Drague à la plage
Récit érotique écrit par Emile [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 05-05-2017 dans la catégorie Plus on est
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Drague à la plage
Tandis que le soleil de l'été me darde de ses rayons, quel plaisir de déambuler nu en bord de plage, dans cette dune boisée, seulement exhibé au regard de quelques habitués. Qu'ai-je à offrir ? Un aimable visage aux traits réguliers surmonté de cheveux grisonnants et souples, ses yeux noisette, ses lèvres minces, son nez bien dessiné fendu d'une fossette, ses oreilles pointues, ses larges joues à la barbe naissante. Mais aussi un corps massif et lourd aux épaules puissantes, au ventre rebondi surmonté de petits seins aux tétons proéminents ; un dos arrondi, des fesses discrètes au sillon bien dessiné ; de larges cuisses, des mollets dodus, des pieds trapus et courts ; des bras aux muscles bien marqués et aux aisselles glabres, des mains courtes ; un ridicule petit sexe sans prépuce orné d'une rare et courte toison. Tout cela, je l’ai longtemps caché, partagé entre les effets culpabilisateurs d’une éducation pudibonde et ma conviction que ma plastique était sans intérêt. Et pourtant, mon corps, encore jeune, n’était pas dépourvu d’attraits. Depuis quelque temps seulement, je commence à apprécier de dévoiler mon corps devenu massif à l’aube de la soixantaine, persuadé qu’il peut encore attirer quelques regards. Comment puis-je espérer concrétiser cette ambition ? Pendant plusieurs jours je me sens transparent, sans intérêt, même pas digne du moindre coup d'œil. Je ressens l’indécence de ma tentative de manière quasi viscérale. Je me sens à la fois honteux et terriblement excité par mon audace. J'arrête ma marche, contemple d'autres corps nus, parfois en mouvement, parfois accouplés et totalement concentrés sur la recherche du plaisir, mais toujours indifférents à moi. Je les frôle en chaloupant ma démarche. Je caresse honteusement mon sexe à leur approche. Rien n'y fait !
Et pourtant, gagné par l’émotion, je finis par me livrer jusqu’à l’obscène. Je me branle à la vue d’accouplements livrés en spectacle, souvent buccaux, plus rarement sodomites. Souvent j’excite ostensiblement mes tétons ou mon sexe à l’approche de partenaires potentiels dont la vue m’est agréable. En quelques mouvements de gymnastique je découvre les rares zones cachées de mon intimité. Les étirements des bras exposent mes aisselles quasi glabres ; ceux du dos et des cuisses, derrière en l’air, jambes écartées, dévoilent l’intérieur de mes fesses dépourvues de tout ornement pileux. J’imagine combien ma rondelle brune s’en trouve ainsi mise en valeur de façon provoquante. Je reste là quelques secondes totalement exhibé dans l’espoir d’attirer le regard, sans succès. Peu à peu, je transforme ces gestes en rituels, les répétant inlassablement à tous endroit de l'étroite pinède où, en bord de plage naturiste, la nudité est tolérée.
À plusieurs reprises, je vois arriver vers moi de grossiers personnages qui veulent, sans autre forme de procès, me brutaliser, me contraindre à m'agenouiller pour les sucer ou à me courber être sodomisé sans préliminaire. Je décline ces offres parfois avec difficulté. Je me rappelle de deux créatures velues qui me saisissent brutalement par les hanches par les épaules et essayent de s'introduire en moi malgré mon ferme refus. Mon tortillement obscène et ambigu met leur excitation à son comble et ma personne en danger. Je ressens à la fois répulsion et désir violent. Je finis par reprendre le contrôle de mes sens et leur échappe pour me mettre à l'abri au milieu des baigneurs, sur la plage proche.
Un soir où je n'espère plus rien, je m'exhibe une dernière fois plus pour la sensation que cela me donne que dans l'espoir d'attirer le moindre regard. En plein étirement, fesses en l'air et main au sol, je sens une poigne ferme saisir mon cou et une main inquisitrice s'intéresser à mon entrejambe écartelé. Elle pelote mon sexe et mes bourses, étrille fermement mon cul et provoque chez moi un spasme violent facilement interprétable comme une pulsion de désir. Je suis inquiet ! Je ne sais qui s'est ainsi emparé de mon corps… Dans cette position, impossible d'en savoir plus. Je n'ai que le choix de subir ou d'esquiver et de fuir. Mon cerveau embrumé est à l'écoute de mon corps. Je me laisse caresser sans voir. Je ne suis plus en état de résister. Je me tortille et facilite l'accès à mes endroits les plus secrets, yeux fermement clos. Je tends mes seins, écarte mes fesses, creuse mes reins pour offrir mon sexe et mes bourses, et m'expose avec une lascivité dont je ne me croyais pas capable. Mon corps se livre, se tend vers l'autre, s'écartèle, se propose à la pénétration par tous les bouts. Ma bouche luisante de salive forme un réceptacle rond ; mes lèvres humides sont tendues vers l'avant. Mon buste est horizontal ; mes mains écartent largement mes fesses et dévoilent mon trou comme si j'espérais que l'on s'y introduise.
L'invitation est trop précise pour être déclinée. Je sens un gland humide se présenter à la porte arrière. Il s'engage prudemment, doucement en moi. Je dirais même avec délicatesse. Les mains qui vont avec saisissent fermement mes hanches avant de s'aventurer, comme dans une caresse, jusqu'à mes seins. Commence alors un mouvement de va-et-vient ou une longue queue s'engage de plus en plus loin dans la profondeur de mes entrailles. Les mains accompagnent le mouvement en deux caresses symétriques qui s'exercent des aisselles à la taille et érotisent toute ma peau. Je suis comme transpercé par un épieu torride qui monte très haut dans mes viscères. Tout à mon plaisir, j'ouvre un oeil pour m'imprégner du cadre de nos amours. À ma grande stupéfaction, je vois un petit groupe d'hommes nus, caressant leur sexe et me contemplant subir les derniers outrages. Le plus proche, son court et trapu phallus en main, semble mendier le droit de s'approcher de mes lèvres. Je cligne des yeux en signe d'assentiment.
Ma bouche est immédiatement envahie, ma tête fermement saisie et il me baise en rythme. Les deux hommes se renvoient mon corps comme s'il s'agissait d'une balle de tennis en le poussant fortement de l'un vers l'autre. Le rythme est soutenu ce qui achève l'affolement complet de mes sens. Les jambes ne me portent plus. C'est un corps complètement disloqué, secoué de contorsions violentes, qui va de l'un à l'autre. Ma peau est incandescente. Mon cerveau aussi est en éruption. En pleine surchauffe, il se laisse porter par un plaisir extatique. Étonnamment, je sens les deux phallus tressauter presque ensemble. Alors que le foutre de l'un tapisse progressivement ma gorge, la longue tige de l'autre envoie de grands jets chauds dans les profondeurs de mes entrailles devenues hypersensibles. Délicieuse découverte que cette capacité de ressentir une jouissance aussi violente au tréfonds de mon être ! À la limite de la syncope, je prends conscience des capacités érotiques de la majorité de mes organes internes. Je croyais que seuls ma peau, mon coeur et mes poumons accompagnaient mon sexe vers le plaisir ; je découvre dans la profondeur de mes muscles et de mes viscères une sensation peu commune. Sous la main agile d'un de mes amants, mon sexe explose et répand sa semence sur les aiguilles de pin qui recouvrent la terre. Je reste un long moment ainsi, pénétré de tous bords, immobile et heureux.
Lorsque je peux enfin me redresser, et que je découvre mon abuseur, je suis à peine étonné de son physique assez quelconque. Il est petit, brun, mince, assez poilu. Ses traits sont anguleux. Seul son regard, d'un noir profond, m'attire. Son alter ego buccal est un grand homme massif et rond. Son front et largement dégarni. Ses traits empâtés lui donnent un air jovial et débonnaire. Tout autour de nous, de nombreux voyeurs ont largement participé à nos ébats. Certains finissent de se branler en me dévorant des yeux. D'autres s'approchent pour me toucher sans véritable agressivité. Ils me caressent, soupèsent mes bourses, pincent mes tétons, testent l'élasticité de mon cul, puis papotent entre eux en faisant l'éloge du spectacle qui vient de se terminer et de la qualité de ses acteurs. Ils emploient parfois des termes crus. Je crains d'avoir été traité de «salope, chienne, garce, pute… » Et autres qualificatifs. Mais je reçois ces témoignages comme un intérêt qui m'avait tant fait défaut jusqu'ici. Je suis enfin quelqu'un digne d'être approché, touché, peloté, pénétré, considéré comme un véritable partenaire sexuel.
À l'heure du dîner, chacun rentre chez soi. J'ai un peu de mal à retrouver mes esprits. J'ai les fesses compote, la sensation que mon cul est encore empalé, la bouche tuméfiée, les muscles douloureux. J'ai du mal à retrouver l'endroit de la plage où j'ai laissé mes habits. Je me baigne un long moment comme pour effacer les miasmes de cet après-midi torride. À peine arrivé au gîte, je m'impose une longue douche fraîche ; dîne d'un fruit ; me rue au lit pour une nuit agitée. Le lendemain je dois me raisonner pour ne pas me ruer à la plage naturiste, ou tout au moins dans son sous-bois. Je me trouve des occupations : courses, promenade en ville, randonnée en vélo. Mais rien n'y fait ! Tout mon corps n'est que mémoire de ce qui s'est passé la veille. Je pense avec mes tripes, ma peau, mon sexe, mon cerveau frontal mais nullement avec mes organes réflexifs. J'ai une terrible envie de m'exhiber. J'imagine que nombre de mes comparses m'attendent fiévreusement à l'ombre des pins, prêts à tout, le sexe à la main, érotisés en diable.
Après une nouvelle nuit au sommeil haché, je ne tiens plus en place. Je m'applique à tout ce que je fais : préparer le petit déjeuner, aller chercher pain et journal, préparer le déjeuner. Dès 13:00 je suis prêt à l'ouvrage. J'enfile un habillement sommaire composé de sandales, d'un flottant trop grand qui donne souvent vue sur mon intimité et d'un marcel informe. C'est dans ce sommaire accoutrement que je me rends à la plage. Tout le long du chemin j'ai l'impression d'être grossièrement exhibé. J'ai envie de quitter ce textile qui ne fait que souligner mon indécence. À peine à l'ombre de la pinède, je me mets nu et commence à déambuler. Dès les premières rencontres je sens dans le regard des familiers des lieux que mon statut a changé. On sourit à mon apparition, m'approche, me touche, me caresse… Je déambule au milieu d'un luxe d'opportunités amoureuses. Je fais le difficile, aguiche l’un, refuse l'autre. En même temps, je m’échauffe et ai du mal à maitriser les signes visibles de mon excitation. Du coup, les propositions pleuvent ! Je ne cesse de faire de nouvelles rencontres, de voir mon sexe happé par de nouvelles mains provocantes, sans qu'aucun visage ne me soit familier. Un inconnu m'aborde avec douceur et me prend par le bras pour, me dit-il, « me présenter quelques amis qui ont beaucoup entendu parler de moi ». Nous traversons une piste cyclable pour nous rendre dans un taillis plus dense et plus éloigné de la plage. Lorsque nous accédons à une clairière nous rencontrons un groupe d'hommes et de femmes magnifiquement nus et bronzées. Mon partenaire fait les présentations, enfin quelque chose qui y ressemble, du style : « la lopette dont je vous ai parlé… ».
Tous les yeux convergent vers moi. Le regard des femmes est peu amical. Elles m'approchent, me jaugent, puis s'emparent d'une cordelette pour attacher mes main levées à une branche d'arbre de bonne hauteur ; elles ficellent ensuite les pieds à un long bois flotté dans le but de les maintenir écartés à leur maximum. J’ai un tel plaisir à imaginer la suite que je me contorsionne pour leur faciliter la tâche. J’en suis remercié par quelques claques sonores sur le cul. Au bout de quelques instants je ne puis plus vraiment bouger et suis à leur merci. Elles s’emparent de souples badines et commencent à me frapper en riant : les fesses d'abord puis les endroits plus sensibles. Quand elles s'attaquent à l'intérieur de mes cuisses, qu'elles flagellent mon sexe, mon entrejambe et l'intérieur de ma raie, je commence à crier et à me tordre de douleur. Toutefois la raideur de mon sexe trahit une excitation hors du commun. Il y a du masochisme en moi ! Je comprends pourquoi nous sommes éloignés des zones de vie : personne ici ne m'entendra. Je me décide donc à bouger en accompagnant les coups pour atténuer la souffrance et capter le plaisir. Mais leur hargne à raison de ma résistance. Je suis au bord de la syncope lorsque tout s'arrête. L'une d'entre elles me traite de noms d'oiseaux et me crache sur le sexe, tandis que les autres alternent sans conviction caresses et traîtres pincements avant de se lasser de moi.
Lorsqu'elles se calment, les hommes s'approchent et commencent à prendre possession de mon corps. Ils me cajolent de leurs mains calleuses. Immédiatement mon corps s'enflamme. Ma peau n'est plus qu'une immense zone érogène sur laquelle chaque contact provoque un spasme le plaisir. Mon corps écartelé se tord, se vrille, s'offre au contact avec une impudeur absolue. Je finis par orienter leurs gestes. L'absence de fixation de la perche qui me lie les chevilles me permet un nombre infini de position au gré de la rotation de mon bassin et de mon torse. Je sens que je les excite et j'ai plaisir à bouger lascivement pour augmenter cela. L'un d'entre eux avale mon sexe durci et le suce avec une conviction méritoire jusqu'à recevoir ma semence. D'autres se succèdent dans mon cul. Leurs sexes sont aussi différents que possible. Certains me dilatent sans s'engager profondément ; d'autres remontent très haut dans mes intestins au point que j'ai l'illusion que mon diaphragme est percuté. Une fois encore tous mes organes sont en folie. Je passe rapidement de l'un à l'autre, sans cesse confronté à de nouvelles sensations. J'exulte longuement alors que tous viennent déposer leur foutre dans ma matrice de substitution ou sur ma peau brûlante. Comme j'ai retrouvé quelque vigueur, un deuxième amant me suce avec fougue et obtient une bien médiocre compensation. Puis tous s'éloignent, certains comme à regret, d'autres sans la moindre attention.
Je reste ainsi, ligoté, livré à qui veut de moi sans possibilité de me soustraire. De longues minutes passent sans que je ressente la moindre inquiétude. J'ai l'impression de retenir en mon corps ces nombreux amants. Ils sont là qui chauffent ma peau, bousculent la belle organisation de mes viscères, érotisent profondément tout ce qui me compose, m'intronisent comme le brûlant réceptacle de leurs désirs. Je ne pense pas à me détacher. Je suis incapable de la moindre action raisonnable. Je ne suis qu'un dense tourbillon de plaisir tout entier creusé pour recevoir de gigantesques phallus érigés. Ma tête bourdonne. Je ne pense plus qu'avec mes boyaux qui sont devenus le siège de mon être. Aussi, lorsqu'un léger bruissement exhale du taillis, je n'y prête aucune attention. Les feuilles s'écartent et apparaît enfin la raison de ce murmure. Face à moi, un grand chien noir haletant me contemple de ses yeux de braise. Je n’ai pas peur car son attitude me paraît amicale. Il approche et commence à renifler longuement mon corps souillé. Satisfait de ces senteurs, il commence à en lécher doucement les reliefs, tout d’abord sur mes cuisses puis sur mon bassin. Lorsque sa langue pénètre entre mes fesses mon corps est à nouveau secoué de décharges électriques. Il se rend compte qu’il réveille le feu qui est en moi et s’applique à l’ouvrage. Sa langue s’avance dans mon anus dilaté et en nettoie l’ampoule puis lessive avec détermination mon phallus. Mes fesses s’écartent naturellement et mon vit se tend pour l’aider à l’ouvrage. J’exulte à nouveau sans vergogne et me tortille sans cesse ! Le chien se joue de mes sensations avec malice, truffe et langue en action. Puis brutalement, comme appelé par un son inaudible, il s’enfuit à travers le taillis.
Pendant un long moment je reste là, suspendu par les bras, jambes tenues largement écartées. Un léger souffle d'air frais annonce un début de soirée agréable. Ma peau encore gluante de sueur et de sécrétions me semble maintenant parcheminée d'une bien désagréable façon. Elle est finie cette sensation de plénitude qui a accompagné cet attrayant traitement de choc. Les cordelettes me rentrent maintenant dans la chair et je n'ai comme seule préoccupation que de me délier au plus vite. Le premier noeud me résiste pendant plus d'une heure et le soleil est maintenant caché derrière les arbres. Je me défais rapidement des autres noeuds et me dirige, d'un pas ankylosé, vers la plage et la mer. Au passage de la piste cyclable j'attire le regard égrillard de quelques vélocipédiques retardataires. J'arrive à la plage pour le coucher du soleil. Je me baigne longuement tout en contemplant les reflets rouges sur l'immensité de l'océan. Somme toute je suis heureux. Je suscite attention et mon exhibition intéresse plus que de raison. Que demander de plus ?
Les jours suivants je m'octroie un grand repos. Allongé totalement nu sur un bain de soleil je somnole en laissant ma peau brunir puis, l'ombre arrivant, j'en profite pour essayer de faire évader mon esprit à grand renfort de romans populaires et de journaux locaux. En réalité rien n'y fait ! Mes viscères continuent à gouverner ma tête ; je dirais même à l'échauffer. Au deuxième jour je n'en puis plus. Vers la fin d'après-midi, j'enfile un long T-shirt et des savates et me rue jusqu'à la plage et la pinède. À peine arrivé, je n'ai pas besoin de me dévêtir. Deux habitués des lieux me troussent tout d'abord en me caressant puis m'ôtent mes voiles. Dès que je me sens à nouveau nu mon coeur s'emballe et ma respiration devient haletante. Mes compagnons perçoivent mon état d'esprit, me prennent par la main, et me proposent de nous promener ainsi dans la pinède. Ma réputation n'est plus à faire mon succès est immédiat. Dès que je m'arrête mon corps est couvert de caresses toutes plus intrusives les unes que les autres. Pour rafraîchir leurs ardeurs, mes compagnons décident d'avancer vers la plage puis dans l'eau. Mais rien n'y fait car la plage est déserte à cette heure. Malgré les vagues, ils arrivent l'un après l'autre à me pénétrer en profondeur. Parfois ainsi liés nous roulons dans la vague ; à d'autres moments, porté par l'eau, je suis à la bonne hauteur pour être abusé par un homme debout ; ou bien à quatre pattes dans la baïne je suis couvert comme une chienne. Sans cesse je m'offre à eux sans pudeur ni retenue. Lorsque le plaisir monte, je n'hésite plus à hurler de tous mes poumons au point que je dois être entendu jusqu'au village. À bonheur nouveau réaction nouvelle ! Je prends peu à peu conscience que je développe une dépendance au sexe dont j'aurai bien du mal à me guérir. Mais aurai-je le courage d'essayer de guérir ?
Et pourtant, gagné par l’émotion, je finis par me livrer jusqu’à l’obscène. Je me branle à la vue d’accouplements livrés en spectacle, souvent buccaux, plus rarement sodomites. Souvent j’excite ostensiblement mes tétons ou mon sexe à l’approche de partenaires potentiels dont la vue m’est agréable. En quelques mouvements de gymnastique je découvre les rares zones cachées de mon intimité. Les étirements des bras exposent mes aisselles quasi glabres ; ceux du dos et des cuisses, derrière en l’air, jambes écartées, dévoilent l’intérieur de mes fesses dépourvues de tout ornement pileux. J’imagine combien ma rondelle brune s’en trouve ainsi mise en valeur de façon provoquante. Je reste là quelques secondes totalement exhibé dans l’espoir d’attirer le regard, sans succès. Peu à peu, je transforme ces gestes en rituels, les répétant inlassablement à tous endroit de l'étroite pinède où, en bord de plage naturiste, la nudité est tolérée.
À plusieurs reprises, je vois arriver vers moi de grossiers personnages qui veulent, sans autre forme de procès, me brutaliser, me contraindre à m'agenouiller pour les sucer ou à me courber être sodomisé sans préliminaire. Je décline ces offres parfois avec difficulté. Je me rappelle de deux créatures velues qui me saisissent brutalement par les hanches par les épaules et essayent de s'introduire en moi malgré mon ferme refus. Mon tortillement obscène et ambigu met leur excitation à son comble et ma personne en danger. Je ressens à la fois répulsion et désir violent. Je finis par reprendre le contrôle de mes sens et leur échappe pour me mettre à l'abri au milieu des baigneurs, sur la plage proche.
Un soir où je n'espère plus rien, je m'exhibe une dernière fois plus pour la sensation que cela me donne que dans l'espoir d'attirer le moindre regard. En plein étirement, fesses en l'air et main au sol, je sens une poigne ferme saisir mon cou et une main inquisitrice s'intéresser à mon entrejambe écartelé. Elle pelote mon sexe et mes bourses, étrille fermement mon cul et provoque chez moi un spasme violent facilement interprétable comme une pulsion de désir. Je suis inquiet ! Je ne sais qui s'est ainsi emparé de mon corps… Dans cette position, impossible d'en savoir plus. Je n'ai que le choix de subir ou d'esquiver et de fuir. Mon cerveau embrumé est à l'écoute de mon corps. Je me laisse caresser sans voir. Je ne suis plus en état de résister. Je me tortille et facilite l'accès à mes endroits les plus secrets, yeux fermement clos. Je tends mes seins, écarte mes fesses, creuse mes reins pour offrir mon sexe et mes bourses, et m'expose avec une lascivité dont je ne me croyais pas capable. Mon corps se livre, se tend vers l'autre, s'écartèle, se propose à la pénétration par tous les bouts. Ma bouche luisante de salive forme un réceptacle rond ; mes lèvres humides sont tendues vers l'avant. Mon buste est horizontal ; mes mains écartent largement mes fesses et dévoilent mon trou comme si j'espérais que l'on s'y introduise.
L'invitation est trop précise pour être déclinée. Je sens un gland humide se présenter à la porte arrière. Il s'engage prudemment, doucement en moi. Je dirais même avec délicatesse. Les mains qui vont avec saisissent fermement mes hanches avant de s'aventurer, comme dans une caresse, jusqu'à mes seins. Commence alors un mouvement de va-et-vient ou une longue queue s'engage de plus en plus loin dans la profondeur de mes entrailles. Les mains accompagnent le mouvement en deux caresses symétriques qui s'exercent des aisselles à la taille et érotisent toute ma peau. Je suis comme transpercé par un épieu torride qui monte très haut dans mes viscères. Tout à mon plaisir, j'ouvre un oeil pour m'imprégner du cadre de nos amours. À ma grande stupéfaction, je vois un petit groupe d'hommes nus, caressant leur sexe et me contemplant subir les derniers outrages. Le plus proche, son court et trapu phallus en main, semble mendier le droit de s'approcher de mes lèvres. Je cligne des yeux en signe d'assentiment.
Ma bouche est immédiatement envahie, ma tête fermement saisie et il me baise en rythme. Les deux hommes se renvoient mon corps comme s'il s'agissait d'une balle de tennis en le poussant fortement de l'un vers l'autre. Le rythme est soutenu ce qui achève l'affolement complet de mes sens. Les jambes ne me portent plus. C'est un corps complètement disloqué, secoué de contorsions violentes, qui va de l'un à l'autre. Ma peau est incandescente. Mon cerveau aussi est en éruption. En pleine surchauffe, il se laisse porter par un plaisir extatique. Étonnamment, je sens les deux phallus tressauter presque ensemble. Alors que le foutre de l'un tapisse progressivement ma gorge, la longue tige de l'autre envoie de grands jets chauds dans les profondeurs de mes entrailles devenues hypersensibles. Délicieuse découverte que cette capacité de ressentir une jouissance aussi violente au tréfonds de mon être ! À la limite de la syncope, je prends conscience des capacités érotiques de la majorité de mes organes internes. Je croyais que seuls ma peau, mon coeur et mes poumons accompagnaient mon sexe vers le plaisir ; je découvre dans la profondeur de mes muscles et de mes viscères une sensation peu commune. Sous la main agile d'un de mes amants, mon sexe explose et répand sa semence sur les aiguilles de pin qui recouvrent la terre. Je reste un long moment ainsi, pénétré de tous bords, immobile et heureux.
Lorsque je peux enfin me redresser, et que je découvre mon abuseur, je suis à peine étonné de son physique assez quelconque. Il est petit, brun, mince, assez poilu. Ses traits sont anguleux. Seul son regard, d'un noir profond, m'attire. Son alter ego buccal est un grand homme massif et rond. Son front et largement dégarni. Ses traits empâtés lui donnent un air jovial et débonnaire. Tout autour de nous, de nombreux voyeurs ont largement participé à nos ébats. Certains finissent de se branler en me dévorant des yeux. D'autres s'approchent pour me toucher sans véritable agressivité. Ils me caressent, soupèsent mes bourses, pincent mes tétons, testent l'élasticité de mon cul, puis papotent entre eux en faisant l'éloge du spectacle qui vient de se terminer et de la qualité de ses acteurs. Ils emploient parfois des termes crus. Je crains d'avoir été traité de «salope, chienne, garce, pute… » Et autres qualificatifs. Mais je reçois ces témoignages comme un intérêt qui m'avait tant fait défaut jusqu'ici. Je suis enfin quelqu'un digne d'être approché, touché, peloté, pénétré, considéré comme un véritable partenaire sexuel.
À l'heure du dîner, chacun rentre chez soi. J'ai un peu de mal à retrouver mes esprits. J'ai les fesses compote, la sensation que mon cul est encore empalé, la bouche tuméfiée, les muscles douloureux. J'ai du mal à retrouver l'endroit de la plage où j'ai laissé mes habits. Je me baigne un long moment comme pour effacer les miasmes de cet après-midi torride. À peine arrivé au gîte, je m'impose une longue douche fraîche ; dîne d'un fruit ; me rue au lit pour une nuit agitée. Le lendemain je dois me raisonner pour ne pas me ruer à la plage naturiste, ou tout au moins dans son sous-bois. Je me trouve des occupations : courses, promenade en ville, randonnée en vélo. Mais rien n'y fait ! Tout mon corps n'est que mémoire de ce qui s'est passé la veille. Je pense avec mes tripes, ma peau, mon sexe, mon cerveau frontal mais nullement avec mes organes réflexifs. J'ai une terrible envie de m'exhiber. J'imagine que nombre de mes comparses m'attendent fiévreusement à l'ombre des pins, prêts à tout, le sexe à la main, érotisés en diable.
Après une nouvelle nuit au sommeil haché, je ne tiens plus en place. Je m'applique à tout ce que je fais : préparer le petit déjeuner, aller chercher pain et journal, préparer le déjeuner. Dès 13:00 je suis prêt à l'ouvrage. J'enfile un habillement sommaire composé de sandales, d'un flottant trop grand qui donne souvent vue sur mon intimité et d'un marcel informe. C'est dans ce sommaire accoutrement que je me rends à la plage. Tout le long du chemin j'ai l'impression d'être grossièrement exhibé. J'ai envie de quitter ce textile qui ne fait que souligner mon indécence. À peine à l'ombre de la pinède, je me mets nu et commence à déambuler. Dès les premières rencontres je sens dans le regard des familiers des lieux que mon statut a changé. On sourit à mon apparition, m'approche, me touche, me caresse… Je déambule au milieu d'un luxe d'opportunités amoureuses. Je fais le difficile, aguiche l’un, refuse l'autre. En même temps, je m’échauffe et ai du mal à maitriser les signes visibles de mon excitation. Du coup, les propositions pleuvent ! Je ne cesse de faire de nouvelles rencontres, de voir mon sexe happé par de nouvelles mains provocantes, sans qu'aucun visage ne me soit familier. Un inconnu m'aborde avec douceur et me prend par le bras pour, me dit-il, « me présenter quelques amis qui ont beaucoup entendu parler de moi ». Nous traversons une piste cyclable pour nous rendre dans un taillis plus dense et plus éloigné de la plage. Lorsque nous accédons à une clairière nous rencontrons un groupe d'hommes et de femmes magnifiquement nus et bronzées. Mon partenaire fait les présentations, enfin quelque chose qui y ressemble, du style : « la lopette dont je vous ai parlé… ».
Tous les yeux convergent vers moi. Le regard des femmes est peu amical. Elles m'approchent, me jaugent, puis s'emparent d'une cordelette pour attacher mes main levées à une branche d'arbre de bonne hauteur ; elles ficellent ensuite les pieds à un long bois flotté dans le but de les maintenir écartés à leur maximum. J’ai un tel plaisir à imaginer la suite que je me contorsionne pour leur faciliter la tâche. J’en suis remercié par quelques claques sonores sur le cul. Au bout de quelques instants je ne puis plus vraiment bouger et suis à leur merci. Elles s’emparent de souples badines et commencent à me frapper en riant : les fesses d'abord puis les endroits plus sensibles. Quand elles s'attaquent à l'intérieur de mes cuisses, qu'elles flagellent mon sexe, mon entrejambe et l'intérieur de ma raie, je commence à crier et à me tordre de douleur. Toutefois la raideur de mon sexe trahit une excitation hors du commun. Il y a du masochisme en moi ! Je comprends pourquoi nous sommes éloignés des zones de vie : personne ici ne m'entendra. Je me décide donc à bouger en accompagnant les coups pour atténuer la souffrance et capter le plaisir. Mais leur hargne à raison de ma résistance. Je suis au bord de la syncope lorsque tout s'arrête. L'une d'entre elles me traite de noms d'oiseaux et me crache sur le sexe, tandis que les autres alternent sans conviction caresses et traîtres pincements avant de se lasser de moi.
Lorsqu'elles se calment, les hommes s'approchent et commencent à prendre possession de mon corps. Ils me cajolent de leurs mains calleuses. Immédiatement mon corps s'enflamme. Ma peau n'est plus qu'une immense zone érogène sur laquelle chaque contact provoque un spasme le plaisir. Mon corps écartelé se tord, se vrille, s'offre au contact avec une impudeur absolue. Je finis par orienter leurs gestes. L'absence de fixation de la perche qui me lie les chevilles me permet un nombre infini de position au gré de la rotation de mon bassin et de mon torse. Je sens que je les excite et j'ai plaisir à bouger lascivement pour augmenter cela. L'un d'entre eux avale mon sexe durci et le suce avec une conviction méritoire jusqu'à recevoir ma semence. D'autres se succèdent dans mon cul. Leurs sexes sont aussi différents que possible. Certains me dilatent sans s'engager profondément ; d'autres remontent très haut dans mes intestins au point que j'ai l'illusion que mon diaphragme est percuté. Une fois encore tous mes organes sont en folie. Je passe rapidement de l'un à l'autre, sans cesse confronté à de nouvelles sensations. J'exulte longuement alors que tous viennent déposer leur foutre dans ma matrice de substitution ou sur ma peau brûlante. Comme j'ai retrouvé quelque vigueur, un deuxième amant me suce avec fougue et obtient une bien médiocre compensation. Puis tous s'éloignent, certains comme à regret, d'autres sans la moindre attention.
Je reste ainsi, ligoté, livré à qui veut de moi sans possibilité de me soustraire. De longues minutes passent sans que je ressente la moindre inquiétude. J'ai l'impression de retenir en mon corps ces nombreux amants. Ils sont là qui chauffent ma peau, bousculent la belle organisation de mes viscères, érotisent profondément tout ce qui me compose, m'intronisent comme le brûlant réceptacle de leurs désirs. Je ne pense pas à me détacher. Je suis incapable de la moindre action raisonnable. Je ne suis qu'un dense tourbillon de plaisir tout entier creusé pour recevoir de gigantesques phallus érigés. Ma tête bourdonne. Je ne pense plus qu'avec mes boyaux qui sont devenus le siège de mon être. Aussi, lorsqu'un léger bruissement exhale du taillis, je n'y prête aucune attention. Les feuilles s'écartent et apparaît enfin la raison de ce murmure. Face à moi, un grand chien noir haletant me contemple de ses yeux de braise. Je n’ai pas peur car son attitude me paraît amicale. Il approche et commence à renifler longuement mon corps souillé. Satisfait de ces senteurs, il commence à en lécher doucement les reliefs, tout d’abord sur mes cuisses puis sur mon bassin. Lorsque sa langue pénètre entre mes fesses mon corps est à nouveau secoué de décharges électriques. Il se rend compte qu’il réveille le feu qui est en moi et s’applique à l’ouvrage. Sa langue s’avance dans mon anus dilaté et en nettoie l’ampoule puis lessive avec détermination mon phallus. Mes fesses s’écartent naturellement et mon vit se tend pour l’aider à l’ouvrage. J’exulte à nouveau sans vergogne et me tortille sans cesse ! Le chien se joue de mes sensations avec malice, truffe et langue en action. Puis brutalement, comme appelé par un son inaudible, il s’enfuit à travers le taillis.
Pendant un long moment je reste là, suspendu par les bras, jambes tenues largement écartées. Un léger souffle d'air frais annonce un début de soirée agréable. Ma peau encore gluante de sueur et de sécrétions me semble maintenant parcheminée d'une bien désagréable façon. Elle est finie cette sensation de plénitude qui a accompagné cet attrayant traitement de choc. Les cordelettes me rentrent maintenant dans la chair et je n'ai comme seule préoccupation que de me délier au plus vite. Le premier noeud me résiste pendant plus d'une heure et le soleil est maintenant caché derrière les arbres. Je me défais rapidement des autres noeuds et me dirige, d'un pas ankylosé, vers la plage et la mer. Au passage de la piste cyclable j'attire le regard égrillard de quelques vélocipédiques retardataires. J'arrive à la plage pour le coucher du soleil. Je me baigne longuement tout en contemplant les reflets rouges sur l'immensité de l'océan. Somme toute je suis heureux. Je suscite attention et mon exhibition intéresse plus que de raison. Que demander de plus ?
Les jours suivants je m'octroie un grand repos. Allongé totalement nu sur un bain de soleil je somnole en laissant ma peau brunir puis, l'ombre arrivant, j'en profite pour essayer de faire évader mon esprit à grand renfort de romans populaires et de journaux locaux. En réalité rien n'y fait ! Mes viscères continuent à gouverner ma tête ; je dirais même à l'échauffer. Au deuxième jour je n'en puis plus. Vers la fin d'après-midi, j'enfile un long T-shirt et des savates et me rue jusqu'à la plage et la pinède. À peine arrivé, je n'ai pas besoin de me dévêtir. Deux habitués des lieux me troussent tout d'abord en me caressant puis m'ôtent mes voiles. Dès que je me sens à nouveau nu mon coeur s'emballe et ma respiration devient haletante. Mes compagnons perçoivent mon état d'esprit, me prennent par la main, et me proposent de nous promener ainsi dans la pinède. Ma réputation n'est plus à faire mon succès est immédiat. Dès que je m'arrête mon corps est couvert de caresses toutes plus intrusives les unes que les autres. Pour rafraîchir leurs ardeurs, mes compagnons décident d'avancer vers la plage puis dans l'eau. Mais rien n'y fait car la plage est déserte à cette heure. Malgré les vagues, ils arrivent l'un après l'autre à me pénétrer en profondeur. Parfois ainsi liés nous roulons dans la vague ; à d'autres moments, porté par l'eau, je suis à la bonne hauteur pour être abusé par un homme debout ; ou bien à quatre pattes dans la baïne je suis couvert comme une chienne. Sans cesse je m'offre à eux sans pudeur ni retenue. Lorsque le plaisir monte, je n'hésite plus à hurler de tous mes poumons au point que je dois être entendu jusqu'au village. À bonheur nouveau réaction nouvelle ! Je prends peu à peu conscience que je développe une dépendance au sexe dont j'aurai bien du mal à me guérir. Mais aurai-je le courage d'essayer de guérir ?
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