Hugo 5 - Juin 2024 - Lille, mardi - boulot, regards, désir, frustration - histoire érotique

Le lendemain, la journée était prévue pour un partage/retour d'expérience de chacun.
Chaque collaborateur d'Hugo devait présenter un de ses succès et un de ses ratés.
Professionnels évidemment.
Et ensuite en faire l'analyse avec les autres.
L'objectif n'était évidemment pas de déstabiliser la personne.
Les critiques devaient être fondées, argumentées mais toujours bienveillantes.
L'idée était qu'en décortiquant, en analysant le cas présenté, chacun puisse ensuite en tirer des enseignements qu'il s'appliquerait aussi à lui-même.

Alors, à chaque fois, Hugo commençait par rappeler ces principes pour bien fixer le cadre et, sur chaque cas soumis à l'équipe, une fois que chacun avait donné son analyse de l'échec ou du succès, il faisait la synthèse des échanges et les axes d'amélioration qui étaient ressortis des discussions.
Et lui-même se prêtait aussi à l'exercice.

Ce n'était pourtant pas évident.
Parler de ses succès est toujours facile.
Et agréable.
Même si là encore, il apparaissait toujours des points durs qui auraient pu être abordés différemment.
Par contre, décortiquer ses échecs était plus déstabilisant.
Mais Hugo pratiquait cette manière de faire depuis plusieurs années.
Et il était désormais bien rodé.
N'acceptant aucune critique personnelle de la part du groupe à l'encontre de celui qui présentait son cas.
Mais uniquement sur l'approche, la méthode, la technique de négociation.

Lorsqu'était arrivé le moment de la présentation d'Adrien, Hugo avait impressionné.
Sa façon d'analyser, aussi bien le succès que l'échec qu'il avait choisi de partager était parfaite, complète.
Ce gamin était décidément brillant.
Et surtout doté d'un sens développé de l'humour, qu'il s'appliquait d'abord à lui-même.

Il y avait eu peu de critiques méthodologiques et de points de vigilance qui étaient ressortis de la part des commentaires de ses collègues. Et Adrien les avait déjà tous identifiés.
Mais ce qui était surtout apparu évident à tous c'était la personnalité lumineuse d'Adrien.
Et à quel point ce gosse qui ne comptait que quelques mois d'expérience dans la boîte avait un mental de gagnant.
Hugo, pendant toute sa présentation, avait eu quant à lui beaucoup de mal à rester concentré.
Sa queue, en pleine bandaison, raide, dure ne lui avait pas facilité les choses.

Heureusement que l'intervention suivante n'était pas de la même qualité, permettant à Hugo de retrouver ses marques.
Et à sa bite de ne plus interférer dans son travail.

Le soir, pour fêter dignement les résultats du semestre, Hugo avait invité toute l'équipe dans un étoilé des environs.
Casual wear et taxi obligatoire pour tous.
Aux frais de la boîte évidemment.
Ça tombait bien.
Après ce qu'il avait subi la veille, son cul avait besoin d'un minimum de repos pour être à nouveau pleinement opérationnel.

Vers 8 heures, tout le monde était arrivé.
L'apéritif, au champagne, et le dîner étaient prévus dans un salon particulier.
Tous étaient détendus, heureux de se retrouver pour un moment de détente, d'échanger sur tout et rien.
Pendant l'apéro, Hugo était passé de l'un à l'autre (en tout bien tout honneur) et le champagne aidant, la soirée s'annonçait sympa.

Hasard ou choix délibéré, au moment de passer à table, Adrien s'était placé en face d'Hugo.
Heureusement ce dernier était déjà assis, permettant de la sorte de cacher la bosse qui s'était formée au niveau de son entrejambe.

Hugo avait vite réalisé, à l'attitude, aux sourires, à certains mots à double sens qu'il employait que le choix d'Adrien de s'installer en face de lui à table ne devait rien au hasard.
Tout en veillant à ce que personne ne s'en aperçoive, le gamin était carrément en train de le draguer.
Mais les gays ont un radar pour se faire comprendre entre eux sans se servir de mots et Hugo n'était pas dupe du petit jeu d'Adrien.
Avec comme résultat que sa bandaison se faisait de plus en plus puissante.

Hugo était flatté.
Que ce mec au physique de rêve s'intéresse à lui ne le laissait évidemment pas indifférent.
Mais en même temps, rien n'était plus frustrant.
Parce que ce mec, il le désirait.
Il ne rêvait que d'une chose, parcourir son corps sublime de sa bouche, de sa langue, le caresser, le lécher partout.
S'enivrer de son odeur, goûter à sa queue qu'il devinait sublime et surtout pouvoir se donner entièrement à lui.
Se faire défoncer, laisser Adrien laisser libre cours à cette bestialité qu'il pressentait en lui.
Libérer le fauve.
Mais ça n'était juste pas envisageable.
Et, face à l'indifférence apparente d'Hugo, Adrien a fini par comprendre que ses avances discrètes n'avaient aucun effet.
Son regard s'est fait triste, rendant encore plus insupportable la frustration qu'éprouvait Hugo.
Mais sa décision était irrévocable : pas question de se lancer dans ce à quoi il aspirait pourtant, découvrir et apprendre à connaître, de manière intime, son jeune collaborateur.

Il était une heure 30 quand la soirée s'est terminée.
Tout le monde avait passé un bon moment.
Même si les avances d'Adrien s'étaient heurtées à un mur, il s'en remettrait.
A son âge et avec son physique, les candidats désireux de profiter de ses charmes ne manqueraient

Mais après avoir rejoint sa chambre et s'être allongé, nu sur son lit, Hugo n'a cependant pas pu résister au besoin de se toucher en pensant à son jeune collaborateur.

Son foutre n'a pas tardé à gicler, calmant, temporairement, la frustration qu'il éprouvait.
Et ses fantasmes d'un autre possible avec le jeune Adrien.