Éléa, bibliothécaire... espiègle (2ème partie) - histoire érotique

Ce matin, Éléa a eu une pensée toute particulière pour Lucas. Quand elle a pris sa douche, elle s'est imaginée que Lucas avait les mains sur elle. Quand elle s'est habillée, elle s'est imaginée les yeux de Lucas sur elle.



Tout au long de la journée, Éléa n'a pas arrêté de penser à Lucas, une fois de plus. Ça faisait quelques jours que le bel homme n'avait pas mis les pieds à la bibliothèque.

Éléa ne se faisait pas d'illusion. Elle savait que Lucas avait une vie, un métier, une femme, une famille, des amis.

Oui. Lucas viendrait lorsqu'il le pourrait. Il ne pouvait pas se rendre à la bibliothèque comme ça lui chantait.

Toutefois, en ce qui la concernait, Éléa sentait son cœur battre la chamade dès qu'elle apercevait cet homme qui lui plaisait. 

Et quand Éléa a vu Lucas franchir la porte d'entrée de la bibliothèque, tout à l'heure, ça a été comme si elle avait gagné à l'Euromillions. 

La journée était presque terminée. Éléa était en train de ranger des livres dans un rayonnage.





La bibliothèque était déserte. Le silence régnait à l'intérieur. En attendant la fermeture de l'établissement, Éléa prenait son temps. Elle rangeait tranquillement les livres, sans se presser. L'absence d'usagers le lui permettait. Ça

Ça a été alors que l'impensable est survenu. Éléa n'allait pas tarder à fermer la bibliothèque. Ce n'était plus qu'une question de temps. Elle n'avait plus que quelques livres à ranger. Vu qu'elle était à des années lumière d'être submergée par sa tâche en cours, Éléa prenait le temps et le soin de disposer les ouvrages dans les étagères. S'il y a bien quelque chose qu'elle aime, c'est toucher les reliures des livres, toucher les pages d'un ouvrage quand elle lit. Oui. C'est une chose qu'elle affectionne. Qui plus est, elle aime son travail.

Éléa était concentrée. Soudain, une voix masculine, chaude, suave a résonné dans la bibliothèque.





- Est-ce que quelqu'un peut m'aider ? Je ne sais pas comment fonctionne la machine pour emprunter des livres ?





Éléa n'a pas attendu midi à quatorze heures pour identifier l'expéditeur de la requête. La voix lui était familière. Il faut qu'elle est reconnaissable entre mille, cette voix. Ainsi, Éléa a été toute sauf surprise de voir Lucas lorsqu'elle s'est retournée. Elle lui a immédiatement souri dès qu'elle l'a vu.

Au moment où les yeux d'Éléa ont rencontré ceux de Lucas, ça a été comme si la jeune femme venait de gagner au Loto. 

Lucas vient à la bibliothèque quand il le peut.

Lucas vit sa vie.

Lucas est marié.

Lucas ne peut pas avoir une autre femme dans la tête.

Et pourtant... 

Il s'est passé quelque chose quand la jeune femme et le bel homme se sont regardés. Il y a eu de l'électricité dans l'air. Ça a été comme si la femme et l'homme s'étaient immédiatement compris.

Toujours fusse t-il qu'Éléa et Lucas se sont immédiatement compris lorsque leurs regards se sont croisés. En fait, ce qu'il s'est passé, ce soir, leurs regards ont été les premiers préliminaires qui leur ont ouvert l'appétit. Ça en était fait d'eux, dès lors. Dès que leurs regards se sont croisés, Éléa et Lucas ont en réalité compris qu'il se passait quelque chose entre eux.

Éléa s'est faite belle.

Lucas, lui, avait la jeune et jolie bibliothécaire dans un coin de sa tête depuis qu'il avait fait sa rencontre. Il ne l'avait pas oubliée.



Quand Lucas faisait l'amour avec sa femme, il pensait à Éléa. C'était malsain, à ses yeux, de penser à une autre femme alors qu'il partageait un moment intime avec son épouse. Inutile de préciser que Lucas était mal à l'aise lorsque ça arrivait.

Ces choses-là, ça ne se commande pas. Ça se saurait si c'était le cas. Ce soir, il s'est passé quelque chose. La voix de Lucas étant reconnaissable entre mille, Éléa a tout de suite été mise en confiance. Et la phrase que Lucas a prononcé, ça a été ce qu'il a dit à la bibliothécaire lorsqu'ils se sont rencontrés.

Quand leurs regards se sont croisés, ce soir, Éléa est rentrée dans le jeu du bel usager. L'espièglerie étant un trait de personnalité qu'Éléa affectionne particulièrement, la jeune femme s'est volontiers laissée prendre au jeu. Elle se l'est jouée espiègle.





- Suivez-moi. Je vais vous montrer.



Prise d'un accès d'audace, Éléa n'a rien calculé du tout. Elle a répondu du tac au tac à Lucas. L'atmosphère était... particulière. Ce n'était pas comme d'habitude. Bien que jusque-là, l'ambiance était bon enfant entre Éléa et Lucas, la bibliothécaire et l'usager ont senti que ce n'était pas comme d'habitude entre eux, ce soir. C'était comme s'il y avait de l'électricité dans l'air. La bibliothécaire et l'usager l'ont ressentie l'un comme l'autre, cette électricité.

Lucas a pris Éléa au mot et l'a suivi. Cependant, ça n'a pas été vers la machine d'emprunt et de retour de livres qu'ils se sont dirigés.



Dans son accès d'audace, Éléa a complètement perdu les pédales. Toute raison l'a quittée. Ça en a été fait d'elle. Elle était désormais seule maîtresse de son destin.





Quelle mouche a piqué Éléa? Jamais, au grand jamais, auparavant, elle n'aurait fait ce qu'elle a pourtant fait.

Ces choses-là, ça ne se commande pas. Quand Éléa a demandé à Lucas de la suivre, ça a été 'Eurêka!', dans sa tête. Elle qui faisait la fermeture de la bibliothèque et Lucas qui était le seul usager encore présent... C'était l'occasion rêvée pour Éléa pour que son fantasme devienne réalité. Inutile de préciser qu'Éléa ne l'a pas ratée, l'occasion.

Ça a été ainsi qu'au lieu de prendre la direction de l'accueil de la bibliothèque et donc de la machine d'emprunt de livres, Éléa a pris la direction... de la réserve.

Il n'y avait pas le moindre doute dans l'esprit d'Éléa. La jeune femme savait ce qu'elle voulait. Et c'était ici, à la bibliothèque, là, ce soir, qu'elle le voulait. C'était avec Lucas qu'elle le voulait, à ce moment précis, dans la réserve de la bibliothèque.

Éléa avait le cœur qui battait la chamade. Sa respiration était plus rapide. C'était tout sauf dans ses habitudes, de se comporter comme ça. Ça allait être une première, même.

Il n'y avait pas à chercher midi à quatorze heures. Éléa était seule avec Lucas, dans la bibliothèque. Éléa n'avait ni collègue, ni d'autre usager que son fantasme numéro un, dans les parages. C'était une occasion inestimable. L'opportunité rêvée.

Là. Le choix d'Éléa était fait. La jeune femme était décidée et elle savait ce qu'elle voulait. Il n'y avait pas de doute dans son esprit. Lucas lui plaisait. Elle avait envie de lui. C'était aussi simple que ça. Voilà qu'elle se sentait l'égale d'Aphrodite, la déesse de l'amour et de la séduction.

Ce matin, quand Éléa s'est habillée, elle a pris son temps de telle sorte qu'elle prend le plus grand soin de choisir la tenue qu'elle porterait pour la journée. Quand elle s'est habillée, Éléa, elle s'est imaginée la réaction que Lucas aurait lorsqu'il la verrait. Au plus profond d'elle, elle espérait que sa tenue ne laisserait pas le bel usager de marbre.

Si elle savait comment Lucas la regardait...



Pour accentuer l'effet qu'elle voulait faire à Lucas, Éléa s'est volontiers mise à rouler des fesses. Elle qui les aime, ses fesses rebondies... Pourquoi ne pas s'en servir dans le seul but de faire perdre les pédales à Lucas ?



Arrivés à hauteur de la réserve, Éléa s'est tournée vers Lucas. L'expression des yeux de la bibliothécaire en disait long sur son état d'esprit, à l'instant-t. Éléa était prête à jouer la carte de la séduction à fond. Elle avait... très... envie de Lucas.



Le regard qu'Éléa adressait à Lucas était intense. Elle jouait le jeu de la séduction à fond. Il y avait des signes, chez Éléa, qui ne trompaient pas. 

La jeune femme se mordait les lèvres. 

Elle avait le souffle court.

Elle avait... chaud.



Éléa a l'air. Elle n'a pas la chanson. Les gens qui la connaissent et qui la côtoient, s'ils savaient comment elle s'est comportée... Ce sont les plus discrètes qui sont les plus audacieuses, en réalité. Ce soir, à la bibliothèque, Éléa en a été la preuve parfaite.



Les intentions d'Éléa étaient on-ne-peut-plus claires, vu comment la jeune femme regardait Lucas. Si seulement le bel homme s'était douté que ça se passerait comme ça... L'usager beau gosse ne s'était pas imaginé qu'elle serait comme ça, la jolie bibliothécaire aux longs cheveux bruns. Elle cache bien son jeu, en fait !

Sans dire un mot, Éléa a tendu la main vers la poignée de la porte de la réserve de la bibliothèque. La jeune femme n'a pas tremblé. Il n'y a pas eu la moindre hésitation dans ses gestes. Elle était fermement décidée de se laisser aller. À ce moment précis, plus rien n'avait d'importance pour la belle jeune femme. Elle en oubliait tout.

Tout.

Tout, tout, tout.

Son boulot, la bibliothèque.

Lucas, son épouse.

Quand on a quelqu'un dans la peau, ça ne se commande pas, de perdre la raison. C'était le cas d'Éléa, là.





La porte de la réserve s'est ouverte. Dans le regard d'Éléa, il y avait de l'intensité. Et dans l'air, il y avait de l'électricité.

Éléa avait beau ne pas dire un mot... Son regard, son langage corporel, eux, trahissaient l'état d'esprit de la jeune femme. Elle n'était plus le moins du monde exempte de toute innocence. Son fantasme numéro un était là. Et il l'avait suivie jusqu'à la destination qu'elle avait choisi. La jeune femme qu'Éléa était dans la vie de tous les jours était... différente, à présent. Elle a beau avoir plu à Lucas dès qu'il l'a vue pour la première fois... L'homme ne s'était pas imaginé un instant avec elle. Il est marié. Il l'aime, sa femme. Lui aussi, toute raison l'a quitté, ce soir. Il a eu très envie de la jolie bibliothécaire.



Un dernier regard plein de sensualité, et Éléa s'est avancée dans la réserve. La jeune femme avait un plan bien poli, dans sa tête. Elle était parée pour réaliser son fantasme.

Se taper son fantasme numéro un.

Ici.

À ce moment précis.



Pour accentuer l'effet de provocation, Éléa s'est de nouveau mise à remuer des fesses. Ça a eu l'effet escompté.

Lucas a poussé un soupir qui en disait long sur le fait qu'il appréciait allègrement la vue que la jolie bibliothécaire lui offrait.



Assise sur une table de la réserve, les cuisses bien écartées, Éléa a porté l'estocade à Lucas. Lucas, on aurait dit le loup de Tex Avery à ce moment-là. Ça a été comme s'il en a eu les yeux qui lui sortaient de la tête. En même temps, ça se comprend car il y avait de quoi. Elle a mis les petits plats dans les grands. Quand Éléa s'est habillée ce matin, elle a espéré que Lucas passerait à la bibliothèque.

Chaque matin, depuis quelques temps, quand Éléa s'habille, elle pense à Lucas. Elle prend aussi bien le temps que le soin de s'habiller. Plus le temps avance, plus elle y prend du plaisir. Plus le temps avance, plus c'est quelque chose qui est familier pour la jeune femme. C'est désormais un rituel pour elle.

Jour après jour, Éléa sent un flux de sensualité se diffuser dans son corps et dans sa tête quand elle s'habille.

Jour après jour, Éléa s'habille sexy, juste ce qu'il faut.

Jour après jour, même si elle s'habille d'abord et avant tout pour elle, pour se sentir belle dans son corps et dans sa tête, c'est aussi pour Lucas qu'elle choisit les vêtements qu'elle porte. 

Au plus profond d'elle, Éléa a espéré que son fantasme numéro un franchirait les portes de la bibliothèque, tôt ou tard. Le plus tôt serait le mieux, se disait-elle.

Éléa n'a pas eu à attendre longtemps.

Ce matin, elle a pris du plaisir à s'habiller. Si elle avait su ce qu'il allait se passer, ce soir...

Éléa n'a pas mis longtemps à se décider, ce matin. Elle n'est pas restée cent-sept ans devant son dressing, aussi modeste soit-il. La bibliothécaire a eu très envie de porter un chemisier ainsi qu'une jupe. À vrai dire, c'est ce qu'elle préfère porter.

D'une, ce sont des vêtements qu'elle estime appropriés dans le cadre de son travail.

De deux, elle se sent particulièrement à l'aise lorsque ces vêtements sont sur elle. 

De trois, elle estimait jusqu'à ce soir que Lucas ne devait pas être différent des autres hommes. Quand il verrait Éléa, la tenue de la jeune femme ne le laisserait pas de marbre.

Éléa n'était pas loin du tout de la vérité...



Vêtue de son chemisier ainsi que de sa jupe, Éléa était sûre d'elle. Il n'y avait pas le moindre doute dans son esprit. Elle savait ce qu'elle voulait. Par conséquent, elle savait ce qu'elle faisait.

Petite touche par petite touche, c'était une Éléa... différente qui émergeait. C'était une sensation étrange que la jeune femme ressentait, jour après jour. Tout compte fait, cette Éléa... différente plaisait à la jeune femme. Elle n'avait jamais autant pris auparavant la mesure de sa sensualité. Le matin, c'est un rituel pour Éléa, le plaisir de choisir ses vêtements puis de s'en vêtir. Ce matin, Éléa les a enfilés les uns après les autres, ses vêtements. Elle était... songeuse.



Les cuisses bien écartées, face à face avec son fantasme numéro un, Éléa savait ce qu'elle voulait. Elle ne ferait pas de retour en arrière.

Éléa s'était lancée. Elle avait dévoilé ses cartes. Il ne pouvait pas y avoir de retour en arrière. Ça aurait été allumer Lucas si elle l'avait fait. Ce n'est pas elle, ce genre de fille.

Lucas était là.

Éléa avait bien l'intention de profiter de lui, à présent...



Si Éléa était là, assise sur la table, les cuisses bien écartées, le regard intense, ce n'était ni pour parler chiffons ni pour enfiler des perles. Et si Lucas a pris la décision de suivre la jeune et jolie bibliothécaire jusque dans cette réserve, ça n'a pas été pour rien.

Avant Lucas, Éléa n'avait pas rencontré d'homme qui l'ait faite chavirer.

Avant Lucas, Éléa n'avait pas rencontré d'homme qui lui ait donnée l'envie... d'oser.





Ce soir, c'était le soir d'Éléa. Jamais la jeune femme ne s'est sentie aussi... sexy.

Ce soir, c'était le soir d'Éléa. Il n'y avait personne dans les parages pour les déranger, elle et Lucas. Désormais, le temps de leurs étreintes, Lucas serait tout à elle. Rien qu'à elle.

Les yeux dans les yeux, la bibliothécaire a voulu accentuer l'effet de provocation. 

Elle s'est mordue la lèvre.

Elle a glissé, pas du tout innocemment, une main à l'intérieur de sa petite culotte...