Instants de Vacances - 03 [FINAL]
Récit érotique écrit par Ninemark [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-01-2021 dans la catégorie Entre-nous, les hommes
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Instants de Vacances - 03 [FINAL]
3 | FIN DES VACANCES
Le matin se lève. L'alcool de la veille me tape sur la tête et je mets un moment à reprendre mes esprits. Je bouge pour changer de position lorsque je sens un autre corps contre moi. Tout me revient et je souris en me collant encore plus à Antoine. Par reflexe, je sens son fessier se frotter à moi et comme nous sommes nus, le contact est fatal. Ma queue se dresse bien rapidement et on continue à se frotter comme un petit moment. Ma main glisse vers son bas ventre pour attraper son pénis tout aussi dur que le mien. Je dépose quelques baisers dans son dos et tout doucement, la tension monte.
Mais c'est sans compter un bruit à côté qui me fait ouvrir les yeux. J'aperçois alors Julien dans le lit voisin qui bouge. Je suppose qu'il cherche le courage de se lever mais je suis envahi par le stress car j'avais oublié qu'il avait énormément bu et que le changement de chambre n'a pas du bien s'imprimer. Antoine se redresse aussi pour voir et sa réaction est similaire. Autant dire que ça nous calme direct et que l'on perd en excitation. Nous n'avons que quelques secondes pour trouver une solution et la seule chose que je trouve c'est de cacher Antoine sous la couette en espérant que Julien ne le capte pas.
Julien se lève alors et me regarde car il est attiré par le bruit. Il me salue et rigole de la cuite d'y hier. Il dit avoir une soif de malade et qu'il va boire avant de mourir desséché. Il prend alors la porte et après deux secondes de soulagement, je lève la couette et dit à Antoine de s'habiller de suite avant qu'il ne revienne. Le souci c'est qu'Antoine était déjà debout à poil lorsque Julien revient en disant qu'il va aller pisser avant. Une énorme gêne envahit la chambre et Antoine reste la queue pendante bloqué comme s'il croyait pouvoir disparaitre. C'est Julien qui casse le silence en sortant un « Je crois que je vais quand même aller boire un verre avant. » histoire de trouver une excuse pour sortir.
Une fois sorti, le stress nous envahit et Antoine perd un peu le contrôle. Julien sait que je suis gay donc ce n'est pas un souci en soi. Le problème c'est Antoine et il stresse que cela soit raconté. Je le prends alors dans mes bras et l'embrasse en lui disant de se calmer et que je vais aller parler avec Julien. C'est ce que je fais dans les minutes qui suivent lorsqu'il revient dans la chambre. Antoine est parti rejoindre le salon assez mal à l'aide et je suis tout seul avec lui. J'ouvre le dialogue directement sans pincette car c'est mon meilleur pote et on n'a pas vraiment de tabou. C'est même lui qui me coupe en s'excusant d'être arrivé comme ça mais qu'il ne savait pas. Il s'assied et regarde dans le vide en soufflant le prénom d'Antoine. C'est comme s'il essayait de se demander s'il avait un jour imaginé Antoine couché avec un gars.
Je m'assieds à ses côtés et commence à lui expliquer l'histoire et à spécifier que c'est nouveau pour Antoine et que ce serait mieux que ça ne s'ébruite pas. Il me demande alors si c'est sérieux et je lui dis que c'est compliqué. C'est temporel mais en même temps il y a une vraie connexion et ce n'est pas coucher pour coucher. Il rigole ensuite de la situation en disant qu'il ne se souvient même plus être rentré se coucher. Je lui dis que mon taux d'alcool était tel que je n'ai pas non plus entendu son arrivée. On rigole et je lui explique la raison de pourquoi on voulait échanger les chambres et que ça nous permettrait de rester plus discret tout en profitant. Il comprend alors la démarche et me dit qu'il n'a rien vu venir. Il laisse un silence planner puis avec un petit sourire il me dit :
« Bon et alors… C'est un bon coup ? »
Je rigole en étant sûr qu'il allait y venir. On a toujours parlé de nos plans culs et il m'a toujours dit que même s'il n'avait pas forcément l'envie de coucher avec un gars, ça l'excitait d'écouter mes rencontres. Alors de savoir que l'on parle d'un de ses meilleurs potes de lycée, je le vois déjà se taper une queue sous la douche d'ici 10 min. Je suis un peu gêné tout de même et lui dis qu'il était un bon baiseur. Il beug ensuite en commençant une question dont il ne sait pas si j'y répondrai. Je réponds avant même qu'il finisse pour lui dire que je l'ai enculé cette nuit même pour la première fois et que c'était génial. Il me regarde alors en souriant et me dit qu'il faut qu'il aille se doucher maintenant. Je rigole en comprenant son signal et me lève en lui disant de ne pas oublier d'aller parler avec Antoine pour pas qu'il y ait de malaise et de changer ses affaires de chambre.
***
Plusieurs jours sont passés et le malaise est passé maintenant que Julien a montré qu'il fermerait sa bouche. C'est même devenu une blague que l'on se fait le soir en se demandant si Julien sera dans la chambre au petit matin. Chaque soir, j'ai le bonheur de m'endormir contre lui et cela m'apaise. On dort beaucoup moins aussi. Pas parce qu'on couche ensemble sans arrêt. On reste plutôt raisonnable là-dessus. Disons qu'après la soirée commune, on se retrouve l'un contre l'autre et on se raconte nos vies et on échange. Ça peut prendre pas mal d'heures car aucun de nous n'a réellement envie d'arrêter de parler et même si c'est pour dire n'importe quoi, nous sommes heureux d'entendre la voix de l'autre en même temps que l'on se câline.
Il ne reste plus qu'une soirée et demain sera l'heure de la fin des vacances. La mélancolie semble frapper à notre porte et alors que nous nous couchons l'un contre l'autre, le silence prend place. Aucun de nous n'a envie d'aborder cette discussion qui marquera une fin mais nous savons tous les deux que cette conversation est nécessaire pour se positionner. C'est finalement lui qui pose la question :
« Demain, qui serai-je pour toi ? Et qu'en sera-t-il de nous ? »
« Je ne sais pas Antoine… »
C'est les seuls mots qui me viennent. Car c'est la réalité. Je ne sais pas. Je ne peux pas lui promettre des merveilles tout comme je ne peux pas lui dire qu'il ne compte pas. Ma rationalité me dit de le catégoriser comme un amour de vacances intense mais mon cœur n'est pas de cet avis. Ce serait limite insultant pour notre relation. Je prends quelques minutes pour réfléchir et, voyant que lui ne parlait pas, je formule une autre question :
« Qu'est-ce que tu veux toi ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? »
« Je ne sais pas… »
Ma réponse aurait pu le heurter mais je vois en écoutant sa réponse qu'il est dans les mêmes questionnements que moi. Je sais où ce genre de réponses peu mener et je sais que si je ne dis rien il ne se passera rien. Je me redresse et m'appuie un peu sur lui pour qu'il me regarde. Je l'observe quelques secondes et lui dis :
« Tu sais Antoine, j'avais pas prévu de m'attacher à toi. Tu n'étais qu'une erreur dans mes plans et depuis quelques jours j'ai l'impression que ce sont mes plans qui sont une erreur. J'aurais envie de te dire que je veux continuer d'être avec toi mais je ne vois pas d'ouverture qui pourrait nous réunir et une relation Côté d'Or – Hérault de m'enchante guère. J'ai besoin de contact et de me sentir vivre en couple, pas le prétendre. Mais dans le même temps, je ne peux pas m'imaginer te catégoriser comme un amour de vacances. Si tu me le signifie je l'accepterai mais jamais je ne pourrai te le dire. Je ne ferais que mentir. »
C'est au tour d'Antoine de se redresser et on se retrouve tous les deux assis sur le lit à se regarder. Il ne laisse que peu de temps avant de répondre :
« Je n'en suis pas capable non plus Martin. Je suis perdu. C'est la première fois que j'ai une relation avec un gars et je ne suis pas encore totalement à l'aise avec ça. Mais en deux semaines, tu m'as fait vibrer plus que mes ex avec qui je suis resté plusieurs années. Dès que je te vois, je suis bien. J'ai envie de t'embrasser, te câliner, te parler, rigoler. Partager avec toi ces vacances étaient le plus beau des cadeaux mais j'aimerais partager plus que ça. J'aimerais être capable de t'aimer comme tu le mérite et j'ai peur de faillir à cette mission. Je ne sais pas si je serai un jour capable de m'assumer et pas parce que je ne serais pas fier de toi mais parce que je n'ai pas confiance en moi. La distance est aussi un gros frein mais peut-être que la vie nous offre des surprises. »
Je l'écoute me parler et je me rends compte que sa réflexion était plus poussée que la mienne. Là où moi je voyais les contraintes de la distance, lui s'imaginait déjà en couple avec moi mais avec la peur de me décevoir. Il parle avec son cœur et en l'écoutant dire toutes ces choses me touche profondément. Je lui prends les mains et le regarde avant de lui dire :
« Je ne sais pas quoi te dire… Juste le fait que tu aies imaginé vouloir être en couple avec moi est signifiant. Je sais que tout ce processus est nouveau pour toi et je n'utilisais pas de projections de couple pour ne pas t'effrayer mais tu ne peux pas savoir comme j'aimerais t'avoir à mes côtés. Tu iras à ton rythme et je sais que je m'adapterai car ce que j'aime chez toi c'est ton naturel. N'agis pas pour moi, agis comment tu dois être et tout ira bien. Et juste pour préciser, je ne suis pas du genre à m'afficher ! »
Je lui dis ça en fin pour le taquiner pour casser ce cliché du couple gay frivole et qui aime se montrer. J'utilise aussi cette technique d'humour pour fuir un peu la déclaration car je ne suis pas le plus doué pour ça. Il sourit en me disant qu'il avait compris que je ne représentais pas grand-chose des clichés de la société sur les gays. Il s'approche alors de moi et m'embrasse.
Les baisers deviennent langoureux et nos corps se réchauffent l'un contre l'autre. Il prend les devants en se plaçant sur moi et en m'embrassant sur toutes les parties de mon corps. Il prend son temps et profitons des derniers moments qui nous restent ensemble. Nous savons déjà que nous n'avons pas de capotes et que personne ne pénétrera l'autre. Mais on s'en fout car le sexe est secondaire après cette discussion. L'amour que l'on se transmet est suffisamment fort pour que l'on soit en osmose à travers des caresses, des baisers et des frottements. Bien évidemment, il nous faudra tout de même nous masturber pour réussir à dormir car nous sommes trop excités. Quand je parle de dormir j'aurais du parler de sieste car les caresses et les discussions amoureuses durent jusqu'à 5h30 du matin. Dormir est devenu optionnel. Nous établissons alors notre futur en rentrant chacun de notre côté en laissant un peu de temps pour faire le point sur notre sentiment. Notre proximité joue peut-être sur notre attachement et qu'une fois dans nos vies tout sera différent et que nous ne serons finalement qu'un amour de vacances. Je m'endors néanmoins avec l'espoir que ce ne soit pas le cas.
***
Il est 11h et tout est rangé, prêt à être rendu. Nous sommes les derniers à partir logiquement car nous devons rendre les clés et faire l'état des lieux. Nous ne voulons pas retenir les autres avec cette obligation ennuyeuse et ils ont décidé alors de partir peu avant midi pour faire déjà un bout de trajet avant de manger. Je m'éclipse discrètement avec Antoine pour faire nos aurevoirs. Je l'embrasse passionnément en profitant de chaque microseconde de ce baiser. La sensation de ses mains, sa langue unit à la mienne, sa respiration et le bien-être d'être contre lui se gravent dans ma mémoire. On finit toutefois par se décoller. Il me regarde et me dit avec émotion :
« Merci Martin. Je n'aurais pas pensé un jour aimer un homme et encore moins toi. Je ne te dis pas adieu car ce ne sont que des aurevoirs. Quoi qu'il se passe après notre retour, tu seras toujours dans mon cœur et je serai là pour toi. »
Les larmes me montent et j'essaye de sorti une réponse convenable mais voyant ses yeux aussi embués, je commence à pleurer et pars me réfugier dans ses bras. Je n'arrive alors qu'à articuler un « Je t'aime » étouffer dans son tee-shirt. Je finis par me redresser et l'embrasser. Il sèche alors mes larmes et sors une blague pourrie pour changer l'ambiance. On attend encore quelques secondes pour ne pas attirer l'attention avec nos yeux rouges puis on rejoint les autres.
Je dis au revoir à tout le monde et les regarde partir. Je repars ensuite à l'intérieur et par automatisme je vais boire. Je réalise que je ne vais pas le revoir avant un certain moment et que ses bras vont me manquer. Julien arrive alors par surprise derrière moi et vient m'enlacer et poser sa tête sur mon épaule. Il me fait un câlin en me disant :
« Vous allez vous revoir ne t'inquiète pas. Vous êtes trop mignons ! Je suis sûr qu'un événement fera que vous vous retrouverez ! Et après on fera une coloc à trois. »
Je me retrouve pour lui faire un câlin et le remercier. Je rigole ensuite à sa connerie de coloc à trois :
« Tu penses vraiment que je vais faire une coloc si je suis en couple ? »
Julien me regarde à moitié surpris de ma réponse :
« Tu serais vraiment prêt à choisir un gars au lieu de ton meilleur ami avec qui tu vis depuis 7 ans ? Mec tu vivras toujours avec moi ! Je peux pas envisager être avec quelqu'un d'autre que toi ! Au pire si je trouve une copine ben on prendra des appartements collés. Ça te va ? »
« T'es relou Julien ! On va déjà rendre les clés de la villa, rentrer à l'appart et se commander une pizza et ensuite on envisagera la suite ! Mais je te rassure que je me séparerai pas de toi non plus aussi rapidement. Ta future copine devra tenir le coup avant que je te laisse complètement. Que pour moi tu vois, si ça va plus loin avec Antoine c'est déjà ton pote donc c'est déjà ça de gagner ! »
« Ouais enfin oublie pas que je l'ai embrassé à la soirée ! »
« Allez ta gueule ça vaut mieux ! »
On rigole et on se refait un câlin. Il est vrai que je ne sais pas comment je ferais sans Julien. On est un peu comme un vieux couple sans relation sexuelle. On s'aime sincèrement et je suis tellement heureux de savoir qu'il sera là dans les jours à venir pour me remonter le moral le temps que je me fasse à l'absence d'Antoine.
Le propriétaire arrive quelques minutes après et il est l'heure de repartir sur Montpellier. Je repars avec en souvenirs les plus belles vacances de ma vie et avec le questionnement de ce que me réserve l'avenir. Mais pour ça, on attendra le moment venu et en attendant je profite de Julien en faisant les cons sur le retour des vacances.
Le matin se lève. L'alcool de la veille me tape sur la tête et je mets un moment à reprendre mes esprits. Je bouge pour changer de position lorsque je sens un autre corps contre moi. Tout me revient et je souris en me collant encore plus à Antoine. Par reflexe, je sens son fessier se frotter à moi et comme nous sommes nus, le contact est fatal. Ma queue se dresse bien rapidement et on continue à se frotter comme un petit moment. Ma main glisse vers son bas ventre pour attraper son pénis tout aussi dur que le mien. Je dépose quelques baisers dans son dos et tout doucement, la tension monte.
Mais c'est sans compter un bruit à côté qui me fait ouvrir les yeux. J'aperçois alors Julien dans le lit voisin qui bouge. Je suppose qu'il cherche le courage de se lever mais je suis envahi par le stress car j'avais oublié qu'il avait énormément bu et que le changement de chambre n'a pas du bien s'imprimer. Antoine se redresse aussi pour voir et sa réaction est similaire. Autant dire que ça nous calme direct et que l'on perd en excitation. Nous n'avons que quelques secondes pour trouver une solution et la seule chose que je trouve c'est de cacher Antoine sous la couette en espérant que Julien ne le capte pas.
Julien se lève alors et me regarde car il est attiré par le bruit. Il me salue et rigole de la cuite d'y hier. Il dit avoir une soif de malade et qu'il va boire avant de mourir desséché. Il prend alors la porte et après deux secondes de soulagement, je lève la couette et dit à Antoine de s'habiller de suite avant qu'il ne revienne. Le souci c'est qu'Antoine était déjà debout à poil lorsque Julien revient en disant qu'il va aller pisser avant. Une énorme gêne envahit la chambre et Antoine reste la queue pendante bloqué comme s'il croyait pouvoir disparaitre. C'est Julien qui casse le silence en sortant un « Je crois que je vais quand même aller boire un verre avant. » histoire de trouver une excuse pour sortir.
Une fois sorti, le stress nous envahit et Antoine perd un peu le contrôle. Julien sait que je suis gay donc ce n'est pas un souci en soi. Le problème c'est Antoine et il stresse que cela soit raconté. Je le prends alors dans mes bras et l'embrasse en lui disant de se calmer et que je vais aller parler avec Julien. C'est ce que je fais dans les minutes qui suivent lorsqu'il revient dans la chambre. Antoine est parti rejoindre le salon assez mal à l'aide et je suis tout seul avec lui. J'ouvre le dialogue directement sans pincette car c'est mon meilleur pote et on n'a pas vraiment de tabou. C'est même lui qui me coupe en s'excusant d'être arrivé comme ça mais qu'il ne savait pas. Il s'assied et regarde dans le vide en soufflant le prénom d'Antoine. C'est comme s'il essayait de se demander s'il avait un jour imaginé Antoine couché avec un gars.
Je m'assieds à ses côtés et commence à lui expliquer l'histoire et à spécifier que c'est nouveau pour Antoine et que ce serait mieux que ça ne s'ébruite pas. Il me demande alors si c'est sérieux et je lui dis que c'est compliqué. C'est temporel mais en même temps il y a une vraie connexion et ce n'est pas coucher pour coucher. Il rigole ensuite de la situation en disant qu'il ne se souvient même plus être rentré se coucher. Je lui dis que mon taux d'alcool était tel que je n'ai pas non plus entendu son arrivée. On rigole et je lui explique la raison de pourquoi on voulait échanger les chambres et que ça nous permettrait de rester plus discret tout en profitant. Il comprend alors la démarche et me dit qu'il n'a rien vu venir. Il laisse un silence planner puis avec un petit sourire il me dit :
« Bon et alors… C'est un bon coup ? »
Je rigole en étant sûr qu'il allait y venir. On a toujours parlé de nos plans culs et il m'a toujours dit que même s'il n'avait pas forcément l'envie de coucher avec un gars, ça l'excitait d'écouter mes rencontres. Alors de savoir que l'on parle d'un de ses meilleurs potes de lycée, je le vois déjà se taper une queue sous la douche d'ici 10 min. Je suis un peu gêné tout de même et lui dis qu'il était un bon baiseur. Il beug ensuite en commençant une question dont il ne sait pas si j'y répondrai. Je réponds avant même qu'il finisse pour lui dire que je l'ai enculé cette nuit même pour la première fois et que c'était génial. Il me regarde alors en souriant et me dit qu'il faut qu'il aille se doucher maintenant. Je rigole en comprenant son signal et me lève en lui disant de ne pas oublier d'aller parler avec Antoine pour pas qu'il y ait de malaise et de changer ses affaires de chambre.
***
Plusieurs jours sont passés et le malaise est passé maintenant que Julien a montré qu'il fermerait sa bouche. C'est même devenu une blague que l'on se fait le soir en se demandant si Julien sera dans la chambre au petit matin. Chaque soir, j'ai le bonheur de m'endormir contre lui et cela m'apaise. On dort beaucoup moins aussi. Pas parce qu'on couche ensemble sans arrêt. On reste plutôt raisonnable là-dessus. Disons qu'après la soirée commune, on se retrouve l'un contre l'autre et on se raconte nos vies et on échange. Ça peut prendre pas mal d'heures car aucun de nous n'a réellement envie d'arrêter de parler et même si c'est pour dire n'importe quoi, nous sommes heureux d'entendre la voix de l'autre en même temps que l'on se câline.
Il ne reste plus qu'une soirée et demain sera l'heure de la fin des vacances. La mélancolie semble frapper à notre porte et alors que nous nous couchons l'un contre l'autre, le silence prend place. Aucun de nous n'a envie d'aborder cette discussion qui marquera une fin mais nous savons tous les deux que cette conversation est nécessaire pour se positionner. C'est finalement lui qui pose la question :
« Demain, qui serai-je pour toi ? Et qu'en sera-t-il de nous ? »
« Je ne sais pas Antoine… »
C'est les seuls mots qui me viennent. Car c'est la réalité. Je ne sais pas. Je ne peux pas lui promettre des merveilles tout comme je ne peux pas lui dire qu'il ne compte pas. Ma rationalité me dit de le catégoriser comme un amour de vacances intense mais mon cœur n'est pas de cet avis. Ce serait limite insultant pour notre relation. Je prends quelques minutes pour réfléchir et, voyant que lui ne parlait pas, je formule une autre question :
« Qu'est-ce que tu veux toi ? Qu'est-ce que tu attends de moi ? »
« Je ne sais pas… »
Ma réponse aurait pu le heurter mais je vois en écoutant sa réponse qu'il est dans les mêmes questionnements que moi. Je sais où ce genre de réponses peu mener et je sais que si je ne dis rien il ne se passera rien. Je me redresse et m'appuie un peu sur lui pour qu'il me regarde. Je l'observe quelques secondes et lui dis :
« Tu sais Antoine, j'avais pas prévu de m'attacher à toi. Tu n'étais qu'une erreur dans mes plans et depuis quelques jours j'ai l'impression que ce sont mes plans qui sont une erreur. J'aurais envie de te dire que je veux continuer d'être avec toi mais je ne vois pas d'ouverture qui pourrait nous réunir et une relation Côté d'Or – Hérault de m'enchante guère. J'ai besoin de contact et de me sentir vivre en couple, pas le prétendre. Mais dans le même temps, je ne peux pas m'imaginer te catégoriser comme un amour de vacances. Si tu me le signifie je l'accepterai mais jamais je ne pourrai te le dire. Je ne ferais que mentir. »
C'est au tour d'Antoine de se redresser et on se retrouve tous les deux assis sur le lit à se regarder. Il ne laisse que peu de temps avant de répondre :
« Je n'en suis pas capable non plus Martin. Je suis perdu. C'est la première fois que j'ai une relation avec un gars et je ne suis pas encore totalement à l'aise avec ça. Mais en deux semaines, tu m'as fait vibrer plus que mes ex avec qui je suis resté plusieurs années. Dès que je te vois, je suis bien. J'ai envie de t'embrasser, te câliner, te parler, rigoler. Partager avec toi ces vacances étaient le plus beau des cadeaux mais j'aimerais partager plus que ça. J'aimerais être capable de t'aimer comme tu le mérite et j'ai peur de faillir à cette mission. Je ne sais pas si je serai un jour capable de m'assumer et pas parce que je ne serais pas fier de toi mais parce que je n'ai pas confiance en moi. La distance est aussi un gros frein mais peut-être que la vie nous offre des surprises. »
Je l'écoute me parler et je me rends compte que sa réflexion était plus poussée que la mienne. Là où moi je voyais les contraintes de la distance, lui s'imaginait déjà en couple avec moi mais avec la peur de me décevoir. Il parle avec son cœur et en l'écoutant dire toutes ces choses me touche profondément. Je lui prends les mains et le regarde avant de lui dire :
« Je ne sais pas quoi te dire… Juste le fait que tu aies imaginé vouloir être en couple avec moi est signifiant. Je sais que tout ce processus est nouveau pour toi et je n'utilisais pas de projections de couple pour ne pas t'effrayer mais tu ne peux pas savoir comme j'aimerais t'avoir à mes côtés. Tu iras à ton rythme et je sais que je m'adapterai car ce que j'aime chez toi c'est ton naturel. N'agis pas pour moi, agis comment tu dois être et tout ira bien. Et juste pour préciser, je ne suis pas du genre à m'afficher ! »
Je lui dis ça en fin pour le taquiner pour casser ce cliché du couple gay frivole et qui aime se montrer. J'utilise aussi cette technique d'humour pour fuir un peu la déclaration car je ne suis pas le plus doué pour ça. Il sourit en me disant qu'il avait compris que je ne représentais pas grand-chose des clichés de la société sur les gays. Il s'approche alors de moi et m'embrasse.
Les baisers deviennent langoureux et nos corps se réchauffent l'un contre l'autre. Il prend les devants en se plaçant sur moi et en m'embrassant sur toutes les parties de mon corps. Il prend son temps et profitons des derniers moments qui nous restent ensemble. Nous savons déjà que nous n'avons pas de capotes et que personne ne pénétrera l'autre. Mais on s'en fout car le sexe est secondaire après cette discussion. L'amour que l'on se transmet est suffisamment fort pour que l'on soit en osmose à travers des caresses, des baisers et des frottements. Bien évidemment, il nous faudra tout de même nous masturber pour réussir à dormir car nous sommes trop excités. Quand je parle de dormir j'aurais du parler de sieste car les caresses et les discussions amoureuses durent jusqu'à 5h30 du matin. Dormir est devenu optionnel. Nous établissons alors notre futur en rentrant chacun de notre côté en laissant un peu de temps pour faire le point sur notre sentiment. Notre proximité joue peut-être sur notre attachement et qu'une fois dans nos vies tout sera différent et que nous ne serons finalement qu'un amour de vacances. Je m'endors néanmoins avec l'espoir que ce ne soit pas le cas.
***
Il est 11h et tout est rangé, prêt à être rendu. Nous sommes les derniers à partir logiquement car nous devons rendre les clés et faire l'état des lieux. Nous ne voulons pas retenir les autres avec cette obligation ennuyeuse et ils ont décidé alors de partir peu avant midi pour faire déjà un bout de trajet avant de manger. Je m'éclipse discrètement avec Antoine pour faire nos aurevoirs. Je l'embrasse passionnément en profitant de chaque microseconde de ce baiser. La sensation de ses mains, sa langue unit à la mienne, sa respiration et le bien-être d'être contre lui se gravent dans ma mémoire. On finit toutefois par se décoller. Il me regarde et me dit avec émotion :
« Merci Martin. Je n'aurais pas pensé un jour aimer un homme et encore moins toi. Je ne te dis pas adieu car ce ne sont que des aurevoirs. Quoi qu'il se passe après notre retour, tu seras toujours dans mon cœur et je serai là pour toi. »
Les larmes me montent et j'essaye de sorti une réponse convenable mais voyant ses yeux aussi embués, je commence à pleurer et pars me réfugier dans ses bras. Je n'arrive alors qu'à articuler un « Je t'aime » étouffer dans son tee-shirt. Je finis par me redresser et l'embrasser. Il sèche alors mes larmes et sors une blague pourrie pour changer l'ambiance. On attend encore quelques secondes pour ne pas attirer l'attention avec nos yeux rouges puis on rejoint les autres.
Je dis au revoir à tout le monde et les regarde partir. Je repars ensuite à l'intérieur et par automatisme je vais boire. Je réalise que je ne vais pas le revoir avant un certain moment et que ses bras vont me manquer. Julien arrive alors par surprise derrière moi et vient m'enlacer et poser sa tête sur mon épaule. Il me fait un câlin en me disant :
« Vous allez vous revoir ne t'inquiète pas. Vous êtes trop mignons ! Je suis sûr qu'un événement fera que vous vous retrouverez ! Et après on fera une coloc à trois. »
Je me retrouve pour lui faire un câlin et le remercier. Je rigole ensuite à sa connerie de coloc à trois :
« Tu penses vraiment que je vais faire une coloc si je suis en couple ? »
Julien me regarde à moitié surpris de ma réponse :
« Tu serais vraiment prêt à choisir un gars au lieu de ton meilleur ami avec qui tu vis depuis 7 ans ? Mec tu vivras toujours avec moi ! Je peux pas envisager être avec quelqu'un d'autre que toi ! Au pire si je trouve une copine ben on prendra des appartements collés. Ça te va ? »
« T'es relou Julien ! On va déjà rendre les clés de la villa, rentrer à l'appart et se commander une pizza et ensuite on envisagera la suite ! Mais je te rassure que je me séparerai pas de toi non plus aussi rapidement. Ta future copine devra tenir le coup avant que je te laisse complètement. Que pour moi tu vois, si ça va plus loin avec Antoine c'est déjà ton pote donc c'est déjà ça de gagner ! »
« Ouais enfin oublie pas que je l'ai embrassé à la soirée ! »
« Allez ta gueule ça vaut mieux ! »
On rigole et on se refait un câlin. Il est vrai que je ne sais pas comment je ferais sans Julien. On est un peu comme un vieux couple sans relation sexuelle. On s'aime sincèrement et je suis tellement heureux de savoir qu'il sera là dans les jours à venir pour me remonter le moral le temps que je me fasse à l'absence d'Antoine.
Le propriétaire arrive quelques minutes après et il est l'heure de repartir sur Montpellier. Je repars avec en souvenirs les plus belles vacances de ma vie et avec le questionnement de ce que me réserve l'avenir. Mais pour ça, on attendra le moment venu et en attendant je profite de Julien en faisant les cons sur le retour des vacances.
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