Je fais ce que Rachid m’a demandé, j’ai comme quelque chose qui me force à accéder à ses demandent.
Récit érotique écrit par LVolante [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 17-07-2019 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Je fais ce que Rachid m’a demandé, j’ai comme quelque chose qui me force à accéder à ses demandent.
Gris ! Le ciel est gris en cette dernière matinée du mois d’août. Et ça ne fait que commencer. Des nuages d’orage descendent à grande vitesse de leur prison montagneuse, comme si un petit malin les avait subitement libérés pour pourrir ma journée.
Seul, sur ma voiturette électrique, je parcours le golf à la recherche des Irlandais monteurs de tours TV. Où se sont-ils cachés ? Je n’en sais rien ! Ils sont absents du départ n°5 où j’aurais dû les retrouver et tout aussi invisibles à la zone télé, leur QG. Normalement, ils devraient construire les tours dans l’ordre du terrain. Les fairways un deux trois et quatre étant garnis de leurs constructions en « layer », la tour du cinq s’est imposée à mon esprit. C’était sans compter sur les horripilants desiderata du réalisateur. Je les retrouve à l’arrivée du sept, l’une des extrémités du golf. C’est un endroit paisible que jouxtent quelques maisons bordées de piscines ainsi que la réserve à remorque des jardiniers. Ils sont là, mes Irlandais, planqués derrière la haie à siroter du cidre en grillant une clope. Et me voilà qui vitupère dans un anglais piteux, pour exiger d’eux un peu plus de respect des règles de sécurité et du travail, françaises. Mon discours ne les émeut pas. Ils se sentent bien plus concernés par la balle qui vient de heurter la barre latérale de leur pick-up et rebondit en me frôlant. Instinctivement, je me tourne vers le dangereux joueur qui nous a pris pour cible et… Je reste coi.
Jupe grise, haut gris moulant son absence de poitrine, natte d’une noirceur exceptionnelle qui vient trancher, par-dessus son épaule, la terne couleur de ses vêtements ; un superbe sourire éclaire le visage d’une jeune-femme d’extrême orient. Est-elle coréenne, japonaise, chinoise… ? Peu importe. Sa beauté est hallucinante et les gestes qu’elle fait traduisent son embarras. Elle est accompagnée de deux jeunes-femmes à la mine renfrognée dont les intonations désapprouvent sans conteste l’humble contrition de la demoiselle grise. Sans l’éclatante verdeur du fairway, la belle se noierait dans le paysage. Ce qui serait un sacrilège. Je reste à la regarder, subjugué, tandis qu’à mes côtés, Brian s’esclaffe. Il se moque de moi ce bougre d’Irlandais. Et je ris de bon cœur avec lui avant d’en venir à mes exigences de montage qu’il ne respecte toujours pas. Je les quitte sur un compromis qui ne me satisfait pas mais… La plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu’elle a. Et mes camarades Gaëls ne sont ni filles ni beaux. Ils ne m’offrent donc qu’un mini minimum.
Une fois réglée cette affaire irlandaise, je poursuis mon tour du terrain. Ce qui m’intéresse, désormais, c’est l’avancée de la déco sur les cabines. Les cabines, ce sont des chiottes de chantier, la déco signifie qu’on les cache pour ne pas meurtrir le décor. Mon job : les rendre invisibles mais accessibles. Tout un programme…Je suis en train de tourner autour de l’une d’elle quand une balle, encore, vient heurter un des panneaux de déco. Décidément, ce n’est pas un bon jour et je regrette de n’être pas casqué. La jeune-femme en gris m’abreuve de courbettes que je comprends comme des excuses, tandis que ses amies, cette fois, rient à gorges déployées. Naturellement, je lui souris. Que puis-je faire d’autre ? Mais je grimpe tout de même dans la voiturette et m’enfuis poursuivre mon inspection.
Je trouve mon équipe affairée sous le bosquet d’arbres du fairway quinze. Ils habillent les cabines à l’arrière de la tente-bar. Ce n’est pas un boulot très compliqué mais il nécessite tout de même une certaine technique : il faut faire solide, agréable à l’œil et facile à démonter. Trois impératifs qu’il n’est pas toujours aisé de combiner. Comme Benoît est présent, je n’ai aucun besoin de m’attarder. Sans dire un mot des trois jeunes-femmes dont j’espère bien croiser de nouveau le chemin, je reprends mon périple vers « le cul du monde ». « Le cul du monde », c’est le point du golf le plus éloigné du club house : Arrivée du dix, départ du onze. Alors que je traverse une route, le ciel se met à gronder et un éclair pourfend les nues au-dessus des montagnes.
Surprise ! La tour du dix est montée. Bien entendu, elle ne l’est pas comme je l’ai demandé mais, j’ai abandonné cette prétention ce matin, il n’y a pas à revenir dessus. Je peux entamer le boisage. À cet effet, j’ai fait stocker, hier, les tasseaux nécessaires dans un petit chalet inutilisé, situé à une cinquantaine de mètres. J’ai passé le début de la matinée à faire ce qu’implique mon rang dans l’organisation, je peux bien m’accorder un peu de détente en faisant ce que j’aime. Je décide donc de m’atteler à la tâche et, chargeant la botte de tasseaux sur mon épaule, je vaque à mon occupation.
C’est du haut de la tour, alors que je termine de boiser le périmètre supérieur de mon installation, que je vois apparaître, au loin, les trois jolies golfeuses. La petite grise va-t-elle encore me prendre pour cible ? Ce n’est pas impossible, je suis juste dans son axe de visée. De fait, sa balle stoppe sa course au pied de la tour. Je la lui indique en souriant tandis que le tonnerre gronde, la faisant sursauter. Je la regarde s’approcher. Elle est vraiment fascinante, féline, gracieuse. Sa démarche frôle le sol plus qu’elle ne le touche, à l’image d’un pas de danseuse. Elle m’offre un ravissant spectacle. Je l’admire sans vergogne alors que le tonnerre affirme sa présence. Avec de grands gestes, ses compagnes semblent l’exhorter à rebrousser chemin. À ses dénégations, je comprends qu’elle refuse, bien décidée qu’elle est à poursuivre sa partie. Traînant leurs caddies, ses amies s’éloignent en direction du club house. Grisette, pour sa part, rejoue sa balle, encore et encore, en la posant à différents endroits du green. Je fais mine de poursuivre mon ouvrage mais je ne la quitte pas des yeux. Elle est décidément adorable. Ses jambes sont fuselées, ses hanches menues sans être étroites, son torse fin et, son petit visage au regard noir et profond, est un véritable régal. Elle lève les yeux vers moi et m’adresse un sourire. Mais un sourire sans conviction, un sourire qui pense à autre chose… ponctué d’un grand coup de tonnerre.
Effrayée, elle me fait signe de descendre. Elle regrette, désormais, de n’avoir pas rebroussé chemin avec ses deux compagnes. D’un signe, je la tranquillise et je descends de mon perchoir. Le ciel, qui s’assombrit encore laisse toutefois percer un rayon de soleil qui irradie faiblement le chalet. Je le désigne à la jeune-femme pour qu’elle aille y trouver refuge, je m’occupe de son caddy. Mais elle ne bouge pas. D’une main je saisis l’objet, de l’autre sa main. Une toute petite main dans ma grosse paluche. Doucement, je l’entraîne vers la cahute. Elle est ouverte à tous les vents mais nous y serons protégés de la pluie. C’est déjà ça ! J’aide la jeune-femme à grimper la haute marche qui donne accès à l’intérieur. En fait, je la saisis aux hanches et la dépose devant la porte. Elle est légère comme une plume. Contrairement à son sac de clubs qui, lui, pèse des tonnes. Je grimpe à mon tour, la demoiselle grise s’est reculée dans un coin de la bicoque. Elle grelotte. Sans un mot, je me précipite à l’extérieur : dans la bannette de mon véhicule, il y a un pull et mon imper. Je lui tends le pull qu’elle prend sans me regarder, les yeux rivés au sol mais qu’elle enfile de bonne grâce. Dans un anglais pathétique, je lui explique qu’elle n’a rien à craindre de l’orage qui tonne dehors et qu’elle devrait enfiler l’imper pour se protéger du vent qui ne va pas tarder à souffler en bourrasques. Elle le prend et le serre contre elle sans le mettre. Je dois, expliquais-je encore, retourner dehors et vérifier que ses compagnes et mon équipe ont trouvé des refuges. D’un coup de talkie, je m’assure que c’est bien le cas de mes camarades qui me confirment qu’ils sont à l’abri. Je pars donc à la recherche des deux amies de la grisette. Je n’ai pas longtemps à chercher, elles ont été prises en charge par un voisin qui les a installées devant un bol de thé. J’en suis à regretter d’avoir laissé la demoiselle grise dans le chalet. En même temps, à peine avais-je démarré qu’une pluie lourde avait commencé et n’était pas prête de finir. En à peine dix minutes, j’étais trempé jusqu’aux os. Je fais tout de même un grand tour au retour, pour vérifier que personne n’est encore sur le parcours, sans protection. puis j’informe l’organisation de la situation. Reste où tu es me conseille-t-on. N’ayant pas l’intention de jouer les fanfarons, je m’empresse d’obéir.
Le tonnerre gronde de plus en plus fort et la pluie accélère sa cadence, c’était une douche, c’est maintenant une cataracte. Quand j’arrive au chalet, je suis bon à essorer. La jeune femme, pour sa part, est frigorifiée malgré l’imper qu’elle a finalement enfilé. Les trombes d’eau qui percutent le toit et les éclaboussures qui pénètrent par tous les orifices de la cahute, ont eu raison de la chaleur ambiante. Tant bien que mal, je réussis à fermer les volets d’une des deux fenêtres et à coincer ceux de l’autre avec un bout de plastique trouvé au fond d’une de mes poches. La pénombre s’aggrave mais au moins, nous ne serons plus inondés que par la porte.
Tant que je me démenais, tout allait bien mais maintenant qu’il n’y a plus rien à faire, le froid m’envahit. Mon pantalon et mon T-shirt me collent comme une seconde peau glaciale. Alors, malgré la présence de grisette, je les retire et les essore. Pas que ça me fasse plaisir d’exposer mon bide gélatineux sous les yeux de la demoiselle mais c’est ça ou attraper la mort. J’utilise mon T-shirt comme une serviette et je me bouchonne vigoureusement. Je sais bien que ça ne va pas suffire et que je suis bon pour la crève de l’année mais c’est toujours mieux que de ne rien faire. Je n’entends pas la demoiselle qui bouge dans mon dos, je ne me rends compte qu’elle s’est approchée que quand elle me prend le T-shirt. D’un geste sur, elle fait vriller le bout de tissu et le projette contre la paroi. « Sécher plus vite » me dit-elle en français. L’eau contenue dans les fibres s’étale désormais sur le bois du mur. Elle le claque ainsi à plusieurs reprises et je me découvre, rêvant que je suis elle et qu’elle est devenue le mur… perdu dans mes pensées, je ne réagis pas quand elle arrive dans mon dos, mon T-shirt roulé en boule entre ses mains menues.
« Faire comme pour cheval ! » dit-elle en se mettant à me bouchonner avec énergie. Mais la sensation que j’éprouve est plus que désagréable, les replis du tissu coincent ma peau et la pince de la plus détestable façon. Pour ne pas la vexer, je me tortille comme un beau diable mais très vite, n’y tenant plus, je saisis sa main et l’empêche de poursuivre. Mon geste doit être un peu brusque parce que la jeune-femme recule dans un coin pendant que je m’essuie à ma manière. Je suis désormais assez sec pour enfiler mon coupe-vent. L’idée n’est pas top. Le truc me colle à la peau dès que je l’enfile : il est aussi trempé que le reste de mes vêtements. Afin de ne pas rester en caleçon, j’enfile mon pantalon après lui avoir fait subir quelques coups bien sentis contre le mur afin de l’essorer. À défaut d’être au chaud, je suis décent.
La jeune-femme, toujours drapée dans mon imper s’est recroquevillée dans un coin du chalet. Elle fait grise mine. Selon toute vraisemblance, mon comportement l’a contrariée et mon refus de ses attentions, vexée. J’ai beau lui sourire en avançant vers elle, elle ne semble pas prête à me pardonner. Ma main effleure son bras. D’une voix douce je lui explique ma réaction. Elle se détend, un peu et décroise les bras. Ses mains disparaissent aussitôt dans les manches. Elle est noyée dans cet imper qui lui tombe jusqu’aux pieds. Je ne distingue plus que la petite tâche ocre de son visage. Comme si c’était possible, c’est le moment que choisi l’orage pour redoubler d’intensité. Un peu comme dans la chanson de Brassens, la foudre la jette dans mes bras.
Je l’accueille, l’esprit bourré d’intentions inavouables. Je n’ai pas oublié la vision que j’ai eu en train de la fouetter, son corps se tordant sous les coups. Malgré cela, je la cajole, je la berce tendrement en prenant soin de ne pas la briser tant elle parait fragile. Comme un petit animal craintif, elle niche son visage au creux de mon aisselle. Son nez me chatouille mais je reste stoïque. Ce n’est pas le moment de tout gâcher avec une réaction démesurée comme j’en serais d’ordinaire capable. D’autant que, le tonnerre gronde désormais sans discontinuer. J’ai même l’impression qu’il se rapproche. Grisette me serre plus fort en frémissant.
« Froid ! » dit-elle dans un souffle. « Chaleur autrement… ». Je desserre un peu mon étreinte afin de pouvoir la regarder. La bougresse en profite pour ouvrir prestement l’imper et m’enfermer avec elle, dedans. Son corps est chaud contre le mien, sa poitrine, contre mon bedon, palpite. Je n’avais pas conscience qu’elle était aussi petite. Je m’en rends compte, maintenant. Mis à part le courant d’air qui s’insuffle encore dans mon dos, mon corps se réchauffe et, de ce fait, s’engourdit.
C’est une curieuse sensation que celle que je ressens. Un peu comme si mon corps était sur pause et mon esprit sur « on », fonctionnant à tout berzingue. Les images qu’il m’envoie sont précises à l’extrême, me donnant l’impression d’avoir déjà vécu cet instant. Je sais pourtant qu’il n’en est rien et que ce rêve éveillé n’est dû qu’à la chaleur qui s’insinue de nouveau en moi. C’est le resserrement de son étreinte qui me sort de la torpeur où, lentement, je me laissais glisser. Ce contact rapproché est bien agréable et je ne peux m’empêcher de refermer mes bras sur elle. Elle me laisse faire et frotte son museau contre mon torse velu. « Mieux comme ça » murmure-t-elle. Mes doigts, enfin dégourdis, frottent son dos. Ils ne rencontrent aucun obstacle, elle ne porte pas de soutien-gorge. Un rêve…! Cette fille est un rêve dont je vais bientôt être tiré par un réveil brutal. Mais ce n’est apparemment pas pour tout de suite. Elle se met à émettre un son de gorge qui a tout du ronronnement. Quelle impulsion me pousse alors à glisser ma main sous son haut ? Je ne sais pas. Elle ne me repousse pas. Au contraire. Elle se frotte contre moi, de tout son corps. Je sens les pointes de ses seins se tendre et rouler contre mon ventre. L’envie, à laquelle je résiste, de la pincer, me prends. La frustration que je ressens réveille mon bas ventre. Il est impossible qu’elle ne s’en rende pas compte et, pourtant, elle ne m’en fait pas le reproche. Ses hanches, suivant son torse, dansent tout contre moi. Si je doutais jusqu’à présent, plus de risque, désormais, de me tromper : les mouvements de son corps sont une invite à laquelle je ne peux que répondre. Dans son dos, mes mains se font plus fermes, mes caresses descendent le long de son échine et frôlent le bas de ses reins puis remontent, lentement, par le même chemin. Elle frissonne mais ni le tonnerre, ni la pluie, ni même le froid, ne sont responsables de cette réaction. Oui ! j’ai beau être doté d’une imagination débordante et prendre souvent mes désirs pour une réalité, je suis certain cette fois que nous sommes sur la même longueur d’onde et que nos désirs coïncident bel et bien. Mes mains glissent toujours plus bas et ses fesses leur répondent d’un slow mémorable. Très lentement, je remonte sa jupe. Elle glisse doucement sur ses collants avec un crissement léger, régulier et, évocateur de plaisirs à venir. Toujours ronronnante, la belle se laisse faire. De plus belle elle frotte son museau contre ma poitrine. Je frissonne de froid et de désirs mêlés. Mes mains, chaudes à souhait, s’insinuent sous le tissu léger du collant. La grisette ne porte rien dessous, sa peau est douce contre celle, calleuse, de mes paluches. Je frotte, avec une certaine vigueur, son fessier. Il rosit sous mes doigts. Je le sens. Il s’échauffe. À défaut de pouvoir fesser cette chair fraîche, je la pince, je la malaxe avec la fermeté du boulanger pétrissant sa pâte. La jeune-femme m’encourage. Sa main caresse mon bas ventre faisant, à l’envi, grossir encore mon érection. C’est dans cet état que nous échangeons notre premier baiser. De ma main libre je saisis son sein ; je l’emprisonne entre mes doigts patauds. Il est si menu que je sens à peine le renflement du globe. Seul son téton impressionne ma paume.
Je ne me soucie plus, désormais, ni du vent ni de la pluie. Le froid lui-même m’est indifférent. Je n’ai en tête qu’une seule idée : baiser cette grisette de toutes les façons que mon imagination puisse inventer…Déjà, ma bouche saisit son tétin à travers le tissu de son bustier. Je tète et je mordille le petit bout de chair qui durcit sous mes dents. Ma langue virevolte autour de son aréole tandis qu’elle soulève son haut, donnant ainsi le signe du déshabillage. Nos fringues volent dans tous les sens. En un éclair, nous sommes nus. Son collant n’a pas résisté aux assauts de mes doigts, il gît, en lambeaux, sur le sol du chalet, à deux pas de l’imper qui va nous servir de lit.
Délicatement, j’allonge la jeune-femme sur le caoutchouc de l’imper et je prends le temps d’admirer sa nudité. Je salive d’envie et ma langue frétille, impatiente de la goûter. Pourtant, je me fais violence tant il est agréable de voir ce petit corps frissonner dans le froid. Son teint cuivré tranche avec bonheur sur le noir de notre tapis improvisé. Un instant, j’imagine une peau de bête et une cheminée. Mais je reviens bien vite à la réalité, le désir me reprend. Alors, avec toute la douceur dont je suis capable, j’entreprends de dévorer ce délectable pain d’épices. Mes lèvres se posent sur son cou. Lentement, je les laisse dériver plus bas. Toujours plus bas. Jusqu’à sa gorge. Elles happent et pincent son téton droit. Suis-je en train de rêver ou le soupir qui s’échappe de sa gorge est-il l’annonce d’un plaisir à venir ? je ne saurais le dire et, dans le doute je poursuis mon exploration. Ma main effleure la peau de son ventre, mes dents mordillent son téton gauche, ma seconde main capte le droit… Pourtant je n’ose pas me laisser aller à mes penchants, à mes désirs réels, à mes habitudes de méchant bougre. Je me comporte, presque, comme un homme normal. Pour une fois, je vais accompagner mon repas de vanille… pourtant, je n’aime pas ça, la vanille. Je trouve ça sirupeux et acre, pour moi, c’est un peu le goût de l’ennui.
Mais qu’importe ! Le désir, le plaisir sont là. Rien d’autre ne compte. Ma bouche s’évade vers l’entrecuisse de la jolie grisette qu’elle dévore allègrement. Mes lèvres, ma langue, s’entraînent mutuellement dans une valse folle dont les temps sont marqués par les soupirs de ma camarade de jeux. J’embrasse, avec gloutonnerie, les lèvres de son sexe. Je goûte, à petits coups de langue précis et assassins, la vulve de la dame et le jus qu’elle sécrète. Sa fente a l’odeur du patchouli, sa cyprine un goût du curry et de roses mêlés, le tout est un délice d’arômes enivrants. Frénétique, ma langue danse une sarabande diabolique dans sa vulve et dans son vagin, qu’interrompt, par instant, l’union de mes lèvres et de son clitoris. La mélodie sur laquelle je m’agite sort tout droit de la gorge de la belle, son corps frissonne à l’unisson de mes caresses. Sa voix, tout d’abord pâteuse, devient plus rauque à chacun de mes coups de langue et son corps se cabre quand mes doigts la pénètrent. Contorsions, vibrations, mouvements erratiques sont ses réactions quand l’orgasme l’atteint. Ses cuisses, subitement, se referment sur mon visage, m’obligeant à poursuivre ma dégustation de ce fruit délicieux aux saveurs si subtiles. Je lèche, je mordille, j’aspire lèvres et clitoris. Mes doigts, incontrôlables vont, toujours plus profond, comme s’ils voulaient visiter le lieu où se forment ses cris. Ses mollets, désormais, sont croisés sur mon dos. Ils me condamnent au plus délicieux des supplices, la faire jouir, encore, encore… Son bassin se soulève, il lance une supplique que ma main libre s’empresse de satisfaire. Je glisse un doigt, puis deux, dans le fin orifice qui bée d’impatience. D’un coup, il se contracte, surpris mais enchanté par mon intrusion. Et puis il se relâche, laissant à mes doigts pleine et entière liberté pour le besogner. Ce dont je ne me prive pas. Je tourne, je vrille, je vais et viens. Peu à peu, l’anneau serré se détend, s’ouvre, s’évase. Mes doigts s’y perdent jusqu’à joindre, à travers la mince couche de chair qui les sépare, ceux qui fouraillent la chatte de l’hululante donzelle. C’est un bonheur de l’entendre chanter, même si ses cuisses assourdissent le son qui parvient jusqu’à mes oreilles. Il n’y a pas d’erreur, je suis son prisonnier et, pas question pour moi de faire ce que je veux. Aussi, désormais, je lape, à lents coups de langue, la fente inondée de la belle. Cependant, le jeu commence à me lasser et mes mandibules à fatiguer. Je tente donc de retourner la belle pour me livrer sur elle à d’autres amusements dont toute innocence est bannie. La résistance qu’elle m’oppose est plutôt symbolique : elle ne se laisse pas tout à fait dicter sa conduite et, elle désire que je le sache. Je prends note du message mais je n’en fais pas moins ce que je veux. Après l’avoir retournée, je m’allonge sur elle, mon sexe s’insère parfaitement dans la raie de ses fesses. Elle reste immobile et silencieuse, elle attend la suite et, peut-être, tout comme moi, s’interroge-t-elle sur ce qu’elle va être ? J’avoue être très hésitant. Parce que ce corps, nu, m’inspire des centaines de désirs complémentaires ou contradictoires. Sans doute s’attend-elle, à ce que je la sodomise. C’est en tout cas l’impression qu’elle me donne en tortillant, sous ma bite érigée, son petit cul irrésistible. J’en partage l’envie et pourtant je ne passe pas à l’action. Je la laisse attendre ou espérer tandis qu’elle se dandine. Elle me masse la queue avec un savoir-faire que je ne soupçonnais pas.
Je profite longtemps. Trop longtemps. Et à force de profiter je sens que la dame se lasse. Il est donc temps que je me remette à l’œuvre. Ce sont mes mains qui travaillent en premier. J’ai décidé de la surprendre en la massant à mon tour, d’une façon beaucoup moins explicite. J’attrape ses épaules et je les fais rouler vigoureusement. Sa peau, sous mes doigts se réchauffe. Je descends d’un cran, puis d’un autre, je remonte pour vérifier que sa température ne baisse pas trop, je retourne à ses hanches, je glisse jusqu’à ses cuisses… Bref, je la cajole et la protège bien plus que je ne devrais. Au final, d’ailleurs, je l’enroule dans l’imper pour qu’elle y soit définitivement à l’abri du froid. J’en éprouve une satisfaction dont j’ignorais être capable. Je ne suis pas du genre protecteur, je suis même plutôt le contraire. Je suis de ceux qui mettent leur compagne sur le fil du rasoir. Pourquoi pas aujourd’hui ? Impossible de répondre à cette question. Un excès d’eau… peut-être… Force m’est de constater que ma technique est la bonne puisque la belle s’endort.
Tout doucement, du moins aussi doucement que j’en suis capable, je m’allonge à ses côtés et je l’étreins pour la maintenir au chaud. Il sera bien temps de la réveiller quand cessera la pluie…
La pluie s’éteint sur le toit du chalet. La récréation est finie. Il est temps d’attraper mon talkie et de prévenir que je vais rentrer en compagnie des joueuses perdues. C’est avec d’infinies précautions que je réveille la grisette. Je lui murmure quelques mots à l’oreille et elle sort des limbes, un peu comme Vénus sort de son bain dans le tableau de je-ne-sais-plus-qui, avec langueur.
Tandis qu’elle dormait, j’ai pris la précaution de mettre nos vêtements au chaud entre nous deux. Ainsi, elle peut enfiler les siens sans que le froid la gagne instantanément. Elle me sourit, un peu gênée. Curieux ! Après tout, nous n’avons fait que des choses, somme toute assez banales, elle n’a pas à en avoir honte. C’est ce que je lui dis mais elle ne répond pas, pire, elle baisse les yeux, refusant de croiser mon regard. J’en suis sincèrement peiné mais je ne m’étends pas. Dès qu’elle est habillée, je la recouvre de l’imper et l’entraîne jusqu’à la golfette. La banquette est trempée, je suis bon pour le cul mouillé. Tant pis. De toute façon, je n’ai rien à disposition pour essuyer ce siège, il faut donc faire avec. J’appuie à fond sur l’accélérateur pour arriver au plus vite chez le voisin qui héberge ses deux compagnes. Dans une demi-heure, une heure, tout au plus, la grisette sortira de ma vie. J’en éprouve une certaine nostalgie que je ne m’explique pas.
Enfin, nous arrivons chez le voisin. Jean, toujours aussi accueillant nous propose du thé. Nous éclatons de rire, lui et moi parce que, s’il y a bien une chose qu’il n’est pas dans ses habitudes d’offrir, c’est bien le thé. En fonction de l’heure, c’est plutôt café ou pastis, bière, en milieu d’après-midi. Les jeunes femmes sont heureuses de se retrouver et la grisette trépigne de joie devant le radiateur obligeamment mis à sa disposition par le propriétaire des lieux. La générosité de cet homme me semble sans limite aujourd’hui. Il offre à la jeune femme des vêtements de son épouse. Face à son refus, il se renfrogne et fais signe à ses deux compagnes de la forcer à accepter avant qu’il se mette en colère et ne l’y oblige. J’ai compris le message et j’accepte de revêtir le pantalon et la chemise qu’il me propose. Ainsi réchauffés et vêtus de sec, nous discutons quelques minutes avant de prendre congés. Il ne cesse de sourire et de me faire des clins d’œil, concluant son discours d’une grande claque dans mon dos. Les deux amies de la grisette ont refusé de rentrer en voiture comme il le leur a proposé. Elles ont préféré l’attendre afin de s’assurer qu’elle leur revient en bonne santé. Pour elles, je dois être une sorte d’ogre, ou de vampire… peu importe, d’ailleurs puisque je suis persuadé que je ne reverrais plus grisette et qu’elle m’oubliera aussitôt que nos chemins se sépareront. C’est-à-dire dans un instant puisque Jean va les voiturer jusqu’au club house tandis que je retourne à mes affaires sans prendre le temps de repasser aux préfabriqués qui nous servent de QG.
La fin d’après-midi est bien maussade et je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur mon travail. A dix-huit heures, je n’ai toujours pas fini d’habiller ma tour. Mon regard est sans cesse attiré par le petit chalet qui nous a abrité. J’en garderai, sans doute, un joli souvenir mais pour l’instant, je ne peux m’empêcher de revivre et, déjà, d’embellir, les précieux instants que nous y avons vécu. Enfin, vers dix-huit heures trente, je pose la dernière agrafe sur le brise-vue. Ma mission du jour est terminée, je rentre. Vraisemblablement, une engueulade m’attend puisque depuis deux heures au moins, je ne réponds plus aux appels talkie. C’est ce que me confirme Jean qui m’attend tout en binant son potager. Ça ne l’empêche pas de me retenir pour un apéro, puis un deuxième verre : « Tu ne vas pas repartir sur une jambe » me dit-il finement.
Il est presque huit heures quand j’arrive aux bungalows. Comme de juste, les anciens sont tous là, ils m’attendent, goguenards. Le directeur technique me lance son regard furibond qui précède généralement d’assez peu l’explosion de sa colère. Elle passe comme un ouragan mais l’orage du matin m’a suffisamment entraîné pour que je résiste à cette attaque furieuse. Ce qu’il ne me dit pas, le cachottier, c’est que les appels auxquels je n’ai pas répondu étaient destinés à m’informer qu’une jeune femme m’attendait au QG. Lassée, sans doute, elle a fini par me laisser un mot, gribouillé dans le français le plus parfait.
Grisette m’annonçait qu’elle m’attendrait, ce soir au restaurant asiatique de la rue de la République, à quelques centaines de mètres, à peine, de l’hôtel où je suis hébergé. Naturellement, tous les présents se doutaient de la chose et les mises en boîte se succédèrent à la vitesse de la lumière. La même vitesse que celle que j’emploie à me préparer et à filer sans attendre qu’une voiture soit sur le départ. Je prends tout de même le temps de confier ma voiturette à mon ami Loulou et mes outils à mon fidèle second, Benoît. Mais je le fais tout en courant vers la sortie.
J’arrive au restaurant quelque peu essoufflé et carrément crado de la journée qui vient de s’écouler. Ma’dan, la patronne et chef du resto m’accueille, comme à son habitude avec deux bises claquées sur mes joues pas rasées. Elle me présente une table en me demandant si les autres arrivent. Mais je la dédaigne en désignant la Grisette qui m’attend, vêtue d’un splendide Kimono. J’ai tout à coup honte des frusques que je porte (qui sont toujours celles que Jean m’a prêté) et qui me transforme en un bibendum boursouflé. La jeune femme me sourit tandis que M’'dan m’engueule de faire attendre une aussi jolie femme. Sans un mot pour excuser mon retard, je prends place en face d’elle. Elle me tend la main. « Je m’appelle Ayaka » dit-elle. Je lui serre la main en lui apprenant mon prénom et je m’enquière de sa santé. « Je suis reposée, me dit-elle et j’ai eu tout le temps de me préparer à vous revoir. » Je m’étonne de la pureté de son français, ce qui déclenche son hilarité. « J’ai passé bien plus de temps en France qu’au Japon. Je suis arrivée ici à l’âge de cinq ans et je n’ai quitté la France que deux ans pour aller étudier dans un pensionnat japonais. J’en ai profité pour faire ma crise d’adolescence et enchaîner les fugues. De guerre lasse, mon père a décidé de me faire revenir et, quand il a été nommé au ministère, je suis restée. La vie ici me plaît bien plus que celle que j’aurais au Japon. Mais, vous vous demandez pourquoi j’ai fait semblant de ne connaître que quelques mots de votre jolie langue… Je voulais simplement que l’image que vous vous faites des Asiatiques colle avec mon personnage. Et puis, il est très instructif de comprendre ce qui se dit alors qu’on est sensé n’y rien comprendre. Les gens parlent sans se masquer, ils disent ce qu’ils pensent vraiment et j’aime savoir ce qu’on pense de moi. Avec vous, pas de chance, vous parlez peu, vous agissez. Mais vos actes parlent pour vous. Plus besoin, dans ces conditions de vous cacher la réalité… »Nous avons discuté ainsi jusqu’à la fermeture. Ma’dan, toujours aux petits soins nous a offert le dessert et j’avoue avoir apprécié la discrétion de mes amis qui ne se sont pas pointés pour assister à notre entrevue comme à un spectacle. Dehors, la fraîcheur était descendue. J’ai proposé à Ayaka de la raccompagner mais elle m’a tendrement pris la main en refusant. « Allons plutôt chez vous, nous avons commencé quelque chose que nous n’avons pas fini tout à l’heure. C’est de ma faute, je me suis endormie. Il faut que je me fasse pardonner… »Que répondre à une telle invitation ? Sans manière, je lui prends le bras et je la guide vers l’hôtel. En chemin, je pense à la chambre que j’occupe. Fille de diplomate, elle doit avoir l’habitude d’un certain luxe, je crains fort qu’elle ne déchante quand elle entrera dans ma cambuse. Mais non ! le vert pisseux du mobilier semble même l’enchanter. J’avoue pour ma part ne plus y prêter attention depuis quinze ans que j’occupe la même chambre chaque année.
À peine sommes-nous entrés qu’elle entreprend de me dévêtir. « Il faut que vous preniez un bain » me dit-elle. Je n’ai pas de baignoire, cela va être difficile de satisfaire son exigence. À défaut de bain, il lui faut accepter que je ne prenne qu’une douche. Ce que je n’ai pas prévu, c’est qu’elle me suit dans la salle de bain (dans laquelle je suis déjà à l’étroit) et qu’elle décide de jouer la geisha. Mais c’est ce qu’elle fait. Et fort bien je dois dire ! Ses gestes sont nets et précis, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Je le lui dis, pour la taquiner. « J’ai reçu le début de la formation me répond-elle. L’internat dont je me suis enfuie, c’était ça. Le bain, ou la douche, selon le cas, c’est du niveau de première année. Les filles ne sont pas toutes nubiles à douze ans, c’est pourquoi on commence par la toilette. Cela permet de se familiariser avec la nudité masculine et de ne pas en avoir peur. Les choses vraiment sérieuses commencent, selon le cas, la deuxième ou la troisième année. Une geisha confirmée fait au moins cinq années d’études. On n’y apprend pas que le macramé… »Tout en parlant, elle continue à dispenser son art sur mon corps. Elle se contente de me savonner mais avec une telle technique que je sens mes muscles se délasser. La façon dont elle dirige le jet d’eau sur ma peau est aussi un mystère. Moi qui suis hyper sensible à la chaleur, j’apprécie cette trombe brûlante qui ne frappe que des points précis et sensibles. Tellement sensible que mon sexe s’érige alors qu’elle me touche à peine. La chose ne la dérange pas, elle paraît même satisfaite de l’effet que me font ses manipulations. Elle n’éprouve d’ailleurs aucune gêne pour me le dire. « Si j’étais une vraie geisha, je devrais me taire. Le silence est la toute première chose qu’on nous apprend à respecter. Mais je n’en suis pas une puisque je n’ai pas terminé la formation, alors, je peux parler. J’ai eu peur, ce matin, que vous ne me désiriez pas. Je constate que le désir ne vous a pas quitté et j’en suis heureuse. J’ai commis, avec vous, plein de bêtises. Je n’en suis pas fière mais c’était la meilleure façon d’attirer votre attention. Je joue très bien au golf et les balles qui vous ont frôlé ne sont pas le fruit de ma maladresse, c’est tout le contraire. Je vous ai vu travailler hier et j’ai aimé la manière dont vous vous comportiez avec vos employés, la façon dont vous les accompagniez dans leur travail, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte quand c’était nécessaire. Ça m’a plu, j’ai décidé de voir si vous seriez pareil avec une femme… »J’éclate de rire au souvenir de mon comportement à son égard et des fantasmes qui m’habitaient pendant que je la lutinais. Si elle savait, la pauvrette, elle n’aurait sans doute pas provoqué le dîner et ne serait pas, en ce moment, en train de s’occuper de moi comme elle le fait. Surprise par mon rire, elle se tait mais je sens bien que son silence est interrogateur et qu’elle ne comprend pas la raison de mon hilarité. Je n’ai jamais aimé faire de cachotteries aussi, je lui explique. « Ne te fie pas à ce que tu as vécu avec moi aujourd’hui, je suis très loin de me comporter ainsi avec toutes les femmes. La tendresse n’est pas mon truc et, si je peux tout dire, j’avais, ce matin, plus envie de te fesser que de te caresser. Ne sois pas effrayée non plus. Jamais je n’ai violenté une femme contre son gré. Jamais je n’ai violé ou battu qui que ce soit. Mais je suis ainsi. Je suis persuadé que la douleur est un élément indispensable du plaisir féminin tout comme la frustration est un élément non négligeable de celui de l’homme. Contrairement à ce que tu pourrais penser, j’estime que mon rôle est plus de donner du plaisir que d’en recevoir. Même si ta façon de faire m’est agréable et que j’accepte que tu t’y livres sur moi, ce n’est pas ce que je préfère. J’aime voir le corps des femmes se tordre, pris entre douleur et plaisir. J’aime le voir onduler, en vague de jouissance. J’aime voir leurs yeux, perdus, ne sachant pas si ce sont mes doigts ou mon fouet qui les ont mises dans cet état… »Ses doigts, à elle, se sont arrêtés. Il est temps pour moi de sortir de la douche et de la laisser avaler ce que je viens de lui annoncer. Mais elle ne me laisse pas l’initiative, elle a déjà saisi la serviette que je visais alors que je n’ai mis qu’un seul pied hors de la cabine.
Autant sa façon de me bouchonner, ce matin, m’a déplu. Autant la technique qu’elle emploie ce soir me plaît. Elle fait glisser le tissu éponge le long de mon corps. Il aspire l’eau, plus par capillarité que par contact. Si ses mains sont moitiés aussi douces que l’est cette serviette maniée par ses soins, je vais être un homme comblé.
« Ce soir, confirme-t-elle, c’est moi qui vous donnerai du plaisir. Le sexe est un échange et je n’en ai pas rempli ma part ce matin. Toute relation, qu’elle soit brève ou longue, implique un équilibre. Si demain matin vous décidez que notre rencontre s’arrête là, au moins, je ne serais pas débitrice du plaisir que vous m’avez donné. » Beau discours mais je ne suis pas certain qu’elle ait bien compris de quelle façon je prends mon plaisir. Je ne suis pas vraiment un baiseur. J’aime pénétrer un con ou un cul, bien sûr. Bien sûr j’aime être sucé. Mais ce n’est pas ce que je préfère. Mon plaisir, je le trouve surtout dans celui de ma partenaire, dans la surprise qu’elle ressent d’arriver à l’orgasme par ces moyens inhabituels que sont la chaleur des claques sur la peau ou la violence des assauts.
Mes explications la font sourire. « J’avais compris conclue-t-elle. Vous userez de moi comme il vous plaira de le faire. Tant mieux si j’y prends du plaisir. Et je sais que j’en prendrai. Ma formation de geisha a beau être incomplète, il n’en reste pas moins que j’en ai reçu une partie et, d’après mes instructeurs, j’avais d’assez bonnes dispositions concernant la soumission et l’obéissance. J’espère que vous en serez satisfait. Sur ce, elle s’agenouille pour essuyer le bas de mon corps. Ma verge lui fait face et je sais pertinemment comment cela va finir. J’attends même ce moment avec une certaine impatience…Ma patience n’est pas mise à rude épreuve. Je suis à peine séché que je sens l’humidité de sa langue agacer mon gland. Je me contrains à ne pas regarder, bien que j’en meurs d’envie. Je ferme les yeux et j’imagine la vision de ce qu’elle me fait, j’anticipe ce qu’elle va me faire, inventant à l’avance les caresses de sa langue et la douceur de ses lèvres suçotant mon gland. Mais mon imagination n’est pas la sienne et je ressens des caresses inconnues, comme si sa bouche s’était multipliée. Elle suce, aspire, lèche, caresse, avale, tout en même temps. Je sais que, si j’ouvre les yeux et que je la regarde faire, je n’y résisterais pas. Or, s’il est une chose que je ne veux pas, c’est céder avant d’avoir pris possession de son corps. Je veux l’étreindre et la pincer, je veux que son clitoris explose de plaisir au seul contact de mes doigts, je veux qu’elle quémande sa jouissance, je veux qu’elle supplie toujours plus. C’est pourquoi, au bout de plusieurs minutes d’un plaisir que je ne saurais décrire, je la relève.
Dans la chambre où je l’ai guidée, je me vautre sur le lit en attendant qu’Ayaka se dénude. Le kimono, c’est beau, c’est certainement très agréable à porter mais c’est d’un compliqué à retirer et à plier… Si bien que le strip-tease que j’espérais s’est rapidement transformé en pensum. Ce qui m’amuse, c’est qu’elle rougit, non pas de sa nudité dévoilée mais du temps qu’elle met à se dévêtir et du manque d’intérêt que j’y porte. Ma passion se mesurant à l’aune de mon érection, il n’est pas difficile de voir que je m’ennuie. Me remettre dans la course devient, pour elle, plus difficile à chaque minute qui passe d’autant que mes yeux, peu à peu, se mettent à papillonner.
Ayaka est blottie contre moi, nue, tout comme je le suis. Il est cinq heures et je suis en pleine forme, preuve que j’ai dû m’endormir comme une masse tandis qu’elle se déshabillait. Je m’éclipse du lit, la laissant à ses rêves.
Le café contenu dans la bouteille thermos a le même goût que d’habitude, la douche n’est ni plus chaude ni plus froide qu’à l’ordinaire. C’est une journée normale qui commence. A six heures moins le quart, je quitte la chambre pour ma baignade matinale dans le lac. Comme chaque matin, je prends une serviette et un caleçon de rechange. Rien ne change, décidément, quels que soient les événements qui jalonnent nos vies. Une demi-heure de marche, une demi-heure de nage, une demi-heure de marche et retour à l’hôtel, juste pour l’ouverture du petit-dèj’. Je prends à part notre hôte pour l’informer de la présence de la jeune femme dans ma chambre. Face à son refus de me facturer cette nuitée supplémentaire, je l’informe que ce ne sera peut-être pas la seule. D’un geste négligeant, il balaye l’histoire. « Pas grave, me dit-il. On s’en occupera si le cas se présente, pour l’instant c’est cadeau. »J’ai, avec les gens, une chance insolente. Je me demande ce que ça cache, si ce n’est un manque flagrant de réussite dans mes aventures sexuelles…Petit déjeuner, matinée de travail, deux verres de coca en guise de déjeuner et la fin de journée qui arrive bien vite. Je n’ai pas envie de traîner et j’attrape la première voiture qui descend. Je n’ai qu’une envie, me doucher, passer quelques coups de fil, dîner et me coucher. Le sourire que me lance l’hôtelier présage la contrariété dans mes plans. De fait, Ayaka m’accueille dès la porte de ma chambre passée.
« Je n’ai pas rempli mon rôle hier me dit-elle en souriant, si tu veux encore de moi, ce sera pour ce soir… » Je n’ai ni le courage ni l’envie de refuser. L’aurais-je voulu, d’ailleurs, que cela m’eut été impossible : sa tenue est irrésistible !
Vêtue d’un body gris perle, elle est allongée sur le lit dans une posture extrêmement excitante qu’elle modifie en un instant pour se retrouver à quatre pattes, les fesses langoureusement tournées vers moi, à une demie allonge de ma main droite. Ma main vole et atterrit successivement sur ses deux fesses. Ayaka encaisse les coups sans broncher et ne laisse échapper qu’un vague soupir quand je la caresse pour calmer le feu que je viens d’allumer sur sa peau. Quelques secondes de douceur, puis, aussitôt, nouvelles claques. Cette fois, Ayaka a droit à une double dose. Percutée à grande vitesse, la peau de la jeune femme rougit presque instantanément : le soleil rouge du Japon est en train de prendre naissance sur son fessier…Comme je suis malheureusement démuni des crèmes et onguents que j’utilise d’habitude pour calmer les brûlures provoquées par une fessée prolongée, je n’ose pas trop insister. J’alterne donc, claques et instants de douceur de façon beaucoup plus fréquente qu’à l’ordinaire. Néanmoins, j’arrive à arracher à Ayaka son premier cri. Certes, il est étouffé, la belle a sa dignité, mais il n’en est pas moins réel. Sa peau brille désormais d’une lumière rouge qui contraste merveilleusement avec l’or pâle du reste de son corps. C’est le moment que je choisis pour vérifier l’effet qu’a sur elle, la fessée que je lui inflige. Je ne suis pas déçu. Le tissu de son body, sur lequel je tire sans ménagement, s’insinue dans son sexe, humide de rosée. Il s’ouvre ensuite sous mes doigts comme la corolle d’une fleur. Ma main s’y installe, fouillant et besognant cette chatte accueillante. De soupirs en gémissements, les hanches d’Ayaka commencent à rouler. D’une claque leste, je lui interdis de bouger. Je la veux immobile, moi seul ayant le droit d’accélérer ou de ralentir la venue de son plaisir. Et j’ai bien l’intention de la faire languir…Du pouce, je fais rouler son bouton pendant que mes doigts besognent son vagin avec une vigueur croissante. De ma main libre, je caresse ou je fesse son cul, au gré de ma fantaisie mais toujours en prenant soin de ne pas pousser trop loin le supplice. Certes, Ayaka m’a affirmé hier avoir été formée et avoir déjà enduré cette sorte de traitement, je ne tiens pas à la meurtrir plus qu’elle ne pourrait en supporter. Le corps a beau se souvenir de ce qu’il a vécu, il perd l’habitude et ne réagit plus comme il le faisait une fois la régularité disparue. C’est pourquoi, malgré la rudesse de mes coups, je m’efforce de les dispenser avec parcimonie et dans le seul but de tenir la belle en éveil. Ce sont mes doigts, qui fouaillent sa chatte, qui font désormais le plus gros de l’ouvrage.
Bien qu’elle garde sa position avec une rigueur étonnante, ses gémissements se multiplient. Je n’aurai pas grand-chose à faire pour qu’ils se muent en râles. Très doucement, je fais pression sur son dos pour qu’elle le cambre toujours plus. La belle s’affale, coudes pliés, elle étouffe dans la couverture un gémissement plus fort que les autres. Son dos se creuse et sa croupe remonte. Sa raie s’écarte pour m’offrir son anneau dilaté de désir. J’y plonge un pouce inquisiteur que je ne lubrifie pas avant de l’introduire. Il rentre avec une délicieuse facilité et entre aussitôt en contact avec mes doigts à travers la fine membrane qui sépare les deux orifices. Le souffle d’Ayaka s’interrompt, elle suffoque de surprise et de plaisir aussi, j’espère. J’insiste en massant toujours plus vite la fine membrane. Elle ne va plus tenir longtemps. Déjà, son anus se referme sur mon pouce avec une puissance inimaginable tandis que son vagin s’agite de spasmes annonciateurs de l’orgasme. De la voix, je l’encourage à se laisser aller. De la main gauche, je saisis sa crinière. Je la tire en arrière pour que son cri s’échappe plus fort. Son ventre se crispe une fois encore et, enfin, libère la jouissance. La vague qui monte en elle commence comme une houle. Son corps ondule. Je la laisse prendre ses aises et s’allonger complètement sur le ventre mais je profite de sa nouvelle position pour l’empêcher de trop bouger. Je veux qu’elle sente monter le plaisir au point de ne plus pouvoir se maîtriser. Je veux qu’elle explose littéralement. Mes doigts continuent de fourailler dans son anus et dans sa chatte pour la pousser toujours plus loin dans le plaisir. Elle hurle, le visage enfoui dans la couverture tandis que, malgré mes efforts, son dos se cabre et son cul se soulève. La tempête d’hier matin n’était qu’une petite pluie d’automne comparée à celle qu’elle est en train de vivre. Fasciné, je regarde son corps se tordre et se disloquer. Je ne la touche plus et, pourtant, son bassin tangue comme s’il voulait conserver et enfoncer plus profondément mes doigts, désormais imaginaires. Il faut du temps pour que la tempête se calme et que les soubresauts qui la secouent encore longtemps après, cessent totalement. La belle alors, soupire en japonais des mots que je ne comprends pas mais dont la chanson est assez tendre à mes oreilles. Tout doucement, je la cajole et je la berce pour accompagner son retour.
Un sourire répond aux caresses de mes mains sur son visage et sa toison. Il y a dans le regard d’Ayaka une petite flamme dont je sais qu’elle ne s’éteindra jamais tout à fait. Elle a goûté à un plaisir qu’elle n’oubliera pas de sitôt et qu’elle cherchera désormais, j’en ai en tous cas l’espoir, dans toutes ses relations à venir. En attendant, elle niche son petit visage dans mon aisselle comme elle le fit hier. Je n’avais pas saisi le sens de ce geste, je le comprends beaucoup mieux ce soir. En agissant ainsi, Ayaka exprime son désir et son abandon, elle s’offre à moi et, d’une certaine façon, se met sous ma protection. Comme je n’ai aucun doute sur la fin prochaine de notre relation, je n’hésite pas à accepter cette charge. J’enlace tendrement la petite qui, lentement, se laisse glisser sur mon ventre. Elle y fait sa place comme un chaton qui rechercherait la chaleur et la tranquillité. Féline et douillette, elle frotte sa joue contre l’oreiller que forme mon abdomen pendant que sa main descend entre mes cuisses. Bien qu’au repos, cette partie de mon corps fourmille de désir et de frustration. Elle ne tarde pas à sortir de sa léthargie. Ayaka l’a à peine effleurée. Quand ses doigts se referment sur ma hampe gonflée, je sais, à l’instant même que je ne tiendrais pas longtemps. Ayaka a la même intuition et, délaissant l’usage de sa main pour celui de sa bouche, elle me gratifie de la plus merveilleuse des pipes. Ses lèvres aspirent très lentement mon gland qu’elle suçote savamment avant de le guider doucement vers sa gorge. Ma tige coulisse maintenant sur sa langue mais c’est sa bouche, épousant ma queue, qui retient toute mon attention. Cette vision me fascine. Le visage d’Ayaka monte et descend sur ma bite, l’avalant entièrement mais gardant toujours mon gland prisonnier de sa bouche. À chaque descente, sa langue darde sur la naissance de mes couilles. Un instant, elle s’interrompt pour les lécher puis reprends son doux va et vient. Je ferme les yeux et me laisse envahir par la quiétude dans laquelle me plongent ses caresses. Elle me suce sans omettre aucun des points sensibles de mon sexe, mais elle n’insiste pas, jamais, elle augmente mon plaisir mais retient ma jouissance. Ma queue est raide, dure comme jamais, je crois, elle ne l’a été, prête à exploser. Mais c’est Ayaka qui détient le détonateur et elle ne semble pas disposée à s’en servir, pour mon plus grand contentement. Sa fellation dure et dure encore, sans jamais me lasser. Ses caresses sont légions et toutes différentes, elle fait, avec sa langue, des figures de danse qui me sont inconnues et m’arrachent des cris dont je me pensais incapable. Ses lèvres m’enserrent ou me relâchent, vrillent sur ma tige ou l’avalent tout droit, ses doigts massent mes boules, je suis à un cheveu de l’extase… Qu’elle ne me laisse pas atteindre. Si ce que je vis n’était pas aussi bon, sans doute songerais-je à reprendre la direction des opérations mais la grisette m’a anesthésié et mon cerveau n’est plus qu’une gigantesque bite qui bande sous l’effet de sa pipe.
J’ébauche un mouvement du bassin qu’elle calme aussitôt d’un frôlement de main. Tout comme moi tout à l’heure, elle veut que je n’oublie plus jamais la façon dont elle m’aura sucé… j’ai peur, à ce compte-là, de trouver toutes les autres fades et ennuyeuses. Autant dire que cela me fait réagir d’une manière plutôt vive. Saisissant sa crinière, j’oblige la grisette à avaler ma queue jusqu’à la garde et à me pomper jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et j’éprouve autant de plaisir à inonder sa bouche qu’à maintenir son visage contre mon pubis jusqu’à ce qu’elle ait englouti la totalité de mon foutre.
Lorsque je la libère, il subsiste, dans le regard d’Ayaka, un soupçon de colère qui disparaît quand elle croise le mien. J’ai l’impression d’avoir fumé trois pétards de suite sans prendre le temps de respirer tellement je me sens détendu, les yeux dans le vague. Aussitôt elle replonge son petit visage dans le creux de mon épaule. Je la soupçonne d’y cacher la joie de sa victoire.
Je la laisse savourer. Je n’ai pas le courage de faire quoi que ce soit, d’ailleurs. Je me laisse porter par les sensations qui résonnent encore dans mon corps et par le souvenir de cette bouche extraordinaire que, sans doute, je ne goûterais plus jamais. Peu à peu, le sommeil m’enveloppe. Je vais passer ma deuxième nuit à côté d’un corps étranger. Je ne le fais jamais : une sourde colère contre moi-même va habiter ma nuit.
Seul, sur ma voiturette électrique, je parcours le golf à la recherche des Irlandais monteurs de tours TV. Où se sont-ils cachés ? Je n’en sais rien ! Ils sont absents du départ n°5 où j’aurais dû les retrouver et tout aussi invisibles à la zone télé, leur QG. Normalement, ils devraient construire les tours dans l’ordre du terrain. Les fairways un deux trois et quatre étant garnis de leurs constructions en « layer », la tour du cinq s’est imposée à mon esprit. C’était sans compter sur les horripilants desiderata du réalisateur. Je les retrouve à l’arrivée du sept, l’une des extrémités du golf. C’est un endroit paisible que jouxtent quelques maisons bordées de piscines ainsi que la réserve à remorque des jardiniers. Ils sont là, mes Irlandais, planqués derrière la haie à siroter du cidre en grillant une clope. Et me voilà qui vitupère dans un anglais piteux, pour exiger d’eux un peu plus de respect des règles de sécurité et du travail, françaises. Mon discours ne les émeut pas. Ils se sentent bien plus concernés par la balle qui vient de heurter la barre latérale de leur pick-up et rebondit en me frôlant. Instinctivement, je me tourne vers le dangereux joueur qui nous a pris pour cible et… Je reste coi.
Jupe grise, haut gris moulant son absence de poitrine, natte d’une noirceur exceptionnelle qui vient trancher, par-dessus son épaule, la terne couleur de ses vêtements ; un superbe sourire éclaire le visage d’une jeune-femme d’extrême orient. Est-elle coréenne, japonaise, chinoise… ? Peu importe. Sa beauté est hallucinante et les gestes qu’elle fait traduisent son embarras. Elle est accompagnée de deux jeunes-femmes à la mine renfrognée dont les intonations désapprouvent sans conteste l’humble contrition de la demoiselle grise. Sans l’éclatante verdeur du fairway, la belle se noierait dans le paysage. Ce qui serait un sacrilège. Je reste à la regarder, subjugué, tandis qu’à mes côtés, Brian s’esclaffe. Il se moque de moi ce bougre d’Irlandais. Et je ris de bon cœur avec lui avant d’en venir à mes exigences de montage qu’il ne respecte toujours pas. Je les quitte sur un compromis qui ne me satisfait pas mais… La plus belle fille du monde ne peut offrir que ce qu’elle a. Et mes camarades Gaëls ne sont ni filles ni beaux. Ils ne m’offrent donc qu’un mini minimum.
Une fois réglée cette affaire irlandaise, je poursuis mon tour du terrain. Ce qui m’intéresse, désormais, c’est l’avancée de la déco sur les cabines. Les cabines, ce sont des chiottes de chantier, la déco signifie qu’on les cache pour ne pas meurtrir le décor. Mon job : les rendre invisibles mais accessibles. Tout un programme…Je suis en train de tourner autour de l’une d’elle quand une balle, encore, vient heurter un des panneaux de déco. Décidément, ce n’est pas un bon jour et je regrette de n’être pas casqué. La jeune-femme en gris m’abreuve de courbettes que je comprends comme des excuses, tandis que ses amies, cette fois, rient à gorges déployées. Naturellement, je lui souris. Que puis-je faire d’autre ? Mais je grimpe tout de même dans la voiturette et m’enfuis poursuivre mon inspection.
Je trouve mon équipe affairée sous le bosquet d’arbres du fairway quinze. Ils habillent les cabines à l’arrière de la tente-bar. Ce n’est pas un boulot très compliqué mais il nécessite tout de même une certaine technique : il faut faire solide, agréable à l’œil et facile à démonter. Trois impératifs qu’il n’est pas toujours aisé de combiner. Comme Benoît est présent, je n’ai aucun besoin de m’attarder. Sans dire un mot des trois jeunes-femmes dont j’espère bien croiser de nouveau le chemin, je reprends mon périple vers « le cul du monde ». « Le cul du monde », c’est le point du golf le plus éloigné du club house : Arrivée du dix, départ du onze. Alors que je traverse une route, le ciel se met à gronder et un éclair pourfend les nues au-dessus des montagnes.
Surprise ! La tour du dix est montée. Bien entendu, elle ne l’est pas comme je l’ai demandé mais, j’ai abandonné cette prétention ce matin, il n’y a pas à revenir dessus. Je peux entamer le boisage. À cet effet, j’ai fait stocker, hier, les tasseaux nécessaires dans un petit chalet inutilisé, situé à une cinquantaine de mètres. J’ai passé le début de la matinée à faire ce qu’implique mon rang dans l’organisation, je peux bien m’accorder un peu de détente en faisant ce que j’aime. Je décide donc de m’atteler à la tâche et, chargeant la botte de tasseaux sur mon épaule, je vaque à mon occupation.
C’est du haut de la tour, alors que je termine de boiser le périmètre supérieur de mon installation, que je vois apparaître, au loin, les trois jolies golfeuses. La petite grise va-t-elle encore me prendre pour cible ? Ce n’est pas impossible, je suis juste dans son axe de visée. De fait, sa balle stoppe sa course au pied de la tour. Je la lui indique en souriant tandis que le tonnerre gronde, la faisant sursauter. Je la regarde s’approcher. Elle est vraiment fascinante, féline, gracieuse. Sa démarche frôle le sol plus qu’elle ne le touche, à l’image d’un pas de danseuse. Elle m’offre un ravissant spectacle. Je l’admire sans vergogne alors que le tonnerre affirme sa présence. Avec de grands gestes, ses compagnes semblent l’exhorter à rebrousser chemin. À ses dénégations, je comprends qu’elle refuse, bien décidée qu’elle est à poursuivre sa partie. Traînant leurs caddies, ses amies s’éloignent en direction du club house. Grisette, pour sa part, rejoue sa balle, encore et encore, en la posant à différents endroits du green. Je fais mine de poursuivre mon ouvrage mais je ne la quitte pas des yeux. Elle est décidément adorable. Ses jambes sont fuselées, ses hanches menues sans être étroites, son torse fin et, son petit visage au regard noir et profond, est un véritable régal. Elle lève les yeux vers moi et m’adresse un sourire. Mais un sourire sans conviction, un sourire qui pense à autre chose… ponctué d’un grand coup de tonnerre.
Effrayée, elle me fait signe de descendre. Elle regrette, désormais, de n’avoir pas rebroussé chemin avec ses deux compagnes. D’un signe, je la tranquillise et je descends de mon perchoir. Le ciel, qui s’assombrit encore laisse toutefois percer un rayon de soleil qui irradie faiblement le chalet. Je le désigne à la jeune-femme pour qu’elle aille y trouver refuge, je m’occupe de son caddy. Mais elle ne bouge pas. D’une main je saisis l’objet, de l’autre sa main. Une toute petite main dans ma grosse paluche. Doucement, je l’entraîne vers la cahute. Elle est ouverte à tous les vents mais nous y serons protégés de la pluie. C’est déjà ça ! J’aide la jeune-femme à grimper la haute marche qui donne accès à l’intérieur. En fait, je la saisis aux hanches et la dépose devant la porte. Elle est légère comme une plume. Contrairement à son sac de clubs qui, lui, pèse des tonnes. Je grimpe à mon tour, la demoiselle grise s’est reculée dans un coin de la bicoque. Elle grelotte. Sans un mot, je me précipite à l’extérieur : dans la bannette de mon véhicule, il y a un pull et mon imper. Je lui tends le pull qu’elle prend sans me regarder, les yeux rivés au sol mais qu’elle enfile de bonne grâce. Dans un anglais pathétique, je lui explique qu’elle n’a rien à craindre de l’orage qui tonne dehors et qu’elle devrait enfiler l’imper pour se protéger du vent qui ne va pas tarder à souffler en bourrasques. Elle le prend et le serre contre elle sans le mettre. Je dois, expliquais-je encore, retourner dehors et vérifier que ses compagnes et mon équipe ont trouvé des refuges. D’un coup de talkie, je m’assure que c’est bien le cas de mes camarades qui me confirment qu’ils sont à l’abri. Je pars donc à la recherche des deux amies de la grisette. Je n’ai pas longtemps à chercher, elles ont été prises en charge par un voisin qui les a installées devant un bol de thé. J’en suis à regretter d’avoir laissé la demoiselle grise dans le chalet. En même temps, à peine avais-je démarré qu’une pluie lourde avait commencé et n’était pas prête de finir. En à peine dix minutes, j’étais trempé jusqu’aux os. Je fais tout de même un grand tour au retour, pour vérifier que personne n’est encore sur le parcours, sans protection. puis j’informe l’organisation de la situation. Reste où tu es me conseille-t-on. N’ayant pas l’intention de jouer les fanfarons, je m’empresse d’obéir.
Le tonnerre gronde de plus en plus fort et la pluie accélère sa cadence, c’était une douche, c’est maintenant une cataracte. Quand j’arrive au chalet, je suis bon à essorer. La jeune femme, pour sa part, est frigorifiée malgré l’imper qu’elle a finalement enfilé. Les trombes d’eau qui percutent le toit et les éclaboussures qui pénètrent par tous les orifices de la cahute, ont eu raison de la chaleur ambiante. Tant bien que mal, je réussis à fermer les volets d’une des deux fenêtres et à coincer ceux de l’autre avec un bout de plastique trouvé au fond d’une de mes poches. La pénombre s’aggrave mais au moins, nous ne serons plus inondés que par la porte.
Tant que je me démenais, tout allait bien mais maintenant qu’il n’y a plus rien à faire, le froid m’envahit. Mon pantalon et mon T-shirt me collent comme une seconde peau glaciale. Alors, malgré la présence de grisette, je les retire et les essore. Pas que ça me fasse plaisir d’exposer mon bide gélatineux sous les yeux de la demoiselle mais c’est ça ou attraper la mort. J’utilise mon T-shirt comme une serviette et je me bouchonne vigoureusement. Je sais bien que ça ne va pas suffire et que je suis bon pour la crève de l’année mais c’est toujours mieux que de ne rien faire. Je n’entends pas la demoiselle qui bouge dans mon dos, je ne me rends compte qu’elle s’est approchée que quand elle me prend le T-shirt. D’un geste sur, elle fait vriller le bout de tissu et le projette contre la paroi. « Sécher plus vite » me dit-elle en français. L’eau contenue dans les fibres s’étale désormais sur le bois du mur. Elle le claque ainsi à plusieurs reprises et je me découvre, rêvant que je suis elle et qu’elle est devenue le mur… perdu dans mes pensées, je ne réagis pas quand elle arrive dans mon dos, mon T-shirt roulé en boule entre ses mains menues.
« Faire comme pour cheval ! » dit-elle en se mettant à me bouchonner avec énergie. Mais la sensation que j’éprouve est plus que désagréable, les replis du tissu coincent ma peau et la pince de la plus détestable façon. Pour ne pas la vexer, je me tortille comme un beau diable mais très vite, n’y tenant plus, je saisis sa main et l’empêche de poursuivre. Mon geste doit être un peu brusque parce que la jeune-femme recule dans un coin pendant que je m’essuie à ma manière. Je suis désormais assez sec pour enfiler mon coupe-vent. L’idée n’est pas top. Le truc me colle à la peau dès que je l’enfile : il est aussi trempé que le reste de mes vêtements. Afin de ne pas rester en caleçon, j’enfile mon pantalon après lui avoir fait subir quelques coups bien sentis contre le mur afin de l’essorer. À défaut d’être au chaud, je suis décent.
La jeune-femme, toujours drapée dans mon imper s’est recroquevillée dans un coin du chalet. Elle fait grise mine. Selon toute vraisemblance, mon comportement l’a contrariée et mon refus de ses attentions, vexée. J’ai beau lui sourire en avançant vers elle, elle ne semble pas prête à me pardonner. Ma main effleure son bras. D’une voix douce je lui explique ma réaction. Elle se détend, un peu et décroise les bras. Ses mains disparaissent aussitôt dans les manches. Elle est noyée dans cet imper qui lui tombe jusqu’aux pieds. Je ne distingue plus que la petite tâche ocre de son visage. Comme si c’était possible, c’est le moment que choisi l’orage pour redoubler d’intensité. Un peu comme dans la chanson de Brassens, la foudre la jette dans mes bras.
Je l’accueille, l’esprit bourré d’intentions inavouables. Je n’ai pas oublié la vision que j’ai eu en train de la fouetter, son corps se tordant sous les coups. Malgré cela, je la cajole, je la berce tendrement en prenant soin de ne pas la briser tant elle parait fragile. Comme un petit animal craintif, elle niche son visage au creux de mon aisselle. Son nez me chatouille mais je reste stoïque. Ce n’est pas le moment de tout gâcher avec une réaction démesurée comme j’en serais d’ordinaire capable. D’autant que, le tonnerre gronde désormais sans discontinuer. J’ai même l’impression qu’il se rapproche. Grisette me serre plus fort en frémissant.
« Froid ! » dit-elle dans un souffle. « Chaleur autrement… ». Je desserre un peu mon étreinte afin de pouvoir la regarder. La bougresse en profite pour ouvrir prestement l’imper et m’enfermer avec elle, dedans. Son corps est chaud contre le mien, sa poitrine, contre mon bedon, palpite. Je n’avais pas conscience qu’elle était aussi petite. Je m’en rends compte, maintenant. Mis à part le courant d’air qui s’insuffle encore dans mon dos, mon corps se réchauffe et, de ce fait, s’engourdit.
C’est une curieuse sensation que celle que je ressens. Un peu comme si mon corps était sur pause et mon esprit sur « on », fonctionnant à tout berzingue. Les images qu’il m’envoie sont précises à l’extrême, me donnant l’impression d’avoir déjà vécu cet instant. Je sais pourtant qu’il n’en est rien et que ce rêve éveillé n’est dû qu’à la chaleur qui s’insinue de nouveau en moi. C’est le resserrement de son étreinte qui me sort de la torpeur où, lentement, je me laissais glisser. Ce contact rapproché est bien agréable et je ne peux m’empêcher de refermer mes bras sur elle. Elle me laisse faire et frotte son museau contre mon torse velu. « Mieux comme ça » murmure-t-elle. Mes doigts, enfin dégourdis, frottent son dos. Ils ne rencontrent aucun obstacle, elle ne porte pas de soutien-gorge. Un rêve…! Cette fille est un rêve dont je vais bientôt être tiré par un réveil brutal. Mais ce n’est apparemment pas pour tout de suite. Elle se met à émettre un son de gorge qui a tout du ronronnement. Quelle impulsion me pousse alors à glisser ma main sous son haut ? Je ne sais pas. Elle ne me repousse pas. Au contraire. Elle se frotte contre moi, de tout son corps. Je sens les pointes de ses seins se tendre et rouler contre mon ventre. L’envie, à laquelle je résiste, de la pincer, me prends. La frustration que je ressens réveille mon bas ventre. Il est impossible qu’elle ne s’en rende pas compte et, pourtant, elle ne m’en fait pas le reproche. Ses hanches, suivant son torse, dansent tout contre moi. Si je doutais jusqu’à présent, plus de risque, désormais, de me tromper : les mouvements de son corps sont une invite à laquelle je ne peux que répondre. Dans son dos, mes mains se font plus fermes, mes caresses descendent le long de son échine et frôlent le bas de ses reins puis remontent, lentement, par le même chemin. Elle frissonne mais ni le tonnerre, ni la pluie, ni même le froid, ne sont responsables de cette réaction. Oui ! j’ai beau être doté d’une imagination débordante et prendre souvent mes désirs pour une réalité, je suis certain cette fois que nous sommes sur la même longueur d’onde et que nos désirs coïncident bel et bien. Mes mains glissent toujours plus bas et ses fesses leur répondent d’un slow mémorable. Très lentement, je remonte sa jupe. Elle glisse doucement sur ses collants avec un crissement léger, régulier et, évocateur de plaisirs à venir. Toujours ronronnante, la belle se laisse faire. De plus belle elle frotte son museau contre ma poitrine. Je frissonne de froid et de désirs mêlés. Mes mains, chaudes à souhait, s’insinuent sous le tissu léger du collant. La grisette ne porte rien dessous, sa peau est douce contre celle, calleuse, de mes paluches. Je frotte, avec une certaine vigueur, son fessier. Il rosit sous mes doigts. Je le sens. Il s’échauffe. À défaut de pouvoir fesser cette chair fraîche, je la pince, je la malaxe avec la fermeté du boulanger pétrissant sa pâte. La jeune-femme m’encourage. Sa main caresse mon bas ventre faisant, à l’envi, grossir encore mon érection. C’est dans cet état que nous échangeons notre premier baiser. De ma main libre je saisis son sein ; je l’emprisonne entre mes doigts patauds. Il est si menu que je sens à peine le renflement du globe. Seul son téton impressionne ma paume.
Je ne me soucie plus, désormais, ni du vent ni de la pluie. Le froid lui-même m’est indifférent. Je n’ai en tête qu’une seule idée : baiser cette grisette de toutes les façons que mon imagination puisse inventer…Déjà, ma bouche saisit son tétin à travers le tissu de son bustier. Je tète et je mordille le petit bout de chair qui durcit sous mes dents. Ma langue virevolte autour de son aréole tandis qu’elle soulève son haut, donnant ainsi le signe du déshabillage. Nos fringues volent dans tous les sens. En un éclair, nous sommes nus. Son collant n’a pas résisté aux assauts de mes doigts, il gît, en lambeaux, sur le sol du chalet, à deux pas de l’imper qui va nous servir de lit.
Délicatement, j’allonge la jeune-femme sur le caoutchouc de l’imper et je prends le temps d’admirer sa nudité. Je salive d’envie et ma langue frétille, impatiente de la goûter. Pourtant, je me fais violence tant il est agréable de voir ce petit corps frissonner dans le froid. Son teint cuivré tranche avec bonheur sur le noir de notre tapis improvisé. Un instant, j’imagine une peau de bête et une cheminée. Mais je reviens bien vite à la réalité, le désir me reprend. Alors, avec toute la douceur dont je suis capable, j’entreprends de dévorer ce délectable pain d’épices. Mes lèvres se posent sur son cou. Lentement, je les laisse dériver plus bas. Toujours plus bas. Jusqu’à sa gorge. Elles happent et pincent son téton droit. Suis-je en train de rêver ou le soupir qui s’échappe de sa gorge est-il l’annonce d’un plaisir à venir ? je ne saurais le dire et, dans le doute je poursuis mon exploration. Ma main effleure la peau de son ventre, mes dents mordillent son téton gauche, ma seconde main capte le droit… Pourtant je n’ose pas me laisser aller à mes penchants, à mes désirs réels, à mes habitudes de méchant bougre. Je me comporte, presque, comme un homme normal. Pour une fois, je vais accompagner mon repas de vanille… pourtant, je n’aime pas ça, la vanille. Je trouve ça sirupeux et acre, pour moi, c’est un peu le goût de l’ennui.
Mais qu’importe ! Le désir, le plaisir sont là. Rien d’autre ne compte. Ma bouche s’évade vers l’entrecuisse de la jolie grisette qu’elle dévore allègrement. Mes lèvres, ma langue, s’entraînent mutuellement dans une valse folle dont les temps sont marqués par les soupirs de ma camarade de jeux. J’embrasse, avec gloutonnerie, les lèvres de son sexe. Je goûte, à petits coups de langue précis et assassins, la vulve de la dame et le jus qu’elle sécrète. Sa fente a l’odeur du patchouli, sa cyprine un goût du curry et de roses mêlés, le tout est un délice d’arômes enivrants. Frénétique, ma langue danse une sarabande diabolique dans sa vulve et dans son vagin, qu’interrompt, par instant, l’union de mes lèvres et de son clitoris. La mélodie sur laquelle je m’agite sort tout droit de la gorge de la belle, son corps frissonne à l’unisson de mes caresses. Sa voix, tout d’abord pâteuse, devient plus rauque à chacun de mes coups de langue et son corps se cabre quand mes doigts la pénètrent. Contorsions, vibrations, mouvements erratiques sont ses réactions quand l’orgasme l’atteint. Ses cuisses, subitement, se referment sur mon visage, m’obligeant à poursuivre ma dégustation de ce fruit délicieux aux saveurs si subtiles. Je lèche, je mordille, j’aspire lèvres et clitoris. Mes doigts, incontrôlables vont, toujours plus profond, comme s’ils voulaient visiter le lieu où se forment ses cris. Ses mollets, désormais, sont croisés sur mon dos. Ils me condamnent au plus délicieux des supplices, la faire jouir, encore, encore… Son bassin se soulève, il lance une supplique que ma main libre s’empresse de satisfaire. Je glisse un doigt, puis deux, dans le fin orifice qui bée d’impatience. D’un coup, il se contracte, surpris mais enchanté par mon intrusion. Et puis il se relâche, laissant à mes doigts pleine et entière liberté pour le besogner. Ce dont je ne me prive pas. Je tourne, je vrille, je vais et viens. Peu à peu, l’anneau serré se détend, s’ouvre, s’évase. Mes doigts s’y perdent jusqu’à joindre, à travers la mince couche de chair qui les sépare, ceux qui fouraillent la chatte de l’hululante donzelle. C’est un bonheur de l’entendre chanter, même si ses cuisses assourdissent le son qui parvient jusqu’à mes oreilles. Il n’y a pas d’erreur, je suis son prisonnier et, pas question pour moi de faire ce que je veux. Aussi, désormais, je lape, à lents coups de langue, la fente inondée de la belle. Cependant, le jeu commence à me lasser et mes mandibules à fatiguer. Je tente donc de retourner la belle pour me livrer sur elle à d’autres amusements dont toute innocence est bannie. La résistance qu’elle m’oppose est plutôt symbolique : elle ne se laisse pas tout à fait dicter sa conduite et, elle désire que je le sache. Je prends note du message mais je n’en fais pas moins ce que je veux. Après l’avoir retournée, je m’allonge sur elle, mon sexe s’insère parfaitement dans la raie de ses fesses. Elle reste immobile et silencieuse, elle attend la suite et, peut-être, tout comme moi, s’interroge-t-elle sur ce qu’elle va être ? J’avoue être très hésitant. Parce que ce corps, nu, m’inspire des centaines de désirs complémentaires ou contradictoires. Sans doute s’attend-elle, à ce que je la sodomise. C’est en tout cas l’impression qu’elle me donne en tortillant, sous ma bite érigée, son petit cul irrésistible. J’en partage l’envie et pourtant je ne passe pas à l’action. Je la laisse attendre ou espérer tandis qu’elle se dandine. Elle me masse la queue avec un savoir-faire que je ne soupçonnais pas.
Je profite longtemps. Trop longtemps. Et à force de profiter je sens que la dame se lasse. Il est donc temps que je me remette à l’œuvre. Ce sont mes mains qui travaillent en premier. J’ai décidé de la surprendre en la massant à mon tour, d’une façon beaucoup moins explicite. J’attrape ses épaules et je les fais rouler vigoureusement. Sa peau, sous mes doigts se réchauffe. Je descends d’un cran, puis d’un autre, je remonte pour vérifier que sa température ne baisse pas trop, je retourne à ses hanches, je glisse jusqu’à ses cuisses… Bref, je la cajole et la protège bien plus que je ne devrais. Au final, d’ailleurs, je l’enroule dans l’imper pour qu’elle y soit définitivement à l’abri du froid. J’en éprouve une satisfaction dont j’ignorais être capable. Je ne suis pas du genre protecteur, je suis même plutôt le contraire. Je suis de ceux qui mettent leur compagne sur le fil du rasoir. Pourquoi pas aujourd’hui ? Impossible de répondre à cette question. Un excès d’eau… peut-être… Force m’est de constater que ma technique est la bonne puisque la belle s’endort.
Tout doucement, du moins aussi doucement que j’en suis capable, je m’allonge à ses côtés et je l’étreins pour la maintenir au chaud. Il sera bien temps de la réveiller quand cessera la pluie…
La pluie s’éteint sur le toit du chalet. La récréation est finie. Il est temps d’attraper mon talkie et de prévenir que je vais rentrer en compagnie des joueuses perdues. C’est avec d’infinies précautions que je réveille la grisette. Je lui murmure quelques mots à l’oreille et elle sort des limbes, un peu comme Vénus sort de son bain dans le tableau de je-ne-sais-plus-qui, avec langueur.
Tandis qu’elle dormait, j’ai pris la précaution de mettre nos vêtements au chaud entre nous deux. Ainsi, elle peut enfiler les siens sans que le froid la gagne instantanément. Elle me sourit, un peu gênée. Curieux ! Après tout, nous n’avons fait que des choses, somme toute assez banales, elle n’a pas à en avoir honte. C’est ce que je lui dis mais elle ne répond pas, pire, elle baisse les yeux, refusant de croiser mon regard. J’en suis sincèrement peiné mais je ne m’étends pas. Dès qu’elle est habillée, je la recouvre de l’imper et l’entraîne jusqu’à la golfette. La banquette est trempée, je suis bon pour le cul mouillé. Tant pis. De toute façon, je n’ai rien à disposition pour essuyer ce siège, il faut donc faire avec. J’appuie à fond sur l’accélérateur pour arriver au plus vite chez le voisin qui héberge ses deux compagnes. Dans une demi-heure, une heure, tout au plus, la grisette sortira de ma vie. J’en éprouve une certaine nostalgie que je ne m’explique pas.
Enfin, nous arrivons chez le voisin. Jean, toujours aussi accueillant nous propose du thé. Nous éclatons de rire, lui et moi parce que, s’il y a bien une chose qu’il n’est pas dans ses habitudes d’offrir, c’est bien le thé. En fonction de l’heure, c’est plutôt café ou pastis, bière, en milieu d’après-midi. Les jeunes femmes sont heureuses de se retrouver et la grisette trépigne de joie devant le radiateur obligeamment mis à sa disposition par le propriétaire des lieux. La générosité de cet homme me semble sans limite aujourd’hui. Il offre à la jeune femme des vêtements de son épouse. Face à son refus, il se renfrogne et fais signe à ses deux compagnes de la forcer à accepter avant qu’il se mette en colère et ne l’y oblige. J’ai compris le message et j’accepte de revêtir le pantalon et la chemise qu’il me propose. Ainsi réchauffés et vêtus de sec, nous discutons quelques minutes avant de prendre congés. Il ne cesse de sourire et de me faire des clins d’œil, concluant son discours d’une grande claque dans mon dos. Les deux amies de la grisette ont refusé de rentrer en voiture comme il le leur a proposé. Elles ont préféré l’attendre afin de s’assurer qu’elle leur revient en bonne santé. Pour elles, je dois être une sorte d’ogre, ou de vampire… peu importe, d’ailleurs puisque je suis persuadé que je ne reverrais plus grisette et qu’elle m’oubliera aussitôt que nos chemins se sépareront. C’est-à-dire dans un instant puisque Jean va les voiturer jusqu’au club house tandis que je retourne à mes affaires sans prendre le temps de repasser aux préfabriqués qui nous servent de QG.
La fin d’après-midi est bien maussade et je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur mon travail. A dix-huit heures, je n’ai toujours pas fini d’habiller ma tour. Mon regard est sans cesse attiré par le petit chalet qui nous a abrité. J’en garderai, sans doute, un joli souvenir mais pour l’instant, je ne peux m’empêcher de revivre et, déjà, d’embellir, les précieux instants que nous y avons vécu. Enfin, vers dix-huit heures trente, je pose la dernière agrafe sur le brise-vue. Ma mission du jour est terminée, je rentre. Vraisemblablement, une engueulade m’attend puisque depuis deux heures au moins, je ne réponds plus aux appels talkie. C’est ce que me confirme Jean qui m’attend tout en binant son potager. Ça ne l’empêche pas de me retenir pour un apéro, puis un deuxième verre : « Tu ne vas pas repartir sur une jambe » me dit-il finement.
Il est presque huit heures quand j’arrive aux bungalows. Comme de juste, les anciens sont tous là, ils m’attendent, goguenards. Le directeur technique me lance son regard furibond qui précède généralement d’assez peu l’explosion de sa colère. Elle passe comme un ouragan mais l’orage du matin m’a suffisamment entraîné pour que je résiste à cette attaque furieuse. Ce qu’il ne me dit pas, le cachottier, c’est que les appels auxquels je n’ai pas répondu étaient destinés à m’informer qu’une jeune femme m’attendait au QG. Lassée, sans doute, elle a fini par me laisser un mot, gribouillé dans le français le plus parfait.
Grisette m’annonçait qu’elle m’attendrait, ce soir au restaurant asiatique de la rue de la République, à quelques centaines de mètres, à peine, de l’hôtel où je suis hébergé. Naturellement, tous les présents se doutaient de la chose et les mises en boîte se succédèrent à la vitesse de la lumière. La même vitesse que celle que j’emploie à me préparer et à filer sans attendre qu’une voiture soit sur le départ. Je prends tout de même le temps de confier ma voiturette à mon ami Loulou et mes outils à mon fidèle second, Benoît. Mais je le fais tout en courant vers la sortie.
J’arrive au restaurant quelque peu essoufflé et carrément crado de la journée qui vient de s’écouler. Ma’dan, la patronne et chef du resto m’accueille, comme à son habitude avec deux bises claquées sur mes joues pas rasées. Elle me présente une table en me demandant si les autres arrivent. Mais je la dédaigne en désignant la Grisette qui m’attend, vêtue d’un splendide Kimono. J’ai tout à coup honte des frusques que je porte (qui sont toujours celles que Jean m’a prêté) et qui me transforme en un bibendum boursouflé. La jeune femme me sourit tandis que M’'dan m’engueule de faire attendre une aussi jolie femme. Sans un mot pour excuser mon retard, je prends place en face d’elle. Elle me tend la main. « Je m’appelle Ayaka » dit-elle. Je lui serre la main en lui apprenant mon prénom et je m’enquière de sa santé. « Je suis reposée, me dit-elle et j’ai eu tout le temps de me préparer à vous revoir. » Je m’étonne de la pureté de son français, ce qui déclenche son hilarité. « J’ai passé bien plus de temps en France qu’au Japon. Je suis arrivée ici à l’âge de cinq ans et je n’ai quitté la France que deux ans pour aller étudier dans un pensionnat japonais. J’en ai profité pour faire ma crise d’adolescence et enchaîner les fugues. De guerre lasse, mon père a décidé de me faire revenir et, quand il a été nommé au ministère, je suis restée. La vie ici me plaît bien plus que celle que j’aurais au Japon. Mais, vous vous demandez pourquoi j’ai fait semblant de ne connaître que quelques mots de votre jolie langue… Je voulais simplement que l’image que vous vous faites des Asiatiques colle avec mon personnage. Et puis, il est très instructif de comprendre ce qui se dit alors qu’on est sensé n’y rien comprendre. Les gens parlent sans se masquer, ils disent ce qu’ils pensent vraiment et j’aime savoir ce qu’on pense de moi. Avec vous, pas de chance, vous parlez peu, vous agissez. Mais vos actes parlent pour vous. Plus besoin, dans ces conditions de vous cacher la réalité… »Nous avons discuté ainsi jusqu’à la fermeture. Ma’dan, toujours aux petits soins nous a offert le dessert et j’avoue avoir apprécié la discrétion de mes amis qui ne se sont pas pointés pour assister à notre entrevue comme à un spectacle. Dehors, la fraîcheur était descendue. J’ai proposé à Ayaka de la raccompagner mais elle m’a tendrement pris la main en refusant. « Allons plutôt chez vous, nous avons commencé quelque chose que nous n’avons pas fini tout à l’heure. C’est de ma faute, je me suis endormie. Il faut que je me fasse pardonner… »Que répondre à une telle invitation ? Sans manière, je lui prends le bras et je la guide vers l’hôtel. En chemin, je pense à la chambre que j’occupe. Fille de diplomate, elle doit avoir l’habitude d’un certain luxe, je crains fort qu’elle ne déchante quand elle entrera dans ma cambuse. Mais non ! le vert pisseux du mobilier semble même l’enchanter. J’avoue pour ma part ne plus y prêter attention depuis quinze ans que j’occupe la même chambre chaque année.
À peine sommes-nous entrés qu’elle entreprend de me dévêtir. « Il faut que vous preniez un bain » me dit-elle. Je n’ai pas de baignoire, cela va être difficile de satisfaire son exigence. À défaut de bain, il lui faut accepter que je ne prenne qu’une douche. Ce que je n’ai pas prévu, c’est qu’elle me suit dans la salle de bain (dans laquelle je suis déjà à l’étroit) et qu’elle décide de jouer la geisha. Mais c’est ce qu’elle fait. Et fort bien je dois dire ! Ses gestes sont nets et précis, comme si elle avait fait cela toute sa vie. Je le lui dis, pour la taquiner. « J’ai reçu le début de la formation me répond-elle. L’internat dont je me suis enfuie, c’était ça. Le bain, ou la douche, selon le cas, c’est du niveau de première année. Les filles ne sont pas toutes nubiles à douze ans, c’est pourquoi on commence par la toilette. Cela permet de se familiariser avec la nudité masculine et de ne pas en avoir peur. Les choses vraiment sérieuses commencent, selon le cas, la deuxième ou la troisième année. Une geisha confirmée fait au moins cinq années d’études. On n’y apprend pas que le macramé… »Tout en parlant, elle continue à dispenser son art sur mon corps. Elle se contente de me savonner mais avec une telle technique que je sens mes muscles se délasser. La façon dont elle dirige le jet d’eau sur ma peau est aussi un mystère. Moi qui suis hyper sensible à la chaleur, j’apprécie cette trombe brûlante qui ne frappe que des points précis et sensibles. Tellement sensible que mon sexe s’érige alors qu’elle me touche à peine. La chose ne la dérange pas, elle paraît même satisfaite de l’effet que me font ses manipulations. Elle n’éprouve d’ailleurs aucune gêne pour me le dire. « Si j’étais une vraie geisha, je devrais me taire. Le silence est la toute première chose qu’on nous apprend à respecter. Mais je n’en suis pas une puisque je n’ai pas terminé la formation, alors, je peux parler. J’ai eu peur, ce matin, que vous ne me désiriez pas. Je constate que le désir ne vous a pas quitté et j’en suis heureuse. J’ai commis, avec vous, plein de bêtises. Je n’en suis pas fière mais c’était la meilleure façon d’attirer votre attention. Je joue très bien au golf et les balles qui vous ont frôlé ne sont pas le fruit de ma maladresse, c’est tout le contraire. Je vous ai vu travailler hier et j’ai aimé la manière dont vous vous comportiez avec vos employés, la façon dont vous les accompagniez dans leur travail, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte quand c’était nécessaire. Ça m’a plu, j’ai décidé de voir si vous seriez pareil avec une femme… »J’éclate de rire au souvenir de mon comportement à son égard et des fantasmes qui m’habitaient pendant que je la lutinais. Si elle savait, la pauvrette, elle n’aurait sans doute pas provoqué le dîner et ne serait pas, en ce moment, en train de s’occuper de moi comme elle le fait. Surprise par mon rire, elle se tait mais je sens bien que son silence est interrogateur et qu’elle ne comprend pas la raison de mon hilarité. Je n’ai jamais aimé faire de cachotteries aussi, je lui explique. « Ne te fie pas à ce que tu as vécu avec moi aujourd’hui, je suis très loin de me comporter ainsi avec toutes les femmes. La tendresse n’est pas mon truc et, si je peux tout dire, j’avais, ce matin, plus envie de te fesser que de te caresser. Ne sois pas effrayée non plus. Jamais je n’ai violenté une femme contre son gré. Jamais je n’ai violé ou battu qui que ce soit. Mais je suis ainsi. Je suis persuadé que la douleur est un élément indispensable du plaisir féminin tout comme la frustration est un élément non négligeable de celui de l’homme. Contrairement à ce que tu pourrais penser, j’estime que mon rôle est plus de donner du plaisir que d’en recevoir. Même si ta façon de faire m’est agréable et que j’accepte que tu t’y livres sur moi, ce n’est pas ce que je préfère. J’aime voir le corps des femmes se tordre, pris entre douleur et plaisir. J’aime le voir onduler, en vague de jouissance. J’aime voir leurs yeux, perdus, ne sachant pas si ce sont mes doigts ou mon fouet qui les ont mises dans cet état… »Ses doigts, à elle, se sont arrêtés. Il est temps pour moi de sortir de la douche et de la laisser avaler ce que je viens de lui annoncer. Mais elle ne me laisse pas l’initiative, elle a déjà saisi la serviette que je visais alors que je n’ai mis qu’un seul pied hors de la cabine.
Autant sa façon de me bouchonner, ce matin, m’a déplu. Autant la technique qu’elle emploie ce soir me plaît. Elle fait glisser le tissu éponge le long de mon corps. Il aspire l’eau, plus par capillarité que par contact. Si ses mains sont moitiés aussi douces que l’est cette serviette maniée par ses soins, je vais être un homme comblé.
« Ce soir, confirme-t-elle, c’est moi qui vous donnerai du plaisir. Le sexe est un échange et je n’en ai pas rempli ma part ce matin. Toute relation, qu’elle soit brève ou longue, implique un équilibre. Si demain matin vous décidez que notre rencontre s’arrête là, au moins, je ne serais pas débitrice du plaisir que vous m’avez donné. » Beau discours mais je ne suis pas certain qu’elle ait bien compris de quelle façon je prends mon plaisir. Je ne suis pas vraiment un baiseur. J’aime pénétrer un con ou un cul, bien sûr. Bien sûr j’aime être sucé. Mais ce n’est pas ce que je préfère. Mon plaisir, je le trouve surtout dans celui de ma partenaire, dans la surprise qu’elle ressent d’arriver à l’orgasme par ces moyens inhabituels que sont la chaleur des claques sur la peau ou la violence des assauts.
Mes explications la font sourire. « J’avais compris conclue-t-elle. Vous userez de moi comme il vous plaira de le faire. Tant mieux si j’y prends du plaisir. Et je sais que j’en prendrai. Ma formation de geisha a beau être incomplète, il n’en reste pas moins que j’en ai reçu une partie et, d’après mes instructeurs, j’avais d’assez bonnes dispositions concernant la soumission et l’obéissance. J’espère que vous en serez satisfait. Sur ce, elle s’agenouille pour essuyer le bas de mon corps. Ma verge lui fait face et je sais pertinemment comment cela va finir. J’attends même ce moment avec une certaine impatience…Ma patience n’est pas mise à rude épreuve. Je suis à peine séché que je sens l’humidité de sa langue agacer mon gland. Je me contrains à ne pas regarder, bien que j’en meurs d’envie. Je ferme les yeux et j’imagine la vision de ce qu’elle me fait, j’anticipe ce qu’elle va me faire, inventant à l’avance les caresses de sa langue et la douceur de ses lèvres suçotant mon gland. Mais mon imagination n’est pas la sienne et je ressens des caresses inconnues, comme si sa bouche s’était multipliée. Elle suce, aspire, lèche, caresse, avale, tout en même temps. Je sais que, si j’ouvre les yeux et que je la regarde faire, je n’y résisterais pas. Or, s’il est une chose que je ne veux pas, c’est céder avant d’avoir pris possession de son corps. Je veux l’étreindre et la pincer, je veux que son clitoris explose de plaisir au seul contact de mes doigts, je veux qu’elle quémande sa jouissance, je veux qu’elle supplie toujours plus. C’est pourquoi, au bout de plusieurs minutes d’un plaisir que je ne saurais décrire, je la relève.
Dans la chambre où je l’ai guidée, je me vautre sur le lit en attendant qu’Ayaka se dénude. Le kimono, c’est beau, c’est certainement très agréable à porter mais c’est d’un compliqué à retirer et à plier… Si bien que le strip-tease que j’espérais s’est rapidement transformé en pensum. Ce qui m’amuse, c’est qu’elle rougit, non pas de sa nudité dévoilée mais du temps qu’elle met à se dévêtir et du manque d’intérêt que j’y porte. Ma passion se mesurant à l’aune de mon érection, il n’est pas difficile de voir que je m’ennuie. Me remettre dans la course devient, pour elle, plus difficile à chaque minute qui passe d’autant que mes yeux, peu à peu, se mettent à papillonner.
Ayaka est blottie contre moi, nue, tout comme je le suis. Il est cinq heures et je suis en pleine forme, preuve que j’ai dû m’endormir comme une masse tandis qu’elle se déshabillait. Je m’éclipse du lit, la laissant à ses rêves.
Le café contenu dans la bouteille thermos a le même goût que d’habitude, la douche n’est ni plus chaude ni plus froide qu’à l’ordinaire. C’est une journée normale qui commence. A six heures moins le quart, je quitte la chambre pour ma baignade matinale dans le lac. Comme chaque matin, je prends une serviette et un caleçon de rechange. Rien ne change, décidément, quels que soient les événements qui jalonnent nos vies. Une demi-heure de marche, une demi-heure de nage, une demi-heure de marche et retour à l’hôtel, juste pour l’ouverture du petit-dèj’. Je prends à part notre hôte pour l’informer de la présence de la jeune femme dans ma chambre. Face à son refus de me facturer cette nuitée supplémentaire, je l’informe que ce ne sera peut-être pas la seule. D’un geste négligeant, il balaye l’histoire. « Pas grave, me dit-il. On s’en occupera si le cas se présente, pour l’instant c’est cadeau. »J’ai, avec les gens, une chance insolente. Je me demande ce que ça cache, si ce n’est un manque flagrant de réussite dans mes aventures sexuelles…Petit déjeuner, matinée de travail, deux verres de coca en guise de déjeuner et la fin de journée qui arrive bien vite. Je n’ai pas envie de traîner et j’attrape la première voiture qui descend. Je n’ai qu’une envie, me doucher, passer quelques coups de fil, dîner et me coucher. Le sourire que me lance l’hôtelier présage la contrariété dans mes plans. De fait, Ayaka m’accueille dès la porte de ma chambre passée.
« Je n’ai pas rempli mon rôle hier me dit-elle en souriant, si tu veux encore de moi, ce sera pour ce soir… » Je n’ai ni le courage ni l’envie de refuser. L’aurais-je voulu, d’ailleurs, que cela m’eut été impossible : sa tenue est irrésistible !
Vêtue d’un body gris perle, elle est allongée sur le lit dans une posture extrêmement excitante qu’elle modifie en un instant pour se retrouver à quatre pattes, les fesses langoureusement tournées vers moi, à une demie allonge de ma main droite. Ma main vole et atterrit successivement sur ses deux fesses. Ayaka encaisse les coups sans broncher et ne laisse échapper qu’un vague soupir quand je la caresse pour calmer le feu que je viens d’allumer sur sa peau. Quelques secondes de douceur, puis, aussitôt, nouvelles claques. Cette fois, Ayaka a droit à une double dose. Percutée à grande vitesse, la peau de la jeune femme rougit presque instantanément : le soleil rouge du Japon est en train de prendre naissance sur son fessier…Comme je suis malheureusement démuni des crèmes et onguents que j’utilise d’habitude pour calmer les brûlures provoquées par une fessée prolongée, je n’ose pas trop insister. J’alterne donc, claques et instants de douceur de façon beaucoup plus fréquente qu’à l’ordinaire. Néanmoins, j’arrive à arracher à Ayaka son premier cri. Certes, il est étouffé, la belle a sa dignité, mais il n’en est pas moins réel. Sa peau brille désormais d’une lumière rouge qui contraste merveilleusement avec l’or pâle du reste de son corps. C’est le moment que je choisis pour vérifier l’effet qu’a sur elle, la fessée que je lui inflige. Je ne suis pas déçu. Le tissu de son body, sur lequel je tire sans ménagement, s’insinue dans son sexe, humide de rosée. Il s’ouvre ensuite sous mes doigts comme la corolle d’une fleur. Ma main s’y installe, fouillant et besognant cette chatte accueillante. De soupirs en gémissements, les hanches d’Ayaka commencent à rouler. D’une claque leste, je lui interdis de bouger. Je la veux immobile, moi seul ayant le droit d’accélérer ou de ralentir la venue de son plaisir. Et j’ai bien l’intention de la faire languir…Du pouce, je fais rouler son bouton pendant que mes doigts besognent son vagin avec une vigueur croissante. De ma main libre, je caresse ou je fesse son cul, au gré de ma fantaisie mais toujours en prenant soin de ne pas pousser trop loin le supplice. Certes, Ayaka m’a affirmé hier avoir été formée et avoir déjà enduré cette sorte de traitement, je ne tiens pas à la meurtrir plus qu’elle ne pourrait en supporter. Le corps a beau se souvenir de ce qu’il a vécu, il perd l’habitude et ne réagit plus comme il le faisait une fois la régularité disparue. C’est pourquoi, malgré la rudesse de mes coups, je m’efforce de les dispenser avec parcimonie et dans le seul but de tenir la belle en éveil. Ce sont mes doigts, qui fouaillent sa chatte, qui font désormais le plus gros de l’ouvrage.
Bien qu’elle garde sa position avec une rigueur étonnante, ses gémissements se multiplient. Je n’aurai pas grand-chose à faire pour qu’ils se muent en râles. Très doucement, je fais pression sur son dos pour qu’elle le cambre toujours plus. La belle s’affale, coudes pliés, elle étouffe dans la couverture un gémissement plus fort que les autres. Son dos se creuse et sa croupe remonte. Sa raie s’écarte pour m’offrir son anneau dilaté de désir. J’y plonge un pouce inquisiteur que je ne lubrifie pas avant de l’introduire. Il rentre avec une délicieuse facilité et entre aussitôt en contact avec mes doigts à travers la fine membrane qui sépare les deux orifices. Le souffle d’Ayaka s’interrompt, elle suffoque de surprise et de plaisir aussi, j’espère. J’insiste en massant toujours plus vite la fine membrane. Elle ne va plus tenir longtemps. Déjà, son anus se referme sur mon pouce avec une puissance inimaginable tandis que son vagin s’agite de spasmes annonciateurs de l’orgasme. De la voix, je l’encourage à se laisser aller. De la main gauche, je saisis sa crinière. Je la tire en arrière pour que son cri s’échappe plus fort. Son ventre se crispe une fois encore et, enfin, libère la jouissance. La vague qui monte en elle commence comme une houle. Son corps ondule. Je la laisse prendre ses aises et s’allonger complètement sur le ventre mais je profite de sa nouvelle position pour l’empêcher de trop bouger. Je veux qu’elle sente monter le plaisir au point de ne plus pouvoir se maîtriser. Je veux qu’elle explose littéralement. Mes doigts continuent de fourailler dans son anus et dans sa chatte pour la pousser toujours plus loin dans le plaisir. Elle hurle, le visage enfoui dans la couverture tandis que, malgré mes efforts, son dos se cabre et son cul se soulève. La tempête d’hier matin n’était qu’une petite pluie d’automne comparée à celle qu’elle est en train de vivre. Fasciné, je regarde son corps se tordre et se disloquer. Je ne la touche plus et, pourtant, son bassin tangue comme s’il voulait conserver et enfoncer plus profondément mes doigts, désormais imaginaires. Il faut du temps pour que la tempête se calme et que les soubresauts qui la secouent encore longtemps après, cessent totalement. La belle alors, soupire en japonais des mots que je ne comprends pas mais dont la chanson est assez tendre à mes oreilles. Tout doucement, je la cajole et je la berce pour accompagner son retour.
Un sourire répond aux caresses de mes mains sur son visage et sa toison. Il y a dans le regard d’Ayaka une petite flamme dont je sais qu’elle ne s’éteindra jamais tout à fait. Elle a goûté à un plaisir qu’elle n’oubliera pas de sitôt et qu’elle cherchera désormais, j’en ai en tous cas l’espoir, dans toutes ses relations à venir. En attendant, elle niche son petit visage dans mon aisselle comme elle le fit hier. Je n’avais pas saisi le sens de ce geste, je le comprends beaucoup mieux ce soir. En agissant ainsi, Ayaka exprime son désir et son abandon, elle s’offre à moi et, d’une certaine façon, se met sous ma protection. Comme je n’ai aucun doute sur la fin prochaine de notre relation, je n’hésite pas à accepter cette charge. J’enlace tendrement la petite qui, lentement, se laisse glisser sur mon ventre. Elle y fait sa place comme un chaton qui rechercherait la chaleur et la tranquillité. Féline et douillette, elle frotte sa joue contre l’oreiller que forme mon abdomen pendant que sa main descend entre mes cuisses. Bien qu’au repos, cette partie de mon corps fourmille de désir et de frustration. Elle ne tarde pas à sortir de sa léthargie. Ayaka l’a à peine effleurée. Quand ses doigts se referment sur ma hampe gonflée, je sais, à l’instant même que je ne tiendrais pas longtemps. Ayaka a la même intuition et, délaissant l’usage de sa main pour celui de sa bouche, elle me gratifie de la plus merveilleuse des pipes. Ses lèvres aspirent très lentement mon gland qu’elle suçote savamment avant de le guider doucement vers sa gorge. Ma tige coulisse maintenant sur sa langue mais c’est sa bouche, épousant ma queue, qui retient toute mon attention. Cette vision me fascine. Le visage d’Ayaka monte et descend sur ma bite, l’avalant entièrement mais gardant toujours mon gland prisonnier de sa bouche. À chaque descente, sa langue darde sur la naissance de mes couilles. Un instant, elle s’interrompt pour les lécher puis reprends son doux va et vient. Je ferme les yeux et me laisse envahir par la quiétude dans laquelle me plongent ses caresses. Elle me suce sans omettre aucun des points sensibles de mon sexe, mais elle n’insiste pas, jamais, elle augmente mon plaisir mais retient ma jouissance. Ma queue est raide, dure comme jamais, je crois, elle ne l’a été, prête à exploser. Mais c’est Ayaka qui détient le détonateur et elle ne semble pas disposée à s’en servir, pour mon plus grand contentement. Sa fellation dure et dure encore, sans jamais me lasser. Ses caresses sont légions et toutes différentes, elle fait, avec sa langue, des figures de danse qui me sont inconnues et m’arrachent des cris dont je me pensais incapable. Ses lèvres m’enserrent ou me relâchent, vrillent sur ma tige ou l’avalent tout droit, ses doigts massent mes boules, je suis à un cheveu de l’extase… Qu’elle ne me laisse pas atteindre. Si ce que je vis n’était pas aussi bon, sans doute songerais-je à reprendre la direction des opérations mais la grisette m’a anesthésié et mon cerveau n’est plus qu’une gigantesque bite qui bande sous l’effet de sa pipe.
J’ébauche un mouvement du bassin qu’elle calme aussitôt d’un frôlement de main. Tout comme moi tout à l’heure, elle veut que je n’oublie plus jamais la façon dont elle m’aura sucé… j’ai peur, à ce compte-là, de trouver toutes les autres fades et ennuyeuses. Autant dire que cela me fait réagir d’une manière plutôt vive. Saisissant sa crinière, j’oblige la grisette à avaler ma queue jusqu’à la garde et à me pomper jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et j’éprouve autant de plaisir à inonder sa bouche qu’à maintenir son visage contre mon pubis jusqu’à ce qu’elle ait englouti la totalité de mon foutre.
Lorsque je la libère, il subsiste, dans le regard d’Ayaka, un soupçon de colère qui disparaît quand elle croise le mien. J’ai l’impression d’avoir fumé trois pétards de suite sans prendre le temps de respirer tellement je me sens détendu, les yeux dans le vague. Aussitôt elle replonge son petit visage dans le creux de mon épaule. Je la soupçonne d’y cacher la joie de sa victoire.
Je la laisse savourer. Je n’ai pas le courage de faire quoi que ce soit, d’ailleurs. Je me laisse porter par les sensations qui résonnent encore dans mon corps et par le souvenir de cette bouche extraordinaire que, sans doute, je ne goûterais plus jamais. Peu à peu, le sommeil m’enveloppe. Je vais passer ma deuxième nuit à côté d’un corps étranger. Je ne le fais jamais : une sourde colère contre moi-même va habiter ma nuit.
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