L’harmonique des corps.
Récit érotique écrit par Lok z [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 08-07-2013 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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L’harmonique des corps.
1990, c’est ma troisième années aux beaux-arts. Un choix débile de ma part m’a fait prendre dans mes études une orientation que je finirai pas regretter. Que je finirai! Car sur le coup, je n’ai pas l’honnêteté de me rendre à l’évidence et passe mon temps non seulement à me morfondre mais surtout à me mentir, au grand désarroi de mes amis qui ne savent plus vraiment comment me prendre.
De plus, peu de temps avant cette nouvelle décennie, ma petite amie avait décidé, en complet accord avec elle-même, de mettre fin à notre relation.
Motif: Trop chiant, trop exigent. Elle aurait pu aussi ajouter ; prétentieux, hautain, p’tit con, gros con, lourd, pesant et j’en passe.
D’entrée de jeu donc, cette année semblait me glisser entre les doigts. Un projet commun qui passe à la trappe pour d’obscures raisons, mon groupe d’amis qui se scinde et, surtout, cette orientation qui créé une rupture avec mes deux premières années pendant lesquelles tout n’avait été qu’un long fleuve tranquille, riche de rencontre et d’expériences.
Là, tout me paraissaient incertain, voir inquiétant.
Je finissais 1989 par un réveillon pathétique, seul, dans mon f1 en centre-ville.
Accompagné d’une bouteille de vodka et de jus d’orange, je comptais m’enivrer avant de sortir en ville dans l’espoir de me mêler à la foule, d’attraper un train.
Il y avait bien du monde à minuit sur la place d’Erlon, mais personne avec qui repartir.
En désespoir de cause, je tentais de communiquer avec un clochard que je croisais sur ma route, mais peine perdue. Je ne comprenais qu’un mot sur dix qui sortait de sa bouche encore plus aviné que la mienne.
Dépité devant ce manque de compassion de la part de mes concitoyens, je rentrais chez moi en zigzaguant pour enterrer les années 80 et espérer le meilleur pour la suite.
Des mois qui suivirent, j’ai très peu de bons souvenirs. Je me revois surtout tirant la gueule dans mon appart en compagnie de mes potes. La déprime totale. Je suis même absent des discutions de groupe. En fait, je ne me sens bien qu’avec Laurent D, mon meilleur ami.
Je traîne ma peine comme un boulet et ne me remets pas de ma rupture. Cette plaie à vif en masque d’autres plus sournoises et plus profondes.
Et puis, le printemps.
C’est en cour de croquis que j’aperçois Sophie pour la première fois, à quelques mètres de moi, planqué derrière un carton à dessin trop grand pour elle. Elle a le sourire timide et une légère pointe de tristesse dans le regard. Brune, les cheveux longs, elle mesure 1,50m tout juste et s’habille de vêtements amples qui ne permettent pas de se faire une idée de sa silhouette. Mais peu m’importe. Son langage corps m’interpelle, me séduit.
A quelques mètres de moi seulement. Si proche et si loin à la fois. Je ne sais pas comment l’aborder, et avant la fin du cour, je me résigne déjà à l’oublier.
Et puis, quelques jours plus tard, la chance me sourit. C’est la fin de journée, et sur les marches du hall d’entrée, elle est là, assise à côté d’une fille de ma classe que je connais à peine et avec qui elle discute. J’en profite et tape l’incruste.
Je n’en reviens pas, ça marche, elle me sourit, et je sens que le plus dur est fait. Alors je m’enhardis et l’invite à boire un verre dans le trocson du coin où l’on fait plus ample connaissance.
Elle est en première année et travaille certains soirs dans une station-service du côté de l’avenue de Laon. Elle est Auboise, habite dans un appartement, possède une voiture et, hélas, a un mec. Mais sans qu’elle le dise ouvertement, je comprends qu’entre eux ce n’est plus vraiment ça. Et puis surtout, il ne fait aucun doute que nous nous plaisons mutuellement.
Je ne saurais dire précisément combien de temps s’est écoulé entre ce premier contact et notre premier baisé. Mais ce fut rapide, peut-être moins d’une semaine.
Un soir, nous sortons, avec mon groupe d’amis boire un pot place d’Erlon. Les soirées sont de plus en plus belles et, en semaine, il n’y a pas encore trop de monde dans les rues ainsi que dans le café dans lequel nous sommes. Mes amis profitent d’une courte absence de Sophie pour m’empresser de conclure. Que c’est du tout cuit, qu’il n’y a plus qu’à se baisser. La copine du groupe me conseille même de lui prendre la main à son retour. Que c’est romantique et que ça ne peut pas rater. Mais c’est mal me connaitre. Si j’ai du mal à approcher, à faire le premier pas, lorsque je suis au contact je sais entreprendre.
Quand nous quittons le café, il fait encore jours et nous avons décidé d’aller faire un tour au parc Léo. Je sors le dernier en compagnie de Sophie. Je laisse les autres prendre un peu d’avance et je la prends dans mes bras. Elle savait que cela allait arriver. Depuis notre rencontre, nous sommes toujours à proximité l’un de l’autre naturellement. Au moment de sortir, elle est auprès de moi, pas devant, pas avec les autres. Et quand elle me voit lui faire face, elle sait.
Je l’entends murmurer ; «non, il ne faut pas». Une vaine prière, un commandement obsolète dont je ne tiens pas compte. Elle affiche une résistance de façade que trahit son corps en se blottissant contre le mien.
Je lui réponds; «je n’y peux rien, c’est plus fort que moi». Et c’est vrai que je n’y peux rien. En fait, nos corps parlent pour nous et précèdent notre raison, c’est aussi simple que ça.
Le baisé qui suit est sans aucune retenue. Un baisé d’une parfaite harmonie dans lequel notre désir résonne déjà. Et cette sensation de se reconnaitre en l’autre…
Mes potes se sont arrêté à bonne distance et nous attendent en observant la scène, le sourire aux lèvres. Nous les rejoignons, main dans la main, impatient.
Au parc Léo, nous passons la soirée collé l’un à l’autre pendant que mes potes discutent, courent, font les cons. Il n’y a pas grand monde à proximité et nous squattons une aire de jeux pour gosses. Avec la lumière qui décline, notre contact est de plus en plus étroit, de plus en plus sensuel. Dans notre étreinte, j’ai une jambe entre les siennes et je sens son sexe faire pression sur ma cuisse, discrètement mouvant.
« Je fonds » me susurre-t-elle. Sa voix soupire, son souffle chaud, son corps qui se love contre le mien, et cette complicité innée m’électrisent. Je n’avais jamais connu ça auparavant.
Nous ne sommes même pas presser de nous retrouver seul. Nous sommes bien, et le temps ne compte plus. Sauf pour mes potes qui de temps en temps se rappellent à nous, lassés de tenir la chandelle.
Nous ne sommes pas pressé, mais le temps passe malgré tout et l’heure de rentrer, de passer à demain, se rappelle à nous. Nous sommes venus au parc avec deux voitures, et comme Laurent nous avait rejoints juste avant en vélo, pour ne pas le laisser en arrière, nous avions chargé sa bécane dans le coffre de Sophie. Mais, au moment de repartir, il préfère se faire reconduire par les autres et me demande de prendre son vélo chez moi jusqu’au lendemain.
Pas de problème ! Dans mon esprit, c’est une occasion de passer encore un peu plus de temps avec elle. Comme si nous avions besoin d’un prétexte pour être ensemble.
Elle se gare devant chez moi. Je décharge le vélo et nous voilà sans obligations. Pendant quelques seconds, nous restons silencieux à nous regarder. Nous pourrions dire ce qui nous brule les lèvres mais non, nous restons suspendus. Alors je me lance dans le classique.
« Tu veux monter boire un café ? »
« Oui » me répond-elle soulagé.
J’habite en centre-ville mais mon appart ne paye pas de mine. Une pièce, une cuisine, les WC sur le palier et pas de salle de bain. Je le partage avec mon frangin qui n’est pas souvent là.
Dans la pièce principal ; un canapé dépliant, un lit une place au ras du sol, un bureau, une armoire en contreplaqué et une table de salon bancale que mon frère a fabriqué.
Alors que je m’apprête à faire le café, elle me dit qu’elle n’en veut pas, que tout ce qu’elle voulait c’était que je l’invite à monter.
Je l’entraîne sur le petit lit et nous recommençons à nous embrasser. Il n’y a plus rien pour nous arrêter. C’est alors qu’elle me confit que sexuellement elle est un peu coincé.
J’entends les mots mais comment y croire après ce qui s’est passé au parc ?
Dans mon cerveau, ça va vite. Je suis partagé entre «dommage» et «c’est bien qu’elle me le dise» puis, je fini par lui dire que ce n’est pas grave pour moi. En vérité, je m’en fou en cet instant. Je me sens bien avec elle c’est tout ce qui compte. Cette révélation ne m’entrave pas une seconde. Je ne calcule pas, je me laisse guider par le moment et c’est pareil pour elle.
Mes lèvres se perdent dans son cou tendu pendant que ma main cherche l’ouverture sous ses
vêtements.
La chaleur de sa peau. Son ventre. Je remonte vers ses cotes et mes doigts rencontre son soutient gorge. Je bifurque, passe dans son dos, cherche les agrafes. Rien!
Ça l’a fait rire.
«C’est quoi se délire?»
«C’est par devant que ça se passe» me répond-elle.
Je relève petite laine et T-shirt et m’arrête devant ses seins. Sa poitrine est généreuse, un pur bonheur. Je dégrafe son soutif et la libère.
Je l’embrasse à nouveau pendant que ma main saisit son sein gauche. Puis ma bouche remplace ma main qui descend d’un cran. Les cotes, le ventre. Ma bouche suit. Je glisse le long de son corps que je respire. Sur son ventre, son nombril, sa ceinture.
La ceinture, c’est le Rubicon. Au-delà, ce n’est plus de la peau que l’on investit, c’est de la chair.
Ce sont des instants qui marquent.
Défaire le bouton. Descendre le zip de la fermeture éclair.
Poser ses lèvres sur son bas ventre. Baisser l’élastique de sa culotte jusqu’à l’apparition de ses premiers poils pubiens, noirs. Respirer son parfum. L’ivresse qui rend fébrile, accélère le rythme cardiaque.
Je me redresse, ôte ses chaussures et fais glisser son pantalon et sa culotte d’un coup, sans trop de ménagement.
J’ouvre ses jambes en repliant ses genoux et je reste suspendu un instant devant cette soudaine impudeur.
Mes mains sur ses genoux convergent alors vers son sexe, et lorsqu’elles se rejoignent, j’écarte ses grandes lèvres et ma bouche embrasse sa chair.
Le premier contact est toujours électrique. Il nous trahit. Sa chatte est comme un fruit juteux et m’explose en bouche. Je m’en régale sans retenues. Elle se cabre puis ondule sous ma langue, je l’entends respirer plus fort, perdre le contrôle. Je sens ses mains sur ma tête, dans mes cheveux, me pressant un peu plus, alors j’enfonce ma langue dans son vagin, le plus loin possible.
Puis, dans un souffle, elle me dit «viens». Je me libère à mon tour et m’installe entre ses jambes. Ma queue semble trouver son chemin toute seule et je me retrouve au fond d’elle avec une facilité déconcertante. J’aurai aimé prendre mon temps, savourer cette première
pénétration, mais quelque chose d’animal c’est emparé de nous et nous subissons.
Pendant que je la pénètre, elle m’embrasse à pleine bouche. Ma bouche pleine de sa mouille ne semble pas la rebuter. Bien au contraire, nous partageons la saveur de sa chatte au travers de ce baiser.
Elle me sert plus fort contre elle. Ses mains descendent, agrippent mes fesses et accompagnent, encouragent mes coups de reins. J’ai la tête dans son cou. Je l’entends gémir, je la sens gémir. Son souffle chaud dans mon oreille est une caresse terrible qui m’électrise, me brule, et lorsque dans un soupir elle me dit « je jouis », j’explose.
Il me faut quelques minutes pour que la vague d’émotion ce dissipe. Une vague qui m’a fait monter les larmes aux yeux que je veux lui dissimuler. Alors je reste en sécurité, blottit dans ses bras qui m’enlacent toujours.
Je n’avais jamais fait l’amour comme ça. Pas avec cette intensité, ni avec cette complicité. Jusqu’à cet instant, je n’avais qu’une vision, dirons-nous, grivoise voir salace du sexe. Le sexe comme moyen de plaisir et d’affirmation machiste, laissant mes sentiments au vestiaire et refoulant mes émotions.
Pour la première fois, je me sentais sexuellement à égalité avec une fille. Mes codes venaient de changer et j’aimais ça. Elle aimait le sexe et aimait faire l’amour, sans retenues. Et ça aussi c’était nouveau pour moi, cette honnêteté impudique.
Pourquoi m’avait-elle dit qu’elle était un peu coincée? Par ce qu’elle l’était. Mais dans son couple. Elle me raconta, plus tard, comment elle expédiait son mec pour abréger quand il lui faisait l’amour. Le saisissant par la queue quand il était entre ses jambes pour le faire jouir plus vite.
Ce qui c’était passé entre nous était nouveau aussi pour elle. Et de la lécher comme je l’ai fait pour notre première fois, a contribué à changer la donne.
J’étais assez fier de moi sur ce coup. Mais quel mérite en vrai? Facile d’être l’amant. Surtout la première fois. Tout est nouveau et reste à faire. Pas le poids du passé pour nous encombrer, ni même celui de l’avenir. Tout se passe dans l’instant. Tout reste à écrire.
Alors oui, c’était facile. Divinement facile.
De plus, peu de temps avant cette nouvelle décennie, ma petite amie avait décidé, en complet accord avec elle-même, de mettre fin à notre relation.
Motif: Trop chiant, trop exigent. Elle aurait pu aussi ajouter ; prétentieux, hautain, p’tit con, gros con, lourd, pesant et j’en passe.
D’entrée de jeu donc, cette année semblait me glisser entre les doigts. Un projet commun qui passe à la trappe pour d’obscures raisons, mon groupe d’amis qui se scinde et, surtout, cette orientation qui créé une rupture avec mes deux premières années pendant lesquelles tout n’avait été qu’un long fleuve tranquille, riche de rencontre et d’expériences.
Là, tout me paraissaient incertain, voir inquiétant.
Je finissais 1989 par un réveillon pathétique, seul, dans mon f1 en centre-ville.
Accompagné d’une bouteille de vodka et de jus d’orange, je comptais m’enivrer avant de sortir en ville dans l’espoir de me mêler à la foule, d’attraper un train.
Il y avait bien du monde à minuit sur la place d’Erlon, mais personne avec qui repartir.
En désespoir de cause, je tentais de communiquer avec un clochard que je croisais sur ma route, mais peine perdue. Je ne comprenais qu’un mot sur dix qui sortait de sa bouche encore plus aviné que la mienne.
Dépité devant ce manque de compassion de la part de mes concitoyens, je rentrais chez moi en zigzaguant pour enterrer les années 80 et espérer le meilleur pour la suite.
Des mois qui suivirent, j’ai très peu de bons souvenirs. Je me revois surtout tirant la gueule dans mon appart en compagnie de mes potes. La déprime totale. Je suis même absent des discutions de groupe. En fait, je ne me sens bien qu’avec Laurent D, mon meilleur ami.
Je traîne ma peine comme un boulet et ne me remets pas de ma rupture. Cette plaie à vif en masque d’autres plus sournoises et plus profondes.
Et puis, le printemps.
C’est en cour de croquis que j’aperçois Sophie pour la première fois, à quelques mètres de moi, planqué derrière un carton à dessin trop grand pour elle. Elle a le sourire timide et une légère pointe de tristesse dans le regard. Brune, les cheveux longs, elle mesure 1,50m tout juste et s’habille de vêtements amples qui ne permettent pas de se faire une idée de sa silhouette. Mais peu m’importe. Son langage corps m’interpelle, me séduit.
A quelques mètres de moi seulement. Si proche et si loin à la fois. Je ne sais pas comment l’aborder, et avant la fin du cour, je me résigne déjà à l’oublier.
Et puis, quelques jours plus tard, la chance me sourit. C’est la fin de journée, et sur les marches du hall d’entrée, elle est là, assise à côté d’une fille de ma classe que je connais à peine et avec qui elle discute. J’en profite et tape l’incruste.
Je n’en reviens pas, ça marche, elle me sourit, et je sens que le plus dur est fait. Alors je m’enhardis et l’invite à boire un verre dans le trocson du coin où l’on fait plus ample connaissance.
Elle est en première année et travaille certains soirs dans une station-service du côté de l’avenue de Laon. Elle est Auboise, habite dans un appartement, possède une voiture et, hélas, a un mec. Mais sans qu’elle le dise ouvertement, je comprends qu’entre eux ce n’est plus vraiment ça. Et puis surtout, il ne fait aucun doute que nous nous plaisons mutuellement.
Je ne saurais dire précisément combien de temps s’est écoulé entre ce premier contact et notre premier baisé. Mais ce fut rapide, peut-être moins d’une semaine.
Un soir, nous sortons, avec mon groupe d’amis boire un pot place d’Erlon. Les soirées sont de plus en plus belles et, en semaine, il n’y a pas encore trop de monde dans les rues ainsi que dans le café dans lequel nous sommes. Mes amis profitent d’une courte absence de Sophie pour m’empresser de conclure. Que c’est du tout cuit, qu’il n’y a plus qu’à se baisser. La copine du groupe me conseille même de lui prendre la main à son retour. Que c’est romantique et que ça ne peut pas rater. Mais c’est mal me connaitre. Si j’ai du mal à approcher, à faire le premier pas, lorsque je suis au contact je sais entreprendre.
Quand nous quittons le café, il fait encore jours et nous avons décidé d’aller faire un tour au parc Léo. Je sors le dernier en compagnie de Sophie. Je laisse les autres prendre un peu d’avance et je la prends dans mes bras. Elle savait que cela allait arriver. Depuis notre rencontre, nous sommes toujours à proximité l’un de l’autre naturellement. Au moment de sortir, elle est auprès de moi, pas devant, pas avec les autres. Et quand elle me voit lui faire face, elle sait.
Je l’entends murmurer ; «non, il ne faut pas». Une vaine prière, un commandement obsolète dont je ne tiens pas compte. Elle affiche une résistance de façade que trahit son corps en se blottissant contre le mien.
Je lui réponds; «je n’y peux rien, c’est plus fort que moi». Et c’est vrai que je n’y peux rien. En fait, nos corps parlent pour nous et précèdent notre raison, c’est aussi simple que ça.
Le baisé qui suit est sans aucune retenue. Un baisé d’une parfaite harmonie dans lequel notre désir résonne déjà. Et cette sensation de se reconnaitre en l’autre…
Mes potes se sont arrêté à bonne distance et nous attendent en observant la scène, le sourire aux lèvres. Nous les rejoignons, main dans la main, impatient.
Au parc Léo, nous passons la soirée collé l’un à l’autre pendant que mes potes discutent, courent, font les cons. Il n’y a pas grand monde à proximité et nous squattons une aire de jeux pour gosses. Avec la lumière qui décline, notre contact est de plus en plus étroit, de plus en plus sensuel. Dans notre étreinte, j’ai une jambe entre les siennes et je sens son sexe faire pression sur ma cuisse, discrètement mouvant.
« Je fonds » me susurre-t-elle. Sa voix soupire, son souffle chaud, son corps qui se love contre le mien, et cette complicité innée m’électrisent. Je n’avais jamais connu ça auparavant.
Nous ne sommes même pas presser de nous retrouver seul. Nous sommes bien, et le temps ne compte plus. Sauf pour mes potes qui de temps en temps se rappellent à nous, lassés de tenir la chandelle.
Nous ne sommes pas pressé, mais le temps passe malgré tout et l’heure de rentrer, de passer à demain, se rappelle à nous. Nous sommes venus au parc avec deux voitures, et comme Laurent nous avait rejoints juste avant en vélo, pour ne pas le laisser en arrière, nous avions chargé sa bécane dans le coffre de Sophie. Mais, au moment de repartir, il préfère se faire reconduire par les autres et me demande de prendre son vélo chez moi jusqu’au lendemain.
Pas de problème ! Dans mon esprit, c’est une occasion de passer encore un peu plus de temps avec elle. Comme si nous avions besoin d’un prétexte pour être ensemble.
Elle se gare devant chez moi. Je décharge le vélo et nous voilà sans obligations. Pendant quelques seconds, nous restons silencieux à nous regarder. Nous pourrions dire ce qui nous brule les lèvres mais non, nous restons suspendus. Alors je me lance dans le classique.
« Tu veux monter boire un café ? »
« Oui » me répond-elle soulagé.
J’habite en centre-ville mais mon appart ne paye pas de mine. Une pièce, une cuisine, les WC sur le palier et pas de salle de bain. Je le partage avec mon frangin qui n’est pas souvent là.
Dans la pièce principal ; un canapé dépliant, un lit une place au ras du sol, un bureau, une armoire en contreplaqué et une table de salon bancale que mon frère a fabriqué.
Alors que je m’apprête à faire le café, elle me dit qu’elle n’en veut pas, que tout ce qu’elle voulait c’était que je l’invite à monter.
Je l’entraîne sur le petit lit et nous recommençons à nous embrasser. Il n’y a plus rien pour nous arrêter. C’est alors qu’elle me confit que sexuellement elle est un peu coincé.
J’entends les mots mais comment y croire après ce qui s’est passé au parc ?
Dans mon cerveau, ça va vite. Je suis partagé entre «dommage» et «c’est bien qu’elle me le dise» puis, je fini par lui dire que ce n’est pas grave pour moi. En vérité, je m’en fou en cet instant. Je me sens bien avec elle c’est tout ce qui compte. Cette révélation ne m’entrave pas une seconde. Je ne calcule pas, je me laisse guider par le moment et c’est pareil pour elle.
Mes lèvres se perdent dans son cou tendu pendant que ma main cherche l’ouverture sous ses
vêtements.
La chaleur de sa peau. Son ventre. Je remonte vers ses cotes et mes doigts rencontre son soutient gorge. Je bifurque, passe dans son dos, cherche les agrafes. Rien!
Ça l’a fait rire.
«C’est quoi se délire?»
«C’est par devant que ça se passe» me répond-elle.
Je relève petite laine et T-shirt et m’arrête devant ses seins. Sa poitrine est généreuse, un pur bonheur. Je dégrafe son soutif et la libère.
Je l’embrasse à nouveau pendant que ma main saisit son sein gauche. Puis ma bouche remplace ma main qui descend d’un cran. Les cotes, le ventre. Ma bouche suit. Je glisse le long de son corps que je respire. Sur son ventre, son nombril, sa ceinture.
La ceinture, c’est le Rubicon. Au-delà, ce n’est plus de la peau que l’on investit, c’est de la chair.
Ce sont des instants qui marquent.
Défaire le bouton. Descendre le zip de la fermeture éclair.
Poser ses lèvres sur son bas ventre. Baisser l’élastique de sa culotte jusqu’à l’apparition de ses premiers poils pubiens, noirs. Respirer son parfum. L’ivresse qui rend fébrile, accélère le rythme cardiaque.
Je me redresse, ôte ses chaussures et fais glisser son pantalon et sa culotte d’un coup, sans trop de ménagement.
J’ouvre ses jambes en repliant ses genoux et je reste suspendu un instant devant cette soudaine impudeur.
Mes mains sur ses genoux convergent alors vers son sexe, et lorsqu’elles se rejoignent, j’écarte ses grandes lèvres et ma bouche embrasse sa chair.
Le premier contact est toujours électrique. Il nous trahit. Sa chatte est comme un fruit juteux et m’explose en bouche. Je m’en régale sans retenues. Elle se cabre puis ondule sous ma langue, je l’entends respirer plus fort, perdre le contrôle. Je sens ses mains sur ma tête, dans mes cheveux, me pressant un peu plus, alors j’enfonce ma langue dans son vagin, le plus loin possible.
Puis, dans un souffle, elle me dit «viens». Je me libère à mon tour et m’installe entre ses jambes. Ma queue semble trouver son chemin toute seule et je me retrouve au fond d’elle avec une facilité déconcertante. J’aurai aimé prendre mon temps, savourer cette première
pénétration, mais quelque chose d’animal c’est emparé de nous et nous subissons.
Pendant que je la pénètre, elle m’embrasse à pleine bouche. Ma bouche pleine de sa mouille ne semble pas la rebuter. Bien au contraire, nous partageons la saveur de sa chatte au travers de ce baiser.
Elle me sert plus fort contre elle. Ses mains descendent, agrippent mes fesses et accompagnent, encouragent mes coups de reins. J’ai la tête dans son cou. Je l’entends gémir, je la sens gémir. Son souffle chaud dans mon oreille est une caresse terrible qui m’électrise, me brule, et lorsque dans un soupir elle me dit « je jouis », j’explose.
Il me faut quelques minutes pour que la vague d’émotion ce dissipe. Une vague qui m’a fait monter les larmes aux yeux que je veux lui dissimuler. Alors je reste en sécurité, blottit dans ses bras qui m’enlacent toujours.
Je n’avais jamais fait l’amour comme ça. Pas avec cette intensité, ni avec cette complicité. Jusqu’à cet instant, je n’avais qu’une vision, dirons-nous, grivoise voir salace du sexe. Le sexe comme moyen de plaisir et d’affirmation machiste, laissant mes sentiments au vestiaire et refoulant mes émotions.
Pour la première fois, je me sentais sexuellement à égalité avec une fille. Mes codes venaient de changer et j’aimais ça. Elle aimait le sexe et aimait faire l’amour, sans retenues. Et ça aussi c’était nouveau pour moi, cette honnêteté impudique.
Pourquoi m’avait-elle dit qu’elle était un peu coincée? Par ce qu’elle l’était. Mais dans son couple. Elle me raconta, plus tard, comment elle expédiait son mec pour abréger quand il lui faisait l’amour. Le saisissant par la queue quand il était entre ses jambes pour le faire jouir plus vite.
Ce qui c’était passé entre nous était nouveau aussi pour elle. Et de la lécher comme je l’ai fait pour notre première fois, a contribué à changer la donne.
J’étais assez fier de moi sur ce coup. Mais quel mérite en vrai? Facile d’être l’amant. Surtout la première fois. Tout est nouveau et reste à faire. Pas le poids du passé pour nous encombrer, ni même celui de l’avenir. Tout se passe dans l’instant. Tout reste à écrire.
Alors oui, c’était facile. Divinement facile.
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4 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Tout à fait d'accord avec "Maître-Chat y compris pour les fautes de frappe... Sais-tu comment s'écrit coquille si l'on subit une couille ? Eh bien : couille ! sourire... Didier
Ah que c'est beau ! Voilà une bien belle histoire ben écrite à quelques coquilles près. J'aimerai bien en voir plus des "comme ça"...
MaîtreChat
MaîtreChat
tres joli
tres beau, bien écrit !