L'enjeu
Récit érotique écrit par Philus [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 11-04-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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L'enjeu
Tard dans la nuit Roger, la cinquantaine largement dépassée, homme alerte aux cheveux grisonnants et doté d’une fine moustache à la « Clark Gable », était stupéfait. Il ne le montrait surtout pas aux autres, mais en soulevant doucement les deux cartes qu’il avait demandées et qu’on lui avait servies sur le tapis vert, il distingua le roi de pique et le roi de carreau alors qu’il détenait déjà les deux autres rois et un as. Il avait changé deux cartes en escomptant un brelan ou une double paire à l’as, mais un carré de rois ! Il n’avait même pas osé l’espérer. Surtout ce soir où, depuis le début de la partie, la chance était pour lui résolument aux abonnés absents.
Dans une maison du XIXe siècle calée entre deux immeubles dans le quartier du Pont-Neuf à Poitiers, une cave avait été aménagée avec beaucoup de goût. Les murs avaient été tapissés d’un tissu clair tendu sur une armature en aluminium, quant au plafond voûté, décrassé à fond, il laissait pendre au centre un lustre vintage à trois opalines beiges diffusant une lumière douce. Celui-ci éclairait dans toutes les directions, mais plus précisément, à la verticale, une table ronde recouverte d’un tapis de cartes vert casino. Le long d’une cloison, un canapé confortable permettait à loisir de se détendre devant un grand écran de télévision fixé à hauteur dans un angle. Un bar bien garni, quelques fauteuils et tables basses ainsi qu’une ambiance feutrée à laquelle s’ajoutait de temps en temps une musique de style piano-bar complétaient ce salon tout à fait digne d’un pub anglais.
À la différence de ses trois amis, Pierre-André, Julien et Marc, Roger était un joueur compulsif. Il avait déjà sacrifié des sommes colossales au poker, mais cela ne le freinait pas dans ses excès et sa première femme l’avait quitté à cause de cela. Comme tous les flambeurs, il disait que la chance allait revenir, qu’il la sentait, que c’était une question de jours, heures, minutes… Mais aujourd’hui, le sort semblait lui donner raison : c’était enfin son tour. Avec une main pareille, il ne pouvait pas perdre.
Roger avait raisonné de la sorte : Julien, son voisin de gauche, une couronne de cheveux gris sur le crâne et des lunettes rondes, avait demandé trois cartes. Cela signifiait sans doute qu’il n’avait qu’une paire en première main. Avec un brelan, voire un carré, ma main reste supérieure à la sienne puisque j’ai tous les rois et un as dans mon jeu. Pierre-André qui lui faisait face, le maître des lieux et homme distingué toujours habillé de marques prestigieuses, n’avait sollicité qu’une carte. Hum… vraisemblablement deux paires… Même s’il obtient un full, mon carré est meilleur. Enfin Marc, entrepreneur de maçonnerie, les mains rugueuses et calleuses, son voisin de droite avait changé deux cartes. Si on admet un brelan en première main, la seconde ne pouvait pas être supérieure à la mienne. Brelan, full ou même carré, mes rois sont plus forts. Cette fois-ci, je mets le paquet.
Roger sortit son chéquier et rédigea un chèque de trois cent cinquante mille euros, qu’il signa sans indiquer d’ordre ni de date. Il le lança au centre de la table.
— Trois cent cinquante mille.
Julien et Marc dévisagèrent Roger sans apparemment comprendre. Pierre-André soupira, plia son jeu et le posa devant lui tout en le gardant caché et dit :
— Roger, tu es bien sûr ? Tu n’as même pas cette somme sur ton compte.
— Je vendrais l’appart’ s’il le faut ; je vous demanderais seulement un délai pour ça, mais je ne pense pas en arriver là, répondit Roger.
— Mais tu es comme nous, à cinq ans de la retraite ! Si tu perds, il te reste quoi ? Rien, observa Marc.
— Et tu viens d’épouser une jeunette de vingt-cinq ans, quelle vie vas-tu lui offrir ? compléta Julien.
— Eh bien ! Parlons-en. En plus des trois cent cinquante mille, je mise ma Maude pour que vous la baisiez tous les trois.
— Tu es devenu fou, fit Pierre-André consterné.
Julien laissa tomber sa mâchoire, médusé, tandis que Marc fit tourner son index sur la tempe droite.
— Jouons ! insista Roger chez qui l’impatience redoublait.
Julien et Marc dépités par la tournure des évènements se couchèrent tandis que Pierre-André, l’air résigné, reprit ses cartes. Roger, d’abord surpris, gardait confiance. Il respira un grand coup, se leva et abattit son jeu prêt à empocher tout ce qui se trouvait sur la table et en particulier son chèque.
— Quatre rois et l’as de carreau pour faire bonne figure ! déclara-t-il enjoué.
— Attends un peu ! l’interrompit Pierre-André en tendant le bras vers la mise.
Roger, surpris, s’arrêta net attendant la suite avec une curiosité mêlée de crainte. Pierre-André posa ses cartes sur le tapis vert une à une.
— Dix de pique, neuf de pique, huit de pique…
Une bouffée de chaleur submergea Roger qui commença à trembler.
— Sept de pique…
La pièce se mit à tourner pour Roger, incapable de parler et d’esquisser le moindre mouvement.
— Et six de pique ! Quinte flush au dix !
Le monde autour de Roger s’écroula. Les yeux rivés sur le jeu de Pierre-André, il bégaya une suite de mots incompréhensibles, se leva, recula vivement d’un pas en faisant tomber sa chaise, puis soudain s’évanouit.
Lorsqu’il reprit connaissance, il était allongé sur le canapé, ses partenaires l’y avaient porté. Il se redressa brusquement.
— Que s’est-il passé ? se demanda-t-il à voix haute. Puis, apercevant ses amis autour de lui :
— Que m’est-il arrivé ?
— Tu t’es évanoui quand tu as perdu ta dernière mise, répondit Pierre-André en lui posant doucement sa main sur l’épaule.
Après quelques secondes, la mémoire lui revint.
— Trois cent cinquante mille balles ! J’ai perdu trois cent cinquante mille balles ! soupira-t-il.
— Oui, plus une baise chacun avec ta dulcinée, compléta Julien extrêmement sérieux.
Roger regarda son ami d’un œil torve.
— Comptez là-dessus ! cracha-t-il.
— On ne dit pas de choses en l’air au poker, Roger, justifia Marc. Tu le sais aussi bien que nous.
Roger ne répondit pas.
— Pendant que tu étais inconscient, Julien, Marc et moi avons convenu de te rendre ton chèque, concéda Pierre-André.
Roger regarda son ami sans comprendre.
— Pourquoi feriez-vous ça ?
— Parce que tu es notre ami et que nous ne voulons pas que tu te foutes sur la paille pour du fric dont finalement nous n’avons aucun besoin. En revanche, nous gardons les faveurs de ta femme. Alors, débrouille-toi comme tu veux, mais il va te falloir convaincre Maude. À défaut, j’encaisserais le chèque.
Roger se renfrogna.
— Bon. Alors donne le moi, je lui parlerai dès demain, répondit-il en tendant la main.
— Tsss ! Tsss ! Tsss ! Nous te le remettrons quand le dernier de nous trois l’aura baisée.
— Dette de jeu, dette d’honneur, observa Marc un sourire aux lèvres.
***
— Alors ça ! J’n’y crois pas ! s’exclama Maude d’une voix forte, une méchante lueur de colère dans le regard.
Maude était une très jolie femme. Vingt-cinq ans, brune aux cheveux courts, les yeux verts très allongés, une peau sans défauts et légèrement hâlée, elle arborait une silhouette élégante et des formes parfaites. Il n’était pas étonnant que Roger en fût tombé amoureux à leur première rencontre qui datait d’environ trois ans. Si Roger était déjà habillé pour partir au travail, Maude ne portait qu’une nuisette orangée translucide lui arrivant au ras des fesses et laissant deviner les aréoles sombres de ses seins. En déplaçant le regard un peu plus bas on distinguait même sa toison pubienne noire dont les poils les plus longs dépassaient en frisottant.
— Tu as joué mon cul au poker !? Dis-moi que ce n’est pas vrai ! mugit-elle encore en tapant du plat de la main sur la table du petit-déjeuner, ce qui fit trembler dangereusement les bols de café.
— Mais ça ne s’est pas passé comme ça, tenta de se justifier maladroitement Roger. J’avais un jeu imbattable, j’ai dit ça comme j’aurais dit « J’en mets ma tête à couper », ou « ma main au feu » , c’était des paroles en l’air.
— Ha ! Ha ! Ha ! Tu as toujours des jeux imbattables ! se moqua Maude avec un rire forcé. La preuve ! Alors si c’était des paroles en l’air comme tu dis, pourquoi tu me demandes de coucher avec tes amis ? Et tous les trois en plus !
— Parce qu’au poker, il n’y a pas de paroles en l’air. Tout ce que l’on mise est pris au pied de la lettre. Tu es devenue pour moi une dette de jeu.
— Oui, dette de jeu, dette d’honneur, tralala je connais le refrain, mais tu oublies une chose mon charmant époux, c’est que mon cul ne t’appartient pas et que de ce fait tu ne pouvais pas le mettre en jeu !
— C’est vrai, je te l’accorde et ils sont tous disposés à ne pas profiter de toi si tu n’es toi-même pas d’accord avec ça. Seulement…
— Encore heureux ! gronda-t-elle, mais, réalisant soudain le dernier mot prononcé par son mari, Maude interrogea méfiante : Seulement quoi ?
— J’ai aussi fait un chèque… marmonna Roger.
Maude sursauta. Elle se leva de sa chaise, prit appui sur la table de ses deux mains et dit d’une voix faussement calme.
— Et un chèque de combien, on peut savoir ?
Roger resta muet puis, jugeant qu’il était inutile de le cacher plus longtemps, finit par avouer, piteux.
— Trois cent cinquante mille…
Maude se rassit bruyamment, bouche bée.
— Si tu ne veux pas de cet arrangement, je me suis dit qu’on pourrait peut-être vendre l’appartement et…
— Tais-toi ! intima Maude d’un ton glacial, l’index pointé sur son mari, l’œil accusateur. Et que je me fasse baiser par tes trois potes, ça ne te fait rien ? questionna-t-elle.
— J’en crèverais, tu veux dire.
Il y eut quelques instants de silence, puis :
— Alors, va bosser. Quand tu rentreras ce soir, je serai là ou pas. Tu en tireras les conclusions toi-même. Moi, je vais prendre une douche.
Maude vida d’une traite sa tasse de café tiède, la reposa bruyamment dans la soucoupe et fila dans la salle de bains.
La mort dans l’âme, Roger prit son attaché-case et sortit.
***
Quand le soir, après une journée de travail très peu productive, Roger mit la clé dans la serrure de la porte de son appartement, il soupira de soulagement. Ce n’était pas fermé au verrou ce qui signifiait que Maude était là et si elle n’était pas partie, tout espoir était permis. Roger pénétra discrètement chez lui, posa son manteau et son attaché-case et avança jusqu’au salon. Sa femme l’attendait assise du bout des fesses, droite comme un « i », sur le canapé ; elle ne laissa pas le temps à Roger de lui dire bonsoir.
— Assieds-toi, il faut que nous parlions sérieusement, ordonna-t-elle.
Son mari s’exécuta et prit un fauteuil en face d’elle.
— Bon, tout d’abord, pour te rassurer, j’accepte de payer de ma personne ta mise irresponsable. Mais c’est moi qui décide de tout.
Roger fut immédiatement envahi par un sentiment mêlé de joie et de jalousie intense en fantasmant déjà sur ce que la décision de Maude laissait présager. Il attendit la suite plus serein toutefois.
— Ça se passera samedi prochain et pas un autre jour. Tes trois amis devront venir ici en fin de matinée, si l’un d’entre eux est absent, pas la peine qu’il y revienne et ils devront prendre une douche chez eux juste avant. OK ?
— OK.
— Toi, tu iras chez ta mère dès le vendredi soir et tu ne rentreras que le dimanche dans la soirée. Je ne veux pas te voir du week-end, compris ?
— Compris.
Un sourire satanique sur les lèvres, Maude termina par un cinglant :
— Dernière chose, je ne m’interdis pas d’avoir un ou plusieurs orgasmes avec tes copains. Joignons l’agréable à l’utile…
Roger prit la remarque de plein fouet et une cruelle jalousie lui comprima l’estomac comme dans un étau.
***
Julien, Marc et Pierre-André arrivèrent ensemble à dix heures et demie ce fameux samedi. Ils avaient apporté des fleurs. Maude les accueillit vêtue simplement d’un short gris et d’un chemisier blanc.
— Merci pour cette délicate attention, observa-t-elle froidement en prenant le bouquet.
Les trois amis étaient un peu gênés, mais leur résolution était toujours intacte, car Maude était vraiment une femme désirable. Elle leur indiqua le canapé. Paraissant pressée d’en finir, elle questionna :
— Par qui je commence ?
— Nous avons tiré au sort, fit Julien. Et je suis le premier.
— Alors, viens avec moi.
Maude entraîna Julien dans la chambre d’amis ou seuls un protège-matelas et un drap-housse étaient tendus sur le lit. Elle se déshabilla et se tourna vers Julien qui se régalait du spectacle. Pour se mettre en condition, debout, Maude ferma les yeux et avança le médius vers sa toison pubienne pour l’enfoncer dans sa vulve humide. Elle le fit aller une dizaine de fois toujours sous l’œil lubrique de Julien. Ensuite, elle s’allongea sur le lit.
— Déshabille-toi et viens, ordonna-t-elle.
Julien s’exécuta et se coucha à côté de la jeune femme, mais sans la toucher.
— Écoute Maude, je n’en ai jamais parlé à personne, mais ma femme ne m’a jamais fait de pipes… Cela fait plus de trente ans que nous sommes mariés et jamais elle ne m’a sucé la bite.
— J’ai compris le message, mon bon Julien, mais tu me lèches la chatte en même temps.
Surpris, Julien acquiesça et son pénis, flaccide jusque là, entra violemment en érection.
— Je n’osais pas te le demander, souffla Julien.
— Profites-en, ce n’est pas tous les jours qu’un homme perd sa femme au poker ! lâcha Maude.
Joignant le geste à la parole, la jeune femme se positionna tête-bêche avec Julien. Elle prit à pleine main le sexe dressé dont le prépuce ne demandait que cela pour décalotter. Jamais son pénis n’avait paru aussi long à Julien. Maude écarta les cuisses, approcha sa nymphe humide des lèvres de son partenaire et ferma les yeux avant d’engloutir le gland suppliant. Julien poussa un énorme soupir de plaisir, enfin on le suçait ! « Pourvu que je ne jouisse pas trop vite », songea-t-il.
Maude, malgré son jeune âge, maîtrisait parfaitement l’art de faire jouir les hommes de cette manière. Depuis ses premiers flirts ou elle pratiquait des fellations sur les banquettes des voitures, sans parler de la fois où elle avait pompé à la suite les onze garçons de sa classe lors d’une sortie scolaire en forêt, elle avait acquis une technique de spécialiste. Engouffrant la verge au-delà de la luette, elle en frotta le gland contre le fond de sa gorge, car elle savait comment ne pas avoir de nausée, puis revenait en le caressant de la langue, puis des lèvres pour le replonger de plus belle au fond de sa bouche. Julien, en transe, ne parvenait même plus à lécher le sexe de Maude qui lui dégoulinait sur le menton. Il partait pour un trip qui allait l’emmener très loin. La jeune femme délaissée, mais indulgente eu égard à la première pipe de cet homme de cinquante-cinq ans, ne lui en voulut pas. Elle glissa un doigt sous son ventre pour se titiller doucement le clitoris, ce qui inonda de cyprine encore plus le visage de Julien. Son autre main accompagnait sa succion par une lente masturbation du pénis. Elle comprimait la hampe pour retarder l’éjaculation et faire en sorte de jouir en même temps que son partenaire. Soudain, elle se sentit prête et elle desserra son étreinte. Julien émit quelques geignements de plus en plus appuyés et, accrochant les fesses de la jeune femme à deux mains, écrasa ses lèvres sur sa vulve. Maude ressentit aussitôt l’orgasme lui faire vibrer le vagin et exhala un soupir bruyant. Elle évacua une bonne dose de cyprine que, bouche béante, Julien engloutit dans son propre cri de délivrance. Le pénis éjacula son sperme dans les joues de Maude qui compta le nombre de spasmes. Au bout de huit, elle ouvrit les lèvres et une quantité impressionnante de liquide séminal recouvrit les testicules de son partenaire. Sortant sa langue habile, elle nettoya partout avec avidité le fluide blanchâtre avant de l’avaler. Julien, les bras en croix, le visage trempé et la respiration encore haletante n’en pouvait plus. Du bout des lèvres, Maude cueillit une goutte de sperme qui perlait à l’extrémité du méat de la verge ramollie et se retourna. Elle déposa un petit baiser sur la bouche de Julien.
— Je suis désolé, murmura-t-il à l’oreille de Maude.
— Désolé de quoi ? fit la jeune femme. Tu m’as même fait jouir. Ça ne t’a pas plu ?
— Oh que si ça m’a plu, mais je suis désolé d’avoir ainsi profité de toi. J’en ai honte maintenant, je n’oserai plus me présenter devant toi à l’avenir.
— Je te laisse à tes remords, Julien, mais sache que je ne t’en veux pas. C’est à Roger que j’en veux et à lui seul. Allons retrouver les autres.
— Je vais rentrer tout seul, ça vaut mieux et je préfère ne plus les voir pour aujourd’hui.
Sur ces paroles, Julien se leva, se rhabilla et sortit discrètement de l’appartement, sans même un regard vers ses deux amis.
Maude quitta le lit pour la salle de bains, puis se doucha et se pomponna un peu. Nue, elle se reposa cinq minutes dans un fauteuil pour revêtir peu après son short et son chemisier. Elle jugea inutile de remettre sa culotte et son soutien-gorge.
— Allons chercher le deuxième, murmura-t-elle pour elle-même.
***
Marc paraissait plus décidé que Julien. Sitôt passé la porte de la chambre d’amis et avant même que Maude ne se déshabille il se présenta à la jeune femme dans le plus simple appareil, tous ses habits en tas par terre. Maude s’approcha doucement de l’homme, les yeux rivés sur son sexe qu’elle prit des deux mains comme pour le soupeser.
— Mazette ! s’exclama-t-elle. Je ne suis plus vierge depuis une bonne douzaine d’années déjà, mais je n’ai jamais vu un engin et des testicules aussi gros que les tiens.
Lâchant sa proie, Maude se déshabilla et se coucha. En la voyant ainsi nue, les jambes écartées sur sa vulve encore luisante et rouge de son dernier orgasme, Marc eut une splendide érection. Il s’agenouilla sur le lit, sexe en avant.
Maude entoura le pénis de ses doigts, subjuguée, car elle n’en réalisait pas le tour.
— Pour être bien monté, tu es bien monté, convint-elle.
— Un peu trop parfois, oui, souffla Marc. C’est sans doute pour ça…
— Pour ça quoi ? interrogea Maude curieuse.
— Que ma femme ne veut pas…
— Ne veut pas quoi ? demanda-t-elle impatiente. Dis-moi !
Marc baissa les yeux, regarda son sexe.
— Elle ne veut pas que je la sodomise…
— Ah ! J’ai compris ! Qu’est-ce que vous avez, vous autres, avec vos femmes ? Non seulement vous baisez l’épouse d’un de vos amis, mais en plus de cela, vous lui demandez de réaliser vos fantasmes !
— Si tu ne veux pas, je comprendrais. Jamais une femme n’a accepté la sodomie avec moi, elles ont toutes eu peur d’avoir mal.
— Eh bien ! On va voir ça, répliqua Maude en ouvrant un tiroir de la table de nuit d’où elle retira un petit flacon rose pâle.
Incrédule, comme un adolescent que l’on vient d’autoriser à sortir avec ses copains jusqu’à l’aube, Marc questionna :
— C’est vrai ? Tu veux bien ?
— Avec beaucoup de lubrifiant et un peu de patience, ça devrait aller. J’avoue même que je ne suis personnellement pas fâchée de tenter l’expérience. Je l’ai fait plusieurs fois avec Roger et d’autres auparavant, mais jamais avec un aussi gros zizi, s’amusa Maude.
Après avoir barbouillé la longue tige épaisse de son partenaire, elle se doigta l’anus pour qu’y pénètre le liquide visqueux et incolore. Elle se retourna en levrette, plia son coude contre le matelas, posa sa tête dessus, releva l’arrière-train, écarta les cuisses et plongea l’un de ses doigts libres dans son vagin qui produisit un bruit mouillé.
— Vas-y, mais doucement, s’il te plait ! Je m’occupe de moi.
Marc espaça les fesses de Maude d’une main et prit son pénis de l’autre pour l’approcher de l’anus. Il se demandait bien comment sa grosse bite allait s’introduire dans cet antre à la si petite porte d’entrée. Pour lui faciliter la tâche, Maude, délaissant momentanément son vagin et son clitoris, se saisit du membre de Marc pour le guider. Le sphincter parvint à s’ouvrir et l’extrémité du gland s’y inséra légèrement. Il fut vite stoppé par Maude.
— Aïe ! Attends deux minutes, tu veux. Les deux partenaires restèrent immobiles quelque temps, puis la jeune femme reprit les commandes.
— Avance !
Tout doucement, le vit de l’homme pénétra l’anus jusqu’à laisser entrer le gland tout entier. Le plus dur était passé. Le sphincter largement dilaté, le rectum abondamment lubrifié, Maude n’eut aucun mal à recevoir la moitié du pénis remarquable de son partenaire. Soudain…
— Stop ! supplia Maude d’une voix où perçait la douleur.
Marc s’arrêta net, redoutant de devoir cesser l’expérience trop tôt. Fort heureusement, Maude reprit une minute plus tard.
— Vas-y à fond, mais doucement !
Marc poursuivit la pénétration de sa grosse verge raidie dans les entrailles de Maude.
— Aïe ! Continue, continue… !
— Je suis à fond ! s’écria Marc d’une voix émerveillée. Il ne croyait pas cela possible.
— À ces mots, Maude sortit son doigt de son vagin et prit, en passant par le côté, la main de son partenaire qu’elle amena sur son sexe en feu.
— Mets ton doigt aussi !
Marc ne se le fit pas dire deux fois et enfonça le médius dans l’autre conduit bouillant et suintant. Simultanément, il remua hanches et doigt.
Maude, dont l’arrière-train était pénétré des deux côtés, émettait un gémissement continu, entrecoupé de « Aïe ! » et de « Encore ! ». Enfin, ce fut au tour de Marc de pousser un énorme soupir en claquant violemment les fesses de sa partenaire contre son ventre. De son doigt, il maintint son profond va-et-vient dans le vagin de Maude jusqu’à ce qu’elle aussi se mît à crier de jouissance, le cou tendu, la bouche grande ouverte. Puis ils s’immobilisèrent, Marc sortit sa verge molle du rectum. Ce dernier se contracta plusieurs fois, évacuant avec force un flot de sperme qui vint se mêler, sur le protège-matelas, à la cyprine tombée en quantité. Le sphincter resté largement béant, laissait distinguer une muqueuse rose sous les yeux ébahis de Marc, puis se referma peu à peu.
Marc était encore plus embarrassé que Julien lorsque ce fut fini et se rhabilla rapidement, pressé de masquer sa nudité.
— Oh ! Merci Maude ! Mille fois merci de m’avoir fait connaître ça. Je ne t’ai pas fait trop mal ? demanda-t-il d’une voix presque coupable.
— Non, rassure-toi, le rassura Maude. L’entrée a été délicate je reconnais, mais la suite est devenue très chaude et ce fut un plaisir pour moi aussi. Pourvu que Pierre-André n’ait pas le même fantasme ! termina-t-elle en riant.
— Encore merci, je préfère rentrer directement chez moi maintenant.
Marc sortit de la pièce et quand Maude fut seule, elle se dirigea vers la salle de bains pour quelques ablutions. Elle se passa une pommade apaisante sur l’anus qui la lançait un peu et s’allongea ensuite nue et encore humide sur le lit :
— Il va bien attendre une demi-heure… Heureusement qu’il n’y en a pas quatre ! reprit-elle à voix basse.
***
Voyant arriver son tour, Pierre-André sentait le trac lui vriller l’estomac ; cet enjeu au poker, c’était vraiment n’importe quoi, pensa-t-il. Nous n’aurions pas dû accepter ça. Tout à sa réflexion, il sursauta quand Maude, un simple peignoir sur le dos, vint le chercher. Il la suivit et lorsque la jeune femme pénétra dans la chambre il resta coincé sur le seuil.
— Eh bien ! Entre ! Je ne fais pas ça dans le couloir ! fit doucement Maude en souriant.
Il ne pouvait plus faire machine arrière, d’autant plus que ses deux amis avaient déjà profité de l’aubaine ; aussi entra-t-il d’un pas décidé et referma la porte derrière lui. Maude, d’un geste vif d’une seule main, délia la ceinture de son peignoir qui s’ouvrit sur sa poitrine généreuse et son triangle noir que Pierre-André ne pouvait s’empêcher de fixer avec convoitise. Le vêtement de la jeune femme tomba à ses pieds ce qui décida Pierre-André à se déshabiller complètement.
Maude s’assit sur le lit en tailleur et tendit un bras vers Pierre-André.
— Viens !
L’homme la rejoignit à genoux. Son sexe encore mou ballotait à hauteur des seins de Maude. Elle prit la verge dans la main et la regarda de près, tout en faisant aller et venir le prépuce pour lui donner un peu de vigueur. Ses doigts s’arrêtèrent sur quelques excroissances qui formaient comme une crête tout le long de la hampe.
— Qu’est-ce c’est ? s’étonna Maude.
— Des perles que l’on m’a insérées sous la peau. Tu sais que j’ai passé cinq ans en Indonésie et c’était la grande mode à cette époque, surtout dans certaines peuplades. Les perles placées l’une derrière l’autre viennent titiller le clitoris pendant le coït. Les femmes adoraient ça là-bas, quant aux hommes, c’était à celui qui avait le plus grand nombre de perles ! Ça permettait de savoir qui avait la plus longue… Mon épouse, en revanche, ça ne lui a jamais fait ni chaud ni froid.
— Tu me mets l’eau à la bouche, répondit Maude vivement intéressée.
— Seulement avant, je voulais te demander quelque chose…
— Ah ! Toi aussi ! Décidément… Et qu’est-ce que ne fait pas ta femme ? s’enquit-elle.
Pierre-André la regarda bizarrement, surpris de cette remarque, puis termina :
— Je voudrais que tu fasses l’amazone. Ma femme, à part la position du missionnaire, il n’y a rien à en tirer.
— S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, allonge-toi donc sur le dos.
Sitôt fait, elle masturba lentement ce pénis si particulier pour achever l’érection qui tardait à se développer. Quand elle estima le moment venu, elle posa une jambe de part et d’autre du torse de Pierre-André. Agrippant la verge par-derrière, elle la positionna sur sa nymphe qui s’ouvrit sans difficulté aucune. Le membre glissa sans effort dans cet écrin lubrifié à souhait depuis son premier orgasme avec Julien et disparut totalement dans son corps lorsque Maude se redressa. L’homme poussa un énorme soupir de plaisir tandis qu’elle entama de doux va-et-vient en faisant jouer l’articulation de ses genoux. À chaque mouvement, le pénis semblait mourir et renaître du ventre de la jeune femme qui se mit à haleter bruyamment en fermant les yeux. Pierre-André gémissait de plus en plus fort. Maude était aux anges. Les perles greffées sous la peau du membre de Pierre-André lui excitaient le clitoris, comme jamais celui-ci ne l’avait été. Les Indonésiennes sont de sacrées polissonnes, songea-t-elle juste avant de sombrer dans un puissant orgasme. Elle râlait, gémissait, pleurnichait sous les violentes contractions de son vagin tandis que le quinquagénaire n’était pas encore prêt. Maude, en geignant, accéléra le rythme, ses fesses claquaient sur les cuisses de son partenaire jusqu’à ce qu’il agrippe le drap pour hurler son plaisir qui fut projeté à grands jets dans la fournaise bouillante et trempée.
La jeune femme, épuisée, se pencha vers Pierre-André et s’abattit de tout son poids. Elle ne songea même pas à se libérer du membre qui lui écartelait toujours les petites lèvres. Ils restaient immobiles, soudés l’un à l’autre. Ils avaient joui tellement fort…
Quelques minutes plus tard, Maude, d’énormes cernes bleutés sous les yeux :
— Attends-moi au salon s’il te plait. Il faut que je me douche, ordonna-t-elle en se levant.
Pierre-André se rhabilla après avoir essuyé sa verge mouillée avec son caleçon…
— Oui, je t’attends. Mille fois merci, Maude, mille fois merci…
Au salon, au bout d’une demi-heure, Pierre-André n’en menait pas large. Les yeux un peu moins fatigués, Maude vint le rejoindre. Elle avait revêtu son short et son chemisier.
— Bien, fit-elle déterminée. Même si les deux premiers ne sont pas là, je pense que vous avez été tous satisfaits du paiement de la mise effectuée par Roger. Pierre-André, gêné, regarda ses chaussures et se tut.
— Qui ne dit mot consent. Tu peux donc me rendre le chèque, continua-t-elle.
Pierre-André, comme s’il en avait oublié l’existence, répondit en fouillant ses poches :
— Ah ! Oui ! Tiens, le voilà.
Maude l’empocha.
— Roger ne rentre que demain en début de soirée. Je vous attends Julien, Marc et toi à dix-neuf heures pour l’apéritif. Je voudrais mettre certaines choses au point avec vous quatre. En attendant, il est quatorze heures, je vais manger un morceau et me reposer.
Pierre-André se leva.
— À demain, Maude, et… encore merci, murmura-t-il.
Il embrassa Maude sur les joues et sortit.
***
Ce dimanche, Roger revint à l’appartement vers dix-huit heures trente. Il prit sa femme dans les bras, la serra très fort contre lui et versa quelques larmes dans son cou. Il avait été cocu, trois fois cocu et il le savait. Maude le rabroua gentiment sans pour autant consoler sa peine.
— Tout s’est bien passé chéri. Ils m’ont bien baisée et m’ont bien fait jouir tous les trois, ne t’en fais surtout pas.
Roger reçut la remarque comme un uppercut.
— D’ailleurs, prépare l’apéritif, je leur ai demandé de venir.
— Leur femme aussi ? réussit-il à demander.
— Surtout pas, répondit Maude énigmatique.
— Je dois aussi récupérer mon chèque, continua Roger, soudain oublieux du sacrifice de son épouse qui eut un petit sourire en coin.
Lorsque les quatre amis furent attablés dans le salon, devant leur verre, ils n’en menaient pas large vis-à-vis de Roger. Ce dernier leur lançait bien de temps à autre un regard assassin, seulement la loi du poker est dure, mais c’est la loi. « Dura lex sed lex », il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.
Maude déposa sur la table basse une coupe pleine d’amuse-gueules, prit place dans un fauteuil et déclara d’une voix résolue.
— Messieurs, je vous ai tous réunis ce soir et vous vous doutez bien de quoi nous allons parler.
Un silence religieux s’installa.
— Marc, Julien et Pierre-André, vous avez profité honteusement de l’addiction de mon mari, votre ami de longue date. Vous avez eu tout ce que vous vouliez, la dette a été payée, même si au passage j’en ai retiré un certain plaisir.
À ces mots, Roger serra les poings à s’en faire rentrer les ongles dans la paume, tandis que les trois autres échangeaient des regards contrits, quoique complices.
— Néanmoins, vous conviendrez que cette situation ne peut en aucun cas se reproduire, aussi, pour en être certaine, j’ai pris quelques dispositions que je vais vous exposer.
Les quatre hommes observèrent Maude avec curiosité.
— Que vous trois, Messieurs, jouiez entre vous, ne me regarde pas, mais je vous interdis, à l’avenir, d’embrigader Roger dans vos affaires.
— Et comment pourrions-nous faire, si Roger insiste ? avança Marc.
— Et qu’est-ce qui nous en empêcherait ? remarqua Julien, un léger sourire aux lèvres.
— Très bonnes questions, mais Roger n’insistera pas, vous allez savoir pourquoi. Quant à vous, si l’idée vous venait d’outrepasser mes ordres, voilà ce qui va vous arriver.
Empoignant une télécommande, Maude appuya sur un bouton et l’écran de télévision s’illumina. Au début, tout était noir, puis on vit le décor de la chambre d’amis des deux époux et enfin Maude qui entrait suivie de Julien. Roger se raidit sur son siège, mais Maude stoppa la projection.
— Je ne vous passe pas le reste naturellement, seulement je vous avertis que tout a été filmé. Si vous contrevenez à mes ordres, une copie de ce film, dont l’original est bien en sécurité dans un coffre de ma banque, sera adressée à vos épouses. Je pense que ça pourrait les intéresser fortement. Alors, Messieurs, avez-vous bien tout compris ?
— Oui, oui, répondirent-ils tous trois d’une même voix docile.
— À la bonne heure.
Pierre-André toutefois s’inquiétait.
— Et si Roger trouve d’autres partenaires que nous, serions-nous encore responsables ?
— Roger est interdit de jeu également et pour m’en assurer, j’ai rangé le chèque de trois cent cinquante mille euros dans le coffre avec la clé USB contenant le film. S’il rejoue et je parle devant lui, je le quitte et j’encaisse le chèque. Nous sommes mariés sous le régime de la séparation de biens, il en sera donc entièrement responsable. Qu’il soit obligé de vendre l’appartement ne me gênera pas puisque je ne serais plus là.
Roger, qui pensait bien récupérer son chèque pour pouvoir rejouer normalement en était pour ses frais.
— Tu ne ferais pas ça tout de même ?
— Si, répliqua fermement son épouse. Ta première femme t’a quitté, la seconde fera de même si ça se passe mal.
Maude leva son verre.
— Voilà, Messieurs, le résultat d’un jeu idiot et d’une mise pour le moins inconsidérée. Il vous fallait à tous une leçon, vous l’avez eue et à certains, celle-ci a été très agréable. Sachez enfin qu’en dehors du poker, vous serez tous les bienvenus chez nous. À notre santé à tous !
Tout le monde l’imita, mais Roger souriait jaune. Trois fois cocu et interdit de jeu, il réalisa tristement que la chance avait définitivement tourné pour lui.
***
Dans une maison du XIXe siècle calée entre deux immeubles dans le quartier du Pont-Neuf à Poitiers, une cave avait été aménagée avec beaucoup de goût. Les murs avaient été tapissés d’un tissu clair tendu sur une armature en aluminium, quant au plafond voûté, décrassé à fond, il laissait pendre au centre un lustre vintage à trois opalines beiges diffusant une lumière douce. Celui-ci éclairait dans toutes les directions, mais plus précisément, à la verticale, une table ronde recouverte d’un tapis de cartes vert casino. Le long d’une cloison, un canapé confortable permettait à loisir de se détendre devant un grand écran de télévision fixé à hauteur dans un angle. Un bar bien garni, quelques fauteuils et tables basses ainsi qu’une ambiance feutrée à laquelle s’ajoutait de temps en temps une musique de style piano-bar complétaient ce salon tout à fait digne d’un pub anglais.
À la différence de ses trois amis, Pierre-André, Julien et Marc, Roger était un joueur compulsif. Il avait déjà sacrifié des sommes colossales au poker, mais cela ne le freinait pas dans ses excès et sa première femme l’avait quitté à cause de cela. Comme tous les flambeurs, il disait que la chance allait revenir, qu’il la sentait, que c’était une question de jours, heures, minutes… Mais aujourd’hui, le sort semblait lui donner raison : c’était enfin son tour. Avec une main pareille, il ne pouvait pas perdre.
Roger avait raisonné de la sorte : Julien, son voisin de gauche, une couronne de cheveux gris sur le crâne et des lunettes rondes, avait demandé trois cartes. Cela signifiait sans doute qu’il n’avait qu’une paire en première main. Avec un brelan, voire un carré, ma main reste supérieure à la sienne puisque j’ai tous les rois et un as dans mon jeu. Pierre-André qui lui faisait face, le maître des lieux et homme distingué toujours habillé de marques prestigieuses, n’avait sollicité qu’une carte. Hum… vraisemblablement deux paires… Même s’il obtient un full, mon carré est meilleur. Enfin Marc, entrepreneur de maçonnerie, les mains rugueuses et calleuses, son voisin de droite avait changé deux cartes. Si on admet un brelan en première main, la seconde ne pouvait pas être supérieure à la mienne. Brelan, full ou même carré, mes rois sont plus forts. Cette fois-ci, je mets le paquet.
Roger sortit son chéquier et rédigea un chèque de trois cent cinquante mille euros, qu’il signa sans indiquer d’ordre ni de date. Il le lança au centre de la table.
— Trois cent cinquante mille.
Julien et Marc dévisagèrent Roger sans apparemment comprendre. Pierre-André soupira, plia son jeu et le posa devant lui tout en le gardant caché et dit :
— Roger, tu es bien sûr ? Tu n’as même pas cette somme sur ton compte.
— Je vendrais l’appart’ s’il le faut ; je vous demanderais seulement un délai pour ça, mais je ne pense pas en arriver là, répondit Roger.
— Mais tu es comme nous, à cinq ans de la retraite ! Si tu perds, il te reste quoi ? Rien, observa Marc.
— Et tu viens d’épouser une jeunette de vingt-cinq ans, quelle vie vas-tu lui offrir ? compléta Julien.
— Eh bien ! Parlons-en. En plus des trois cent cinquante mille, je mise ma Maude pour que vous la baisiez tous les trois.
— Tu es devenu fou, fit Pierre-André consterné.
Julien laissa tomber sa mâchoire, médusé, tandis que Marc fit tourner son index sur la tempe droite.
— Jouons ! insista Roger chez qui l’impatience redoublait.
Julien et Marc dépités par la tournure des évènements se couchèrent tandis que Pierre-André, l’air résigné, reprit ses cartes. Roger, d’abord surpris, gardait confiance. Il respira un grand coup, se leva et abattit son jeu prêt à empocher tout ce qui se trouvait sur la table et en particulier son chèque.
— Quatre rois et l’as de carreau pour faire bonne figure ! déclara-t-il enjoué.
— Attends un peu ! l’interrompit Pierre-André en tendant le bras vers la mise.
Roger, surpris, s’arrêta net attendant la suite avec une curiosité mêlée de crainte. Pierre-André posa ses cartes sur le tapis vert une à une.
— Dix de pique, neuf de pique, huit de pique…
Une bouffée de chaleur submergea Roger qui commença à trembler.
— Sept de pique…
La pièce se mit à tourner pour Roger, incapable de parler et d’esquisser le moindre mouvement.
— Et six de pique ! Quinte flush au dix !
Le monde autour de Roger s’écroula. Les yeux rivés sur le jeu de Pierre-André, il bégaya une suite de mots incompréhensibles, se leva, recula vivement d’un pas en faisant tomber sa chaise, puis soudain s’évanouit.
Lorsqu’il reprit connaissance, il était allongé sur le canapé, ses partenaires l’y avaient porté. Il se redressa brusquement.
— Que s’est-il passé ? se demanda-t-il à voix haute. Puis, apercevant ses amis autour de lui :
— Que m’est-il arrivé ?
— Tu t’es évanoui quand tu as perdu ta dernière mise, répondit Pierre-André en lui posant doucement sa main sur l’épaule.
Après quelques secondes, la mémoire lui revint.
— Trois cent cinquante mille balles ! J’ai perdu trois cent cinquante mille balles ! soupira-t-il.
— Oui, plus une baise chacun avec ta dulcinée, compléta Julien extrêmement sérieux.
Roger regarda son ami d’un œil torve.
— Comptez là-dessus ! cracha-t-il.
— On ne dit pas de choses en l’air au poker, Roger, justifia Marc. Tu le sais aussi bien que nous.
Roger ne répondit pas.
— Pendant que tu étais inconscient, Julien, Marc et moi avons convenu de te rendre ton chèque, concéda Pierre-André.
Roger regarda son ami sans comprendre.
— Pourquoi feriez-vous ça ?
— Parce que tu es notre ami et que nous ne voulons pas que tu te foutes sur la paille pour du fric dont finalement nous n’avons aucun besoin. En revanche, nous gardons les faveurs de ta femme. Alors, débrouille-toi comme tu veux, mais il va te falloir convaincre Maude. À défaut, j’encaisserais le chèque.
Roger se renfrogna.
— Bon. Alors donne le moi, je lui parlerai dès demain, répondit-il en tendant la main.
— Tsss ! Tsss ! Tsss ! Nous te le remettrons quand le dernier de nous trois l’aura baisée.
— Dette de jeu, dette d’honneur, observa Marc un sourire aux lèvres.
***
— Alors ça ! J’n’y crois pas ! s’exclama Maude d’une voix forte, une méchante lueur de colère dans le regard.
Maude était une très jolie femme. Vingt-cinq ans, brune aux cheveux courts, les yeux verts très allongés, une peau sans défauts et légèrement hâlée, elle arborait une silhouette élégante et des formes parfaites. Il n’était pas étonnant que Roger en fût tombé amoureux à leur première rencontre qui datait d’environ trois ans. Si Roger était déjà habillé pour partir au travail, Maude ne portait qu’une nuisette orangée translucide lui arrivant au ras des fesses et laissant deviner les aréoles sombres de ses seins. En déplaçant le regard un peu plus bas on distinguait même sa toison pubienne noire dont les poils les plus longs dépassaient en frisottant.
— Tu as joué mon cul au poker !? Dis-moi que ce n’est pas vrai ! mugit-elle encore en tapant du plat de la main sur la table du petit-déjeuner, ce qui fit trembler dangereusement les bols de café.
— Mais ça ne s’est pas passé comme ça, tenta de se justifier maladroitement Roger. J’avais un jeu imbattable, j’ai dit ça comme j’aurais dit « J’en mets ma tête à couper », ou « ma main au feu » , c’était des paroles en l’air.
— Ha ! Ha ! Ha ! Tu as toujours des jeux imbattables ! se moqua Maude avec un rire forcé. La preuve ! Alors si c’était des paroles en l’air comme tu dis, pourquoi tu me demandes de coucher avec tes amis ? Et tous les trois en plus !
— Parce qu’au poker, il n’y a pas de paroles en l’air. Tout ce que l’on mise est pris au pied de la lettre. Tu es devenue pour moi une dette de jeu.
— Oui, dette de jeu, dette d’honneur, tralala je connais le refrain, mais tu oublies une chose mon charmant époux, c’est que mon cul ne t’appartient pas et que de ce fait tu ne pouvais pas le mettre en jeu !
— C’est vrai, je te l’accorde et ils sont tous disposés à ne pas profiter de toi si tu n’es toi-même pas d’accord avec ça. Seulement…
— Encore heureux ! gronda-t-elle, mais, réalisant soudain le dernier mot prononcé par son mari, Maude interrogea méfiante : Seulement quoi ?
— J’ai aussi fait un chèque… marmonna Roger.
Maude sursauta. Elle se leva de sa chaise, prit appui sur la table de ses deux mains et dit d’une voix faussement calme.
— Et un chèque de combien, on peut savoir ?
Roger resta muet puis, jugeant qu’il était inutile de le cacher plus longtemps, finit par avouer, piteux.
— Trois cent cinquante mille…
Maude se rassit bruyamment, bouche bée.
— Si tu ne veux pas de cet arrangement, je me suis dit qu’on pourrait peut-être vendre l’appartement et…
— Tais-toi ! intima Maude d’un ton glacial, l’index pointé sur son mari, l’œil accusateur. Et que je me fasse baiser par tes trois potes, ça ne te fait rien ? questionna-t-elle.
— J’en crèverais, tu veux dire.
Il y eut quelques instants de silence, puis :
— Alors, va bosser. Quand tu rentreras ce soir, je serai là ou pas. Tu en tireras les conclusions toi-même. Moi, je vais prendre une douche.
Maude vida d’une traite sa tasse de café tiède, la reposa bruyamment dans la soucoupe et fila dans la salle de bains.
La mort dans l’âme, Roger prit son attaché-case et sortit.
***
Quand le soir, après une journée de travail très peu productive, Roger mit la clé dans la serrure de la porte de son appartement, il soupira de soulagement. Ce n’était pas fermé au verrou ce qui signifiait que Maude était là et si elle n’était pas partie, tout espoir était permis. Roger pénétra discrètement chez lui, posa son manteau et son attaché-case et avança jusqu’au salon. Sa femme l’attendait assise du bout des fesses, droite comme un « i », sur le canapé ; elle ne laissa pas le temps à Roger de lui dire bonsoir.
— Assieds-toi, il faut que nous parlions sérieusement, ordonna-t-elle.
Son mari s’exécuta et prit un fauteuil en face d’elle.
— Bon, tout d’abord, pour te rassurer, j’accepte de payer de ma personne ta mise irresponsable. Mais c’est moi qui décide de tout.
Roger fut immédiatement envahi par un sentiment mêlé de joie et de jalousie intense en fantasmant déjà sur ce que la décision de Maude laissait présager. Il attendit la suite plus serein toutefois.
— Ça se passera samedi prochain et pas un autre jour. Tes trois amis devront venir ici en fin de matinée, si l’un d’entre eux est absent, pas la peine qu’il y revienne et ils devront prendre une douche chez eux juste avant. OK ?
— OK.
— Toi, tu iras chez ta mère dès le vendredi soir et tu ne rentreras que le dimanche dans la soirée. Je ne veux pas te voir du week-end, compris ?
— Compris.
Un sourire satanique sur les lèvres, Maude termina par un cinglant :
— Dernière chose, je ne m’interdis pas d’avoir un ou plusieurs orgasmes avec tes copains. Joignons l’agréable à l’utile…
Roger prit la remarque de plein fouet et une cruelle jalousie lui comprima l’estomac comme dans un étau.
***
Julien, Marc et Pierre-André arrivèrent ensemble à dix heures et demie ce fameux samedi. Ils avaient apporté des fleurs. Maude les accueillit vêtue simplement d’un short gris et d’un chemisier blanc.
— Merci pour cette délicate attention, observa-t-elle froidement en prenant le bouquet.
Les trois amis étaient un peu gênés, mais leur résolution était toujours intacte, car Maude était vraiment une femme désirable. Elle leur indiqua le canapé. Paraissant pressée d’en finir, elle questionna :
— Par qui je commence ?
— Nous avons tiré au sort, fit Julien. Et je suis le premier.
— Alors, viens avec moi.
Maude entraîna Julien dans la chambre d’amis ou seuls un protège-matelas et un drap-housse étaient tendus sur le lit. Elle se déshabilla et se tourna vers Julien qui se régalait du spectacle. Pour se mettre en condition, debout, Maude ferma les yeux et avança le médius vers sa toison pubienne pour l’enfoncer dans sa vulve humide. Elle le fit aller une dizaine de fois toujours sous l’œil lubrique de Julien. Ensuite, elle s’allongea sur le lit.
— Déshabille-toi et viens, ordonna-t-elle.
Julien s’exécuta et se coucha à côté de la jeune femme, mais sans la toucher.
— Écoute Maude, je n’en ai jamais parlé à personne, mais ma femme ne m’a jamais fait de pipes… Cela fait plus de trente ans que nous sommes mariés et jamais elle ne m’a sucé la bite.
— J’ai compris le message, mon bon Julien, mais tu me lèches la chatte en même temps.
Surpris, Julien acquiesça et son pénis, flaccide jusque là, entra violemment en érection.
— Je n’osais pas te le demander, souffla Julien.
— Profites-en, ce n’est pas tous les jours qu’un homme perd sa femme au poker ! lâcha Maude.
Joignant le geste à la parole, la jeune femme se positionna tête-bêche avec Julien. Elle prit à pleine main le sexe dressé dont le prépuce ne demandait que cela pour décalotter. Jamais son pénis n’avait paru aussi long à Julien. Maude écarta les cuisses, approcha sa nymphe humide des lèvres de son partenaire et ferma les yeux avant d’engloutir le gland suppliant. Julien poussa un énorme soupir de plaisir, enfin on le suçait ! « Pourvu que je ne jouisse pas trop vite », songea-t-il.
Maude, malgré son jeune âge, maîtrisait parfaitement l’art de faire jouir les hommes de cette manière. Depuis ses premiers flirts ou elle pratiquait des fellations sur les banquettes des voitures, sans parler de la fois où elle avait pompé à la suite les onze garçons de sa classe lors d’une sortie scolaire en forêt, elle avait acquis une technique de spécialiste. Engouffrant la verge au-delà de la luette, elle en frotta le gland contre le fond de sa gorge, car elle savait comment ne pas avoir de nausée, puis revenait en le caressant de la langue, puis des lèvres pour le replonger de plus belle au fond de sa bouche. Julien, en transe, ne parvenait même plus à lécher le sexe de Maude qui lui dégoulinait sur le menton. Il partait pour un trip qui allait l’emmener très loin. La jeune femme délaissée, mais indulgente eu égard à la première pipe de cet homme de cinquante-cinq ans, ne lui en voulut pas. Elle glissa un doigt sous son ventre pour se titiller doucement le clitoris, ce qui inonda de cyprine encore plus le visage de Julien. Son autre main accompagnait sa succion par une lente masturbation du pénis. Elle comprimait la hampe pour retarder l’éjaculation et faire en sorte de jouir en même temps que son partenaire. Soudain, elle se sentit prête et elle desserra son étreinte. Julien émit quelques geignements de plus en plus appuyés et, accrochant les fesses de la jeune femme à deux mains, écrasa ses lèvres sur sa vulve. Maude ressentit aussitôt l’orgasme lui faire vibrer le vagin et exhala un soupir bruyant. Elle évacua une bonne dose de cyprine que, bouche béante, Julien engloutit dans son propre cri de délivrance. Le pénis éjacula son sperme dans les joues de Maude qui compta le nombre de spasmes. Au bout de huit, elle ouvrit les lèvres et une quantité impressionnante de liquide séminal recouvrit les testicules de son partenaire. Sortant sa langue habile, elle nettoya partout avec avidité le fluide blanchâtre avant de l’avaler. Julien, les bras en croix, le visage trempé et la respiration encore haletante n’en pouvait plus. Du bout des lèvres, Maude cueillit une goutte de sperme qui perlait à l’extrémité du méat de la verge ramollie et se retourna. Elle déposa un petit baiser sur la bouche de Julien.
— Je suis désolé, murmura-t-il à l’oreille de Maude.
— Désolé de quoi ? fit la jeune femme. Tu m’as même fait jouir. Ça ne t’a pas plu ?
— Oh que si ça m’a plu, mais je suis désolé d’avoir ainsi profité de toi. J’en ai honte maintenant, je n’oserai plus me présenter devant toi à l’avenir.
— Je te laisse à tes remords, Julien, mais sache que je ne t’en veux pas. C’est à Roger que j’en veux et à lui seul. Allons retrouver les autres.
— Je vais rentrer tout seul, ça vaut mieux et je préfère ne plus les voir pour aujourd’hui.
Sur ces paroles, Julien se leva, se rhabilla et sortit discrètement de l’appartement, sans même un regard vers ses deux amis.
Maude quitta le lit pour la salle de bains, puis se doucha et se pomponna un peu. Nue, elle se reposa cinq minutes dans un fauteuil pour revêtir peu après son short et son chemisier. Elle jugea inutile de remettre sa culotte et son soutien-gorge.
— Allons chercher le deuxième, murmura-t-elle pour elle-même.
***
Marc paraissait plus décidé que Julien. Sitôt passé la porte de la chambre d’amis et avant même que Maude ne se déshabille il se présenta à la jeune femme dans le plus simple appareil, tous ses habits en tas par terre. Maude s’approcha doucement de l’homme, les yeux rivés sur son sexe qu’elle prit des deux mains comme pour le soupeser.
— Mazette ! s’exclama-t-elle. Je ne suis plus vierge depuis une bonne douzaine d’années déjà, mais je n’ai jamais vu un engin et des testicules aussi gros que les tiens.
Lâchant sa proie, Maude se déshabilla et se coucha. En la voyant ainsi nue, les jambes écartées sur sa vulve encore luisante et rouge de son dernier orgasme, Marc eut une splendide érection. Il s’agenouilla sur le lit, sexe en avant.
Maude entoura le pénis de ses doigts, subjuguée, car elle n’en réalisait pas le tour.
— Pour être bien monté, tu es bien monté, convint-elle.
— Un peu trop parfois, oui, souffla Marc. C’est sans doute pour ça…
— Pour ça quoi ? interrogea Maude curieuse.
— Que ma femme ne veut pas…
— Ne veut pas quoi ? demanda-t-elle impatiente. Dis-moi !
Marc baissa les yeux, regarda son sexe.
— Elle ne veut pas que je la sodomise…
— Ah ! J’ai compris ! Qu’est-ce que vous avez, vous autres, avec vos femmes ? Non seulement vous baisez l’épouse d’un de vos amis, mais en plus de cela, vous lui demandez de réaliser vos fantasmes !
— Si tu ne veux pas, je comprendrais. Jamais une femme n’a accepté la sodomie avec moi, elles ont toutes eu peur d’avoir mal.
— Eh bien ! On va voir ça, répliqua Maude en ouvrant un tiroir de la table de nuit d’où elle retira un petit flacon rose pâle.
Incrédule, comme un adolescent que l’on vient d’autoriser à sortir avec ses copains jusqu’à l’aube, Marc questionna :
— C’est vrai ? Tu veux bien ?
— Avec beaucoup de lubrifiant et un peu de patience, ça devrait aller. J’avoue même que je ne suis personnellement pas fâchée de tenter l’expérience. Je l’ai fait plusieurs fois avec Roger et d’autres auparavant, mais jamais avec un aussi gros zizi, s’amusa Maude.
Après avoir barbouillé la longue tige épaisse de son partenaire, elle se doigta l’anus pour qu’y pénètre le liquide visqueux et incolore. Elle se retourna en levrette, plia son coude contre le matelas, posa sa tête dessus, releva l’arrière-train, écarta les cuisses et plongea l’un de ses doigts libres dans son vagin qui produisit un bruit mouillé.
— Vas-y, mais doucement, s’il te plait ! Je m’occupe de moi.
Marc espaça les fesses de Maude d’une main et prit son pénis de l’autre pour l’approcher de l’anus. Il se demandait bien comment sa grosse bite allait s’introduire dans cet antre à la si petite porte d’entrée. Pour lui faciliter la tâche, Maude, délaissant momentanément son vagin et son clitoris, se saisit du membre de Marc pour le guider. Le sphincter parvint à s’ouvrir et l’extrémité du gland s’y inséra légèrement. Il fut vite stoppé par Maude.
— Aïe ! Attends deux minutes, tu veux. Les deux partenaires restèrent immobiles quelque temps, puis la jeune femme reprit les commandes.
— Avance !
Tout doucement, le vit de l’homme pénétra l’anus jusqu’à laisser entrer le gland tout entier. Le plus dur était passé. Le sphincter largement dilaté, le rectum abondamment lubrifié, Maude n’eut aucun mal à recevoir la moitié du pénis remarquable de son partenaire. Soudain…
— Stop ! supplia Maude d’une voix où perçait la douleur.
Marc s’arrêta net, redoutant de devoir cesser l’expérience trop tôt. Fort heureusement, Maude reprit une minute plus tard.
— Vas-y à fond, mais doucement !
Marc poursuivit la pénétration de sa grosse verge raidie dans les entrailles de Maude.
— Aïe ! Continue, continue… !
— Je suis à fond ! s’écria Marc d’une voix émerveillée. Il ne croyait pas cela possible.
— À ces mots, Maude sortit son doigt de son vagin et prit, en passant par le côté, la main de son partenaire qu’elle amena sur son sexe en feu.
— Mets ton doigt aussi !
Marc ne se le fit pas dire deux fois et enfonça le médius dans l’autre conduit bouillant et suintant. Simultanément, il remua hanches et doigt.
Maude, dont l’arrière-train était pénétré des deux côtés, émettait un gémissement continu, entrecoupé de « Aïe ! » et de « Encore ! ». Enfin, ce fut au tour de Marc de pousser un énorme soupir en claquant violemment les fesses de sa partenaire contre son ventre. De son doigt, il maintint son profond va-et-vient dans le vagin de Maude jusqu’à ce qu’elle aussi se mît à crier de jouissance, le cou tendu, la bouche grande ouverte. Puis ils s’immobilisèrent, Marc sortit sa verge molle du rectum. Ce dernier se contracta plusieurs fois, évacuant avec force un flot de sperme qui vint se mêler, sur le protège-matelas, à la cyprine tombée en quantité. Le sphincter resté largement béant, laissait distinguer une muqueuse rose sous les yeux ébahis de Marc, puis se referma peu à peu.
Marc était encore plus embarrassé que Julien lorsque ce fut fini et se rhabilla rapidement, pressé de masquer sa nudité.
— Oh ! Merci Maude ! Mille fois merci de m’avoir fait connaître ça. Je ne t’ai pas fait trop mal ? demanda-t-il d’une voix presque coupable.
— Non, rassure-toi, le rassura Maude. L’entrée a été délicate je reconnais, mais la suite est devenue très chaude et ce fut un plaisir pour moi aussi. Pourvu que Pierre-André n’ait pas le même fantasme ! termina-t-elle en riant.
— Encore merci, je préfère rentrer directement chez moi maintenant.
Marc sortit de la pièce et quand Maude fut seule, elle se dirigea vers la salle de bains pour quelques ablutions. Elle se passa une pommade apaisante sur l’anus qui la lançait un peu et s’allongea ensuite nue et encore humide sur le lit :
— Il va bien attendre une demi-heure… Heureusement qu’il n’y en a pas quatre ! reprit-elle à voix basse.
***
Voyant arriver son tour, Pierre-André sentait le trac lui vriller l’estomac ; cet enjeu au poker, c’était vraiment n’importe quoi, pensa-t-il. Nous n’aurions pas dû accepter ça. Tout à sa réflexion, il sursauta quand Maude, un simple peignoir sur le dos, vint le chercher. Il la suivit et lorsque la jeune femme pénétra dans la chambre il resta coincé sur le seuil.
— Eh bien ! Entre ! Je ne fais pas ça dans le couloir ! fit doucement Maude en souriant.
Il ne pouvait plus faire machine arrière, d’autant plus que ses deux amis avaient déjà profité de l’aubaine ; aussi entra-t-il d’un pas décidé et referma la porte derrière lui. Maude, d’un geste vif d’une seule main, délia la ceinture de son peignoir qui s’ouvrit sur sa poitrine généreuse et son triangle noir que Pierre-André ne pouvait s’empêcher de fixer avec convoitise. Le vêtement de la jeune femme tomba à ses pieds ce qui décida Pierre-André à se déshabiller complètement.
Maude s’assit sur le lit en tailleur et tendit un bras vers Pierre-André.
— Viens !
L’homme la rejoignit à genoux. Son sexe encore mou ballotait à hauteur des seins de Maude. Elle prit la verge dans la main et la regarda de près, tout en faisant aller et venir le prépuce pour lui donner un peu de vigueur. Ses doigts s’arrêtèrent sur quelques excroissances qui formaient comme une crête tout le long de la hampe.
— Qu’est-ce c’est ? s’étonna Maude.
— Des perles que l’on m’a insérées sous la peau. Tu sais que j’ai passé cinq ans en Indonésie et c’était la grande mode à cette époque, surtout dans certaines peuplades. Les perles placées l’une derrière l’autre viennent titiller le clitoris pendant le coït. Les femmes adoraient ça là-bas, quant aux hommes, c’était à celui qui avait le plus grand nombre de perles ! Ça permettait de savoir qui avait la plus longue… Mon épouse, en revanche, ça ne lui a jamais fait ni chaud ni froid.
— Tu me mets l’eau à la bouche, répondit Maude vivement intéressée.
— Seulement avant, je voulais te demander quelque chose…
— Ah ! Toi aussi ! Décidément… Et qu’est-ce que ne fait pas ta femme ? s’enquit-elle.
Pierre-André la regarda bizarrement, surpris de cette remarque, puis termina :
— Je voudrais que tu fasses l’amazone. Ma femme, à part la position du missionnaire, il n’y a rien à en tirer.
— S’il n’y a que ça pour te faire plaisir, allonge-toi donc sur le dos.
Sitôt fait, elle masturba lentement ce pénis si particulier pour achever l’érection qui tardait à se développer. Quand elle estima le moment venu, elle posa une jambe de part et d’autre du torse de Pierre-André. Agrippant la verge par-derrière, elle la positionna sur sa nymphe qui s’ouvrit sans difficulté aucune. Le membre glissa sans effort dans cet écrin lubrifié à souhait depuis son premier orgasme avec Julien et disparut totalement dans son corps lorsque Maude se redressa. L’homme poussa un énorme soupir de plaisir tandis qu’elle entama de doux va-et-vient en faisant jouer l’articulation de ses genoux. À chaque mouvement, le pénis semblait mourir et renaître du ventre de la jeune femme qui se mit à haleter bruyamment en fermant les yeux. Pierre-André gémissait de plus en plus fort. Maude était aux anges. Les perles greffées sous la peau du membre de Pierre-André lui excitaient le clitoris, comme jamais celui-ci ne l’avait été. Les Indonésiennes sont de sacrées polissonnes, songea-t-elle juste avant de sombrer dans un puissant orgasme. Elle râlait, gémissait, pleurnichait sous les violentes contractions de son vagin tandis que le quinquagénaire n’était pas encore prêt. Maude, en geignant, accéléra le rythme, ses fesses claquaient sur les cuisses de son partenaire jusqu’à ce qu’il agrippe le drap pour hurler son plaisir qui fut projeté à grands jets dans la fournaise bouillante et trempée.
La jeune femme, épuisée, se pencha vers Pierre-André et s’abattit de tout son poids. Elle ne songea même pas à se libérer du membre qui lui écartelait toujours les petites lèvres. Ils restaient immobiles, soudés l’un à l’autre. Ils avaient joui tellement fort…
Quelques minutes plus tard, Maude, d’énormes cernes bleutés sous les yeux :
— Attends-moi au salon s’il te plait. Il faut que je me douche, ordonna-t-elle en se levant.
Pierre-André se rhabilla après avoir essuyé sa verge mouillée avec son caleçon…
— Oui, je t’attends. Mille fois merci, Maude, mille fois merci…
Au salon, au bout d’une demi-heure, Pierre-André n’en menait pas large. Les yeux un peu moins fatigués, Maude vint le rejoindre. Elle avait revêtu son short et son chemisier.
— Bien, fit-elle déterminée. Même si les deux premiers ne sont pas là, je pense que vous avez été tous satisfaits du paiement de la mise effectuée par Roger. Pierre-André, gêné, regarda ses chaussures et se tut.
— Qui ne dit mot consent. Tu peux donc me rendre le chèque, continua-t-elle.
Pierre-André, comme s’il en avait oublié l’existence, répondit en fouillant ses poches :
— Ah ! Oui ! Tiens, le voilà.
Maude l’empocha.
— Roger ne rentre que demain en début de soirée. Je vous attends Julien, Marc et toi à dix-neuf heures pour l’apéritif. Je voudrais mettre certaines choses au point avec vous quatre. En attendant, il est quatorze heures, je vais manger un morceau et me reposer.
Pierre-André se leva.
— À demain, Maude, et… encore merci, murmura-t-il.
Il embrassa Maude sur les joues et sortit.
***
Ce dimanche, Roger revint à l’appartement vers dix-huit heures trente. Il prit sa femme dans les bras, la serra très fort contre lui et versa quelques larmes dans son cou. Il avait été cocu, trois fois cocu et il le savait. Maude le rabroua gentiment sans pour autant consoler sa peine.
— Tout s’est bien passé chéri. Ils m’ont bien baisée et m’ont bien fait jouir tous les trois, ne t’en fais surtout pas.
Roger reçut la remarque comme un uppercut.
— D’ailleurs, prépare l’apéritif, je leur ai demandé de venir.
— Leur femme aussi ? réussit-il à demander.
— Surtout pas, répondit Maude énigmatique.
— Je dois aussi récupérer mon chèque, continua Roger, soudain oublieux du sacrifice de son épouse qui eut un petit sourire en coin.
Lorsque les quatre amis furent attablés dans le salon, devant leur verre, ils n’en menaient pas large vis-à-vis de Roger. Ce dernier leur lançait bien de temps à autre un regard assassin, seulement la loi du poker est dure, mais c’est la loi. « Dura lex sed lex », il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même.
Maude déposa sur la table basse une coupe pleine d’amuse-gueules, prit place dans un fauteuil et déclara d’une voix résolue.
— Messieurs, je vous ai tous réunis ce soir et vous vous doutez bien de quoi nous allons parler.
Un silence religieux s’installa.
— Marc, Julien et Pierre-André, vous avez profité honteusement de l’addiction de mon mari, votre ami de longue date. Vous avez eu tout ce que vous vouliez, la dette a été payée, même si au passage j’en ai retiré un certain plaisir.
À ces mots, Roger serra les poings à s’en faire rentrer les ongles dans la paume, tandis que les trois autres échangeaient des regards contrits, quoique complices.
— Néanmoins, vous conviendrez que cette situation ne peut en aucun cas se reproduire, aussi, pour en être certaine, j’ai pris quelques dispositions que je vais vous exposer.
Les quatre hommes observèrent Maude avec curiosité.
— Que vous trois, Messieurs, jouiez entre vous, ne me regarde pas, mais je vous interdis, à l’avenir, d’embrigader Roger dans vos affaires.
— Et comment pourrions-nous faire, si Roger insiste ? avança Marc.
— Et qu’est-ce qui nous en empêcherait ? remarqua Julien, un léger sourire aux lèvres.
— Très bonnes questions, mais Roger n’insistera pas, vous allez savoir pourquoi. Quant à vous, si l’idée vous venait d’outrepasser mes ordres, voilà ce qui va vous arriver.
Empoignant une télécommande, Maude appuya sur un bouton et l’écran de télévision s’illumina. Au début, tout était noir, puis on vit le décor de la chambre d’amis des deux époux et enfin Maude qui entrait suivie de Julien. Roger se raidit sur son siège, mais Maude stoppa la projection.
— Je ne vous passe pas le reste naturellement, seulement je vous avertis que tout a été filmé. Si vous contrevenez à mes ordres, une copie de ce film, dont l’original est bien en sécurité dans un coffre de ma banque, sera adressée à vos épouses. Je pense que ça pourrait les intéresser fortement. Alors, Messieurs, avez-vous bien tout compris ?
— Oui, oui, répondirent-ils tous trois d’une même voix docile.
— À la bonne heure.
Pierre-André toutefois s’inquiétait.
— Et si Roger trouve d’autres partenaires que nous, serions-nous encore responsables ?
— Roger est interdit de jeu également et pour m’en assurer, j’ai rangé le chèque de trois cent cinquante mille euros dans le coffre avec la clé USB contenant le film. S’il rejoue et je parle devant lui, je le quitte et j’encaisse le chèque. Nous sommes mariés sous le régime de la séparation de biens, il en sera donc entièrement responsable. Qu’il soit obligé de vendre l’appartement ne me gênera pas puisque je ne serais plus là.
Roger, qui pensait bien récupérer son chèque pour pouvoir rejouer normalement en était pour ses frais.
— Tu ne ferais pas ça tout de même ?
— Si, répliqua fermement son épouse. Ta première femme t’a quitté, la seconde fera de même si ça se passe mal.
Maude leva son verre.
— Voilà, Messieurs, le résultat d’un jeu idiot et d’une mise pour le moins inconsidérée. Il vous fallait à tous une leçon, vous l’avez eue et à certains, celle-ci a été très agréable. Sachez enfin qu’en dehors du poker, vous serez tous les bienvenus chez nous. À notre santé à tous !
Tout le monde l’imita, mais Roger souriait jaune. Trois fois cocu et interdit de jeu, il réalisa tristement que la chance avait définitivement tourné pour lui.
***
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