Escapade au marché - et autres histoires - histoire érotique

Escapade au marché

— Trois fois par semaine à aller au marché en ville… et trois fois par semaine avec cette petite robe moulante. Ça m’étonne pas de toi.
— Tu aimes la dernière ?
— Tu les portes toutes très bien. T’es si frustrée d’être sans vêtement du soir au matin ?
— Au contraire ! Ce domaine est une belle découverte. Je m’attendais pas à aimer autant le naturisme.
— C’est quoi l’idée quand tu sors, avoir des réductions sur les tomates ?
— La combine aurait pu marcher dans les années soixante-dix, quatre-vingts… quatre-vingts-dix à la rigueur ? De nos jours la crise a mis fin à cette technique. C’est heureux en un sens… C’était injuste.
— Par rapport au privilège que ça nous octroyait ?
— Voilà.
— Donc tu allumes pour le plaisir.
— C’est pas tant pour les gens du marché que pour les garçons du camping.
— Pour remettre en route le jeu de séduction ?
— En fait c’est tout simple : c’est la canicule, toi et moi on joue le jeu à fond, on porte jamais rien. La petite bande nous voit nues tout le temps et à force… cette nudité est banalisée. Au bout d’un moment ils oublient à quel point nos corps sont beaux. Attirants. Toi t’as l’air de t’en foutre, pas moi. Alors je reviens avec la robe qui me moule quasi comme si j’étais nue sauf que je le suis pas. Avec au bras un panier de fruits et légumes faisant penser à des bites et de couilles. Je retire pas tout de suite la fringue, je me balade un peu, je me fais voir… et quand tous les regards masculins sont sur moi, je la retire en m’étendant de tout mon long et en me cambrant. Et là bim ! Pour eux voilà que j’ai de nouveau des hanches, un corps, des seins, un cul. Pour quelques jours… Puis de nouveau, il s’efface peu à peu. Et alors c’est le retour au marché.

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Auto-éducation

— Eh, tu dis jamais à ta petite de pas se tortiller et se toucher comme ça devant tout le monde ?
— Tant que ça fait pas scandale je laisse faire. Ça fait partie de mon objectif. La non-éducation, ou l’auto-éducation naturelle. Pas pour tout bien sûr ! Mais pour la sexualité oui.
— Genre tu lui as RIEN appris à ce niveau ?
— Quasi rien. Juste qu’elle devait pas laisser un adulte la toucher de façon inappropriée, et ne jamais suivre personne.
— C’est quoi ton idée ?
— Reproduire le jardin d’Eden. J’ai eu la chance de grandir dans un milieu où on en disait peu sur le sexe. Même parmi les copines ! Je savais à peine ce que voulait dire faire l’amour. Je savais pas du tout que les vrais baisers existaient. Chez moi ça s’embrassait pas. Et puis un jour, à l’adolescence avec mon petit copain, on s’est câlinés et j’ai ressenti une chaleur dans tout le corps, surtout à l’entrecuisse. A force de se retourner l’un sur l’autre j’ai eu sa bite sous le nez, et j’ai trouvé ça si beau, si excitant que j’ai plongé la tête. En me disant « c’est pas possible quelle cochonnerie je suis en train de faire ?! ». Et j’ai sucé, aspiré, léché, pompé. Et il en a crié de plaisir. Il a joui très vite, sans le vouloir je dirais, ça m’a donné un orgasme et j’ai immédiatement tout avalé jusqu’à la dernière goutte.
— Et tu savais rien de ce qui était arrivé ? Et lui non plus ?
— J’étais persuadée d’avoir inventé une nouvelle technique sexuelle ! Que j’avais envie de révéler au monde entier ! Plus tard, lui et moi on en a discuté. Il était aussi ignorant, innocent que moi. Par déduction on a compris qu’il avait expulsé cette fameuse « petite graine », et que c’était tant mieux de l’avoir mise au mauvais endroit. Et bien plus tard, j’ai enfin appris que sucer, rouler des pelles, se mettre des doigts, etcétéra… ça avait des noms, et ça existait depuis que le monde est monde.
— Déçue ?
— Ravie. Absolument enchantée d’avoir appris tout ça par moi-même.
— Et tu rêverais que Sophie découvre par elle-même… flirt, sexe et amour.
— Par exemple je lui ai jamais dit quand il fallait être habillée ou non. Jusqu’à ses sept ou huit ans… voire neuf, ce qui a fait quelques situations un peu spéciales, c’est sûr. J’ai souvent hésité à faire un coup d’autorité, expliquer à quel moment on pouvait. J’ai tenu bon. Pendant longtemps elle a été comme Eve : inconsciente de sa nudité. Et puis, elle en est devenue consciente. Peu à peu, par petites touches. Aujourd’hui le souci s’est résolu de lui-même. Tu vois l’idée ?
— Donc tu voudrais qu’elle découvre le reste par elle-même. Par exemple que c’est agréable d’embrasser à pleine bouche en faisant tourner la lange. Et ainsi de suite.
— C’est le plan !
— Sophie sait même pas comment on fait les enfants alors ?
— Tout juste. La difficulté est de fréquenter des lieux adéquats. Où elle va pas croiser un garçon qui va tout lui expliquer de A à Z, lui montrer du porno…
— C’est pour ça que t’aimes les communautés religieuses.
— Et sans distinction. Je suis capable d’aller avec elle dans des séjours juifs ou musulmans si on nous y autorise. Peut-être même plus eux que d’autres d’ailleurs, les chrétiens et bouddhistes se sont un peu trop modernisés je trouve.
— Essaye les mormons.
— Pourquoi pas ?
— Et si à dix-huit ans elle était toujours aussi naïve qu’à ses dix ans ?
— Ça j’y crois pas une seconde. Un jour… un câlin deviendra un peu coquin, et ma Sophie comprendra d’elle-même tout ce qu’on peut faire de chouette avec une bite et des couilles. Et avec son vagin, sa bouche, ses seins et son anus.
— Comment savoir ?
— Dans son regard. Et sans doute me fera-t-elle des confidences. Et là, enfin, je lui expliquerai qu’elle n’a rien inventé. Mais tout réinventé, et redécouvert !
— Fiouuuu… Une éducation sacrément anticipatrice. L’éduquer en prévoyant déjà, dès sa petite enfance, qu’elle vivra plus tard des faciales, pipes et levrettes !
— C’est toute l’originalité de la démarche…

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Echanges limités

— Tes relations sont comment avec ce collègue ?
— Principalement sexuelles.
— Rien de plus ?
— Pas grand-chose d’autre entre nous. Si mon petit copain est jaloux il se fait vraiment des idées.