Kaléidoscope (3/3)
Récit érotique écrit par GillesVersennes [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 07-05-2017 dans la catégorie Plus on est
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Kaléidoscope (3/3)
7. Appel inattendu
Lorsque le réveil de Laure sonne, j'ai l'impression que nous n'avons pas bougé depuis que nous nous sommes endormies. Il est grand temps de se lever, je veux laisser le moins de temps possible aux malfaiteurs. Mon amie dort encore comme un masse, elle n'a pas entendu son réveil. Je me charge de la réveiller en la caressant et lui faisant des bisous partout.
- Mmm… C'est si bon, d'être réveillée ainsi.
Tandis que nous sommes sous la douche, je repense à la soirée de la veille.
- Finalement, je ne pensais pas pouvoir accueillir un sexe aussi gros et j'y suis quand même parvenue.
- Tu sais, le sexe féminin est très extensible. C'est par là que sortent les bébés.
- C'est vrai.
Collées l'une à l'autre, nous nous embrassons tout en nous doigtant. J'ai déjà deux doigts en elle et elle m'invite à en mettre un troisième. Son plaisir se fait plus intense. Laure en veut plus.
- Tiens, on va faire une expérience. Mets-moi en un quatrième.
- Tu es sûre ?
- Oui. Ne t'inquiète pas. Je te dirai si ça fait mal.
Elle gémit encore plus fort, mais ce n'est pas de la douleur, c'est bien du plaisir qu'elle ressent. Je suis assez surprise lorsqu'elle me supplie d'y mette aussi le pouce. Cela m'inquiète un peu, mais elle insiste. Je m'accroupis face à elle et présente les cinq doigts de ma main face à sa vulve. J'y vais progressivement, comme je l'ai fait avec hier avec le Christophe en terre cuite. Mes doigts la pénètrent, je suis subjuguée, je n'avais encore jamais participé à une séance de fist-fucking, c'est une première pour moi, mais peut-être pas pour Laure. D'ailleurs, elle doit se rendre compte que je n'ose pas aller plus loin, car c'est elle qui s'avance soudain vers moi, mon poignet entier est entré en elle, quelle sensation étrange. Mes doigts sont maintenant recroquevillés et je peine à les bouger. Laure, par contre, semble totalement ravie de ce que je lui fais subir, elle m'invite même à tourner mon poignet pour lui procurer plus de sensations. Après tout, si elle aime ça, je ne vais quand même pas le refuser à mon amie. Je fais donc bouger mon poignet en elle, lui provoquant de violents spasmes de plaisir qui la font gémir et crier, jusqu'à ce qu'elle jouisse soudain.
Cette initiation imprévue au fisting était quand même assez déroutante. Je termine ma douche machinalement, regardant à plusieurs reprises, avec étonnement, mon poing fermé. Mais comment ceci est-il donc possible ?
- Tu fais souvent ça ?
- C'est venu comme cela. Je n'avais jamais essayé. Je me suis dit que c'était l'occasion. J'ai confiance en toi.
- Et c'était comment ?
- Pourquoi ? Tu veux essayer ?
- Pas vraiment. Déjà que le gros gode était limite.
- Bon. Je vais te le dire : c'était intense et violent. Mais je ressens encore des irritations, il aurait peut-être fallu lubrifier plus.
Après un petit déjeuner rapidement avalé, Laure me conduit à l'hôpital de la Croix-Rousse pour aller prendre des nouvelles d'Olivier. Il a l'air d'aller mieux, car son regard me suit lorsque je me déplace, par contre il ne me reconnaît toujours pas et reste muet. Je sors alors, de la poche de mon blouson, l'appareil photo que nous avons trouvé dans l'eau et je lui confie. Il le prend en mains, le retourne, le regarde fixement, ses yeux s'écarquillent tandis que sa bouche s'entrouvre. Son regard revient alors sur moi, étonné.
- Gaëlle ? Que fais-tu là ?
Ça a marché ! Il a recouvré la mémoire, juste en voyant le dernier objet qu'il a eu en main, avant de la perdre.
- je suis venue terminer ta mission.
- Le document est caché dans une photo.
- Je le sais. Tu m'as donné le code avant-hier.
- Ah bon ? Je ne me souviens de rien.
- Tu m'inquiètes, là. Dis-moi ton nom.
- Olivier Mionnay. Pourquoi ?
- C'est bien ça. Tu as bien retrouvé la mémoire.
- Tu as décodé le document ?
- Oui. Une liste de sites. Des points de rencontre et des caches d'armes.
- C'est ça. Bien. Et mon indic ? Comment va-t-il ?
- Il est sain et sauf.
- Bon. C'est bien.
Je sens bien qu'il commence déjà à fatiguer. J'appelle les infirmières pour qu'elles s'occupent de lui, même s'il a l'air d'aller déjà mieux, je pense qu'il va devoir se reposer encore quelques jours.
Un message vient d'arriver sur mon téléphone. J'ai la satisfaction d'apprendre que les sites situés en pleine campagne ont tous été inspectés. À chaque fois, une caisse d'armement a été trouvée : des pistolets mitrailleurs, des explosifs, des grenades offensives, des roquettes, etc. Tout un arsenal dispersé un peu partout en France.
Cependant, ma satisfaction n'est pas totale, et j'en fais part à Laure.
- Nous devons encore capturer les membres de ce réseau, et surtout leur chef. Tu as une idée ?
- On peut déjà analyser le téléphone du geôlier.
- Bonne idée. Mais on ne l'a pas.
- Ben non. Il doit être sous scellé à l'hôtel de police.
- On ira aussi voir le prisonnier, il pourra peut-être nous renseigner.
- Exact.
Le temps de traverser la ville et nous voici arrivées. Après quelques formulaires administratifs, nous pouvons récupérer le téléphone. Les policiers de la BAC nous apprennent aussi que le journaliste a été mis en observation à l'hôpital Édouard Herriot. Ce n'est pas très loin, nous y filons directement.
Heureusement, sa séquestration n'a pas laissé de séquelles et je peux l'interroger sans plus attendre. Je fais les présentations tout en lui montrant ma carte de police.
- Bonjour. Gaëlle Gartempe. Brigade antiterroriste. Et voici Laure Bollerin, de la police scientifique. Vous êtes bien Antoine Dumont ?
- Oui. Tout à fait.
- Un de mes collègues, Olivier Mionnay, était en contact avec vous.
- C'est exact.
- Nous l'avons retrouvé dans le parc de la tête d'or. Choqué et amnésique. Cependant, nous avons pu décoder le document que vous lui aviez confié. Cela nous a permis de vous retrouver et de faire recouvrer à la mémoire à Olivier. Nous avons aussi trouvé les caches d'armes.
- Tant mieux.
- Pouvez-vous m'en dire plus sur ce réseau. Comment l'avez-vous découvert ?
- J'étais en train d'enquêter sur les malversations d'une société de recyclage de la région. Je m'étais fait embaucher comme intérimaire au service comptabilité. C'est comme ça que j'ai découvert ce réseau spécialisé dans la vente d'armes aux groupes terroristes : moyen orient, pays de l'Est, Afrique, sans distinction. Leur principe de fonctionnement est simple. Ils stockent des armes un peu partout dans des coins perdus. Le client paye pour connaître l'emplacement de la cache, à lui de se débrouiller pour récupérer ce qui y est enfoui. Chaque cache ne sert qu'une seule fois. Le fichier que j'ai récupéré listait toutes les caches en cours d'utilisation.
- Et les adresses en ville ?
- Ce sont les points de contact pour obtenir les coordonnées de la cache en échange du paiement.
- Et connaissez-vous le nom du chef de la bande ?
- Bien sûr. C'est le patron de la société de recyclage, il s'appelle Bernard Rassay. Mais pour le coincer, vous aurez du mal. Il peut parfaitement tout nier en bloc. Ce sont ses sous-fifres qui prennent tous les risques. Lui, il se contente de superviser.
- Et les commandes ? Qui les gère ?
- C'est lui, mais je ne sais pas comment il fait.
- Et l'argent ? Que devient-il ?
- Apparemment, il part à l'étranger. Personne ne sait comment, ni quand, ni où. Avec sa société de négoce de matériaux, c'est assez facile de brouiller les pistes.
- De toute façon on n'a pas le temps d'attendre le prochain envoi. D'ici quelques heures, il saura que son trafic a été découvert et il ne prendra plus aucun risque pour ne pas se faire prendre. Il faut donc intervenir avant.
Nous sortons de l'hôpital avec le nom du chef de la bande, son adresse, une belle villa sur les hauteurs de Rillieux-la-Pape, et l'adresse de sa société, à quelques kilomètres de là. Rien de plus, mais c'est déjà ça, même je suis quand même quelque peu dubitative.
- Je me demande bien comment prouver sa culpabilité.
- Rentrons voir Xavier. Il aura peut-être une idée.
Le téléphone du geôlier sonne. C'est peut-être une occasion unique, il ne faut pas la laisser passer. Je décroche donc, même si je ne sais pas ce que je vais pouvoir répondre. Il faut déjà que je prenne une voix un peu plus grave.
- Allô ?
- T'es où ?
C'est certainement celui qui est venu prendre la relève de la garde qui appelle parce qu'il n'y a plus personne dans l'entrepôt. Tout va capoter. Il va prévenir son chef. À moins que ? J'ai soudain une idée incongrue, mais ça peut se tenter. Le tout est d'être capable d'improviser.
Pour lui répondre, je m'efforce de prendre un accent des pays de l'Est, en continuant de prendre un ton grave et en roulant les R.
- Ton copain. Capturé par nous. Tu vas prévenir ton chef, sinon on va s'occuper de lui. S'il veut pas souffrir, il va nous rembourser ses armes pourries.
Sans plus attendre. Je raccroche. Laure me regarde, l'air ébahie.
- Ah ben dis donc. Tu y vas fort.
- C'est tout ce que j'ai trouvé. Ça va l'obliger à sortir de sa réserve. Allez, on file en vitesse à la PTS.
En effet, je pense que les moyens techniques de la police scientifique vont nous être nécessaires. Nous voici dans le labo, en plein brainstorming.
- Le but, c'est de le pousser à la faute. L'obliger à se dévoiler pour avoir des preuves qui nous permettront de l'inculper. J'ai commencé à l'embrouiller en me faisant passer pour un terroriste des pays de l'est qui n'est pas satisfait de ses armes.
Laure réagit alors.
- Quelles armes ?
- On va se baser sur ce qui a été trouvé à Ambérieu-en-Bugey.
- Mais si les caches ne servent qu'une fois. Celle d'Ambérieu n'a pas encore servi. Donc il ne peut pas y avoir de terroristes mécontents.
- On va l'embrouiller, ne pas lui en parler directement. Il ne sait peut-être même pas quelles sont les cachettes en service, il y en a tellement. Il faut le stresser et ne pas lui laisser le temps de réfléchir. Tu as une idée pour ça, Xavier ?
- On pourrait faire exploser une de ses voitures. J'ai récupéré la liste de ses véhicules : deux grosses béhèmes, une Ferrari et une DS4. Laquelle on fait péter ?
- Non. On ne peut pas faire sauter la voiture d'un suspect. Ce n'est pas légal.
- Même pas la Citroën ?
- Même pas.
- Dommage… Et si on lui disait que sa maison a été piégée et qu'elle va exploser ?
- Il faut qu'on se rende sur place. C'est trop risqué.
- Tu veux faire un truc sans effraction ?
- Ça serait mieux. Tu vois, on resterait dans la légalité. Tant qu'à faire, je préfère.
- Qu'est-ce qu'on peut faire à distance ? … Voyons ... Je parierais qu'il a un système d'alarme complet. Il faut que je voie si je peux le pirater.
- Pour quoi faire ?
- Pour tout faire sonner. Ça lui fera peur.
- Peux-tu aussi pirater les caméras de surveillance, s'il en a ?
- Super facile, toutes les webcams sont des passoires.
- Alors connecte-toi aux caméras de sa société et de sa maison. Est-ce que tu peux me localiser le chef des malfaiteurs ?
- Les télécoms, c'est plutôt Laure.
Je me retourne vers mon amie.
- C'est vrai, j'avais oublié. Laure, peux-tu le faire ?
- Tu as son numéro de portable ?
- Non.
- Alors, ça va prendre plus de temps.
- Combien ?
- Disons, dix minutes.
- Ouf ! Je m'attendais à pire.
Pendant que Xavier pirate les systèmes d'alarme de la maison du chef et de son entreprise, je fais le point par visioconférence avec ma hiérarchie, pour valider le plan d'action qui me vient à l'esprit. Il me faut aussi le concours des gendarmes d'Ambérieu-en-Bugey et l'appui d'un groupe d'intervention du RAID ou du GIGN, ou les deux. J'appelle aussi le commissariat central de Lyon pour qu'ils m'envoient une photo du type qui a été capturé hier.
8. Piège fatal
Maintenant que tout a été planifié, je me sens plus détendue, et j'attends avec une certaine impatience que le téléphone du malfaiteur sonne à nouveau.
Ceci se produit une heure plus tard. Je pense que celui qui m'a appelé tout à l'heure est allé apporter le téléphone à son chef. Il va me falloir reprendre l'accent slave si je veux que mon plan fonctionne.
- Allô ?
- Bonjour. Il me semble que vous avez capturé deux personnes auxquelles je tiens.
- En effet. Vous allez nous donner des bonnes armes... Sinon je les tue !
- Attendez ! Pouvez-vous me prouver que vous les avez vraiment capturés ?
- Je vous envoie SMS avec photo d'eux et j'attends votre appel. OK ?
Laure a déjà tiré une copie de la photo envoyée par le commissariat, quant à celle du journaliste, elle est posée sur le bureau depuis hier. Il me suffit de les photographier et de les envoyer par le téléphone. Le poisson est appâté, il va maintenant mordre à l'hameçon. J'imagine que le chef est en train de cogiter sec. Deux minutes s'écoulent avant qu'il ne rappelle.
- Les images vous conviennent ?
- Ça va. Que voulez-vous contre eux ?
- Une nouvelle caisse d'armes ou le remboursement.
- Et qu'est-ce qui me prouve que celles que je vous ai livrées ne fonctionnent pas ?
- Je vous invite à venir les essayer.
- Pas moi. Je vous enverrai un de mes lieutenants.
- Non. Vous allez venir. Et vous savez pourquoi ? Le type qui était prisonnier nous a parlé, il nous a pris pour la police, cet imbécile. Il a tout raconté. Si vous ne venez pas, nous le laissons à la police.
- Bon, d'accord. Où voulez-vous me rencontrer ?
- Prenez l'autoroute A42 jusqu'à la sortie 8. Rendez-vous sur le parking après le péage à quatorze heures.
- OK.
Cela ne nous laisse qu'un minimum de temps, mais je ne veux pas leur laisser le temps de trop réfléchir. Mon plan d'action est prêt, il n'y a plus qu'à y aller. Je dois quitter à regret Laure et Xavier, chacun son job, ils n’ont pas à partir en intervention. Je devine dans les yeux de Laure qu'elle s'inquiète pour moi. Je la serre dans mes bras tout en lui disant quelques mots pour la rassurer. Tout va bien se passer. Aie confiance en moi.
Le repas de midi aura été rapide. Un sandwich, une part de tarte et une boisson. Je suis impatiente de partir en opération.
Un gros 4x4 banalisé m'attend sur le parking de la PTS. À l'intérieur, deux gros bras du RAID, prêts à partir. Nous avons tous les trois à peu près la même tenue, comme je l'avais demandé : jean, blouson de cuir, lunettes de soleil. Ces messieurs sont galants et m'ont laissé une place à l'avant, mais c'est aussi parce que je dirige les opérations. Je m'observe dans le miroir du pare-soleil, avec cette tenue, et avec mon physique de garçon manqué, je passe tout à fait pour un mec. J'aime bien.
La rocade nord nous permet d'arriver rapidement de l'autre côté de Lyon, c'est ici que nous marquons une pause pour prendre en charge notre passager. Antoine Dumont, le journaliste qui a révélé toute l'affaire a bien voulu participer à l'opération. Sa présence nous permettra de convaincre le chef des malfaiteurs de nous suivre.
Le trajet dure une demi-heure, d'abord dans la vallée du Rhône, puis dans la vallée de l'Ain. Tout le monde est silencieux. Les reliefs des alpes apparaissent progressivement à l'horizon. Nous nous rapprochons de notre destination.
Le parking du péage est assez vaste, mais il est néanmoins occupé par de nombreux véhicules, tous ceux qui se rendent à Lyon en covoiturage. Garés au bord de la route, les malfaiteurs nous verront à coup sûr. En attendant leur arrivée, je passe un coup de téléphone pour m'assurer que le dispositif est bien en place, comme prévu dans le plan d'action. Tout est en ordre, il n'y a plus qu'à attendre.
Moins de dix minutes plus tard, un BMW X7 se gare à dix mètres de nous. Je reconnais le chef, il n'est pas venu seul, deux hommes l'accompagnent, je m'y attendais un peu. Le téléphone sonne alors.
- Nous sommes arrivés.
- Je vois cela. Suivez-nous.
- Je ne vois pas mon homme de main. Où est-il ?
- Pour le récupérer, il faut nous suivre. Nous avons juste amené le journaliste.
Je ne lui laisse pas l'occasion de discuter plus, il pourrait rapidement découvrir la supercherie. Nous quittons donc la voie d'accès à l'autoroute et tournons à gauche. Le temps de passer quelques carrefours et nous sommes déjà en train de traverser Ambérieu-en-Bugey. À la sortie, nous quittons la route principale pour nous enfoncer en forêt par les chemins de terre. Le chef des malfaiteurs nous suit toujours, pour une fois, son gros SUV va servir à autre chose que se garer sur les trottoirs.
Je distingue au loin les vestiges d'un ancien château médiéval, partiellement caché par la végétation abondante (Le château de Saint-Germain). La forêt se fait plus dense et le terrain est très escarpé, c'est vraiment l'endroit idéal pour cacher des armes en toute impunité, ou presque, puisque nous les avons quand même trouvées. Le GPS de mon téléphone m'indique l'arrivée imminente à destination. Un dernier virage et nous y voilà enfin. C'est ici, sur le côté de la route.
Un 4x4 est déjà garé sur les lieux, le geôlier est ligoté dedans et un de mes collègues du RAID est posté devant, habillé comme nous. Non loin du véhicule, il y a la caisse en bois qui contient les armes, elle est entrouverte. Un pistolet-mitrailleur, équipé de son chargeur de munitions, est posé dessus. Nous nous garons quelques mètres plus loin et sortons de la voiture en laissant le journaliste en sécurité à l'intérieur. À partir de maintenant, il va falloir se la jouer fine.
Je m'adresse directement au chef, alors qu'il vient juste de mettre pied à terre, en désignant la caisse.
- Ça, c'est les armes. Essayez-les. Vous allez voir.
Il prend le pistolet-mitrailleur en main, déverrouille la sécurité, l'arme, le pointe vers le sol et presse la gâchette. Un coup part.
- Qu'est-ce que vous racontez ? Il fonctionne très bien.
Un bruit sourd le fait se retourner. Ses deux lieutenants viennent de tomber au sol, inertes.
-Qu'est-ce que c'est que ça ?
Il se retourne à nouveau vers nous. Il pointe son arme sur moi et presse la détente.
Rien ne se passe. Il arme à nouveau le pistolet et presse la détente tout en pointant l'arme vers moi. Stoïque, je ne bouge même pas. Un coup part à nouveau.
Je suis toujours debout. Visiblement interloqué, il ne parvient pas à comprendre ce qui se passe autour de lui. Jetant rageusement l'UZI au sol, je sens qu'il va sortir une arme, il est temps d'intervenir, je lève le bras. Il comprend encore moins lorsque le commando du RAID sort des alentours, leurs armes braquées sur lui. Il ne peut que lever les mains en l'air sans comprendre ce qui vient de se passer. Eh oui, le PM UZI était chargé à blanc : cela permet de tirer un coup, mais ne permet pas de réarmer automatiquement l'arme. Ses deux lieutenants ne sont pas tombés par hasard : des policiers équipés de taser étaient postés dans les arbres autour de la caisse et ont déclenché leurs armes lorsque le chef a tiré.
Maintenant que le chef a laissé ses empreintes sur une arme et qu'il a essayé de me tuer, je pense que la justice aura suffisamment de preuves pour le faire inculper, d'autant plus que tout a été filmé.
Les malfaiteurs sont menottés et sont conduits dans le fourgon cellulaire garé un peu plus haut. Les gendarmes reprennent la caisse de munitions que je leur ai fait apporter. J'envoie un bref SMS à Laure pour la rassurer. Il est temps de partir. J'en profite pour me faire un petit plaisir : je rentre sur Lyon au volant du X7. Sympa, mais quand même un peu trop encombrant à mon goût.
Comme Antoine Dumont est également en voiture avec moi, je lui propose de faire un détour par l'hôpital de la Croix-Rousse. Olivier y est encore hospitalisé pour quelques jours.
C'est la troisième fois que je viens dans cette chambre et aujourd'hui Olivier me reconnaît dès que je passe la porte, il n'y a pas de doute, il va bien mieux.
- Gaëlle. Comment vas-tu ?
- Ce serait plutôt à moi de te le demander.
- Moi, ça va. Je vois que tu es venue avec Antoine. Salut Antoine ! Et toi, ça va mieux ?
- Salut. Tu vois, je suis déjà sorti de l'hôpital
Lorsque je les vois se faire la bise, je me pose quelques questions.
- Vous vous connaissiez déjà ?
- Nous avons été à l'école ensemble, puis au collège, puis au lycée.
- Vous êtes de vieux copains.
- Oui, c'est ça.
- En tout cas, tu m'as l'air complètement guéri.
- Oui. Ils me gardent en observation, mais je pourrai partir dans deux jours si tout va bien. Je regrette juste de ne pas avoir pu résoudre cette affaire. Cette ordure va encore réussir à échapper à la justice.
- Ne t'inquiète pas. Cette fois-ci, il est parti en tôle et il va y rester pour de bon.
- Tu as réussi à le coincer ?
- Oui, et ça n'a pas été facile.
S'ensuit un récit de mes pérégrinations de ces trois derniers jours, ce qui m'amène au décodage du document caché dans l'appareil photo.
- Mais en fait, pourquoi avoir stéganographié le document ? Le chiffrer aurait suffi.
Antoine me répond.
- Pour qu'ils ne sachent pas que j'étais à l'origine des fuites. S'ils s'étaient douté de quelque chose, ils auraient tout fouillé jusqu'à trouver le document chiffré. Avec la stégano, ils ne pouvaient pas savoir où il était.
- Bien vu, mais ça n'a pas suffi.
Mon récit se poursuit ensuite jusqu'au dénouement de cette affaire. Ceci fait, je peux enfin poser la seule question à laquelle je n'ai toujours pas eu de réponse. Je suis très curieuse, je veux toujours tout savoir. Déformation professionnelle.
- Mais pourquoi donc Kaléidoscope ?
- Ah, ça… C'est une longue histoire… Raconte-lui, Antoine.
- C'était le nom d'une association que nous avions montée étant étudiants. Nous étions tout un groupe de jeunes avec plein d'idées folles. Nous avions édité un fanzine du même nom. Il y avait aussi un groupe de rock. Nous avions même réalisé un court métrage.
Olivier apporte quelques précisions- Ça a aussi été l'occasion de faire quelques grosses teufs, qu'est-ce qu'on s'est éclatés.
- Tu m'étonnes. Ça n'a pas toujours été très glorieux, d'ailleurs.
- Les filles n'étaient pas farouches, ni rancunières. Heureusement.
- Du coup, comme il me fallait un code assez long et bizarre pour servir de clé de chiffrage, et qu'il fallait qu'Olivier le connaisse aussi, j'ai naturellement pensé à ce mot qui nous évoquait des souvenirs communs et que je pouvais même lui communiquer juste avec des allusions, sans avoir à le dire explicitement.
J'imagine bien ce genre de soirées, telles qu'ils les ont évoquées. J'en ai fait aussi de ce style-là, que de bons souvenirs. Olivier et Antoine continuent d'évoquer leurs souvenirs de jeunesse, je dois néanmoins les quitter à regret, il faut que j'aille voir Laure pour lui raconter, ainsi qu'à Xavier, la capture du chef. Je vais aussi profiter de son ordinateur pour faire un compte-rendu à ma hiérarchie.
9. Détente finale
Pour finir cette journée en beauté, Laure m'a proposé d'organiser une petite soirée sympa avec ses copains artistes. Je dois reconnaître que cette idée me tente pas mal, j'ai comme un goût d'inachevé après notre départ précipité du club libertin.
Je lui ai donc proposé d'aller, tout d'abord, faire un tour ensemble au centre commercial de la part-dieu. J'ai ma petite idée derrière la tête.
Il y a, en effet, suffisamment de magasins pour trouver tout ce que l'on veut dans ce grand centre commercial. Je commence donc par entraîner Laure dans un commerce de lingerie, elle n'en comprend pas la raison, je m'en doutais un peu.
- Mais pourquoi m'emmènes-tu là ? J'ai déjà tout ce qu'il me faut.
- Je ne parle pas de tes tenues de tous les jours. Je voudrais que cette soirée soit un peu exceptionnelle. Ça mérite bien un petit effort ? Non ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Oh, mais si, tu le sais bien, mais tu refuses de te l'avouer à toi-même. Suis-moi.
Bougonne, Laure me suit à contre-cœur. Il me faut un peu de temps pour trouver ce que je veux, Laure n'a pas la taille mannequin, loin de là, je sais bien que c'est pour cela qu'elle ignore ce genre de magasin. Cependant, après quelque temps, je finis par trouver quelque chose qui me convient, direction la cabine d'essayage.
Là encore, c'est tout un pataquès de parvenir à la convaincre d'enfiler ces quelques pièces de tissu, mais je finis quand même par y parvenir, je sais être persuasive lorsque c’est nécessaire. Je lui ai trouvé un magnifique bustier noir qui laisse ses seins nus, seulement soutenus par des demi-bonnets juste assez grands pour sa généreuse poitrine. J'ai aussi trouvé un string assorti qui complète très bien l'ensemble. Si je me laissais aller, je lui sauterais immédiatement dessus.
Nous changeons ensuite de magasin, il faut que je lui trouve un pantalon qui change un peu. Marre de ses sempiternels jeans. Un pantalon de cuir bien moulant fera parfaitement l'affaire. J'adore les pantalons de cuir, leur contact m'offre des sensations incomparables, mais il faut bien reconnaître qu'ils sont un peu fragiles, je ne peux donc pas en porter lorsque je suis sur le terrain.
Je termine cette magnifique tenue avec un chemisier légèrement transparent. Elle ne s'en rend pas compte actuellement, car elle a repris son insipide soutien-gorge en coton, mais lorsqu'elle portera le bustier dessous on pourra deviner ses seins au travers, j'en suis toute excitée d'avance.
Il ne me reste plus qu'à lui trouver une paire de petites bottines avec des talons pas trop hauts, je connais Laure, et voici enfin ma meilleure amie correctement habillée pour cette soirée que j'espère mémorable.
Nous pouvons maintenant retourner chez Laure pour les derniers préparatifs. Nous faisons juste un petit détour par un traiteur chinois pour prendre tout le nécessaire pour notre petite soirée. C’est ainsi que je fais connaissance avec les parents de Kim, qui sont d'origine coréenne et qui en sont les gérants. C'est donc ainsi qu'ils se sont rencontrés, Laure et lui.
Nous voici enfin arrivées à l'appart. Je laisse Laure s'occuper du repas tandis que je choisis ma tenue, j'espère bien, moi aussi, faire mon petit effet. J'avais emporté à tout hasard une jolie robe d'été couleur citron, même si ce n'est pas encore la saison, elle fait toujours son petit effet en soirée. Elle me laisse le dos entièrement nu, et les flancs aussi, car elle est sans manches, j'aime bien, c'est une invitation délicate aux caresses coquines. Bien évidemment, je ne mets pas de sous-vêtement. Sous une robe, la culotte n'est pas d'une grande utilité. J'enfile ensuite un tout petit boléro noir à manches longues qui ne me couvre que les épaules. Je complète ma tenue avec une paire de bas autofixants noirs et des escarpins rouges.
Il est maintenant temps pour Laure de s'habiller à son tour. Je sais bien qu'elle a repoussé autant que possible le moment fatidique, mais je serai intraitable : je veux la voir vêtue avec une tenue sexy. Son habillage est fastidieux, régulièrement ponctué de réflexions du genre : mais non, ce n'est pas fait pour moi, ça ; ou bien : c'est pas possible, je n'arriverai pas à le mettre ; ou encore : j'ai l'air d'une pute habillée comme ça (Ce à quoi, je lui réponds : et alors ? On ne bouge pas d’ici et nos invités t’ont déjà baisée par tous les trous). Enfin bon, je suis quand même satisfaite du résultat. Les belles cuisses de Laure sont délicieusement moulées par le cuir du pantalon, c'est comme une deuxième peau. On peut deviner le bustier à travers son chemisier, et ses gros seins aussi, d'autant plus qu'ils bougent sous le tissu, ce qui m'excite déjà. Nos tenues sont vraiment réussies, je sens que les garçons vont apprécier.
Lorsqu'ils arrivent, quelle n’est pas leur surprise de nous voir habillées d’une façon aussi agréable à leurs yeux. Et tout particulièrement Kim, qui ne cesse de mater Laure d’un air très intéressé. Il faut bien reconnaître qu’il ne l’avait jamais vue ainsi vêtue. Si au moins, cela pouvait enfin convaincre Laure d’opter pour des tenues plus féminines, pas forcément aussi osées que celle qu’elle porte ce soir, mais des tenues qui mettraient en valeur cette féminité qu’elle n’ose affirmer.
La soirée débute par un petit apéritif : kir au crémant de Bourgogne. C’est un bon début. Après deux verres, nous sommes tous bien plus détendus, surtout Laure, qui en avait vraiment besoin.
S'ensuit une collation à base de mets asiatiques. Des nems, des ravioles. Que des petites bouchées à manger avec les doigts, et à se partager entre convives. Quelle délicate sensation que d’effleurer les lèvres de son partenaire tout en introduisant délicatement dans sa bouche des mets raffinés. Et c’est encore plus sensuel de faire ce partage bouche à bouche. Je le fais avec Laure, nous le faisons avec les garçons, mais curieusement, ils ne veulent pas le faire entre eux. Je ne comprendrai jamais les hommes, je les ai vus se sucer et s’éjaculer dans la bouche, et là ils font des manières juste pour se toucher les lèvres.
Christophe a apporté son grand carton à dessin et du matériel. Il n’a jamais eu l’occasion de prendre Laure pour modèle jusqu’à présent, cette soirée en est l’occasion, et ce d’autant plus que je suis aussi là. J’en profite pour admirer les magnifiques esquisses réalisées au fusain et à la sanguine. Ces corps nus en rouge et noir sont magnifiques. Il y a de tout, des poses sages et d’autres très osées. Des femmes et des hommes. Kim y occupe plusieurs feuillets, quelquefois en érection.
Tout le monde se déshabille avant de commencer la séance de pose. C’est l’occasion pour les garçons de découvrir le bustier de Laure. Appréciant particulièrement cette toilette osée, Christophe insiste pour commencer par des croquis de Laure toute gainée de cette tenue sensuelle.
Très inspiré, certainement à cause du bustier, il enchaîne plusieurs croquis en faisant prendre à Laure des poses de plus en plus folles, carrément obscènes : les cuisses écartées sur le dos, la chatte grande ouverte, trois doigts à l’intérieur, puis à quatre pattes, le cul relevé comme une chienne en chaleur. Je dois reconnaître qu’elle m’excite de plus en plus. Si nous n’étions que toutes les deux, je lui aurais déjà sauté dessus pour la lécher avec envie.
Cette première série terminée, Christophe nous propose, à Kim et moi, de prendre la pose à notre tour. Pendant ce temps-là, Laure admire avec étonnement les œuvres dont elle est l’objet, elle ne s’imaginait pas aussi désirable. Christophe lui a dit qu’elle pouvait en garder plusieurs, mais elle ne sait pas lesquelles choisir, elles sont si belles, si excitantes, si sensuelles.
Très inspiré, il nous fait prendre diverses poses, une série qu’il compte intituler "unis par le désir", dont le point commun est que la bite de Kim est toujours en moi, d’une façon ou d’une autre. J'ai l'impression que nous sommes en train de refaire une partie des illustrations du kâmasûtra. Pendant qu’il est en train de nous coucher sur le papier, Laure le suce avec application pour le remercier des magnifiques œuvres qu’il est en train de créer. Elle s'applique et va faire durer cette fellation pendant presque toute la durée de la séance de pose, ralentissant lorsqu’il est sur le point de jouir. Cette douce torture semble inspirer Christophe qui crayonne comme un fou tout en laissant à Kim le soin de choisir les poses à prendre, mais je pense qu’ils se sont préalablement concertés à ce sujet.
Le résultat est incroyable. Une débauche de stupre et de luxure à l’état brut. En quelques minutes pour chaque croquis, il a réussi à tout représenter de notre anatomie la plus intime avec force détails et sensualité. Seule la capote, dont s’était couvert Kim, n’a pas été dessinée. Je me retrouve dans la même situation que Laure lorsqu’il me propose de choisir ceux que je préfère. Ils sont tous magnifiques, formidables, exceptionnels.
Il est temps de faire une pause après la séance de pose. Laure a préparé une fort agréable salade de fruits, un mélange savant de fruits frais, de fruits secs et d’épices raffinées. La fraîche douceur qui en émane nous fait le plus grand bien tant nos sens sont échauffés par l'ambiance torride qui règne ici.
Les deux garçons viennent alors se placer à côté de nous et commencent à nous masser le corps : les jambes, les bras, le ventre, puis la poitrine. Kim se charge de peloter les gros seins de Laure tandis que Christophe se fait un plaisir de jouer avec mes tétons fièrement dressés. Ils s'occupent avec tant de passion de nos poitrines que nous ne cessons de gémir sous l'effet de leurs caresses. Nous finissons même par en jouir, criant soudainement notre plaisir. Ils continuent alors leur massage plus bas, leurs mains s'aventurent le long de nos cuisses, remontent vers nos fentes et les caressent tendrement sur toute leur longueur. Leurs doigts s'insinuent dans nos vulves puis remontent vers nos clitoris avec plus d'insistance. Nous écartons les cuisses, prêtes à nous faire pénétrer, il n’y a que ça qui pourra calmer notre excitation. Leurs doigts s’accélèrent, ils se coordonnent et parviennent à nous faire jouir simultanément.
Bien décidées à recevoir enfin leurs bites en nous, nous allons nous allonger côte à côte sur le lit. Nos amants s’approchent de nous, leurs bites bien raides en main, et nous pénètrent enfin. Kim commence ses allers-retours en moi, j’attendais avec impatience ce moment depuis la séance de pose, puisque nous ne pouvions pas bouger.
J’étais si excitée que je ne tarde pas à jouir pour la troisième fois. Je laisse alors Kim s’occuper de Laure. Deux hommes pour elle, je sais qu’elle aime cela, je l’ai vue à l’œuvre hier au club. Mais ce soir, elle va faire plus fort, elle choisit de les accueillir tous les deux ensemble, une double pénétration vaginale. Kim dessous, Laure empalée sur lui, et Christophe derrière. Les deux bites de nos camarades de jeu, surtout la très grosse de Christophe, la pénètrent sans répit. C’est elle qui bouge, imprimant son désir à ses deux amants. Je suis assez subjuguée par cette scène dantesque, même si après le fisting de ce matin, plus grand-chose de m’étonne au niveau des capacités d’accueil de Laure.
Ma douce amie accélère. Son plaisir croît. Ses gémissements augmentent en proportion. Plus vite, plus haut, plus fort. Voilà, ce qui pourrait être sa devise. Sa jouissance arrive enfin, maximale. Je la regarde avec stupeur : elle en état de catatonie, les yeux révulsés, le souffle absent, la bouche ouverte. Aucun cri ne vient, le plaisir absolu qu’elle ressent la paralyse. Et soudain, un long cri violent et elle tombe à la renverse sur le lit tout en continuant de gémir. Je paierais cher pour parvenir à ressentir les sensations qu’elle vient d’expérimenter.
Nos deux étalons n’ont toujours pas joui. Ils se sont réservés pour le faire sans capotes, donc entre eux. Nous les laissons faire de bonne grâce, nous avons besoin, Laure et moi, de prendre quelque repos. Cependant, le spectacle qu’ils nous offrent ne me laisse, malgré tout, pas indifférente et je ne résiste pas à la tentation de me caresser la vulve et les tétons tout en les regardant se sucer mutuellement. J’aime bien regarder deux hommes qui s’offrent mutuellement du plaisir, c’est si beau et si humble.
Déjà passablement excités, ils finissent par jouir à leur tour, remplissant copieusement leurs bouches d'un flot de sperme onctueux. Ils peinent à tout avaler. À voir leurs têtes, j'ai bien l'impression qu'ils ne sont pas habitués à jouir aussi intensément. Tandis que nous nous embrassons entre filles, ils font de même, se partageant avec avidité le jus qu'ils ont reçu jusqu'au fond de la gorge.
Heureux et comblés, nous retournons au salon déguster une dernière flûte de crémant. La mélancolie me gagne, je sais bien que je vais devoir repartir demain. Nous sommes si bien ici, tous les quatre. Nous sommes si différents, et pourtant, nous nous mélangeons et cela donne de si belles sensations. Comme dans un kaléidoscope.
Lorsque le réveil de Laure sonne, j'ai l'impression que nous n'avons pas bougé depuis que nous nous sommes endormies. Il est grand temps de se lever, je veux laisser le moins de temps possible aux malfaiteurs. Mon amie dort encore comme un masse, elle n'a pas entendu son réveil. Je me charge de la réveiller en la caressant et lui faisant des bisous partout.
- Mmm… C'est si bon, d'être réveillée ainsi.
Tandis que nous sommes sous la douche, je repense à la soirée de la veille.
- Finalement, je ne pensais pas pouvoir accueillir un sexe aussi gros et j'y suis quand même parvenue.
- Tu sais, le sexe féminin est très extensible. C'est par là que sortent les bébés.
- C'est vrai.
Collées l'une à l'autre, nous nous embrassons tout en nous doigtant. J'ai déjà deux doigts en elle et elle m'invite à en mettre un troisième. Son plaisir se fait plus intense. Laure en veut plus.
- Tiens, on va faire une expérience. Mets-moi en un quatrième.
- Tu es sûre ?
- Oui. Ne t'inquiète pas. Je te dirai si ça fait mal.
Elle gémit encore plus fort, mais ce n'est pas de la douleur, c'est bien du plaisir qu'elle ressent. Je suis assez surprise lorsqu'elle me supplie d'y mette aussi le pouce. Cela m'inquiète un peu, mais elle insiste. Je m'accroupis face à elle et présente les cinq doigts de ma main face à sa vulve. J'y vais progressivement, comme je l'ai fait avec hier avec le Christophe en terre cuite. Mes doigts la pénètrent, je suis subjuguée, je n'avais encore jamais participé à une séance de fist-fucking, c'est une première pour moi, mais peut-être pas pour Laure. D'ailleurs, elle doit se rendre compte que je n'ose pas aller plus loin, car c'est elle qui s'avance soudain vers moi, mon poignet entier est entré en elle, quelle sensation étrange. Mes doigts sont maintenant recroquevillés et je peine à les bouger. Laure, par contre, semble totalement ravie de ce que je lui fais subir, elle m'invite même à tourner mon poignet pour lui procurer plus de sensations. Après tout, si elle aime ça, je ne vais quand même pas le refuser à mon amie. Je fais donc bouger mon poignet en elle, lui provoquant de violents spasmes de plaisir qui la font gémir et crier, jusqu'à ce qu'elle jouisse soudain.
Cette initiation imprévue au fisting était quand même assez déroutante. Je termine ma douche machinalement, regardant à plusieurs reprises, avec étonnement, mon poing fermé. Mais comment ceci est-il donc possible ?
- Tu fais souvent ça ?
- C'est venu comme cela. Je n'avais jamais essayé. Je me suis dit que c'était l'occasion. J'ai confiance en toi.
- Et c'était comment ?
- Pourquoi ? Tu veux essayer ?
- Pas vraiment. Déjà que le gros gode était limite.
- Bon. Je vais te le dire : c'était intense et violent. Mais je ressens encore des irritations, il aurait peut-être fallu lubrifier plus.
Après un petit déjeuner rapidement avalé, Laure me conduit à l'hôpital de la Croix-Rousse pour aller prendre des nouvelles d'Olivier. Il a l'air d'aller mieux, car son regard me suit lorsque je me déplace, par contre il ne me reconnaît toujours pas et reste muet. Je sors alors, de la poche de mon blouson, l'appareil photo que nous avons trouvé dans l'eau et je lui confie. Il le prend en mains, le retourne, le regarde fixement, ses yeux s'écarquillent tandis que sa bouche s'entrouvre. Son regard revient alors sur moi, étonné.
- Gaëlle ? Que fais-tu là ?
Ça a marché ! Il a recouvré la mémoire, juste en voyant le dernier objet qu'il a eu en main, avant de la perdre.
- je suis venue terminer ta mission.
- Le document est caché dans une photo.
- Je le sais. Tu m'as donné le code avant-hier.
- Ah bon ? Je ne me souviens de rien.
- Tu m'inquiètes, là. Dis-moi ton nom.
- Olivier Mionnay. Pourquoi ?
- C'est bien ça. Tu as bien retrouvé la mémoire.
- Tu as décodé le document ?
- Oui. Une liste de sites. Des points de rencontre et des caches d'armes.
- C'est ça. Bien. Et mon indic ? Comment va-t-il ?
- Il est sain et sauf.
- Bon. C'est bien.
Je sens bien qu'il commence déjà à fatiguer. J'appelle les infirmières pour qu'elles s'occupent de lui, même s'il a l'air d'aller déjà mieux, je pense qu'il va devoir se reposer encore quelques jours.
Un message vient d'arriver sur mon téléphone. J'ai la satisfaction d'apprendre que les sites situés en pleine campagne ont tous été inspectés. À chaque fois, une caisse d'armement a été trouvée : des pistolets mitrailleurs, des explosifs, des grenades offensives, des roquettes, etc. Tout un arsenal dispersé un peu partout en France.
Cependant, ma satisfaction n'est pas totale, et j'en fais part à Laure.
- Nous devons encore capturer les membres de ce réseau, et surtout leur chef. Tu as une idée ?
- On peut déjà analyser le téléphone du geôlier.
- Bonne idée. Mais on ne l'a pas.
- Ben non. Il doit être sous scellé à l'hôtel de police.
- On ira aussi voir le prisonnier, il pourra peut-être nous renseigner.
- Exact.
Le temps de traverser la ville et nous voici arrivées. Après quelques formulaires administratifs, nous pouvons récupérer le téléphone. Les policiers de la BAC nous apprennent aussi que le journaliste a été mis en observation à l'hôpital Édouard Herriot. Ce n'est pas très loin, nous y filons directement.
Heureusement, sa séquestration n'a pas laissé de séquelles et je peux l'interroger sans plus attendre. Je fais les présentations tout en lui montrant ma carte de police.
- Bonjour. Gaëlle Gartempe. Brigade antiterroriste. Et voici Laure Bollerin, de la police scientifique. Vous êtes bien Antoine Dumont ?
- Oui. Tout à fait.
- Un de mes collègues, Olivier Mionnay, était en contact avec vous.
- C'est exact.
- Nous l'avons retrouvé dans le parc de la tête d'or. Choqué et amnésique. Cependant, nous avons pu décoder le document que vous lui aviez confié. Cela nous a permis de vous retrouver et de faire recouvrer à la mémoire à Olivier. Nous avons aussi trouvé les caches d'armes.
- Tant mieux.
- Pouvez-vous m'en dire plus sur ce réseau. Comment l'avez-vous découvert ?
- J'étais en train d'enquêter sur les malversations d'une société de recyclage de la région. Je m'étais fait embaucher comme intérimaire au service comptabilité. C'est comme ça que j'ai découvert ce réseau spécialisé dans la vente d'armes aux groupes terroristes : moyen orient, pays de l'Est, Afrique, sans distinction. Leur principe de fonctionnement est simple. Ils stockent des armes un peu partout dans des coins perdus. Le client paye pour connaître l'emplacement de la cache, à lui de se débrouiller pour récupérer ce qui y est enfoui. Chaque cache ne sert qu'une seule fois. Le fichier que j'ai récupéré listait toutes les caches en cours d'utilisation.
- Et les adresses en ville ?
- Ce sont les points de contact pour obtenir les coordonnées de la cache en échange du paiement.
- Et connaissez-vous le nom du chef de la bande ?
- Bien sûr. C'est le patron de la société de recyclage, il s'appelle Bernard Rassay. Mais pour le coincer, vous aurez du mal. Il peut parfaitement tout nier en bloc. Ce sont ses sous-fifres qui prennent tous les risques. Lui, il se contente de superviser.
- Et les commandes ? Qui les gère ?
- C'est lui, mais je ne sais pas comment il fait.
- Et l'argent ? Que devient-il ?
- Apparemment, il part à l'étranger. Personne ne sait comment, ni quand, ni où. Avec sa société de négoce de matériaux, c'est assez facile de brouiller les pistes.
- De toute façon on n'a pas le temps d'attendre le prochain envoi. D'ici quelques heures, il saura que son trafic a été découvert et il ne prendra plus aucun risque pour ne pas se faire prendre. Il faut donc intervenir avant.
Nous sortons de l'hôpital avec le nom du chef de la bande, son adresse, une belle villa sur les hauteurs de Rillieux-la-Pape, et l'adresse de sa société, à quelques kilomètres de là. Rien de plus, mais c'est déjà ça, même je suis quand même quelque peu dubitative.
- Je me demande bien comment prouver sa culpabilité.
- Rentrons voir Xavier. Il aura peut-être une idée.
Le téléphone du geôlier sonne. C'est peut-être une occasion unique, il ne faut pas la laisser passer. Je décroche donc, même si je ne sais pas ce que je vais pouvoir répondre. Il faut déjà que je prenne une voix un peu plus grave.
- Allô ?
- T'es où ?
C'est certainement celui qui est venu prendre la relève de la garde qui appelle parce qu'il n'y a plus personne dans l'entrepôt. Tout va capoter. Il va prévenir son chef. À moins que ? J'ai soudain une idée incongrue, mais ça peut se tenter. Le tout est d'être capable d'improviser.
Pour lui répondre, je m'efforce de prendre un accent des pays de l'Est, en continuant de prendre un ton grave et en roulant les R.
- Ton copain. Capturé par nous. Tu vas prévenir ton chef, sinon on va s'occuper de lui. S'il veut pas souffrir, il va nous rembourser ses armes pourries.
Sans plus attendre. Je raccroche. Laure me regarde, l'air ébahie.
- Ah ben dis donc. Tu y vas fort.
- C'est tout ce que j'ai trouvé. Ça va l'obliger à sortir de sa réserve. Allez, on file en vitesse à la PTS.
En effet, je pense que les moyens techniques de la police scientifique vont nous être nécessaires. Nous voici dans le labo, en plein brainstorming.
- Le but, c'est de le pousser à la faute. L'obliger à se dévoiler pour avoir des preuves qui nous permettront de l'inculper. J'ai commencé à l'embrouiller en me faisant passer pour un terroriste des pays de l'est qui n'est pas satisfait de ses armes.
Laure réagit alors.
- Quelles armes ?
- On va se baser sur ce qui a été trouvé à Ambérieu-en-Bugey.
- Mais si les caches ne servent qu'une fois. Celle d'Ambérieu n'a pas encore servi. Donc il ne peut pas y avoir de terroristes mécontents.
- On va l'embrouiller, ne pas lui en parler directement. Il ne sait peut-être même pas quelles sont les cachettes en service, il y en a tellement. Il faut le stresser et ne pas lui laisser le temps de réfléchir. Tu as une idée pour ça, Xavier ?
- On pourrait faire exploser une de ses voitures. J'ai récupéré la liste de ses véhicules : deux grosses béhèmes, une Ferrari et une DS4. Laquelle on fait péter ?
- Non. On ne peut pas faire sauter la voiture d'un suspect. Ce n'est pas légal.
- Même pas la Citroën ?
- Même pas.
- Dommage… Et si on lui disait que sa maison a été piégée et qu'elle va exploser ?
- Il faut qu'on se rende sur place. C'est trop risqué.
- Tu veux faire un truc sans effraction ?
- Ça serait mieux. Tu vois, on resterait dans la légalité. Tant qu'à faire, je préfère.
- Qu'est-ce qu'on peut faire à distance ? … Voyons ... Je parierais qu'il a un système d'alarme complet. Il faut que je voie si je peux le pirater.
- Pour quoi faire ?
- Pour tout faire sonner. Ça lui fera peur.
- Peux-tu aussi pirater les caméras de surveillance, s'il en a ?
- Super facile, toutes les webcams sont des passoires.
- Alors connecte-toi aux caméras de sa société et de sa maison. Est-ce que tu peux me localiser le chef des malfaiteurs ?
- Les télécoms, c'est plutôt Laure.
Je me retourne vers mon amie.
- C'est vrai, j'avais oublié. Laure, peux-tu le faire ?
- Tu as son numéro de portable ?
- Non.
- Alors, ça va prendre plus de temps.
- Combien ?
- Disons, dix minutes.
- Ouf ! Je m'attendais à pire.
Pendant que Xavier pirate les systèmes d'alarme de la maison du chef et de son entreprise, je fais le point par visioconférence avec ma hiérarchie, pour valider le plan d'action qui me vient à l'esprit. Il me faut aussi le concours des gendarmes d'Ambérieu-en-Bugey et l'appui d'un groupe d'intervention du RAID ou du GIGN, ou les deux. J'appelle aussi le commissariat central de Lyon pour qu'ils m'envoient une photo du type qui a été capturé hier.
8. Piège fatal
Maintenant que tout a été planifié, je me sens plus détendue, et j'attends avec une certaine impatience que le téléphone du malfaiteur sonne à nouveau.
Ceci se produit une heure plus tard. Je pense que celui qui m'a appelé tout à l'heure est allé apporter le téléphone à son chef. Il va me falloir reprendre l'accent slave si je veux que mon plan fonctionne.
- Allô ?
- Bonjour. Il me semble que vous avez capturé deux personnes auxquelles je tiens.
- En effet. Vous allez nous donner des bonnes armes... Sinon je les tue !
- Attendez ! Pouvez-vous me prouver que vous les avez vraiment capturés ?
- Je vous envoie SMS avec photo d'eux et j'attends votre appel. OK ?
Laure a déjà tiré une copie de la photo envoyée par le commissariat, quant à celle du journaliste, elle est posée sur le bureau depuis hier. Il me suffit de les photographier et de les envoyer par le téléphone. Le poisson est appâté, il va maintenant mordre à l'hameçon. J'imagine que le chef est en train de cogiter sec. Deux minutes s'écoulent avant qu'il ne rappelle.
- Les images vous conviennent ?
- Ça va. Que voulez-vous contre eux ?
- Une nouvelle caisse d'armes ou le remboursement.
- Et qu'est-ce qui me prouve que celles que je vous ai livrées ne fonctionnent pas ?
- Je vous invite à venir les essayer.
- Pas moi. Je vous enverrai un de mes lieutenants.
- Non. Vous allez venir. Et vous savez pourquoi ? Le type qui était prisonnier nous a parlé, il nous a pris pour la police, cet imbécile. Il a tout raconté. Si vous ne venez pas, nous le laissons à la police.
- Bon, d'accord. Où voulez-vous me rencontrer ?
- Prenez l'autoroute A42 jusqu'à la sortie 8. Rendez-vous sur le parking après le péage à quatorze heures.
- OK.
Cela ne nous laisse qu'un minimum de temps, mais je ne veux pas leur laisser le temps de trop réfléchir. Mon plan d'action est prêt, il n'y a plus qu'à y aller. Je dois quitter à regret Laure et Xavier, chacun son job, ils n’ont pas à partir en intervention. Je devine dans les yeux de Laure qu'elle s'inquiète pour moi. Je la serre dans mes bras tout en lui disant quelques mots pour la rassurer. Tout va bien se passer. Aie confiance en moi.
Le repas de midi aura été rapide. Un sandwich, une part de tarte et une boisson. Je suis impatiente de partir en opération.
Un gros 4x4 banalisé m'attend sur le parking de la PTS. À l'intérieur, deux gros bras du RAID, prêts à partir. Nous avons tous les trois à peu près la même tenue, comme je l'avais demandé : jean, blouson de cuir, lunettes de soleil. Ces messieurs sont galants et m'ont laissé une place à l'avant, mais c'est aussi parce que je dirige les opérations. Je m'observe dans le miroir du pare-soleil, avec cette tenue, et avec mon physique de garçon manqué, je passe tout à fait pour un mec. J'aime bien.
La rocade nord nous permet d'arriver rapidement de l'autre côté de Lyon, c'est ici que nous marquons une pause pour prendre en charge notre passager. Antoine Dumont, le journaliste qui a révélé toute l'affaire a bien voulu participer à l'opération. Sa présence nous permettra de convaincre le chef des malfaiteurs de nous suivre.
Le trajet dure une demi-heure, d'abord dans la vallée du Rhône, puis dans la vallée de l'Ain. Tout le monde est silencieux. Les reliefs des alpes apparaissent progressivement à l'horizon. Nous nous rapprochons de notre destination.
Le parking du péage est assez vaste, mais il est néanmoins occupé par de nombreux véhicules, tous ceux qui se rendent à Lyon en covoiturage. Garés au bord de la route, les malfaiteurs nous verront à coup sûr. En attendant leur arrivée, je passe un coup de téléphone pour m'assurer que le dispositif est bien en place, comme prévu dans le plan d'action. Tout est en ordre, il n'y a plus qu'à attendre.
Moins de dix minutes plus tard, un BMW X7 se gare à dix mètres de nous. Je reconnais le chef, il n'est pas venu seul, deux hommes l'accompagnent, je m'y attendais un peu. Le téléphone sonne alors.
- Nous sommes arrivés.
- Je vois cela. Suivez-nous.
- Je ne vois pas mon homme de main. Où est-il ?
- Pour le récupérer, il faut nous suivre. Nous avons juste amené le journaliste.
Je ne lui laisse pas l'occasion de discuter plus, il pourrait rapidement découvrir la supercherie. Nous quittons donc la voie d'accès à l'autoroute et tournons à gauche. Le temps de passer quelques carrefours et nous sommes déjà en train de traverser Ambérieu-en-Bugey. À la sortie, nous quittons la route principale pour nous enfoncer en forêt par les chemins de terre. Le chef des malfaiteurs nous suit toujours, pour une fois, son gros SUV va servir à autre chose que se garer sur les trottoirs.
Je distingue au loin les vestiges d'un ancien château médiéval, partiellement caché par la végétation abondante (Le château de Saint-Germain). La forêt se fait plus dense et le terrain est très escarpé, c'est vraiment l'endroit idéal pour cacher des armes en toute impunité, ou presque, puisque nous les avons quand même trouvées. Le GPS de mon téléphone m'indique l'arrivée imminente à destination. Un dernier virage et nous y voilà enfin. C'est ici, sur le côté de la route.
Un 4x4 est déjà garé sur les lieux, le geôlier est ligoté dedans et un de mes collègues du RAID est posté devant, habillé comme nous. Non loin du véhicule, il y a la caisse en bois qui contient les armes, elle est entrouverte. Un pistolet-mitrailleur, équipé de son chargeur de munitions, est posé dessus. Nous nous garons quelques mètres plus loin et sortons de la voiture en laissant le journaliste en sécurité à l'intérieur. À partir de maintenant, il va falloir se la jouer fine.
Je m'adresse directement au chef, alors qu'il vient juste de mettre pied à terre, en désignant la caisse.
- Ça, c'est les armes. Essayez-les. Vous allez voir.
Il prend le pistolet-mitrailleur en main, déverrouille la sécurité, l'arme, le pointe vers le sol et presse la gâchette. Un coup part.
- Qu'est-ce que vous racontez ? Il fonctionne très bien.
Un bruit sourd le fait se retourner. Ses deux lieutenants viennent de tomber au sol, inertes.
-Qu'est-ce que c'est que ça ?
Il se retourne à nouveau vers nous. Il pointe son arme sur moi et presse la détente.
Rien ne se passe. Il arme à nouveau le pistolet et presse la détente tout en pointant l'arme vers moi. Stoïque, je ne bouge même pas. Un coup part à nouveau.
Je suis toujours debout. Visiblement interloqué, il ne parvient pas à comprendre ce qui se passe autour de lui. Jetant rageusement l'UZI au sol, je sens qu'il va sortir une arme, il est temps d'intervenir, je lève le bras. Il comprend encore moins lorsque le commando du RAID sort des alentours, leurs armes braquées sur lui. Il ne peut que lever les mains en l'air sans comprendre ce qui vient de se passer. Eh oui, le PM UZI était chargé à blanc : cela permet de tirer un coup, mais ne permet pas de réarmer automatiquement l'arme. Ses deux lieutenants ne sont pas tombés par hasard : des policiers équipés de taser étaient postés dans les arbres autour de la caisse et ont déclenché leurs armes lorsque le chef a tiré.
Maintenant que le chef a laissé ses empreintes sur une arme et qu'il a essayé de me tuer, je pense que la justice aura suffisamment de preuves pour le faire inculper, d'autant plus que tout a été filmé.
Les malfaiteurs sont menottés et sont conduits dans le fourgon cellulaire garé un peu plus haut. Les gendarmes reprennent la caisse de munitions que je leur ai fait apporter. J'envoie un bref SMS à Laure pour la rassurer. Il est temps de partir. J'en profite pour me faire un petit plaisir : je rentre sur Lyon au volant du X7. Sympa, mais quand même un peu trop encombrant à mon goût.
Comme Antoine Dumont est également en voiture avec moi, je lui propose de faire un détour par l'hôpital de la Croix-Rousse. Olivier y est encore hospitalisé pour quelques jours.
C'est la troisième fois que je viens dans cette chambre et aujourd'hui Olivier me reconnaît dès que je passe la porte, il n'y a pas de doute, il va bien mieux.
- Gaëlle. Comment vas-tu ?
- Ce serait plutôt à moi de te le demander.
- Moi, ça va. Je vois que tu es venue avec Antoine. Salut Antoine ! Et toi, ça va mieux ?
- Salut. Tu vois, je suis déjà sorti de l'hôpital
Lorsque je les vois se faire la bise, je me pose quelques questions.
- Vous vous connaissiez déjà ?
- Nous avons été à l'école ensemble, puis au collège, puis au lycée.
- Vous êtes de vieux copains.
- Oui, c'est ça.
- En tout cas, tu m'as l'air complètement guéri.
- Oui. Ils me gardent en observation, mais je pourrai partir dans deux jours si tout va bien. Je regrette juste de ne pas avoir pu résoudre cette affaire. Cette ordure va encore réussir à échapper à la justice.
- Ne t'inquiète pas. Cette fois-ci, il est parti en tôle et il va y rester pour de bon.
- Tu as réussi à le coincer ?
- Oui, et ça n'a pas été facile.
S'ensuit un récit de mes pérégrinations de ces trois derniers jours, ce qui m'amène au décodage du document caché dans l'appareil photo.
- Mais en fait, pourquoi avoir stéganographié le document ? Le chiffrer aurait suffi.
Antoine me répond.
- Pour qu'ils ne sachent pas que j'étais à l'origine des fuites. S'ils s'étaient douté de quelque chose, ils auraient tout fouillé jusqu'à trouver le document chiffré. Avec la stégano, ils ne pouvaient pas savoir où il était.
- Bien vu, mais ça n'a pas suffi.
Mon récit se poursuit ensuite jusqu'au dénouement de cette affaire. Ceci fait, je peux enfin poser la seule question à laquelle je n'ai toujours pas eu de réponse. Je suis très curieuse, je veux toujours tout savoir. Déformation professionnelle.
- Mais pourquoi donc Kaléidoscope ?
- Ah, ça… C'est une longue histoire… Raconte-lui, Antoine.
- C'était le nom d'une association que nous avions montée étant étudiants. Nous étions tout un groupe de jeunes avec plein d'idées folles. Nous avions édité un fanzine du même nom. Il y avait aussi un groupe de rock. Nous avions même réalisé un court métrage.
Olivier apporte quelques précisions- Ça a aussi été l'occasion de faire quelques grosses teufs, qu'est-ce qu'on s'est éclatés.
- Tu m'étonnes. Ça n'a pas toujours été très glorieux, d'ailleurs.
- Les filles n'étaient pas farouches, ni rancunières. Heureusement.
- Du coup, comme il me fallait un code assez long et bizarre pour servir de clé de chiffrage, et qu'il fallait qu'Olivier le connaisse aussi, j'ai naturellement pensé à ce mot qui nous évoquait des souvenirs communs et que je pouvais même lui communiquer juste avec des allusions, sans avoir à le dire explicitement.
J'imagine bien ce genre de soirées, telles qu'ils les ont évoquées. J'en ai fait aussi de ce style-là, que de bons souvenirs. Olivier et Antoine continuent d'évoquer leurs souvenirs de jeunesse, je dois néanmoins les quitter à regret, il faut que j'aille voir Laure pour lui raconter, ainsi qu'à Xavier, la capture du chef. Je vais aussi profiter de son ordinateur pour faire un compte-rendu à ma hiérarchie.
9. Détente finale
Pour finir cette journée en beauté, Laure m'a proposé d'organiser une petite soirée sympa avec ses copains artistes. Je dois reconnaître que cette idée me tente pas mal, j'ai comme un goût d'inachevé après notre départ précipité du club libertin.
Je lui ai donc proposé d'aller, tout d'abord, faire un tour ensemble au centre commercial de la part-dieu. J'ai ma petite idée derrière la tête.
Il y a, en effet, suffisamment de magasins pour trouver tout ce que l'on veut dans ce grand centre commercial. Je commence donc par entraîner Laure dans un commerce de lingerie, elle n'en comprend pas la raison, je m'en doutais un peu.
- Mais pourquoi m'emmènes-tu là ? J'ai déjà tout ce qu'il me faut.
- Je ne parle pas de tes tenues de tous les jours. Je voudrais que cette soirée soit un peu exceptionnelle. Ça mérite bien un petit effort ? Non ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Oh, mais si, tu le sais bien, mais tu refuses de te l'avouer à toi-même. Suis-moi.
Bougonne, Laure me suit à contre-cœur. Il me faut un peu de temps pour trouver ce que je veux, Laure n'a pas la taille mannequin, loin de là, je sais bien que c'est pour cela qu'elle ignore ce genre de magasin. Cependant, après quelque temps, je finis par trouver quelque chose qui me convient, direction la cabine d'essayage.
Là encore, c'est tout un pataquès de parvenir à la convaincre d'enfiler ces quelques pièces de tissu, mais je finis quand même par y parvenir, je sais être persuasive lorsque c’est nécessaire. Je lui ai trouvé un magnifique bustier noir qui laisse ses seins nus, seulement soutenus par des demi-bonnets juste assez grands pour sa généreuse poitrine. J'ai aussi trouvé un string assorti qui complète très bien l'ensemble. Si je me laissais aller, je lui sauterais immédiatement dessus.
Nous changeons ensuite de magasin, il faut que je lui trouve un pantalon qui change un peu. Marre de ses sempiternels jeans. Un pantalon de cuir bien moulant fera parfaitement l'affaire. J'adore les pantalons de cuir, leur contact m'offre des sensations incomparables, mais il faut bien reconnaître qu'ils sont un peu fragiles, je ne peux donc pas en porter lorsque je suis sur le terrain.
Je termine cette magnifique tenue avec un chemisier légèrement transparent. Elle ne s'en rend pas compte actuellement, car elle a repris son insipide soutien-gorge en coton, mais lorsqu'elle portera le bustier dessous on pourra deviner ses seins au travers, j'en suis toute excitée d'avance.
Il ne me reste plus qu'à lui trouver une paire de petites bottines avec des talons pas trop hauts, je connais Laure, et voici enfin ma meilleure amie correctement habillée pour cette soirée que j'espère mémorable.
Nous pouvons maintenant retourner chez Laure pour les derniers préparatifs. Nous faisons juste un petit détour par un traiteur chinois pour prendre tout le nécessaire pour notre petite soirée. C’est ainsi que je fais connaissance avec les parents de Kim, qui sont d'origine coréenne et qui en sont les gérants. C'est donc ainsi qu'ils se sont rencontrés, Laure et lui.
Nous voici enfin arrivées à l'appart. Je laisse Laure s'occuper du repas tandis que je choisis ma tenue, j'espère bien, moi aussi, faire mon petit effet. J'avais emporté à tout hasard une jolie robe d'été couleur citron, même si ce n'est pas encore la saison, elle fait toujours son petit effet en soirée. Elle me laisse le dos entièrement nu, et les flancs aussi, car elle est sans manches, j'aime bien, c'est une invitation délicate aux caresses coquines. Bien évidemment, je ne mets pas de sous-vêtement. Sous une robe, la culotte n'est pas d'une grande utilité. J'enfile ensuite un tout petit boléro noir à manches longues qui ne me couvre que les épaules. Je complète ma tenue avec une paire de bas autofixants noirs et des escarpins rouges.
Il est maintenant temps pour Laure de s'habiller à son tour. Je sais bien qu'elle a repoussé autant que possible le moment fatidique, mais je serai intraitable : je veux la voir vêtue avec une tenue sexy. Son habillage est fastidieux, régulièrement ponctué de réflexions du genre : mais non, ce n'est pas fait pour moi, ça ; ou bien : c'est pas possible, je n'arriverai pas à le mettre ; ou encore : j'ai l'air d'une pute habillée comme ça (Ce à quoi, je lui réponds : et alors ? On ne bouge pas d’ici et nos invités t’ont déjà baisée par tous les trous). Enfin bon, je suis quand même satisfaite du résultat. Les belles cuisses de Laure sont délicieusement moulées par le cuir du pantalon, c'est comme une deuxième peau. On peut deviner le bustier à travers son chemisier, et ses gros seins aussi, d'autant plus qu'ils bougent sous le tissu, ce qui m'excite déjà. Nos tenues sont vraiment réussies, je sens que les garçons vont apprécier.
Lorsqu'ils arrivent, quelle n’est pas leur surprise de nous voir habillées d’une façon aussi agréable à leurs yeux. Et tout particulièrement Kim, qui ne cesse de mater Laure d’un air très intéressé. Il faut bien reconnaître qu’il ne l’avait jamais vue ainsi vêtue. Si au moins, cela pouvait enfin convaincre Laure d’opter pour des tenues plus féminines, pas forcément aussi osées que celle qu’elle porte ce soir, mais des tenues qui mettraient en valeur cette féminité qu’elle n’ose affirmer.
La soirée débute par un petit apéritif : kir au crémant de Bourgogne. C’est un bon début. Après deux verres, nous sommes tous bien plus détendus, surtout Laure, qui en avait vraiment besoin.
S'ensuit une collation à base de mets asiatiques. Des nems, des ravioles. Que des petites bouchées à manger avec les doigts, et à se partager entre convives. Quelle délicate sensation que d’effleurer les lèvres de son partenaire tout en introduisant délicatement dans sa bouche des mets raffinés. Et c’est encore plus sensuel de faire ce partage bouche à bouche. Je le fais avec Laure, nous le faisons avec les garçons, mais curieusement, ils ne veulent pas le faire entre eux. Je ne comprendrai jamais les hommes, je les ai vus se sucer et s’éjaculer dans la bouche, et là ils font des manières juste pour se toucher les lèvres.
Christophe a apporté son grand carton à dessin et du matériel. Il n’a jamais eu l’occasion de prendre Laure pour modèle jusqu’à présent, cette soirée en est l’occasion, et ce d’autant plus que je suis aussi là. J’en profite pour admirer les magnifiques esquisses réalisées au fusain et à la sanguine. Ces corps nus en rouge et noir sont magnifiques. Il y a de tout, des poses sages et d’autres très osées. Des femmes et des hommes. Kim y occupe plusieurs feuillets, quelquefois en érection.
Tout le monde se déshabille avant de commencer la séance de pose. C’est l’occasion pour les garçons de découvrir le bustier de Laure. Appréciant particulièrement cette toilette osée, Christophe insiste pour commencer par des croquis de Laure toute gainée de cette tenue sensuelle.
Très inspiré, certainement à cause du bustier, il enchaîne plusieurs croquis en faisant prendre à Laure des poses de plus en plus folles, carrément obscènes : les cuisses écartées sur le dos, la chatte grande ouverte, trois doigts à l’intérieur, puis à quatre pattes, le cul relevé comme une chienne en chaleur. Je dois reconnaître qu’elle m’excite de plus en plus. Si nous n’étions que toutes les deux, je lui aurais déjà sauté dessus pour la lécher avec envie.
Cette première série terminée, Christophe nous propose, à Kim et moi, de prendre la pose à notre tour. Pendant ce temps-là, Laure admire avec étonnement les œuvres dont elle est l’objet, elle ne s’imaginait pas aussi désirable. Christophe lui a dit qu’elle pouvait en garder plusieurs, mais elle ne sait pas lesquelles choisir, elles sont si belles, si excitantes, si sensuelles.
Très inspiré, il nous fait prendre diverses poses, une série qu’il compte intituler "unis par le désir", dont le point commun est que la bite de Kim est toujours en moi, d’une façon ou d’une autre. J'ai l'impression que nous sommes en train de refaire une partie des illustrations du kâmasûtra. Pendant qu’il est en train de nous coucher sur le papier, Laure le suce avec application pour le remercier des magnifiques œuvres qu’il est en train de créer. Elle s'applique et va faire durer cette fellation pendant presque toute la durée de la séance de pose, ralentissant lorsqu’il est sur le point de jouir. Cette douce torture semble inspirer Christophe qui crayonne comme un fou tout en laissant à Kim le soin de choisir les poses à prendre, mais je pense qu’ils se sont préalablement concertés à ce sujet.
Le résultat est incroyable. Une débauche de stupre et de luxure à l’état brut. En quelques minutes pour chaque croquis, il a réussi à tout représenter de notre anatomie la plus intime avec force détails et sensualité. Seule la capote, dont s’était couvert Kim, n’a pas été dessinée. Je me retrouve dans la même situation que Laure lorsqu’il me propose de choisir ceux que je préfère. Ils sont tous magnifiques, formidables, exceptionnels.
Il est temps de faire une pause après la séance de pose. Laure a préparé une fort agréable salade de fruits, un mélange savant de fruits frais, de fruits secs et d’épices raffinées. La fraîche douceur qui en émane nous fait le plus grand bien tant nos sens sont échauffés par l'ambiance torride qui règne ici.
Les deux garçons viennent alors se placer à côté de nous et commencent à nous masser le corps : les jambes, les bras, le ventre, puis la poitrine. Kim se charge de peloter les gros seins de Laure tandis que Christophe se fait un plaisir de jouer avec mes tétons fièrement dressés. Ils s'occupent avec tant de passion de nos poitrines que nous ne cessons de gémir sous l'effet de leurs caresses. Nous finissons même par en jouir, criant soudainement notre plaisir. Ils continuent alors leur massage plus bas, leurs mains s'aventurent le long de nos cuisses, remontent vers nos fentes et les caressent tendrement sur toute leur longueur. Leurs doigts s'insinuent dans nos vulves puis remontent vers nos clitoris avec plus d'insistance. Nous écartons les cuisses, prêtes à nous faire pénétrer, il n’y a que ça qui pourra calmer notre excitation. Leurs doigts s’accélèrent, ils se coordonnent et parviennent à nous faire jouir simultanément.
Bien décidées à recevoir enfin leurs bites en nous, nous allons nous allonger côte à côte sur le lit. Nos amants s’approchent de nous, leurs bites bien raides en main, et nous pénètrent enfin. Kim commence ses allers-retours en moi, j’attendais avec impatience ce moment depuis la séance de pose, puisque nous ne pouvions pas bouger.
J’étais si excitée que je ne tarde pas à jouir pour la troisième fois. Je laisse alors Kim s’occuper de Laure. Deux hommes pour elle, je sais qu’elle aime cela, je l’ai vue à l’œuvre hier au club. Mais ce soir, elle va faire plus fort, elle choisit de les accueillir tous les deux ensemble, une double pénétration vaginale. Kim dessous, Laure empalée sur lui, et Christophe derrière. Les deux bites de nos camarades de jeu, surtout la très grosse de Christophe, la pénètrent sans répit. C’est elle qui bouge, imprimant son désir à ses deux amants. Je suis assez subjuguée par cette scène dantesque, même si après le fisting de ce matin, plus grand-chose de m’étonne au niveau des capacités d’accueil de Laure.
Ma douce amie accélère. Son plaisir croît. Ses gémissements augmentent en proportion. Plus vite, plus haut, plus fort. Voilà, ce qui pourrait être sa devise. Sa jouissance arrive enfin, maximale. Je la regarde avec stupeur : elle en état de catatonie, les yeux révulsés, le souffle absent, la bouche ouverte. Aucun cri ne vient, le plaisir absolu qu’elle ressent la paralyse. Et soudain, un long cri violent et elle tombe à la renverse sur le lit tout en continuant de gémir. Je paierais cher pour parvenir à ressentir les sensations qu’elle vient d’expérimenter.
Nos deux étalons n’ont toujours pas joui. Ils se sont réservés pour le faire sans capotes, donc entre eux. Nous les laissons faire de bonne grâce, nous avons besoin, Laure et moi, de prendre quelque repos. Cependant, le spectacle qu’ils nous offrent ne me laisse, malgré tout, pas indifférente et je ne résiste pas à la tentation de me caresser la vulve et les tétons tout en les regardant se sucer mutuellement. J’aime bien regarder deux hommes qui s’offrent mutuellement du plaisir, c’est si beau et si humble.
Déjà passablement excités, ils finissent par jouir à leur tour, remplissant copieusement leurs bouches d'un flot de sperme onctueux. Ils peinent à tout avaler. À voir leurs têtes, j'ai bien l'impression qu'ils ne sont pas habitués à jouir aussi intensément. Tandis que nous nous embrassons entre filles, ils font de même, se partageant avec avidité le jus qu'ils ont reçu jusqu'au fond de la gorge.
Heureux et comblés, nous retournons au salon déguster une dernière flûte de crémant. La mélancolie me gagne, je sais bien que je vais devoir repartir demain. Nous sommes si bien ici, tous les quatre. Nous sommes si différents, et pourtant, nous nous mélangeons et cela donne de si belles sensations. Comme dans un kaléidoscope.
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