Fille des Cévennes
Récit érotique écrit par Jpj [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 19-06-2014 dans la catégorie Pour la première fois
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Fille des Cévennes
Monia, sur chemin de traverse
Jpj, Anduze, juin 2014
Drôle de Pays
Dans ce pays il n’existe que deux sortes de chemins
Les routes de crêtes
Les chemins de traverse
Monia, c’est sur chemin de traverse que je l’ai rencontrée
Croisée, plutôt, devrais-je dire…
Si je veux être honnête.
Mais est-on sincèrement honnête quand on raconte une histoire qui concerne une fille dont on a été très très amoureux
Et qu’on l’est encore un petit peu … amoureux, sans oser se l’avouer à soi-même non plus qu’aux autres.
Elle portait des chaussures de rando genre le Trappeur Décathlon. C’est surtout de cela dont je me souviens. Des chaussures vert clair vert foncé avec tige haute et lacets en quinconces depuis l’extrémité jusqu’au coup de pied. Et puis ensuite deux fois des lanières à scratch pour maintenir la cheville.
Je me souviens bien de tout ce qui concerne Monia, en particulier de ses godasses. C’est fou ce que les godasses prennent comme importance quand on fait effort de mémoire au sujet d’une gonzesse qu’on a aimée.
Longuement fortement puissamment aimée.
Monia portait des chaussures qui sont restées profondément ancrées dans ma mémoire. Encore aujourd’hui.
Alors que, je peux bien vous le dire maintenant, c’est pas du tout mais alors pas du tout à ses chaussures que sont allées mes pensées quand je l’ai rencontrée, enfin croisée si l’on veut être rigoureux.
Quand j’ai rencontré Monia.
Sur un chemin de crête gardois entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard.
A moins que c’ait été un chemin de traverse…
Oui je crois bien que c’est ça, un chemin de traverse.
Enfin, que c’était ça.
Elle marchait devant nous avec quelques copains copines
La chanson de Peter Holm dansait dans nos têtes en matant ses fesses dans le short noir sous le sac à dos.
Nous avions entendu qu’elle s’appelait ainsi car un gars l’avait hélée, Monia…
Moi, j'avais trouvé ce prénom charmant et j’en rêvais en regardant ses fesses qui gonflaient l’étoffe tendue du short noir.
Sous mon nez.
Et nous tous on fredonnait Moniiiiiia…
Mais c’était surtout rien que moi qui étais troublé.
La montagne avait le goût de celles de Jean Ferrat et je voyais courir les vignes abandonnées entre les chataigners…
Et moi je buvais la piquette, l'horrible piquette et mon coeur chantait Mooooniiiiia…
Monia était fille fine et sa chevelure sombre dansait d’une épaule à l’autre et nous marchions dans ses pas en suivant sa trace sur le GR. Et moi, je jouais à mettre chaque fois mon pied dans ses pas, en rythme… Mon pied très exactement sur la pierre qu’elle venait de fouler … et mon coeur était alors en partage, et elle l’ignorait, probablement totalement.
N’allez pas croire cela.
Personne ne croyait cela
Moi en tous cas pas
Les filles savent tout. Les filles ont des antennes qui leur font voir dans leur dos les yeux brûlants d’amour des garçons qui regardent … leur fesses danser et les filles sont alors à l’unisson, elles sont, les filles, en totale connivence…
Ca se voit, ça se sent à voir la façon dont leurs fesses dansent dans le short noir, là sous mon nez.
Ces quatre mille marches, fabuleux escalier qui grimpe depuis Valleraugue jusqu'à l'Aigoual sommet de Cévennes, sont en cette après-midi de printemps chaud de soleil haut sur horizon de sommet, ces marches hautes font lever haut les cuisses et faire à chaque pas effort pour monter monter monter encore.
Monia montait vite
Monia était izard des Pyrénées rude sèche et montait les marches du chemin dans rien exprimer de lassitude de fatigue. Elle grimpait allègre et moi derrière je ressentais exactement cela, allégrité à monter les marches derrière elle, pas fatigué, pas las non, vif avec elle, vif à vouloir être en concordance de son rythme.
Déjà rien que vous raconter cela je comprends que j’ai tout dit tout dévoilé tout avoué.
J’étais amoureux de cette fille fine et sportive qui montait le GR devant moi et même je vous dirais, son petit cul qui occupait alors totalement mes pensées n’était pas si important que ça !
Ma tête, c’est vrai, décortiquait très exactement les deux cotylédons et le tissu happé entre, profondément.
Mes yeux comprenaient la couture du short qui s’enfouissait dans les fentes moites et restait là collée par les viscosités.
Ligne de symétrie et tyrannie de morphologie féminine.
Et je marchais comme absent ailleurs dans ma tête.
Je marchais attentif à mon effort à ma respiration les yeux rivés aux pierres du chemin et l'esprit égaré dans mes propres labyrinthes, perdu.
Je savais mais n'y pensais pas
Pas encore.
Je savais qu'il nous faudrait encore toute l'après midi pour atteindre l'Aigoual tard en soirée
Que le soleil alors serait prêt d'être couché et la montagne sombre noire dans l'ubac.
Je savais que nous serions ce soir l'un et l'autre assis serrés près de l'âtre de pierres froides à regarder danser les flammes sur les buches de châtaignier .
Je savais déjà qu'elle serait mienne malgré ces copains protecteurs que je comprenais être ses amis ses grands frères chaperons. Je savais tout car mon cœur me disait, en voyant ses fesses danser, cette grande fille est celle qui te cherche depuis nuit des temps, juste tu viens de le comprendre.
Et que moi aussi je cherchais.
De longtemps itou.
C'est ainsi que ce fut, à l'Aigoual, ce soir-là.
Dans froidure et silence sifflant de bise cévenole.
Engourdissement tendre entre bras câlins.
*
Quarante ans plus tard en Tus, avec mes copains du Club, je suis revenu là dans cette bâtisse gothique battue des vents juste au dessus du gîte où nous avons passé notre nuit.
Mon souvenir était fort.
Mes yeux brouillés ont-ils troublé ému l'une ou l'autre de mes camarades ?
Je ne sais.
Jpj, Anduze, juin 2014
Drôle de Pays
Dans ce pays il n’existe que deux sortes de chemins
Les routes de crêtes
Les chemins de traverse
Monia, c’est sur chemin de traverse que je l’ai rencontrée
Croisée, plutôt, devrais-je dire…
Si je veux être honnête.
Mais est-on sincèrement honnête quand on raconte une histoire qui concerne une fille dont on a été très très amoureux
Et qu’on l’est encore un petit peu … amoureux, sans oser se l’avouer à soi-même non plus qu’aux autres.
Elle portait des chaussures de rando genre le Trappeur Décathlon. C’est surtout de cela dont je me souviens. Des chaussures vert clair vert foncé avec tige haute et lacets en quinconces depuis l’extrémité jusqu’au coup de pied. Et puis ensuite deux fois des lanières à scratch pour maintenir la cheville.
Je me souviens bien de tout ce qui concerne Monia, en particulier de ses godasses. C’est fou ce que les godasses prennent comme importance quand on fait effort de mémoire au sujet d’une gonzesse qu’on a aimée.
Longuement fortement puissamment aimée.
Monia portait des chaussures qui sont restées profondément ancrées dans ma mémoire. Encore aujourd’hui.
Alors que, je peux bien vous le dire maintenant, c’est pas du tout mais alors pas du tout à ses chaussures que sont allées mes pensées quand je l’ai rencontrée, enfin croisée si l’on veut être rigoureux.
Quand j’ai rencontré Monia.
Sur un chemin de crête gardois entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard.
A moins que c’ait été un chemin de traverse…
Oui je crois bien que c’est ça, un chemin de traverse.
Enfin, que c’était ça.
Elle marchait devant nous avec quelques copains copines
La chanson de Peter Holm dansait dans nos têtes en matant ses fesses dans le short noir sous le sac à dos.
Nous avions entendu qu’elle s’appelait ainsi car un gars l’avait hélée, Monia…
Moi, j'avais trouvé ce prénom charmant et j’en rêvais en regardant ses fesses qui gonflaient l’étoffe tendue du short noir.
Sous mon nez.
Et nous tous on fredonnait Moniiiiiia…
Mais c’était surtout rien que moi qui étais troublé.
La montagne avait le goût de celles de Jean Ferrat et je voyais courir les vignes abandonnées entre les chataigners…
Et moi je buvais la piquette, l'horrible piquette et mon coeur chantait Mooooniiiiia…
Monia était fille fine et sa chevelure sombre dansait d’une épaule à l’autre et nous marchions dans ses pas en suivant sa trace sur le GR. Et moi, je jouais à mettre chaque fois mon pied dans ses pas, en rythme… Mon pied très exactement sur la pierre qu’elle venait de fouler … et mon coeur était alors en partage, et elle l’ignorait, probablement totalement.
N’allez pas croire cela.
Personne ne croyait cela
Moi en tous cas pas
Les filles savent tout. Les filles ont des antennes qui leur font voir dans leur dos les yeux brûlants d’amour des garçons qui regardent … leur fesses danser et les filles sont alors à l’unisson, elles sont, les filles, en totale connivence…
Ca se voit, ça se sent à voir la façon dont leurs fesses dansent dans le short noir, là sous mon nez.
Ces quatre mille marches, fabuleux escalier qui grimpe depuis Valleraugue jusqu'à l'Aigoual sommet de Cévennes, sont en cette après-midi de printemps chaud de soleil haut sur horizon de sommet, ces marches hautes font lever haut les cuisses et faire à chaque pas effort pour monter monter monter encore.
Monia montait vite
Monia était izard des Pyrénées rude sèche et montait les marches du chemin dans rien exprimer de lassitude de fatigue. Elle grimpait allègre et moi derrière je ressentais exactement cela, allégrité à monter les marches derrière elle, pas fatigué, pas las non, vif avec elle, vif à vouloir être en concordance de son rythme.
Déjà rien que vous raconter cela je comprends que j’ai tout dit tout dévoilé tout avoué.
J’étais amoureux de cette fille fine et sportive qui montait le GR devant moi et même je vous dirais, son petit cul qui occupait alors totalement mes pensées n’était pas si important que ça !
Ma tête, c’est vrai, décortiquait très exactement les deux cotylédons et le tissu happé entre, profondément.
Mes yeux comprenaient la couture du short qui s’enfouissait dans les fentes moites et restait là collée par les viscosités.
Ligne de symétrie et tyrannie de morphologie féminine.
Et je marchais comme absent ailleurs dans ma tête.
Je marchais attentif à mon effort à ma respiration les yeux rivés aux pierres du chemin et l'esprit égaré dans mes propres labyrinthes, perdu.
Je savais mais n'y pensais pas
Pas encore.
Je savais qu'il nous faudrait encore toute l'après midi pour atteindre l'Aigoual tard en soirée
Que le soleil alors serait prêt d'être couché et la montagne sombre noire dans l'ubac.
Je savais que nous serions ce soir l'un et l'autre assis serrés près de l'âtre de pierres froides à regarder danser les flammes sur les buches de châtaignier .
Je savais déjà qu'elle serait mienne malgré ces copains protecteurs que je comprenais être ses amis ses grands frères chaperons. Je savais tout car mon cœur me disait, en voyant ses fesses danser, cette grande fille est celle qui te cherche depuis nuit des temps, juste tu viens de le comprendre.
Et que moi aussi je cherchais.
De longtemps itou.
C'est ainsi que ce fut, à l'Aigoual, ce soir-là.
Dans froidure et silence sifflant de bise cévenole.
Engourdissement tendre entre bras câlins.
*
Quarante ans plus tard en Tus, avec mes copains du Club, je suis revenu là dans cette bâtisse gothique battue des vents juste au dessus du gîte où nous avons passé notre nuit.
Mon souvenir était fort.
Mes yeux brouillés ont-ils troublé ému l'une ou l'autre de mes camarades ?
Je ne sais.
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
La poésie est bout de ce chemin de montagne - très très beau texte - que dire de plus
Souvenirs souvenirs en joyeuse nostalgie dite d'une jolie plume.
La balade en pays cévenol est belle.
La balade en pays cévenol est belle.