L'Ultimatum 4 (fin)
Récit érotique écrit par Bichou [→ Accès à sa fiche auteur]
Auteur homme.
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Histoire érotique Publiée sur HDS le 03-06-2022 dans la catégorie Entre-nous, hommes et femmes
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L'Ultimatum 4 (fin)
JULIENVoilà maintenant deux semaines que nous avons eu ce dialogue de sourds au sortir de l’hôpital. Je crois avoir été suffisamment clair pour faire comprendre que je n’accepterai pas le partage. Humiliation suprême : mon propre fils la couvre dans ses débordements !
Et elle voudrait que j’accepte et que j’attende. Attendre quoi ? Qu’elle se lasse ? Depuis deux semaines maintenant, elle ne se gêne même plus : elle découche sans vergogne et son air épanoui ne fait qu’attiser ma peine et ma colère.
Elle a cru que ma tentative de suicide était du cirque pour la récupérer. Elle ne me connait décidément pas, même après 20 ans de mariage ! J’étais vraiment désespéré et mon fils qui couvre ses agissements ! A constater ce qui se passe ces deux dernières semaines, elle n’en n’a rien à faire de moi et de mon amour. Je n’ai plus assez de larmes pour pleurer.
Ma détresse s’est au fur et à mesure des jours transformée en une rage froide et mon esprit réclame vengeance.
Dans un éclair de lucidité, j’avais commandité les services d’un détective privé. Il m’a remis les premiers rapports et je suis écœuré de constater que ma femme est devenue une vraie nymphomane. Il n’y a pas qu’un amant mais plusieurs amants ! Et la fréquence ! Et même à plusieurs !
Je crains qu’il n’y ait pas beaucoup d’issue à cette situation. Je l’aime encore profondément et je veux néanmoins essayer, mais à ma grande détresse, je ne me fais pas beaucoup d’illusions. Et quand bien même elle ferait amende honorable, ce dont je doute fort, je ne suis pas certain qu’elle résistera à ses pulsions.
Je suis en colère et ma vengeance sera à la hauteur de l’ignominie et de l’humiliation.
Au terme des deux semaines, bien qu’habitant toujours ensemble, c’est par texto que je lui fais savoir que « je souhaiterais te voir ce samedi. Je veux te faire part de diverses décisions. Il faut donc que l’on se parle ».
« OK, je serai prête » répond-t-elle.
Samedi matin, j’arrive après avoir passé la nuit à l’extérieur.
Assise sur le canapé, très droite, je la sens sur la défensive. Elle n’ose rien me demander. Pas de reproches, pas de questions. Je lis dans son regard à la fois la peur de ce qui va se passer et le défi de vouloir décider en toute liberté.
- Tu seras d’accord avec moi pour constater que nous ne partageons plus grand-chose, comme tu l’as demandé.
- Ce n’est pas ce que j’ai demandé ; j’ai seulement souhaité un peu de liberté. Je t’aime toujours, crois-moi.
- Souhaité n’est sans doute pas le bon terme. Imposer serait plus adéquat. Tu as une vision particulière et égoïste de la liberté. Quant à ton amour, il est à géométrie variable selon celui qui se trouve dans ton lit.
- Non, je n’aime que toi. Les autres, ce n’est que de la baise.
- Tu m’aimes ? Dans les bras d’autres hommes ? Intéressante manière de prouver son amour… - ………« Je te rappelle que nous nous sommes mariés, il y a maintenant 20 années parce que nous étions amoureux et dévorés par une passion de l’un vis-à-vis de l’autre. Devant monsieur le maire, nous nous sommes jurés fidélité et amour jusqu’à la fin de nos jours. Admettons qu’aujourd’hui tu m’aimes encore. Cette partie-là du serment est donc pour l’instant respectée. »« Pour ce qui est de la fidélité, tu repasseras ! » « Permets-moi de te dire que ta liberté se termine où commence la mienne. Tu as donc oublié qu’en nous mariant, la liberté revendiquée doit être une liberté partagée, celle dont on jouit ensemble. »« C’est bien la passion amoureuse qui nous a dévoré et qui a conduit à notre mariage.
Selon la définition du Petit Robert, « passion » est un état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale. »« L’étymologie du mot est latine et signifie « souffrir» . Être passionné est donc une pathologie mentale qui fait souffrir. »« De toute évidence, tu ne veux pas souffrir pour maintenir la passion qui nous unissait si tant est que pendant 20 ans tu as été malheureuse ».
« Certes, je dois faire mon autocritique. Je ne t’ai pas assez choyée, j’ai oublié de t’honorer comme tu le mérites. Pardon pour cela. »« Cela peut-il justifier ce qui se passe aujourd’hui ? Tu m’as trompé, menti, humilié et tu y as même ajouté le mépris. »« Tu veux que je gère mon infortune comme si cela entrait dans une normalité évidente ! Mais il ne devrait pas y avoir d’infortune ! Et donc rien à gérer ! »
« Au surplus, tu confonds liberté et libertinage, je le crains. »« Mais le pire est qu’aujourd’hui, ta vie tourne autour du sexe. Une vraie nymphomane ! Il n’y a plus que le sexe, rien que le sexe !
- Je ne suis pas une nymphomane. C’est vrai que j’ai découvert le plaisir du sexe mais je m’arrêterai quand je le souhaiterai ! dit-elle d’un ton de défi.
- Nous verrons bien. Je vais te surprendre, car en réalité je sais tout depuis le début.
- Co …comment depuis le début ?
- Depuis que tu as pris un amant.
- Explique-toi.
- J’ai eu des doutes dès que j’ai vu que tu t’étais rasé le minou sans rien me dire. Tu t’es mise à porter une lingerie sexy et même des porte-jarretelles. Je n’ai jamais eu droit à cela ! Il ne fallait pas être malin pour comprendre. Tu m’as sous-estimé.
- Tu m’as laissé faire ? Tu n’as rien dit ?
- Et toi, que m’as-tu dit ?
- ……..
- Je t’aimais trop et j’avais une peur bleue de te perdre. Alors j’ai accepté l’inacceptable, espérant que ce ne serait qu’un accident. Quand je me suis aperçu que tes rendez-vous continuaient, j’ai engagé un détective privé.
- Tu as fait quoi ? Tu m’as espionnée ? Tu m’as menti ?
- Venant d’une experte comme toi, cela me flatte !
Je suis vexée mais en même temps, je peux comprendre son attitude.
- Je te pose donc un ultimatum.
Ou tu renonces à tes dérapages sexuels et extraconjugaux. Tu le feras non parce que je veux te l’imposer mais parce que tu te rendras compte que tu fais fausse route et que la vie ne se résume pas à du sexe. Tu ne construis rien sauf ta turpitude et ton malheur. J’ai entendu que tu pouvais t’arrêter quand tu le voulais. Il est temps de le démontrer ! Enfin, tu renonceras à tes frasques aussi parce que tu dis m’aimer. Il faudra sans doute te faire soigner. Tous ceux que j’ai consulté m’ont affirmé que tu étais perdue. Je veux te laisser une chance.
- Je ne suis pas malade mais j’ai découvert la liberté et le sexe.
- Ou alors tu refuses et préfères continuer à te vautrer dans le sexe, la luxure et sans véritable amour pour goûter à une fausse liberté égoïste. Ta nymphomanie prend le dessus sur tout y compris nous. Dans ce cas, nous divorcerons à coup sûr, mais le prix sera lourd, autant te le dire, car tu sembles indifférente à la douleur que tu m’infliges. Je ne pense pas avoir mérité cela et tu peux être certaine que le retour de flammes sera à la hauteur de ma douleur : colossale !
- Tu me fais du chantage. Si je te fais de la peine, il faut me pardonner, ce n’est pas volontaire. Je ne cherchais ni à te faire du mal, ni à t’humilier, seulement à avoir une espace de liberté.
- Décidément, tu ne manques pas de culot. Tu n’as pas conscience des dégâts que tu suscites. Quant à ta liberté, il fallait en parler avec moi et pas avec un amant. Enfin, pour le chantage, ne renverse pas les rôles : c’est toi qui as pris un amant, qui revendiques une liberté mal comprise et moi qui devrais accepter tes conditions de vie et souffrir pour tes envies. C’est toi qui me sacrifies, toi qui m’abandonnes, toi qui oublies ce qu’est une famille. C’est donc toi qui devras payer le prix fort. Le jeu est maintenant terminé. Samedi prochain, nous nous retrouverons ici, dans cette maison à la même heure. Tu me diras comment tu envisages notre futur pour autant que nous ayons un futur…...
Il se lève et quitte la maison.
CAROLEJe suis mortifiée. Le ton dur et l’œil froid, pénétrant, me glacent les sangs.
- Sache qu’entretemps, je ne dormirai pas ici cette nuit ni les nuits prochaines. J’ai moi aussi des découvertes à réaliser, mais sois rassurée, je serai seul moi !
Il se lève sans ajouter un mot, sans me regarder et quitte notre maison.
Je reste complètement extatique, sans la moindre réaction.
Pendant tout le week end, je galère. Toujours les mêmes questions, toujours sans les bonnes réponses.
Ce lundi, je retrouve mon amant, et il me trouve bouleversée et m’interroge.
- Avant, je veux retrouver mon étalon. Fais-moi jouir…Il me déshabille rapidement, me porte sur le lit et se glisse entre mes cuisses. Il sait y faire et je jouis rapidement. Je remonte son corps pour un 69 et englouti son sexe pour lui octroyer une fellation d’enfer pendant qu’il continue à me brouter le minou. Après quelques va-et-vient, il jouit et j’avale tout son foutre avec délectation.
Il me positionne de façon à me prendre en levrette, position que j’adore. Il me pénètre et commence sa danse de saint guy. Je deviens folle de plaisir et, en quelques instants, j’ai deux orgasmes monstrueux.
Il me retourne sans ménagement, me prend par devant et lime tant et plus si bien que j’ai un nouvel orgasme violent au point de crier. Il se retire et répand son liquide visqueux et chaud sur mes seins et mon ventre. Je frémis de plaisir.
Nous reprenons notre souffle et nus tous les deux, il m’interroge à nouveau.
- Mon mari m’a posé un ultimatum. Je dois choisir entre mon mariage ou continuer à baiser avec toi.
- Que lui arrive-t-il ? Voilà des semaines qu’il sait et je pensais que tu avais une sorte d’accord implicite.
- Depuis sa tentative de suicide, il a complètement changé, devenant irrité, froid, teigneux, taiseux et même il s’absente du domicile. J’en suis d’ailleurs un peu jalouse !
- Ta réflexion est paradoxale !
- Je le sens très résolu et peu enclin à discuter. J’ai peur qu’il ne prépare quelque chose. En cas de refus de ma part, il veut me faire payer très cher notre séparation.
- Qu’envisage-t-il ?
- Je l’ignore et, alors que j’avais un mari doux comme un agneau, il se révèle dur et intransigeant.
- Ce sont des menaces en l’air. Que veux-tu qu’il te fasse : tu gagnes bien ta vie, ton fils t’est très attaché, tu ne manques de rien. Que vas-tu faire ?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de me séparer de toi mais je n’ai pas non plus envie de le quitter. Je vais réfléchir.
- Avec moi, tu connaîtras d’autres plaisirs, d’autres mondes. Je te promets le nirvana du sexe !
Je le regarde, nous nous embrassons et, après une rapide douche, nous nous rhabillons.
Néanmoins, un doute s’installe dans mon esprit : si le nirvana consiste à me faire baiser des inconnus, je ne suis pas vraiment preneuse ! Les partouzes et autres gangs bang ne me font pas rêver, loin de là ! Je ne suis tout de même pas une pute ni même une marie-couche-toi-là !
Revenus de mes amours quotidiennes, je quitte Diego à l’entrée des bureaux et je traverse l’open service. L’atmosphère est très particulière. Fébrile ? Non plutôt en ébullition.
Une fois assise, j’allume l’ordinateur et la petite sonnette m’annonçant l’arrivée de courriels résonne.
J’ouvre et je reste figée de stupeur.
Une photo de Diego nu, en compagnie d’Amélie, nue, s’affiche en plein écran. Elle lui fait une fellation qu’il a l’air d’apprécier pendant qu’il la pelote. Une deuxième photo suit : il est calé entre ses cuisses et lui procure un cunnilingus. Une autre encore : elle le chevauche.
Il y a ainsi une vingtaine de photos, toutes plus explicites les unes que les autres. Le tout, accompagné de notes, dates, lieux. Sur certaines photos, il est facile de reconnaitre les bureaux
Diego débarque dans mon bureau, très énervé.
- C’est toi qui as fait cela ?
- Mais non dis-je sous le choc.
- Je suis certain que c’est toi !
- Mais absolument pas ! Pourquoi aurais-je fait une chose pareille !
- Par jalousie évidemment ! Tu ne supportais pas que je couche avec Amélie et avec Océane, alors tu te venges de la manière la plus abjecte qu’il soit.
- Je n’ai rien à voir là-dedans. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de l’autre et n’aperçois pas la poutre qui est dans ton œil ? Sans vouloir t’accabler, tu récoltes ce que tu mérites.
- Tu es bien contente que je te saute ! Tu y trouves ton compte ! Ton crétin de mari était incapable de te faire jouir !
- Je t’ai déjà dit que je ne supporte pas tes sarcasmes à l’égard de mon mari ! Tu ne sais rien de ce qu’il est ou de ce qu’il n’est pas et je ne te permets pas de le juger. Tu m’as fait bien jouir et contente toi de ce que ta bite me procure sans t’intéresser à celle de mon époux.
- Tu m’as quand même bien dit que j’étais le meilleur ?
- Tu deviens grotesque et pathétique !
Il part, furieux.
N’empêche, je suis sur des charbons ardents. Si des photos existent le montrant avec Amélie et Océane, n’en existe-t-il pas avec moi également ? Ce serait la honte.
Le lendemain, une nouvelle série de photos se retrouvent sur nos écrans. Diego avec plus d’une dizaine de femmes que je ne connais pas. Le bureau est en émoi, les commentaires les plus virulents vont bon train. L’une de mes collègues me fait savoir qu’une des employées de la comptabilité a été reconnue. Je suis consternée par le nombre de femmes que Diego saute et j’ai un pincement au cœur.
De nombreux appels téléphoniques de clients sont enregistrés, les commentaires désobligeants se multiplient. Apparemment, ces photos circulent également sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de clients crient au scandale en demandant si notre société n’était pas devenue un lupanar géant. Des contrats sont résiliés avec effet immédiat, les collaborateurs sont submergés de demandes d’explication.
En 24 heures, c’est un véritable tsunami qui déferle dans nos bureaux. La presse à scandale, toujours prompte, s’en mêle via les réseaux sociaux et la direction est sommée de s’expliquer par les administrateurs de la boîte.
Diego, Amélie et la petite comptable sont convoqués chez le DRH. Après une entrevue tendue et houleuse, ils ont été licenciés sans autre forme de procès, la direction ayant considéré que par leur attitude, ils avaient gravement nuit aux intérêts de la société et à l’image de celle-ci.
Dans la foulée, une déclaration officielle est rédigée et publiée sur la page internet de la société.
C’est une vraie descente aux enfers pour eux : plus de travail, pas d’indemnité et une réputation complètement détruite. Retrouver du boulot sera extrêmement difficile, voire impossible.
A la maison, croisant Julien, je l’interpelle : c’est toi ? Il me regarde avec un sourire narquois et me tends un dossier. Etudie bien me dit-il.
Il s’en va, sans autre commentaire, froid et distant, comme si je n’existais pas. Je n’avais jamais rencontré une telle indifférence.
Pierre m’a appelée. Son épouse aussi a reçu des photos compromettantes où il apparait nu chevauchant plusieurs femmes. Elle est entrée dans une colère noire et menace de le mettre à la porte. Son employeur a également reçu ces photos et il fait la risée de ses collègues, son cas sera évoqué au comité de direction de sa boîte.
- Il ne faut plus que nous nous voyions me dit-il.
- Oh …- Comprends-moi, je ne veux prendre aucun risque supplémentaire. Je veux essayer de récupérer ma femme, la calmer et faire amende honorable.
- Il fallait y penser avant mon cher. Mais ne t’inquiète pas, je ne te ferai prendre aucun risque. Oublie-moi et classons tout cela au rang des souvenirs.
- Merci, je n’en n’attendais pas moins de toi.
- Tu devais te douter qu’un jour ou l’autre tes frasques seraient connues. Assume maintenant ; aie un peu de courage cela te changera !
Nous sommes vendredi, et je n’ai plus la moindre nouvelle de Diego. Je suis allée chez lui et soit il ne veut pas m’ouvrir, soit il est parti. Des voisins m’ont affirmé que la police était venue et l’avait emmené.
C’est le désert autour de moi.
Je vois arriver samedi avec une certaine anxiété. Vais-je aussi perdre mon mari ?
Au milieu de cette tourmente, j’ai consulté le dossier que m’a remis Julien.
Devant mes yeux horrifiés défilent des photos de Diego et de moi, nus, faisant l’amour dans toute une série de positions. Je relève d’autres photos où Diego apparaît en compagnie de toute une série de mecs. J’en reconnais plusieurs, ceux avec qui j’ai dû baiser pour son plaisir.
Des rapports sont joints où il est question de femmes proposées contre monnaie sonnante et trébuchante, de choix des filles, d’organiser du sexe en groupe, de sodomie, de caractéristiques plastiques de l’une ou de l’autre. J’ai l’impression de lire un compte rendu de marchandage entre maquignons.
Il y a aussi des photos de mecs que je ne connais pas laissant supposer que de nombreuses autres transactions ont dû avoir lieu.
Je pense alors à Amélie, à la petite comptable, à Océane et toutes les autres dont j’ai vu les minois sur les mails et je comprends que toutes ces femmes ne représentent que des morceaux de viande jetés en pâture à des mâles en rut.
La tête me tourne, les jambes commencent à ne plus me porter et j’ai l’estomac qui se retourne. J’ai envie de vomir.
Diego, le mâle beau parleur, est un proxénète et se faisait du fric sur notre dos à toutes. Quel salaud ! Que je suis conne ! Je comprends l’arrestation.
Je me rends compte à quel point j’ai été le jouet de cet homme mais je ne dois m’en prendre qu’à moi-même. J’ai été aveuglée depuis le début, il m’a fait croire à des chimères et a entretenu mes désirs libidineux. C’est facile si l’on pense que le jardin du voisin est toujours plus vert !
Je m’en veux terriblement.
Je prends enfin conscience de ma terrible erreur, que j’ai fait souffrir mon mari, que j’ai bouleversé notre vie. Tout cela pour du sexe ! Quelle folie ! Quelle inconscience !
En même temps, j’ai pris une autre dimension : j’aime la liberté et le sexe avec un ou des amants. Quelles joies j’ai pu recevoir, quelles jouissances j’ai pu éprouver ! Vais-je pouvoir m’en passer ?
Vendredi, Julien arrive sans prévenir.
- Bonjour Carole dit-il froidement.
- Bonjour Julien dis-je un peu surprise. Nous devions nous voir seulement samedi.
- Joui, J’ai cru que tu réfléchirais me dit-il. Mais, en fait, à peine le dos tourné tu te précipitais chez ton amant pour lui rapporter nos conversations. J’imagine les bons conseils reçus ! Tu n’en n’as rien à faire de mes demandes ! C’en est trop !
- ……..
- Ton choix est donc fait. Nous allons divorcer.
- Non, non, tu déformes tout. J’ai vu les photos et je me rends compte de la manipulation dont j’ai été victime. Je comprends que je t’ai fait beaucoup de mal mais s’il te plaît, essaies de me comprendre.
- Je comprends que tu continues de te foutre de moi, que tu préfères perdre ton âme et ton honneur dans la lubricité. J’avais espéré mais, de toute évidence à tort.
- Laisse-moi t’expliquer….
- M’expliquer quoi ? Que tu veux baiser ailleurs et continuer à m’humilier ? Que tu n’en as rien à faire de ta famille ? Que tu préfères ta pseudo liberté à ton mariage ? Désolé, c’est terminé.
- Non, non s’il te plaît.
- L’amant a le beau rôle : baiser la femme, la faire jouir, profiter des meilleurs moments mais le quotidien et ses ennuis, c’est pour le brave mari. Tu as un sexe à la place du cœur ! Mais voilà, tes baiseurs me doivent tous leurs déchéances et je ne vais pas me gêner de suivre ton Diego à la trace. Il ne s’en remettra jamais !
- Mais qu’es-tu devenu ? Un monstre ?
- Je suis devenu ce que tu as fait de moi, à ton image. C’est toi qui m’as construit ! La souffrance, c’est fini pour moi : place aux autres, et tu ne seras pas la dernière…- Tu ne cherches pas à me comprendre.
- Voici les papiers du divorce à signer. Et voici les conditions : tu quittes cette maison dans les 48 heures. Je ne te verserai aucune pension alimentaire, ce serait un comble. J’aurai la garde de notre fils que je continuerai à entretenir mais il devra aller terminer ses études aux USA. Je l’inscrirai dans une université américaine. Il ne reviendra qu’au terme de son cursus car je ne veux plus le voir. C’est ton complice dans le dévergondage.
Tu peux bien entendu refuser. Cela ne fera que prolonger la procédure et j’ai assez d’arguments et de preuves pour obtenir un divorce à ta charge. Ces conditions sont dures mais cette dureté est à peine à la hauteur des tourments que tu me fais vivre depuis des mois.
- Je ne veux pas divorcer, je veux que tu me comprennes.
- Je t’ai dit qu’il n’y avait plus rien à comprendre. Tu ne signes pas, soit.
- S’il te plait, écoute-moi.
- Nous n’avons plus rien à nous dire. Nous nous reverrons au tribunal. Adieu.
Restée seule, j’éclate en sanglots. Amaury me rejoint.
- Il veut divorcer lui dis-je entre deux hoquets et il ne veut plus te voir. Il t’envoie aux USA pour terminer tes études.
- Il ne pardonne pas, je ne l’aurais jamais cru. J’étais convaincu qu’il se remettrait de tes infidélités mais là….et en plus il m’exile…- Il est profondément blessé et il te considère comme mon complice parce que tu as couvert mes infodélités.
- Je peux le comprendre mais il est dur, lui si doux, si soucieux d’éviter les conflits et toujours présent lorsque nous avions besoin de lui. Je découvre une facette inconnue.
- Je suis désolée, tout est de ma faute.
EPILOGUEJulien a mis sa menace à exécution. Les photos de la débauche de Carole ont circulé dans l’entreprise où elle travaille et sur les réseaux sociaux.
Elle a été licenciée sur le champ et sans indemnité.
Elle a quitté le domicile et a trouvé refuge chez Océane.
Après des mois de recherche, elle a fini par trouver un petit boulot de serveuse dans un bar ou sa beauté fait mouche, ce qui lui permet d’améliorer son quotidien financièrement tout en « soignant » sa nymphomanie. Fameuse déchéance !
Plus d’une année après, le divorce a été prononcé entièrement à sa charge. Julien avait apporté tous les rapports de son détective et les photos ont définitivement emporté la décision de la juge. Carole n’a rien contesté.
Elle vit seule, parfois elle se trouve un peu trop libre.
Amaury est parti aux USA. Il y poursuit ses études brillamment.
Il s’y est fait un réseau d’amis et il a finalement trouvé une âme sœur. Il ne reviendra jamais en France.
Quant à Julien, c’est une autre histoire qui commence.
Et elle voudrait que j’accepte et que j’attende. Attendre quoi ? Qu’elle se lasse ? Depuis deux semaines maintenant, elle ne se gêne même plus : elle découche sans vergogne et son air épanoui ne fait qu’attiser ma peine et ma colère.
Elle a cru que ma tentative de suicide était du cirque pour la récupérer. Elle ne me connait décidément pas, même après 20 ans de mariage ! J’étais vraiment désespéré et mon fils qui couvre ses agissements ! A constater ce qui se passe ces deux dernières semaines, elle n’en n’a rien à faire de moi et de mon amour. Je n’ai plus assez de larmes pour pleurer.
Ma détresse s’est au fur et à mesure des jours transformée en une rage froide et mon esprit réclame vengeance.
Dans un éclair de lucidité, j’avais commandité les services d’un détective privé. Il m’a remis les premiers rapports et je suis écœuré de constater que ma femme est devenue une vraie nymphomane. Il n’y a pas qu’un amant mais plusieurs amants ! Et la fréquence ! Et même à plusieurs !
Je crains qu’il n’y ait pas beaucoup d’issue à cette situation. Je l’aime encore profondément et je veux néanmoins essayer, mais à ma grande détresse, je ne me fais pas beaucoup d’illusions. Et quand bien même elle ferait amende honorable, ce dont je doute fort, je ne suis pas certain qu’elle résistera à ses pulsions.
Je suis en colère et ma vengeance sera à la hauteur de l’ignominie et de l’humiliation.
Au terme des deux semaines, bien qu’habitant toujours ensemble, c’est par texto que je lui fais savoir que « je souhaiterais te voir ce samedi. Je veux te faire part de diverses décisions. Il faut donc que l’on se parle ».
« OK, je serai prête » répond-t-elle.
Samedi matin, j’arrive après avoir passé la nuit à l’extérieur.
Assise sur le canapé, très droite, je la sens sur la défensive. Elle n’ose rien me demander. Pas de reproches, pas de questions. Je lis dans son regard à la fois la peur de ce qui va se passer et le défi de vouloir décider en toute liberté.
- Tu seras d’accord avec moi pour constater que nous ne partageons plus grand-chose, comme tu l’as demandé.
- Ce n’est pas ce que j’ai demandé ; j’ai seulement souhaité un peu de liberté. Je t’aime toujours, crois-moi.
- Souhaité n’est sans doute pas le bon terme. Imposer serait plus adéquat. Tu as une vision particulière et égoïste de la liberté. Quant à ton amour, il est à géométrie variable selon celui qui se trouve dans ton lit.
- Non, je n’aime que toi. Les autres, ce n’est que de la baise.
- Tu m’aimes ? Dans les bras d’autres hommes ? Intéressante manière de prouver son amour… - ………« Je te rappelle que nous nous sommes mariés, il y a maintenant 20 années parce que nous étions amoureux et dévorés par une passion de l’un vis-à-vis de l’autre. Devant monsieur le maire, nous nous sommes jurés fidélité et amour jusqu’à la fin de nos jours. Admettons qu’aujourd’hui tu m’aimes encore. Cette partie-là du serment est donc pour l’instant respectée. »« Pour ce qui est de la fidélité, tu repasseras ! » « Permets-moi de te dire que ta liberté se termine où commence la mienne. Tu as donc oublié qu’en nous mariant, la liberté revendiquée doit être une liberté partagée, celle dont on jouit ensemble. »« C’est bien la passion amoureuse qui nous a dévoré et qui a conduit à notre mariage.
Selon la définition du Petit Robert, « passion » est un état affectif et intellectuel assez puissant pour dominer la vie mentale. »« L’étymologie du mot est latine et signifie « souffrir» . Être passionné est donc une pathologie mentale qui fait souffrir. »« De toute évidence, tu ne veux pas souffrir pour maintenir la passion qui nous unissait si tant est que pendant 20 ans tu as été malheureuse ».
« Certes, je dois faire mon autocritique. Je ne t’ai pas assez choyée, j’ai oublié de t’honorer comme tu le mérites. Pardon pour cela. »« Cela peut-il justifier ce qui se passe aujourd’hui ? Tu m’as trompé, menti, humilié et tu y as même ajouté le mépris. »« Tu veux que je gère mon infortune comme si cela entrait dans une normalité évidente ! Mais il ne devrait pas y avoir d’infortune ! Et donc rien à gérer ! »
« Au surplus, tu confonds liberté et libertinage, je le crains. »« Mais le pire est qu’aujourd’hui, ta vie tourne autour du sexe. Une vraie nymphomane ! Il n’y a plus que le sexe, rien que le sexe !
- Je ne suis pas une nymphomane. C’est vrai que j’ai découvert le plaisir du sexe mais je m’arrêterai quand je le souhaiterai ! dit-elle d’un ton de défi.
- Nous verrons bien. Je vais te surprendre, car en réalité je sais tout depuis le début.
- Co …comment depuis le début ?
- Depuis que tu as pris un amant.
- Explique-toi.
- J’ai eu des doutes dès que j’ai vu que tu t’étais rasé le minou sans rien me dire. Tu t’es mise à porter une lingerie sexy et même des porte-jarretelles. Je n’ai jamais eu droit à cela ! Il ne fallait pas être malin pour comprendre. Tu m’as sous-estimé.
- Tu m’as laissé faire ? Tu n’as rien dit ?
- Et toi, que m’as-tu dit ?
- ……..
- Je t’aimais trop et j’avais une peur bleue de te perdre. Alors j’ai accepté l’inacceptable, espérant que ce ne serait qu’un accident. Quand je me suis aperçu que tes rendez-vous continuaient, j’ai engagé un détective privé.
- Tu as fait quoi ? Tu m’as espionnée ? Tu m’as menti ?
- Venant d’une experte comme toi, cela me flatte !
Je suis vexée mais en même temps, je peux comprendre son attitude.
- Je te pose donc un ultimatum.
Ou tu renonces à tes dérapages sexuels et extraconjugaux. Tu le feras non parce que je veux te l’imposer mais parce que tu te rendras compte que tu fais fausse route et que la vie ne se résume pas à du sexe. Tu ne construis rien sauf ta turpitude et ton malheur. J’ai entendu que tu pouvais t’arrêter quand tu le voulais. Il est temps de le démontrer ! Enfin, tu renonceras à tes frasques aussi parce que tu dis m’aimer. Il faudra sans doute te faire soigner. Tous ceux que j’ai consulté m’ont affirmé que tu étais perdue. Je veux te laisser une chance.
- Je ne suis pas malade mais j’ai découvert la liberté et le sexe.
- Ou alors tu refuses et préfères continuer à te vautrer dans le sexe, la luxure et sans véritable amour pour goûter à une fausse liberté égoïste. Ta nymphomanie prend le dessus sur tout y compris nous. Dans ce cas, nous divorcerons à coup sûr, mais le prix sera lourd, autant te le dire, car tu sembles indifférente à la douleur que tu m’infliges. Je ne pense pas avoir mérité cela et tu peux être certaine que le retour de flammes sera à la hauteur de ma douleur : colossale !
- Tu me fais du chantage. Si je te fais de la peine, il faut me pardonner, ce n’est pas volontaire. Je ne cherchais ni à te faire du mal, ni à t’humilier, seulement à avoir une espace de liberté.
- Décidément, tu ne manques pas de culot. Tu n’as pas conscience des dégâts que tu suscites. Quant à ta liberté, il fallait en parler avec moi et pas avec un amant. Enfin, pour le chantage, ne renverse pas les rôles : c’est toi qui as pris un amant, qui revendiques une liberté mal comprise et moi qui devrais accepter tes conditions de vie et souffrir pour tes envies. C’est toi qui me sacrifies, toi qui m’abandonnes, toi qui oublies ce qu’est une famille. C’est donc toi qui devras payer le prix fort. Le jeu est maintenant terminé. Samedi prochain, nous nous retrouverons ici, dans cette maison à la même heure. Tu me diras comment tu envisages notre futur pour autant que nous ayons un futur…...
Il se lève et quitte la maison.
CAROLEJe suis mortifiée. Le ton dur et l’œil froid, pénétrant, me glacent les sangs.
- Sache qu’entretemps, je ne dormirai pas ici cette nuit ni les nuits prochaines. J’ai moi aussi des découvertes à réaliser, mais sois rassurée, je serai seul moi !
Il se lève sans ajouter un mot, sans me regarder et quitte notre maison.
Je reste complètement extatique, sans la moindre réaction.
Pendant tout le week end, je galère. Toujours les mêmes questions, toujours sans les bonnes réponses.
Ce lundi, je retrouve mon amant, et il me trouve bouleversée et m’interroge.
- Avant, je veux retrouver mon étalon. Fais-moi jouir…Il me déshabille rapidement, me porte sur le lit et se glisse entre mes cuisses. Il sait y faire et je jouis rapidement. Je remonte son corps pour un 69 et englouti son sexe pour lui octroyer une fellation d’enfer pendant qu’il continue à me brouter le minou. Après quelques va-et-vient, il jouit et j’avale tout son foutre avec délectation.
Il me positionne de façon à me prendre en levrette, position que j’adore. Il me pénètre et commence sa danse de saint guy. Je deviens folle de plaisir et, en quelques instants, j’ai deux orgasmes monstrueux.
Il me retourne sans ménagement, me prend par devant et lime tant et plus si bien que j’ai un nouvel orgasme violent au point de crier. Il se retire et répand son liquide visqueux et chaud sur mes seins et mon ventre. Je frémis de plaisir.
Nous reprenons notre souffle et nus tous les deux, il m’interroge à nouveau.
- Mon mari m’a posé un ultimatum. Je dois choisir entre mon mariage ou continuer à baiser avec toi.
- Que lui arrive-t-il ? Voilà des semaines qu’il sait et je pensais que tu avais une sorte d’accord implicite.
- Depuis sa tentative de suicide, il a complètement changé, devenant irrité, froid, teigneux, taiseux et même il s’absente du domicile. J’en suis d’ailleurs un peu jalouse !
- Ta réflexion est paradoxale !
- Je le sens très résolu et peu enclin à discuter. J’ai peur qu’il ne prépare quelque chose. En cas de refus de ma part, il veut me faire payer très cher notre séparation.
- Qu’envisage-t-il ?
- Je l’ignore et, alors que j’avais un mari doux comme un agneau, il se révèle dur et intransigeant.
- Ce sont des menaces en l’air. Que veux-tu qu’il te fasse : tu gagnes bien ta vie, ton fils t’est très attaché, tu ne manques de rien. Que vas-tu faire ?
- Je ne sais pas. Je n’ai pas envie de me séparer de toi mais je n’ai pas non plus envie de le quitter. Je vais réfléchir.
- Avec moi, tu connaîtras d’autres plaisirs, d’autres mondes. Je te promets le nirvana du sexe !
Je le regarde, nous nous embrassons et, après une rapide douche, nous nous rhabillons.
Néanmoins, un doute s’installe dans mon esprit : si le nirvana consiste à me faire baiser des inconnus, je ne suis pas vraiment preneuse ! Les partouzes et autres gangs bang ne me font pas rêver, loin de là ! Je ne suis tout de même pas une pute ni même une marie-couche-toi-là !
Revenus de mes amours quotidiennes, je quitte Diego à l’entrée des bureaux et je traverse l’open service. L’atmosphère est très particulière. Fébrile ? Non plutôt en ébullition.
Une fois assise, j’allume l’ordinateur et la petite sonnette m’annonçant l’arrivée de courriels résonne.
J’ouvre et je reste figée de stupeur.
Une photo de Diego nu, en compagnie d’Amélie, nue, s’affiche en plein écran. Elle lui fait une fellation qu’il a l’air d’apprécier pendant qu’il la pelote. Une deuxième photo suit : il est calé entre ses cuisses et lui procure un cunnilingus. Une autre encore : elle le chevauche.
Il y a ainsi une vingtaine de photos, toutes plus explicites les unes que les autres. Le tout, accompagné de notes, dates, lieux. Sur certaines photos, il est facile de reconnaitre les bureaux
Diego débarque dans mon bureau, très énervé.
- C’est toi qui as fait cela ?
- Mais non dis-je sous le choc.
- Je suis certain que c’est toi !
- Mais absolument pas ! Pourquoi aurais-je fait une chose pareille !
- Par jalousie évidemment ! Tu ne supportais pas que je couche avec Amélie et avec Océane, alors tu te venges de la manière la plus abjecte qu’il soit.
- Je n’ai rien à voir là-dedans. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de l’autre et n’aperçois pas la poutre qui est dans ton œil ? Sans vouloir t’accabler, tu récoltes ce que tu mérites.
- Tu es bien contente que je te saute ! Tu y trouves ton compte ! Ton crétin de mari était incapable de te faire jouir !
- Je t’ai déjà dit que je ne supporte pas tes sarcasmes à l’égard de mon mari ! Tu ne sais rien de ce qu’il est ou de ce qu’il n’est pas et je ne te permets pas de le juger. Tu m’as fait bien jouir et contente toi de ce que ta bite me procure sans t’intéresser à celle de mon époux.
- Tu m’as quand même bien dit que j’étais le meilleur ?
- Tu deviens grotesque et pathétique !
Il part, furieux.
N’empêche, je suis sur des charbons ardents. Si des photos existent le montrant avec Amélie et Océane, n’en existe-t-il pas avec moi également ? Ce serait la honte.
Le lendemain, une nouvelle série de photos se retrouvent sur nos écrans. Diego avec plus d’une dizaine de femmes que je ne connais pas. Le bureau est en émoi, les commentaires les plus virulents vont bon train. L’une de mes collègues me fait savoir qu’une des employées de la comptabilité a été reconnue. Je suis consternée par le nombre de femmes que Diego saute et j’ai un pincement au cœur.
De nombreux appels téléphoniques de clients sont enregistrés, les commentaires désobligeants se multiplient. Apparemment, ces photos circulent également sur les réseaux sociaux.
Beaucoup de clients crient au scandale en demandant si notre société n’était pas devenue un lupanar géant. Des contrats sont résiliés avec effet immédiat, les collaborateurs sont submergés de demandes d’explication.
En 24 heures, c’est un véritable tsunami qui déferle dans nos bureaux. La presse à scandale, toujours prompte, s’en mêle via les réseaux sociaux et la direction est sommée de s’expliquer par les administrateurs de la boîte.
Diego, Amélie et la petite comptable sont convoqués chez le DRH. Après une entrevue tendue et houleuse, ils ont été licenciés sans autre forme de procès, la direction ayant considéré que par leur attitude, ils avaient gravement nuit aux intérêts de la société et à l’image de celle-ci.
Dans la foulée, une déclaration officielle est rédigée et publiée sur la page internet de la société.
C’est une vraie descente aux enfers pour eux : plus de travail, pas d’indemnité et une réputation complètement détruite. Retrouver du boulot sera extrêmement difficile, voire impossible.
A la maison, croisant Julien, je l’interpelle : c’est toi ? Il me regarde avec un sourire narquois et me tends un dossier. Etudie bien me dit-il.
Il s’en va, sans autre commentaire, froid et distant, comme si je n’existais pas. Je n’avais jamais rencontré une telle indifférence.
Pierre m’a appelée. Son épouse aussi a reçu des photos compromettantes où il apparait nu chevauchant plusieurs femmes. Elle est entrée dans une colère noire et menace de le mettre à la porte. Son employeur a également reçu ces photos et il fait la risée de ses collègues, son cas sera évoqué au comité de direction de sa boîte.
- Il ne faut plus que nous nous voyions me dit-il.
- Oh …- Comprends-moi, je ne veux prendre aucun risque supplémentaire. Je veux essayer de récupérer ma femme, la calmer et faire amende honorable.
- Il fallait y penser avant mon cher. Mais ne t’inquiète pas, je ne te ferai prendre aucun risque. Oublie-moi et classons tout cela au rang des souvenirs.
- Merci, je n’en n’attendais pas moins de toi.
- Tu devais te douter qu’un jour ou l’autre tes frasques seraient connues. Assume maintenant ; aie un peu de courage cela te changera !
Nous sommes vendredi, et je n’ai plus la moindre nouvelle de Diego. Je suis allée chez lui et soit il ne veut pas m’ouvrir, soit il est parti. Des voisins m’ont affirmé que la police était venue et l’avait emmené.
C’est le désert autour de moi.
Je vois arriver samedi avec une certaine anxiété. Vais-je aussi perdre mon mari ?
Au milieu de cette tourmente, j’ai consulté le dossier que m’a remis Julien.
Devant mes yeux horrifiés défilent des photos de Diego et de moi, nus, faisant l’amour dans toute une série de positions. Je relève d’autres photos où Diego apparaît en compagnie de toute une série de mecs. J’en reconnais plusieurs, ceux avec qui j’ai dû baiser pour son plaisir.
Des rapports sont joints où il est question de femmes proposées contre monnaie sonnante et trébuchante, de choix des filles, d’organiser du sexe en groupe, de sodomie, de caractéristiques plastiques de l’une ou de l’autre. J’ai l’impression de lire un compte rendu de marchandage entre maquignons.
Il y a aussi des photos de mecs que je ne connais pas laissant supposer que de nombreuses autres transactions ont dû avoir lieu.
Je pense alors à Amélie, à la petite comptable, à Océane et toutes les autres dont j’ai vu les minois sur les mails et je comprends que toutes ces femmes ne représentent que des morceaux de viande jetés en pâture à des mâles en rut.
La tête me tourne, les jambes commencent à ne plus me porter et j’ai l’estomac qui se retourne. J’ai envie de vomir.
Diego, le mâle beau parleur, est un proxénète et se faisait du fric sur notre dos à toutes. Quel salaud ! Que je suis conne ! Je comprends l’arrestation.
Je me rends compte à quel point j’ai été le jouet de cet homme mais je ne dois m’en prendre qu’à moi-même. J’ai été aveuglée depuis le début, il m’a fait croire à des chimères et a entretenu mes désirs libidineux. C’est facile si l’on pense que le jardin du voisin est toujours plus vert !
Je m’en veux terriblement.
Je prends enfin conscience de ma terrible erreur, que j’ai fait souffrir mon mari, que j’ai bouleversé notre vie. Tout cela pour du sexe ! Quelle folie ! Quelle inconscience !
En même temps, j’ai pris une autre dimension : j’aime la liberté et le sexe avec un ou des amants. Quelles joies j’ai pu recevoir, quelles jouissances j’ai pu éprouver ! Vais-je pouvoir m’en passer ?
Vendredi, Julien arrive sans prévenir.
- Bonjour Carole dit-il froidement.
- Bonjour Julien dis-je un peu surprise. Nous devions nous voir seulement samedi.
- Joui, J’ai cru que tu réfléchirais me dit-il. Mais, en fait, à peine le dos tourné tu te précipitais chez ton amant pour lui rapporter nos conversations. J’imagine les bons conseils reçus ! Tu n’en n’as rien à faire de mes demandes ! C’en est trop !
- ……..
- Ton choix est donc fait. Nous allons divorcer.
- Non, non, tu déformes tout. J’ai vu les photos et je me rends compte de la manipulation dont j’ai été victime. Je comprends que je t’ai fait beaucoup de mal mais s’il te plaît, essaies de me comprendre.
- Je comprends que tu continues de te foutre de moi, que tu préfères perdre ton âme et ton honneur dans la lubricité. J’avais espéré mais, de toute évidence à tort.
- Laisse-moi t’expliquer….
- M’expliquer quoi ? Que tu veux baiser ailleurs et continuer à m’humilier ? Que tu n’en as rien à faire de ta famille ? Que tu préfères ta pseudo liberté à ton mariage ? Désolé, c’est terminé.
- Non, non s’il te plaît.
- L’amant a le beau rôle : baiser la femme, la faire jouir, profiter des meilleurs moments mais le quotidien et ses ennuis, c’est pour le brave mari. Tu as un sexe à la place du cœur ! Mais voilà, tes baiseurs me doivent tous leurs déchéances et je ne vais pas me gêner de suivre ton Diego à la trace. Il ne s’en remettra jamais !
- Mais qu’es-tu devenu ? Un monstre ?
- Je suis devenu ce que tu as fait de moi, à ton image. C’est toi qui m’as construit ! La souffrance, c’est fini pour moi : place aux autres, et tu ne seras pas la dernière…- Tu ne cherches pas à me comprendre.
- Voici les papiers du divorce à signer. Et voici les conditions : tu quittes cette maison dans les 48 heures. Je ne te verserai aucune pension alimentaire, ce serait un comble. J’aurai la garde de notre fils que je continuerai à entretenir mais il devra aller terminer ses études aux USA. Je l’inscrirai dans une université américaine. Il ne reviendra qu’au terme de son cursus car je ne veux plus le voir. C’est ton complice dans le dévergondage.
Tu peux bien entendu refuser. Cela ne fera que prolonger la procédure et j’ai assez d’arguments et de preuves pour obtenir un divorce à ta charge. Ces conditions sont dures mais cette dureté est à peine à la hauteur des tourments que tu me fais vivre depuis des mois.
- Je ne veux pas divorcer, je veux que tu me comprennes.
- Je t’ai dit qu’il n’y avait plus rien à comprendre. Tu ne signes pas, soit.
- S’il te plait, écoute-moi.
- Nous n’avons plus rien à nous dire. Nous nous reverrons au tribunal. Adieu.
Restée seule, j’éclate en sanglots. Amaury me rejoint.
- Il veut divorcer lui dis-je entre deux hoquets et il ne veut plus te voir. Il t’envoie aux USA pour terminer tes études.
- Il ne pardonne pas, je ne l’aurais jamais cru. J’étais convaincu qu’il se remettrait de tes infidélités mais là….et en plus il m’exile…- Il est profondément blessé et il te considère comme mon complice parce que tu as couvert mes infodélités.
- Je peux le comprendre mais il est dur, lui si doux, si soucieux d’éviter les conflits et toujours présent lorsque nous avions besoin de lui. Je découvre une facette inconnue.
- Je suis désolée, tout est de ma faute.
EPILOGUEJulien a mis sa menace à exécution. Les photos de la débauche de Carole ont circulé dans l’entreprise où elle travaille et sur les réseaux sociaux.
Elle a été licenciée sur le champ et sans indemnité.
Elle a quitté le domicile et a trouvé refuge chez Océane.
Après des mois de recherche, elle a fini par trouver un petit boulot de serveuse dans un bar ou sa beauté fait mouche, ce qui lui permet d’améliorer son quotidien financièrement tout en « soignant » sa nymphomanie. Fameuse déchéance !
Plus d’une année après, le divorce a été prononcé entièrement à sa charge. Julien avait apporté tous les rapports de son détective et les photos ont définitivement emporté la décision de la juge. Carole n’a rien contesté.
Elle vit seule, parfois elle se trouve un peu trop libre.
Amaury est parti aux USA. Il y poursuit ses études brillamment.
Il s’y est fait un réseau d’amis et il a finalement trouvé une âme sœur. Il ne reviendra jamais en France.
Quant à Julien, c’est une autre histoire qui commence.
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5 avis des lecteurs et lectrices après lecture : Les auteurs apprécient les commentaires de leurs lecteurs
Les avis des lecteurs
Un dénouement/fin comme je les aime.
Le retour de bâton a été dur mais amplement mérité.
Bravo Bichou pour ton écriture fluide et agréable...et aussi pour ton imagination.
Phil..
Le retour de bâton a été dur mais amplement mérité.
Bravo Bichou pour ton écriture fluide et agréable...et aussi pour ton imagination.
Phil..
Pas de suite ? De mmage l histoire était top et l’écriture est très élégante
Il manque un dernier chapitre sur leurs vies d’après!
Comme le disait un pote de l armée toutes des salopes sauf ma mère. En chaque femme sommeille une salope. Attention de ne pas la réveiller.
Cette salope n à que ce qu elle mérite et comme son ex mari l avait prévu elle fini par faire la pute. voilà à quoi s expose les salopes qui trompe leur mari.