L’épistolière : Les salopes de Pâques -3

- Par l'auteur HDS Dyonisia -
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Récit libertin : L’épistolière : Les salopes de Pâques -3 Histoire érotique Publiée sur HDS le 20-05-2024 dans la catégorie Dans la zone rouge
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L’épistolière : Les salopes de Pâques -3
Ma Chérie, tu vois que je ne t’oublie pas ! Je prends tant de plaisir à te raconter mes frasques et nos cochonneries de jeunes et vieilles salopes, que je ne risque pas de te laisser...

(Quelques petites précisions sur les protagonistes de cette lettre (cf. aussi salopes de Pâques -1&2) :

- « Ma Chérie », « Ma Puce », « Maud chérie » : la destinatrice des lettres, ainsi nommée selon l’humeur du moment de l’épistolière (ou vous, lectrice, si le cœur vous en dit).
- « Chantal » : divorcée dans la deuxième moitié de sa quarantaine, venue au saphisme après sa séparation dans l’enfance de sa fille, experte free lance et narratrice à ses heures.
- « Andréa » : l’amie de cœur, l’initiatrice de Chantal, du même âge qu’elle et lesbienne convaincue depuis toujours. Hélas, les deux amantes vivant très éloignées se voient trop rarement à leur gré.
- « Manon » : jeune femme de 25 ans, fraîche émoulue de la Fac au début de sa vie professionnelle et très liée à la narratrice, volant de ses propres ailes dans une lointaine colocation.
- « Cynthia » : d’âge et de situation matérielle identiques à Manon dont elle fut la colocataire avant d’en devenir amoureuse et de faire chambre commune avec elle.
- « Linda » : la trentaine, colocataire des précédentes et mieux établie qu’elles, s’est accommodée de leur couple et n’a jusqu’ici approché l’homosexualité que par quelques flirts.
- « Yla » (on prononce « Ula ») : Suédoise de 35 ans, bisexuelle assumée, en poste d’assistante académique dans l’Université voisine de la colocation dont elle a volontiers occupé la chambre devenue libre.
- « Émilie » : camarade de collège de Manon, gouine revendiquée et célibataire par choix de liberté affective, a retrouvé récemment son amie d’enfance dont elle a apprécié la conversion.
- « Marianne » : elle aussi divorcée et bonne quadra hétéro, a renoué avec Chantal à l’occasion des retrouvailles de Manon et Émilie, invitée comme celle-ci à partager un lendemain de fête.)
_ _ _ _ _

Ma Chérie,

Tu vois que je ne t’oublie pas ! Je prends tant de plaisir à te raconter mes frasques et nos cochonneries de jeunes et vieilles salopes, que je ne risque pas de te laisser dans l’ignorance de leur suite, lol !

Donc, en ce matin radieux du Lundi de Pâques, nous avions arrêté notre plan d’action pour recevoir dignement Marianne et Émilie. Inutile de te préciser, ma Puce, que les délicieuses conjectures que nous formions dans la perspective de ce repas de fête nous tenaient excitées.

Lorsque tous nos préparatifs ont été enfin terminés, nous avons à peine eu le loisir de nous apprêter avant de recevoir nos hôtes. J’ai fourni en catastrophe l’un de mes ensembles soutif et string à Andréa – ses lolos et ses lèvres en débordaient allègrement (une amicale vengeance personnelle, si tu te souviens de notre réveillon du Nouvel An) – et je me suis parée de même car je tenais à ce que nous fassions bonne figure sous nos robes devant Marianne, qui sans doute n’arriverait pas seins à l’air. (Pour Émilie, j’en étais moins sûre, lol !) Et en effet, nos invitées sont arrivées pile à l’heure, toute pimpantes, les bras chargés du traditionnel bouquet de fleurs ainsi que d’un aussi classique paquet de gâteaux assorti d’une encore plus appréciable paire de bouteilles de Champagne.

Elles nous ont remerciées pour la profusion des apéritifs et surtout félicitées pour la si pratique desserte qui permettait leur accès facile malgré le nombre de convives. Nous les avons bien sûr complimentées en retour pour leurs tenues. Marianne était en jupe, un boléro croisé sur un top à paillettes, bas bien tendus et talons hauts. Le porte-jarretelles se voyait et le soutien-gorge était évident, mais sous la jupe quid ? Émilie s’était habillée en vraie goudou, jeans et chemise, sans soutif et baskets plats sans chaussette. Décontraction ou provocation, je ne sais pas (mais je pencherais plutôt pour un mélange des deux, surtout destiné à sa mère, genre : « je suis gouine, je le montre et je l’affiche avec toi pour que tu l’assumes »).

Elles nous ont comme il convient rendu la politesse, non sans qu’Émilie n’agrémente ses flatteries de petites piques sur les rondeurs d’Andréa et les miennes qui « n’avaient rien perdu depuis l’année dernière ». Sympa ! D’un autre côté, ça montrait qu’elle n’avait pas oublié nos formes, que, rappelle-toi, elle avait eu l’occasion de contempler lorsqu’elle nous avait emmenées à sa soirée lesbienne après le 15 Août dernier. On se console comme on peut, lol ! Mais elle a aussi fait une remarque plus appuyée sur les fesses d’Andréa, et ça, c’était une perche que nous ne pouvions manquer de saisir.

Je me suis retournée et j’ai relevé ma jupe pour lui exposer les miennes en lui demandant si elle les trouvait moins belles. Andréa m’a imitée pour qu’elle puisse comparer. Avec la ficelle du string qui nous sciait la raie, nos melons ne pouvaient être mieux mis en valeur. Émilie et sa mère ont ri, quoique de façon un peu embarrassée pour Marianne. Elle devait s’inquiéter, ou espérer, qu’on lui réclame la même chose. Au lieu de cela, j’ai soulevé la jupette de Manon pour découvrir son derrière « au cas où ces dames préféreraient un modèle moins large et plus dénudé ? ». Évidemment, l’absence de lingerie a suscité des réactions. Émilie a pris Marianne à témoin pour déclarer qu’entre la mère en mini string et la fille cul nu on ne pouvait décider laquelle était la plus dévergondée.

Manon est entrée dans le jeu en découvrant les fesses de Cynthia qui a mis au jour celles d’Yla qui, à son tour, a soulevé la jupette de Linda, et là, patatras ! La culotte de la demoiselle est apparue comme une incongruité dont il fallait absolument la débarrasser. Les filles l’accusaient de pudibonderie et de manque de confiance en soi. Émilie a insisté en disant qu’elle n’en portait que sous un pantalon, et encore lorsqu’elle ne rendait pas visite à des amies. Pour le lui prouver, elle a dégrafé sa ceinture et baissé son jeans sur son pubis lisse. Bref, elles étaient quatre à décréter qu’elle avait outrepassé les règles de la bienséance entre copines. Un peu exagéré, mais plus consensuel que je ne l’avais escompté. Je ne suis pas intervenue, Andréa et Marianne non plus. Linda a commencé à s’exécuter, le rouge aux joues, de mauvaise grâce.

Elle traînait tellement que les autres se sont agacées. Les unes l’ont tenue, Émilie a baissé l’objet du litige et révélé le comble de l’inconvenance : mademoiselle avait encore un protège-slip bien collé sur son gousset. Une récidive ! J’ai failli regretter que nous ayons négligé, la veille, d’aller au bout de notre menace de sanction, et puis, finalement, non. C’était un excellent prétexte de rendre la pénitence plus amusante. J’ai raconté l’histoire à nos invitées, pendant que Linda restait mi figue mi raisin, la culotte aux chevilles, sa faute bien en évidence, tachée, qui plus est ! Marianne n’a pas osé se désolidariser d’un accord collectif et a convenu « qu’en effet, à son âge, Linda aurait pu se passer d’un tel accessoire ». C’était dit du bout des lèvres, mais c’était dit. Curieusement, la coupable ne semblait pas particulièrement effrayée par l’avis unanime qu’elle méritait la fessée, au point que je me demandais si elle n’avait pas fait exprès de se distinguer.

Du coup, j’ai eu envie de corser la punition. J’ai consulté Andréa, et avec son approbation j’ai proposé à Marianne d’être la main de justice en sa qualité d’invitée d’honneur à qui cette prérogative revenait de droit. C’était un peu cérémonieux, je te l’accorde, mais très excitant de voir comment elle allait se débrouiller. À ma grande surprise, Émilie a applaudi en disant que sa mère excellait dans l’exercice, comme ses fesses de petite fille dissipée s’en souvenaient. (C’était à une époque qui parait lointaine.) Marianne s’est laissée convaincre avec un petit sourire contraint. Linda était par contre beaucoup moins sereine ! Si elle avait parié sur Andréa ou moi pour lui tanner le derrière, c’était fichu, lol ! Elle a dû s’allonger sur les genoux de la dame et tendre son joli petit cul tout nu à des paumes réputées expertes.

Je n’ai pas assisté aux premières claques, j’avais mes fourneaux à surveiller. Mais les éclats de rire des spectatrices arrivaient jusqu’à la cuisine, et quand je suis revenue la pauvre Linda tressautait autant que le lui permettaient les bras qui la tenaient. Ses mains s’agrippaient aux poignets de Cynthia qui lui bloquait les épaules, Émilie et Manon avaient pris ses jambes et les écartaient comme involontairement, Marianne lui battait les fesses, et Andréa et Yla comptaient les coups. À mon retour, elles en étaient à quinze. Un joli spectacle : la peau rougie tremblait à chaque impact et se colorait un peu plus. Linda avait cessé de contracter son cul et s’était abandonnée. Marianne officiait sans se presser, alternant les frappes, à droite et à gauche, pour l’équité.

Elle s’est arrêtée à la trentième. J’aurais bien suggéré de doubler la dose, mais le popotin de Linda était déjà aussi cramoisi que son entaille était luisante. Et puis, surtout, ç’aurait été néfaste pour mon poisson au four, lol ! En tout cas, Émilie n’avait pas menti, Marianne était une experte de la fessée. Je ne l’aurais jamais imaginé. Ça m’a ouvert des horizons… Pour l’instant, il s’agissait de passer à table, et si la punie faisait bonne figure en se redressant, elle lorgnait d’un œil inquiet le siège cannelé de sa chaise. Heureusement, il restait des glaçons de l’apéritif. En les glissant entre deux serviettes, nous lui avons bricolé un coussin rafraîchissant sur lequel elle s’est assise pour calmer son feu au cul, et, accessoirement, dissimuler l’humidité de sa fente dans l’eau de fonte…

Le décorticage manuel des crevettes a été l’objet de multiples allusions relatives à la comparaison de leur fumet avec d’autres parfums naturels. Chacune, ou presque, y allait de son évocation d’un souvenir ou de la narration d’une anecdote personnelle, tant il est vrai qu’à l’abri d’oreilles masculines nous ne reculons guère devant les grivoiseries les plus égrillardes. Il est vrai aussi que le Picpoul bien frais délie les langues, lol ! Le Loup est passé ensuite sans autres paillardises féminines. La bête avait beau être belle, il faut reconnaître qu’elle s’y prêtait peu. Sauf le jus doré où elle baignait, peut-être, ou sa consistance légèrement collante… Le plat était en tout cas assez copieusement bon pour nous rassasier et nous faire espérer un dessert en conséquence.

J’avais annoncé au début du repas à Marianne et Émilie qu’il serait « une surprise » en leur honneur. Andréa et les filles, qui avaient bien sûr simulé tout du long l’ignorance, m’ont appuyée lorsque, passé le fromage, j’ai refusé toute aide autre que celle de Manon pour débarrasser la table et aller dresser ce fameux dessert. Leur diversion a été assez efficace pour qu’en notre absence Marianne soit captivée par une discussion avec Andréa sur leurs mensurations comparées et les mérites de leurs lingeries respectives, tandis qu’Émilie répondait aux autres sur les moyens et les avantages de se passer de culotte.

Notre retour a fait taire les conversions. Manon était appétissante, couchée nue sur la nappe de la desserte, le buste et le ventre constellés de bouchées de bûche glacée. Elle jouait à la perfection son rôle d’assiette. Marianne a ouvert de grands yeux quand j’ai roulé vers elle le « chariot des desserts » en lui offrant de se servir la première. Elle a fini par tendre un bras timide que j’ai repoussé au motif qu’elle n’allait tout de même pas porter la main sur ma fille sous mon propre toit ! Émilie lui a expliqué en riant qu’elle ne devait pas utiliser les doigts mais les lèvres, avant de lui montrer l’exemple en gobant un fragment près d’un téton et en léchant les traces restées sur la peau.

Marianne a hésité un instant avant de l’imiter sur la même aréole. Au frémissement de plaisir de Manon, je les ai invitées à se resservir, et bientôt, de bouche de fille en bouche de mère, tout le sein a été dégusté. Son jumeau, tout aussi gonflé mais toujours paré de douceurs, palpitait d’impatience. Andréa l’a nettoyé assez soigneusement pour que les mamelons pointent et durcissent. Puis, j’ai présenté le dessert à Cynthia, Linda et Yla, qui ont continué à le gober à même la peau de Manon en descendant de la poitrine au ventre. Je me suis servie la dernière en cueillant deux bouchées laissées sous et sur son nombril, dans lequel j’ai dû glisser la langue.

Pour le second service, il ne restait que sa motte et la croisée de ses cuisses à déguster. Manon frémissait et haletait de plus en plus. Ma langue dans son nombril l’avait fait gémir et frissonner, elle a souri de plaisir en voyant Marianne se pencher craintivement vers son pubis. Mais Émilie est venue au secours de sa mère en léchant un pli de l’aine, l’incitant à faire de même pour l’autre. Leurs langues caressaient obligatoirement les bords du sexe de Manon, et le parfum de son excitation se mêlait aux saveurs du gâteaux. C’était au tour de Marianne de trembler, prise entre le désir et le tabou. Le premier l’a emportée, sa bouche est venue plus franchement au contact des lèvres, celles de la chatte léchée comme celles de la fille lécheuse.

Émilie avait dégrafé son jeans en douce et se caressait d’une main à l’abri de la desserte, sans que Marianne ne puisse le voir et ne le devine avant qu'elle ait donné ses doigts à sucer à Manon. Mais les autres réclamaient leur dû. Sur les cuisses, sur le mont de Vénus, dans les poils, par petits bécots, jusque sur le clito, elles ont tout enlevé de la bûche, ou presque. Les dernières miettes traînaient encore sur la fente quand mon tour est venu. Marianne me regardait, à la fois incrédule et troublée par ce que j’allais faire. Je lui ai marmonné quelque chose comme « tu garderas ça pour toi, s’il te plaît » avant de nettoyer de ma langue le sexe de Manon. Elle mouillait, et, c’est vrai, les parcelles de génoise mélangées à sa cyprine avaient un goût incomparable.

Elle n’a pas joui, mais nous étions toutes très excitées. Cynthia a profité d’aider Manon à se redresser pour l’embrasser à pleine bouche. Andréa m’a littéralement roulé une pelle en me pelotant carrément les fesses, les doigts dans la raie. Marianne était toute rouge, le souffle oppressé, la poitrine gonflée prête à déborder du soutien-gorge. Émilie avait les yeux brillants. Tétons pointés sous sa chemise et jeans profondément ouvert sur son pubis lisse, elle fixait tour à tour Yla et Linda à croire qu’elle allait se jeter sur l’une ou sur l’autre. Yla l’a devancée en venant brusquement se coller contre elle et l’étreindre avec passion. Linda a hésité à les rejoindre pour finalement se lover contre Marianne, un peu comme si les deux esseulées se consolaient ensemble.

Ce fut un moment très doux, un apaisement des sens après leurs débordements. Nous ne parlions pas, peut-être par crainte d’exprimer trop ouvertement les sentiments que nous venions d’éprouver. Le geste spontané d’Yla avait ému Émilie, un début de romance se confirmait entre elles. Leurs baisers étaient tendres et leurs mains hésitantes. Marianne caressait les cheveux de Linda, pressée sur sa poitrine. L’une et l’autre s’étonnaient sans doute du renversement d’une libido qu’elles croyaient jusqu’à peu résolument hétéro. La révélation de tes pulsions profondes te bouleverse quand tu les découvres. J’avais connu cet éblouissement, moi aussi, des années auparavant. J’y pensais en me blottissant dans les bras d’Andréa, ma tendre initiatrice, et j’étais heureuse que Manon l’ait découvert bien plus tôt que moi dans ceux de Cynthia.

Sans affection, le sexe est triste. La tendresse qui suit l’orgasme sublime la jouissance par la promesse de nouvelles. Mais l’émotion sans le plaisir a quelque chose d’inachevé et la frustration assombrit la joie. Quand le corps le réclame et que l’esprit l’espère, il faut baiser ou boire aurait dit ma grand-mère (ce n’est que pour la rime !). Les deux étant possibles, il eut été dommage de ne pas commencer par goûter au Champagne que nos deux invitées nous avaient apporté. Je me suis détachée du giron d’Andréa et mis fin à l’entracte en proposant les coupes. Le bruissement des bulles a ranimé en nous le besoin d’amour physique et l’oubli des tabous.

Nous finissions la première bouteille quand Yla, d’un geste malheureux, brisa la coupe, vide – moindre mal – d’Émilie. J’allais la remplacer mais l’offensée, au nom du principe de « qui casse, paye », revendiqua le droit d’obliger la coupable à substituer sa propre conque au calice manquant. En termes moins choisis, elle exigeait simplement de boire sa rasade à même le con d’Yla. Celle-ci n’a protesté que pour la forme, l’éclat de ses yeux démentant les propos de sa bouche. Je me demandais quelle aurait été la réaction de Linda à sa place, bien inutilement car notre novice n’a pas été la dernière à approuver le gage proposé. En fait, c’était Marianne la plus réservée, parce que, tu l’auras deviné, Maud chérie, ce mode de réparation avait emporté l’accord d’Andréa, des autres filles, et du mien, lol !

Le temps de déboucher la seconde bouteille – prévoyance est mère de sûreté – Manon avait installé Yla sur la desserte qu’elle-même occupait tout à l’heure. Par précaution, pour éviter la mouille des vêtements, elle avait aussi eu la délicatesse de la déshabiller. Tout était donc en place pour dédommager Émilie de la détérioration de son verre : Yla jambes en l’air écartées, Cynthia écartant les bords de la jatte, et Linda volontaire pour verser la libation pétillante, le tout sous le regard intéressé des spectatrices émoustillées.

Yla a frémi dès que les premières gouttes ont titillé le papillon ouvert de ses nymphes, et la surprise de leur fraîcheur crépitante dans son vagin l’a fait frissonner. Son petit con a vite débordé d’un liquide mousseux, bruissant et parfumé, aussitôt goulûment absorbé par Émilie dont l’air extasié nous a rendu jalouses. Il n’a fallu que cela pour que nous lui réclamions de goûter à la même source qui, du reste, affichait une satisfaction étonnée. Les derniers centilitres ont tout juste suffi à contenter Manon, encore a-t-elle remarqué que l’arôme du liquide ambré se teintait de saveurs marines. Manifestement, la conque de chair appréciait l’usage qu’on faisait d’elle.

Dès lors, c’est Yla qui a proposé de renouveler les tournées que ma clairvoyance avait permis de multiplier. En hôtesse courtoise, j’ai laissé mes invitées passer avant moi sans qu’aucune ne décline cette offre, la contagion ayant assez gagné Marianne pour qu’elle ose imiter Émilie. Mais, de bouches à sexe en langues dans vulve, nous n’avons qu’à peine entamé à cinq l’autre bouteille tant notre coupe ajoutait généreusement sa propre production à chaque rasade. Mon tour venu, si plus de cyprine que de Champagne composait la gorgée, ma politesse a été récompensée en recueillant sous mes lèvres l’orgasme d’Yla.

Le ravissement qu’elle en tirait et l’excitant bouquet dont son breuvage avait enchanté nos papilles nous ont poussées chacune à expérimenter le rôle de la conque comme ils ont suscité notre curiosité pour le goût particulier de l’assemblage du Champagne avec nos sécrétions intimes respectives. Déjà, Cynthia s’était rangée à l’absence de vêtement partagée par Yla et Manon. Andréa brûlait, je le voyais, d’en faire autant. Je me suis dévouée pour lui en donner le signal, et, toute nue, j’ai pris un malin plaisir à dénuder Marianne, libérant ses seins lourds qu’elle a pu comparer avec ceux d’Andréa et ne lui laissant, pour ménager un instant sa pudeur, qu’un élégant porte-jarretelles blanc et une grande culotte assortie dont le voile ténu atténuait fort peu la noirceur de sa touffe.

Émilie était torse nu, face à nous. Ses petits seins bronzés contrastaient nettement avec la pâleur opulente de celle de sa mère. La sienne m’offrait par contre de larges aréoles brunes surmontées de mamelons et tétons très développés. Cheveux courts, fortes épaules, jeans ouvert sur des hanches étroites, les orteils à l’air, sa silhouette androgyne était troublante. Elle s’est accroupie. Ses mains sont montées vers la taille de Marianne. Je n’ai pas bougé. Elle a abaissé lentement la culotte, presque religieusement. Ce devait être la première fois que la fille déculottait la mère. Le gousset est resté collé sur la fente. Marianne a rougi. J’ai embrassé sa nuque au pli du cou. Émilie a baisé son ventre au ras de la ceinture du porte-jarretelles. Elle s’est détendue. Sa culotte est descendu à ses chevilles. Seule sa broussaille sombre masquait encore un peu son sexe.

À poil, en bas et jarretelles, Marianne ressemblait à une vieille mariée au soir de ses noces, ou à une « cougar » jouant à la pute, voire à une pute tout court, lol ! Émilie ayant quitté son jeans en se relevant, elle était seule à être, si peu que ce fût, habillée au milieu de sept femmes nues, comme une vulgaire aguicheuse dans un mauvais porno. J’ai regretté de ne pas avoir remis mes jarretières de la veille, elle se serait sentie moins embarrassée. Avec une pointe de culpabilité, je l’ai guidée pour qu’elle s’allonge sur la desserte. Elle s’est laissée faire. Je crois qu’elle était un peu dépassée par les événements. Elle ne s’attendait pas à ce qu’un repas décontracté entre filles tourne à l’orgie de lesbiennes salaces. Mais elle ne s’est pas enfuie en criant au scandale, non plus, lol ! Pas plus qu’elle n’a protesté quand Émilie et Cynthia ont relevé ses jambes et que Manon a écarté ses lèvres charnues.

Elle a une grosse chatte rose, et un clitoris (dont tu ferais tes délices, Maud chérie) qui donnait la mesure de ses émotions... D’ailleurs, elle n’a pas tenté de serrer peureusement les cuisses lorsque Andréa a approché le goulot. Je me suis tout de même assurée de son accord avant qu’on remplisse son con de Champagne. Elle a eu, comme Yla, un petit cri de surprise à la première rasade, mais son sourire ensuite n’était pas feint, crois-moi ! Andréa a aspiré ce qu’elle avait servi et, à son exemple, nous avons toutes, je dis bien toutes, versé et bu la bolée à la mounine de Marianne qui nous a avoué ne pas se rappeler avoir autant mouillé. Malgré cela, elle n’avait pas joui, la pauvre. Trop étonnée, trop subjuguée, trop stressée, peut-être. La bouteille était vide, mais aucune de nous n’a eu le cœur de la laisser frustrée. Nous avons recommencé, à sec si j’ose dire, jusqu’à ce que l’orgasme l’emporte, et même après : une avalanche de cunnilingus dont elle est sortie pantelante, lol !

Émilie a porté le coup (de langue) de grâce, et pendant qu’elle était penchée, parachevant son œuvre, j’ai remarqué deux petits scintillements entre le haut de ses cuisses. J’avais pu observer ses très longues lèvres fines qui dépassent de sa fourche, mais qui ne semblaient pas porter de bijoux. Tu penses bien, ma Puce, qu’une fois ma curiosité éveillée, il me fallait la satisfaire, lol ! J’ai eu ma réponse, Émilie n’a pas fait mystère pour nous montrer, à nous, vieilles has been, les minuscules anneaux ornés du symbole du sexe féminin qui traversaient sa chair intime. L’une de ses récentes conquêtes qui faisait dans le tatouage et piercing l’avait persuadée de les lui poser en jouant sur sa morphologie particulière : par devant, ils étaient invisibles. Les filles étaient au courant depuis vendredi soir, et elles avaient gardé le secret, ces chipies ! Je reconnais que c’était original et assez esthétique. Et puis, chacune fait ce qu’elle veut de sa chatte. Mais tu aurais vu la tête de Marianne quand, en redescendant de ses limbes, elle a découvert sa fille ainsi décorée…

N’empêche ! Si elle avait été autant qu’Yla rassasiée de gougnottages pétillants, nous étions, les autres, avides de ressentir ce qu’elles avaient éprouvé. Malheureusement, tout le Champagne avait été consommé. Nous nous sommes rabattues sur ma Clairette de Die ramenée en souvenir d’une intervention dans la Drôme. C’est moins riche, mais tout aussi efficace. J’ai sacrifié deux bouteilles pour la bonne cause, afin que nous ayons toutes, et là encore je dis bien toutes, eu le plaisir de boire et d’être bues au sexe de chacune. Entre amies aimantes, quels que soient leurs âges et leurs liens, il n’est d’affection que dans l’équité, lol !

Certes, un cru moelleux et suffisamment pétillant aurait été plus approprié à cette dégustation de sexes. Les bulles pour les sensations sur la muqueuse du con, le doux pour le contraste des goûts avec l’acidité d’une cyprine ou leur assemblage avec une mouille suave, un Champagne de grande classe aurait été l’idéal. (J’ai noté d’y penser pour une prochaine fête de la moule ; mais une grande occasion, lol !) Encore avons-nous discuté de l’adéquation des propriétés des vins avec les spécificités de nos sécrétions intimes et conclu qu’il convenait d’en pousser plus loin l’expérience. Comme tu le vois, ma Puce, on peut disserter sur tout lorsqu’on est complètement désinhibée !

Le plus étonnant pour moi, et pour sa fille aussi, a tout de même été la rapidité avec laquelle Marianne s’était abandonnée au saphisme. J’ai eu confirmation de son renversement de valeurs pendant que nous nous détendions gentiment après notre partage d’orgasmes. Je caressais Émilie et jouais avec ses bijoux sexuels sous les regards attendris de Manon et Andréa. Marianne est venue nous rejoindre sans plus manifester la moindre gêne au contact de nos peaux nues, ni refuser ma bouche sur la sienne. J’ai réalisé que je découvrais pour la première fois la chaleur de sa langue et son activité redoublée lorsque je posais ma main sur sa chatte. J’ai poursuivi mes explorations, j’ai glissé mes doigts entre ses grosses lèvres sans cesser de l’embrasser. Je l’ai masturbée franchement – là encore pour première fois – tandis qu’Émilie s’occupait tendrement de ses seins, jusqu’à ce qu’elle succombe dans un petit jet de bonheur.

L’après-midi s’avançait, nous étions lasses et repues de sexe, de transgressions aussi, peut-être. Le repos, les cajoleries, les paroles câlines ou les taquineries amicales, ont apaisé nos esprits et nos corps. Nous sommes revenues à la vie courante autour d’un thé dont la banalité bienséante n’était troublée que par la moiteur des parfums corporels. Marianne et Émilie nous ont quittées après une sommaire toilette et sur la promesse de nous revoir. C’était une joie pour moi de les voir s’éloigner étroitement enlacées en échangeant des murmures et de petits bécots.

Plus tard, nous sommes passées sous la douche sans plus penser au sexe, simplement heureuses d’être nues et libres. Nous avons grignoté léger en devisant d’autres choses, avant de nous coucher tôt, rattrapées par la fatigue de nos excès. Les filles ont eu la discrétion de nous laisser dormir ensemble, Andréa et moi. Nous avons passé la nuit dans les bras l’une de l’autre tel un vieux couple, tandis qu’elles se serraient comme quatre sœurs, ou comme quatre sardines en boîte, dans l’ancien lit de Manon. Au matin, mon amoureuse et mes amantes sont reparties.

Je suis restée seule, avec la certitude de les retrouver bientôt, et mes souvenirs, que je revis en te les racontant, Maud chérie, pour partager mon plaisir. Le proverbe de notre amie Olga a raison de dire que décrire sa jouissance en offre une nouvelle.

Mon con pleure d’une douce nostalgie, et ma main qui recueille ses larmes te bénit, ma Puce !
Ta Chantal

Les avis des lecteurs

Chère Olga, merci d'aimer me détailler dans l'exposition de mes turpitudes. Il est doux de se mettre à nu devant une amie :)
Certes, Maud ou ma puce, amies elles aussi de tête et de cœur, n'étaient point là. Mais n'est-ce pas un amour sincère que de partager ses plaisirs avec celles qui n'en éprouveront aucune jalousie, ainsi que tu l'as compris, et qui en seront au contraire heureuses comme je le suis des leurs ? Et des tiens, ma déesse :)

On voit que ce week-end pascal fut fort chargé et très chaud. Je note aussi que l'auteure ne cache rien à Maud, sa puce, sa chérie, comme elle l'appelle, laquelle écarte toute jalousie.
Quelle dommage que Maud ne fut pas présente, la confession ayant certainement suscité chez elle une excitation certaine.
Car comment en effet, ne pas être attirée par de tels moments?
Bravo, ma chère muse pour de telles confidences, sans rien occulter!



Texte coquin : L’épistolière : Les salopes de Pâques -3
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