Hébergement d'urgence (3)
Récit érotique écrit par Exorium [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 10-11-2018 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Hébergement d'urgence (3)
J’ai raccompagné la cliente jusqu’à la porte du magasin.
– Et si jamais il y a quelque souci que ce soit, n’hésitez pas ! Revenez ! On vous fera les retouches nécessaires.
Coralie a attendu qu’elle ait traversé la rue, disparu.
– Ben, voyons !
– Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui te fait rire ?
– Non, rien.
– Mais si, dis !
– Pourquoi vous me l’avez pas laissée, celle-là ?
– Ça s’est trouvé comme ça.
– Tu parles ! Vous me l’avez carrément arrachée des mains, oui ! Ah, elle vous plaisait bien, hein, avouez !
– Mais non, mais…– Bien sûr que si ! Vous imaginez quoi ? Que ça se voit pas ? Alors là ! Quand vous prenez votre petite voix toute caressante comme ça… Je commence à vous connaître depuis le temps… Et puis il y a pas que ça ! Elle vous faisait bander, j’ai bien vu. Et pas qu’un peu !
– Hein ? Je…– Vous, quoi ?
– Elle s’en est aperçue, tu crois ?
– Qu’est-ce que vous voulez que j’en sache ? Mais sûrement ! C’était vraiment pas discret. De toute façon, vous, quand ça vous arrive, on peut pas dire que ça fasse semblant. Oh, mais tirez pas cette tête-là ! Quand elle est pas trop mal foutue, une nana, c’est à longueur de journée qu’il y a des types qui lui bandent dessus. Et alors ? C’est plutôt flatteur, non ? Moi, en tout cas, je sais que j’aime bien leur faire de l’effet aux hommes. À condition qu’ils restent dans les clous. Qu’ils m’embêtent pas avec ça, parce que sinon… Mon téléphone ! C’est lui ! C’est Baptiste.
Et elle a disparu en réserve.
Quand elle en est revenue, une demi-heure plus tard, elle avait quelque chose à me demander.
– Eh bien, vas-y ! Quoi donc ?
– Vous allez jamais vouloir…– Dis toujours !
– Il pourrait pas venir, ce soir, Baptiste ?
– Et pourquoi il pourrait pas ?
– Parce qu’on bosse demain et que, s’il passe la nuit ici, je risque de pas avoir les yeux en face des trous. Ni vous non plus d’ailleurs.
– C’est pas pour une fois…– C’est vrai ? Je peux alors ? Oh, merci. Merci. Vous êtes un amour. Je vous revaudrai ça.
Et j’ai fait la connaissance du fameux Baptiste. Qui s’est montré, ma foi, un hôte fort agréable, mais de la conversation duquel Coralie ne m’a malheureusement pas laissé très longtemps profiter. Elle s’est empressée, aussitôt la dernière bouchée avalée, de l’entraîner dans sa chambre.
Et ça n’a pas perdu de temps. À peine y étaient-ils réfugiés depuis cinq minutes qu’elle poussait ses premiers soupirs, qu’elle balbutiait ses premières plaintes. J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé : la tête de Baptiste entre ses cuisses. Sa langue, ses lèvres. Qui ont couru le long de ses replis secrets. Qui se sont insinuées au cœur de ses anfractuosités moirées. Qui se sont voluptueusement repues de ses liqueurs océanes. Qui ont fait gonfler son bouton. Qui l’ont fait longuement rouler…– Oh, Baptiste ! Oh, Baptiste !
Ses mains à elle dans ses cheveux à lui. Sa jouissance éperdument déferlée.
Tant de reconnaissance dans ses yeux.
Il y a eu des mots murmurés tendre. Des baisers claqués. Du silence. Encore des mots.
Et puis ça a recommencé. Encore et encore. Jusqu’au bout de la nuit.
Au petit matin, on s’est croisés, lui et moi, dans le couloir.
– J’ y vais. Je bosse…– Même pas le temps d’un petit café ?
– Vite fait alors !
Il a longuement tourné sa cuiller dans sa tasse.
– Sacrée nana, cette nana, hein !
Ah, ça, il pouvait le dire !
– J’y croyais pas au début qu’il y avait rien entre elle et vous. Je me disais que c’était pas possible.
– Et pourtant…– Je sais, oui ! Elle m’a expliqué. Mais comment ça doit pas être facile pour vous ! Une fille super bien roulée comme ça… Avec qui vous passez toutes vos journées. Et vos soirées. Me dites pas que vous avez pas envie.
Je le disais pas, non ! Mais bon ! Elle avait été très claire là-dessus. C’était hors de question. J’étais trop vieux pour elle.
Il a haussé les épaules.
– C’est pas que je veuille vous jeter dans ses bras, loin de là ! Mais enfin elle peut changer d’avis, on sait jamais…J’ai froncé les sourcils.
– Ah, oui ? Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? Elle vous a dit quelque chose ? Parlé de quelque chose ?
– Oh, non, rien de spécial, non ! Une impression comme ça… Hou là ! Sept heures déjà ! Faut que j’y aille ! Faut vraiment que j’y aille…
Quand Coralie a surgi au magasin, la matinée était déjà largement entamée.
– Je suis désolée. Je me suis rendormie.
– C’est pas un drame…– Oh, ben quand même ! Vous me payez et moi…– T’en as bien profité ?
Son visage s’est éclairé.
– Oh, oui, alors !
– Le fameux cunni ?
– Bien sûr, oui ! Ça, bien sûr ! Mais pas seulement…– Pas seulement ?
Elle a baissé la voix.
– Oui… Parce que les mecs, il se fait tout un foin sur la longueur de leur queue. C’est pas la question, la longueur. On s’en fout de la longueur. Non, ce qui compte, c’est l’épaisseur. Que tu te sentes toute bien remplie. Et là, avec Baptiste, je suis servie. Il y a du calibre. Et comme, en plus, il sait super bien s’en servir, je vous raconte pas…Elle a suivi des yeux un couple qui passait, sur le trottoir.
– Non, la seule chose que je me demande, vu comment il est monté, c’est ce que ça donnera si, un jour, ça le toque de venir me rendre visite derrière. Mais enfin ça, on verra. On n’en est pas encore là…
Il y avait un autre problème dont elle m’a entretenu un soir, alors que, comme souvent, nous nous attardions à table.
– C’est qu’il a une copine, j’parie !
– Non. Plusieurs. Et il s’en cache pas. Bon, mais ça, je me vois mal le lui reprocher : je fais pareil. Enfin, pas pour le moment, j’ai que lui, mais ça me reprendra, je me connais. Parce qu’il y a des mecs, quand tu les rencontres, tu peux pas t’empêcher d’avoir envie de les essayer.
– Du moment que vous êtes au clair tous les deux là-dessus…– On l’est. Il y a pas de souci. On l’est. Sauf que si je lui apporte pas quelque chose que les autres lui apportent pas, s’il trouve exactement la même chose ailleurs, il y aura aucune espèce de raison qu’il me garde. Et ça, j’ai pas du tout envie. C’est trop le pied, attends, avec lui. Non, faut absolument que j’aie un plus. Absolument.
– Oui, mais quoi ?
– C’est bien là, toute la question, quoi ?
– Et si jamais il y a quelque souci que ce soit, n’hésitez pas ! Revenez ! On vous fera les retouches nécessaires.
Coralie a attendu qu’elle ait traversé la rue, disparu.
– Ben, voyons !
– Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui te fait rire ?
– Non, rien.
– Mais si, dis !
– Pourquoi vous me l’avez pas laissée, celle-là ?
– Ça s’est trouvé comme ça.
– Tu parles ! Vous me l’avez carrément arrachée des mains, oui ! Ah, elle vous plaisait bien, hein, avouez !
– Mais non, mais…– Bien sûr que si ! Vous imaginez quoi ? Que ça se voit pas ? Alors là ! Quand vous prenez votre petite voix toute caressante comme ça… Je commence à vous connaître depuis le temps… Et puis il y a pas que ça ! Elle vous faisait bander, j’ai bien vu. Et pas qu’un peu !
– Hein ? Je…– Vous, quoi ?
– Elle s’en est aperçue, tu crois ?
– Qu’est-ce que vous voulez que j’en sache ? Mais sûrement ! C’était vraiment pas discret. De toute façon, vous, quand ça vous arrive, on peut pas dire que ça fasse semblant. Oh, mais tirez pas cette tête-là ! Quand elle est pas trop mal foutue, une nana, c’est à longueur de journée qu’il y a des types qui lui bandent dessus. Et alors ? C’est plutôt flatteur, non ? Moi, en tout cas, je sais que j’aime bien leur faire de l’effet aux hommes. À condition qu’ils restent dans les clous. Qu’ils m’embêtent pas avec ça, parce que sinon… Mon téléphone ! C’est lui ! C’est Baptiste.
Et elle a disparu en réserve.
Quand elle en est revenue, une demi-heure plus tard, elle avait quelque chose à me demander.
– Eh bien, vas-y ! Quoi donc ?
– Vous allez jamais vouloir…– Dis toujours !
– Il pourrait pas venir, ce soir, Baptiste ?
– Et pourquoi il pourrait pas ?
– Parce qu’on bosse demain et que, s’il passe la nuit ici, je risque de pas avoir les yeux en face des trous. Ni vous non plus d’ailleurs.
– C’est pas pour une fois…– C’est vrai ? Je peux alors ? Oh, merci. Merci. Vous êtes un amour. Je vous revaudrai ça.
Et j’ai fait la connaissance du fameux Baptiste. Qui s’est montré, ma foi, un hôte fort agréable, mais de la conversation duquel Coralie ne m’a malheureusement pas laissé très longtemps profiter. Elle s’est empressée, aussitôt la dernière bouchée avalée, de l’entraîner dans sa chambre.
Et ça n’a pas perdu de temps. À peine y étaient-ils réfugiés depuis cinq minutes qu’elle poussait ses premiers soupirs, qu’elle balbutiait ses premières plaintes. J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé : la tête de Baptiste entre ses cuisses. Sa langue, ses lèvres. Qui ont couru le long de ses replis secrets. Qui se sont insinuées au cœur de ses anfractuosités moirées. Qui se sont voluptueusement repues de ses liqueurs océanes. Qui ont fait gonfler son bouton. Qui l’ont fait longuement rouler…– Oh, Baptiste ! Oh, Baptiste !
Ses mains à elle dans ses cheveux à lui. Sa jouissance éperdument déferlée.
Tant de reconnaissance dans ses yeux.
Il y a eu des mots murmurés tendre. Des baisers claqués. Du silence. Encore des mots.
Et puis ça a recommencé. Encore et encore. Jusqu’au bout de la nuit.
Au petit matin, on s’est croisés, lui et moi, dans le couloir.
– J’ y vais. Je bosse…– Même pas le temps d’un petit café ?
– Vite fait alors !
Il a longuement tourné sa cuiller dans sa tasse.
– Sacrée nana, cette nana, hein !
Ah, ça, il pouvait le dire !
– J’y croyais pas au début qu’il y avait rien entre elle et vous. Je me disais que c’était pas possible.
– Et pourtant…– Je sais, oui ! Elle m’a expliqué. Mais comment ça doit pas être facile pour vous ! Une fille super bien roulée comme ça… Avec qui vous passez toutes vos journées. Et vos soirées. Me dites pas que vous avez pas envie.
Je le disais pas, non ! Mais bon ! Elle avait été très claire là-dessus. C’était hors de question. J’étais trop vieux pour elle.
Il a haussé les épaules.
– C’est pas que je veuille vous jeter dans ses bras, loin de là ! Mais enfin elle peut changer d’avis, on sait jamais…J’ai froncé les sourcils.
– Ah, oui ? Qu’est-ce qui vous fait penser ça ? Elle vous a dit quelque chose ? Parlé de quelque chose ?
– Oh, non, rien de spécial, non ! Une impression comme ça… Hou là ! Sept heures déjà ! Faut que j’y aille ! Faut vraiment que j’y aille…
Quand Coralie a surgi au magasin, la matinée était déjà largement entamée.
– Je suis désolée. Je me suis rendormie.
– C’est pas un drame…– Oh, ben quand même ! Vous me payez et moi…– T’en as bien profité ?
Son visage s’est éclairé.
– Oh, oui, alors !
– Le fameux cunni ?
– Bien sûr, oui ! Ça, bien sûr ! Mais pas seulement…– Pas seulement ?
Elle a baissé la voix.
– Oui… Parce que les mecs, il se fait tout un foin sur la longueur de leur queue. C’est pas la question, la longueur. On s’en fout de la longueur. Non, ce qui compte, c’est l’épaisseur. Que tu te sentes toute bien remplie. Et là, avec Baptiste, je suis servie. Il y a du calibre. Et comme, en plus, il sait super bien s’en servir, je vous raconte pas…Elle a suivi des yeux un couple qui passait, sur le trottoir.
– Non, la seule chose que je me demande, vu comment il est monté, c’est ce que ça donnera si, un jour, ça le toque de venir me rendre visite derrière. Mais enfin ça, on verra. On n’en est pas encore là…
Il y avait un autre problème dont elle m’a entretenu un soir, alors que, comme souvent, nous nous attardions à table.
– C’est qu’il a une copine, j’parie !
– Non. Plusieurs. Et il s’en cache pas. Bon, mais ça, je me vois mal le lui reprocher : je fais pareil. Enfin, pas pour le moment, j’ai que lui, mais ça me reprendra, je me connais. Parce qu’il y a des mecs, quand tu les rencontres, tu peux pas t’empêcher d’avoir envie de les essayer.
– Du moment que vous êtes au clair tous les deux là-dessus…– On l’est. Il y a pas de souci. On l’est. Sauf que si je lui apporte pas quelque chose que les autres lui apportent pas, s’il trouve exactement la même chose ailleurs, il y aura aucune espèce de raison qu’il me garde. Et ça, j’ai pas du tout envie. C’est trop le pied, attends, avec lui. Non, faut absolument que j’aie un plus. Absolument.
– Oui, mais quoi ?
– C’est bien là, toute la question, quoi ?
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