L'engueulade - histoire érotique

L'engueulade




Après avoir tout brûlé entre midi et 16H, la chaleur juillette s'était atténuée. Le soleil éclairait toujours la ville.18H30. En appartement, nichés, les époux s'engueulaient.

-Faut le dire combien de fois ?! Ne laisse pas traîner tes chaussettes au sol ! Range-les où il faut !
-C'est que des chaussettes ! Pas la peine de...
-Pas la peine de quoi ? C'est tout le temps pareil ! Je te parle tu n'écoutes pas ! J'ai l’impression de parler à un gamin et non à un adulte !
-C'est bon, je l'ai rangée la chaussette ! Calme-toi !

Il abandonna la chambre. Il retrouva le salon. Il l'entendait qui continuait l'engueulade dans la chambre ; décidément elle ne savait pas s'arrêter ! Son cœur battait un rythme débile qui lui faisait craindre la crampe. Pas la première fois qu'ils s'engueulaient, à vrai dire ces derniers jours ils s'engueulaient régulièrement, ça faisait partir de la vie en couple on dit, mais c'était la première fois qu'il craignait pour son cœur ; la veille peut-être ou deux jours auparavant sur internet il avait lu un article scientifique qui affirmait que la colère abîmait la santé cardiaque, et il regrettait d'avoir lu cet article parce qu'il avait eu un impact sur lui et dorénavant en hypocondriaque à chaque coup de colère il craindrait de mourir d'une crise cardiaque. Le savoir n'est pas toujours utile.

Du salon il continuait de l'entendre elle qui continuait de l'engueuler dans la chambre. Il s'obligeait à ignorer ses paroles. Une soif soudaine et rêche ! Des picotements sur le cuir chevelu. Il entra en cuisine, ouvrit le robinet dans une grande bouteille plastique qu'il bût, qu'il bût, qu'il bût. Il lui semblait qu'il buvait rien et que l'eau qui coulait dans sa bouche se déversait dans rien. L'impression de pas être.

Alors qu'il retournait au salon il constata que la voix avait baissé d'intensité ; maintenant elle ressemblait au bourdonnement lointain. Il se cala au balcon. Une envie d'air. Son cœur battait un rythme intelligent. Il ne l'entendait plus, on l'aurait dit morte. Son regard balaya les cubes en béton qui forment ce qu'on appelle ville. Elle s'appelait C, et lui I, tous deux quadragénaires, sans enfants, mariés depuis cinq ans.

Le balcon l'emmerdait ! Il entra au salon. C'est alors qu'il entendit couler l'eau, l'eau, l'eau, le bruit liquide ininterrompu provenait de la salle de bain. Une angoisse subite le mordit ! Aussitôt un bruit d'éclat d'eau le rassura. « Elle a décidé de se doucher pour ce calmer !... » pensa-t-il. « ...Moi je bois l'eau pour me calmer, elle se douche pour se calmer, chacun se calme à sa façon... »

Le téléviseur LED diffusait les aventures d'un publicitaire américain. Une série dans laquelle le héros devait par son imagination concevoir des publicités visant à multiplier les ventes des produits de ses clients. I jugeait cette série... Soudain il sentit une effluve agréable qu'il reconnu aussitôt, effluve chimique que portait son épouse aux moments spéciaux. Il s'émoustilla, il eut sur le moment envie d'elle, mais avant il fallait se réconcilier. Le parfum lui rappelait toutes les nuits sexuelles qu'ils avaient jusque là partagé ensemble et, se levant il se dirigea vers la chambre conjugale.

À mesure qu'il se rapprochait de la chambre le parfum s'intensifiait. Il la trouva debout devant le miroir où elle ajustait son maquillage : robe noire ultra moulante laissant voir ses cuisses et soulignant sa poitrine, escarpins noirs aux talons aiguilles soutenant ses pieds. Il mourrait d'envie de passer sa main dans sa longue chevelure blonde et d'embrasser ses lèvres rouges que faisait luire le rouge à lèvres.

-Tu vas où ?
-Où je veux !

Elle rangea son rouge dans son sac puis elle sortit. Une partie d'I avait envie de courir après elle, de l'attraper, de la supplier, de lui demander pardon, de se réconcilier avec elle, puis de la prendre sauvagement dans ses vêtements. Mais une autre plus orgueilleuse se disait qu'il n'avait rien à foutre d'elle ! Le temps qu'il réfléchisse à ce qu'il voulait vraiment elle avait déjà claqué la porte.

« Où je veux !... Où je veux !...Où je veux !... » en bouche il se repassait cette phrase en essayant de se remémorer l’expression du regard azur de son épouse qui avait accompagné cette phrase pour savoir si elle couvrait la vengeance, la comédie, la colère etc. Il ne savait pas. Il n'était sûr de rien. Lorsqu'il la téléphona il tomba directement sur le répondeur. Colère et jalousie le confondait ! Effarement il se souvint d'avoir à plusieurs reprises causé avec sa femme sur la possibilité de la voir coucher avec un autre. Lorsqu'ils faisaient l'amour il aimait lui parler d'autres hommes. Jusqu'à présent elle avait toujours refusé de réaliser ce fantasme. Mais colère aidant, couchera-t-elle avec un autre pour se venger ? Apprécierait-il vraiment de devenir cocu ? Il n'était plus sûr de rien.




Le soleil avait décliné ; deux voitures étaient garées au milieu d'une clairière qu'entouraient les bois ; c'était un endroit où les couples échangistes de la région se rencontraient, souvent après s'y être donné rendez-vous, ou souvent sans rendez-vous. En compagnie de son collègue V, trentenaire Noir en débardeur jaune et pantalon en lin noir, C se trouvait dans sa voiture conjugale ; celle de son collègue se trouvait garée à quelque mètre de la sienne.

-Depuis tout ce temps que je te drague, pourquoi c'est ici et maintenant ? Je veux dire, pourquoi pas à l'hôtel, ce n'est pas plus confortable ?
-C'est parce que j'ai envie de le faire ici.
-Toi tu m'as l'air d'être déjà venue ici.
-Oui, avec mon mari, faire quelques exhibitions.
-T'es sûre que tu ne le regretteras pas ?
-Non je ne le regretterai pas. Ne t'inquiète pas.
-Il a dû te tromper ton mari, et toi pour te venger...
-Non ce n'est pas ça ! C'est lui qui le veut et moi aussi qui le veux. Je me sens prête. C'est moi qui le veut.
-Parce que tu le vaux bien !
Il avait parlé en pointant son index vers elle comme dans la pub. Ils ne purent empêcher leurs rires.
-Tu peux filmer mais assure-toi que ça ne se retrouve pas sur internet ! Ou si ça se retrouve sur internet, masque mon visage !
-T'inquiète pas ça restera privé !

C alluma la caméra du smartphone. Elle le posa sur le tableau de bord en prise de vue large et horizontale, cela offrait un meilleur angle. Les deux collègues abandonnèrent les sièges avant pour la banquette arrière. De là la prise de vue et celle sexuelle étaient meilleures.

Le cœur de C battait ; pour la toute première fois elle cocufierait son mari ; elle n'aurait pas pu le faire avec un inconnu c'est pourquoi elle avait fait appel à un collègue ; elle se sentait toute bizarre d'être sur le point de cocufier son mari ; elle ne savait pas comment il le prendrait, bien ou mal, de toute façon il ne devait s'en prendre qu'à lui même parce qu'il était à l'origine de tout ça. Regardant l'objectif elle parla : « T'as voulu que je te fasse cocu, eh bien, aujourd'hui tu seras cocu ! Mon amant va bien me baiser et toi tu pourras regarder comment un autre baise ta femme ! »

L'amant ôte son pantalon, son débardeur jaune, puis se retrouve torse-nu en boxeur multicolores. Elle enlève ses escarpins. Leurs bouchent se collent, elle aime jouer avec les lèvres de son amant, savoir que son mari la verra la mouille. Ils s'embrassent comme des amoureux.

Sa main aux ongles rouges se pose sur le boxeur bombé. Ses doigts féminins s'introduisent dans le sous-vêtement masculin. Sa main blanche se referme sur le pénis noir tendu. Elle incline sa tête, ses cheveux blonds couvrent le braquemart noir que sa bouche suce. À quatre pattes sur la banquette arrière elle fellationne la longue verge. Sa main gauche sur laquelle se trouve l'alliance du mariage masturbe le chibre sombre pendant que la langue lèche le gland. L'amant ferme les yeux d'extase.

Elle relève la tête. Leurs lèvres dansent la salsa pendant que sa main branle le braquemart. Elle enfonce sa langue exploratrice dans la bouche. leurs langues se collent. Leurs langues se mélangent. « T'as une belle bite ! J'ai envie de chevaucher ta bite ! » Elle soulève le pan flottant de sa petite robe noire moulante. Elle s’assoit au milieu de la banquette arrière sur les cuisses puissantes. Elle se relève un peu, il tient verticalement la verge, elle s’assoit sur le pénis tendu qui lui fend ses lèvres vaginales puis qui disparaît dans son vagin.

Elle le ressent largement et profondément en elle. Elle entame le slow immobile. Lentement, d'avant vers l'arrière, elle fait mouvoir ses fesses qui entraînent avec elles le vagin qui entraîne avec lui le pénis près de l'explosion. Elle expire de désir quand les deux mains de l'homme pincent ses fesses charnues. Elle accélère progressivement ses coups de reins. Elle plonge son regard bleu dans son regard marron. Les mains baladeuses abandonnent les fesses pour les seins qu'elles pressent. Elle accélère brusquement ses coups reins. Elle vocalise fortement. Ne pouvant se retenir plus longtemps il éjacule en criant. Leurs lèvres jointes éteignent tout bruit.




La nuit s'était étendue dehors, elle dominait toute la ville de son ombre. Il poussa un soupir soulageant quand il la vit entrer dans l'appartement. Elle n'était pas morte, elle était revenue, vivante, elle était revenue, c'était le plus important. Elle lui semblait transformée, on aurait dit une autre femme. Il essaya dans un regard de déterminer la cause de ce changement : ses cheveux jadis bien coiffés étaient ébouriffés, son rouge aux lèvres débordait, elle portait la mine d'une qui durant des heures avait contenté un homme. « Bonsoir cocu ! » Il rit. Elle rit.

-Je savais que t'allais le faire aujourd'hui.
-C'est toi qui le voulait alors je l'ai fait !
-Raconte-moi, c'était comment ?
-Bien.
-Raconte-moi !
Ils s'installèrent au salon.
-Allez raconte-moi !
-J'ai fait mieux ! J'ai tout filmé !
Elle sortit du sac son smartphone.
-Raconte-moi d'abord ! J'ai envie d'entendre ça de ta bouche.

Elle narra son aventure du soir. À mesure qu'elle lui racontait son cocufiage, il bandait ! Vers la fin de l'histoire il bondit sur elle et la prit sauvagement. Une manière comme une autre de se réconcilier.