L'éveil de Sophie - 4/7
Récit érotique écrit par Misa [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur femme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 02-07-2010 dans la catégorie Entre-nous, les femmes
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L'éveil de Sophie - 4/7
L'éveil de Sophie
Chapitre 4/7
Elle m’a déposée devant chez moi à 7 heures et quart. Un dernier baiser, et je suis rentrée. J’étais prête à partir quand maman est rentrée de l’hôpital, fatiguée :
- Bonjour ma puce ! t’as les traits tirés, toi ! t’as mal dormi ?
- Non, ça va ! et toi ? la nuit était longue ?
- Bah ! comme d’habitude ! trop long … et j’ai mal au dos …
- T’es de service ce week-end ?
- Samedi, je fais 12h à 20h … tu partais ?
- J’ai un peu le temps, je commence à 8h30. Tu veux un thé ?
- Je veux bien, ma chérie ! c’est gentil !
- Pourquoi tu voulais savoir si je travaillais ce week-end ? T’avais prévu quelque chose ?
- Plein de chose ! ce soir je vais à l’anniversaire de Deb …
- Ça, tu m’en as déjà parlé !
- … et samedi j’aimerais aller à un match de basket avec ma prof de gym. Elle passerait me chercher vers 11 heures et elle me ramènerait le soir … mais sans doute très tard … c’est un match à Verdun … Les autres dorment sur place dans une auberge de jeunesse, mais elle pourrait me ramener, si tu veux … sinon, ça nous fait rentrer que le dimanche midi …
- Tu t’intéresses au basket, maintenant ?
- Elle me l’a proposé, et ça me plairait bien ! l’ambiance doit être sympa …
- Et c’est quoi la question, au juste ? Tu attends quoi ? … Je la connais ta prof ?
- Tu l’as vue à la réunion en décembre, je crois.
- Ça fait beaucoup pour un seul week-end, tu crois pas ? t’as pas de travail ?
- S’il te plaît …
- Si j’ai bien compris … tu préfèrerais rester avec les autres, non ?
J’ai mis mes bras autour de son cou en m’asseyant sur ses genoux :
- Merci petite maman chérie !
- Parce que j’ai dit oui ?
Hors de question de nous quitter ce matin sans que ne soient fixés les plans pour nous revoir. Martine plissait le front, se tordait les mains nerveusement, en oubliait de boire son thé, mais était incapable d’émettre la moindre idée ! La sortie basket, c’est moi qui y ai pensé, qui l’ai construite de bout en bout. Elle a failli s’étrangler quand je lui ai dit qu’elle devrait passer me chercher chez moi, que ma mère serait rassurée de la rencontrer.
Maman a été un peu surprise par mon engouement pour le basket, mais l’essentiel est là, elle me laissera partir ! Je n’en doutais pas trop, d’ailleurs : il est bien rare qu’elle m’interdise quoi que ce soit. Le plus embêtant aurait été qu’elle ait eu un projet pour le week-end qui aurait contrecarré nos plans !
Pendant le trajet en voiture, Martine s’est enfin décidée à me parler de ma sortie de ce soir. J’ai bien senti que ça ne la laissait pas indifférente de savoir que j’allais m’amuser sans elle : déjà jalouse, Martine ?
- J’ai cru comprendre que Mickaël te draguait un peu …
Nous y voilà ! Elle s’inquiète …
- Je suis pas obligée de me laisser faire, tu sais ! Je suis une grande fille …
- Pardon Sophie … c’est pas mon genre d’être possessive … Pardon … c’est normal que tu t’amuses avec les copains de ta classe … je m’explique mal …
- Eh … Martine … t’es jalouse ? c’est pas une soirée partouze, c’est l’anniversaire de Deb !
- Te fâches pas ! te fâches pas, Sophie ! et non, je ne suis pas jalouse ! ça va te paraître bizarre, mais je trouverais normal que tu flirtes avec un garçon …
- T’es sérieuse, là ?
- … oui ! ça serait normal ! eh ! je te dis pas de le faire pour autant ! mais, bon … en fait, c’est de ton âge que je suis jalouse … j’aimerais avoir ton âge … c’est bête, hein ?
- Moi j’aimerais avoir le tien … tout serait plus simple !
- Dis pas de bêtise ! je suis sérieuse ! t’as dix-sept ans ! ce qui nous arrive est génial, mais t’as dix-sept ans … t’as pleins de choses à découvrir … et puis … le plus important, c’est ce qui se passe quand on est ensemble …
Elle m’a donné une petite tape sur la cuisse …
- Par contre si je te vois dans les bras d’une fille … je t’arrache un œil, t’es prévenue ! … et puis Mickaël a l’air gentil !
J’étais soufflée ! Je m’attendais vraiment pas à ce genre de discours ! D’autant qu’elle avait l’air sincère … son attitude, sa voix … je me trompe ? ça n’a pas l’air d’un bluff ! Bon …
- Par contre venir te chercher chez toi et mentir à ta mère … ça …
- Bonjour, Deb, ça va ?
- Salut toi ! T’es une lâcheuse ! T’as plus de forfait ? J’ai essayé de t’appeler toute la soirée !
- Ah ! Désolée … t’appelais pourquoi ?
- Ben les exos de maths, pardi ! j’ai séchée comme une malade ! j’ai fait SOS Sophie toute la soirée !
- Bonjour …
- Bonjour Micka ! la forme ? Tu m’as appelé toi aussi ?
- Euh … non …
- Ah ! Tant pis !
Il est parti rejoindre les autres, avec un sourire idiot en point d’interrogation ! Deb m’a pris par le bras, et on a suivi la troupe jusqu’à la salle de maths :
- Eh ! va doucement ! Tu vas l’affoler, notre petit Micka !
- Je le mets en condition pour ce soir !
- Waouh, So ! Je te reconnais plus ! La tenue, déjà … tu fais fort ce matin !
Jupe kilt en tissu écossais base rouge, vraiment courte, collant fin, rouge lui aussi, t-shirt blanc à col rond moulant qui laisse bien évidente la dentelle du soutien-gorge blanc, petite veste noire en lin, c’est vrai que j’ai fait fort, surtout comparé à mes tenues habituelles. Devant le miroir, je me suis trouvée pas mal ! Maman n’a fait aucune remarque, mais j’ai bien vu à son regard qu’elle était surprise. Elle a tout de même souligné ma coiffure :
- Tu m’a piqué mes aiguilles. Je peux ?
Elle les a enlevées, a replacé l’élastique et a refait le chignon « en vrac » qu’elle a maintenu en place avec les deux grandes aiguilles de bois :
- Va te voir ! ça tiendra mieux ! et tu es très jolie, ma fille …
Mes longs cheveux noirs et mes grands yeux bleus clairs, mes meilleurs atouts ! Enfin … le reste est bien aussi, maintenant …
- Bon, allez vous asseoir, je préfère effacer ces inepties ! à quel moment vous mettrez-vous au travail, jeune homme ? Sophie … viens au tableau ! Montre-lui !
- Oh oui, Sophie, montre-nous !
- TAISEZ-VOUS !! Qu’est-ce que c’est que ces manières !
Julien m’a tendu le Marker à tableau en regagnant sa place. La semaine dernière, la même remarque et les murmures quand je suis allée au tableau m’auraient transformée en pivoine. Aujourd’hui, merci Martine, tu m’as retirée tous mes complexes, j’ai apprécié ; et c’est avec un grand sourire que je suis allée au tableau pour résoudre cette petite intégrale de rien du tout …
- Écris plus haut, on voit mal d’ici !
… tu parles ! ils veulent voir jusqu’où la jupe va remonter quand j’écrirai en haut du tableau! Chiche !
Une transformation de variable, redéfinir l’intervalle associé, et cinq lignes plus tard, dans le silence le plus complet, j’en avais terminé. J’ai tendu le Marker à la prof et j’ai regagné ma place en faisant une petite révérence face à la classe …
- C’est bien ! Mais n’en fais pas trop tout de même, Sophie !
Un clin d'œil entendu, deux, trois, des pouces levés, des sourires, Cathy qui lève les yeux au ciel … là j’ai rosi … de plaisir !
Et Micka ne m’a pas quittée de la journée, gentil, limite lourd, mais gentil. Il a un avantage Micka. Malgré ma taille et les talons de mes mocassins, il est plus grand que moi ; ça compte, non ?
- Hey, Boobie, t’assure grave ! Tu veux pas me donner des cours particuliers ?
- Laisse tomber Juju, t’es pas à la hauteur !
Deb m’a pris par le bras jusqu’au gymnase, Micka suivait deux pas derrière, et Juju a continué à se faire chambrer : j’étais la reine du bal !
Martine était seule dans le couloir quand je suis sortie des toilettes où je m’étais changée aujourd’hui encore :
- Toujours pas de vestiaires ?
- Toujours pas …
- Oh ! Oh !
- Tu me prêteras tes clés ?
- Mmm … file les rejoindre !
Le prétexte aujourd’hui, c’était de l’aider à rouler les tapis de sol sur lesquels on avait fini la séance en faisant des étirements. J’attendais dans la réserve que le vestiaire se vide, guettant les claquements de la porte de sortie. Martine est enfin venue me chercher en secouant son trousseau de clés devant moi :
- Viens te changer, Sophie, on ne peut pas trop traîner !
- On va manger un petit truc dehors ? t’as le temps ?
- J’ai fini pour aujourd’hui. Tout le temps que tu veux …
En sortant du gymnase, je suis allée directement à la Vie Scolaire. J’avais « tellement mal », je devais rentrer chez moi, et non, ma mère travaillait, ça travaille beaucoup une infirmière, mais dès lundi, bien sûr Madame vous me connaissez, et puis anglais, histoire et géo, je rattraperais les cours, bien entendu, merci Madame, à lundi. J’ai appelé Deb sur son portable … pas grave, un petit truc de rien, ce soir huit heures, pas de problème !
Elle m’attendait au même endroit que jeudi, en double file :
- Tu reprends à quelle heure ?
- J’ai plus cours ! je suis passée à la Vie Sco, sont au courant !
Elle a hésité. J’ai bien vu qu’elle hésitait : la prof, l’amante, la prof …
- Chez moi ?
- Roule !
On s’est achetées des croque-monsieur et des petits gâteaux à la boulangerie avant de monter dans son appartement. Dans la rue, c’est elle qui m’a prise par la taille, cette fois.
On avait faim toutes les deux, très faim, alors les croque-monsieur et les gâteaux sont restés sur le comptoir de la cuisine ; elle avait faim de moi et j’avais faim d’elle … sans les hésitations de la veille.
J’ai posé mon sac à côté du sien dans l’entrée, ma veste sur l’unique patère au-dessus du guéridon où elle a jeté son trousseau de clés. Le sachet de la boulangerie a rejoint sur le comptoir nos deux bols du petit-déjeuner abandonnés ce matin dans la précipitation du départ. Son blouson déposé sur le dos d’une chaise, elle s’est tournée vers moi et m’a tendu ses deux mains ; à part son bras sur ma taille en sortant de la boulangerie, c’était le premier vrai contact depuis le matin ; nous avions été très sage dans le vestiaire du gymnase ; Martine m’avait regardée me changer en restant loin de moi, bras serrés autour de sa taille.
Sans un mot, juste parce que c’était évident, nous nous sommes dirigées vers la chambre où nous nous sommes déshabillées l’une l’autre, très lentement, et seulement quand nous avons été nues, nous nous sommes embrassées, debout au pied du lit sous les yeux indiscrets des girafes et des zèbres imprimés sur la housse de couette restée ouverte.
Nous n’avions pas aéré la chambre avant de partir et il y flottait le parfum de nos amours de la nuit. Une trace brune tâchait le drap housse. Je me suis souvenue de lectures ; en d’autres temps, en d’autres lieux, ce symbole de virginité perdue aurait été précieux, exhibé pour preuve de la sagesse passée de la nouvelle épouse. Ma virginité … je la vivais mal depuis quelque temps ; comme un poids ; curieusement elle avait gagné en importance aujourd’hui par le souvenir de sa disparition ; je savais au plus profond de moi que sa perte resterait associée au regard grave de deux grands yeux noirs et humides, à la douceur d’une main sur ma joue.
Aujourd’hui, plus de timidité, plus de provocation dans nos gestes. Il nous restait beaucoup à découvrir l’une de l’autre, bien sûr ; sans concertation chacune de nous voulait se donner du temps. Elle a attendue que je sois nue et blottie sous la couette pour me dire à quel point elle m’avait trouvée jolie ce matin dans ma tenue si différente de ce que je portais couramment, qu’elle avait été fière de me voir devenue le centre d’intérêt du groupe ; je lui ai raconté le cours de maths, les réflexions, mon jeu de provoc ; son regard brillait.
Elle m’a dit avoir croisée ce matin ma prof d’anglais dans la salle des profs, m’a raconté le temps qu’elles avaient passé à discuter étant très en avance toutes les deux, en ayant constamment à l’esprit sur ce que je lui avait dit d’elle :
- Tu avais raison, je lui plais, aucun doute. Sa manière de minauder, sa rougeur quand elle a frôlé mes doigts en prenant la tasse de café que je lui tendais. T’aurais vu son regard quand j’ai posé ma main sur son épaule pour lui céder le passage en sortant de la salle ! Brulant !Et dire que j’avais rien vu, que je n’en aurais rien su si tu ne me l’avais pas dit !
- Tu regrettes une occasion perdue ?
- Pas du tout ! C’était un petit jeu, j’espère qu’elle ne se fera pas d’idée !
- Tu ne me croyais pas, en fait ! tu as voulu vérifier !
- J’avoue ; un peu … et c’est d’autant plus perturbant pour tes autres révélations ! J’imagine que quand tu m’as dit que j’étais réputée préférer les femmes, tu disais aussi la vérité …
- Mmm … ça te gêne ?
- Un peu … d’un autre côté, personne n’y a jamais fait allusion ou n’a fait de commentaire particulier, alors … eh ! ça chatouille !
- Je sais, je fais exprès … Tu es tellement jolie que les hommes doivent rêver de te détourner de ton penchant, et les femmes, soit sont rassurées parce que tu ne séduiras pas leur mec, soit s’imagine te plaire … tu gagnes à tous les coups !
- Quelle analyse ! Mais tu oublies les « bien pensants » et les aigris ! eux ont un pouvoir de nuisance …
- Je lèverai une armée ! crois-moi ! tous les élèves massacreront les imbéciles ! Chloé et Myriam en tête, suivies de près par Marco et Pierre, en terminale SES, tu les connais ?
- Il me semblait bien avoir remarqué pour eux deux … Chloé et Myriam, je ne savais pas ! Tu en sais des choses !
- Tout le monde sait ça ! Vous nous regardez pas beaucoup, on dirait ! nous on vous observe …
- C’est bon à savoir ! et un peu désolant en même temps de si mal vous connaître …
- Moi, tu m’as vue … et tu me connais … c’est tout ce qui compte !
- Je ne suis pas sûre de bien de connaître … mais si tu me donnes du temps …
- Prends ton temps, Martine … le temps que tu veux … tes fesses sont tellement douces … laisse-moi le temps de les apprivoiser …
- Tes mains sont presque aussi curieuse que toi !
- Presque seulement ?
- … oooohhhh … doucement …non ! continue … je te ramène à quelle heure ?
- Cinq heures et demie chez moi …
- J’adore ça …
- Ce que je te fais ou mes seins ?
- Tes seins ! ce que tu fais aussi … c’est un don du ciel des tétons pareils …
- … et pas fragiles … ne te retiens pas … je sens la transpiration, non ? …
- Un peu … j’aime bien ! Qu’est-ce que tu fais ?
- Je fouille dans ton tiroir … Wahhhh … on dirait un vrai !
- Et comment tu sais ça, toi ?
- J’ai internet …
- Eh ! tu vas étouffer, là-dessous !
- Ferme les yeux ! je suis cachée … fais comme si j’étais pas là !
- Ça, c’est dur !
- Dur et gros …
- Mais non, dur de faire comme … ouuhh … ouiii … et gros … t’arrête déjà ? … eh ! non ! y en a un plus petit pour ça ! … mmm MMM… doucement …
Martine s’est levée pour refermer la fenêtre ; la pluie d’une grosse averse rentrait dans la chambre et mouillait la moquette. Elle est allée dans la cuisine et a ramené les deux tartelettes aux pommes qu’on a mangées dans le lit :
- Elle est bonne ?
- Elle a goût de sexe !
- T’es bête …
- Je te jure … embrasse-moi, tu vas voir !
- Ça va, je te crois sur parole…
Je l’avais vu jouir. A genoux entre ses jambes sous la couette, , c’est entre ses fesses que j’avais poussé le gode de plastique rose. Je me suis surprise à avoir envie de pimenter le jeu d’un peu de douleur, et au contraire, elle a soulevé ses genoux autour de mes épaules, et mains sous ses fesses, et les écartaient, s’étirant de ses doigts plantés dans la chair. J’ai repoussé la couette ; je voyais le périnée se déformer, les petites lèvres brunes plissées s’étirer vers le bas quand je poussais de la paume, la dilatation de l’anneau de chair brune qui accompagnait le retrait du gode. Ses mains ont abandonnées ses fesses pour attirer mon visage, réclamant ma bouche sur son sexe. Quand j’ai senti le tremblement et la contraction de son ventre et de ses cuisses, je me suis écartée ; je voulais voir son plaisir … petites saccades rythmées du clitoris, mêmes contractions rythmées au pourtour du vagin, de l’anus autour du sexe de plastique que je tenais immobile … ses mains se faisaient pressantes dans mes cheveux, exigeant ma bouche, et je résistais, observant l’apparition de la liqueur translucide, la palpitation de l’urètre, et la plainte, d’attente, implorante, soulagée quand ma bouche a replongée sur ses lèvres enfiévrées et gonflées. Elle a encore joui sous mon baiser gourmand, mes lèvres soudées à son sexe, et gémi de plaisir sous ma langue bien après que j’ai retiré le gode de ses fesses pour le faire glisser au bas du lit …
- … si je te connaissais moins bien, je pourrais croire que tu as beaucoup d’expérience …
- T’es un bon prof !
Chapitre 4/7
Elle m’a déposée devant chez moi à 7 heures et quart. Un dernier baiser, et je suis rentrée. J’étais prête à partir quand maman est rentrée de l’hôpital, fatiguée :
- Bonjour ma puce ! t’as les traits tirés, toi ! t’as mal dormi ?
- Non, ça va ! et toi ? la nuit était longue ?
- Bah ! comme d’habitude ! trop long … et j’ai mal au dos …
- T’es de service ce week-end ?
- Samedi, je fais 12h à 20h … tu partais ?
- J’ai un peu le temps, je commence à 8h30. Tu veux un thé ?
- Je veux bien, ma chérie ! c’est gentil !
- Pourquoi tu voulais savoir si je travaillais ce week-end ? T’avais prévu quelque chose ?
- Plein de chose ! ce soir je vais à l’anniversaire de Deb …
- Ça, tu m’en as déjà parlé !
- … et samedi j’aimerais aller à un match de basket avec ma prof de gym. Elle passerait me chercher vers 11 heures et elle me ramènerait le soir … mais sans doute très tard … c’est un match à Verdun … Les autres dorment sur place dans une auberge de jeunesse, mais elle pourrait me ramener, si tu veux … sinon, ça nous fait rentrer que le dimanche midi …
- Tu t’intéresses au basket, maintenant ?
- Elle me l’a proposé, et ça me plairait bien ! l’ambiance doit être sympa …
- Et c’est quoi la question, au juste ? Tu attends quoi ? … Je la connais ta prof ?
- Tu l’as vue à la réunion en décembre, je crois.
- Ça fait beaucoup pour un seul week-end, tu crois pas ? t’as pas de travail ?
- S’il te plaît …
- Si j’ai bien compris … tu préfèrerais rester avec les autres, non ?
J’ai mis mes bras autour de son cou en m’asseyant sur ses genoux :
- Merci petite maman chérie !
- Parce que j’ai dit oui ?
Hors de question de nous quitter ce matin sans que ne soient fixés les plans pour nous revoir. Martine plissait le front, se tordait les mains nerveusement, en oubliait de boire son thé, mais était incapable d’émettre la moindre idée ! La sortie basket, c’est moi qui y ai pensé, qui l’ai construite de bout en bout. Elle a failli s’étrangler quand je lui ai dit qu’elle devrait passer me chercher chez moi, que ma mère serait rassurée de la rencontrer.
Maman a été un peu surprise par mon engouement pour le basket, mais l’essentiel est là, elle me laissera partir ! Je n’en doutais pas trop, d’ailleurs : il est bien rare qu’elle m’interdise quoi que ce soit. Le plus embêtant aurait été qu’elle ait eu un projet pour le week-end qui aurait contrecarré nos plans !
Pendant le trajet en voiture, Martine s’est enfin décidée à me parler de ma sortie de ce soir. J’ai bien senti que ça ne la laissait pas indifférente de savoir que j’allais m’amuser sans elle : déjà jalouse, Martine ?
- J’ai cru comprendre que Mickaël te draguait un peu …
Nous y voilà ! Elle s’inquiète …
- Je suis pas obligée de me laisser faire, tu sais ! Je suis une grande fille …
- Pardon Sophie … c’est pas mon genre d’être possessive … Pardon … c’est normal que tu t’amuses avec les copains de ta classe … je m’explique mal …
- Eh … Martine … t’es jalouse ? c’est pas une soirée partouze, c’est l’anniversaire de Deb !
- Te fâches pas ! te fâches pas, Sophie ! et non, je ne suis pas jalouse ! ça va te paraître bizarre, mais je trouverais normal que tu flirtes avec un garçon …
- T’es sérieuse, là ?
- … oui ! ça serait normal ! eh ! je te dis pas de le faire pour autant ! mais, bon … en fait, c’est de ton âge que je suis jalouse … j’aimerais avoir ton âge … c’est bête, hein ?
- Moi j’aimerais avoir le tien … tout serait plus simple !
- Dis pas de bêtise ! je suis sérieuse ! t’as dix-sept ans ! ce qui nous arrive est génial, mais t’as dix-sept ans … t’as pleins de choses à découvrir … et puis … le plus important, c’est ce qui se passe quand on est ensemble …
Elle m’a donné une petite tape sur la cuisse …
- Par contre si je te vois dans les bras d’une fille … je t’arrache un œil, t’es prévenue ! … et puis Mickaël a l’air gentil !
J’étais soufflée ! Je m’attendais vraiment pas à ce genre de discours ! D’autant qu’elle avait l’air sincère … son attitude, sa voix … je me trompe ? ça n’a pas l’air d’un bluff ! Bon …
- Par contre venir te chercher chez toi et mentir à ta mère … ça …
- Bonjour, Deb, ça va ?
- Salut toi ! T’es une lâcheuse ! T’as plus de forfait ? J’ai essayé de t’appeler toute la soirée !
- Ah ! Désolée … t’appelais pourquoi ?
- Ben les exos de maths, pardi ! j’ai séchée comme une malade ! j’ai fait SOS Sophie toute la soirée !
- Bonjour …
- Bonjour Micka ! la forme ? Tu m’as appelé toi aussi ?
- Euh … non …
- Ah ! Tant pis !
Il est parti rejoindre les autres, avec un sourire idiot en point d’interrogation ! Deb m’a pris par le bras, et on a suivi la troupe jusqu’à la salle de maths :
- Eh ! va doucement ! Tu vas l’affoler, notre petit Micka !
- Je le mets en condition pour ce soir !
- Waouh, So ! Je te reconnais plus ! La tenue, déjà … tu fais fort ce matin !
Jupe kilt en tissu écossais base rouge, vraiment courte, collant fin, rouge lui aussi, t-shirt blanc à col rond moulant qui laisse bien évidente la dentelle du soutien-gorge blanc, petite veste noire en lin, c’est vrai que j’ai fait fort, surtout comparé à mes tenues habituelles. Devant le miroir, je me suis trouvée pas mal ! Maman n’a fait aucune remarque, mais j’ai bien vu à son regard qu’elle était surprise. Elle a tout de même souligné ma coiffure :
- Tu m’a piqué mes aiguilles. Je peux ?
Elle les a enlevées, a replacé l’élastique et a refait le chignon « en vrac » qu’elle a maintenu en place avec les deux grandes aiguilles de bois :
- Va te voir ! ça tiendra mieux ! et tu es très jolie, ma fille …
Mes longs cheveux noirs et mes grands yeux bleus clairs, mes meilleurs atouts ! Enfin … le reste est bien aussi, maintenant …
- Bon, allez vous asseoir, je préfère effacer ces inepties ! à quel moment vous mettrez-vous au travail, jeune homme ? Sophie … viens au tableau ! Montre-lui !
- Oh oui, Sophie, montre-nous !
- TAISEZ-VOUS !! Qu’est-ce que c’est que ces manières !
Julien m’a tendu le Marker à tableau en regagnant sa place. La semaine dernière, la même remarque et les murmures quand je suis allée au tableau m’auraient transformée en pivoine. Aujourd’hui, merci Martine, tu m’as retirée tous mes complexes, j’ai apprécié ; et c’est avec un grand sourire que je suis allée au tableau pour résoudre cette petite intégrale de rien du tout …
- Écris plus haut, on voit mal d’ici !
… tu parles ! ils veulent voir jusqu’où la jupe va remonter quand j’écrirai en haut du tableau! Chiche !
Une transformation de variable, redéfinir l’intervalle associé, et cinq lignes plus tard, dans le silence le plus complet, j’en avais terminé. J’ai tendu le Marker à la prof et j’ai regagné ma place en faisant une petite révérence face à la classe …
- C’est bien ! Mais n’en fais pas trop tout de même, Sophie !
Un clin d'œil entendu, deux, trois, des pouces levés, des sourires, Cathy qui lève les yeux au ciel … là j’ai rosi … de plaisir !
Et Micka ne m’a pas quittée de la journée, gentil, limite lourd, mais gentil. Il a un avantage Micka. Malgré ma taille et les talons de mes mocassins, il est plus grand que moi ; ça compte, non ?
- Hey, Boobie, t’assure grave ! Tu veux pas me donner des cours particuliers ?
- Laisse tomber Juju, t’es pas à la hauteur !
Deb m’a pris par le bras jusqu’au gymnase, Micka suivait deux pas derrière, et Juju a continué à se faire chambrer : j’étais la reine du bal !
Martine était seule dans le couloir quand je suis sortie des toilettes où je m’étais changée aujourd’hui encore :
- Toujours pas de vestiaires ?
- Toujours pas …
- Oh ! Oh !
- Tu me prêteras tes clés ?
- Mmm … file les rejoindre !
Le prétexte aujourd’hui, c’était de l’aider à rouler les tapis de sol sur lesquels on avait fini la séance en faisant des étirements. J’attendais dans la réserve que le vestiaire se vide, guettant les claquements de la porte de sortie. Martine est enfin venue me chercher en secouant son trousseau de clés devant moi :
- Viens te changer, Sophie, on ne peut pas trop traîner !
- On va manger un petit truc dehors ? t’as le temps ?
- J’ai fini pour aujourd’hui. Tout le temps que tu veux …
En sortant du gymnase, je suis allée directement à la Vie Scolaire. J’avais « tellement mal », je devais rentrer chez moi, et non, ma mère travaillait, ça travaille beaucoup une infirmière, mais dès lundi, bien sûr Madame vous me connaissez, et puis anglais, histoire et géo, je rattraperais les cours, bien entendu, merci Madame, à lundi. J’ai appelé Deb sur son portable … pas grave, un petit truc de rien, ce soir huit heures, pas de problème !
Elle m’attendait au même endroit que jeudi, en double file :
- Tu reprends à quelle heure ?
- J’ai plus cours ! je suis passée à la Vie Sco, sont au courant !
Elle a hésité. J’ai bien vu qu’elle hésitait : la prof, l’amante, la prof …
- Chez moi ?
- Roule !
On s’est achetées des croque-monsieur et des petits gâteaux à la boulangerie avant de monter dans son appartement. Dans la rue, c’est elle qui m’a prise par la taille, cette fois.
On avait faim toutes les deux, très faim, alors les croque-monsieur et les gâteaux sont restés sur le comptoir de la cuisine ; elle avait faim de moi et j’avais faim d’elle … sans les hésitations de la veille.
J’ai posé mon sac à côté du sien dans l’entrée, ma veste sur l’unique patère au-dessus du guéridon où elle a jeté son trousseau de clés. Le sachet de la boulangerie a rejoint sur le comptoir nos deux bols du petit-déjeuner abandonnés ce matin dans la précipitation du départ. Son blouson déposé sur le dos d’une chaise, elle s’est tournée vers moi et m’a tendu ses deux mains ; à part son bras sur ma taille en sortant de la boulangerie, c’était le premier vrai contact depuis le matin ; nous avions été très sage dans le vestiaire du gymnase ; Martine m’avait regardée me changer en restant loin de moi, bras serrés autour de sa taille.
Sans un mot, juste parce que c’était évident, nous nous sommes dirigées vers la chambre où nous nous sommes déshabillées l’une l’autre, très lentement, et seulement quand nous avons été nues, nous nous sommes embrassées, debout au pied du lit sous les yeux indiscrets des girafes et des zèbres imprimés sur la housse de couette restée ouverte.
Nous n’avions pas aéré la chambre avant de partir et il y flottait le parfum de nos amours de la nuit. Une trace brune tâchait le drap housse. Je me suis souvenue de lectures ; en d’autres temps, en d’autres lieux, ce symbole de virginité perdue aurait été précieux, exhibé pour preuve de la sagesse passée de la nouvelle épouse. Ma virginité … je la vivais mal depuis quelque temps ; comme un poids ; curieusement elle avait gagné en importance aujourd’hui par le souvenir de sa disparition ; je savais au plus profond de moi que sa perte resterait associée au regard grave de deux grands yeux noirs et humides, à la douceur d’une main sur ma joue.
Aujourd’hui, plus de timidité, plus de provocation dans nos gestes. Il nous restait beaucoup à découvrir l’une de l’autre, bien sûr ; sans concertation chacune de nous voulait se donner du temps. Elle a attendue que je sois nue et blottie sous la couette pour me dire à quel point elle m’avait trouvée jolie ce matin dans ma tenue si différente de ce que je portais couramment, qu’elle avait été fière de me voir devenue le centre d’intérêt du groupe ; je lui ai raconté le cours de maths, les réflexions, mon jeu de provoc ; son regard brillait.
Elle m’a dit avoir croisée ce matin ma prof d’anglais dans la salle des profs, m’a raconté le temps qu’elles avaient passé à discuter étant très en avance toutes les deux, en ayant constamment à l’esprit sur ce que je lui avait dit d’elle :
- Tu avais raison, je lui plais, aucun doute. Sa manière de minauder, sa rougeur quand elle a frôlé mes doigts en prenant la tasse de café que je lui tendais. T’aurais vu son regard quand j’ai posé ma main sur son épaule pour lui céder le passage en sortant de la salle ! Brulant !Et dire que j’avais rien vu, que je n’en aurais rien su si tu ne me l’avais pas dit !
- Tu regrettes une occasion perdue ?
- Pas du tout ! C’était un petit jeu, j’espère qu’elle ne se fera pas d’idée !
- Tu ne me croyais pas, en fait ! tu as voulu vérifier !
- J’avoue ; un peu … et c’est d’autant plus perturbant pour tes autres révélations ! J’imagine que quand tu m’as dit que j’étais réputée préférer les femmes, tu disais aussi la vérité …
- Mmm … ça te gêne ?
- Un peu … d’un autre côté, personne n’y a jamais fait allusion ou n’a fait de commentaire particulier, alors … eh ! ça chatouille !
- Je sais, je fais exprès … Tu es tellement jolie que les hommes doivent rêver de te détourner de ton penchant, et les femmes, soit sont rassurées parce que tu ne séduiras pas leur mec, soit s’imagine te plaire … tu gagnes à tous les coups !
- Quelle analyse ! Mais tu oublies les « bien pensants » et les aigris ! eux ont un pouvoir de nuisance …
- Je lèverai une armée ! crois-moi ! tous les élèves massacreront les imbéciles ! Chloé et Myriam en tête, suivies de près par Marco et Pierre, en terminale SES, tu les connais ?
- Il me semblait bien avoir remarqué pour eux deux … Chloé et Myriam, je ne savais pas ! Tu en sais des choses !
- Tout le monde sait ça ! Vous nous regardez pas beaucoup, on dirait ! nous on vous observe …
- C’est bon à savoir ! et un peu désolant en même temps de si mal vous connaître …
- Moi, tu m’as vue … et tu me connais … c’est tout ce qui compte !
- Je ne suis pas sûre de bien de connaître … mais si tu me donnes du temps …
- Prends ton temps, Martine … le temps que tu veux … tes fesses sont tellement douces … laisse-moi le temps de les apprivoiser …
- Tes mains sont presque aussi curieuse que toi !
- Presque seulement ?
- … oooohhhh … doucement …non ! continue … je te ramène à quelle heure ?
- Cinq heures et demie chez moi …
- J’adore ça …
- Ce que je te fais ou mes seins ?
- Tes seins ! ce que tu fais aussi … c’est un don du ciel des tétons pareils …
- … et pas fragiles … ne te retiens pas … je sens la transpiration, non ? …
- Un peu … j’aime bien ! Qu’est-ce que tu fais ?
- Je fouille dans ton tiroir … Wahhhh … on dirait un vrai !
- Et comment tu sais ça, toi ?
- J’ai internet …
- Eh ! tu vas étouffer, là-dessous !
- Ferme les yeux ! je suis cachée … fais comme si j’étais pas là !
- Ça, c’est dur !
- Dur et gros …
- Mais non, dur de faire comme … ouuhh … ouiii … et gros … t’arrête déjà ? … eh ! non ! y en a un plus petit pour ça ! … mmm MMM… doucement …
Martine s’est levée pour refermer la fenêtre ; la pluie d’une grosse averse rentrait dans la chambre et mouillait la moquette. Elle est allée dans la cuisine et a ramené les deux tartelettes aux pommes qu’on a mangées dans le lit :
- Elle est bonne ?
- Elle a goût de sexe !
- T’es bête …
- Je te jure … embrasse-moi, tu vas voir !
- Ça va, je te crois sur parole…
Je l’avais vu jouir. A genoux entre ses jambes sous la couette, , c’est entre ses fesses que j’avais poussé le gode de plastique rose. Je me suis surprise à avoir envie de pimenter le jeu d’un peu de douleur, et au contraire, elle a soulevé ses genoux autour de mes épaules, et mains sous ses fesses, et les écartaient, s’étirant de ses doigts plantés dans la chair. J’ai repoussé la couette ; je voyais le périnée se déformer, les petites lèvres brunes plissées s’étirer vers le bas quand je poussais de la paume, la dilatation de l’anneau de chair brune qui accompagnait le retrait du gode. Ses mains ont abandonnées ses fesses pour attirer mon visage, réclamant ma bouche sur son sexe. Quand j’ai senti le tremblement et la contraction de son ventre et de ses cuisses, je me suis écartée ; je voulais voir son plaisir … petites saccades rythmées du clitoris, mêmes contractions rythmées au pourtour du vagin, de l’anus autour du sexe de plastique que je tenais immobile … ses mains se faisaient pressantes dans mes cheveux, exigeant ma bouche, et je résistais, observant l’apparition de la liqueur translucide, la palpitation de l’urètre, et la plainte, d’attente, implorante, soulagée quand ma bouche a replongée sur ses lèvres enfiévrées et gonflées. Elle a encore joui sous mon baiser gourmand, mes lèvres soudées à son sexe, et gémi de plaisir sous ma langue bien après que j’ai retiré le gode de ses fesses pour le faire glisser au bas du lit …
- … si je te connaissais moins bien, je pourrais croire que tu as beaucoup d’expérience …
- T’es un bon prof !
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2 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Bonjour,
merci pour cette histoire et j'ai hâte de connaitre la suite.
En attente de nouvaute.
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En attente de nouveaute.
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