Histoire des libertines (110) : la Duchesse de Berry
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 30-01-2024 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (110) : la Duchesse de Berry
Marie Caroline de Bourbon, princesse des Deux-Siciles, (1798- 1870), fut l'épouse de Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, second fils du futur Charles X de France, assassiné en 1820, et la mère du comte de Chambord, prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de « Henri V ».
Elle fut une femme libre, intrépide, aventurière, célèbre pour son équipée ratée dans l’Ouest de la France en 1832, qui visait à renverser la Monarchie de Juillet. Elle donna naissance en prison à une fille, vaudeville qui la discréditera.
***
Marie-Caroline est la fille aînée de François, duc de Calabre, alors héritier du trône des Deux-Siciles.
Avec ses yeux globuleux et le nez fort, hérités des Bourbons de son grand-père le roi Ferdinand IV de Naples, cette lèvre inférieure charnue qu’elle tient des Habsbourg par sa grand-mère, la sœur de Marie-Antoinette, avec sa petite taille, des seins trop menus et des dents mal soignées, Caroline, comme l’appellent ses proches, n’a pas les attributs d’une beauté classique.
« Plus gracieuse que belle, une perpétuelle expression de douceur et de mélancolie dans le regard », nous dit d’elle l’historien Philippe Delorme. C’est que la « jolie laide », comme l’a décrite la duchesse de Bourbon, a du charme et de l’esprit, une énergie débordante, une gentillesse, une générosité, une simplicité, un naturel, une gaieté à toute épreuve et un adorable accent italien. Affable et conciliante, la Duchesse de Berry fera souffler un vent d’anticonformisme sur la France de la Restauration.
***
PETITE-FILLE DE LA « MESSALINE DE NAPLES »
La future duchesse de Berry a le même prénom que sa grand-mère, reine de Naples, sœur de Marie-Antoinette et que nous avons évoquée à propos de sa relation saphique avec Emma Hamilton, épouse de l’ambassadeur britannique à Naples, laquelle fut le grand amour de l’amiral Nelson (voir « Histoire des libertines (42) : Emma Hamilton, maîtresse de Nelson », paru le 2 octobre 2019).
Il a été dit que Marie-Caroline hérita du tempérament énergique et de la sensualité de son aïeule, qui, à travers son faible mari, gouverna le Royaume de Naples et s’opposa farouchement à la Révolution et à Napoléon.
Bisexuelle, cette reine avait un favori, John Acton (1736-1811), dont elle fit son amant et le Premier Ministre du royaume. Un pamphlet du temps affirmait que « semblable à une Messaline, elle se livrait sans pudeur et sans choix aux hommes les plus méprisables et de la classe la plus abjecte ».
Il est vrai, que de son côté, son mari, le Roi Ferdinand, était aussi débauché qu’indulgent. A l’un de ses valets, qui dénonçait les frasques de la reine, Ferdinand répondit : « Cela ne fait point de mal. Cela croise les races ». Officiellement, la sœur frivole de Marie-Antoinette donna 18 enfants à Ferdinand. Elle fit faire à sa descendance de beaux mariages qui font de la sulfureuse reine la grand-mère de l’Europe.
***
La jeune Marie-Caroline passe l’essentiel de son enfance à Palerme, les Bourbons ayant été chassés de Naples par les troupes de Napoléon et s’étant réfugiés à Palerme, sous la protection de la flotte anglaise. La princesse, qui a perdu sa mère dès l’âge de 3 ans, reçoit une éducation assez libre, bercée par les chansons populaires et pratique notamment la peinture.
MARIAGE AVEC UN HERITIER DEBAUCHE
Louis XVIII, « restauré » en 1814, puis en 1815, sur le trône de France, ou plutôt revenu « dans les fourgons de l’étranger » après la défaite de Napoléon, veut assurer la descendance des Bourbons. Il compte pour cela sur son neveu, Charles-Ferdinand d'Artois (1778-1820), duc de Berry.
Celui-ci a eu de nombreuses maîtresses, dont Amy Brown (1783-1876), reconnue pour son charme et sa beauté, qui rencontre le duc de Berry à Londres, en 1804. Célébré par le père — protestant — de cette dernière, le mariage serait resté secret et la famille royale n’en aurait pas été informée. De cette probable union, deux filles sont nées.
Lors de la restauration, le duc de Berry retourne en France avec ses deux filles. Cependant, pour des raisons politiques, Charles-Ferdinand est contraint de se séparer d’Amy. Son mariage est déclaré invalide et la relation d’Amy avec le duc passe d’épouse à simple maîtresse. Sur son lit de mort, le duc de Berry demanda à voir Amy et ses filles, et donna à son épouse, qui adopte par la suite les deux enfants, la responsabilité de prendre soin de celles-ci.
Le Duc de Berry collectionnait les maitresses, y compris pendant son mariage avec Marie-Caroline.
On a retenu :
• Virginie Oreille (1795-1875), une danseuse, qui lui donna deux fils ;
• Mary Bullhorn, comédienne d'origine écossaise, avec qui il eut une fille ;
• Marie-Sophie de La Roche (1795-1883), qui lui donna deux fils ;
• Lucie Cosnefroye de Saint-Ange (1797-1870), une autre comédienne, qui donna naissance à une fille posthume.
Caroline est loin de tout savoir mais il y a des rumeurs. Elle est horriblement jalouse et fait des scènes épouvantables à son mari. Ils sont, l’un comme l’autre, capables de violentes colères. Excédé mais pas très fier de lui, n’ayant nullement l’intention de changer de vie, Charles demande alors à son ami le prince de Castelcicala, ambassadeur du Royaume de Naples à Paris, de calmer sa femme !
Le prince parle à la duchesse en italien, avec force gestes. Il l’assure que tous les hommes ont des maîtresses, que leurs épouses le savent et en sont parfaitement satisfaites ! Selon le diplomate, c’est une situation générale à laquelle ne fait exception que son beau-frère, le duc d’Angoulême, lequel n’est clairement pas un modèle de séduction.
Après la mort du Duc, une vingtaine de femmes, venues de Nantes, se proclamèrent toutes enceintes du duc de Berry ! Très calme, Caroline demanda combien de temps son mari avait séjourné à Nantes : « Une semaine, Madame ». Elle s’exclama alors : « Mais alors, la chose est fort possible ! ».
UN MARIAGE ARRANGE ET HEUREUX
Marie-Caroline est donc choisie en 1816 pour épouser l’héritier du trône. Malgré la différence d’âge et le fait qu’il s’agit d’un mariage arrangé, le Duc et la Duchesse de Berry semblent avoir formé un couple assez uni, comme l'attestent leurs échanges de lettres tendres. Ils auront quatre enfants, dont deux seulement survécurent, une fille, Louise (1819-1864) et un fils posthume, Henri, Duc de Bordeaux, « l’enfant du miracle », né après l’assassinat de son père et qui sera le prétendant des légitimistes après la Révolution de 1830 et la chute des Bourbons.
Le Duc de Berry est poignardé en février 1820, à sa sortie de l’Opéra, par Louis Pierre Louvel, un ouvrier bonapartiste qui veut éteindre en lui « la race des Bourbons ».
Devenue veuve, Marie-Caroline est peu attachée à l'étiquette, aime voyager et recevoir et est très sensible à la mode. Elle lance la mode des bains de mer et des promenades en mer, possédant un bateau.
L’AVENTURIERE ET LE SCANDALE
Après les « Trois Glorieuses » et la chute des Bourbons, elle tente, en 1832, une restauration qui échoue, en particulier à soulever la Vendée et qui aboutit à son arrestation en novembre, après plusieurs mois de clandestinité.
L’époque n’est plus celle de Cadoudal et des Chouans, 1832 n’est pas 1793, le pouvoir n’est pas aux mains des Enragés mais aux mains du roi-bourgeois Louis-Philippe. Son équipée tourne au désastre : trois affrontements avec la gendarmerie, quelques morts et un château brûlé. La guerre de Vendée de Marie-Caroline est finie avant d’avoir commencé ! La duchesse s’est pourtant bravement comportée, déguisée en paysan vendéen, surnommé « Petit Pierre » !
Elle prétend avoir secrètement épousé, en 1831, le comte Hector Charles Lucchesi Palli (1806-1864), chambellan du Roi de Naples. Elle attribue donc à Lucchesi la paternité de la fille à qui la princesse donna naissance, le 10 mai 1833, alors qu'elle était incarcérée à la citadelle de Blaye après sa tentative d'insurrection royaliste dans l'Ouest de la France en 1832.
Cette paternité est cependant contestée par les historiens les plus récents. Ce scandale acheva de la déconsidérer, aux yeux du monde comme à ceux de sa propre famille, car elle aurait déclaré un mariage de pure convenance.
Tout le monde se posa en effet la même question : qui donc est le vrai père ?
Dans les salons parisiens, chacun a sa petite idée. Surtout Adèle de Boigne, brillante comtesse et célèbre langue de vipère. Pour Adèle, qui attribue à Caroline de multiples « grossesses clandestines », celle de Blaye serait sans doute de l’avocat Guibourg. L’homme avait rejoint la duchesse dans sa cachette de Nantes. La comtesse raconte connaître un homme de police qui a vu Caroline, après son arrestation, glisser dans la main de Guibourg un papier où était écrit : « Insistez, surtout, pour ne pas être séparé de moi. » L’intéressé a toujours nié être le père.
Si ce n’est Guibourg, c’est donc Mesnard. Adèle pourrait le jurer. En choisissant ce gentilhomme comme mentor pour veiller sur sa femme, le duc de Berry pensait ne rien avoir à craindre : le comte de Mesnard était déjà vieux et ennuyeux... ce qui ne l’empêcha pas d’être très vite épris de la duchesse. Il l’a suivie dans toutes ses aventures : de l’exil en Angleterre à la forteresse de Blaye. Dans l’épisode vendéen, il a même souvent partagé la chambre de « Petit-Pierre », déguisement pris par la Duchesse, dont il disait être le père...
Mais à 63 ans, le vieillard grognon et aigri ne fait pas un coupable très crédible. Son gendre, le séduisant comte de Rosanbo, le ferait davantage. Il appartient à ces légitimistes convaincus, tous amoureux de Madame, qui l’ont accompagnée en 1831, en Italie où elle était allée chercher le soutien de son frère, roi des Deux-Siciles, dans l’organisation de son coup d’Etat. Le bel Achille est déjà marié ? Qu’importe ! Ils vivront une grande et longue histoire d’amour dont la petite Anne-Marie est le fruit. Pour Laure Hillerin, biographe de la duchesse de Berry, la piste Rosanbo est la plus sérieuse.
Le 10 juin 1833, elle est libérée et peut embarquer avec son bébé pour Palerme qu’elle atteint le 5 juillet. Elle y retrouve (ou plutôt découvre !) son beau mari, de huit ans son cadet ! Il est brun, élégant, distingué. Peu importe que l’acte de mariage ait été antidaté, Caroline a un époux et un père pour sa fille. Certaines mauvaises langues le baptisent... « Saint Joseph » !
Si Hector n’est assurément pas le père de l’enfant de Blaye, il sera bien celui des quatre futurs rejetons de l’ex-duchesse de Berry, qui eut de son nouveau mari trois autres filles et un garçon.
La duchesse, suite à ce scandale, est tenue à l'écart de la famille royale, qui lui refuse la direction de l'éducation de son fils, confiée à sa belle-sœur, l’austère Duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Couverte de dettes, elle s’éteint le 16 avril 1870. Cela lui évitera d’être témoin du refus de la Couronne de France par son fils, le comte de Chambord, à cause de son obsession du drapeau blanc et son refus du drapeau tricolore. Comme l’avait prédit sa mère, l’héritier au caractère assombri par l’éducation confinée qu’il avait reçue, le prétendant légitimiste n’était plus en phase avec son époque. Sa mère, en revanche, s’était bien moquée de la sienne !
***
Par rapport à bien des femmes évoquées dans cette série sur « l’histoire des libertines », la « faute de la Duchesse de Berry » apparait bien légère ! Elle était veuve depuis plus de 13 ans, quand elle donna naissance au fruit d’une relation hors mariage, conçue pendant la période où, cachée à Nantes, elle tentait d’échapper à la police lancée à ses trousses, après l’échec cuisant de sa tentative de restauration. Elle tenta de faire endosser cette maternité à celui qui deviendra son second mari, mais le scandale fut immense. Il la discrédita et ruina les chances de retour de la branche aînée et la coupa de son fils.
Il est vrai qu’elle vivait à une époque où on ne pardonnait pas aux femmes le moindre écart, alors que nul n’avait trouvé à redire aux multiples frasques de feu le Duc de Berry, collectionneur de maîtresses et qui avait engendré tant d’enfants illégitimes.
Pour ces raisons, j’ai voulu évoquer la personnalité et le triste destin de Marie-Caroline, Duchesse de Berry.
***
REFERENCES :
Dans son ouvrage « Scandaleuses Princesses » (Pygmalion, 2005), Philippe Delorme a consacré un chapitre (pages 159-169) à Marie-Caroline, sous le titre « Rebelle et incandescente »
La Duchesse eut de nombreux biographes :
• André Castelot « La duchesse de Berry » (Librairie académique Perrin, 1963)
• Edmond Duplan, Marie-Caroline, Duchesse de Berry (France-Empire, 1996)
• Monique de Huertas, La Duchesse de Berry, l’aventureuse mère du dernier Roi de France (Pygmalion, 2001)
• Jean-Joël Brégeon, « La Duchesse de Berry », (Tallandier, 2009)
• Laure Hillerin, « La Duchesse de Berry : l'oiseau rebelle des Bourbons », (Flammarion, 2010)
Sur Internet, je recommande :
• https://www.parismatch.com/Royal-Blog/La-duchesse-de-Berry-aristocrate-star-et-putchiste-ratee-582020
• https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/le-duc-et-la-duchesse-de-berry-une-tragedie-romanesque-partie-1-4025703
• https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/le-duc-et-la-duchesse-de-berry-une-tragedie-romanesque-partie-2-4025890
• https://www.secretsdhistoire.tv/content/la-duchesse-de-berry-une-rebelle-chez-les-bourbons
• http://chrisagde.free.fr/histemprestrep/duchesseberry4.htm
Elle fut une femme libre, intrépide, aventurière, célèbre pour son équipée ratée dans l’Ouest de la France en 1832, qui visait à renverser la Monarchie de Juillet. Elle donna naissance en prison à une fille, vaudeville qui la discréditera.
***
Marie-Caroline est la fille aînée de François, duc de Calabre, alors héritier du trône des Deux-Siciles.
Avec ses yeux globuleux et le nez fort, hérités des Bourbons de son grand-père le roi Ferdinand IV de Naples, cette lèvre inférieure charnue qu’elle tient des Habsbourg par sa grand-mère, la sœur de Marie-Antoinette, avec sa petite taille, des seins trop menus et des dents mal soignées, Caroline, comme l’appellent ses proches, n’a pas les attributs d’une beauté classique.
« Plus gracieuse que belle, une perpétuelle expression de douceur et de mélancolie dans le regard », nous dit d’elle l’historien Philippe Delorme. C’est que la « jolie laide », comme l’a décrite la duchesse de Bourbon, a du charme et de l’esprit, une énergie débordante, une gentillesse, une générosité, une simplicité, un naturel, une gaieté à toute épreuve et un adorable accent italien. Affable et conciliante, la Duchesse de Berry fera souffler un vent d’anticonformisme sur la France de la Restauration.
***
PETITE-FILLE DE LA « MESSALINE DE NAPLES »
La future duchesse de Berry a le même prénom que sa grand-mère, reine de Naples, sœur de Marie-Antoinette et que nous avons évoquée à propos de sa relation saphique avec Emma Hamilton, épouse de l’ambassadeur britannique à Naples, laquelle fut le grand amour de l’amiral Nelson (voir « Histoire des libertines (42) : Emma Hamilton, maîtresse de Nelson », paru le 2 octobre 2019).
Il a été dit que Marie-Caroline hérita du tempérament énergique et de la sensualité de son aïeule, qui, à travers son faible mari, gouverna le Royaume de Naples et s’opposa farouchement à la Révolution et à Napoléon.
Bisexuelle, cette reine avait un favori, John Acton (1736-1811), dont elle fit son amant et le Premier Ministre du royaume. Un pamphlet du temps affirmait que « semblable à une Messaline, elle se livrait sans pudeur et sans choix aux hommes les plus méprisables et de la classe la plus abjecte ».
Il est vrai, que de son côté, son mari, le Roi Ferdinand, était aussi débauché qu’indulgent. A l’un de ses valets, qui dénonçait les frasques de la reine, Ferdinand répondit : « Cela ne fait point de mal. Cela croise les races ». Officiellement, la sœur frivole de Marie-Antoinette donna 18 enfants à Ferdinand. Elle fit faire à sa descendance de beaux mariages qui font de la sulfureuse reine la grand-mère de l’Europe.
***
La jeune Marie-Caroline passe l’essentiel de son enfance à Palerme, les Bourbons ayant été chassés de Naples par les troupes de Napoléon et s’étant réfugiés à Palerme, sous la protection de la flotte anglaise. La princesse, qui a perdu sa mère dès l’âge de 3 ans, reçoit une éducation assez libre, bercée par les chansons populaires et pratique notamment la peinture.
MARIAGE AVEC UN HERITIER DEBAUCHE
Louis XVIII, « restauré » en 1814, puis en 1815, sur le trône de France, ou plutôt revenu « dans les fourgons de l’étranger » après la défaite de Napoléon, veut assurer la descendance des Bourbons. Il compte pour cela sur son neveu, Charles-Ferdinand d'Artois (1778-1820), duc de Berry.
Celui-ci a eu de nombreuses maîtresses, dont Amy Brown (1783-1876), reconnue pour son charme et sa beauté, qui rencontre le duc de Berry à Londres, en 1804. Célébré par le père — protestant — de cette dernière, le mariage serait resté secret et la famille royale n’en aurait pas été informée. De cette probable union, deux filles sont nées.
Lors de la restauration, le duc de Berry retourne en France avec ses deux filles. Cependant, pour des raisons politiques, Charles-Ferdinand est contraint de se séparer d’Amy. Son mariage est déclaré invalide et la relation d’Amy avec le duc passe d’épouse à simple maîtresse. Sur son lit de mort, le duc de Berry demanda à voir Amy et ses filles, et donna à son épouse, qui adopte par la suite les deux enfants, la responsabilité de prendre soin de celles-ci.
Le Duc de Berry collectionnait les maitresses, y compris pendant son mariage avec Marie-Caroline.
On a retenu :
• Virginie Oreille (1795-1875), une danseuse, qui lui donna deux fils ;
• Mary Bullhorn, comédienne d'origine écossaise, avec qui il eut une fille ;
• Marie-Sophie de La Roche (1795-1883), qui lui donna deux fils ;
• Lucie Cosnefroye de Saint-Ange (1797-1870), une autre comédienne, qui donna naissance à une fille posthume.
Caroline est loin de tout savoir mais il y a des rumeurs. Elle est horriblement jalouse et fait des scènes épouvantables à son mari. Ils sont, l’un comme l’autre, capables de violentes colères. Excédé mais pas très fier de lui, n’ayant nullement l’intention de changer de vie, Charles demande alors à son ami le prince de Castelcicala, ambassadeur du Royaume de Naples à Paris, de calmer sa femme !
Le prince parle à la duchesse en italien, avec force gestes. Il l’assure que tous les hommes ont des maîtresses, que leurs épouses le savent et en sont parfaitement satisfaites ! Selon le diplomate, c’est une situation générale à laquelle ne fait exception que son beau-frère, le duc d’Angoulême, lequel n’est clairement pas un modèle de séduction.
Après la mort du Duc, une vingtaine de femmes, venues de Nantes, se proclamèrent toutes enceintes du duc de Berry ! Très calme, Caroline demanda combien de temps son mari avait séjourné à Nantes : « Une semaine, Madame ». Elle s’exclama alors : « Mais alors, la chose est fort possible ! ».
UN MARIAGE ARRANGE ET HEUREUX
Marie-Caroline est donc choisie en 1816 pour épouser l’héritier du trône. Malgré la différence d’âge et le fait qu’il s’agit d’un mariage arrangé, le Duc et la Duchesse de Berry semblent avoir formé un couple assez uni, comme l'attestent leurs échanges de lettres tendres. Ils auront quatre enfants, dont deux seulement survécurent, une fille, Louise (1819-1864) et un fils posthume, Henri, Duc de Bordeaux, « l’enfant du miracle », né après l’assassinat de son père et qui sera le prétendant des légitimistes après la Révolution de 1830 et la chute des Bourbons.
Le Duc de Berry est poignardé en février 1820, à sa sortie de l’Opéra, par Louis Pierre Louvel, un ouvrier bonapartiste qui veut éteindre en lui « la race des Bourbons ».
Devenue veuve, Marie-Caroline est peu attachée à l'étiquette, aime voyager et recevoir et est très sensible à la mode. Elle lance la mode des bains de mer et des promenades en mer, possédant un bateau.
L’AVENTURIERE ET LE SCANDALE
Après les « Trois Glorieuses » et la chute des Bourbons, elle tente, en 1832, une restauration qui échoue, en particulier à soulever la Vendée et qui aboutit à son arrestation en novembre, après plusieurs mois de clandestinité.
L’époque n’est plus celle de Cadoudal et des Chouans, 1832 n’est pas 1793, le pouvoir n’est pas aux mains des Enragés mais aux mains du roi-bourgeois Louis-Philippe. Son équipée tourne au désastre : trois affrontements avec la gendarmerie, quelques morts et un château brûlé. La guerre de Vendée de Marie-Caroline est finie avant d’avoir commencé ! La duchesse s’est pourtant bravement comportée, déguisée en paysan vendéen, surnommé « Petit Pierre » !
Elle prétend avoir secrètement épousé, en 1831, le comte Hector Charles Lucchesi Palli (1806-1864), chambellan du Roi de Naples. Elle attribue donc à Lucchesi la paternité de la fille à qui la princesse donna naissance, le 10 mai 1833, alors qu'elle était incarcérée à la citadelle de Blaye après sa tentative d'insurrection royaliste dans l'Ouest de la France en 1832.
Cette paternité est cependant contestée par les historiens les plus récents. Ce scandale acheva de la déconsidérer, aux yeux du monde comme à ceux de sa propre famille, car elle aurait déclaré un mariage de pure convenance.
Tout le monde se posa en effet la même question : qui donc est le vrai père ?
Dans les salons parisiens, chacun a sa petite idée. Surtout Adèle de Boigne, brillante comtesse et célèbre langue de vipère. Pour Adèle, qui attribue à Caroline de multiples « grossesses clandestines », celle de Blaye serait sans doute de l’avocat Guibourg. L’homme avait rejoint la duchesse dans sa cachette de Nantes. La comtesse raconte connaître un homme de police qui a vu Caroline, après son arrestation, glisser dans la main de Guibourg un papier où était écrit : « Insistez, surtout, pour ne pas être séparé de moi. » L’intéressé a toujours nié être le père.
Si ce n’est Guibourg, c’est donc Mesnard. Adèle pourrait le jurer. En choisissant ce gentilhomme comme mentor pour veiller sur sa femme, le duc de Berry pensait ne rien avoir à craindre : le comte de Mesnard était déjà vieux et ennuyeux... ce qui ne l’empêcha pas d’être très vite épris de la duchesse. Il l’a suivie dans toutes ses aventures : de l’exil en Angleterre à la forteresse de Blaye. Dans l’épisode vendéen, il a même souvent partagé la chambre de « Petit-Pierre », déguisement pris par la Duchesse, dont il disait être le père...
Mais à 63 ans, le vieillard grognon et aigri ne fait pas un coupable très crédible. Son gendre, le séduisant comte de Rosanbo, le ferait davantage. Il appartient à ces légitimistes convaincus, tous amoureux de Madame, qui l’ont accompagnée en 1831, en Italie où elle était allée chercher le soutien de son frère, roi des Deux-Siciles, dans l’organisation de son coup d’Etat. Le bel Achille est déjà marié ? Qu’importe ! Ils vivront une grande et longue histoire d’amour dont la petite Anne-Marie est le fruit. Pour Laure Hillerin, biographe de la duchesse de Berry, la piste Rosanbo est la plus sérieuse.
Le 10 juin 1833, elle est libérée et peut embarquer avec son bébé pour Palerme qu’elle atteint le 5 juillet. Elle y retrouve (ou plutôt découvre !) son beau mari, de huit ans son cadet ! Il est brun, élégant, distingué. Peu importe que l’acte de mariage ait été antidaté, Caroline a un époux et un père pour sa fille. Certaines mauvaises langues le baptisent... « Saint Joseph » !
Si Hector n’est assurément pas le père de l’enfant de Blaye, il sera bien celui des quatre futurs rejetons de l’ex-duchesse de Berry, qui eut de son nouveau mari trois autres filles et un garçon.
La duchesse, suite à ce scandale, est tenue à l'écart de la famille royale, qui lui refuse la direction de l'éducation de son fils, confiée à sa belle-sœur, l’austère Duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Couverte de dettes, elle s’éteint le 16 avril 1870. Cela lui évitera d’être témoin du refus de la Couronne de France par son fils, le comte de Chambord, à cause de son obsession du drapeau blanc et son refus du drapeau tricolore. Comme l’avait prédit sa mère, l’héritier au caractère assombri par l’éducation confinée qu’il avait reçue, le prétendant légitimiste n’était plus en phase avec son époque. Sa mère, en revanche, s’était bien moquée de la sienne !
***
Par rapport à bien des femmes évoquées dans cette série sur « l’histoire des libertines », la « faute de la Duchesse de Berry » apparait bien légère ! Elle était veuve depuis plus de 13 ans, quand elle donna naissance au fruit d’une relation hors mariage, conçue pendant la période où, cachée à Nantes, elle tentait d’échapper à la police lancée à ses trousses, après l’échec cuisant de sa tentative de restauration. Elle tenta de faire endosser cette maternité à celui qui deviendra son second mari, mais le scandale fut immense. Il la discrédita et ruina les chances de retour de la branche aînée et la coupa de son fils.
Il est vrai qu’elle vivait à une époque où on ne pardonnait pas aux femmes le moindre écart, alors que nul n’avait trouvé à redire aux multiples frasques de feu le Duc de Berry, collectionneur de maîtresses et qui avait engendré tant d’enfants illégitimes.
Pour ces raisons, j’ai voulu évoquer la personnalité et le triste destin de Marie-Caroline, Duchesse de Berry.
***
REFERENCES :
Dans son ouvrage « Scandaleuses Princesses » (Pygmalion, 2005), Philippe Delorme a consacré un chapitre (pages 159-169) à Marie-Caroline, sous le titre « Rebelle et incandescente »
La Duchesse eut de nombreux biographes :
• André Castelot « La duchesse de Berry » (Librairie académique Perrin, 1963)
• Edmond Duplan, Marie-Caroline, Duchesse de Berry (France-Empire, 1996)
• Monique de Huertas, La Duchesse de Berry, l’aventureuse mère du dernier Roi de France (Pygmalion, 2001)
• Jean-Joël Brégeon, « La Duchesse de Berry », (Tallandier, 2009)
• Laure Hillerin, « La Duchesse de Berry : l'oiseau rebelle des Bourbons », (Flammarion, 2010)
Sur Internet, je recommande :
• https://www.parismatch.com/Royal-Blog/La-duchesse-de-Berry-aristocrate-star-et-putchiste-ratee-582020
• https://www.europe1.fr/emissions/Au-coeur-de-l-histoire/le-duc-et-la-duchesse-de-berry-une-tragedie-romanesque-partie-1-4025703
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• https://www.secretsdhistoire.tv/content/la-duchesse-de-berry-une-rebelle-chez-les-bourbons
• http://chrisagde.free.fr/histemprestrep/duchesseberry4.htm
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19 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Un petit coucou pour mes fidèles lecteurs et lectrices. Je suis de retour, il me reste à trouver du temps pour écrire, donc prochaine publication d'ici deux semaines.
@ "irréductible incroyant", je me suis déjà expliquée sur ce sujet, si vous n'êtes pas convaincu, on en restera là si vous voulez bien. Je le redis une dernière fois: au fil des années (je suis sur le site depuis novembre 2016), de fidèles lectrices et lecteurs sont entrés en contact avec moi (une trentaine). Ils suivent mes publications, même quand je ne les leur signale pas (je le fais pour certaines). Certains d'entre eux ne viennent d'ailleurs sur ce site que pour cela.
Toujours les mêmes commentaires des mêmes personnes qui sur des milliers d'écrivains sont les seuls à écrire des diatribes enflammés. Comment se fait il quand je lis les avis sur d'autres auteurs, je ne les retrouve jamais ?
L'irreductible incroyant.
L'irreductible incroyant.
Merci Micky. Je trouve en effet intéressant de ressortir de l'ombre des personnalités comme celle-là
Un personnage historique méconnu qui a eu son heure de gloire... et de désespoir. L'inverse d'une figure révolutionnaire en quelque sorte. Merci à Olga de l'avoir fait revivre.
Merci Laeti!
Passionnant !
Comme d’habitude, la culture et l’érudition d’Olga nous régale.
Non ce ne sont pas des fleurs que j’envoie, mais des bouquets, un tapis même.
Merci
Laetitia
Comme d’habitude, la culture et l’érudition d’Olga nous régale.
Non ce ne sont pas des fleurs que j’envoie, mais des bouquets, un tapis même.
Merci
Laetitia
Merci Dyonisia, ma chère muse. Je te tiendrai au courant.
Bises
Bises
Dans la veine de ses précédents textes, ce nouveau, et certes pas le dernier, récit d'Olga. Qu'elles soient réputées autobiographiques, historiques, légères, ou franchement érotiques, ses narrations sont toujours marquées par la recherche documentaire et le souci didactique.
Merci, chère Olga, de combler mes lacunes (nombreuses : en l'occurrence, je me souvenais de "l'enfant du miracle", mais aurais été bien incapable d'en situer l'origine) et de savoir le faire de façon si agréable.
Mais aussi et surtout, bon vent à Faustine. :)
Dyonisia
Merci, chère Olga, de combler mes lacunes (nombreuses : en l'occurrence, je me souvenais de "l'enfant du miracle", mais aurais été bien incapable d'en situer l'origine) et de savoir le faire de façon si agréable.
Mais aussi et surtout, bon vent à Faustine. :)
Dyonisia
@ Didier, merci pour ce soutien si fidèle!
@ Ber77, merci pour ce commentaire et merci de signer, c'est plus agréable pour répondre. Je pense que je pourrai reprendre le cours normal des publications courant mars
@ Ber77, merci pour ce commentaire et merci de signer, c'est plus agréable pour répondre. Je pense que je pourrai reprendre le cours normal des publications courant mars
Les récits d’Olga suscitent toujours d’élogieux commentaires. Je me joins aux inconditionnels de ses écrits.
J’espère simplement que la pose qu’elle prévoit ne sera pas trop longue et que nous pourrons rapidement avoir le plaisir de relire ses textes.
Bonne continuation Olga et revenez vite.
Un fidèle lecteur anonyme qui va signer d’un pseudo (cf votre amicale remarque lors de vos réponses aux avis sur votre dernier texte.)
Ber77.
J’espère simplement que la pose qu’elle prévoit ne sera pas trop longue et que nous pourrons rapidement avoir le plaisir de relire ses textes.
Bonne continuation Olga et revenez vite.
Un fidèle lecteur anonyme qui va signer d’un pseudo (cf votre amicale remarque lors de vos réponses aux avis sur votre dernier texte.)
Ber77.
Olga,
Je suis ravi que mon commentaire ait fait mouche.
Inconditionnel de tes écrits, je me joins d’un côté à Julie pour te remercier pour cette rubrique fort instructive, et de l’autre à Jacques du Canada pour te souhaiter une parfaite réussite, dont je ne doute aucunement, dans ton projet d’écriture.
Au plaisir de pouvoir te lire bientôt.
Didier
Je suis ravi que mon commentaire ait fait mouche.
Inconditionnel de tes écrits, je me joins d’un côté à Julie pour te remercier pour cette rubrique fort instructive, et de l’autre à Jacques du Canada pour te souhaiter une parfaite réussite, dont je ne doute aucunement, dans ton projet d’écriture.
Au plaisir de pouvoir te lire bientôt.
Didier
Merci cher Jacques! Bonne journée
Bonne chance dans vos entreprises Olga. Le travail est la clef du succès. Au plaisir de vous lire plus tard.
Merci Julie!
Après la tempête, le calme! Je fais partie de ceux et celles qui adorent cette rubrique!
Merci Olga de proposer de tels textes sur un site d'histoires érotiques
Julie
Merci Olga de proposer de tels textes sur un site d'histoires érotiques
Julie
Un grand merci à Didier, pour sa lecture toujours attentive. je partage sa conclusion et, comme lui, je dis "heureusement". C'est aussi pour ça que j'ai voulu parler du destin de cette princesse, à qui on n'a pas pardonné son unique dérapage.
Je profite de la publication de ce texte pour annoncer que je vais, pendant quelques temps, espacer mes publications sur HDS. Rien à voir avec certaines réactions sur mon dernier texte autobiographique, je m'y attendais. C'est uniquement une question de disponibilité. Je continuerai à commenter certains auteurs, ici et sur d'autres sites. Je dois finir le travail inhérent à un jury de concours sur un autre site.
Je publierai ici des textes qui, à l'image de celui-ci, susciteront moins de commentaires et donc moins de travail de suivi. Je sais que, pour autant, ces récits, qui ont moins d'audience, sont appréciés par une partie de mes lecteurs. Je reprendrai plus tard l'écriture de textes autobiographiques.
Mais surtout, en ce qui concerne l'écriture, je veux donner la priorité à mon projet d'e-book, "les Mémoires de Faustine", étant actuellement au 8ème chapitre sur les 12 prévus.
Merci de votre compréhension et bonne lecture!
Je publierai ici des textes qui, à l'image de celui-ci, susciteront moins de commentaires et donc moins de travail de suivi. Je sais que, pour autant, ces récits, qui ont moins d'audience, sont appréciés par une partie de mes lecteurs. Je reprendrai plus tard l'écriture de textes autobiographiques.
Mais surtout, en ce qui concerne l'écriture, je veux donner la priorité à mon projet d'e-book, "les Mémoires de Faustine", étant actuellement au 8ème chapitre sur les 12 prévus.
Merci de votre compréhension et bonne lecture!
Olga,
Avec cette présentation de Madame la Duchesse du Berry, loin d’être une libertine, tu nous montre qu’elle pouvait être la position de la femme dans une société, encore et toujours très patriarcale, où tout n’était qu’apparences, mariages arrangés et convenances.
De sa vie, qui m’était fortement méconnue comme l’était tout autant cette énième mais brève guerre de Vendée, je retiens entre autre, qu’elle était l’une des deux belles filles de ce dernier roi ultra-royaliste que fût Charles X. Et qu’à ce titre, à la chute de celui-ci lors des trois glorieuses, elle a su se battre courageusement pour son fils, dernier de la lignée des Bourbon et prétendant au trône.
Cependant l’ubuesque histoire de la naissance d’un enfant à la même période, loin de toute convenance prévalente, lui valut discrédit, exil puis surtout le rejet et oubli de la part de son fils.
Fort heureusement la société a su bien évoluer (ou presque) depuis, à ce niveau là…
Didier
Avec cette présentation de Madame la Duchesse du Berry, loin d’être une libertine, tu nous montre qu’elle pouvait être la position de la femme dans une société, encore et toujours très patriarcale, où tout n’était qu’apparences, mariages arrangés et convenances.
De sa vie, qui m’était fortement méconnue comme l’était tout autant cette énième mais brève guerre de Vendée, je retiens entre autre, qu’elle était l’une des deux belles filles de ce dernier roi ultra-royaliste que fût Charles X. Et qu’à ce titre, à la chute de celui-ci lors des trois glorieuses, elle a su se battre courageusement pour son fils, dernier de la lignée des Bourbon et prétendant au trône.
Cependant l’ubuesque histoire de la naissance d’un enfant à la même période, loin de toute convenance prévalente, lui valut discrédit, exil puis surtout le rejet et oubli de la part de son fils.
Fort heureusement la société a su bien évoluer (ou presque) depuis, à ce niveau là…
Didier