Journal d'une escort-girl (1)
Récit érotique écrit par Aldenor [→ Accès à sa fiche auteur]
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 14-11-2023 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Journal d'une escort-girl (1)
Cher journal,
Je suis ravie de pouvoir enfin écrire dans tes pages. Moi c'est Aline, 24 ans, escort-girl depuis quelques mois. Et ta mission, si tu l'acceptes, c'est de garder secret le récit de mes bonnes et de mes mauvaises aventures avec mes clients. Les anecdotes croustillantes, mes sentiments et mes états d'âmes.
J'espère que tu garderas tous mes secrets bien cachés. D'accord, promis ? Bien !
Tu te demandes sans doute comment une fille timide comme moi a fini par choisir cette activité. Je ne suis pas particulièrement plus jolie que la moyenne et pourtant me voici maintenant à me faire payer 1000 $ la nuit pour des câlins et plus si affinités.
Je suis devenue une escort-girl de la moins conventionnelle des manières : en faisant virer une fille de mon travail. Il y a encore six mois, si tu m'avais prédit que je deviendrais une "prostituée très sélective", je t'aurais rit au nez. C'est fou comme un rien peut changer notre vie et notre vision du monde.
J'avais travaillé pendant plus de trois ans dans une grande entreprise au service des ressources humaines. Dans ce métier, nous avons parfois des situations difficiles à affronter sur le plan émotionnel, c'est le cas notamment lorsque l'on doit annoncer le renvoi d'un employé.
Le PDG m'a mise au défi d'annoncer à trois personnes leur licenciement. Une façon plutôt brutale de tester ma résistance. Si j'avais réussi à annoncer la mauvaise nouvelle aux deux jeunes pour lesquels je n'avais aucune inquiétude sur leurs chances de retrouver un emploi, je me suis retrouvée démunie au moment de passer à Emma. C'est une femme plus âgée que moi, pleine de vie et toujours positive. Elle avait travaillé dur pour obtenir cet emploi. En tant que jeune maman sur le point de déménager avec son partenaire, l'annonce que je devais lui faire signifiait que ses plans de maison et de mariage étaient remis en question. C'était comme retirer la lumière qui la faisait rayonner dans les couloirs.
C'était au-dessus de mes forces ! J'étais terrifiée à l'idée de pleurer devant elle, qu'elle me supplie de la sauver. J'ai finalement fait une acrobatie administrative pour reprogrammer le rendez-vous.
Je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit-là et je suis arrivée le matin au bureau avec une tête de déterrée. Je suis allée frapper à la porte de mon collègue Julien, de dix ans mon cadet, avec qui je m'entendais bien. Je suis entrée dans le bureau et il a tout de suite vu que ça n'allait pas. Je me suis assise devant lui et je lui ai expliqué que je ne pouvais pas annoncer la terrible décision à Emma. Il m'a écouté avec bienveillance et s'est reculé dans son fauteuil, prenant une profonde inspiration. Il m'a regardé et à annoncer d'un ton très naturel :
- Il faut que tu le fasses, Aline. Mais si vraiment c'est au-dessus de tes forces parce que tu es proche d'Emma, je veux bien le faire pour toi cette fois-ci.
Il marqua une pause, avant d'ajouter :
- Mais tu me devras une faveur.
Sa proposition - même incertaine - a retiré d'un coup le poids immense qui pesait sur mes épaules et sur le coeur. Dans la précipitation, j'ai répondu sans laisser mûrir mes mots :
- Oh merci Julien ! Tu me sauves la vie, demande-moi tout ce que tu veux.
Sans le savoir, cette simple phrase allait amorcer un changement total dans ma vie. Après cette réponse, un silence un peu gênant s'est installé et je me suis mordu la langue. J'avais sans doute été un peu maladroite sur le "demande-moi tout ce que tu veux". J'ai vite repris l'initiative.
- Enfin...une faveur dans la limite du raisonnable, on est d'accord ?
Mon pas en arrière ne l'a pas déstabilisé. Avec beaucoup d'aisance, il s'est avancé sur son bureau, le regard assuré, sans malveillance dans sa voix, un ton plus bas.
- Et bien, j'aimerais beaucoup passer une nuit avec toi.
Je me suis décomposée sur mon siège. Un mélange acide de gêne et de honte est monté comme un haut le coeur. Une gigantesque tornade de pensées m'a retourné l'esprit, si bien que le temps s'est suspendu. Julien n'était ni un ami, ni un amoureux potentiel. Il était juste un collègue avec qui j'aimais parfois manger le midi au réfectoire. Il m'a déjà regardé avec une pointe d'envie dans le regard, mais je ne me sentais pas désirée de cette manière, au point d'imaginer une demande si osée !
Une partie de moi a eu envie de lui répliquer immédiatement que je n'étais pas "ce genre de fille" et que sa demande était innapropriée. Que nous êtions dans un cadre professionnel, que ça ne se faisait pas.
Une autre facette de moi-même s'est mise à recontextualiser les enjeux. Je me suis rendu compte de l'énorme service qu'il me proposait. De toute la douleur émotionnelle et de toute la culpabilité dont il pouvait me soulager pour les mois à venir.
A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels ?
J'ai alors commencé à l'observer, à le jauger, à l'imaginer avec moi dans un cadre plus personnel. Plus intime. Julien n'est pas vraiment mon genre. Il est un peu trop boudiné dans ses polos qui mériteraient une taille en plus. Toutefois, il est avenant, soigné, avec un certain charme introverti. Il a les cheveux bruns, courts, avec une coupe très standard mais aussi des lunettes octogonales qui lui donnent une touche d'excentricité. Son principal défaut est de ne pas savoir s'arrêter de travailler et de n'avoir presque aucune vie sociale.
Les concierges du secrétariat m'ont rapporté qu'elles l'ont souvent aperçu swiper frénétiquement à droite sur Tinder à chaque fois qu'il le pouvait. Et comme il n'a jamais annoncé à personne qu'il avait trouvé une copine en plusieurs années, il a hérité d'une réputation de fuck boy.
Pourrais-je l'en blâmer ? A cette époque, j'étais aussi sur Tinder et comme lui, je me sentais seule, sans tendresse à recevoir et sans amour à donner. Je n'ai rencontré que quelques prétendants et je n'ai couché avec aucun. Je ne trouvais pas d'homme qui me faisait ressentir plus que de l'attraction physique. Et à chaque fois que je rentrais de mes dates infructueux, je noyais mes regrets dans les Magnum double caramel et j'enserrais mon oreiller comme un amant.
En me rappelant de tout cela, un switch s'est opéré dans ma tête. Et si je disais oui ? Sans vraiment réfléchir ? Sortir de ma zone de confort, délaisser mes certitudes ? J'ai alors accepté que j'avais envie de lui offrir ce qu'il désirait. Pourquoi serait-ce une mauvaise manière de le remercier, après tout ?
- D'accord, mais à deux conditions, lui ai-je répondu avec le plus d'assurance possible pour lui montrer que je comptais bien avoir le dernier mot.
- Lesquelles ?
- Condition numéro un, personne ne doit savoir. Jamais.
- Je n'ai pas envie d'être au centre des ragots, dit-il simplement en levant les épaules.
- Condition numéro deux, ce sera une nuit. Pas plus. Après, on sera quitte.
Cette dernière partie de phrase a eu du mal à sortir de ma gorge, comme si je jouais au poker et que je venais de bluffer sans une seule bonne carte en main. Mais le cadre était posé.
Il s'est mis à sourire, satisfait.
- Marché conclu, dit-il, tendant la main comme pour conclure un accord commercial.
Je l'ai serrée en cachant un certain inconfort. Je l'ai remercié en partant, sans trop en faire, consciente que nous avions tous deux misé gros sur la table.
Quelques heures après, j'ai vu passer Emma dans le couloir, le visage en larmes, son carton dans les bras. Elle m'a lancé un regard dont je ne saurais même aujourd'hui décrire la teneur exacte. La seule chose dont je me souviens, c'est que j'ai reçu comme un coup de couteau dans le ventre.
Julien a rempli sa part du marché. Alors que je finissais de ranger mes affaires pour partir du bureau, j'ai reçu un SMS de sa part.
- Je m'en suis occupé. C'était difficile. Mais tu n'as pas à t'en vouloir, aucun de nous deux n'a décidé de la licencier. Nous ne sommes que les messagers. Sinon....quel jour et quelle heure pour notre sortie ?
Je suis ravie de pouvoir enfin écrire dans tes pages. Moi c'est Aline, 24 ans, escort-girl depuis quelques mois. Et ta mission, si tu l'acceptes, c'est de garder secret le récit de mes bonnes et de mes mauvaises aventures avec mes clients. Les anecdotes croustillantes, mes sentiments et mes états d'âmes.
J'espère que tu garderas tous mes secrets bien cachés. D'accord, promis ? Bien !
Tu te demandes sans doute comment une fille timide comme moi a fini par choisir cette activité. Je ne suis pas particulièrement plus jolie que la moyenne et pourtant me voici maintenant à me faire payer 1000 $ la nuit pour des câlins et plus si affinités.
Je suis devenue une escort-girl de la moins conventionnelle des manières : en faisant virer une fille de mon travail. Il y a encore six mois, si tu m'avais prédit que je deviendrais une "prostituée très sélective", je t'aurais rit au nez. C'est fou comme un rien peut changer notre vie et notre vision du monde.
J'avais travaillé pendant plus de trois ans dans une grande entreprise au service des ressources humaines. Dans ce métier, nous avons parfois des situations difficiles à affronter sur le plan émotionnel, c'est le cas notamment lorsque l'on doit annoncer le renvoi d'un employé.
Le PDG m'a mise au défi d'annoncer à trois personnes leur licenciement. Une façon plutôt brutale de tester ma résistance. Si j'avais réussi à annoncer la mauvaise nouvelle aux deux jeunes pour lesquels je n'avais aucune inquiétude sur leurs chances de retrouver un emploi, je me suis retrouvée démunie au moment de passer à Emma. C'est une femme plus âgée que moi, pleine de vie et toujours positive. Elle avait travaillé dur pour obtenir cet emploi. En tant que jeune maman sur le point de déménager avec son partenaire, l'annonce que je devais lui faire signifiait que ses plans de maison et de mariage étaient remis en question. C'était comme retirer la lumière qui la faisait rayonner dans les couloirs.
C'était au-dessus de mes forces ! J'étais terrifiée à l'idée de pleurer devant elle, qu'elle me supplie de la sauver. J'ai finalement fait une acrobatie administrative pour reprogrammer le rendez-vous.
Je n'ai pas trouvé le sommeil cette nuit-là et je suis arrivée le matin au bureau avec une tête de déterrée. Je suis allée frapper à la porte de mon collègue Julien, de dix ans mon cadet, avec qui je m'entendais bien. Je suis entrée dans le bureau et il a tout de suite vu que ça n'allait pas. Je me suis assise devant lui et je lui ai expliqué que je ne pouvais pas annoncer la terrible décision à Emma. Il m'a écouté avec bienveillance et s'est reculé dans son fauteuil, prenant une profonde inspiration. Il m'a regardé et à annoncer d'un ton très naturel :
- Il faut que tu le fasses, Aline. Mais si vraiment c'est au-dessus de tes forces parce que tu es proche d'Emma, je veux bien le faire pour toi cette fois-ci.
Il marqua une pause, avant d'ajouter :
- Mais tu me devras une faveur.
Sa proposition - même incertaine - a retiré d'un coup le poids immense qui pesait sur mes épaules et sur le coeur. Dans la précipitation, j'ai répondu sans laisser mûrir mes mots :
- Oh merci Julien ! Tu me sauves la vie, demande-moi tout ce que tu veux.
Sans le savoir, cette simple phrase allait amorcer un changement total dans ma vie. Après cette réponse, un silence un peu gênant s'est installé et je me suis mordu la langue. J'avais sans doute été un peu maladroite sur le "demande-moi tout ce que tu veux". J'ai vite repris l'initiative.
- Enfin...une faveur dans la limite du raisonnable, on est d'accord ?
Mon pas en arrière ne l'a pas déstabilisé. Avec beaucoup d'aisance, il s'est avancé sur son bureau, le regard assuré, sans malveillance dans sa voix, un ton plus bas.
- Et bien, j'aimerais beaucoup passer une nuit avec toi.
Je me suis décomposée sur mon siège. Un mélange acide de gêne et de honte est monté comme un haut le coeur. Une gigantesque tornade de pensées m'a retourné l'esprit, si bien que le temps s'est suspendu. Julien n'était ni un ami, ni un amoureux potentiel. Il était juste un collègue avec qui j'aimais parfois manger le midi au réfectoire. Il m'a déjà regardé avec une pointe d'envie dans le regard, mais je ne me sentais pas désirée de cette manière, au point d'imaginer une demande si osée !
Une partie de moi a eu envie de lui répliquer immédiatement que je n'étais pas "ce genre de fille" et que sa demande était innapropriée. Que nous êtions dans un cadre professionnel, que ça ne se faisait pas.
Une autre facette de moi-même s'est mise à recontextualiser les enjeux. Je me suis rendu compte de l'énorme service qu'il me proposait. De toute la douleur émotionnelle et de toute la culpabilité dont il pouvait me soulager pour les mois à venir.
A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels ?
J'ai alors commencé à l'observer, à le jauger, à l'imaginer avec moi dans un cadre plus personnel. Plus intime. Julien n'est pas vraiment mon genre. Il est un peu trop boudiné dans ses polos qui mériteraient une taille en plus. Toutefois, il est avenant, soigné, avec un certain charme introverti. Il a les cheveux bruns, courts, avec une coupe très standard mais aussi des lunettes octogonales qui lui donnent une touche d'excentricité. Son principal défaut est de ne pas savoir s'arrêter de travailler et de n'avoir presque aucune vie sociale.
Les concierges du secrétariat m'ont rapporté qu'elles l'ont souvent aperçu swiper frénétiquement à droite sur Tinder à chaque fois qu'il le pouvait. Et comme il n'a jamais annoncé à personne qu'il avait trouvé une copine en plusieurs années, il a hérité d'une réputation de fuck boy.
Pourrais-je l'en blâmer ? A cette époque, j'étais aussi sur Tinder et comme lui, je me sentais seule, sans tendresse à recevoir et sans amour à donner. Je n'ai rencontré que quelques prétendants et je n'ai couché avec aucun. Je ne trouvais pas d'homme qui me faisait ressentir plus que de l'attraction physique. Et à chaque fois que je rentrais de mes dates infructueux, je noyais mes regrets dans les Magnum double caramel et j'enserrais mon oreiller comme un amant.
En me rappelant de tout cela, un switch s'est opéré dans ma tête. Et si je disais oui ? Sans vraiment réfléchir ? Sortir de ma zone de confort, délaisser mes certitudes ? J'ai alors accepté que j'avais envie de lui offrir ce qu'il désirait. Pourquoi serait-ce une mauvaise manière de le remercier, après tout ?
- D'accord, mais à deux conditions, lui ai-je répondu avec le plus d'assurance possible pour lui montrer que je comptais bien avoir le dernier mot.
- Lesquelles ?
- Condition numéro un, personne ne doit savoir. Jamais.
- Je n'ai pas envie d'être au centre des ragots, dit-il simplement en levant les épaules.
- Condition numéro deux, ce sera une nuit. Pas plus. Après, on sera quitte.
Cette dernière partie de phrase a eu du mal à sortir de ma gorge, comme si je jouais au poker et que je venais de bluffer sans une seule bonne carte en main. Mais le cadre était posé.
Il s'est mis à sourire, satisfait.
- Marché conclu, dit-il, tendant la main comme pour conclure un accord commercial.
Je l'ai serrée en cachant un certain inconfort. Je l'ai remercié en partant, sans trop en faire, consciente que nous avions tous deux misé gros sur la table.
Quelques heures après, j'ai vu passer Emma dans le couloir, le visage en larmes, son carton dans les bras. Elle m'a lancé un regard dont je ne saurais même aujourd'hui décrire la teneur exacte. La seule chose dont je me souviens, c'est que j'ai reçu comme un coup de couteau dans le ventre.
Julien a rempli sa part du marché. Alors que je finissais de ranger mes affaires pour partir du bureau, j'ai reçu un SMS de sa part.
- Je m'en suis occupé. C'était difficile. Mais tu n'as pas à t'en vouloir, aucun de nous deux n'a décidé de la licencier. Nous ne sommes que les messagers. Sinon....quel jour et quelle heure pour notre sortie ?
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1 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Merci pour cette très bonne introduction. "Il n’est de véritablement érotique que l’insolite" Emmanuelle Arsan, P 219