Kentin 17 et fin Le Stage
Récit érotique écrit par Kentin [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 24-05-2021 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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Kentin 17 et fin Le Stage
C’est ainsi que nous avons repris pour un temps une vie affective et sexuelle normale. Je savais que l’équilibre était fragile alors j’étais prudent et respectueux. Elle me laissait lui faire l’amour. Elle était ma princesse. Je savais pourtant qu’une partie d’elle m’échappait comme une partie de moi lui avait échappé pendant un temps. Je connaissais le trouble qui l’assaillait parfois, les désirs refoulés au fond d’elle qu’elle n’osait pas exprimer. Les souvenirs de ses amours et les fantasmes de ses amants à venir. Moi pour ma part j’étais en harmonie. Je me donnais pleinement, entre mes activités sportives, mes vies familiales et amoureuses, il n’y avait plus de place pour l’idée même d’un égarement.
Mon récit peut sembler ici devenir ennuyeux. Ulysse après tant d’aventures était revenu couler des jours heureux auprès de sa Pénélope. C’était sans compter sur Corinne et les tours que peut nous jouer la vie. Les ruptures dans le quotidien sont les occasions où tout peut s’emballe et faire ressurgir ce qui est enfoui, sans doute pas assez profondément. Et cela s’est produit au cours d’un stage à l’étranger. Il arrivait parfois que notre administration envoie ses fonctionnaires à l’étranger pour un temps pour réaliser ce qu’on appelle des échanges de pratiques entre services. Il faut s’inscrire longtemps à l’avance, l’acceptation des candidatures est aléatoire. En bref, tout cela pour dire que la candidature de Corinne avait été retenue.
Je savais que notre équilibre retrouvé était précaire. C’est plein d’angoisse et de doutes que ce sont passés les jours qui nous rapprochaient de la séparation. J’avais peur pour l’équilibre de notre relation, peur de ne plus être à hauteur de ce qu’elle attendait. Peur aussi et surtout d’ouvrir le rideau derrière lequel se cachait mes pulsions. Comme un convalescent, je me savais proche de la rechute. Et je savais que si je me montrais faible, elle m’en voudrait une fois de plus et se mettrait en colère contre moi. Elle a fini par le sentir. Elle a lu dans mes pensées sans que je dise quoi que ce soit. Un soir, alors que je m’apprêtais à lui faire l’amour, elle m’a regardé droit les yeux.
-Dis-moi ce qui ne va pas chez toi, Kentin. Tu n’es plus toi même. J’ai l’impression que c’est un autre qui veut me faire un câlin. Si tu es troublé, mieux vaut me le dire.
- Je ne veux pas que tu t’en ailles. Je veux que tu restes.
-Ne soit pas stupide. Tu sais que ce stage est une véritable opportunité pour moi. Tu n’as confiance en nous. Tu crois que tu vas me perdre?
-Non, mon amour. Ce qui me trouble, c’est de me perdre moi-même une fois que seras partie.
-Tu sais, trois semaines ce n’est pas long. Et puis, je te ferai partager mon voyage. Il n’y a pas si longtemps, les gens n’avaient pas de téléphones portables et pourtant les couples arrivaient à survivre. Je prendrai soin de toi à distance. N’aie pas peur, j’ai confiance, tu seras à la hauteur.
-Mais souviens-toi de cette longues périodes où nous nous sommes perdus.
- Pour ma part, je ne considère pas ces moments comme du temps perdu. Je n’ai ni oublié le plaisir que j’ai éprouvé ni la douleur que j’ai ressentie. Tout cela fait partie de nous. Et qui sait, si rien ne s’était passé serions-nous toujours ensemble. Et quand je dis ensemble, je dis unis. Depuis que tu t’es donné entièrement à moi, je me sens plus attachée, plus responsable. Mais je ne veux plus tu doutes de toi.
Elle a pris mon sexe dans sa main, la retroussé puis ses doigts ont joué avec mon mon gland. Elle a glissé son ongle dans mon méat urinaire. La sensation n’était pas jouissive mais je bandais ferme. Mon sexe laissait échapper des filets de liquide visqueux et transparents. Sa bouche s’est approchée de ma tige qu’elle s’est mise à lécher. Puis elle s’est attaquée à mes boules qu’elle a malaxées léchées puis gobée. Rarement elle me faisait des gâteries avec sa bouche. J’étais aux anges, je découvrais ou redécouvrais des sensation rares. Elle me branlait en même temps si bien que le plaisir montait et descendait dans ma queue. Je voulais qu’elle me procure un orgasme puissant. Je gémissais, je ne pouvais faire autrement. Dans ma tête, je la traitais de putain de traînée de salope. Ces gestes n’étaient de ceux qu’elle faisait à son mari. Le plaisir qu’elle donnait, elle le donnait à un ses anciens amants, pas à moi. Je savais à ce moment précis que je n’étais que le substitut d’autres hommes qu‘elle pouvait désirer. Et quand je n’ai pu retenir la montée de ma semence, elle a lâché mon membre et les giclées sont parties loin et haut sans que pour autant le plaisir soit à la mesure.
J’avais honte des pensées qui m’étaient venues a ce moment là. L’image dégradée de mon épouse donnant du plaisir à d’autres hommes avait été moteur de mon excitation. Je n’étais qu’un misérable pervers. Je n’étais pas digne de ses attentions. Quand je revins de la douche, j’ouvris l’armoire et saisis la boite où se trouvais la cage de chasteté.
-Chérie, je veux la porter quand tu seras en voyage. Cela me rassurera.
- C’est bien que tu le propose toi-même. Je n’osais te le demander. C’est mieux comme ça.
Dendant plus de trois semaines mon sexe serait enfermé dans sa prison de fer tandis que mon épouse retrouverait une liberté totale loin de moi, loin de notre maison, loin de nos habitudes. Et moi je resterai là, assurant le quotidien, rivé à mes à mes habitudes de peur de me perdre à nouveau.
Au téléphone, je sentais que Corinne était heureuse et épanouie. Les bruits que j’entendais derrière elle ne laissait pas doute sur l’ambiance festive qu’il y avait le soir. Le matin lors de mon coup fil, elle me disait combien ce stage était une bénédiction pour elle, combien les gens avec qui elle était étaient formidables. La distance avait de nouveau creusé un fossé entre nous, je la sentais plus amicale qu’attentive. J’aurais voulu lui dire combien j’étais malheureux sans elle, que je recherchais l’excitation sur des chats sur internet, que je ne savais que ce n’était pas bien, que je voulais qu’elle me punisse pour cela. Mais je n’ai rien dit, elle non plus n’a rien demandé. Au bout d’une semaine, elle a fini par me poser une question :-Kentin, jusqu’à quel point as tu confiance en moi?
-Qu’est que tu entends par confiance ? Confiance dans notre relation? Je sais à quel point tu tiens à moi et que je suis perdu sans toi.
- Non la question qui se pose est sur les limites que je ne dois pas dépasser pour ne pas te décevoir.
J’ai ravalé ma salive.
- Je veux tout savoir, ma chérie. Quoiqu’il en coûte. Nous nous sommes fait la promesse d’être transparents et de prendre soin l’un de l’autre? Moi même il m’arrive de douter, tu le sais. Et pourtant je suis à la maison. Profite sans culpabilité de ton séjour. Tu me raconteras au retour. Je suis ton mari, pas un adjudant. J’ai confiance en toi.
-Merci, mon chou tu me rassures. J’avais peur que le bon temps que je prends ici ne soit du temps que je nous vole.
-Oh non, ma chérie. Sois sans crainte, j’ai confiance en toi.
Je n’allais pas tarder à savoir de quoi il retournait. Et ce que j’ai vu a dépasser mes attentes, d’autres pourraient dire, mes craintes.
A la suite de l’appel de Corinne j’ai regardé les vidéos brèves qu’elle m’avait envoyé les jours précédents sur mon portable. Je l’imaginais faire l’amour avec un de ces hommes ou de ces femmes, j’essayais de lire dans l’expression de leur visage lequel ou laquelle serait ou était l’élue. J’en éprouvais la curiosité plus que le dégoût ou la révolte. J’étais plus un enquêteur excité qu’un mari outragé et fou de jalousie. C’était évident; j’acceptais que ma femme ait des relations intimes avec d’autres. Si elle ne l’avait pas déjà fait, elle allait le faire et je lui avais donné mon accord en échange d’une sincérité de sa part. Quel homme fallait-il être pour cela? Moi tout simplement. Ma destinée était-elle singulière ou affreusement banale? Beaucoup se vantent de relations candaulistes. Sont-ce des confessions, des fantasmes ou un moyen de s’humilier en se vautrant dans la fange de pulsions malsaines?Quelle est la part du fantasme et de la réalité? Je n’en sais toujours rien. J’étais mon propre laboratoire d’analyse, sans point de référence, à la dérive une fois de plus.
Mais la réalité m’a touchée de plein fouet, sous la forme d’un message laconique: «Voilà, maintenant tu sais. Ne me cherche pas d’excuses. Je te rappelle bientôt. Je t’embrasse.»Le message était agrémenté de photos explicites. Corinne avec un sexe d’homme dans la bouche. Les seins et le ventre de Corinne recouvert de foutre. Le visage de Corinne entouré de deux sexe d’homme en semi-érection. Son visage était creusé par la fatigue. Elle n’avait pas l’air joyeuse, pas épanouie, elle avait l’air d’une sportive au bout de l’effort. Plus tard, j’ai reçu une vidéo, seulement quelques secondes où l’on voyait Corinne jouir sous les coups de butoir d’un homme et des propos tenus par eux allemand sans doute.
Je ne sais combien de fois j’ai regardé les images. Elles ne pouvaient quitter mon esprit. J’avais une envie folle de me branler mais mon sexe était inaccessible poussant inexorablement dans sa cage de plastique. J’avais les couilles gonflées à bloc prêtes à lâcher des litres de spermes visqueux. Je suis sorti faire de la course à pied, mais rien n’y faisait. Ma tête débordait de pensées obscènes. Je m’imaginais à la place de ma femme me faisant défoncer par hommes étrangers et brutaux, humilié par des rires et des propos grossiers dans une langue étrangère. J’ai été tenté une fois de plus de me rendre sur un lieu de rendez-vous homosexuel. J’y étais presque résolu, mais le fait d’avoir mon sexe enfermé et de me faire découvrir ainsi a eu raison de mes pulsion. Finalement l’alcool et les somnifères ont eu raison de mon délire et je me suis endormi comme une masse.J’émergeais difficilement le lendemain et je n’étais guère vaillant quand le téléphone sonna le lendemain.
-Je pensais que tu m’aurais appelé, hier, après ce que je t’ai envoyé.
Je restai sans voix. C’est vrai que j’aurais pu, que j’aurais lui téléphoné, lui textoter des injures des menaces. C’est ce que tout homme normalement constitué aurait fait à ma place. Mais moi paradoxalement je m’étais enfermé dans un délire duquel aucune révolte salutaire n’était sortie.
-Qu’est-ce que ça aurait changé? Ai-je fini par répondre. Bien sûr, j’en ai souffert. Bien sûr je me suis mis minable. Mais je présume que tu savais ce que tu faisais en m’envoyant ces images.
-Moins que ce que tu crois. J’ai franchi les bornes que je voulais pas franchir. C’est la même colère que j’ai parfois envers toi, mais cette fois elle est dirigée vers moi. Je sais que je me comporte mal, mais il faut que j’aille au bout pour nous retrouver, pour me retrouver. Insulte moi, quitte moi c’est tout ce je mérite. Tu es tellement au-desus de tout ça.
Je n’ai pas quitté Corinne, je ne l’ai pas insultée. Je n’ai pas été en colère. J’ai été inquiet de toute la violence qu’elle avait en elle. J’ai craint qu’elle la dirige contre elle et j’ai attendu la boule au ventre son retour. Quand enfin elle est rentrée, elle a serré notre fille dans ses bras, elle m’a embrassé tendrement.
-Vous m’avez tellement manqué, nous a-t-elle dit, avant de me glisse à l’oreille. Je suis tellement désolée.
Nous sommes allés au restaurant. Tout avait repris sa place et pas seulement en apparence. La parenthèse s’est achevé ainsi. Le soir, je lui faisais l’amour avec une sincérité naïve et sans nuage. Elle me laissait me repandre en elle, simplement. Il n’y avait plus aucun reproche. Moi aussi je m’accrochais à ce bonheur sans tâche. Je voulais croire àn sa bienveillance.
- Chéri, je crois que attendons un enfant, m’a-t-elle anoncé quelques semaines après.J’ai eu la réaction quelle attendait. Je l’ai prise dans mes bras et nous avons versé des larmes de joie. Au fond, c’est que nous avions inconsciemment cherche tout ce temps. Je savais qu’elle cherchait une expression de doute sur mon visage. Mais je savais qu’enfin tout était effacé, qu’il nous fallait tout oublier et aller de l’avant. Le doute n’avait plus place Quoiqu’il arrive je fais ici la promesse de ne jamais chercher à savoir…
PS. Ici s’achèvent les récits de Kentin. Pour ceux qui voudraient lire d’autres récits du même rédacteur, sachez que j’ai commis aussi ceux de Kristine (14 épisodes actuellement) et de JulieK (9 épisodes actuellement).
Mon récit peut sembler ici devenir ennuyeux. Ulysse après tant d’aventures était revenu couler des jours heureux auprès de sa Pénélope. C’était sans compter sur Corinne et les tours que peut nous jouer la vie. Les ruptures dans le quotidien sont les occasions où tout peut s’emballe et faire ressurgir ce qui est enfoui, sans doute pas assez profondément. Et cela s’est produit au cours d’un stage à l’étranger. Il arrivait parfois que notre administration envoie ses fonctionnaires à l’étranger pour un temps pour réaliser ce qu’on appelle des échanges de pratiques entre services. Il faut s’inscrire longtemps à l’avance, l’acceptation des candidatures est aléatoire. En bref, tout cela pour dire que la candidature de Corinne avait été retenue.
Je savais que notre équilibre retrouvé était précaire. C’est plein d’angoisse et de doutes que ce sont passés les jours qui nous rapprochaient de la séparation. J’avais peur pour l’équilibre de notre relation, peur de ne plus être à hauteur de ce qu’elle attendait. Peur aussi et surtout d’ouvrir le rideau derrière lequel se cachait mes pulsions. Comme un convalescent, je me savais proche de la rechute. Et je savais que si je me montrais faible, elle m’en voudrait une fois de plus et se mettrait en colère contre moi. Elle a fini par le sentir. Elle a lu dans mes pensées sans que je dise quoi que ce soit. Un soir, alors que je m’apprêtais à lui faire l’amour, elle m’a regardé droit les yeux.
-Dis-moi ce qui ne va pas chez toi, Kentin. Tu n’es plus toi même. J’ai l’impression que c’est un autre qui veut me faire un câlin. Si tu es troublé, mieux vaut me le dire.
- Je ne veux pas que tu t’en ailles. Je veux que tu restes.
-Ne soit pas stupide. Tu sais que ce stage est une véritable opportunité pour moi. Tu n’as confiance en nous. Tu crois que tu vas me perdre?
-Non, mon amour. Ce qui me trouble, c’est de me perdre moi-même une fois que seras partie.
-Tu sais, trois semaines ce n’est pas long. Et puis, je te ferai partager mon voyage. Il n’y a pas si longtemps, les gens n’avaient pas de téléphones portables et pourtant les couples arrivaient à survivre. Je prendrai soin de toi à distance. N’aie pas peur, j’ai confiance, tu seras à la hauteur.
-Mais souviens-toi de cette longues périodes où nous nous sommes perdus.
- Pour ma part, je ne considère pas ces moments comme du temps perdu. Je n’ai ni oublié le plaisir que j’ai éprouvé ni la douleur que j’ai ressentie. Tout cela fait partie de nous. Et qui sait, si rien ne s’était passé serions-nous toujours ensemble. Et quand je dis ensemble, je dis unis. Depuis que tu t’es donné entièrement à moi, je me sens plus attachée, plus responsable. Mais je ne veux plus tu doutes de toi.
Elle a pris mon sexe dans sa main, la retroussé puis ses doigts ont joué avec mon mon gland. Elle a glissé son ongle dans mon méat urinaire. La sensation n’était pas jouissive mais je bandais ferme. Mon sexe laissait échapper des filets de liquide visqueux et transparents. Sa bouche s’est approchée de ma tige qu’elle s’est mise à lécher. Puis elle s’est attaquée à mes boules qu’elle a malaxées léchées puis gobée. Rarement elle me faisait des gâteries avec sa bouche. J’étais aux anges, je découvrais ou redécouvrais des sensation rares. Elle me branlait en même temps si bien que le plaisir montait et descendait dans ma queue. Je voulais qu’elle me procure un orgasme puissant. Je gémissais, je ne pouvais faire autrement. Dans ma tête, je la traitais de putain de traînée de salope. Ces gestes n’étaient de ceux qu’elle faisait à son mari. Le plaisir qu’elle donnait, elle le donnait à un ses anciens amants, pas à moi. Je savais à ce moment précis que je n’étais que le substitut d’autres hommes qu‘elle pouvait désirer. Et quand je n’ai pu retenir la montée de ma semence, elle a lâché mon membre et les giclées sont parties loin et haut sans que pour autant le plaisir soit à la mesure.
J’avais honte des pensées qui m’étaient venues a ce moment là. L’image dégradée de mon épouse donnant du plaisir à d’autres hommes avait été moteur de mon excitation. Je n’étais qu’un misérable pervers. Je n’étais pas digne de ses attentions. Quand je revins de la douche, j’ouvris l’armoire et saisis la boite où se trouvais la cage de chasteté.
-Chérie, je veux la porter quand tu seras en voyage. Cela me rassurera.
- C’est bien que tu le propose toi-même. Je n’osais te le demander. C’est mieux comme ça.
Dendant plus de trois semaines mon sexe serait enfermé dans sa prison de fer tandis que mon épouse retrouverait une liberté totale loin de moi, loin de notre maison, loin de nos habitudes. Et moi je resterai là, assurant le quotidien, rivé à mes à mes habitudes de peur de me perdre à nouveau.
Au téléphone, je sentais que Corinne était heureuse et épanouie. Les bruits que j’entendais derrière elle ne laissait pas doute sur l’ambiance festive qu’il y avait le soir. Le matin lors de mon coup fil, elle me disait combien ce stage était une bénédiction pour elle, combien les gens avec qui elle était étaient formidables. La distance avait de nouveau creusé un fossé entre nous, je la sentais plus amicale qu’attentive. J’aurais voulu lui dire combien j’étais malheureux sans elle, que je recherchais l’excitation sur des chats sur internet, que je ne savais que ce n’était pas bien, que je voulais qu’elle me punisse pour cela. Mais je n’ai rien dit, elle non plus n’a rien demandé. Au bout d’une semaine, elle a fini par me poser une question :-Kentin, jusqu’à quel point as tu confiance en moi?
-Qu’est que tu entends par confiance ? Confiance dans notre relation? Je sais à quel point tu tiens à moi et que je suis perdu sans toi.
- Non la question qui se pose est sur les limites que je ne dois pas dépasser pour ne pas te décevoir.
J’ai ravalé ma salive.
- Je veux tout savoir, ma chérie. Quoiqu’il en coûte. Nous nous sommes fait la promesse d’être transparents et de prendre soin l’un de l’autre? Moi même il m’arrive de douter, tu le sais. Et pourtant je suis à la maison. Profite sans culpabilité de ton séjour. Tu me raconteras au retour. Je suis ton mari, pas un adjudant. J’ai confiance en toi.
-Merci, mon chou tu me rassures. J’avais peur que le bon temps que je prends ici ne soit du temps que je nous vole.
-Oh non, ma chérie. Sois sans crainte, j’ai confiance en toi.
Je n’allais pas tarder à savoir de quoi il retournait. Et ce que j’ai vu a dépasser mes attentes, d’autres pourraient dire, mes craintes.
A la suite de l’appel de Corinne j’ai regardé les vidéos brèves qu’elle m’avait envoyé les jours précédents sur mon portable. Je l’imaginais faire l’amour avec un de ces hommes ou de ces femmes, j’essayais de lire dans l’expression de leur visage lequel ou laquelle serait ou était l’élue. J’en éprouvais la curiosité plus que le dégoût ou la révolte. J’étais plus un enquêteur excité qu’un mari outragé et fou de jalousie. C’était évident; j’acceptais que ma femme ait des relations intimes avec d’autres. Si elle ne l’avait pas déjà fait, elle allait le faire et je lui avais donné mon accord en échange d’une sincérité de sa part. Quel homme fallait-il être pour cela? Moi tout simplement. Ma destinée était-elle singulière ou affreusement banale? Beaucoup se vantent de relations candaulistes. Sont-ce des confessions, des fantasmes ou un moyen de s’humilier en se vautrant dans la fange de pulsions malsaines?Quelle est la part du fantasme et de la réalité? Je n’en sais toujours rien. J’étais mon propre laboratoire d’analyse, sans point de référence, à la dérive une fois de plus.
Mais la réalité m’a touchée de plein fouet, sous la forme d’un message laconique: «Voilà, maintenant tu sais. Ne me cherche pas d’excuses. Je te rappelle bientôt. Je t’embrasse.»Le message était agrémenté de photos explicites. Corinne avec un sexe d’homme dans la bouche. Les seins et le ventre de Corinne recouvert de foutre. Le visage de Corinne entouré de deux sexe d’homme en semi-érection. Son visage était creusé par la fatigue. Elle n’avait pas l’air joyeuse, pas épanouie, elle avait l’air d’une sportive au bout de l’effort. Plus tard, j’ai reçu une vidéo, seulement quelques secondes où l’on voyait Corinne jouir sous les coups de butoir d’un homme et des propos tenus par eux allemand sans doute.
Je ne sais combien de fois j’ai regardé les images. Elles ne pouvaient quitter mon esprit. J’avais une envie folle de me branler mais mon sexe était inaccessible poussant inexorablement dans sa cage de plastique. J’avais les couilles gonflées à bloc prêtes à lâcher des litres de spermes visqueux. Je suis sorti faire de la course à pied, mais rien n’y faisait. Ma tête débordait de pensées obscènes. Je m’imaginais à la place de ma femme me faisant défoncer par hommes étrangers et brutaux, humilié par des rires et des propos grossiers dans une langue étrangère. J’ai été tenté une fois de plus de me rendre sur un lieu de rendez-vous homosexuel. J’y étais presque résolu, mais le fait d’avoir mon sexe enfermé et de me faire découvrir ainsi a eu raison de mes pulsion. Finalement l’alcool et les somnifères ont eu raison de mon délire et je me suis endormi comme une masse.J’émergeais difficilement le lendemain et je n’étais guère vaillant quand le téléphone sonna le lendemain.
-Je pensais que tu m’aurais appelé, hier, après ce que je t’ai envoyé.
Je restai sans voix. C’est vrai que j’aurais pu, que j’aurais lui téléphoné, lui textoter des injures des menaces. C’est ce que tout homme normalement constitué aurait fait à ma place. Mais moi paradoxalement je m’étais enfermé dans un délire duquel aucune révolte salutaire n’était sortie.
-Qu’est-ce que ça aurait changé? Ai-je fini par répondre. Bien sûr, j’en ai souffert. Bien sûr je me suis mis minable. Mais je présume que tu savais ce que tu faisais en m’envoyant ces images.
-Moins que ce que tu crois. J’ai franchi les bornes que je voulais pas franchir. C’est la même colère que j’ai parfois envers toi, mais cette fois elle est dirigée vers moi. Je sais que je me comporte mal, mais il faut que j’aille au bout pour nous retrouver, pour me retrouver. Insulte moi, quitte moi c’est tout ce je mérite. Tu es tellement au-desus de tout ça.
Je n’ai pas quitté Corinne, je ne l’ai pas insultée. Je n’ai pas été en colère. J’ai été inquiet de toute la violence qu’elle avait en elle. J’ai craint qu’elle la dirige contre elle et j’ai attendu la boule au ventre son retour. Quand enfin elle est rentrée, elle a serré notre fille dans ses bras, elle m’a embrassé tendrement.
-Vous m’avez tellement manqué, nous a-t-elle dit, avant de me glisse à l’oreille. Je suis tellement désolée.
Nous sommes allés au restaurant. Tout avait repris sa place et pas seulement en apparence. La parenthèse s’est achevé ainsi. Le soir, je lui faisais l’amour avec une sincérité naïve et sans nuage. Elle me laissait me repandre en elle, simplement. Il n’y avait plus aucun reproche. Moi aussi je m’accrochais à ce bonheur sans tâche. Je voulais croire àn sa bienveillance.
- Chéri, je crois que attendons un enfant, m’a-t-elle anoncé quelques semaines après.J’ai eu la réaction quelle attendait. Je l’ai prise dans mes bras et nous avons versé des larmes de joie. Au fond, c’est que nous avions inconsciemment cherche tout ce temps. Je savais qu’elle cherchait une expression de doute sur mon visage. Mais je savais qu’enfin tout était effacé, qu’il nous fallait tout oublier et aller de l’avant. Le doute n’avait plus place Quoiqu’il arrive je fais ici la promesse de ne jamais chercher à savoir…
PS. Ici s’achèvent les récits de Kentin. Pour ceux qui voudraient lire d’autres récits du même rédacteur, sachez que j’ai commis aussi ceux de Kristine (14 épisodes actuellement) et de JulieK (9 épisodes actuellement).
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3 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Mais que c est nul
Petit correctif amon post précédent: la story est sans intérêt ….
Histoire bien trop longue, on s’y perd et l intérêt disparait tres vite … 6/20