EX - histoire érotique

...Ils sont en train de baiser. Ça s’entend partout dans l’appartement. Je suis certain que les voisins, eux aussi, ceux d’en dessous comme ceux d’en haut, entendent. Les baiseurs s’en foutent, ils continuent leur baise en faisant du bruit. C’est un bruit irrésistible, animal, qui vous transperce l’âme, qui court-circuite votre cerveau, un bruit qui prouve que nous ne sommes qu’une viande régie par les instincts primaires. Je ne sais pas pour les autres mais moi ce bruit me provoque une érection incontrôlable !
Ce n’est pas tous les jours que je bande. Je suis assez dur à la bandaison. C’est peut-être pourquoi nous ne sommes plus ensemble, elle et moi. Mon pénis s’étend dans ma culotte. Ils baisent, ils font du bruit comme si je n’existe pas, ils forniquent, comme si je ne suis pas avec eux dans le même appartement. Ça me brise le cœur un peu, ça me rend jaloux surtout. Les voisins d’en haut et d’en bas qui bandent comme moi ou les parents qui s’énervent contre eux ne peuvent pas me comprendre. Vous aussi vous ne pouvez pas me comprendre, sauf si vous avez déjà vécu ce que je suis en train de vivre. J’étais marié à la femme qui est en train de se faire piner, officiellement, nous sommes toujours mariés, mais réellement, nous sommes séparés, nous sommes des ex, nous habitons le même appartement.
C’est vraiment une belle femme. Elle a une belle voix quand elle baise. Toutes femmes ont des belles voix quand elles baisent. C’est dommage qu’elles ne parlent pas plus que ça pendant la baise. Il n’y a rien qui m’excite autant qu’une femme qui me parle pendant l’acte. Sa voix m’étire la bite ! Le bruit que fait le lit aussi. Sacré lit que j’ai acheté il y a de cela quelques années pour qu’un autre puisse la niquer dedans maintenant ! L’ironie. Je suis un peu honteux de ma situation : c’est ma femme qui est en train de se faire baiser alors que tout le voisinage entend ses gémissements et ceux de son amant. Même si ce n’est plus vraiment ma femme, ça l’est encore légalement, nous sommes toujours mariés, elle est en train littéralement de me cocufier avec son nouveau mec.
Je suis isolé dans ma chambre. Cette chambre, à l’époque, quand mon ex et moi étions encore ensemble, était la chambre des invités à défaut d’être la chambre de notre futur premier enfant, chose qui, hélas, est partie pour ne jamais arriver avec moi. Aujourd’hui c’est la chambre dans laquelle ils m’abandonnent pendant qu’ils baisent. Je suis assis sur le lit. La leur de chambre est de l’autre côté du mur d’où vient leurs gémissements. Il n’y a qu’un mur qui nous sépare. Une éternité aussi. J’aurais dû garder les écouteurs, continuer à regarder les films sur internet, ou au pire, me branler en regardant des vidéos pornographiques, j’ai fait l’erreur de les entendre baiser, ça réveillé quelque chose de profond et d’incontrôlable en moi. La queue inconsolable.
J’introduis la main dans ma culotte. Je suis en short, torse nu, les pieds sous chaussettes. C’est tellement agréable de retrouver la sensibilité sexuelle de mon pénis, de mon gland, de mes testicules, mixée aux bruits que produisent les niqueurs. Ça me remémore son vagin, son odeur, sa voix, les fois durant lesquels on baisait. Je ne me souviens pas l’avoir autant fait gémir. J’ai envie de les voir baiser ! Voir ce que pour l’instant je ne fais qu’entendre. Les vocalisations copulatoires. Voir ce que pour l’instant je ne fais qu’imaginer.
Je me lève. J’essaye de faire le moins de bruit possible. Mon. J’abaisse doucement et délicatement la poignée de porte. Je suis tellement précautionneux que le souple ressort intérieur ne se fait pas entendre ! Je tire doucement et lentement la porte vers moi. Progressivement, la porte s’ouvre grandement. Je m’infiltre dans l’espace. Je me dirige vers la chambre des baiseurs. Au fur et à mesure que je me rapproche d’eux, les gémissements copulatoires d’elle se font plus clairs, les grincements du lit répondant aux assauts des reins d’il sont plus nets. Ma bite durcit et s’allonge de plus en plus dans son ma culotte. J’ai une folle envie de baiser.
Ils ont laissé leur porte grandement ouverte : l’idée est sûrement venue de lui, pour me faire languir ; il prend un malin plaisir à caresser mon ex-femme devant moi, histoire de dire que je baise ta femme chez toi et devant toi et toi tu ne peux rien y faire ! À la faveur de la pénombre régnant au couloir, j’introduis ma tête devant l’ouverture de leur porte puis y jette un très rapide coup d’œil. C’est lui sur elle ! Je réintroduis ma tête dans l’ouverture de la porte. Mon cœur. Il est allongé sur ma femme ou ex-femme. Ils sont tous les deux nus, au milieu du lit. Leur chambre est plongée dans la mi-pénombre. Il la nique de manière virile. Les regarder baiser me donne envie de me masturber. Ils sont en train de réaliser un porno nature devant moi, c’est mieux qu’un porno parce que je les connais tous les deux, et qu’ils ne savent pas que je suis en train de les regarder baiser, peut-être qu’ils le savent après tout, ils ont peut-être fait exprès de laisser la porte ouverte pour cela, de toute manière je m’en fous, je suis trop excité ! Mon épaule serrée contre le mur alors que je les entends et que je les regarde baiser me permet de les espionner tout en restant dissimulé. Je soulève mon short. J’introduis ma main. Je serre mon pénis tout en regardant le nouveau mec de mon ex la prendre. Il la laboure avec une vigueur jalousée ! Il la fait gémir comme elle n’a jamais gémi avec moi. Ma main fait des va-et-vient sur mon sexe en érection, de la racine jusqu’au gland, du gland à la racine, de la racine jusqu’au gland, du gland à la racine, etc. J’accélère les mouvements. Je dois avouer que c’est un sacré niqueur ! Moi j’aurais déjà éjaculé. J’accélère mes branlements. Le plaisir monte infiniment en moi. J’éjacule puissamment et abondamment dans ma main.
Je retrouve ma chambre. Les baiseurs continuent la baise. Un sentiment de honte et un résidu de plaisir. Je me sens bête de m’être branlé en guettant mon ex-femme et son nouveau mec en train de baiser. Il y a là quelque chose d’avilissant ! Je me sens ridicule et seul. Ridiculement solitaire. Ma culotte est mouillée. Je n’ai jamais autant éjaculé ! Je crois que c’est dû à la compétition spermatique qui fait que les mâles produisent plus de sperme quand ils se savent en compétition sexuelle, par exemple, quand ils baisent ensemble, ou qu’ils savent qu’ils baisent ensemble la même femelle, chacun favorise ses chances de féconder l’ovule de la femelle en éjaculant le plus abondamment possible en elle. Sauf que le sperme de mon rival a une bonne chance de féconder mon ex-femme alors que le mien de sperme ne sert à rien.
Ils sont toujours en train de baiser ! C’est dingue, je crois qu’ils vont y passer toute la nuit. Je porte ma main mouillée à mon nez. Mes narines reniflent ma main. Elle sent la ferraille liquide. Une odeur concentrée. Je goûte ma main. Elle est un peu salée. Ça me plaît de penser qu’elle sent la même odeur que le vagin d’elle lorsqu’il éjaculera en elle...

*Extrait de "Baise-moi devant mon mari !" par Hujambo Korodani.