Eté à Montalivet - 2/3
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 21-09-2010 dans la catégorie Dans la zone rouge
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Eté à Montalivet - 2/3
Eté à Montalivet
Chapitre 2
Un résumé du chapitre 1 ? noooon ! lisez-le !
Allez ! lisez le 1, vous n’allez rien comprendre !
- Tu veux une bière ? … eh oh ! tu veux une bière ?
Elle comprend que c’est à elle qu’on s’adresse. Un bras au-dessus de la haie agite une canette. Elle sort du hamac et cherche des yeux un passage à travers la haie qu’elle découvre à l’extrémité de son emplacement ; elle rejoint les deux garçons qu’elle a vu s’embrasser ce matin, prend la canette tendue en remerciant d’un sourire :
- Bonjour !
- Viens, assieds-toi …
Elle s’installe sur le grand carré de tissu jaune d’or imprimé en noir d’éléphants et de girafes sous une toile plastifiée tendue par des cordes fixées aux troncs des pins. Ils s’appellent Guillaume et Thierry, sont étudiants, en vacances depuis deux jours seulement. Elle leur dit les avoir aperçus ce matin à travers le feuillage de la haie. Entre deux gorgées de bière elle dit à Guillaume qu’elle a vu ses fesses ce matin et demande si c’est un rite matinal qui se reproduira. Ils lui proposent de les accompagner à la plage si leur nudité l’intéresse. Sans pudeur, sans gêne, sans arrière pensée, ils font connaissance.
Elle leur dit aussi qu’elle les a vus s’embrasser « comme des amoureux » ce matin.
- Ça t’a choquée ?
- Oh non ! je voulais juste que vous sachiez que je vous ai vus, c’est plus simple …
- Oui, c’est plus simple ! mais méfie-toi quand même ! on aime aussi les filles ! et t’es plutôt jolie !
- Me voilà prévenue alors …
Ils ont bu d’autres bières et Nadia les a quittés quand sa mère est venue la chercher pour dîner.
Ils iront traîner en ville ensemble ce soir, peut-être feront-ils un tour sur la plage.
Elle ne cherchera pas de guitariste cette année ; ces deux là … pourquoi pas ?
Nadège est perplexe et troublée. Elle veut comprendre mais ne trouve aucune réponse à ses interrogations. Plusieurs fois elle plonge dans ses pensées, revit les instants curieux où Jane était près d’elle, et à chaque fois revient à la réalité le ventre crispé de désir, au point d’en avoir des bouffées de chaleur.
Nadia s’est proposée pour faire la vaisselle puis est allée se changer et est finalement partie se promener, promettant bien sûr d’être raisonnable, de ne pas rentrer trop tard.
Pascal avait senti le trouble de Nadège ; après le départ de sa fille, il s’en est inquiété. Elle a éludé une première fois, puis devant son insistance, lui a avoué que cette anglaise qu’il avait trouvée en rentrant dans l’après-midi sous l’auvent la mettait mal à l’aise et qu’elle ne comprenait pas très bien pourquoi.
- Moi je vous ai trouvées très sensuelles tout à l’heure, ses mots d’amour … et quand je suis rentré, c’était comme si je vous avais surprises en pleine action … vous aviez cette tête-là …
- Mais elle ressemble à rien !
- Mmm … moi je trouve qu’elle dégage une forte sensualité …
Ils sont assis sur les fauteuils de toile devant l’auvent et il s’est rapproché pour passer son bras sur ses épaules :
- Je ne t’ai jamais vue avec une femme … enfin si, avec Lydie, mais c’est différent … on sent bien qu’elle ne t’attire pas ! même si elle, par contre est raide dingue de toi …
- Bah ! tu plaisantes ? elle fait ça pour Pierre …
- Oh non ! … Ne me dis pas que tu ne t’en es pas aperçue ?
- Ben non !
- Moi je te dis que si ! aucun doute ! … et cette anglaise, alors ?
- Je ne sais pas, je ne comprends pas …
- Quoi donc ?
- Pourquoi …
Il a remarqué la respiration saccadée de Nadège et la tension de ses tétons sous le t-shirt. Plusieurs fois dans la soirée il l’a vue les yeux perdus dans le vague, dans ce même état :
- Ça t’excite, reconnais-le ! pour une fois ce n’est pas toi qui dirige, et c’est ça justement qui te met dans tous tes états …
Plusieurs fois elle a été au bord de reconnaître que son trouble naissait de sa perte de maîtrise et avait reculé devant cet aveu de faiblesse qu’elle ne s’autorise pas. Les mots de Pascal la force à admettre une réalité devinée mais rejetée.
Ils prenaient encore le frais quand leurs voisins anglais sont revenus d’une promenade. Lui portait un pantalon de jogging et un polo, elle une tunique satinée beige sur un collant noir. Arrivés à leur caravane, Jane a fait demi-tour, traversé l’allée en venant vers eux :
- Nous … invitons … pour thé ? oui ? ou … beer ?
Nadège s’est sentie piquer un fard en la voyant s’approcher, prise d’angoisse en même temps que son ventre se crispait.
Pascal a interrogé Nadège du regard et a pris seul la décision en voyant son visage figé et rougissant. Il a dans l’instant pensé que se présentait une situation que Nadège, pour une fois, ne maîtrisait pas et dont il voyait qu’elle la troublait. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas vue aussi indécise et fragile … et c’est avec un grand sourire gourmand qu’il a accepté l’invitation :
- A lagger will be perfect !
- Well ! we have that!
Il s’est levé, a aidé Nadège d’une main à s’extraire du fauteuil et sur une impulsion, a tendu vers Jane la main de Nadège. Jane a fixé son regard sur celui de Pascal en prenant la main offerte et ils ont reconnus leurs intentions réciproques, regard appuyé d’un signe de tête, un accord qui dès cet instant privait Nadège de son libre arbitre.
Jane a noué les doigts de sa main gauche aux doigts de Nadège, et passant l’autre bras sur ses épaules, l’a entraînée vers sa caravane.
Pascal et William se sont présentés en se serrant la main et se sont installés côte-à-côte à la table occupant le fond de la caravane. Jane a posé sur la table un pack de bière blonde, une bouteille de GlenMorangie et quatre verres, oubliant le thé proposé. Pascal et William ont chacun pris une bière et ont entamé une discussion ponctuée, de part et d’autre, de nombreux froncements de sourcils et d’hésitations, chacun s’appliquant à s’exprimer dans la langue de l’autre.
Jane a servi deux verres de whisky, pour Nadège et pour elle, en s’asseyant à côté d’elle. Nadège ne pouvait pas suivre la conversation, ne comprenant pas l’anglais de Pascal et n’arrivant pas à s’intéresser aux réponses de William, trop consciente du contact de la cuisse de Jane contre la sienne et du bras qu’elle avait posé sur le dos de son assise, qu’elle sentait, présent dans son dos, et dont elle guettait et redoutait en même temps le contact. Elle souriait à William et Pascal qui essayaient de l’associer à leur discussion. Elle a vidé son verre assez vite, par nervosité au début, sans y faire attention, l’a vidé à nouveau plus consciemment quand Jane l’a resservie, voulant noyer son angoisse latente dans l’alcool. Jane a compris à son regard, à l’abandon de sa jambe sur la sienne, quand d’un doigt elle jouait avec une boucle de ses cheveux, que Nadège acceptait son contact. William et Pascal suivait le jeu des doigts dans les boucles de Nadège, la voyaient rechercher le contact de la main sur son cou, et souriaient, abandonnant peu à peu la discussion difficile, ouvrant une seconde bière.
Jane s’est levée. Debout devant la table, elle a un long moment fixé Nadège des yeux, et en reculant d’un pas, a tendu sa main vers elle. Nadège a répondu à cette invite, prenant la main tendue qui l’entraînait à sa suite. A mi longueur de la caravane, Jane a décroché de la cloison un lourd voilage glissant sur un rail fixé au plafond permettant de séparer l’habitacle en deux zones. De l’autre côté du rideau qu’elle n’avait tiré qu’à moitié, elle a déplié le plateau de couchage qui était rabattu contre la paroi dans la journée. Agenouillée sur le lit, elle a reculé lentement, attirant Nadège. Dressées l’une en face de l’autre à la tête du lit elles étaient masquées à la vue des deux hommes par le rideau qui ne laissait voir que la moitié du lit.
Jane prend le visage de Nadège dans ses mains, lisse ses joues du pouce ; elle l’attire plus près d’elle, la pointe de ses seins étirant le coton du t-shirt effleurant la tunique soyeuse ; les doigts glissent dans ses cheveux et tout doucement, bouche entrouverte, ses lèvres caressent les lèvres de Nadège, immobile, bras pendants le long du corps, poings fermés ; ses lèvres ont frémi sous le souffle de Jane, se sont entrouvertes ; elle attend, yeux fixés aux yeux de Jane, le front barré d’un pli. Elle a l’esprit vide, ne se pose plus de questions, elle attend.
Jane s’écarte, sourit en se mordant la lèvre, longtemps.
Toujours fixant Nadège droit dans les yeux elle lève ses deux mains, les glisse sous les seins de Nadège, soulève et serre ses doigts, pouces en-dessous, serre à les faire gonfler, trop fort, doigts durs. Nadège ferme les yeux, front plissé, toujours bras ballants le long du corps, serre les poings, lèvres crispées.
Jane relâche la pression de ses doigts, agace du pouce le téton érigé. Elle soulève le t-shirt, le laisse roulé au-dessus des seins, étire les tétons durcis entre deux doigts, les fait rouler, les tire, très fort, tendant les seins, jusqu’à ce que Nadège gémisse et ouvre les yeux, et seulement alors elle arrête sa torture. Après un baiser léger sur ses lèvres, elle contourne Nadège et quitte le lit.
Elle fait se lever Nadège et lui ôte son t-shirt, dégrafe sa jupe, la fait pivoter de ses mains.
Nadège n’est plus totalement cachée par le rideau et fait face à William et à Pascal qui lui sourient.
Dans son dos, Jane, assise sur le lit baisse son string à mi-cuisse. De ses mains et d’un pied elle oblige Nadège à se déplacer légèrement, ainsi mieux cachée derrière le rideau, à écarter largement ses jambes tendues, étirant le mince tissu blanc à la limite de la rupture ; sa main large et forte entre ses jambes enveloppe son sexe, remonte sur son ventre, revient sur les lèvres gonflées et lisses. Majeur dressé de sa main à plat, elle pénètre profondément le sexe, entre et sort à mouvements rapides, claquant les fesses de sa paume et les lèvres de ses doigts. Les genoux fléchissent, les jambes tremblent, obligeant Nadège à se retenir des deux mains au rideau, puis la main la libère.
Elle reste là, immobile et tremblante, jambes ouverte tendant les fils du string, haletante, honteuse. Elle a fermé les yeux très fort quand elle s’est retrouvée face aux deux hommes, et en même temps brûlante d’une montée violente d’excitation … quand Jane a retiré sa main, elle était au bord de l’orgasme. Elle attend, ne bouge pas, elle voudrait se caresser tellement le plaisir est proche ; elle attend.
D’une main sur son bras, Jane l’attire à elle, sur le lit. Elle disparaît cette fois totalement à la vue des deux hommes. Jane est nue ; à genoux ; la fait asseoir, la débarrasse de son string ; l’allonge, se penche sur elle et lui donne un long baiser très doux, très tendre. Elle tend la main pour caresser la joue de Jane, mais celle-ci repousse son bras, le maintenant le long de son corps. Abandonnant son bras, la main de Jane remonte sur la hanche, sur un sein, main qui se fait violente, qui s’ouvre et se ferme sur le sein, dure, pince et griffe la chair tendre et souple, pendant que ses lèvres douces et chaudes, prolongent le baiser profond en complet décalage avec la dureté de sa main, et Nadège se tord sous ses doigts et gémit dans sa bouche.
La main quitte son sein meurtri, se pose droit sur le sexe, palpe, pince les lèvres, étire les fins voiles bruns, glissants de l’excitation de Nadège, claque du plat des doigts, droit sur le clitoris, plusieurs fois, plus fort, et ses doigts roulent très vite sur son bouton, sans arrêter de l’embrasser, jouant doucement de sa langue sur sa langue, et l’orgasme enfin, crispant ses jambes et son ventre, la secouant en tension brusque de tous les muscles.
Jane a bloqué sa main, posée à plat, immobile, et quand les spasmes sous ses doigts se calment, deux fois elle cingle le sexe d’une gifle puis le fouille de ses doigts tendus, d’une pénétration lente et continue, profonde, doigts envahissants, étirant durement les chairs, soulevant Nadège du lit, puis plantés en brusques et courtes saccades, et elle jouit à nouveau, en soulevant son bassin de ses jambes pliées, montant vers la main qui la soulève.
Jane ne la touche plus, ne l’embrasse plus. Elle sent son corps contre le sien, frais contre sa peau brûlante. Elle reprend son souffle, sent son cœur se calmer peu à peu.
Elle a entrouvert les yeux un instant et vu Pascal et William au pied du lit qui l’observaient. Depuis quand ? Elle ne sait pas, et peu importe. Elle a vu que William se masturbait ; elle a vu le sourire de Pascal ; elle a refermé très vite les yeux. Elle s’est tournée vers Jane, s’est couchée sur le côté, mains jointes entre elles, sans toucher son corps, sa joue sur le bras de Jane ; elle pivote encore et cache son visage dans le pli de l’aisselle, penche plus la tête et embrasse du bout des lèvres la naissance du sein ; le bras de Jane sous son cou se replie sur son épaule, la plaquant plus fort contre elle, contre la douceur de son sein.
Nadège est apaisée, son souffle calmé. Jane bouge doucement contre elle : elle entrouvre les yeux. Pascal est agenouillé de l’autre côté du lit, cuisses nues et polo relevé sur son torse ; il est en train de se caresser ; entre ses jambes, la main de Jane soupèse ses testicules, les fait rouler sous ses doigts, en pince la peau qu’elle tire vers le bas. William au pied du lit boit une bière. Elle referme les yeux, glisse la joue plus bas sur le sein lourd à la chair douce et moelleuse de Jane.
Depuis quand n’a-t-elle pas joui comme ça ? Pas avec Pascal, ni avec Pierre ; quand ? La douleur des caresses, la honte d’être traitée ainsi, et le plaisir, si fort ; à cause de la honte ? des mains dures de Jane ?
Elle pourrait se lever, se rhabiller, partir, comme elle aurait pu refuser de venir, et elle reste, se ferme à toute réflexion. Elle attend.
Guillaume et Thierry sont passés la chercher, en grattant à la toile de sa tente. Elle était prête. Une fine robe de coton à fines bretelles, une culotte remontant haut sur ses hanches, seins libres, un sweater sur les épaules : elle est prête. Elle tend à Guillaume son porte-monnaie qu’il glisse dans une de ses poches. Ses parents sont devant leur caravane. Elle promet, bien sûr, toutes ces choses qui rassurent les parents dont la fille sort se promener, et rattrape tranquillement les deux garçons qui l’attendent à l’écart, sur un dernier geste d’au revoir.
Ils iront sur la plage ; Thierry a plié sur son épaule le grand drap aux éléphants et aux girafes. Ils achèteront un pack de bière. Une glace ? d’accord, si c’est elle qui paye. Eux n’ont rien mangé encore : une pizza, peut-être. Elle marche entre les deux garçons, les tenant chacun par un bras. Tous les deux sont plus grands qu’elle, plus vieux aussi. Thierry est en jean’s et t-shirt moulant son torse mince, Guillaume pieds nus, a gardé son bermuda de plage, et jeté un sweater sur une épaule, exhibant des pectoraux impressionnants.
Au marché de nuit, ils ont essayé des chapeaux en échangeant leurs glaces italiennes, Guillaume a joué du djembé, Nadia a essayé des colliers et des bagues, Thierry est resté longtemps à discuter « commerce équitable » sur un stand et les a rejoints devant le camion à pizzas. Ils ont traîné, puis sont partis vers la plage.
Pendant que les garçons se chamaillaient en étendant la grande toile sur le sable, Nadia est allée jusqu’à la mer, balançant ses sandalettes dans ses mains. L’eau la nuit lui a toujours parue plus chaude et les vagues moins grosses, et elle aime se baigner à la lueur des étoiles ; plus tard, peut-être.
Guillaume était allongé, la tête sur les genoux de Thierry ; Nadia était assise en tailleur à côté de Thierry. Ils parlaient, se taisaient, racontaient leurs frasques d’étudiants, la bêtise de leurs parents, regardaient les étoiles et buvaient de la bière.
Nadia voulait se baigner, Guillaume l’a accompagnée jusqu’au bord de l’eau. Elle lui a donné sa robe et sa culotte, s’est avancée dans l’eau et a plongé dans une vague.
Les garçons se sont assis sur un coin de la toile et elle a couvert ses épaules de la toile libre. Assise en tailleur, grelotant un peu dans la fraîcheur de la nuit. Elle s’est rhabillée debout sur la toile que les garçons avaient retendue.
Elle s’appuyait sur l’épaule de Guillaume en renfilant sa culotte et Thierry l’aidait à remettre sa robe en place sur sa peau encore humide. Elle a passé ses bras autour du cou de Thierry :
- Je peux t’embrasser ?
Guillaume dans son dos, s’est penché vers son oreille :
- Va doucement, beauté, c’est mon mec, quand même … et puis, moi alors ?
Nadia a baissé les bras, cherché les mains de Guillaume derrière elle et fait un pas pour s’approcher de Thierry tirant Guillaume contre elle dans son dos :
- Toi, tu patientes …
Elle a remonté les mains de Guillaume sur ses seins et tendu ses lèvres à Thierry.
Le baiser a duré et Guillaume a réclamé sa part, … et Thierry … et Guillaume …
- J’ai envie de faire l’amour … ça vous pose un problème, les garçons ?
- Aucun, Nadia, aucun …
- C’était bien la peine de te rhabiller, maintenant on va devoir déchirer tes vêtements !
- Tu étais prévenue, on n’est pas exclusifs …
Nadège a entendu la porte de la caravane claquer et elle s’est relevée sur un coude. Retirant son bras de sous ses épaules, Jane s’est levée pour tirer le rideau isolant le couchage du reste de la caravane :
- Les hommes partis … toilettes !
Pour la première fois Nadège détaille le corps nu de Jane : ses hanches larges et ses cuisses fortes sans pour autant montrer de signe de cellulite, la taille marquée au-dessus de fesses fendues haut. Sa peau est uniformément rosie par le soleil. Quand elle se retourne et s’agenouille sur le lit, Jane s’immobilise face à Nadège, dressée sur les genoux légèrement écartés, s’offrant complaisamment à son regard. Les seins sont lourds, avec des aréoles pâles, des tétons plus sombres et épais. Sous son nombril, le bombé du ventre est très prononcé, formant un petit pli marqué au-dessus du pubis, du renflement proéminent du Mont de Vénus. Le large triangle du sexe est couvert d’une fine toison brune. Nadège est surprise par ce physique si différent des règles de minceur et d’élégance qu’elle recherche et entretient, lui reconnaissant une féminité certaine, et si sa taille et sa force l’intimident, elles la rassurent en même temps. Ce corps nu lui semble très différent et plus agréable que ce qu’elle en imaginait, moulé dans des vêtements peu seyants.
Et puis, le regard plus indulgent qu’elle porte sur elle, bien sûr, vient du plaisir, brut, violent, que lui a donné Jane, deux orgasmes, si proches et si forts, la laissant le corps et l’esprit alangui.
Cela faisait si longtemps qu’elle se satisfaisait de plaisirs plus cérébraux que physiques, prenant plaisir à plaire, à séduire, à provoquer, son plaisir étant le désir de l’autre ; elle avait, un peu, oublié l’exultation du corps, ce plaisir physique qu’elle atteint si rarement.
Jane se penche vers elle, prend son visage dans ses mains, lisse son front d’une main douce et la repousse sur le lit. Elle repousse le bras que Nadège a croisé sous ses seins le long de sa jambe, la prend par les hanches et d’un seul mouvement la fait glisser sur le drap vers le pied du lit. Elle enjambe son torse, et dressée sur ses genoux largement écarté décolle du lit à deux mains la tête de Nadège qu’elle attire vers son sexe :
- Lick my pussy, honey …
Elle avance le bassin et mains profondément enfoncées dans les cheveux, se caresse de sa bouche, ondulant des hanches.
Nadège sait ce qu’elle attend d’elle, et tout naturellement ouvre la bouche, lèche le sexe qui se frotte sur son nez, ses lèvres, noie son visage.
Une fois seulement elle a embrassé le sexe ouvert de Lydie et n’en a aimé ni le goût ni l’odeur acide. La liqueur de Jane est plus douce ; elle la lèche et la boit, heureuse de constater l’abondance de ce désir pour elle. Elle lève les mains sur les fesses de Jane et les caresse doucement, n’ayant aucun besoin de ses bras pour garder sa bouche au contact du sexe tant la prise de Jane sur sa tête est ferme. Les mains glissent vers son cou, penchant le visage en arrière, et relâche un peu de leur pression, plaçant la bouche de Nadège tout en haut de la fente du sexe où sous sa langue elle découvre un petit gland et des chairs douces et épaisses, qu’elle aspire de ses lèvres, sentant la tige dure sous la peau qu’elle repousse de la langue. Elle voudrait reculer la tête pour voir cet organe inattendu de grosseur entre ses lèvres, comme un sexe en miniature mais tellement plus imposant de son propre clitoris, le toucher de ses doigts, mais Jane maintient sa tête contre elle, ondulant du bassin comme le ferait un homme dont elle aurait la verge dans sa bouche.
Elle l’aspire et le suce, le caresse de sa langue aussi longtemps que Jane la tient contre elle, devine la proximité du plaisir au tremblement des fesses sous ses mains. Le clitoris s’est rétracté quand elle a joui, agitée de secousses, inondant son menton. Tout le temps qu’elle jouit, Jane maintient la bouche très fort appuyée contre son sexe dont Nadège ressent les spasmes réguliers sur ses lèvres et sa langue, qui réduisent peu à peu d’intensité et s’espacent, disparaissent enfin, et Jane détend les doigts dans ses cheveux, repose la tête de Nadège sur le lit.
- Tu étais prévenue, on n’est pas exclusifs …
Au-delà des mots, pourtant, ils n’osent pas le moindre geste, Thierry, face à Nadia qui effleure ses lèvres de la pulpe du pouce, Guillaume dans son dos, ses mains plus tôt caressantes maintenant immobiles sur ses seins.
Elle pressent que le plus fragile des deux, celui des deux qui dans le couple tient le rôle habituellement dévolue à la femme, au moins imagine-t-elle que c’est ainsi qu’ils s’aiment, s’en voulant en même temps de l’appréciation sans doute erronée de quelque chose qu’elle ne connaît pas, est Thierry, qu’il faut, quoiqu’il ait dit à l’instant, l’apprivoiser. Elle se presse contre lui enserrant sa taille de ses bras, caresse lentement son dos d’une main glissée sous son t-shirt, puis s’écarte et lève son visage vers lui, réclamant un baiser, qu’elle fait plus tendre, plus amoureux, que les baisers de jeux précédemment échangés. Lentement elle ramène ses mains entre eux deux, caresse sa poitrine, et descend lentement, glisse le dos de sa main sur son ventre, les doigts sous la ceinture du jean’s pour défaire un à un les boutons du pouce. Il frémit contre elle et ses lèvres tremblent contre les siennes. Guillaume a abandonné un de ses seins, et par-dessus son épaule, il a glissé les doigts dans les cheveux de Thierry. Il ne porte pas de sous-vêtements sous son jean’s. Au fur et à mesure que ces doigts descendaient pour défaire les boutons, elle a senti la caresse des poils pubiens au dos de sa main, puis du bout des doigts le contact chaud de son sexe. Le sentant hésitant dans son baiser et ressentant le tremblement de ses lèvres, elle a doucement retiré sa main, contourné sa taille, reprenant sa caresse dans son dos d’une main, glissant l’autre sous la ceinture pour caresser le haut de ses fesses, plus étroitement serrée contre lui, attendant de sentir sur son ventre une réaction de son sexe.
Guillaume a lentement remonté sa robe, qu’il laisse roulée très haut sur sa taille. L’entourant de ses bras, il caresse doucement son ventre d’une main, et à la tension du jean’s sur le dos de sa main, elle devine que de l’autre main il l’abaisse et elle l’aide, de ses mains sur les fesses de Thierry, toutes douces, aussi douces que son baiser, toujours plus bas. Elle sent contre son ventre la main de Guillaume qui redresse le sexe de Thierry, le quitte, glisse sur sa hanche pour abaisser sa culotte, qu’il enlève en soulevant ses pieds.
Thierry ne bande pas vraiment, mais elle ne veut surtout pas abandonner. Elle saura, de sa main , obtenir ce à quoi ne parvient pas le contact de son corps pressé contre lui. Elle glisse sa main entre eux deux, referme ses doigts sur le sexe, très doucement, caresse des ongles, très doucement, en fait de même du bout des ongles de l’autre main sur les testicules, et victoire, la peau du scrotum se durcit, la verge s’étire, elle sent sous le bout de ses doigts, légers, le gland se gonfler, et la respiration contre sa bouche se fait plus profonde, s’interrompt un temps quand elle serre ses doigts plus fort, s’accélère quand elle accélère ses mouvements, le tenant entre l’index et le pouce serrés en anneaux, il gémit d’impatience contre sa bouche quand elle recommence une lente caresse des ongles, soupire quand elle enveloppe de sa main les testicules et prend la verge à pleine main, et enfin le branle vraiment, à longs mouvements du poignet, réguliers, jusqu’à ce qu’il explose contre son ventre à longs jets chauds, et elle continue, serrant plus fort, d’un mouvement plus lent, bien après qu’il ait fini de jouir, jusqu’à ce qu’elle sente ses bras se refermer sur elle et la plaquer contre lui, son ventre se presser au sien. Il caresse ses cheveux, lui sourit, pose un baiser léger sur ses lèvres.
Elle enlève sa robe, et à genoux à ses pieds, il essuie le sperme sur son ventre, levant les yeux en souriant vers elle qui caresse ses cheveux. Elle nue, Thierry en t-shirt, ayant abandonné son jean’s, et Guillaume, se sont allongés, elle entre eux deux, et ont refermés la grande toile sur eux, nez au ciel.
Une suite … mais oui, bien sûr … le chapitre 3 arrive, attendez la programmation d’HDS …
Chapitre 2
Un résumé du chapitre 1 ? noooon ! lisez-le !
Allez ! lisez le 1, vous n’allez rien comprendre !
- Tu veux une bière ? … eh oh ! tu veux une bière ?
Elle comprend que c’est à elle qu’on s’adresse. Un bras au-dessus de la haie agite une canette. Elle sort du hamac et cherche des yeux un passage à travers la haie qu’elle découvre à l’extrémité de son emplacement ; elle rejoint les deux garçons qu’elle a vu s’embrasser ce matin, prend la canette tendue en remerciant d’un sourire :
- Bonjour !
- Viens, assieds-toi …
Elle s’installe sur le grand carré de tissu jaune d’or imprimé en noir d’éléphants et de girafes sous une toile plastifiée tendue par des cordes fixées aux troncs des pins. Ils s’appellent Guillaume et Thierry, sont étudiants, en vacances depuis deux jours seulement. Elle leur dit les avoir aperçus ce matin à travers le feuillage de la haie. Entre deux gorgées de bière elle dit à Guillaume qu’elle a vu ses fesses ce matin et demande si c’est un rite matinal qui se reproduira. Ils lui proposent de les accompagner à la plage si leur nudité l’intéresse. Sans pudeur, sans gêne, sans arrière pensée, ils font connaissance.
Elle leur dit aussi qu’elle les a vus s’embrasser « comme des amoureux » ce matin.
- Ça t’a choquée ?
- Oh non ! je voulais juste que vous sachiez que je vous ai vus, c’est plus simple …
- Oui, c’est plus simple ! mais méfie-toi quand même ! on aime aussi les filles ! et t’es plutôt jolie !
- Me voilà prévenue alors …
Ils ont bu d’autres bières et Nadia les a quittés quand sa mère est venue la chercher pour dîner.
Ils iront traîner en ville ensemble ce soir, peut-être feront-ils un tour sur la plage.
Elle ne cherchera pas de guitariste cette année ; ces deux là … pourquoi pas ?
Nadège est perplexe et troublée. Elle veut comprendre mais ne trouve aucune réponse à ses interrogations. Plusieurs fois elle plonge dans ses pensées, revit les instants curieux où Jane était près d’elle, et à chaque fois revient à la réalité le ventre crispé de désir, au point d’en avoir des bouffées de chaleur.
Nadia s’est proposée pour faire la vaisselle puis est allée se changer et est finalement partie se promener, promettant bien sûr d’être raisonnable, de ne pas rentrer trop tard.
Pascal avait senti le trouble de Nadège ; après le départ de sa fille, il s’en est inquiété. Elle a éludé une première fois, puis devant son insistance, lui a avoué que cette anglaise qu’il avait trouvée en rentrant dans l’après-midi sous l’auvent la mettait mal à l’aise et qu’elle ne comprenait pas très bien pourquoi.
- Moi je vous ai trouvées très sensuelles tout à l’heure, ses mots d’amour … et quand je suis rentré, c’était comme si je vous avais surprises en pleine action … vous aviez cette tête-là …
- Mais elle ressemble à rien !
- Mmm … moi je trouve qu’elle dégage une forte sensualité …
Ils sont assis sur les fauteuils de toile devant l’auvent et il s’est rapproché pour passer son bras sur ses épaules :
- Je ne t’ai jamais vue avec une femme … enfin si, avec Lydie, mais c’est différent … on sent bien qu’elle ne t’attire pas ! même si elle, par contre est raide dingue de toi …
- Bah ! tu plaisantes ? elle fait ça pour Pierre …
- Oh non ! … Ne me dis pas que tu ne t’en es pas aperçue ?
- Ben non !
- Moi je te dis que si ! aucun doute ! … et cette anglaise, alors ?
- Je ne sais pas, je ne comprends pas …
- Quoi donc ?
- Pourquoi …
Il a remarqué la respiration saccadée de Nadège et la tension de ses tétons sous le t-shirt. Plusieurs fois dans la soirée il l’a vue les yeux perdus dans le vague, dans ce même état :
- Ça t’excite, reconnais-le ! pour une fois ce n’est pas toi qui dirige, et c’est ça justement qui te met dans tous tes états …
Plusieurs fois elle a été au bord de reconnaître que son trouble naissait de sa perte de maîtrise et avait reculé devant cet aveu de faiblesse qu’elle ne s’autorise pas. Les mots de Pascal la force à admettre une réalité devinée mais rejetée.
Ils prenaient encore le frais quand leurs voisins anglais sont revenus d’une promenade. Lui portait un pantalon de jogging et un polo, elle une tunique satinée beige sur un collant noir. Arrivés à leur caravane, Jane a fait demi-tour, traversé l’allée en venant vers eux :
- Nous … invitons … pour thé ? oui ? ou … beer ?
Nadège s’est sentie piquer un fard en la voyant s’approcher, prise d’angoisse en même temps que son ventre se crispait.
Pascal a interrogé Nadège du regard et a pris seul la décision en voyant son visage figé et rougissant. Il a dans l’instant pensé que se présentait une situation que Nadège, pour une fois, ne maîtrisait pas et dont il voyait qu’elle la troublait. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas vue aussi indécise et fragile … et c’est avec un grand sourire gourmand qu’il a accepté l’invitation :
- A lagger will be perfect !
- Well ! we have that!
Il s’est levé, a aidé Nadège d’une main à s’extraire du fauteuil et sur une impulsion, a tendu vers Jane la main de Nadège. Jane a fixé son regard sur celui de Pascal en prenant la main offerte et ils ont reconnus leurs intentions réciproques, regard appuyé d’un signe de tête, un accord qui dès cet instant privait Nadège de son libre arbitre.
Jane a noué les doigts de sa main gauche aux doigts de Nadège, et passant l’autre bras sur ses épaules, l’a entraînée vers sa caravane.
Pascal et William se sont présentés en se serrant la main et se sont installés côte-à-côte à la table occupant le fond de la caravane. Jane a posé sur la table un pack de bière blonde, une bouteille de GlenMorangie et quatre verres, oubliant le thé proposé. Pascal et William ont chacun pris une bière et ont entamé une discussion ponctuée, de part et d’autre, de nombreux froncements de sourcils et d’hésitations, chacun s’appliquant à s’exprimer dans la langue de l’autre.
Jane a servi deux verres de whisky, pour Nadège et pour elle, en s’asseyant à côté d’elle. Nadège ne pouvait pas suivre la conversation, ne comprenant pas l’anglais de Pascal et n’arrivant pas à s’intéresser aux réponses de William, trop consciente du contact de la cuisse de Jane contre la sienne et du bras qu’elle avait posé sur le dos de son assise, qu’elle sentait, présent dans son dos, et dont elle guettait et redoutait en même temps le contact. Elle souriait à William et Pascal qui essayaient de l’associer à leur discussion. Elle a vidé son verre assez vite, par nervosité au début, sans y faire attention, l’a vidé à nouveau plus consciemment quand Jane l’a resservie, voulant noyer son angoisse latente dans l’alcool. Jane a compris à son regard, à l’abandon de sa jambe sur la sienne, quand d’un doigt elle jouait avec une boucle de ses cheveux, que Nadège acceptait son contact. William et Pascal suivait le jeu des doigts dans les boucles de Nadège, la voyaient rechercher le contact de la main sur son cou, et souriaient, abandonnant peu à peu la discussion difficile, ouvrant une seconde bière.
Jane s’est levée. Debout devant la table, elle a un long moment fixé Nadège des yeux, et en reculant d’un pas, a tendu sa main vers elle. Nadège a répondu à cette invite, prenant la main tendue qui l’entraînait à sa suite. A mi longueur de la caravane, Jane a décroché de la cloison un lourd voilage glissant sur un rail fixé au plafond permettant de séparer l’habitacle en deux zones. De l’autre côté du rideau qu’elle n’avait tiré qu’à moitié, elle a déplié le plateau de couchage qui était rabattu contre la paroi dans la journée. Agenouillée sur le lit, elle a reculé lentement, attirant Nadège. Dressées l’une en face de l’autre à la tête du lit elles étaient masquées à la vue des deux hommes par le rideau qui ne laissait voir que la moitié du lit.
Jane prend le visage de Nadège dans ses mains, lisse ses joues du pouce ; elle l’attire plus près d’elle, la pointe de ses seins étirant le coton du t-shirt effleurant la tunique soyeuse ; les doigts glissent dans ses cheveux et tout doucement, bouche entrouverte, ses lèvres caressent les lèvres de Nadège, immobile, bras pendants le long du corps, poings fermés ; ses lèvres ont frémi sous le souffle de Jane, se sont entrouvertes ; elle attend, yeux fixés aux yeux de Jane, le front barré d’un pli. Elle a l’esprit vide, ne se pose plus de questions, elle attend.
Jane s’écarte, sourit en se mordant la lèvre, longtemps.
Toujours fixant Nadège droit dans les yeux elle lève ses deux mains, les glisse sous les seins de Nadège, soulève et serre ses doigts, pouces en-dessous, serre à les faire gonfler, trop fort, doigts durs. Nadège ferme les yeux, front plissé, toujours bras ballants le long du corps, serre les poings, lèvres crispées.
Jane relâche la pression de ses doigts, agace du pouce le téton érigé. Elle soulève le t-shirt, le laisse roulé au-dessus des seins, étire les tétons durcis entre deux doigts, les fait rouler, les tire, très fort, tendant les seins, jusqu’à ce que Nadège gémisse et ouvre les yeux, et seulement alors elle arrête sa torture. Après un baiser léger sur ses lèvres, elle contourne Nadège et quitte le lit.
Elle fait se lever Nadège et lui ôte son t-shirt, dégrafe sa jupe, la fait pivoter de ses mains.
Nadège n’est plus totalement cachée par le rideau et fait face à William et à Pascal qui lui sourient.
Dans son dos, Jane, assise sur le lit baisse son string à mi-cuisse. De ses mains et d’un pied elle oblige Nadège à se déplacer légèrement, ainsi mieux cachée derrière le rideau, à écarter largement ses jambes tendues, étirant le mince tissu blanc à la limite de la rupture ; sa main large et forte entre ses jambes enveloppe son sexe, remonte sur son ventre, revient sur les lèvres gonflées et lisses. Majeur dressé de sa main à plat, elle pénètre profondément le sexe, entre et sort à mouvements rapides, claquant les fesses de sa paume et les lèvres de ses doigts. Les genoux fléchissent, les jambes tremblent, obligeant Nadège à se retenir des deux mains au rideau, puis la main la libère.
Elle reste là, immobile et tremblante, jambes ouverte tendant les fils du string, haletante, honteuse. Elle a fermé les yeux très fort quand elle s’est retrouvée face aux deux hommes, et en même temps brûlante d’une montée violente d’excitation … quand Jane a retiré sa main, elle était au bord de l’orgasme. Elle attend, ne bouge pas, elle voudrait se caresser tellement le plaisir est proche ; elle attend.
D’une main sur son bras, Jane l’attire à elle, sur le lit. Elle disparaît cette fois totalement à la vue des deux hommes. Jane est nue ; à genoux ; la fait asseoir, la débarrasse de son string ; l’allonge, se penche sur elle et lui donne un long baiser très doux, très tendre. Elle tend la main pour caresser la joue de Jane, mais celle-ci repousse son bras, le maintenant le long de son corps. Abandonnant son bras, la main de Jane remonte sur la hanche, sur un sein, main qui se fait violente, qui s’ouvre et se ferme sur le sein, dure, pince et griffe la chair tendre et souple, pendant que ses lèvres douces et chaudes, prolongent le baiser profond en complet décalage avec la dureté de sa main, et Nadège se tord sous ses doigts et gémit dans sa bouche.
La main quitte son sein meurtri, se pose droit sur le sexe, palpe, pince les lèvres, étire les fins voiles bruns, glissants de l’excitation de Nadège, claque du plat des doigts, droit sur le clitoris, plusieurs fois, plus fort, et ses doigts roulent très vite sur son bouton, sans arrêter de l’embrasser, jouant doucement de sa langue sur sa langue, et l’orgasme enfin, crispant ses jambes et son ventre, la secouant en tension brusque de tous les muscles.
Jane a bloqué sa main, posée à plat, immobile, et quand les spasmes sous ses doigts se calment, deux fois elle cingle le sexe d’une gifle puis le fouille de ses doigts tendus, d’une pénétration lente et continue, profonde, doigts envahissants, étirant durement les chairs, soulevant Nadège du lit, puis plantés en brusques et courtes saccades, et elle jouit à nouveau, en soulevant son bassin de ses jambes pliées, montant vers la main qui la soulève.
Jane ne la touche plus, ne l’embrasse plus. Elle sent son corps contre le sien, frais contre sa peau brûlante. Elle reprend son souffle, sent son cœur se calmer peu à peu.
Elle a entrouvert les yeux un instant et vu Pascal et William au pied du lit qui l’observaient. Depuis quand ? Elle ne sait pas, et peu importe. Elle a vu que William se masturbait ; elle a vu le sourire de Pascal ; elle a refermé très vite les yeux. Elle s’est tournée vers Jane, s’est couchée sur le côté, mains jointes entre elles, sans toucher son corps, sa joue sur le bras de Jane ; elle pivote encore et cache son visage dans le pli de l’aisselle, penche plus la tête et embrasse du bout des lèvres la naissance du sein ; le bras de Jane sous son cou se replie sur son épaule, la plaquant plus fort contre elle, contre la douceur de son sein.
Nadège est apaisée, son souffle calmé. Jane bouge doucement contre elle : elle entrouvre les yeux. Pascal est agenouillé de l’autre côté du lit, cuisses nues et polo relevé sur son torse ; il est en train de se caresser ; entre ses jambes, la main de Jane soupèse ses testicules, les fait rouler sous ses doigts, en pince la peau qu’elle tire vers le bas. William au pied du lit boit une bière. Elle referme les yeux, glisse la joue plus bas sur le sein lourd à la chair douce et moelleuse de Jane.
Depuis quand n’a-t-elle pas joui comme ça ? Pas avec Pascal, ni avec Pierre ; quand ? La douleur des caresses, la honte d’être traitée ainsi, et le plaisir, si fort ; à cause de la honte ? des mains dures de Jane ?
Elle pourrait se lever, se rhabiller, partir, comme elle aurait pu refuser de venir, et elle reste, se ferme à toute réflexion. Elle attend.
Guillaume et Thierry sont passés la chercher, en grattant à la toile de sa tente. Elle était prête. Une fine robe de coton à fines bretelles, une culotte remontant haut sur ses hanches, seins libres, un sweater sur les épaules : elle est prête. Elle tend à Guillaume son porte-monnaie qu’il glisse dans une de ses poches. Ses parents sont devant leur caravane. Elle promet, bien sûr, toutes ces choses qui rassurent les parents dont la fille sort se promener, et rattrape tranquillement les deux garçons qui l’attendent à l’écart, sur un dernier geste d’au revoir.
Ils iront sur la plage ; Thierry a plié sur son épaule le grand drap aux éléphants et aux girafes. Ils achèteront un pack de bière. Une glace ? d’accord, si c’est elle qui paye. Eux n’ont rien mangé encore : une pizza, peut-être. Elle marche entre les deux garçons, les tenant chacun par un bras. Tous les deux sont plus grands qu’elle, plus vieux aussi. Thierry est en jean’s et t-shirt moulant son torse mince, Guillaume pieds nus, a gardé son bermuda de plage, et jeté un sweater sur une épaule, exhibant des pectoraux impressionnants.
Au marché de nuit, ils ont essayé des chapeaux en échangeant leurs glaces italiennes, Guillaume a joué du djembé, Nadia a essayé des colliers et des bagues, Thierry est resté longtemps à discuter « commerce équitable » sur un stand et les a rejoints devant le camion à pizzas. Ils ont traîné, puis sont partis vers la plage.
Pendant que les garçons se chamaillaient en étendant la grande toile sur le sable, Nadia est allée jusqu’à la mer, balançant ses sandalettes dans ses mains. L’eau la nuit lui a toujours parue plus chaude et les vagues moins grosses, et elle aime se baigner à la lueur des étoiles ; plus tard, peut-être.
Guillaume était allongé, la tête sur les genoux de Thierry ; Nadia était assise en tailleur à côté de Thierry. Ils parlaient, se taisaient, racontaient leurs frasques d’étudiants, la bêtise de leurs parents, regardaient les étoiles et buvaient de la bière.
Nadia voulait se baigner, Guillaume l’a accompagnée jusqu’au bord de l’eau. Elle lui a donné sa robe et sa culotte, s’est avancée dans l’eau et a plongé dans une vague.
Les garçons se sont assis sur un coin de la toile et elle a couvert ses épaules de la toile libre. Assise en tailleur, grelotant un peu dans la fraîcheur de la nuit. Elle s’est rhabillée debout sur la toile que les garçons avaient retendue.
Elle s’appuyait sur l’épaule de Guillaume en renfilant sa culotte et Thierry l’aidait à remettre sa robe en place sur sa peau encore humide. Elle a passé ses bras autour du cou de Thierry :
- Je peux t’embrasser ?
Guillaume dans son dos, s’est penché vers son oreille :
- Va doucement, beauté, c’est mon mec, quand même … et puis, moi alors ?
Nadia a baissé les bras, cherché les mains de Guillaume derrière elle et fait un pas pour s’approcher de Thierry tirant Guillaume contre elle dans son dos :
- Toi, tu patientes …
Elle a remonté les mains de Guillaume sur ses seins et tendu ses lèvres à Thierry.
Le baiser a duré et Guillaume a réclamé sa part, … et Thierry … et Guillaume …
- J’ai envie de faire l’amour … ça vous pose un problème, les garçons ?
- Aucun, Nadia, aucun …
- C’était bien la peine de te rhabiller, maintenant on va devoir déchirer tes vêtements !
- Tu étais prévenue, on n’est pas exclusifs …
Nadège a entendu la porte de la caravane claquer et elle s’est relevée sur un coude. Retirant son bras de sous ses épaules, Jane s’est levée pour tirer le rideau isolant le couchage du reste de la caravane :
- Les hommes partis … toilettes !
Pour la première fois Nadège détaille le corps nu de Jane : ses hanches larges et ses cuisses fortes sans pour autant montrer de signe de cellulite, la taille marquée au-dessus de fesses fendues haut. Sa peau est uniformément rosie par le soleil. Quand elle se retourne et s’agenouille sur le lit, Jane s’immobilise face à Nadège, dressée sur les genoux légèrement écartés, s’offrant complaisamment à son regard. Les seins sont lourds, avec des aréoles pâles, des tétons plus sombres et épais. Sous son nombril, le bombé du ventre est très prononcé, formant un petit pli marqué au-dessus du pubis, du renflement proéminent du Mont de Vénus. Le large triangle du sexe est couvert d’une fine toison brune. Nadège est surprise par ce physique si différent des règles de minceur et d’élégance qu’elle recherche et entretient, lui reconnaissant une féminité certaine, et si sa taille et sa force l’intimident, elles la rassurent en même temps. Ce corps nu lui semble très différent et plus agréable que ce qu’elle en imaginait, moulé dans des vêtements peu seyants.
Et puis, le regard plus indulgent qu’elle porte sur elle, bien sûr, vient du plaisir, brut, violent, que lui a donné Jane, deux orgasmes, si proches et si forts, la laissant le corps et l’esprit alangui.
Cela faisait si longtemps qu’elle se satisfaisait de plaisirs plus cérébraux que physiques, prenant plaisir à plaire, à séduire, à provoquer, son plaisir étant le désir de l’autre ; elle avait, un peu, oublié l’exultation du corps, ce plaisir physique qu’elle atteint si rarement.
Jane se penche vers elle, prend son visage dans ses mains, lisse son front d’une main douce et la repousse sur le lit. Elle repousse le bras que Nadège a croisé sous ses seins le long de sa jambe, la prend par les hanches et d’un seul mouvement la fait glisser sur le drap vers le pied du lit. Elle enjambe son torse, et dressée sur ses genoux largement écarté décolle du lit à deux mains la tête de Nadège qu’elle attire vers son sexe :
- Lick my pussy, honey …
Elle avance le bassin et mains profondément enfoncées dans les cheveux, se caresse de sa bouche, ondulant des hanches.
Nadège sait ce qu’elle attend d’elle, et tout naturellement ouvre la bouche, lèche le sexe qui se frotte sur son nez, ses lèvres, noie son visage.
Une fois seulement elle a embrassé le sexe ouvert de Lydie et n’en a aimé ni le goût ni l’odeur acide. La liqueur de Jane est plus douce ; elle la lèche et la boit, heureuse de constater l’abondance de ce désir pour elle. Elle lève les mains sur les fesses de Jane et les caresse doucement, n’ayant aucun besoin de ses bras pour garder sa bouche au contact du sexe tant la prise de Jane sur sa tête est ferme. Les mains glissent vers son cou, penchant le visage en arrière, et relâche un peu de leur pression, plaçant la bouche de Nadège tout en haut de la fente du sexe où sous sa langue elle découvre un petit gland et des chairs douces et épaisses, qu’elle aspire de ses lèvres, sentant la tige dure sous la peau qu’elle repousse de la langue. Elle voudrait reculer la tête pour voir cet organe inattendu de grosseur entre ses lèvres, comme un sexe en miniature mais tellement plus imposant de son propre clitoris, le toucher de ses doigts, mais Jane maintient sa tête contre elle, ondulant du bassin comme le ferait un homme dont elle aurait la verge dans sa bouche.
Elle l’aspire et le suce, le caresse de sa langue aussi longtemps que Jane la tient contre elle, devine la proximité du plaisir au tremblement des fesses sous ses mains. Le clitoris s’est rétracté quand elle a joui, agitée de secousses, inondant son menton. Tout le temps qu’elle jouit, Jane maintient la bouche très fort appuyée contre son sexe dont Nadège ressent les spasmes réguliers sur ses lèvres et sa langue, qui réduisent peu à peu d’intensité et s’espacent, disparaissent enfin, et Jane détend les doigts dans ses cheveux, repose la tête de Nadège sur le lit.
- Tu étais prévenue, on n’est pas exclusifs …
Au-delà des mots, pourtant, ils n’osent pas le moindre geste, Thierry, face à Nadia qui effleure ses lèvres de la pulpe du pouce, Guillaume dans son dos, ses mains plus tôt caressantes maintenant immobiles sur ses seins.
Elle pressent que le plus fragile des deux, celui des deux qui dans le couple tient le rôle habituellement dévolue à la femme, au moins imagine-t-elle que c’est ainsi qu’ils s’aiment, s’en voulant en même temps de l’appréciation sans doute erronée de quelque chose qu’elle ne connaît pas, est Thierry, qu’il faut, quoiqu’il ait dit à l’instant, l’apprivoiser. Elle se presse contre lui enserrant sa taille de ses bras, caresse lentement son dos d’une main glissée sous son t-shirt, puis s’écarte et lève son visage vers lui, réclamant un baiser, qu’elle fait plus tendre, plus amoureux, que les baisers de jeux précédemment échangés. Lentement elle ramène ses mains entre eux deux, caresse sa poitrine, et descend lentement, glisse le dos de sa main sur son ventre, les doigts sous la ceinture du jean’s pour défaire un à un les boutons du pouce. Il frémit contre elle et ses lèvres tremblent contre les siennes. Guillaume a abandonné un de ses seins, et par-dessus son épaule, il a glissé les doigts dans les cheveux de Thierry. Il ne porte pas de sous-vêtements sous son jean’s. Au fur et à mesure que ces doigts descendaient pour défaire les boutons, elle a senti la caresse des poils pubiens au dos de sa main, puis du bout des doigts le contact chaud de son sexe. Le sentant hésitant dans son baiser et ressentant le tremblement de ses lèvres, elle a doucement retiré sa main, contourné sa taille, reprenant sa caresse dans son dos d’une main, glissant l’autre sous la ceinture pour caresser le haut de ses fesses, plus étroitement serrée contre lui, attendant de sentir sur son ventre une réaction de son sexe.
Guillaume a lentement remonté sa robe, qu’il laisse roulée très haut sur sa taille. L’entourant de ses bras, il caresse doucement son ventre d’une main, et à la tension du jean’s sur le dos de sa main, elle devine que de l’autre main il l’abaisse et elle l’aide, de ses mains sur les fesses de Thierry, toutes douces, aussi douces que son baiser, toujours plus bas. Elle sent contre son ventre la main de Guillaume qui redresse le sexe de Thierry, le quitte, glisse sur sa hanche pour abaisser sa culotte, qu’il enlève en soulevant ses pieds.
Thierry ne bande pas vraiment, mais elle ne veut surtout pas abandonner. Elle saura, de sa main , obtenir ce à quoi ne parvient pas le contact de son corps pressé contre lui. Elle glisse sa main entre eux deux, referme ses doigts sur le sexe, très doucement, caresse des ongles, très doucement, en fait de même du bout des ongles de l’autre main sur les testicules, et victoire, la peau du scrotum se durcit, la verge s’étire, elle sent sous le bout de ses doigts, légers, le gland se gonfler, et la respiration contre sa bouche se fait plus profonde, s’interrompt un temps quand elle serre ses doigts plus fort, s’accélère quand elle accélère ses mouvements, le tenant entre l’index et le pouce serrés en anneaux, il gémit d’impatience contre sa bouche quand elle recommence une lente caresse des ongles, soupire quand elle enveloppe de sa main les testicules et prend la verge à pleine main, et enfin le branle vraiment, à longs mouvements du poignet, réguliers, jusqu’à ce qu’il explose contre son ventre à longs jets chauds, et elle continue, serrant plus fort, d’un mouvement plus lent, bien après qu’il ait fini de jouir, jusqu’à ce qu’elle sente ses bras se refermer sur elle et la plaquer contre lui, son ventre se presser au sien. Il caresse ses cheveux, lui sourit, pose un baiser léger sur ses lèvres.
Elle enlève sa robe, et à genoux à ses pieds, il essuie le sperme sur son ventre, levant les yeux en souriant vers elle qui caresse ses cheveux. Elle nue, Thierry en t-shirt, ayant abandonné son jean’s, et Guillaume, se sont allongés, elle entre eux deux, et ont refermés la grande toile sur eux, nez au ciel.
Une suite … mais oui, bien sûr … le chapitre 3 arrive, attendez la programmation d’HDS …
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