Donne lui du sexe 1/2
Récit érotique écrit par Arsenne [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 27-11-2020 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Donne lui du sexe 1/2
Je ne comprends pas tout de suite en découvrant le visage tout pâle de Victor, mon mari. Instinctivement j’ai peur qu’il fasse un malaise.
C’est quand je le vois me tendre mon portable que je réalise.
- C’est quoi ces SMS ?
Pas besoin de regarder, j’ai compris. Je suis prise de panique. Je ne suis pas femme à échapper à mes responsabilités. Je sais, j’ai fauté.
- Écoute-moi, je vais tout te dire.
Au fur et à mesure que je raconte, il pâlit de plus en plus au point de m’inquiéter ?
- Ça va ?
- Oui, oui, continue s’il te plait.
J’ai fait une grosse bêtise, je le sais bien. Un simple échange de textos avec un de nos amis communs, en couple aussi. Rien de grave pourtant.
Il m’écoute et se met à trembler, le visage blafard.
Nous n’étions pas amants avec Jean, mais je l’aimais bien, mais surtout lui s’était déclaré. Une passion. Même si c’est idiot, je me suis laissée aller à fantasmer, à jouer, certaine de contrôler la situation. Je me sentais assez forte pour ne pas basculer. Vraiment ? Mais pouvait-on savoir ce qu’il serait advenu, s’il n’avait pas découvert ces échanges ?
On s’était mis à flirter… avec des mots ! A commencer à faire des projets, s’entraînant mutuellement dans un sens comme dans l’autre. Je me suis sentie l’héroïne de « Sur la route de Madison », de Robert James Waller !
Mais, un seul texto surtout devait lui arracher le cœur : - « J’ai envie de toi ! »Je me rappelais très bien dans quelles circonstances je m’étais abandonnée à lui confier ce désir. Nous étions invités chez lui avec d’autres amis et je l’ai vu me regarder à l’insu de nos époux. Il avait un regard brillant, aimant. Je me suis sentie flattée. Alors… Quand j’eus fini de parler, Victor est resté longtemps silencieux, meurtri, blessé par ce que je venais de lui dire et qu’il avait lu.
Je suis malheureuse de lui avoir fait bêtement du mal. Je l’aime, nous avons de beaux enfants, et ces sottises risquent de tout démolir.
Je suis une femme fidèle, encombrées de principes. Cette faute me culpabilise à l’extrême, au point de tout tenter pour l’effacer.
L’angoisse me submerge quand il se lève et quitte la maison sans un mot.
Folle de panique je tente de le retenir. Rien n’y fait. J’entends la voiture quitter la maison, celle de notre bonheur.
A partir de cet instant, j’ai décidé de tout faire pour me faire pardonner, le garder, le reconquérir. Mon mari, mon amour. Je ne m’imaginais pas tenir autant à lui, ni ce que cela allait me coûter !
Le soir même je reçois un appel de sa maman. Il est là-bas. Ma belle-mère, même si elle ne fait guère plus que me tolérer, me respecte. Pour son fils. Elle annonce sans ambages, la couleur.
- Il est choqué. Jamais il n’avait imaginé que tu pouvais le tromper ! Moi non plus.
Je suis anéantie, je viens de recevoir une gifle !
- Mais, mamie, je ne l’ai pas trompé ! Juste quelques messages d’égarement. Des mots ! Rien de physique ni de sentimental.
- C’est pareil me dit-elle. L’essentiel c’est l’intention, non ? Et là, c’est très dur pour lui.
Ces paroles me bouleversent, je les comprends. Elle a raison.
- S’il vous plait, dites-lui que je l’aime et que voudrais qu’il rentre chez nous.
- Je vais essayer me dit-elle, avant de raccrocher.
La salope, je suis sûre qu’elle va en profiter pour garder son chéri près d’elle.
Je suis épuisée. Je ne me résous pas à le perdre.
Il ne rentre pas pour le dîner. Compatissant, son père m’envoie un texto pour me dire qu’il reste dormir chez eux.
Si je suis rassurée, je n’en suis pas moins malheureuse. Que faire ? Je lui ai dit toute la vérité et je me suis repenti. Je savais que la fidélité était une chose importante pour lui comme pour moi, dans notre couple. Il n’a jamais dérogé à ce principe.
« Moi non plus, mon amour », je lui crie à haute voix, seule dans notre chambre.
Je culpabilise, rongée par le remord car, au fond de moi, je sais très bien que j’étais sincère, en envoyant ce SMS.
Il est presque minuit. Je n’arrive pas à m’endormir. Je ressasse tous ces événements quand mon portable se met à vibrer.
C’est Emma, la femme de notre ami Jean. Mon soi-disant amant.
Elle est folle de rage à mon encontre, m’insulte, me traite de tous les noms. Je n’arrive pas à savoir comment elle est au courant. Peu importe mais cet appel, dans l’état d’esprit qui est le mien en ce moment, m’achève. Je m’effondre en sanglots sans même raccrocher. Je l’entends ricaner.
- Je ne vais pas en rester là ! J’espère qu’il va te virer. Salope !
Il me faut bien une demi heure pour que les sanglots cessent. Je réalise malgré tout que tout est bien disproportionné pour une faute si bénigne. Cela me donne soudain la force de vouloir lutter, de ne pas me résigner à le perdre. A nous perdre !
Complètement perdue, je téléphone à Edith, mon amie d’enfance. Elle me répond, paniquée avec une voix ensommeillée.
- Qu’est-ce qui t’arrive ?
Je réalise seulement qu’il est deux heures du matin !
- Rien, ça va bien. Enfin non ! Victor vient de quitter la maison.
- Comment ça ?
- Il est tombé sur un échange de texto avec Jean.
- Avec toi ?
- Évidemment !
Je ne rends même pas compte que je lui parle sèchement.
- Chauds ?
- Un peu, enfin oui, un seul.
Mon amie reste silencieuse quelques secondes. Peut-être pour reprendre ses esprits ou se réveiller.
- Écoute mon conseil. Pour le récupérer, donne lui du sexe.
- Quoi ? Mais t’es folle !
- Fait comme tu veux, moi j’ai récupéré Paul de cette manière quand il s’est entiché d’une jeunette. Je n’ai pas pardonné, mais il est là ! Bon, je vais me recoucher. Tiens-moi au courant.
Le retenir par la bite !
Le sexe, ce n’est pas du tout mon truc. Ni le sien d’ailleurs ! Nous sommes des sentimentaux. Le sexe, certes fait partie de l’Amour, mais n’est pas l’essentiel. Ni indispensable.
Et ce n’était pas non plus dans mon éducation, dans laquelle le plaisir charnel est réservé aux libertins et aux pervers.
Je passe une nuit blanche. Le lendemain, je consacre toute la matinée à essayer de le joindre, sans succès. Au bureau on me dit qu’il a pris sa journée sans donner d’explication.
Il finit enfin par m’appeler à 18 heures pour me dire qu’il rentrait.
Le soir, je le trouve abattu et malheureux. Je ne m’étais pas imaginé que cela le ferait tant souffrir. J’imaginais soudain les conséquences si je venais à réellement le tromper !
Mes premiers mots sont pour lui dire combien je l’aimais. Que je n’avais pas vraiment trompé, même si le texto équivoque pouvait prêter à méprise.
- Oui j’ai eu envie de lui. Mais sans vouloir me disculper, il faut se remettre dans le contexte du moment pour donner son sens au mot envie. Je te supplie de me croire et considérer que ce n’était, qu’une fraction de seconde d’égarement. Sans vraiment prendre la mesure des conséquences. Et surtout sans envisager plus que ce n’était !
- Je comprends, oui, me répond-t-il d’une voix triste. Emma m’a téléphoné pour te dénoncer.
- Oui, j’imagine. Elle doit être également malheureuse non ?
- Oui, mais surtout revancharde. Elle m’a demandé de nous voir, tu te rends compte ?
- Et ?
- Je l’ai envoyée paître. Il n’y a que toi que j’aime. Je le lui ai dit. Furieuse, elle m’a raccroché au nez.
- Écoute, je veux me racheter. Au niveau de ma faute. Pas pour me blanchir, non, mais pour te prouver combien je t’aime et combien il est impossible que j’en vienne à te tromper.
Alors que je dis ces paroles, celles de mon amie me reviennent en mémoire : « donne-lui du sexe » - Écoute, tu ne veux pas aller au restaurant ce soir ? C’est moi qui invite. Tu choisis l’endroit. Et je veux bien mettre cette robe très décolletée que tu m’as offerte et que je ne veux mettre qu’à la maison, quand on est seuls.
Bingo ! Je vois dans son regard une petite lueur coquine. Il reste silencieux quelques secondes.
- Je ne veux pas t’obliger ni profiter de la situation. Ce n’est pas dans mes principes.
- Je le sais, mais c’est moi qui en a envie. Envie de prendre en compte tes envies et désirs. Allez ! Fait la réservation, je vais m’habiller.
Je ne lui laisse pas le temps de réagir, que je suis déjà dans notre chambre. La robe m’arrive à mi-cuisses et met mes jambes en valeur. Comme mes seins. Plusieurs fois il m’a reproché de ne pas assez les mettre en valeur. Il aime me voir désirable et pourquoi pas désirée, et moi, j’ai toujours négligé ses attentes. Quelle idiote !
Ce soir, des bas noirs auto-fixant et pas de soutien gorge, juste une petite culotte noire. Je ne vais pas être à l’aise mais c’est peut-être, le prix de la reconquête.
Quand il m’aperçoit, il n’est pas difficile de comprendre que ma tenue lui plait. Il me sourit ! Le premier sourire depuis hier.
- Tu es belle. Tu es sûre de vouloir sortir ? Je peux annuler.
- Non, au contraire. J’ai une bêtise à me faire pardonner ! Et ne crois pas que c’est calculé ou cauteleux. J’ai simplement envie que nous soyons heureux ce soir. Tous les deux.
Il s’approche de moi et tendrement me vole un baiser.
- On ne parle plus de ces SMS, d’accord ? C’est pardonné.
Je suis sur le point de me mettre à pleurer tant je suis heureuse.
Au restaurant ma tenue est remarquée quand il enlève mon manteau. Il constate comme moi les regards qui convergent vers nous. Je le sens fier, comme moi. Et même je crois discerner une once de lubricité dans son regard.
« Donne lui du sexe ». Je suis bien décidée à lui en donner.
C’est surprenant, à cet instant, je suis surprise de ressentir le même frisson qu’en écrivant ce maudit SMS, à l’origine de la crise de notre couple. Très vite j’efface cette pensée malsaine pour me consacrer au plaisir de mon chéri.
Pendant le repas, je surprends plusieurs fois son regard dans mon décolleté. Et je le vois aussi parcourir la salle, comme pour repérer discrètement, je pense, d’éventuels voyeurs. Je suis heureuse de l’intérêt que ma tenue provoque alentour. Et de son intérêt qui est nouveau.
Pourtant il ne fait aucune allusion à sa prospection. Je décide de le bousculer pour l’encourager - Tu me trouves belle ?
Ma question le surprend. Droit dans les yeux il me dit : - Tu es splendide. Et je ne suis pas le seul à le penser.
Cette réponse me comble et en même temps me surprend.
- Ça te fait plaisir ?
- Ben oui. C’est la première fois que tu acceptes de la porter en public.
- La robe ?
- Oui ! Et tu n’as pas mis de soutien gorge.
- Non ! Elle ne le supporte pas. Je peux te dire quelque chose ?
- Oui, bien sûr.
- Je me sens bien dans ma peau. Je viens de découvrir que c’était plaisant de sentir admirée. Par toi d’abord et, pourquoi pas par des inconnus. Je te choque ?
- Pas du tout. J’aime bien même ! Dit-il en baissant les yeux.
- Je suis heureuse, Victor.
- Moi aussi. Tu es si belle. Je t’aime tellement. Tu m’as fait si peur !
- On n’a pas dit de ne plus en parler ?
- Tu as raison.
On est en train de déguster le désert. Il me surprend à commander du champagne.
- C’est moi qui régale, précise-t-il. Toi le repas, moi l’ivresse.
Je suis aux anges. Mon mari m’est revenu. Je bénis mon amie. Une peu de sexe et il me revient. Mais que penser de mon ressenti, les seins nus et les regards sur moi ? Je me sens déstabilisée. C’est lui qui vient sans le savoir à mon secours.
- Et si je te demandais d’aller plus loin ? Me dit-il.
Cette phrase m’interpelle.
- Plus loin ?
- Oui, enfin… m’en montrer un peu plus !
Je suis abasourdie. C’était inespéré, hier encore. Sans hésiter, à ma propre grande surprise, je lui propose.
- Comme aller aux toilettes enlever ma petite culotte ?
Je le vois instantanément rougir. Qu’il est mignon ! Si pur et en même temps si naïf. Je l’aime. Je vois qu’il n’ose pas répondre, aussi sans attendre, je me lève. Il me regardé hébété.
- A tout de suite, lui dis-je.
Je suis fermement décidée à lui faire plaisir.
(à suivre)
C’est quand je le vois me tendre mon portable que je réalise.
- C’est quoi ces SMS ?
Pas besoin de regarder, j’ai compris. Je suis prise de panique. Je ne suis pas femme à échapper à mes responsabilités. Je sais, j’ai fauté.
- Écoute-moi, je vais tout te dire.
Au fur et à mesure que je raconte, il pâlit de plus en plus au point de m’inquiéter ?
- Ça va ?
- Oui, oui, continue s’il te plait.
J’ai fait une grosse bêtise, je le sais bien. Un simple échange de textos avec un de nos amis communs, en couple aussi. Rien de grave pourtant.
Il m’écoute et se met à trembler, le visage blafard.
Nous n’étions pas amants avec Jean, mais je l’aimais bien, mais surtout lui s’était déclaré. Une passion. Même si c’est idiot, je me suis laissée aller à fantasmer, à jouer, certaine de contrôler la situation. Je me sentais assez forte pour ne pas basculer. Vraiment ? Mais pouvait-on savoir ce qu’il serait advenu, s’il n’avait pas découvert ces échanges ?
On s’était mis à flirter… avec des mots ! A commencer à faire des projets, s’entraînant mutuellement dans un sens comme dans l’autre. Je me suis sentie l’héroïne de « Sur la route de Madison », de Robert James Waller !
Mais, un seul texto surtout devait lui arracher le cœur : - « J’ai envie de toi ! »Je me rappelais très bien dans quelles circonstances je m’étais abandonnée à lui confier ce désir. Nous étions invités chez lui avec d’autres amis et je l’ai vu me regarder à l’insu de nos époux. Il avait un regard brillant, aimant. Je me suis sentie flattée. Alors… Quand j’eus fini de parler, Victor est resté longtemps silencieux, meurtri, blessé par ce que je venais de lui dire et qu’il avait lu.
Je suis malheureuse de lui avoir fait bêtement du mal. Je l’aime, nous avons de beaux enfants, et ces sottises risquent de tout démolir.
Je suis une femme fidèle, encombrées de principes. Cette faute me culpabilise à l’extrême, au point de tout tenter pour l’effacer.
L’angoisse me submerge quand il se lève et quitte la maison sans un mot.
Folle de panique je tente de le retenir. Rien n’y fait. J’entends la voiture quitter la maison, celle de notre bonheur.
A partir de cet instant, j’ai décidé de tout faire pour me faire pardonner, le garder, le reconquérir. Mon mari, mon amour. Je ne m’imaginais pas tenir autant à lui, ni ce que cela allait me coûter !
Le soir même je reçois un appel de sa maman. Il est là-bas. Ma belle-mère, même si elle ne fait guère plus que me tolérer, me respecte. Pour son fils. Elle annonce sans ambages, la couleur.
- Il est choqué. Jamais il n’avait imaginé que tu pouvais le tromper ! Moi non plus.
Je suis anéantie, je viens de recevoir une gifle !
- Mais, mamie, je ne l’ai pas trompé ! Juste quelques messages d’égarement. Des mots ! Rien de physique ni de sentimental.
- C’est pareil me dit-elle. L’essentiel c’est l’intention, non ? Et là, c’est très dur pour lui.
Ces paroles me bouleversent, je les comprends. Elle a raison.
- S’il vous plait, dites-lui que je l’aime et que voudrais qu’il rentre chez nous.
- Je vais essayer me dit-elle, avant de raccrocher.
La salope, je suis sûre qu’elle va en profiter pour garder son chéri près d’elle.
Je suis épuisée. Je ne me résous pas à le perdre.
Il ne rentre pas pour le dîner. Compatissant, son père m’envoie un texto pour me dire qu’il reste dormir chez eux.
Si je suis rassurée, je n’en suis pas moins malheureuse. Que faire ? Je lui ai dit toute la vérité et je me suis repenti. Je savais que la fidélité était une chose importante pour lui comme pour moi, dans notre couple. Il n’a jamais dérogé à ce principe.
« Moi non plus, mon amour », je lui crie à haute voix, seule dans notre chambre.
Je culpabilise, rongée par le remord car, au fond de moi, je sais très bien que j’étais sincère, en envoyant ce SMS.
Il est presque minuit. Je n’arrive pas à m’endormir. Je ressasse tous ces événements quand mon portable se met à vibrer.
C’est Emma, la femme de notre ami Jean. Mon soi-disant amant.
Elle est folle de rage à mon encontre, m’insulte, me traite de tous les noms. Je n’arrive pas à savoir comment elle est au courant. Peu importe mais cet appel, dans l’état d’esprit qui est le mien en ce moment, m’achève. Je m’effondre en sanglots sans même raccrocher. Je l’entends ricaner.
- Je ne vais pas en rester là ! J’espère qu’il va te virer. Salope !
Il me faut bien une demi heure pour que les sanglots cessent. Je réalise malgré tout que tout est bien disproportionné pour une faute si bénigne. Cela me donne soudain la force de vouloir lutter, de ne pas me résigner à le perdre. A nous perdre !
Complètement perdue, je téléphone à Edith, mon amie d’enfance. Elle me répond, paniquée avec une voix ensommeillée.
- Qu’est-ce qui t’arrive ?
Je réalise seulement qu’il est deux heures du matin !
- Rien, ça va bien. Enfin non ! Victor vient de quitter la maison.
- Comment ça ?
- Il est tombé sur un échange de texto avec Jean.
- Avec toi ?
- Évidemment !
Je ne rends même pas compte que je lui parle sèchement.
- Chauds ?
- Un peu, enfin oui, un seul.
Mon amie reste silencieuse quelques secondes. Peut-être pour reprendre ses esprits ou se réveiller.
- Écoute mon conseil. Pour le récupérer, donne lui du sexe.
- Quoi ? Mais t’es folle !
- Fait comme tu veux, moi j’ai récupéré Paul de cette manière quand il s’est entiché d’une jeunette. Je n’ai pas pardonné, mais il est là ! Bon, je vais me recoucher. Tiens-moi au courant.
Le retenir par la bite !
Le sexe, ce n’est pas du tout mon truc. Ni le sien d’ailleurs ! Nous sommes des sentimentaux. Le sexe, certes fait partie de l’Amour, mais n’est pas l’essentiel. Ni indispensable.
Et ce n’était pas non plus dans mon éducation, dans laquelle le plaisir charnel est réservé aux libertins et aux pervers.
Je passe une nuit blanche. Le lendemain, je consacre toute la matinée à essayer de le joindre, sans succès. Au bureau on me dit qu’il a pris sa journée sans donner d’explication.
Il finit enfin par m’appeler à 18 heures pour me dire qu’il rentrait.
Le soir, je le trouve abattu et malheureux. Je ne m’étais pas imaginé que cela le ferait tant souffrir. J’imaginais soudain les conséquences si je venais à réellement le tromper !
Mes premiers mots sont pour lui dire combien je l’aimais. Que je n’avais pas vraiment trompé, même si le texto équivoque pouvait prêter à méprise.
- Oui j’ai eu envie de lui. Mais sans vouloir me disculper, il faut se remettre dans le contexte du moment pour donner son sens au mot envie. Je te supplie de me croire et considérer que ce n’était, qu’une fraction de seconde d’égarement. Sans vraiment prendre la mesure des conséquences. Et surtout sans envisager plus que ce n’était !
- Je comprends, oui, me répond-t-il d’une voix triste. Emma m’a téléphoné pour te dénoncer.
- Oui, j’imagine. Elle doit être également malheureuse non ?
- Oui, mais surtout revancharde. Elle m’a demandé de nous voir, tu te rends compte ?
- Et ?
- Je l’ai envoyée paître. Il n’y a que toi que j’aime. Je le lui ai dit. Furieuse, elle m’a raccroché au nez.
- Écoute, je veux me racheter. Au niveau de ma faute. Pas pour me blanchir, non, mais pour te prouver combien je t’aime et combien il est impossible que j’en vienne à te tromper.
Alors que je dis ces paroles, celles de mon amie me reviennent en mémoire : « donne-lui du sexe » - Écoute, tu ne veux pas aller au restaurant ce soir ? C’est moi qui invite. Tu choisis l’endroit. Et je veux bien mettre cette robe très décolletée que tu m’as offerte et que je ne veux mettre qu’à la maison, quand on est seuls.
Bingo ! Je vois dans son regard une petite lueur coquine. Il reste silencieux quelques secondes.
- Je ne veux pas t’obliger ni profiter de la situation. Ce n’est pas dans mes principes.
- Je le sais, mais c’est moi qui en a envie. Envie de prendre en compte tes envies et désirs. Allez ! Fait la réservation, je vais m’habiller.
Je ne lui laisse pas le temps de réagir, que je suis déjà dans notre chambre. La robe m’arrive à mi-cuisses et met mes jambes en valeur. Comme mes seins. Plusieurs fois il m’a reproché de ne pas assez les mettre en valeur. Il aime me voir désirable et pourquoi pas désirée, et moi, j’ai toujours négligé ses attentes. Quelle idiote !
Ce soir, des bas noirs auto-fixant et pas de soutien gorge, juste une petite culotte noire. Je ne vais pas être à l’aise mais c’est peut-être, le prix de la reconquête.
Quand il m’aperçoit, il n’est pas difficile de comprendre que ma tenue lui plait. Il me sourit ! Le premier sourire depuis hier.
- Tu es belle. Tu es sûre de vouloir sortir ? Je peux annuler.
- Non, au contraire. J’ai une bêtise à me faire pardonner ! Et ne crois pas que c’est calculé ou cauteleux. J’ai simplement envie que nous soyons heureux ce soir. Tous les deux.
Il s’approche de moi et tendrement me vole un baiser.
- On ne parle plus de ces SMS, d’accord ? C’est pardonné.
Je suis sur le point de me mettre à pleurer tant je suis heureuse.
Au restaurant ma tenue est remarquée quand il enlève mon manteau. Il constate comme moi les regards qui convergent vers nous. Je le sens fier, comme moi. Et même je crois discerner une once de lubricité dans son regard.
« Donne lui du sexe ». Je suis bien décidée à lui en donner.
C’est surprenant, à cet instant, je suis surprise de ressentir le même frisson qu’en écrivant ce maudit SMS, à l’origine de la crise de notre couple. Très vite j’efface cette pensée malsaine pour me consacrer au plaisir de mon chéri.
Pendant le repas, je surprends plusieurs fois son regard dans mon décolleté. Et je le vois aussi parcourir la salle, comme pour repérer discrètement, je pense, d’éventuels voyeurs. Je suis heureuse de l’intérêt que ma tenue provoque alentour. Et de son intérêt qui est nouveau.
Pourtant il ne fait aucune allusion à sa prospection. Je décide de le bousculer pour l’encourager - Tu me trouves belle ?
Ma question le surprend. Droit dans les yeux il me dit : - Tu es splendide. Et je ne suis pas le seul à le penser.
Cette réponse me comble et en même temps me surprend.
- Ça te fait plaisir ?
- Ben oui. C’est la première fois que tu acceptes de la porter en public.
- La robe ?
- Oui ! Et tu n’as pas mis de soutien gorge.
- Non ! Elle ne le supporte pas. Je peux te dire quelque chose ?
- Oui, bien sûr.
- Je me sens bien dans ma peau. Je viens de découvrir que c’était plaisant de sentir admirée. Par toi d’abord et, pourquoi pas par des inconnus. Je te choque ?
- Pas du tout. J’aime bien même ! Dit-il en baissant les yeux.
- Je suis heureuse, Victor.
- Moi aussi. Tu es si belle. Je t’aime tellement. Tu m’as fait si peur !
- On n’a pas dit de ne plus en parler ?
- Tu as raison.
On est en train de déguster le désert. Il me surprend à commander du champagne.
- C’est moi qui régale, précise-t-il. Toi le repas, moi l’ivresse.
Je suis aux anges. Mon mari m’est revenu. Je bénis mon amie. Une peu de sexe et il me revient. Mais que penser de mon ressenti, les seins nus et les regards sur moi ? Je me sens déstabilisée. C’est lui qui vient sans le savoir à mon secours.
- Et si je te demandais d’aller plus loin ? Me dit-il.
Cette phrase m’interpelle.
- Plus loin ?
- Oui, enfin… m’en montrer un peu plus !
Je suis abasourdie. C’était inespéré, hier encore. Sans hésiter, à ma propre grande surprise, je lui propose.
- Comme aller aux toilettes enlever ma petite culotte ?
Je le vois instantanément rougir. Qu’il est mignon ! Si pur et en même temps si naïf. Je l’aime. Je vois qu’il n’ose pas répondre, aussi sans attendre, je me lève. Il me regardé hébété.
- A tout de suite, lui dis-je.
Je suis fermement décidée à lui faire plaisir.
(à suivre)
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci pour ce texte très érotique et tout aussi excitant surtout pour le candauliste que je suis ! Didier
cerécit mérite selon moi un 9/10
cerécit mérite selon moi un 9/10