentit Guillaume, espérant que son patron n'irait pas
le contredire ;
- J'ai plutôt l'impression que tu prends goût au travail !
L'accusa-t-elle ; Ou à l'argent que cela te procure ?
Guillaume ne répondit pas. Elle était bien loin du compte. Il leva les
yeux, s'attendant à un regard anxieux. Mais il n'en était rien. Elle le
regardait d'un air fort, plein d'intérêt. Et sa respiration était saccadée,
profonde. Guillaume réalisa que, l'espace d'un instant, il en avait oublié
la situation dans laquelle il se trouvait.
- Ca va Sarah ?
Guillaume hésitait. Il avait envie de partir, de laisser Sarah se
calmer, mais la vérité, c'est qu'il mourrait surtout d'envie de profiter de
cette occasion. Et puis après tout, Sarah était presque sa petite amie. Il
s'approcha donc d'elle.
- Ca fait longtemps qu'on avait pas été seuls, juste tout les deux, non
?
Il rit intérieurement de sa propre phrase, qu'on aurait dit tout droit
sortis d'un film pornos. Son intention était pourtant des plus noble : il
voulait qu'elle trouve une raison raisonnable à son excitation naissante. Il
s'approcha d'elle, qui baissait les yeux.
- C'est vrai.
- Embrasse-moi.
Sarah sursauta, puis leva les yeux vers lui. Leurs lèvres se
rencontrèrent, et se prolongèrent en un long baiser. L'excitation de
Guillaume était maintenant probablement aussi forte que celle qu'il
provoquait chez Sarah. Elle commença à l'embrasser plus profondément, lui
assaillant le palais de sa langue. Il dirigea sa main vers son entrecuisse,
et entama un lent massage à travers son jean.
Il ouvrit un bouton, et baissa le jean d'un coup vif. Il remonta alors
au pull, qu'il leva d'un coup, puis redescendit à la culotte de Sarah qui
commençait à gémir bruyamment. Ils ne risquaient plus d'être interrompu, car
plus personne n'était dans l'agence à cette heure, à l'exception peut-être
de son patron. Il retourna embrasser goulûment la pointe de ses seins, tout
en la stimulant du bout des doigts - bien qu'en fait, il n'en avait plus
besoin vu l'effet qu'avait maintenant son bracelet sur les femmes.
Guillaume souleva Sarah, et la posa sur la table de la salle de repos,
et l'embrassa de plus belle. Sarah posa ses main derrière elle, en ondulant
du bassin au rythme de la main de Guillaume. Elle mouillait abondamment, et
gémissait de plus en plus fort. Il la vie alors frapper une tasse de café
qui traînait sur la table, qui chuta par terre et se brisa en faisant un
vacarme de tout les diables. Sarah sursauta, et regarda Guillaume, les yeux
éberlués.
Guillaume sentit que quelque chose venait de casser en elle. Il recula
d'un pas, et la regarda, prit d'un doute soudain. Etait-elle réellement
consentante ? Ou le bracelet ne l'avait-il pas plutôt plongé dans une sorte
de transe, que le bruit venait de briser ? Elle descendit de la table et se
rhabilla tandis que Guillaume s'excusait. Elle lui assura que ce n'était pas
lui, le regarda longuement puis l'embrassa. Elle commença à reprendre envie
pendant ce baiser, mais s'arracha à lui, et partie vers le couloir.
Guillaume resta interdit. Il ne comprenait plus. Gisèle avait très bien
prit son orgasme, donc cette folle hypothèse de transe était peu crédible,
alors qu'avait-il prit à Sarah ? Il rangea la tasse, nettoya le sol, puis se
résolut à quitter les lieux. En passant devant les toilettes, il entendit un
soupire. Médusé, il finit par reconnaître la voix de Sarah, qui se
masturbait le plus discrètement possible. Il quitta l'agence, n'y comprenant
plus rien.
***
Il resta environ deux heures à l'hypermarché, comme convenu. Il acheta
de la viande, des légumes, des boites de conserves, du papier hygiénique et
encore des tas d'autres choses dont il avait plus ou moins besoin, mais
qu'il prit soin d'acheter en prenant tout son temps, pour que les deux
heures prennent rapidement fin. Cependant, il naviguait à toute vitesse de
rayons en rayons afin de ne jamais rester trop longtemps en présence d'une
jeune femme, ne voulant effectivement pas créer d'émeutes. Il repéra
finalement une caisse où il n'y avait que des hommes qui faisaient la queue,
et il put s'y rendre sans craindre de mauvaises surprises pendant l'attente.
21 heures sonna enfin à sa montre, et il put quitter le parking.
Son cour battait vite, sachant qu'il allait enfin être confronté à son
projet. Il n'avait pas acheter du surgelé, bien entendu, car il n'aurait pas
le temps de sortir ses courses avant de rentrer chez lui. Il devait rester
maître de la partie, et ne pas perdre l'effet de surprise. Il passa la
grille en tachant de ne pas faire de bruit. Il arriva devant sa porte
d'entrée, respira profondément... puis passa la porte.
***
En entrant, Guillaume entendit immédiatement le son de la télévision
qui diffusait le programme qu'il avait réservé à ses deux invitées. Il
sourit en appréciant que le début du plan se déroulait comme prévu, et se
dirigea directement dans le séjour. Il trouva Stéphanie et Mathilde, assise
côte à côte, les yeux rivés sur l'écran. Il craignait qu'elles soient le
genre de femme qui ne raffolent pas des vidéos pornos, mais il fut rassuré
de voir que ce n'était pas le cas. Il ne leur laissa pas le temps de
réaliser sa présence, ni de se remettre de leurs émotions, et lança sa
première instruction.
- Masturbez-vous !
Stéphanie et Mathilde tournèrent les yeux vers lui, visiblement
stupéfaite par son ordre. Il ne voulait pas que l'ordre se perde dans
l'oublie, et repris.
- Masturbez-vous immédiatement.
Stéphanie et Mathilde se regardèrent une seconde, puis leur main
descendirent jusqu'à leur entrejambe. Elle commencèrent à se caresser, par
dessus sa jupe pour Mathilde, et son pantalon pour Stéphanie. Guillaume,
tout à sa victoire, savoura le spectacle. Chauffée qu'elles étaient par le
film qu'elles avaient visionnées avant son arrivée, elles étaient incapable
de résister aux effluves sexuelles qu'il émettait en permanence. A partir de
là, il était alors capable de briser leur contrôle... et d'inverser les
rôles.
- Masturbez-vous réciproquement. Ordonna-t-il en entendant les premiers
gémissements ; Et fermez les yeux.
Les mains échangèrent leur places, tandis que les yeux se fermaient.
Mathilde portant une jupe, la main de Stéphanie glissa immédiatement dessous
et commença à accentuer les caresses sur son sexe. Mais Mathilde ne restait
pas inactive et commença à baisser la fermeture éclair de Stéphanie.
Guillaume, quant à lui, sentit un désir indescriptible naître en lui, et fut
bien incapable de dire si c'était là le résultat d'une semaine de tension
ininterrompu, ou simplement du spectacle qui était sous ses yeux,
déclenchant son bracelet.
Guillaume réussit à contenir son envie, et se dirigea vers la table
basse. Il retira le coffret qu'il avait préparé à l'avance, et l'ouvrit. Il
avait prévu ce coffret pour ne pas avoir à quitter les jeunes femmes des
yeux. Bien lui en avait prit. Il prit le bâillon munit d'une boule, puis
reporta son attention sur ses deux invités. Stéphanie avait maintenant le
pantalon à ses pieds, et les deux jeunes femmes se caressaient par-dessus
leurs culottes respectives, qui étaient toutes deux auréolées d'une nette
trace d'humidité. Elles avaient toujours les yeux clos, mais leurs bouches
grandes ouverte laissaient entendre de longs râles de plaisir. Elles ne
cherchaient même pas à lutter, elles étaient en son pouvoir.
- Gardez les yeux fermés. Mathilde, tu fais un cunni à Stéphanie, et tu
te masturbes en même temps. Donne lui le plus de plaisir possible, mais pas
d'orgasme.
A ces mots, non seulement Mathilde se baissa jusqu'au sexe trempée de
Stéphanie, mais de plus cette dernière écarta docilement les cuisses en
grand. Mathilde entama son oeuvre, et les gémissements de Stéphanie
doublèrent d'intensité. Elle plaqua ses mains sur la chevelure de sa
partenaire, lui imprimant un mouvement plus rapide et plus puissant contre
son sexe. Guillaume s'approcha de Stéphanie, et approcha le bâillon de sa
bouche. Celle-ci ne sembla même pas surprise de sentir l'objet contre ses
lèvres, et ouvrit la bouche. Un instant plus tard, ses gémissements étaient
étouffés par une boule que tenait un foulard, solidement noué derrière sa
tête. Guillaume se tourna alors vers la boite, qui renfermait encore un
foulard et des menottes.
- Tu pourrais nous rejoindre ?
La proposition venait de Mathilde, qui n'était pas bâillonnée. Sa voix
était suppliante, et lui était parvenu entre deux furieux coups de langues.
Aussitôt ces mots prononcés, Mathilde était même retournée à sa tache,
exhibant sa croupe aux yeux de Guillaume, tandis qu'elle offrait à son amie
un cunnilingus dont l'intensité n'avait d'égale que celle des caresses
qu'elle se prodiguait, du bout de sa main droite.
Guillaume hésita un instant. Le plan était de les menotter toutes les
deux - Stéphanie en premier, car il la considérait comme la plus
dangereuse - puis de bâillonner Mathilde - d'un simple foulard, il n'avait
plus d'engin comme celui qu'il avait placé dans la bouche de Stéphanie. Mais
à présent, il voyait Stéphanie et Mathilde, suppliante de désir, qui était
prête à se plier à sa volonté. Elles, les instruments de Paradise, étaient
tombées sous sa coupe à lui. Stéphanie, qui avait fait de lui un esclave
sexuel, et Mathilde, qui s'était fait passée pour une vieille amie afin de
le piéger, étaient maintenant ses objets sexuels à lui.
Il s'approcha d'elles, souriant. Avant de téléphoner à Paradise, et de
terminer sa vengeance, il allait se rembourser lui-même de ce mois entier
passé sous leur domination. Et c'étaient ces deux filles qui allaient lui
servir de monnaie d'échange pour ce remboursement, intérêt compris.
Il s'assit sur le canapé, à droite de Stéphanie. Celle-ci avait les
jambes toujours écartées, Mathilde agenouillée entre ses cuisses qui lui
glissait la langue entre chaque replis de son antre, lui arrachant multiples
gémissements de plaisir. Guillaume ordonna à la muselée de le masturber.
Celle-ci lui baissa la braguette d'une main aveugle et maladroite, puis
entama un lent mouvement.
- Masturbes-toi de l'autre main, mais pas d'orgasme. Toi, Mathilde, tu
remontes jusqu'à moi lentement, en l'embrassant tout le long.
La langue de Mathilde quitta son foyer chaud et humide, et remonta
lentement le long des cuisses de Stéphanie, du ventre, de la poitrine pour
enfin parvenir jusque ses bras. Elle suivit la courbe de ce bras, qu'elle
parcourrait de petits coups de langues et de baisers. Elle arriva bientôt au
sexe de Guillaume, que Stéphanie cessa de masturber pour laisser à sa
partenaire le soin de se charger de lui. Guillaume émit un vague grognement
de consentement.
- Bien, vous avez comprit ce que je veux.
Mathilde parcourrait ce sexe vigoureux de sa langue, le prenait parfois
en bouche du bout des lèvres, puis à pleine bouche avant de l'en sortir et
de reprendre une légère masturbation, avant de replonger l'organe gorgé de
sang entre ses lèvres. A sa gauche, Guillaume pouvait voir Stéphanie se
masturber frénétiquement, gémissant derrière la boule qui lui obstruait la
bouche.
- Stéphanie, laisse-moi t'embrasser.
Elle comprit aisément qu'il ne parlait pas de lui embrasser la bouche,
et lui tendit docilement son torse après s'être dénudée la poitrine.
Guillaume baissa les yeux et embrassa son mamelon rose, parcourra le contour
de ses seins du bout de la langue. Il sentait le plaisir le submerger,
sentait une semaine de frustration et un mois de colère faire de lui une
bête assoiffée de sexe et de luxure, et surtout il sentait tout son être
près à jaillir en un orgasme fulgurant.
- Retire-toi, Mathilde. Ordonna-t-il ;
Il l'aida à se relever et l'embrassa à pleine bouche. Une fois son
plaisir suffisamment retombé, il l'invita à s'empaler sur son sexe, et
sentit bien vite son sexe entrer dans la chaleur accueillante et humide de
sa partenaire. Il lui mit une main derrière la tête, et lui intima
silencieusement de retourner satisfaire Stéphanie, tandis que cette dernière
posait sa tête sur le torse de Guillaume.
Guillaume regardait maintenant le visage de Stéphanie. Ses yeux était
grands ouverts, le regard fou et brillait d'un feu qu'il ne connaissait pas.
Elle gémissait de plus en plus fort, au même rythme que celui des mouvement
de bassin de Mathilde. Puis son corps se cambra, et elle poussa un long râle
étouffé sous le regard admirateur de Guillaume. Stéphanie finit par revenir
à elle, et se releva lentement, pour venir se lover dans le creux du canapé
tandis que Mathilde fondait dans les bras de Guillaume, tout en intensifiant
son ondulement du bassin.
Mathilde poussa un soupire qui ressemblait presque à une exclamation de
surprise, puis se cambra à son tour tandis que Guillaume sentait son sexe se
noyer dans un vrai torrent de plaisir. Elle se calma quelques instants,
reprenant sa respiration, puis elle bascula le visage en avant, planta son
regard dans celui de Guillaume, et se mit à frapper violemment son bassin
vers lui, les lèvres pincées. Un autre coup s'en suivit. Puis un autre. Les
coups de butoir étaient plus violents, mais plus espacés. Chaque coup
envoyait une décharge de plaisir dans tout le corps de Guillaume, le
rapprochant chaque fois un peu plus du point de non-retour.
- Viens... susurra-t-elle entre ses dents ;
Mathilde, toujours à genoux sur lui et empalée sur son sexe, donna
aussi sec un nouveau coup de butoir, arrachant à Guillaume un nouveau
soupire de plaisir.
- Viens !
Elle imprima un nouveau coup du bassin. Sa voix était à la fois
implorante et autoritaire. Ses profond coups de bassin augmentaient en
fréquence et en intensité. Ils étaient de plus en plus rapides, de plus en
plus profonds, et étaient ponctués des supplications continue de la jeune
femme. Guillaume sentit le plaisir submerger son organe, se répandre dans
tout son corps et irradier à travers tout son être. Et tandis que l'orgasme
le gagnait, Mathilde bascula en arrière tout en lui agrippant les épaules
pour ne pas basculer, et gémit de plus belle d'une voix implorante...
- Viens... viens... viens...
Puis elle s'effondra d'un coup sur lui, dans un long et profond soupire
de satisfaction. Guillaume resta là, stupéfait. Son cour battait la chamade,
et son corps commençait à se détendre à tel point qu'il sentait sa vue se
flouter. Il ferma les yeux, et croisa les bras autour de Mathilde,
rasséréné. Celle-ci respirait longuement contre son torse, et il pouvait
sentir son souffle contre sa peau. Près de lui, il entendit un bruit sourd.
Il ouvrit vaguement les yeux, et vit Stéphanie, serviable, qui rangeait son
entrave dans la boite en bois. Il referma les yeux, et savoura la calme qui
envahissait son être.
Son cour fit un bond dans sa poitrine, et il ouvrit grand les yeux. Il
regarda de nouveau Stéphanie, réalisant qu'elle était en train de
farfouiller dans sa précieuse boite en bois. Et bien entendu, il ne pouvait
rien fait, puisque Mathilde était toujours effondrée sur lui, un sourire
bien heureux aux lèvres. L'air si ravie qu'il n'osait pas la bouger, alors
même qu'il était encore enfoncé en elle.
- Je ne savais pas que tu étais adepte de ce genre de chose ! Lança
Stéphanie, qui observait le contenu de la boite, tout en lui jetant un
regard amusé ; En tout cas, c'était super !
Il était sidéré. Il était sensé faire un chantage pour récupérer sa
liberté, et au lieu de cela il venait de leur faire l'amour à toutes les
deux ! Mathilde commençait justement à émerger. Elle se redressa, et le
regarda en souriant, ne semblant visiblement pas réaliser que son sexe -
bien qu'ayant fortement diminué de volume - était toujours enfoncé en elle.
- Tu as été un vrai pro ! Assura-t-elle ; Réellement étonnant !
Elle se retira de sur lui, puis se redressa et partit dans la direction
de la salle de bain pour se ressuyer. Stéphanie jeta un oeil à Guillaume,
qui la regardait toujours d'un air étonné. Elle se précipita soudain vers
lui, se baissa et glissa dans sa bouche ce sexe devenue ridiculement petit.
Elle le suça longuement, puis le retira de sa bouche.
- Ca y est ! Lança-t-elle sur un ton plein de fierté ; C'est tout
propre !
Mathilde revint alors, entièrement rhabillée. Guillaume se leva et en
fit de même, réalisant seulement à cet instant que Stéphanie semblait s'être
revêtue depuis un certain temps.
- Tu espérais réellement nos contrôler ? Demanda Stéphanie, moqueuse ;
Il ne répondit pas, se sentant alors dans la position d'un jeune enfant
pris en faute.
- Je te l'ai pourtant dis : il n'y a que moi qui puisse te donner des
ordres. L'inverse n'est pas possible !
- Et moi je ne peux pas vous en donner non-plus. Remarqua Mathilde ;
- Je vous en ai donné ! Protesta Guillaume ;
Mathilde et Stéphanie se mirent à rire, s'approchant l'une de l'autre.
Elles se regardaient avec une flagrante complicité dans leurs regards.
- On a tout de suite comprit qu'il y avait quelque chose qui n'était
pas logique. Expliqua Mathilde ;
- Que tu sois en retard, passe encore. Reprit Stéphanie ; Que tu nous
en avertisses, à la limite. Mais que tu nous laisses bien en évidence sur le
canapé un télécommande avec pour seul programme un film pornographique, ça
je ne pouvais pas l'avaler !
- J'en ai déduit que tu prévoyais un truc bizarre pour t'enfuir, et on
s'était pas trompé.
- Mais quand tu nous as demandé de nous caresser, on a su que tu ne
pourrais pas. Une semaine de manque et il nous dit de nous masturber ! On
t'a obéit consciemment, et on a fait ce que tu voulais. On voulait savoir
jusqu'où tu irais. Par contre, jamais on aurait cru être celles avec qui tu
craquerais !
Il restait silencieux. Les deux jeunes femmes parlaient sans s'arrêter,
visiblement ravies de s'écouter !
- Voilà. Expliqua Mathilde ; Tu devais passer tout ton temps avec des
promesses sexuelles jusqu'à ce que tu cèdes. Au bout de trois semaines, si
tu avais résisté, on aurait jugé que tu n'étais pas compatible avec
Paradise.
- Mais j'avais confiance en toi. Assura Stéphanie ; Je savais que tu
finirais par briser tes tabous.
- Briser mes tabous ? Explosa Guillaume, furieux ; Mais ça va pas ? Je
n'ai pas eu de cesse de lutter contre cette folie ! Et oui, avec vous, deux
nymphos dans votre genre, j'ai décidé de me vider les couilles !
- Tu dis ça. remarqua Mathilde ; Mais jamais tu ne nous avais fait de
propositions ouvertes, jusqu'à aujourd'hui ! N'est-ce pas ?
Guillaume devait bien admettre ce point là. Il n'avait pas cherché à
profiter de leur "facilité d'accès", même lorsqu'il leur avait fait l'amour,
c'était sous la contrainte. A part Mathilde, mais c'était une autre
histoire.
- Tu as décidé de faire passer ton plaisir avant tes réticences !
Conclu Stéphanie ; Et je sais que tu as cherché ça toute la journée ! Alors
je déclare que tu as réussis le second test !
Guillaume était sidéré.
- J'ai déjà remarqué depuis longtemps que tu étais près, Guillaume. Tu
ne t'opposais même plus à moi, et seul ta fierté est encore un frein à la
fin de ta formation. Mais tu verras, tu vas vite comprendre quels sont les
avantages d'être à Paradise ! Et que toute fierté est mal venue.
Mathilde poussa alors un soupire exagérément fort, qui n'échappa pas à
Stéphanie.
- Bon, je vais te laisser. Lança Stéphanie ; Mathilde a l'air pressée
d'en finir. Je reviens demain pour te faire le bilan et te parler de la
prochaine attaque. Tu me raccompagnes ?
Guillaume leva un sourcil, et lança un regard désespéré à Stéphanie.
- Bon, ça va, je te laisse, je n'ai pas besoin de toi pour trouver la
sortie. A demain !
Stéphanie lui envoya un baiser volé, puis Mathilde et elle prirent le
chemin de la sortie. Guillaume restait sur son canapé, pensif. Il avait de
nouveau été manipulé. Bien entendu, il disait vrai quand il avait affirmé
qu'il avait uniquement profité de Stéphanie et Mathilde. Mais à la base,
c'était une bien pauvre excuse. Et en réalité, il avait commencé à chercher
ce type d'opportunité depuis le midi. Stéphanie avait raison, il avait cédé
au bracelet, et à Paradise. Il entendit la porte d'entrée se refermer, et se
leva. Il se dirigea vers l'entrée, qu'il devait verrouiller.
Mathilde réapparut devant lui. Elle tenait les clefs de la porte
d'entrée à la main, et avait vraisemblablement verrouillé à sa place.
Elle avança vers lui, un large sourire aux lèvres.
- Alors, qu'est-ce qu'on mange ce soir mon Guigui ??
à suivre...
</p>
longue, mais également la plus savoureuse que Guillaume ait connu de sa vie.
Un rêve, c'est généralement confus. Bien entendu, sur le coup, cela parait
réel, mais quand on y repense après coup, il faut bien avouer que nos rêves
ne sont généralement qu'un enchaînement sans fin de situations sans logique
et de changements de lieux passant inaperçu.
Mais pas cette fois. Pas de changement de lieu, car il n'y en avait
qu'un. Pas d'incohérence temporelle ou de scénario - si l'on peut parler de
"scénario" pour un rêve - car il n'y en avait pas du tout. Et, chose
étonnante, Guillaume savait qu'il rêvait. Il était dans un espace blanc et
infini, tout droits sortis de Matrix, et il avait face à lui Mathilde et
Stéphanie, enlacées dans les bras l'une de l'autre, et il ne pouvait ni ne
voulait pas les quitter des yeux.
Il eut l'impression que des heures passèrent là, des dizaines d'heures
même qu'il passa à regarder ces deux sublimes jeunes femmes s'embrasser à
pleine bouche, sans se préoccuper de lui le moins du monde, s'exposant même
sans pudeur à son regard. Il pouvait les regarder, les contourner, les
observer sous tous les angles. Il pouvait les approcher, les frôler même. Il
aurait même pu les toucher, il en était sûr, mais il n'osait pas le faire.
Et s'il savait parfaitement que ce qu'il voyait là n'était que le fruit de
son imagination, mais il s'en fichait complètement, ivre du spectacle qui
s'offrait à lui depuis ce qui lui paraissait être une éternité.
Au matin, Guillaume se réveilla calme et reposé. Il n'avait même plus
la force de culpabiliser d'avoir autant apprécié ce rêve qu'on lui avait
imposé. Il n'en ressentait plus le besoin, car il avait réellement aimé
cette nuit. Un spectacle qui lui paraissait appréciable, et qui plus est
pendant des heures qui lui semblaient s'être réellement écoulée, d'où la
sensation d'une nuit virtuellement prolongée.
Mais là encore, Guillaume n'avait pas envisagé les effets que ces rêves
pourraient avoir sur lui. Car dans sa mémoire, il avait effectivement passé
près de douze heures à admirer deux femmes s'embrasser tendrement, et avec
passion. L'effet ne se fit pas attendre : lorsqu'il arriva à l'agence, Sarah
l'attendait comme à son habitude devant le seuil. Et il commença à se
demander avec laquelle de ses clientes il pourrait l'imaginer. Il se maudit
l'instant suivant pour cette pensée.
***
Sarah l'attendait donc devant l'entrée. C'était devenu depuis quelques
semaines une habitude, et plus personne parmi l'équipe n'y prêtait plus
attention. Ses collègues avaient même abandonné leur habituels sarcasmes. La
brusque augmentation du chiffre d'affaire du cabinet, en grande partie du à
Guillaume, y était probablement pour quelque chose. Guillaume héritait
maintenant de toute la clientèle féminine, inévitablement, et le reste de
l'équipe se partageait le reste de cette clientèle. Personne ne travaillait
plus, et tout le monde voyait les salaires grimper, pour ce qui passait aux
yeux de tous pour un simple changement d'organisation.
"L'organisation est le nerf de la guerre !" Avait affirmé son patron.
Personne n'avait vraiment compris où était la plaisanterie, mais tout
le monde eut la décence de ne pas le lui signaler. Le reste de la semaine
passa de manière identique. La journée, il ne pouvait s'empêcher de créer
des couples imaginaires entre ses clientes, entre les gens qu'il croisait
dans la rue. Il passait généralement la journée à étouffer cette nouvelle
imagination débridée, mais chaque nuit il repassait dix à douze heures
d'intimité avec Mathilde et Stéphanie, pour réapparaître le lendemain aussi
perturbé que la veille.
Il attendait la visite de Stéphanie avec impatience. Elle arriva au
bout de dix jours, confirmant que ses visites n'avaient pas une régularité
absolue, bien qu'elle restait malgré tout cyclique. Guillaume attendait
cette visite parce qu'il ne pouvait plus supporter ces rêves. Ils étaient
toujours aussi appréciable, et il se réveillait inévitablement avec le
sourire aux lèvres. Mais les journées devenaient de vrais cauchemars,
terrifié qu'il était à l'idée de trahir ses pensées, qui étaient fort
heureusement restées imperméables jusqu'ici.
***
- Tu veux que les rêves cessent ?
Stéphanie était venue faire un nouveau bilan, donc, 10 jours après
celui qui avait validé ce qu'elle avait appelé son "premier test". Il
n'avait plus fait allusion à ce piège qui lui avait été tendu, mais restait
méfiant devant toute rencontre trop incongrue. Il était persuadé que le
second test se déroulerait de la même façon, avec une rencontre sensée être
un hasard.
- Tu as parlé de travaux pratiques, mais je ne vois pas ce qu'il y a de
travaux pratiques dans ce que tu m'as fait ! Ca ressemble plus à une
punition qu'à autre chose !
Stéphanie alla s'asseoir sur le canapé, comme à son habitude. S'asseoir
? S'avachir serait plus réaliste. Elle se vautrait véritablement dans le
canapé, et ne demandait jamais son avis à Guillaume sur sa façon d'agir.
Elle se fichait également de savoir que sa jupe était relevée, dénudant ses
fesses fermes et blanches. Elle se fichait qu'il voit le string qu'elle
portait, et dont la ficelle lui rentrait dans les fesses. Elle se fichait
même de...
- Guillaume, tu veux bien arrêter de reluquer mon cul ?
Guillaume sursauta. Effectivement, il était resté le regard plongé sur
cet appétissant fessier qu'il savait être d'une douceur sans égale.
Guillaume chassa les images luxuriantes qui assaillaient son esprits, et
revint à celle qui en était à l'origine. Stéphanie, qui était aujourd'hui en
mini-jupe et chemisette.
- Pourquoi ces rêves ?
- C'est évident ! Soupira-t-elle sur un ton un peu las ; Concernant
l'homosexualité, il y a deux réactions typiques. Il y a les réfractaires
absolus, et les amateurs chevronnés. Ces rêves permettent d'habituer les
personnes à ce type de vision. Toi, tu n'es pas un réfractaire, c'est
évident. Comprends-moi, Guillaume, tu vas un jour être envoyé auprès de gens
qui auront des affinités sexuelles très diverses. On n'a pas envie que tu
restes béats, à sourire devant eux, comme si c'était des bêtes de foire !
- Mais alors, quand est-ce que ça s'arrêtera ?
- Quand tu seras habitué ! Quand les visions que tu vois la nuit
t'auront tellement rassasié que tu cesseras de voir des lesbiennes partout,
comme c'est le cas maintenant ! Et également quand tu auras imprimé dans ta
tête qu'il ne faut pas rester devant elles à les mater. C'est là l'intérêt
du rêve, cela lève tes inhibitions plus encore que le bracelet, tu es dans
tes rêves tels que tu es dans ta tête. Mais j'ai quand même une bonne
nouvelle à t'annoncer.
Guillaume ne répondit pas. Il était de nouveau le dindon de la farce.
Il avait atteint le sommet de ses ennuis, et cela commençait à le tracasser.
Mais il commençait à savoir comment réagir, et il savait qu'en montrant de
l'intérêt pour les projets de Paradise à son encontre, il les rendait moins
suspicieux.
- Quelle bonne nouvelle.
- On passe à la seconde moitié des travaux pratiques ! Alors crois-moi,
tes pensées obnubilées par les dames qui se tripotent entre elles ne seront
bientôt plus parmi tes préoccupations principales.
Guillaume ne releva pas le ton sarcastique de la remarque, et soupira,
se demandant ce qu'il l'attendait cette fois-ci.
- Alors, vous allez faire quoi cette fois-ci ? Me faire avoir un
orgasme chaque fois que je parlerai à une femme ou me créer artificiellement
des envies homosexuelles ?
Stéphanie partit cette fois dans un rire francs et chaleureux.
Guillaume en fut désarçonné. Qu'avait-il dit de si drôle ? Mais Stéphanie se
calma, et lui lança un sourire complice.
- Tu n'as même pas eu d'écourement à propos de cette possible
homosexualité !
Guillaume sentit son cour se serrer, pris de panique. Elle allait
nécessairement en déduire qu'il était près pour une sodomie et pour sucer
des hommes, il en était persuadé !
- N'ai pas peur, je ne vais pas me faire de fausses idées. Et pour la
première partie de ta question, non : rien de si agréable, et rien d'imposé
cette fois-ci. Tu vas même entrer dans la partie la plus agréable de ton
apprentissage !
- Quoi ?
Stéphanie se redressa. Elle attrapa la bouteille d'eau qui traînait sur
la table de salon, et but une gorgée au goulot. Puis elle reposa la
bouteille.
- Nous allons actionner une des fonctions du bracelet qui était
jusqu'ici désactivée.
- Une fonction ? Il y en a encore que je ne connais pas ?
- Exact. Je t'explique, d'accord ? Ne m'interromps pas... lorsque nous
sommes dans un état d'extrême désir, nous sécrétons une hormone sexuelle qui
a pour but d'émoustiller notre partenaire. Cette hormone est sécrétée par
les hommes comme les femmes. Le bracelet va te faire sécréter cette hormone
en permanence, et dans une dose excessivement élevée.
- Attends, je ne comprends pas. Réagit Guillaume, piqué au vif ; C'est
encore un truc sensé m'obliger à être excité en permanence ? Hein, c'est ça
?
- Non, pas du tout, tu n'as pas saisi. Cette hormone va agir sur les
autres, pas sur toi. Toi, tu resteras dans l'état que tu connais depuis un
peu plus d'un mois maintenant. Mais les personnes du sexe féminin que tu vas
croiser dans ta vie quotidienne, elles, vont ressentir une très forte
excitation dès qu'elles seront en ta présence. Toutes, sans exceptions. Je
te le dis pour que tu évites de rencontrer ta mère dans cette période.
- Quoi ? Mais... combien de temps ça va durer, ton truc ?
- Deux ou trois semaines, pas plus. Passé ce délai, on arrête.
- Mais... quel est l'intérêt de cette nouvelle torture ?
- Un peu de patience, tu le sauras bien assez tôt. Et crois-moi, je me
rappelle du temps que j'ai passé à ce stade de la formation, et le mot
"torture" n'est pas vraiment approprié à ce que tu t'apprêtes à vivre
!
Guillaume restait sur le cul. Il n'était même plus étonné, il n'avait
même plus envie de protester. Parce que s'il tentait de la persuader
d'abandonner son projet, s'il tentait de l'y forcer, elle allait encore
faire de lui son esclave sexuel. Et dieu sait ce qu'elle l'obligerait à
faire cette fois-ci.
- D'accord. Ton truc commence quand ?
Stéphanie ne dit rien. Elle resta un instant pensive. Guillaume se
demanda ce à quoi elle pouvait bien penser.
- Dès que je serai partit. Ca se mettra en route dès que je serai
sortie.
Guillaume leva un sourcil, intrigué par ce dernier point. Mais il
n'était pas question de laisser paraître ses pensées, aussi se leva-t-il
aussi sec. Il n'était pas prêt à la laisser s'installer chez lui ce soir.
- Bon, eh bien le plus tôt sera le mieux !
Le visage de Stéphanie se décomposa alors, prenant un air attristé des
plus flagrants. Mais Guillaume resta imperméable à son regard contrit.
- Tu vas quand même pas me mettre dehors ainsi, Guillaume ?
- A moins que tu ne fasses de nouveau de moi ton esclave sexuel, si !
Je suis toujours chez moi, je te signale !
Elle resta là un instant, debout face à lui. Une véritable
incompréhension se lisait sur son visage. Puis elle se résigna, et se
dirigea vers la porte d'entrée, et quitta les lieux sans ajouter un mot.
- Bon débarra. S'exclama Guillaume, une fois la porte refermée.
Guillaume était soucieux. C'est la remarque de Stéphanie qui était
apparut aussi étrange à ses yeux. Ou plutôt à ses oreilles. Elle avait
assuré que la nouvelle fonction du bracelet s'enclencherait une fois qu'elle
serait partie, et il était sur que ce n'était pas une hyperbole de sa part.
Alors comment Paradise allait-il savoir qu'elle était partie ? Allait-elle
leur téléphoner ?
A sa première journée avec son bracelet à la main, il avait reçut un
appel téléphonique de Paradise - de Stéphanie, en fait - qui lui avait mis à
l'amande pour avoir tenté de parler de ce qu'il lui arrivait. Comment
Paradise avait-il pu être mis au courant qu'il l'avait fait ? Etait-il
surveillé ? Ou son bracelet était-il également muni d'un micro ?
Pire : Il avait passé un test en rencontrant une femme qui s'était
faite passée pour Nathalie, une ancienne connaissance à lui. Ce n'était pas
elle, il le savait à présent, mais comment avait-elle obtenu toutes ces
informations qui lui avait permis de le duper comme elle l'avait fait ? Ce
point restait un vrai mystère, et il allait devoir y réfléchir sérieusement.
Pour l'heure, une nouvelle nuit à spectacle l'attendait...
***
Le réveil, le lendemain, l'arracha à son sommeil avec la même
difficulté que depuis sa première journée à l'agence, à l'exception de ce
sourire qu'il arborait chaque matin depuis une semaine. Tout en prenant son
petit déjeuner, il ne put s'empêcher de chercher en lui un détail, un indice
indiquant que comme lui avait affirmé Stéphanie, la nouvelle fonction de son
bracelet était activée. Mais il ne détecta rien, ni odeur ni rien
d'apparent, permettant d'affirmer qu'il émettait véritablement des hormones
sexuelles.
Il quitta donc son domicile un peu stressé, se demandant ce que lui
réservait cette nouvelle journée. En arrivant, Sarah l'attendait comme à son
habitude devant l'agence, mais il ne décela rien d'inhabituel dans son
comportement. Elle était toujours aussi vive, ravie de le voir, et papota
avec lui avant que chacun ne se rende dans son bureau, près pour une
première journée de travail.
Lorsqu'il dut se charger de sa première cliente, les choses se
compliquèrent passablement. Ironiquement, sa première cliente venait pour
une ouverture de dossier, ce qui était la plus longue de ses attributions.
Au départ, tout se passa bien : il entra nom prénom et adresse dans sa base
de données, et lança l'impression des documents qu'elle allait devoir
remplir et signer. Pendant que l'imprimante fonctionnait, la jeune femme
demanda pour ouvrir la fenêtre, assurant que l'imprimante et l'ordinateur
dégageait une chaleur qui l'indisposait, et il s'exécuta, le bien-être des
clients étant pour l'agence très important.
Mais malgré l'air froid qui pénétra dans la pièce, glaçant
littéralement Guillaume, la jeune femme ne semblait pas moins indisposée et
ne cessait de regarder Guillaume d'un air coupable. Elle finit par remplir
d'un coup tout les papiers que Guillaume lui proposait, et quitta son bureau
sans demander son reste. Guillaume, se rappelant parfaitement de ce que
Stéphanie lui avait dit la veille, devina la raison de son empressement et
ne put s'empêcher de s'en sentir coupable.
Lorsque les clients suivants arrivèrent, Guillaume fut cette fois très
rassuré : il s'agissait d'un couple, il n'y avait donc pas de risque de
débordement possible ! Mais c'était sous-estimer les possibilités de son
bracelet. Ce couple venait pour donner leur opinion sur des offres de
logements qui leur étaient faites. A peine entré dans le bureau de
Guillaume, celui-ci sentit les yeux brillants de la jeune femme se poser sur
lui. Il referma la fenêtre précédemment ouverte, et demanda les
renseignements d'usages pour accéder à leur dossier, puis s'excusa en allant
chercher les dossiers des nouvelles habitations qui devaient leur être
proposées.
Il ne s'absenta pas plus de cinq minutes, mais quand il revint il
trouva la jeune femme en train d'embrasser son mari à pleine bouche, et le
mouvement de son bras droit - dont seul le coude paraissait, et encore :
seulement entre deux mouvements - ne laissait aucun doute sur ce qu'elle
était en train de lui faire. Heureusement, tout deux tournaient le dos à la
porte et ne l'avaient pas vu. Il recula donc silencieusement de quelques
pas, pour sortir de leur champ de vision, puis se mit à siffler une chanson
qu'il avait entendu à la radio pendant le trajet. Il reprit ensuite le
chemin de son bureau, et trouva le couple assit, calme, et échangeant des
regards complices.
De nouveau, le couple passa rapidement en revue les différents
documents proposés par l'agence, mais aucun ne leur plaisaient. Guillaume et
eux tombèrent d'accord pour un nouveau rendez-vous, puis ils quittèrent son
bureau.
- Quelle merde !
Guillaume s'accorda une courte pause. La matinée promettait d'être
longue, surtout si ses clientes décidaient tous de se tripoter
tranquillement pendant ses futurs rendez-vous. Guillaume commençait à se
demander s'il ne devrait pas s'improviser deux ou trois semaines de
vacances.
Le rendez-vous suivant réserva à Guillaume une nouvelle surprise de
taille. Il venait de prendre la décision de laisser ouverte la fenêtre, ce
qui permettrait sans doute d'aérer la pièce saturée d'hormones que son
corps, à n'en plus douter, répandait dans la pièce. Il ouvrit la porte et
découvrit ce visage familier : Mathilde.
Celle-ci lui fit un majestueux sourire et entra dans la pièce.
Guillaume sentit son cour s'accélérer lorsqu'il la vit, car il savait de
quoi Stéphanie et elle étaient capables. Aussi sans gêne que Stéphanie,
Mathilde entra dans le bureau sans en demander l'autorisation. Guillaume
verrouilla la porte : il avait retenu la leçon de sa précédente visite.
- Qu'est-ce que tu me veux ?
Il se retourna, et vit la jeune femme refermer la fenêtre. Après un
soupire agacé, il retourna s'asseoir à son bureau, tandis que Mathilde
reprenait place face à lui, à l'endroit même où ils avaient fait l'amour,
une dizaine de jours plus tôt. Bien qu'à l'époque, il l'appelait encore
Nathalie.
Mathilde, pour réponse, ferma les yeux et inspira profondément. Puis
elle rouvrit les yeux, et regarda Guillaume en expirant doucement, un
sourire aux lèvres. Et enfin, elle répondit.
- Je suis venu pour te voir. J'avais très envie d'assister à tes
premiers pas dans cette nouvelle étape.
Agacé, Guillaume reporta son attention sur sa base de donnée. Il repéra
le nom de Nathalie, l'effaça, et le remplaça par celui de Mathilde. Il se
demandait si elle allait vouloir qu'il l'efface de son fichier client. Après
tout, elle n'était entrée dans cet agence que pour lui mettre le grappin
dessus.
Mathilde se leva, et s'approcha de lui, assise sur le bord droit de son
bureau, tout contre lui. Il leva les yeux vers elle, et il comprit. L'effet
des hormones fonctionnait aussi sur elle. Peut-être même avec une intensité
décuplée, en raison du bracelet qu'elle portait à son poignet.
- Je suis venu parce que je t'aime bien. Et parce que j'adore être
excitée.
Ses mots eurent l'effets inévitable qu'ils devaient avoir. Guillaume
sentit son entrejambe s'échauffer, sans provoquer une véritable excitation.
Il était habitué, maintenant. Ce phénomène décuplait son attention, mais ne
provoquait pas d'érection. L'excitation, bien qu'enclenchait, n'était encore
que balbutiante.
- Tu aimes faire l'amour, tu veux dire ?
- Non. J'ai bien dit que j'aime être excitée. Comprends-moi : j'aime
faire l'amour, mais ce que j'aime le plus c'est quand je sens mon corps
frémir, quand je sens mes sens s'éveiller à mon partenaire. J'adore me
sentir prête à accueillir celui qui est à l'origine de mon excitation.
L'excitation est une sensation extraordinaire ! Je trouve ça bien plus
grisant que de faire l'amour !
Contre toute attente, Guillaume fut vexé par cette confession. En
d'autre terme, elle était juste là pour ressentir de l'excitation, mais
n'avait pas l'intention de faire quoi que ce soit avec lui. Non pas qu'il
l'aurait souhaité, mais cette réaction montrait une nouvelle fois que les
membres de Paradise n'hésitaient pas à venir se servir de lui sans aucun
scrupule.
- Je sens que ce que je t'ai dit ne t'a pas plu ! Remarqua Mathilde,
qui n'avait pas loupé son silence ; Tu espérais quelque chose de moi ?
- Certainement pas ! S'insurgea Guillaume ; Mais toi, tu viens ici, tu
respires un bon coup de stimulant, et ensuite tu vas repartir ? C'est bien
ça que tu sous-entends, non ?
- Tu n'y es pas du tout ! C'est toi que je venais voir, mais disons que
je profite bien de la situation !
Guillaume regarda Mathilde dans les yeux. Elle avait les yeux brillants
et elle respirait de façon saccadée, sans pour autant que son sourire ne
quitte ses lèvres. Sa main était crispée sur ses poches, et elle luttait
visiblement pour la glisser entre ses cuisses. Les hormones étaient
diablement efficaces, et étaient probablement accentuées par l'effet de son
bracelet à elle. Mais son regard cachait aussi autre chose. Une vrai
sincérité, quelque chose qu'il avait également vu chez Stéphanie. Une vrai
volonté de lui venir en aide. Il était dur de croire, dans ces conditions,
que seul Paradise était derrière sa présence ici.
- Je te crois. Soupira-t-il ; Mais comment savais-tu ?
- Stéphanie me l'avait dit.
- Vous vous connaissez bien ?
- Mathilde est ma meilleure amie. C'est moi qui l'ai fait entrer à
Paradise.
Guillaume leva les yeux sur Stéphanie, sidéré. Voulait-elle dire
qu'elle aussi avait parrainé Stéphanie, comme celle-ci le parrainait lui ?
Il n'en croyait pas ses oreilles.
- Comment pouvez-vous accepter que des gens vivent ça, si vous avez
vous aussi connu cette torture ?
Mathilde le regarda, les yeux pétillant de malice. Elle respirait
calmement, et profondément.
- Tu comprendras bientôt.
Puis elle se leva. Guillaume regarda son bureau, là où elle était
assise à l'instant, et découvrit qu'elle avait trempé l'endroit. De toute
évidence, elle avait été plus qu'excitée tandis qu'elle lui parlait. Il posa
un doigt sur l'humidité, tétanisé. Mathilde sortit un mouchoir et ressuya le
bureau.
- Je suis désolée, mais ces fichues hormones sont incroyablement
efficaces. Les tiennes plus les miennes, je n'ai pas pu me contrôler. Allez,
bisou !
Elle lui posa un baiser sur les lèvres, puis quitta son bureau.
Guillaume resta interdit un instant. Il regardait l'endroit où elle s'était
assise. De toute évidence, elle s'était assise sur l'angle du bureau, et
avait ensuite laissé faire son corps, dirigée par ces hormones dont elle
vantait tant les mérites. Guillaume en avait le tournis. Tout cela lui
paraissait totalement surréaliste.
***
Les clientes suivantes lui parurent bien fades, comparées à Mathilde.
Elles étaient toutes stimulées par sa présence, mais aucune ne faisait le
moindre écart de conduite. Elles restaient aussi gênées que lui le premier
jour qu'il avait porté son bracelet. Ce midi-là, Guillaume s'attarda
volontairement sur sa dernière cliente - ce qui ne fut pas une mince
affaire, tant elle était pressée de partir - afin de ne pas avoir à croiser
Sarah. Il regrettait que Paradise le sépare de nouveau d'elle, mais il ne
voulait pas avoir sur elle le même effet que sur ses clientes.
La brasserie où il mangeait le midi était vide, à part lui. Un coup de
chance, puisqu'il aurait eu du mal à justifier l'émois des clientes de cet
endroit. Exciter légèrement une cliente dans un bureau pour un petit quart
d'heure, c'était une chose. Exciter l'ensemble de la gent féminine d'une
brasserie en était une autre. Cependant, la serveuse était toujours là,
elle. Et le temps qu'elle passa à prendre sa commande le conforta dans son
idée.
Pire encore fut la réaction de la serveuse en lui rapportant sa
commande : elle vint contre lui, sa jambe frôlant le bras de Guillaume, et
posa lentement l'assiette généreusement garnie - décidément la garniture de
l'assiette était fonction de l'humeur de cette serveuse à son égard ! -
devant lui. De toute évidence, elle savourait ce simple contact avec délice
!
Guillaume mangea son repas dans une ambiance plus qu'étrange. Tout
d'abord, personne n'entra dans le restaurant malgré les supplications que
Guillaume adressa à Dieu. Il mangeait lentement, le nez dans son assiette,
observé depuis le comptoir par cette serveuse qui le dévorait des yeux. Son
repas finit, elle revint tout aussi prêt de lui, lui frôlant toujours la
jambe. Elle le débarrassa et lui proposa un café qu'il refusa poliment.
- Vous désirez un dessert peut-être ?
Les mots étaient simples et sans aucune allusion sexuelle. Mais le
regard qu'elle lui porta était sans aucune équivoque, en revanche, si bien
que Guillaume sentit instantanément son entrecuisse s'échauffer, et ses sens
s'éveiller. Il garda son regard planté de celle de cette jeune femme,
attendant qu'elle précise plus ouvertement.
- Vous pensez à quoi ?
- Je ne sais pas. Je pourrai vous proposer un extra. Un client fidèle
comme vous, nous nous devons de le chouchouter !
- Ici ? A la vue de tous ?
En temps normal, une phrase aussi lourde de sens serait risquée, mais
Guillaume savait pertinemment l'effet qu'il produisait actuellement sur
elle. Et s'il voulait tenir encore une après-midi ainsi, il était aussi bien
qu'il puisse s'accorder une partie de jambes en l'air.
- Je peux peut-être vous proposer de voir nos desserts dans l'arrière
boutique ?
- Et votre patron ?
- Effectif minimum aujourd'hui, les personnes précédentes sont toutes
occupées, je saurai où aller pour être en paix !
Elle leva alors une main vers lui, l'invitant à la suivre. Il la prit,
et se leva. Elle le conduisit vers la porte de service et, immédiatement
après, lui fit passer la porte qui se trouvait sur leur droite. Ils se
retrouvèrent dans une petite pièce d'où se dégageait une odeur de café. La
pièce n'était pas bien grande, et il y avait une table au milieu, quelques
meubles et trois chaises. La jeune femme se tourna vers lui, souriante. Elle
était grande, portait un jean et un polo bleu, surmontés de sa tenue de
travail. Elle posa sa main sur l'entrecuisse de Guillaume, la respiration
saccadée. Les préliminaires, les hormones les avait fait tout seul,
semblait-il.
- Attends. Murmura-t-il ; Tu veux pas... me dire ton nom, d'abord ?
Elle arrêta de s'approcher de lui, mais ne recula pas non plus. La main
toujours posée sur son sexe, elle lui eut un petit sourire gêné.
- Gisèle.
Elle lui baissa alors la fermeture éclair. Elle commençait à glisser
ses doigts lorsqu'il réalisa ce qu'il lui arrivait. Il était dans une
brasserie, dans la salle de repos probablement, et il s'apprêtait à faire
l'amour à une parfaite inconnue, ou presque. Il baissa les yeux et regarda
les poignets de Gisèle. Il fut rassuré de les voir nus. Au moins, ce n'était
pas le second test. Mais ce qu'il comprit, c'est que ce genre de situation
était celles où Paradise voulait l'amener. Hors de question de se laisser
manipuler. En revanche, pas question non plus que Gisèle soit punie à cause
de Paradise.
Il prit la main qui se faufilait dans son pantalon, et l'en enleva. Il
se baissa légèrement, puis posa sa main sur le jean de la jeune femme, lui
retira ses boutons, et glissa ses doigts sous le slip fin. Gisèle poussa un
léger gémissement. Elle ne comprenait pas cette manière de faire, mais s'y
abandonna. Il la fit s'asseoir sur une chaise, et continua sa caresse
doucement. Gisèle s'adossa à la chaise, et écarta légèrement les cuisses,
laissant plus d'espace à Guillaume pour ses caresses.
Mais Guillaume restait à l'entrée. Il était inutile de caresser plus
profondément, et ce n'était pas Gisèle et ses multiples gémissements
étouffés qui allaient le convaincre du contraire. Il exerçait de petites
pression sur le clitoris et chacune d'elle arrachait un nouveau râle à la
jeune femme. Il accéléra la pression, et la jeune femme finit par parvenir à
l'orgasme dans un long gémissement de plaisir.
Guillaume retira sa main tandis que la jeune femme reprenait son
souffle. Elle ouvrit les yeux et lui jeta un regard plein d'interrogation.
Guillaume sourit et lui expliqua qu'il préférait en rester là. En réalité,
il se doutait qu'elle ne tarderait pas à ressentir à nouveaux les effets des
effluves hormonales que le bracelet lui faisait dégager, et comme une femme
ne se contente pas nécessairement d'un unique orgasme, il préférait s'en
aller avant de se laisser dépasser par les événements.
***
Le reste de la journée fut pire que la matinée qui s'était écoulée. Car
s'il était fier d'avoir réussit à résister à la tentation que Paradise lui
avait mit sous les yeux, il n'en restait pas moins que la charge érotique
qui s'en était dégagé ne s'était pas le moins du monde atténuée, bien au
contraire. Et voir ses femmes, qui s'excitaient immanquablement devant lui,
défiler tout au long de la journée était un vrai supplice.
Le soir arriva, et Guillaume l'accueillit comme d'habitude avec délice.
Il allait enfin pouvoir se dégager de cette atmosphère sexuelle constante
qui l'entourait. Il se masturba frénétiquement en repensant - un peu malgré
lui - à tout ces clientes qu'il avait vu, puis finit par se coucher, heureux
d'être débarrassé de cette tension sexuelle. Mais il avait oublié ces rêves
qu'il faisait maintenant chaque nuit.
Il se réveilla le lendemain avec une tension sexuelle à son paroxysme.
Il avait réussit à se calmer la veille, mais regarder deux femmes
s'embrasser avec passion pendant une bonne dizaine d'heure alors qu'il avait
passé une journée entière à regarder ses clientes s'exciter devant lui, ce
n'était pas le meilleur moyen de rester serein.
Il passa cette nouvelle journée avec une tension sexuelle s'accroissant
chaque minute. Il laissait maintenant la fenêtre ouverte en permanence, et
priait pour que personne à l'agence ne lui en demande la raison. Les
clientes de la journée passèrent, toutes plus excitées les unes que les
autres. Il était ravi de voir les femmes les moins séduisantes, qui
n'étaient pas un grand appel à ses sens, mais lorsque c'était une créature
plantureuse qui venait s'exciter devant lui, son seul répit était lorsqu'il
plongeait ses yeux dans l'écran.
Gisèle, le midi, ne fut pas très entreprenante avec lui, probablement
en raison du nombre de clients présents. Il avala son repas en vitesse, et
quitta les lieux sans demander son reste, de peur que la salle ne se vide,
et que sa nouvelle conquête ne repasse à l'assaut. Puis un nouvel après-midi
passa. La semaine s'écoula ainsi. La journée, des créatures toutes plus
chaudes les unes que les autres passaient dans son bureau, et il passait
ensuite des nuits à regarder Stéphanie et Mathilde s'embrasser dans son
imagination. Et le midi, il retrouvait une Gisèle stimulée, stimulante et
consentante qui n'attendait visiblement qu'une chose : qu'ils puissent de
nouveau se retrouver seuls tout les deux. Au final, il se retrouva contraint
d'éviter une nouvelle fois de croiser Sarah, chose qui devenait habituel
depuis que Paradise lui avait mis le grappin dessus.
Pendant cette semaine, Guillaume pensa, également. Il pensa à plusieurs
choses, mais notamment un point qui l'intriguait. En effet, toutes ces
jeunes femmes passant dans son bureau était très tentantes. A quelques
reprises, lorsque l'une d'entre elles étaient plus entreprenante avec lui
que d'autres, le bracelet réagissait en lui envoyant une décharge d'hormones
à lui aussi. Et pourtant, ainsi excité, il continuait à garder son contrôle,
et il eut tout le loisir de refuser ces avances. Même lorsqu'il faillit
faire l'amour à Gisèle, il garda son contrôle et ne céda pas, si bien qu'il
n'eut même pas d'érection. Il n'avait jamais été heureux de porter ce
bracelet, puisque c'est lui qui avait séparé la fonction d'excitation de son
être de celle de l'érection de son sexe.
***
La tension arriva à ce qui se révéla être son véritable paroxysme au
bout d'une semaine. Après sept jours de ce traitement, Guillaume commençait
à sentir ses défenses baisser. Il passait ses soirées à se masturber en
espérant échapper à ce piège fatal, mais chacune des créatures qui passait
dans son bureau était devenu pour lui une bombe sexuelle - son bracelet
n'était pas étranger à son changement de goût vis-à-vis de la gent féminine.
Littéralement, il appréciait maintenant toutes les femmes, sans aucune
exception.
Une cliente particulièrement affriolante se présenta à onze heure. Il
s'agissait d'une femme célibataire, qui se présenta vêtue dans une petite
robe à fleur si fine qu'on voyait culotte et soutien-gorge par transparence.
En la laissant entrer, Guillaume ne s'empêcha de verrouiller la porte qu'au
prix d'un effort véritablement surhumain. La jeune femme était à peine
entrée qu'elle commença à se tortiller sur son siège, et à soupirer en lui
lançant de petits sourire complices. Elle venait pour faire un changement
dans sa situation - changement d'adresse - et il devait lui faire signer un
nouveau contrat signifiant cette modification. Lorsqu'elle se retrouva près
de lui, au moment de signer, elle laissa échapper un soupire. Il découvrit
alors qu'elle avait enfuie sa main sous sa jupe. Le bracelet enclencha -
intensifia serait plus juste - son excitation à ce moment là, et il posa la
feuille, puis commença à lui caresser la poitrine, timidement. Il luttait
pour ne pas lui demander de se mettre à quatre pattes devant elle, et elle
l'y aida en se faisant jouir elle même sous ses yeux. Elle signa ensuite,
puis quitta l'agence.
En se masturbant ainsi seule, la jeune femme lui avait évité la
tentation de participer malgré lui à une partie de jambes en l'air - ce qui
était non seulement à l'opposé de ses convictions, mais qui était également
interdit par le règlement, ne l'oublions pas, et puni d'un renvoi pour faute
grave. Il comprit suite à cet entretien qu'il était temps de mettre son ego
de côté et décida d'aller voir Gisèle dès ce midi, et de céder à ses
avances. Quitte à lui faire l'amour dans les toilettes de la brasserie. Mais
en arrivant, malgré un restaurant vide, il ne la vit pas. Il s'avança dans
la brasserie, et aperçut un serveur, un collègue de Gisèle, à qui il demanda
où elle se trouvait.
- Gisèle ? Elle a prit un jour de congé, je regrette.
Il quitta le restaurant aussitôt, fou de rage. Il avait eu un bon quart
d'heure pour imaginer ce qu'il allait pouvoir lui faire, et au lieu de
passer ce temps agréable en sa compagnie, il devrait se contenter de son
collègue ? Mâle, de surcroîts ? Il prit sa voiture et rentra chez lui,
dépité. Il se prépara un repas, se masturba deux fois de suite sans
interruption, puis se prépara à repartir. C'est à cet instant qu'il vit que
son répondeur annonçait un message. Malgré sa colère, il alla écouter le
message, et ce fut la voix de Stéphanie qu'il entendit.
"SALUT GUI GUI !! C'EST MOI, STEPHANIE ! JE TE TELEPHONE JUSTE POUR TE
DIRE QUE JE SERAI LA CE SOIR VERS 21 HEURES ! JE TE DIS POUR QUE TU SOIS AU
COURANT, OK ? PREPARE RIEN, SURTOUT !! JE SERAI LA AVEC MATHILDE !"
Guillaume était ravis de cette appel. C'était TRES exactement le genre
d'appel qu'il lui fallait. Mais il se doutait qu'il était sous écoute - quel
que soit le moyen utilisé pour cela - et prépara son piège sans mot dire. Il
ne voulait pas perdre son effet de surprise. Il trouva dans une armoire un
bâillon, une sorte de foulard passant dans une boule, qu'il gardait d'une
ancienne expérience amoureuse. Il la rangea dans une boite, accompagnée de
deux ceintures, un couteau, puis rangea la boite sous la table de salon,
sous une pile de magazines. A proximité du canapé qu'affectionnait tant
Stéphanie.
Il n'avait pas prévu que Mathilde serait là, mais l'occasion était trop
belle et risquait de ne pas se reproduire. L'excitation - qui commençait à
revenir malgré ses deux branlettes - lui brouillait l'esprit, mais il
gardait cependant son calme. Lorsqu'elle rentrait, il ne serait pas là. Il
les surprendrait à l'improviste, et se servirait de ce qu'il avait apprit
des bracelets de Paradise pour les soumettre à SA volonté, pour une fois.
Ensuite, il appellerait Paradise, et les obligerait à le libérer de leurs
emprise. Avec un bâillon dans la bouche, Stéphanie aurait bien du mal à lui
donner ses ordres.
Il attrapa une feuille, et griffonna dessus un message à l'intention de
ses invités. Il allait devoir trouver une excuse valable s'il ne voulait pas
qu'elle se méfie et reporte leur rendez-vous. Il en trouva un simple, mais
qu'il trouvait très convaincant.
STEPHANIE
Je suis désolé mais j'ai des tas de courses à faire.
Je te laisse les clefs sous la porte, puisque je n'ai pas le choix
quant à ce rendez-vous.
Je devrais être là au plus tard à 21:30, probablement moins.
GUI GUI
ps : j'ai des excuses à faire, je le sais. Tu les auras.
Il sourit en relisant son mot. Très motivant pour les faire rester chez
lui à l'attendre, trouvait-il. Il inséra une cassette vidéo porno dans le
magnétoscope, et laissa la télécommande bien en évidence sur le canapé. Il
débrancha ensuite les fils d'antenne, pour que les chaînes ne fonctionne
plus. Le programme, ce soir, ce serait lui qui l'organiserait.
Il rangea toutes ses affaires, posa négligemment son assiette sur la
table, regarda un extrait de la vidéo - s'il était effectivement sur écoute,
cela justifierait sa présence, non ? - puis pesta en disant qu'il était en
retard, qu'il s'était trompé d'heure, qu'il allait se faire insulter et
qu'il laissait un bazar fou chez lui en partant alors qu'il avait pris
tellement de soin à tout ranger. Puis il quitta les lieux.
***
Guillaume, en arrivant, dut s'excuser de son retard. Il prétexta une
panne de voiture que son patron lui excusa d'un oeil méfiant, puis il se
dirigea vers son bureau. Il salua de la main Sarah, assise à son propre
bureau, et celle-ci lui rendit sa salutation. Il fut rassuré de voir qu'elle
n'était pas fâché de la façon qu'il avait de l'éviter. Il s'arrangeait pour
paraître couvert de travail, et cela passait visiblement bien.
Effectivement, le rythme de travail de l'agence s'intensifiait réellement,
même si c'était plus que tolérable. Travailler à l'agence ! Paradise était
non seulement en train de lui pourrir sa vie, mais aussi celle des membres
de l'agence !
L'après-midi qui l'attendait - malgré l'heure de gagné par son retard -
promettait d'être des plus difficile. Il n'avait pas encore de cliente dans
son bureau, et il y régnait déjà une tension sexuelle sans équivalent. Les
clientes défilèrent les unes après les autres, et il eut bien du mal à
contrôler ses ardeurs. Entre chaque cliente, il faisait une pause de deux
minutes qu'il passait à la fenêtre, respirant l'air frais. A présent, il en
était arrivé au stade où le simple fait qu'une femme entre dans son bureau
provoquait un début d'excitation, puisque son imagination elle-même créait
le stimuli suffisant à ce que le bracelet se mette en marche.
A la fin de la journée, il réunit ses affaires et quitta l'agence. Il
n'avait maintenant plus qu'à se rendre dans un hypermarché pour réellement
effectuer ses courses. Il était 19 heures, deux heures n'étaient pas de trop
pour les faire. Il sortit de son bureau, et trouva Sarah qui l'attendait.
Elle portait un jean et un pull, et n'avait semblait-il rien loupé de l'air
préoccupé qu'il avait en sortant de son bureau, plongé dans son projet.
- Tu travailles trop Guillaume ! Assura-t-elle, l'emmenant de la salle
de repos ; Qu'est-ce qu'il te prends ?
Elle lui servit un café, qu'il but tranquillement. Il était amer, et il
n'y avait plus de sucre. Mais cela l'aida à oublier ses pensées
pornographiques qui pirataient son esprit depuis le début de la journée - de
la semaine.
- Il me prend que le boss me les envoie les uns après les autres, et
que je m'en charge ! Mentit Guillaume, espérant que son patron n'irait pas
le contredire ;
- J'ai plutôt l'impression que tu prends goût au travail !
L'accusa-t-elle ; Ou à l'argent que cela te procure ?
Guillaume ne répondit pas. Elle était bien loin du compte. Il leva les
yeux, s'attendant à un regard anxieux. Mais il n'en était rien. Elle le
regardait d'un air fort, plein d'intérêt. Et sa respiration était saccadée,
profonde. Guillaume réalisa que, l'espace d'un instant, il en avait oublié
la situation dans laquelle il se trouvait.
- Ca va Sarah ?
Guillaume hésitait. Il avait envie de partir, de laisser Sarah se
calmer, mais la vérité, c'est qu'il mourrait surtout d'envie de profiter de
cette occasion. Et puis après tout, Sarah était presque sa petite amie. Il
s'approcha donc d'elle.
- Ca fait longtemps qu'on avait pas été seuls, juste tout les deux, non
?
Il rit intérieurement de sa propre phrase, qu'on aurait dit tout droit
sortis d'un film pornos. Son intention était pourtant des plus noble : il
voulait qu'elle trouve une raison raisonnable à son excitation naissante. Il
s'approcha d'elle, qui baissait les yeux.
- C'est vrai.
- Embrasse-moi.
Sarah sursauta, puis leva les yeux vers lui. Leurs lèvres se
rencontrèrent, et se prolongèrent en un long baiser. L'excitation de
Guillaume était maintenant probablement aussi forte que celle qu'il
provoquait chez Sarah. Elle commença à l'embrasser plus profondément, lui
assaillant le palais de sa langue. Il dirigea sa main vers son entrecuisse,
et entama un lent massage à travers son jean.
Il ouvrit un bouton, et baissa le jean d'un coup vif. Il remonta alors
au pull, qu'il leva d'un coup, puis redescendit à la culotte de Sarah qui
commençait à gémir bruyamment. Ils ne risquaient plus d'être interrompu, car
plus personne n'était dans l'agence à cette heure, à l'exception peut-être
de son patron. Il retourna embrasser goulûment la pointe de ses seins, tout
en la stimulant du bout des doigts - bien qu'en fait, il n'en avait plus
besoin vu l'effet qu'avait maintenant son bracelet sur les femmes.
Guillaume souleva Sarah, et la posa sur la table de la salle de repos,
et l'embrassa de plus belle. Sarah posa ses main derrière elle, en ondulant
du bassin au rythme de la main de Guillaume. Elle mouillait abondamment, et
gémissait de plus en plus fort. Il la vie alors frapper une tasse de café
qui traînait sur la table, qui chuta par terre et se brisa en faisant un
vacarme de tout les diables. Sarah sursauta, et regarda Guillaume, les yeux
éberlués.
Guillaume sentit que quelque chose venait de casser en elle. Il recula
d'un pas, et la regarda, prit d'un doute soudain. Etait-elle réellement
consentante ? Ou le bracelet ne l'avait-il pas plutôt plongé dans une sorte
de transe, que le bruit venait de briser ? Elle descendit de la table et se
rhabilla tandis que Guillaume s'excusait. Elle lui assura que ce n'était pas
lui, le regarda longuement puis l'embrassa. Elle commença à reprendre envie
pendant ce baiser, mais s'arracha à lui, et partie vers le couloir.
Guillaume resta interdit. Il ne comprenait plus. Gisèle avait très bien
prit son orgasme, donc cette folle hypothèse de transe était peu crédible,
alors qu'avait-il prit à Sarah ? Il rangea la tasse, nettoya le sol, puis se
résolut à quitter les lieux. En passant devant les toilettes, il entendit un
soupire. Médusé, il finit par reconnaître la voix de Sarah, qui se
masturbait le plus discrètement possible. Il quitta l'agence, n'y comprenant
plus rien.
***
Il resta environ deux heures à l'hypermarché, comme convenu. Il acheta
de la viande, des légumes, des boites de conserves, du papier hygiénique et
encore des tas d'autres choses dont il avait plus ou moins besoin, mais
qu'il prit soin d'acheter en prenant tout son temps, pour que les deux
heures prennent rapidement fin. Cependant, il naviguait à toute vitesse de
rayons en rayons afin de ne jamais rester trop longtemps en présence d'une
jeune femme, ne voulant effectivement pas créer d'émeutes. Il repéra
finalement une caisse où il n'y avait que des hommes qui faisaient la queue,
et il put s'y rendre sans craindre de mauvaises surprises pendant l'attente.
21 heures sonna enfin à sa montre, et il put quitter le parking.
Son cour battait vite, sachant qu'il allait enfin être confronté à son
projet. Il n'avait pas acheter du surgelé, bien entendu, car il n'aurait pas
le temps de sortir ses courses avant de rentrer chez lui. Il devait rester
maître de la partie, et ne pas perdre l'effet de surprise. Il passa la
grille en tachant de ne pas faire de bruit. Il arriva devant sa porte
d'entrée, respira profondément... puis passa la porte.
***
En entrant, Guillaume entendit immédiatement le son de la télévision
qui diffusait le programme qu'il avait réservé à ses deux invitées. Il
sourit en appréciant que le début du plan se déroulait comme prévu, et se
dirigea directement dans le séjour. Il trouva Stéphanie et Mathilde, assise
côte à côte, les yeux rivés sur l'écran. Il craignait qu'elles soient le
genre de femme qui ne raffolent pas des vidéos pornos, mais il fut rassuré
de voir que ce n'était pas le cas. Il ne leur laissa pas le temps de
réaliser sa présence, ni de se remettre de leurs émotions, et lança sa
première instruction.
- Masturbez-vous !
Stéphanie et Mathilde tournèrent les yeux vers lui, visiblement
stupéfaite par son ordre. Il ne voulait pas que l'ordre se perde dans
l'oublie, et repris.
- Masturbez-vous immédiatement.
Stéphanie et Mathilde se regardèrent une seconde, puis leur main
descendirent jusqu'à leur entrejambe. Elle commencèrent à se caresser, par
dessus sa jupe pour Mathilde, et son pantalon pour Stéphanie. Guillaume,
tout à sa victoire, savoura le spectacle. Chauffée qu'elles étaient par le
film qu'elles avaient visionnées avant son arrivée, elles étaient incapable
de résister aux effluves sexuelles qu'il émettait en permanence. A partir de
là, il était alors capable de briser leur contrôle... et d'inverser les
rôles.
- Masturbez-vous réciproquement. Ordonna-t-il en entendant les premiers
gémissements ; Et fermez les yeux.
Les mains échangèrent leur places, tandis que les yeux se fermaient.
Mathilde portant une jupe, la main de Stéphanie glissa immédiatement dessous
et commença à accentuer les caresses sur son sexe. Mais Mathilde ne restait
pas inactive et commença à baisser la fermeture éclair de Stéphanie.
Guillaume, quant à lui, sentit un désir indescriptible naître en lui, et fut
bien incapable de dire si c'était là le résultat d'une semaine de tension
ininterrompu, ou simplement du spectacle qui était sous ses yeux,
déclenchant son bracelet.
Guillaume réussit à contenir son envie, et se dirigea vers la table
basse. Il retira le coffret qu'il avait préparé à l'avance, et l'ouvrit. Il
avait prévu ce coffret pour ne pas avoir à quitter les jeunes femmes des
yeux. Bien lui en avait prit. Il prit le bâillon munit d'une boule, puis
reporta son attention sur ses deux invités. Stéphanie avait maintenant le
pantalon à ses pieds, et les deux jeunes femmes se caressaient par-dessus
leurs culottes respectives, qui étaient toutes deux auréolées d'une nette
trace d'humidité. Elles avaient toujours les yeux clos, mais leurs bouches
grandes ouverte laissaient entendre de longs râles de plaisir. Elles ne
cherchaient même pas à lutter, elles étaient en son pouvoir.
- Gardez les yeux fermés. Mathilde, tu fais un cunni à Stéphanie, et tu
te masturbes en même temps. Donne lui le plus de plaisir possible, mais pas
d'orgasme.
A ces mots, non seulement Mathilde se baissa jusqu'au sexe trempée de
Stéphanie, mais de plus cette dernière écarta docilement les cuisses en
grand. Mathilde entama son oeuvre, et les gémissements de Stéphanie
doublèrent d'intensité. Elle plaqua ses mains sur la chevelure de sa
partenaire, lui imprimant un mouvement plus rapide et plus puissant contre
son sexe. Guillaume s'approcha de Stéphanie, et approcha le bâillon de sa
bouche. Celle-ci ne sembla même pas surprise de sentir l'objet contre ses
lèvres, et ouvrit la bouche. Un instant plus tard, ses gémissements étaient
étouffés par une boule que tenait un foulard, solidement noué derrière sa
tête. Guillaume se tourna alors vers la boite, qui renfermait encore un
foulard et des menottes.
- Tu pourrais nous rejoindre ?
La proposition venait de Mathilde, qui n'était pas bâillonnée. Sa voix
était suppliante, et lui était parvenu entre deux furieux coups de langues.
Aussitôt ces mots prononcés, Mathilde était même retournée à sa tache,
exhibant sa croupe aux yeux de Guillaume, tandis qu'elle offrait à son amie
un cunnilingus dont l'intensité n'avait d'égale que celle des caresses
qu'elle se prodiguait, du bout de sa main droite.
Guillaume hésita un instant. Le plan était de les menotter toutes les
deux - Stéphanie en premier, car il la considérait comme la plus
dangereuse - puis de bâillonner Mathilde - d'un simple foulard, il n'avait
plus d'engin comme celui qu'il avait placé dans la bouche de Stéphanie. Mais
à présent, il voyait Stéphanie et Mathilde, suppliante de désir, qui était
prête à se plier à sa volonté. Elles, les instruments de Paradise, étaient
tombées sous sa coupe à lui. Stéphanie, qui avait fait de lui un esclave
sexuel, et Mathilde, qui s'était fait passée pour une vieille amie afin de
le piéger, étaient maintenant ses objets sexuels à lui.
Il s'approcha d'elles, souriant. Avant de téléphoner à Paradise, et de
terminer sa vengeance, il allait se rembourser lui-même de ce mois entier
passé sous leur domination. Et c'étaient ces deux filles qui allaient lui
servir de monnaie d'échange pour ce remboursement, intérêt compris.
Il s'assit sur le canapé, à droite de Stéphanie. Celle-ci avait les
jambes toujours écartées, Mathilde agenouillée entre ses cuisses qui lui
glissait la langue entre chaque replis de son antre, lui arrachant multiples
gémissements de plaisir. Guillaume ordonna à la muselée de le masturber.
Celle-ci lui baissa la braguette d'une main aveugle et maladroite, puis
entama un lent mouvement.
- Masturbes-toi de l'autre main, mais pas d'orgasme. Toi, Mathilde, tu
remontes jusqu'à moi lentement, en l'embrassant tout le long.
La langue de Mathilde quitta son foyer chaud et humide, et remonta
lentement le long des cuisses de Stéphanie, du ventre, de la poitrine pour
enfin parvenir jusque ses bras. Elle suivit la courbe de ce bras, qu'elle
parcourrait de petits coups de langues et de baisers. Elle arriva bientôt au
sexe de Guillaume, que Stéphanie cessa de masturber pour laisser à sa
partenaire le soin de se charger de lui. Guillaume émit un vague grognement
de consentement.
- Bien, vous avez comprit ce que je veux.
Mathilde parcourrait ce sexe vigoureux de sa langue, le prenait parfois
en bouche du bout des lèvres, puis à pleine bouche avant de l'en sortir et
de reprendre une légère masturbation, avant de replonger l'organe gorgé de
sang entre ses lèvres. A sa gauche, Guillaume pouvait voir Stéphanie se
masturber frénétiquement, gémissant derrière la boule qui lui obstruait la
bouche.
- Stéphanie, laisse-moi t'embrasser.
Elle comprit aisément qu'il ne parlait pas de lui embrasser la bouche,
et lui tendit docilement son torse après s'être dénudée la poitrine.
Guillaume baissa les yeux et embrassa son mamelon rose, parcourra le contour
de ses seins du bout de la langue. Il sentait le plaisir le submerger,
sentait une semaine de frustration et un mois de colère faire de lui une
bête assoiffée de sexe et de luxure, et surtout il sentait tout son être
près à jaillir en un orgasme fulgurant.
- Retire-toi, Mathilde. Ordonna-t-il ;
Il l'aida à se relever et l'embrassa à pleine bouche. Une fois son
plaisir suffisamment retombé, il l'invita à s'empaler sur son sexe, et
sentit bien vite son sexe entrer dans la chaleur accueillante et humide de
sa partenaire. Il lui mit une main derrière la tête, et lui intima
silencieusement de retourner satisfaire Stéphanie, tandis que cette dernière
posait sa tête sur le torse de Guillaume.
Guillaume regardait maintenant le visage de Stéphanie. Ses yeux était
grands ouverts, le regard fou et brillait d'un feu qu'il ne connaissait pas.
Elle gémissait de plus en plus fort, au même rythme que celui des mouvement
de bassin de Mathilde. Puis son corps se cambra, et elle poussa un long râle
étouffé sous le regard admirateur de Guillaume. Stéphanie finit par revenir
à elle, et se releva lentement, pour venir se lover dans le creux du canapé
tandis que Mathilde fondait dans les bras de Guillaume, tout en intensifiant
son ondulement du bassin.
Mathilde poussa un soupire qui ressemblait presque à une exclamation de
surprise, puis se cambra à son tour tandis que Guillaume sentait son sexe se
noyer dans un vrai torrent de plaisir. Elle se calma quelques instants,
reprenant sa respiration, puis elle bascula le visage en avant, planta son
regard dans celui de Guillaume, et se mit à frapper violemment son bassin
vers lui, les lèvres pincées. Un autre coup s'en suivit. Puis un autre. Les
coups de butoir étaient plus violents, mais plus espacés. Chaque coup
envoyait une décharge de plaisir dans tout le corps de Guillaume, le
rapprochant chaque fois un peu plus du point de non-retour.
- Viens... susurra-t-elle entre ses dents ;
Mathilde, toujours à genoux sur lui et empalée sur son sexe, donna
aussi sec un nouveau coup de butoir, arrachant à Guillaume un nouveau
soupire de plaisir.
- Viens !
Elle imprima un nouveau coup du bassin. Sa voix était à la fois
implorante et autoritaire. Ses profond coups de bassin augmentaient en
fréquence et en intensité. Ils étaient de plus en plus rapides, de plus en
plus profonds, et étaient ponctués des supplications continue de la jeune
femme. Guillaume sentit le plaisir submerger son organe, se répandre dans
tout son corps et irradier à travers tout son être. Et tandis que l'orgasme
le gagnait, Mathilde bascula en arrière tout en lui agrippant les épaules
pour ne pas basculer, et gémit de plus belle d'une voix implorante...
- Viens... viens... viens...
Puis elle s'effondra d'un coup sur lui, dans un long et profond soupire
de satisfaction. Guillaume resta là, stupéfait. Son cour battait la chamade,
et son corps commençait à se détendre à tel point qu'il sentait sa vue se
flouter. Il ferma les yeux, et croisa les bras autour de Mathilde,
rasséréné. Celle-ci respirait longuement contre son torse, et il pouvait
sentir son souffle contre sa peau. Près de lui, il entendit un bruit sourd.
Il ouvrit vaguement les yeux, et vit Stéphanie, serviable, qui rangeait son
entrave dans la boite en bois. Il referma les yeux, et savoura la calme qui
envahissait son être.
Son cour fit un bond dans sa poitrine, et il ouvrit grand les yeux. Il
regarda de nouveau Stéphanie, réalisant qu'elle était en train de
farfouiller dans sa précieuse boite en bois. Et bien entendu, il ne pouvait
rien fait, puisque Mathilde était toujours effondrée sur lui, un sourire
bien heureux aux lèvres. L'air si ravie qu'il n'osait pas la bouger, alors
même qu'il était encore enfoncé en elle.
- Je ne savais pas que tu étais adepte de ce genre de chose ! Lança
Stéphanie, qui observait le contenu de la boite, tout en lui jetant un
regard amusé ; En tout cas, c'était super !
Il était sidéré. Il était sensé faire un chantage pour récupérer sa
liberté, et au lieu de cela il venait de leur faire l'amour à toutes les
deux ! Mathilde commençait justement à émerger. Elle se redressa, et le
regarda en souriant, ne semblant visiblement pas réaliser que son sexe -
bien qu'ayant fortement diminué de volume - était toujours enfoncé en elle.
- Tu as été un vrai pro ! Assura-t-elle ; Réellement étonnant !
Elle se retira de sur lui, puis se redressa et partit dans la direction
de la salle de bain pour se ressuyer. Stéphanie jeta un oeil à Guillaume,
qui la regardait toujours d'un air étonné. Elle se précipita soudain vers
lui, se baissa et glissa dans sa bouche ce sexe devenue ridiculement petit.
Elle le suça longuement, puis le retira de sa bouche.
- Ca y est ! Lança-t-elle sur un ton plein de fierté ; C'est tout
propre !
Mathilde revint alors, entièrement rhabillée. Guillaume se leva et en
fit de même, réalisant seulement à cet instant que Stéphanie semblait s'être
revêtue depuis un certain temps.
- Tu espérais réellement nos contrôler ? Demanda Stéphanie, moqueuse ;
Il ne répondit pas, se sentant alors dans la position d'un jeune enfant
pris en faute.
- Je te l'ai pourtant dis : il n'y a que moi qui puisse te donner des
ordres. L'inverse n'est pas possible !
- Et moi je ne peux pas vous en donner non-plus. Remarqua Mathilde ;
- Je vous en ai donné ! Protesta Guillaume ;
Mathilde et Stéphanie se mirent à rire, s'approchant l'une de l'autre.
Elles se regardaient avec une flagrante complicité dans leurs regards.
- On a tout de suite comprit qu'il y avait quelque chose qui n'était
pas logique. Expliqua Mathilde ;
- Que tu sois en retard, passe encore. Reprit Stéphanie ; Que tu nous
en avertisses, à la limite. Mais que tu nous laisses bien en évidence sur le
canapé un télécommande avec pour seul programme un film pornographique, ça
je ne pouvais pas l'avaler !
- J'en ai déduit que tu prévoyais un truc bizarre pour t'enfuir, et on
s'était pas trompé.
- Mais quand tu nous as demandé de nous caresser, on a su que tu ne
pourrais pas. Une semaine de manque et il nous dit de nous masturber ! On
t'a obéit consciemment, et on a fait ce que tu voulais. On voulait savoir
jusqu'où tu irais. Par contre, jamais on aurait cru être celles avec qui tu
craquerais !
Il restait silencieux. Les deux jeunes femmes parlaient sans s'arrêter,
visiblement ravies de s'écouter !
- Voilà. Expliqua Mathilde ; Tu devais passer tout ton temps avec des
promesses sexuelles jusqu'à ce que tu cèdes. Au bout de trois semaines, si
tu avais résisté, on aurait jugé que tu n'étais pas compatible avec
Paradise.
- Mais j'avais confiance en toi. Assura Stéphanie ; Je savais que tu
finirais par briser tes tabous.
- Briser mes tabous ? Explosa Guillaume, furieux ; Mais ça va pas ? Je
n'ai pas eu de cesse de lutter contre cette folie ! Et oui, avec vous, deux
nymphos dans votre genre, j'ai décidé de me vider les couilles !
- Tu dis ça. remarqua Mathilde ; Mais jamais tu ne nous avais fait de
propositions ouvertes, jusqu'à aujourd'hui ! N'est-ce pas ?
Guillaume devait bien admettre ce point là. Il n'avait pas cherché à
profiter de leur "facilité d'accès", même lorsqu'il leur avait fait l'amour,
c'était sous la contrainte. A part Mathilde, mais c'était une autre
histoire.
- Tu as décidé de faire passer ton plaisir avant tes réticences !
Conclu Stéphanie ; Et je sais que tu as cherché ça toute la journée ! Alors
je déclare que tu as réussis le second test !
Guillaume était sidéré.
- J'ai déjà remarqué depuis longtemps que tu étais près, Guillaume. Tu
ne t'opposais même plus à moi, et seul ta fierté est encore un frein à la
fin de ta formation. Mais tu verras, tu vas vite comprendre quels sont les
avantages d'être à Paradise ! Et que toute fierté est mal venue.
Mathilde poussa alors un soupire exagérément fort, qui n'échappa pas à
Stéphanie.
- Bon, je vais te laisser. Lança Stéphanie ; Mathilde a l'air pressée
d'en finir. Je reviens demain pour te faire le bilan et te parler de la
prochaine attaque. Tu me raccompagnes ?
Guillaume leva un sourcil, et lança un regard désespéré à Stéphanie.
- Bon, ça va, je te laisse, je n'ai pas besoin de toi pour trouver la
sortie. A demain !
Stéphanie lui envoya un baiser volé, puis Mathilde et elle prirent le
chemin de la sortie. Guillaume restait sur son canapé, pensif. Il avait de
nouveau été manipulé. Bien entendu, il disait vrai quand il avait affirmé
qu'il avait uniquement profité de Stéphanie et Mathilde. Mais à la base,
c'était une bien pauvre excuse. Et en réalité, il avait commencé à chercher
ce type d'opportunité depuis le midi. Stéphanie avait raison, il avait cédé
au bracelet, et à Paradise. Il entendit la porte d'entrée se refermer, et se
leva. Il se dirigea vers l'entrée, qu'il devait verrouiller.
Mathilde réapparut devant lui. Elle tenait les clefs de la porte
d'entrée à la main, et avait vraisemblablement verrouillé à sa place.
Elle avança vers lui, un large sourire aux lèvres.
- Alors, qu'est-ce qu'on mange ce soir mon Guigui ??
à suivre...
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