Histoire des libertines (114) : La Paiva
Récit érotique écrit par Olga T [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-08-2024 dans la catégorie A dormir debout
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Histoire des libertines (114) : La Paiva
Puissante figure de l’imaginaire et des sensibilités, la courtisane est une actrice essentielle de l’histoire du XIXe siècle. Le Paris de cette époque, en pleine croissance, offre un cadre idéal à ces femmes, dont la journée s’organise autour des cafés, restaurants, bals, casinos, courses hippiques, promenades au Bois et, à la belle saison, des escapades en Normandie ou sur la Côte d’Azur.
Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d’affaires et de la presse, elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore la plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes.
L’une de ces grandes courtisanes fut la Païva, pseudonyme d'Esther Pauline Blanche Lachmann, qui termina sa vie comme comtesse Henckel von Donnersmarck (1819-1884). Son influence couvre trois décennies, du règne de Louis-Philippe à la chute du Second Empire.
***
UNE JEUNESSE AGITEE
Esther est la fille d’un tisserand juif polonais. Ayant bénéficié d’une éducation de base solide, elle rêve d’échapper à son milieu.
En 1836, on la marie à Antoine François Hyacinthe Villoing, un tailleur français installé en Russie. Un fils, Antoine, naît en 1837 mais dès l’année suivante, rebutée par une vie qu’elle trouve ennuyeuse, elle s’enfuit avec un inconnu, dans une longue traversée de l'Europe qui la conduit jusqu’à Paris.
Elle s’installe dans le quartier des « lorettes », qui doivent leur nom à l'église Notre-Dame-de-Lorette située dans l'actuel 9e arrondissement de Paris. Par extension, sous la Monarchie de Juillet, on appelait ainsi les courtisanes, demi-mondaines, femmes entretenues qui vivaient dans ce quartier où les loyers étaient bas.
Esther s'introduit dans le milieu de la prostitution, où elle se fait appeler Thérèse Lachmann. Thérèse fait ses premières armes dans le célèbre bordel tenu Rue Joubert par Elisa, dite La Farcy. La jeune femme se révèle très vite très douée. Sa « collègue », Cora Pearl, dont nous reparlerons, dira de La Païva qu’elle pouvait « faire l’amour pendant sept heures avec plusieurs hommes. »
Elle rencontre le riche pianiste français, d’origine autrichienne, Henri Herz (1803-1888), qui tombe éperdument amoureux d'elle et qui lui fait connaître plusieurs autres artistes : les compositeurs Franz Liszt et Richard Wagner, les écrivains Théophile Gautier et Émile de Girardin. Les deux amants se marient à Londres, mariage illégitime puisque l'épouse, qui à cette occasion, change à nouveau de prénom pour devenir Blanche, étant toujours mariée en Russie à Antoine Villoing. De cette union naît en 1841, une fille prénommée Henriette, aussitôt confiée aux parents de Herz. L'enfant mourut prématurément en 1859.
La famille d’Henri, qui se désole de voir « Blanche » dilapider la fortune du compositeur, profite d’une tournée d’Henri aux Etats-Unis pour se débarrasser de sa prétendue épouse, en la chassant du « domicile conjugal ».
La jeune femme va rapidement rebondir. A Londres, elle rencontre Lord Édouard Stanley (1799-1869), homme politique, qui sera trois fois Premier Ministre entre 1852 et 1868. Il s'éprend d'elle et la comble de présents.
Fin 1848, elle regagne Paris où elle entretient une liaison avec le duc Agénor de Gramont (1819-1880), qui sera ministre des affaires étrangères de Napoléon III. Blanche savait choisir ses protecteurs !
Son premier mari, Villoing, quitte la Russie pour tenter la reconquérir mais elle le repousse ; désespéré, il meurt à Paris en 1849. « Enfin » veuve, la courtisane est libre de convoler, légalement cette fois.
LA MARQUISE
Le 5 juin 1851, la veuve Villoing, épouse un riche Portugais, le marquis Albino Francisco de Araújo de Païva, qui lui offre un magnifique hôtel au 28, place Saint-Georges. Le lendemain du mariage, elle déclare à son mari que « chacun ayant obtenu ce qu'il voulait, il convient d'en rester là ».
Le couple se sépare et le marquis de Païva retourne au Portugal mais elle continue de porter le titre de son époux. « Blanche de Païva », voilà un nom qui « sonne bien » et c’est ce qu’elle voulait.
En 1852, Blanche devient la maîtresse d'un richissime prussien, un cousin de Bismarck, le comte Guido de Donnersmarck (1830-1916), héritier des mines de fer de Silésie et seconde fortune de Prusse. Entre 1856 et 1865, il lui fait construire, au 25 avenue des Champs-Élysées, le somptueux « hôtel de la Païva », dont le coût exorbitant, dix millions de franc-or, soit l’équivalent de 40 millions d’euros, défraie la chronique. En 1857, il acquiert pour elle le domaine de Pontchartrain, dans l’actuel département des Yvelines.
Au sujet de son hôtel à peine achevé, Alexandre Dumas fils aurait dit : « C'est presque fini, il ne manque que le trottoir ». Quant aux frères Goncourt, ils indiquèrent, dans leur Journal, en date du vendredi 24 mai 1867, à la suite de leur venue à l'hôtel de la Païva, que c'était « le Louvre du cul » !
Son mariage avec le marquis de Païva est annulé le 16 août 1871 ; ce dernier revient en France mais, ruiné, il se suicide le 9 novembre 1872.
LA « PRUSSIENNE »
Le 28 octobre 1871, dans une église luthérienne de Paris, elle épouse son amant Donnersmarck, bientôt nommé gouverneur de la Lorraine annexée.
La Païva se mêle de politique. C’est ainsi qu’elle rencontre Léon Gambetta. Sa connaissance des milieux parisiens fortunés facilite le remboursement anticipé, par la France, de l'indemnité de guerre de cinq milliards de franc-or exigée par Bismarck après la guerre de 1870.
Le gouvernement français la soupçonne d'espionnage et, devenue indésirable en 1877, elle doit quitter la France. Elle se retire en Silésie avec son époux, dans le château de Neudeck. C’est là qu’elle mourra, à l’âge de 65 ans.
***
Même mariée et pourvue d’un titre, il y eut des limites à l’intégration sociale de l’ancienne prostituée devenue reine du tout Paris
Le couple impérial ne la recevra jamais aux Tuileries. Aucune femme convenable ne se compromet à paraître chez La Païva.
Ancienne courtisane, la Païva est aussi une femme très intelligente, douée, et très cultivée. « Blanche », comme elle se faisait appeler depuis son faux mariage avec Herz, parle plusieurs langues, joue du piano, monte à cheval et lit énormément. Elle se devait d’alimenter la conversation avec des hôtes aussi lettrés et prestigieux ! Elle maitrisait aussi le sens des affaires et elle gérait seule sa fortune.
En première analyse, celle qui fut Esther, Thérèse, et enfin Blanche n’est guère sympathique : cynique et sans scrupules, elle est intéressée avant tout par l’argent et le pouvoir. On se rappelle aussi qu’elle ne se préoccupa pas de ses deux enfants, pas davantage que de ses deux premiers maris. Elle dilapida des fortunes et fut probablement espionne au profit de l’Allemagne.
Dans ce dernier cas, on ne saurait oublier qu’elle agit par amour, le richissime Guido étant incontestablement l’homme de sa vie. Et surtout, il faut garder en mémoire son extraordinaire parcours, depuis le ghetto juif de Moscou jusqu’à l’hôtel de Païva, le domaine de Pontchartrain et, pour finir, le château de Neudeck. Et, au final, au regard de la condition de la femme à son époque, de quel droit prétendre la juger ?
REFERENCES
Je recommande la lecture des passages consacrés à la Païva dans trois ouvrages de référence sur les courtisanes :
• Joëlle Chevé : « Les grandes courtisanes » First, 2012)
• Catherine Authier : « histoire des courtisanes au XIXe siècle » (Armand Colin, 2015)
• Marc Lemonier : « La petite histoire des courtisanes » (Editions Jourdan, 2022)
Il existe également deux biographies de la Païva :
• Paul Gordeaux, La Païva, (Éditions J'ai Lu/Minerva 1970).
• Janine Alexandre-Debray, La Païva, 1819-1884 : ses amants, ses maris, (Perrin, 1986).
Sur le Web, outre l’article Wikipédia, je recommande :
• https://madparis.fr/la-marquise-de-paiva
• https://www.artstorywalks.com/blog/elle-a-marque-paris-marquise-de-la-paiva
• https://actu.fr/normandie/vernon_27681/chronique-histoire-2-2-la-paiva-espionne-et-comtesse-finit-par-quitter-paris_60526306.html
• https://vivreparis.fr/portrait-dune-femme-qui-a-marque-paris-la-paiva/
Financées par des clients richissimes issus de la noblesse, de la haute bourgeoisie, des milieux d’affaires et de la presse, elles parviennent à amasser des fortunes considérables et vivent avec une liberté et une indépendance exceptionnelles dans un XIXe siècle qui cantonne encore la plupart des femmes à la maternité, à des tâches domestiques ou à des positions subalternes.
L’une de ces grandes courtisanes fut la Païva, pseudonyme d'Esther Pauline Blanche Lachmann, qui termina sa vie comme comtesse Henckel von Donnersmarck (1819-1884). Son influence couvre trois décennies, du règne de Louis-Philippe à la chute du Second Empire.
***
UNE JEUNESSE AGITEE
Esther est la fille d’un tisserand juif polonais. Ayant bénéficié d’une éducation de base solide, elle rêve d’échapper à son milieu.
En 1836, on la marie à Antoine François Hyacinthe Villoing, un tailleur français installé en Russie. Un fils, Antoine, naît en 1837 mais dès l’année suivante, rebutée par une vie qu’elle trouve ennuyeuse, elle s’enfuit avec un inconnu, dans une longue traversée de l'Europe qui la conduit jusqu’à Paris.
Elle s’installe dans le quartier des « lorettes », qui doivent leur nom à l'église Notre-Dame-de-Lorette située dans l'actuel 9e arrondissement de Paris. Par extension, sous la Monarchie de Juillet, on appelait ainsi les courtisanes, demi-mondaines, femmes entretenues qui vivaient dans ce quartier où les loyers étaient bas.
Esther s'introduit dans le milieu de la prostitution, où elle se fait appeler Thérèse Lachmann. Thérèse fait ses premières armes dans le célèbre bordel tenu Rue Joubert par Elisa, dite La Farcy. La jeune femme se révèle très vite très douée. Sa « collègue », Cora Pearl, dont nous reparlerons, dira de La Païva qu’elle pouvait « faire l’amour pendant sept heures avec plusieurs hommes. »
Elle rencontre le riche pianiste français, d’origine autrichienne, Henri Herz (1803-1888), qui tombe éperdument amoureux d'elle et qui lui fait connaître plusieurs autres artistes : les compositeurs Franz Liszt et Richard Wagner, les écrivains Théophile Gautier et Émile de Girardin. Les deux amants se marient à Londres, mariage illégitime puisque l'épouse, qui à cette occasion, change à nouveau de prénom pour devenir Blanche, étant toujours mariée en Russie à Antoine Villoing. De cette union naît en 1841, une fille prénommée Henriette, aussitôt confiée aux parents de Herz. L'enfant mourut prématurément en 1859.
La famille d’Henri, qui se désole de voir « Blanche » dilapider la fortune du compositeur, profite d’une tournée d’Henri aux Etats-Unis pour se débarrasser de sa prétendue épouse, en la chassant du « domicile conjugal ».
La jeune femme va rapidement rebondir. A Londres, elle rencontre Lord Édouard Stanley (1799-1869), homme politique, qui sera trois fois Premier Ministre entre 1852 et 1868. Il s'éprend d'elle et la comble de présents.
Fin 1848, elle regagne Paris où elle entretient une liaison avec le duc Agénor de Gramont (1819-1880), qui sera ministre des affaires étrangères de Napoléon III. Blanche savait choisir ses protecteurs !
Son premier mari, Villoing, quitte la Russie pour tenter la reconquérir mais elle le repousse ; désespéré, il meurt à Paris en 1849. « Enfin » veuve, la courtisane est libre de convoler, légalement cette fois.
LA MARQUISE
Le 5 juin 1851, la veuve Villoing, épouse un riche Portugais, le marquis Albino Francisco de Araújo de Païva, qui lui offre un magnifique hôtel au 28, place Saint-Georges. Le lendemain du mariage, elle déclare à son mari que « chacun ayant obtenu ce qu'il voulait, il convient d'en rester là ».
Le couple se sépare et le marquis de Païva retourne au Portugal mais elle continue de porter le titre de son époux. « Blanche de Païva », voilà un nom qui « sonne bien » et c’est ce qu’elle voulait.
En 1852, Blanche devient la maîtresse d'un richissime prussien, un cousin de Bismarck, le comte Guido de Donnersmarck (1830-1916), héritier des mines de fer de Silésie et seconde fortune de Prusse. Entre 1856 et 1865, il lui fait construire, au 25 avenue des Champs-Élysées, le somptueux « hôtel de la Païva », dont le coût exorbitant, dix millions de franc-or, soit l’équivalent de 40 millions d’euros, défraie la chronique. En 1857, il acquiert pour elle le domaine de Pontchartrain, dans l’actuel département des Yvelines.
Au sujet de son hôtel à peine achevé, Alexandre Dumas fils aurait dit : « C'est presque fini, il ne manque que le trottoir ». Quant aux frères Goncourt, ils indiquèrent, dans leur Journal, en date du vendredi 24 mai 1867, à la suite de leur venue à l'hôtel de la Païva, que c'était « le Louvre du cul » !
Son mariage avec le marquis de Païva est annulé le 16 août 1871 ; ce dernier revient en France mais, ruiné, il se suicide le 9 novembre 1872.
LA « PRUSSIENNE »
Le 28 octobre 1871, dans une église luthérienne de Paris, elle épouse son amant Donnersmarck, bientôt nommé gouverneur de la Lorraine annexée.
La Païva se mêle de politique. C’est ainsi qu’elle rencontre Léon Gambetta. Sa connaissance des milieux parisiens fortunés facilite le remboursement anticipé, par la France, de l'indemnité de guerre de cinq milliards de franc-or exigée par Bismarck après la guerre de 1870.
Le gouvernement français la soupçonne d'espionnage et, devenue indésirable en 1877, elle doit quitter la France. Elle se retire en Silésie avec son époux, dans le château de Neudeck. C’est là qu’elle mourra, à l’âge de 65 ans.
***
Même mariée et pourvue d’un titre, il y eut des limites à l’intégration sociale de l’ancienne prostituée devenue reine du tout Paris
Le couple impérial ne la recevra jamais aux Tuileries. Aucune femme convenable ne se compromet à paraître chez La Païva.
Ancienne courtisane, la Païva est aussi une femme très intelligente, douée, et très cultivée. « Blanche », comme elle se faisait appeler depuis son faux mariage avec Herz, parle plusieurs langues, joue du piano, monte à cheval et lit énormément. Elle se devait d’alimenter la conversation avec des hôtes aussi lettrés et prestigieux ! Elle maitrisait aussi le sens des affaires et elle gérait seule sa fortune.
En première analyse, celle qui fut Esther, Thérèse, et enfin Blanche n’est guère sympathique : cynique et sans scrupules, elle est intéressée avant tout par l’argent et le pouvoir. On se rappelle aussi qu’elle ne se préoccupa pas de ses deux enfants, pas davantage que de ses deux premiers maris. Elle dilapida des fortunes et fut probablement espionne au profit de l’Allemagne.
Dans ce dernier cas, on ne saurait oublier qu’elle agit par amour, le richissime Guido étant incontestablement l’homme de sa vie. Et surtout, il faut garder en mémoire son extraordinaire parcours, depuis le ghetto juif de Moscou jusqu’à l’hôtel de Païva, le domaine de Pontchartrain et, pour finir, le château de Neudeck. Et, au final, au regard de la condition de la femme à son époque, de quel droit prétendre la juger ?
REFERENCES
Je recommande la lecture des passages consacrés à la Païva dans trois ouvrages de référence sur les courtisanes :
• Joëlle Chevé : « Les grandes courtisanes » First, 2012)
• Catherine Authier : « histoire des courtisanes au XIXe siècle » (Armand Colin, 2015)
• Marc Lemonier : « La petite histoire des courtisanes » (Editions Jourdan, 2022)
Il existe également deux biographies de la Païva :
• Paul Gordeaux, La Païva, (Éditions J'ai Lu/Minerva 1970).
• Janine Alexandre-Debray, La Païva, 1819-1884 : ses amants, ses maris, (Perrin, 1986).
Sur le Web, outre l’article Wikipédia, je recommande :
• https://madparis.fr/la-marquise-de-paiva
• https://www.artstorywalks.com/blog/elle-a-marque-paris-marquise-de-la-paiva
• https://actu.fr/normandie/vernon_27681/chronique-histoire-2-2-la-paiva-espionne-et-comtesse-finit-par-quitter-paris_60526306.html
• https://vivreparis.fr/portrait-dune-femme-qui-a-marque-paris-la-paiva/
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18 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci Micky! J'avais en effet eu l'occasion de parler de Colette dans cette rubrique, à travers un récit publié le 15 janvier 2020
Encore une jolie découverte grâce à Olga. On pense à d'autres libertines du XIXè et du début du XXè dont la liberté de corps et d'esprit détonnaient dans un monde puritain. Colette par exemple.
Merci cher lecteur anonyme. Je partage votre appréciation sur l'intelligence de ces femmes, au destin souvent fascinant.
L'hôtel particulier de la Païva est magnifique. Quant à elle, sans doute une des plus remarquables courtisanes de l'époque ou la plus remarquable. J'ai toujours pensé que les courtisanes célèbres de l'histoire, à travers les siècles, à commencer par Aspasie, étaient des femmes extrêmement intelligentes et très volontaires. Dans ce monde de machos, coucher était nécessaire mais loin d'être suffisant pour tenir un rôle social ou politique. Admiration !
Merci à Dyonysia et au lecteur anonyme pour leurs commentaires et encouragements.
Beau style belle érudition
Une publication vieille d'un jour, et déjà tant de commentaires ! Les textes d'Olga, et ceux de cette série en particulier, suscitent toujours d'intéressantes réflexions, tant par les parcours de vie (un"s" s'imposerait) qu'ils retracent que par les appréciations mesurées et le recul que leur apporte l'auteure.
Concernant celui-ci qui m'a, comme à l'habitude, passionnée et qui, ainsi que l'a dit Luc, rapporte "une sacrée carrière", j'en tire la remarque que, compte tenu des contextes sociaux et moraux des époques, ces "grandes horizontales" étaient bel et bien des self made women dont l'exemple vaut mieux que leur réputation.
Encore une fois, bravo Olga, et merci !
Concernant celui-ci qui m'a, comme à l'habitude, passionnée et qui, ainsi que l'a dit Luc, rapporte "une sacrée carrière", j'en tire la remarque que, compte tenu des contextes sociaux et moraux des époques, ces "grandes horizontales" étaient bel et bien des self made women dont l'exemple vaut mieux que leur réputation.
Encore une fois, bravo Olga, et merci !
Je m'y efforcerai, cher Didier!
Olga,
Merci pour ce commentaire très exhaustif, qui pour moi préfigure la perspective de belles chroniques à lire.
Didier
Merci pour ce commentaire très exhaustif, qui pour moi préfigure la perspective de belles chroniques à lire.
Didier
@ Luc, d'une certaine façon, ces femmes étaient des européennes avant l'heure. Même si la Païva termina comme espionne allemande!
Merci Didier, tu fais bien de rappeler les précédentes publications sur les courtisanes, les cocottes, les demi-mondaines. Pour être exhaustive, je citerai :
• Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire, paru le 23 décembre 2019. J’y parle de contemporaines de La Païva, à savoir Mrs Howard, Lola Montes, la Castiglione et Marguerite Boulanger
• Histoire des libertines (52) : Des libertines de la Belle Epoque, texte mis en ligne le 2janvier 2020, qui parle en effet de la Belle Otéro et de Liane de Pougy.
Je rappellerai aussi, sur la période suivante :
• Mata Hari (voir « Histoire des libertines (55) : Mata Hari », publié le 26 février 2020) certes plus connue comme espionne
• Kiki de Montparnasse (Histoire des libertines (58) : Kiki, la reine de Montparnasse, récit paru le 10 mai 2020.
J’ai prévu d’évoquer ultérieurement d’autres grandes horizontales : Alice Ozy, Appolonie Sabatier, surnommée « la Présidente », Marie Duplessis, « la dame aux camélias », Céleste Mogador, Cora Perl , Hortense Schneider , La Barucci, Emma Valadon, dite Thérésa, Blanche d’Antigny (1840-1874), Sarah Bernhardt , Valtesse de la Bigne, Méry Laurent, Louise Weber, dite La Goulue, Emilienne d’Alençon , Cléo de Mérode. Il y a donc matière, fruit de mes lectures.
Nous sommes d’accord sur le rejet de tout jugement moral. Tu fais bien de rappeler le contexte dans lequel ces femmes ont vécu. Merci également pour ces rappels au sujet de l’hôtel de la Païva.
• Histoire des libertines (50) : femmes d’influence à l’époque du Second Empire, paru le 23 décembre 2019. J’y parle de contemporaines de La Païva, à savoir Mrs Howard, Lola Montes, la Castiglione et Marguerite Boulanger
• Histoire des libertines (52) : Des libertines de la Belle Epoque, texte mis en ligne le 2janvier 2020, qui parle en effet de la Belle Otéro et de Liane de Pougy.
Je rappellerai aussi, sur la période suivante :
• Mata Hari (voir « Histoire des libertines (55) : Mata Hari », publié le 26 février 2020) certes plus connue comme espionne
• Kiki de Montparnasse (Histoire des libertines (58) : Kiki, la reine de Montparnasse, récit paru le 10 mai 2020.
J’ai prévu d’évoquer ultérieurement d’autres grandes horizontales : Alice Ozy, Appolonie Sabatier, surnommée « la Présidente », Marie Duplessis, « la dame aux camélias », Céleste Mogador, Cora Perl , Hortense Schneider , La Barucci, Emma Valadon, dite Thérésa, Blanche d’Antigny (1840-1874), Sarah Bernhardt , Valtesse de la Bigne, Méry Laurent, Louise Weber, dite La Goulue, Emilienne d’Alençon , Cléo de Mérode. Il y a donc matière, fruit de mes lectures.
Nous sommes d’accord sur le rejet de tout jugement moral. Tu fais bien de rappeler le contexte dans lequel ces femmes ont vécu. Merci également pour ces rappels au sujet de l’hôtel de la Païva.
Un personnage intéressant: née en Russie, elle a exercé ses talents en France et en Angleterre. Elle a plumé maris et puissants, a été l'épouse d'un aristocrate portugais, et finit sa vie avec un hobereau prussien. Une sacrée carrière!
Luc
Luc
@ Paul, il en faut pour tous les goûts!
@ cher lecteur anonyme, merci!
@ cher lecteur anonyme, merci!
Olga,
Cette belle chronique que tu nous livre là en nous évoquant la "trépidante" et "incroyable" vie de la Païva.
Pour ma part, j’avais déjà découvert le personnage grâce à l’émission "Sous les jupons de l’histoire".
Toutefois, Merci d’avoir fait cet écrit sur elle car en effet il vient bien compléter ton précédent écrit sur les libertines de la belle époque, où tu nous présentais la belle Otéro et Liane de Pougy, deux des figures emblématiques de cette période.
J’ajouterai concernant la Païva, qu’à l’époque son somptueux "hôtel de la Païva" était surnommé, je cite, « Chez la Païva, qui paye y va ». Un surnom bien approprié, car le paradoxe de l’histoire fait qu’actuellement classé monument historique cet hôtel particulier se visite monnayant d’un modique prix d’entrée…
Je conclurais mon propos en disant que tu as parfaitement raison, nous n’avons aucun droit de juger la Païva et j’ajouterai ses autres congénères également.
Effectivement, au regard de cette époque, où la grande misère côtoyait en permanence la richesse et l’opulence et où le statut de femmes n’était pas celui que nous connaissons à ce jour, être une demi-mondaine était le seul moyen pour les femmes, qui se considéraient comme libre, de vivre, de survivre…
Didier
Cette belle chronique que tu nous livre là en nous évoquant la "trépidante" et "incroyable" vie de la Païva.
Pour ma part, j’avais déjà découvert le personnage grâce à l’émission "Sous les jupons de l’histoire".
Toutefois, Merci d’avoir fait cet écrit sur elle car en effet il vient bien compléter ton précédent écrit sur les libertines de la belle époque, où tu nous présentais la belle Otéro et Liane de Pougy, deux des figures emblématiques de cette période.
J’ajouterai concernant la Païva, qu’à l’époque son somptueux "hôtel de la Païva" était surnommé, je cite, « Chez la Païva, qui paye y va ». Un surnom bien approprié, car le paradoxe de l’histoire fait qu’actuellement classé monument historique cet hôtel particulier se visite monnayant d’un modique prix d’entrée…
Je conclurais mon propos en disant que tu as parfaitement raison, nous n’avons aucun droit de juger la Païva et j’ajouterai ses autres congénères également.
Effectivement, au regard de cette époque, où la grande misère côtoyait en permanence la richesse et l’opulence et où le statut de femmes n’était pas celui que nous connaissons à ce jour, être une demi-mondaine était le seul moyen pour les femmes, qui se considéraient comme libre, de vivre, de survivre…
Didier
Merci de tes récits, de ton style et de ton érudition !
c'est bien écrit, mais pour ma part je préfère les écrits d'Olga où il y a du sexe!
Paul
Paul
Merci Julie!
J'adore cette série de textes historiques. Merci, Olga!
Julie
Julie